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Le diabète gestationnel

Appelé aussi diabète de grossesse, il touche entre 1% et 4% des femmes.

 

Le diabète gestationnel est dû à une augmentation de la résistance à l’insuline -l’hormone qui permet de maintenir un taux normal de glucose (sucre) dans le sang- favorisée par les hormones de grossesse (sauf dans quelques cas ce diabète disparaît donc après l’accouchement).

Si le pancréas n’est pas en mesure de s’adapter à ses changements on voit alors apparaître une intolérance au glucose voire un diabète qui peut avoir plusieurs conséquences sur le fœtus et la mère.

C’est pourquoi une étroite surveillance de la glycémie (taux de sucre dans le sang) et une prise en charge diététique sont nécessaires.

Pour dépister un éventuel diabète gestationnel, la mesure de la glycémie est réalisée à jeun et à différents temps (60min, 120min, 180min) après avoir bu une préparation contenant 100g de glucose, c’est ce qu’on appelle le test HGPO.

Ce test n’est effectué que sur les femmes présentant un ou plusieurs facteurs de risques.

 

– Diabète de type 2 connu dans la famille

– Diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse

– Femmes âgées de plus de 35 ans

– Femmes ayant eu des bébés de plus de 4 Kg

– Prise de poids excessive ou obésité

– Femmes ayant eu des fausses couches à répétitions

– Croissance fœtale rapide ou au dessus des courbes de croissance

– Excès de liquide amniotique

  • Prise en charge diététique :

 

La mise en place d’une alimentation adaptée est la première étape de la prise en charge du diabète de grossesse :

–       les aliments riches en sucres sont à éviter, on acceptera un dessert contenant pas plus de 20g de glucose au repas, c’est-à-dire un fruit, une compote sans sucres ajoutés, un yaourt.

–       Les quantités de féculents sont aussi fixées au cours des repas, et adaptées en fonction des éventuels traitements médicamenteux.

Il faut aussi veiller à limiter l’apport en lipides (graisses) qui favorisent la prise de poids.

Dans certains cas la prise en charge diététique ne suffit pas, le diabétologue pourra donc prescrire un traitement par insuline.

 

La surveillance des glycémies est importante tout au long de la grossesse, afin de s’assurer que le traitement mis en place est efficace et pour contrôler l’évolution du diabète.

La prise en charge du diabète gestationnel est étroite et peut être contraignante, mais il faut garder à l’esprit que la santé future du bébé (mais aussi de la mère) est en jeu, et que ce n’est que pour une durée limitée.

A propos de l’auteur : Anne-Laure Saunier

Un suivi personnalisé qui respecte votre rythme de vie et vous permet de perdre du poids de façon durable… Abandonnez les régimes et adoptez de meilleures habitudes alimentaires!

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Regimes alimentaires

Baies et noix venues de loin

Au menu : le GUARANA, l’ACEROLA et les NOIX du BRESIL aux bienfaits et aux vertus insoupçonnés !!!

Le GUARANA est un véritable allié minceur et un stimulant de l’activité physique et intellectuelle. C’est la plante au monde la plus riche en caféine à diffusion lente.

Stimulant de l’activité physique et intellectuelle

Précieux en période d’examen ou de surcharge de travail, le guarana donne aussi un coup de fouet naturel aux sportifs à l’approche d’une compétition. D’autre part, le guarana, par sa caféine, permet de brûler et d’éliminer les graisses, d’autant que les oligo-éléments et les vitamines qu’il renferme lui permettent de diminuer la sensation de faim.

Plante anti-fatigue

Le guarana est d’utilisation relativement récente en Europe alors qu’il est connu des indiens Guaranis depuis le XVIIe siècle. Dès sa découverte, le guarana a été utilisé en Amazonie comme:
– anti-stress
– anti-fatigue et stimulant des activités physiques et cérébrales
– coupe faim naturel
– anti-diarrhéique
– anti-grippal et analgésique
Le guarana est la boisson préférée des Brésiliens, ils en ajoutent notamment dans le café ou le chocolat. Plus de 2 millions de Brésiliens consomment du guarana tous les jours en tant que tonifiant.

Brûleur de graisse

Depuis le début des années 2000, le guarana est de plus en plus connu par le grand public, qui l’apprécie en tant qu’aide minceur; c’est en effet un aliment que l’on peut manger pour maigrir. Il est l’un des principaux constituants des produits minceurs modernes; il permet en effet d’activer la combustion des lipides en élevant le métabolisme. Le guarana agit alors comme brûleur de graisse.
Le Guarana est la plante au monde la plus riche en caféine (4,5 g pour 100 g) mais, et c’est ce qui change tout, elle contient également une grande quantité de tanins, jusqu’à 10 g pour 100 g. Ceux-ci permettent à la caféine de se libérer plus lentement dans l’organisme tout en rendant ses effets plus durables sans susciter l’état de surexcitation souvent constaté chez les buveurs de café.

Attention danger en association avec l’EPHEDRA
La caféine ayant un effet coupe-faim, des extraits de guarana sont utilisés dans des produits amaigrissants coupe-faim, en association avec l’éphédra. Or, même si l’association caféine – éphédra entraîne une perte de poids à court terme, l’utilisation de cette association n’en est pas pour autant conseillée pour maigrir. En effet, non seulement l’éphédra a de puissants effets stimulants potentiellement dangereux, mais la caféine augmente ces effets…

L’ACEROLA, votre allié pour vous rebooster de façon naturelle !

Histoire
Fruit originaire d’Amérique tropicale et surnommé cerise des Antilles, au goût acidulé, elle est riche en vitamine C naturelle et contient également des bioflavonoïdes, du fer, du calcium et du phosphore.
Le jus d’Acérola est aussi commun et populaire au Brésil que le jus d’Orange en Europe. A l’origine, c’est le fruit frais qui était utilisé en tant que remède naturel afin de soulager certaines formes de diarrhée, de dysenterie et de troubles hépatiques. En Amérique du Nord et en Europe, l’usage de l’Acérola est dû principalement à sa forte teneur en vitamine C qui est considérée comme un antioxydant puissant.

Actifs
La vitamine C est fragile et la pollution, l’alcool, le tabac et le stress sont autant de facteurs qui favorisent sa destruction. C‘est pourquoi, un apport régulier est donc recommandé pour combler les besoins de l’organisme.
La vitamine C naturelle est plus active que la vitamine de synthèse car elle est combinée à d’autres substances notamment les flavonoïdes qui améliorent sa disponibilité et son absorption.

Le saviez-vous ?
L’Acérola est 30 fois plus riche en vitamine C que l’orange !

Propriétés
– Antioxydante : L’Acérola contient des flavonoïdes et des anthocyanines reconnus comme de puissants antioxydants qui contribuent à diminuer les méfaits des radicaux libres, molécules très réactives, responsables du vieillissement cellulaire.
– Stimulante : L’Acérola s’avère très efficace pour aider l’organisme à lutter contre les baisses d’énergie, les refroidissements et les maux de l’hiver. En stimulant les défenses naturelles de l’organisme, elle aide à combattre les microbes et virus.
– Tonique : Sa composition est excellente pour redonner vitalité aux organismes affaiblis. Elle contribue à revitaliser et à apaiser les états de fatigue nerveuse, de stress et de surmenage.

La NOIX DU BRESIL possède de nombreux bienfaits qu’il serait vraiment dommage de ne pas en manger.

D’où vient la Noix du Brésil ?
La question pourrait sembler farfelue : du Brésil, bien évidemment. Toutefois, ce fruit dont l’arbre pousse à l’état sauvage, n’a pas d’origine bien déterminée. D’ailleurs, on le connaît aussi sous le nom de « noix de l’Amazonie ».
En réalité, elle tire ses origines dans les régions subtropicales amazoniennes de l’Amérique.

Petites histoire de la Noix du Brésil
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce fruit a déjà bien voyagé : la noix du Brésil se fait connaître vers la fin du XVIe siècle… au Brésil. A l’époque, un colonel l’utilise pour nourrir ses troupes.
Ce ne fut toutefois qu’en 1633 que cette noix a commencé à être présente dans le cadre des échanges commerciaux. Elle est alors exportée du Brésil vers la Hollande.
Grâce à ses multiples vertus, elle occupe, depuis, une place grandissante dans l’économie brésilienne.

Que contient la noix du Brésil ?
La composition de la noix du Brésil est particulièrement riche :
– Sa forte teneur en sélénium lui permet de couvrir 50% de nos besoins quotidiens. Cet oligo-élément est essentiel pour le bon fonctionnement de l’organisme.
– Son taux élevé en acide aminé méthionine en fait le meilleur allié du foie tout en renforçant les vaisseaux sanguins. Il protège ces derniers des mauvaises graisses.
– Renfermant une dose importante de phosphore, potassium, manganèse et cuivre, ce fruit couvre une grande partie de l’apport journalier recommandé.
– Contenant près de 70% d’acides gras insaturés, cette noix n’a pas son pareil pour limiter le cholestérol.
– Enfin, elle renferme de la vitamine E naturelle, un nutriment qui renforce les défenses immunitaires.

Il faut néanmoins faire attention à ne pas en consommer en excès puisque cette noix est très calorique, et quelques fois allergène. Le Dr Dupuis conseille de manger une noix par jour, elle nous apportera notre besoin quotidien en sélénium, oligo élément que le corps ne fabrique pas. Oligo élément naturel, préférable et de loin aux compléments alimentaires.

Une noix anti-cancer
A la fois diurétique, antispasmodique et analgésique, cette noix peut instantanément calmer vos problèmes de maux d’estomac.
En Amazonie, ses bienfaits, dans ce cadre, sont reconnus depuis bien longtemps.
Antioxydant, elle décuple la capacité de l’organisme à se défendre contre les radicaux libres.
Une consommation quotidienne permettrait, par ailleurs, de limiter les effets du temps sur le corps.
La noix du Brésil constitue, par ailleurs, le meilleur allié des personnes sujettes à un risque de maladies cardio-vasculaires.
Enfin, grâce à sa forte concentration en sélénium et à la présence de la vitamine E, c’est un aliment qui aide à lutter efficacement contre le cancer. Ce fruit aide, en effet, les cellules à lutter contre le phénomène d’oxydation provoqué par les radicaux libres.

Comment consommer la noix du Brésil ?
La noix du Brésil peut se manger grillée. Excellente pour l’apéritif, sans sel. Il est préférable de manger les noix natures et sans sel. En cuisine, elle remplace très bien la noix, pour la préparation de vos recettes favorites !
Noix du Brésil ou noix de l’Amazonie, on lui accorde une mention « excellent » !
Alors, tenté par la noix du Brésil ?!

A propos de l’auteur : SandraCL

Je suis Coach Equilibre&Forme / Conseillère en Rééquilibrage Alimentaire pour tous. Je vous conseille et je vous accompagne tout au long de votre programme : perte de poids, performances physiques, forme&vitalité, séniors, étudiants… Pour Bien-manger, sachez tout sur votre plaisir, vos rythmes biologiques, votre sommeil et les bienfaits du Bien-bouger… tout en vous amusant ! Soyez à l’écoute de votre corps, en adoptant un mode de vie harmonieux, cultivez le plaisir plutôt que la frustration. Votre ALIMENTATION d’aujourd’hui… c’est votre SANTE de demain…

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Regimes alimentaires

Avant d’accoucher, vous n’êtes pas forcée d’aller vous coucher

Aux Etats-Unis, pas moins de 20% de femmes enceintes se voient prescrire un repos alité durant leur grossesse, que ce soit pour quelques jours ou plusieurs mois. Souvent, c’est parce que les docteurs s’inquiètent d’un accouchement prématuré, qui pourrait se produire de manière inattendue.

Alors, pourquoi l’alitement? Hé bien, cela semble assez logique —rester allongée et éviter les bousculades est forcément une bonne idée! Et si vous connaissez quelqu’un qui a déjà été dans cette situation et qui a sainement mené sa grossesse à terme, vous vous direz sans doute que ça marche. Beaucoup de femmes qui sont alitées accouchent au terme normal de leur grossesse.

Mais cela ne veut pas pour autant dire que ça marche. On ne peut pas savoir ce qui se serait passé si ces femmes avaient simplement vaqué à leurs occupations. En fait, il n’existe aucune preuve solide que l’alitement est efficace contre les accouchements prématurés.

Différence très faible

Ceci a été démontré de manière tout à fait convaincante par de nombreuses «études à répartition aléatoire» —la crème de la crème de la preuve scientifique— où certaines femmes sont sélectionnées pour passer leur grossesse au lit et d’autres pas. Comme la sélection est aléatoire, les différences entre les deux groupes peuvent être imputées à l’alitement.

Prenez par exemple cette étude réalisée sur 1.200 femmes enceintes. 400 d’entre elles ont été assignées au repos forcé, les 800 autres non. Au final, 7,9% des femmes alitées ont eu leur bébé prématurément, contre 8,5% des femmes non-alitées: la différence est tellement faible qu’elle est probablement due au hasard. Une autre étude du même genre sur les jumeaux et les triplés (des cas pour lesquels l’alitement est souvent prescrit) montre les mêmes résultats. Cet article de 2011 l’explique très clairement:

«Il n’existe pas de complication de grossesse pour laquelle l’alitement s’est révélé bénéfique.»

Maintenant qu’on sait tout ça, que fait-on? Tout d’abord, nous avons besoin de plus d’études à répartition aléatoire, réalisées sur des échantillons plus larges. Mais pour le moment, il n’y a tout simplement aucune preuve que la grossesse alitée a des effets positifs, alors nous devrions arrêter d’envoyer les femmes enceintes se coucher.

Difficultés financières et risques médicaux

Vous vous dites sans doute «On n’est jamais trop prudent». Mais en fait, la grossesse alitée peut avoir des conséquences plutôt négatives. L’alitement total se caractérise par une à deux heures d’activité maximum dans la journée, et le reste du temps passé au lit. Interdiction de travailler, de courir après votre rejeton, de préparer la chambre du prochain, de faire à manger, de faire du sport… Rien.

Cela entraîne de graves conséquences sur votre vie de famille et, pour celles qui travaillent, sur votre vie professionnelle. Les études montrent d’ailleurs les difficultés financières des femmes forcées au repos, même celles qui ne travaillent pas, parce qu’elles doivent embaucher quelqu’un pour les aider dans leurs tâches ménagères.

De plus, il existe des risques médicaux —perte osseuse, atrophie musculaire, perte de poids, et selon certaines études, perte de poids du nourrisson. Il est également prouvé que la grossesse alitée augmente le risque de formation de caillots dans le sang: pour éviter cela, certaines femmes enceintes portent des bas de contention.

Fausse bonne solution

Généralement, lorsqu’un traitement médical ne présente pas d’avantages évidents et qu’il comporte des risques médicaux, il vaut mieux conclure que c’est une mauvaise idée. C’est en tout cas le consensus que l’on trouve dans la littérature médicale. L’année dernière, le Congrès américain des obstétriciens et gynécologues —la source officielle en ce qui concerne les règles et les recommandations de la grossesse— a diffusé un communiqué indiquant que l’alitement n’était effectivement pas un traitement recommandé contre les risques d’accouchement prématuré.

Plus surprenant encore, beaucoup de docteurs semblent être au courant de cette fausse bonne solution. Une étude de 2009 portant sur l’activité des obstétriciens montrait que plus de la moitié d’entre eux trouvent que l’alitement n’a «aucun» ou «peu» d’effets bénéfiques. Et pourtant, 90% de ces docteurs disent avoir prescrit un repos alité!

Il semblerait donc que l’on se trouve encore dans une de ces situations où l’usage perdure, malgré les preuves que cette solution est non seulement inefficace, mais également dangereuse. Il existe peut-être des situations inhabituelles pour lesquelles l’alitement est recommandé, mais la littérature médicale n’en a pour l’instant pas trouvé.

Alors, que devez-vous faire si votre docteur vous prescrit un repos alité? Vous devez absolument l’interroger. Pense-t-il vraiment que c’est une bonne idée? S’il insiste, il vous sera peut-être difficile de résister, mais vous devriez au moins vous assurer qu’il vous conseille en toute connaissance de cause.

Emily Oster

Traduit par Anaïs Bordages

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A votre santé! – Slate.fr

Le poids de la légèreté

Il est 6h, les réveils sonnent, les premières lumières s’allument, les cafetières antibrouillard entrent en action pour éclairer la journée de leur phare de caféine afin que leur propriétaire puissent démarrer leur journée sur les chapeaux de roues.
Reste une étape primordiale avant de pouvoir débuter ces préparatifs, primordiale de part son importance sur le reste de la journée. Acte très simple, presque enfantin, mais pourtant lourd de conséquences. Impactant sur votre journée, vos pensées, vos actes, une simple chose qui pourtant chaque matin défini l’état d’esprit du jour, sans concessions.

Cette chose si simple, c’est « la Pesée », qui se fait sur un petit plateau qui une fois surmonté d’un poids en donne une valeur. En somme, peu de réflexion mis en œuvre, simplement une action mécanique.

Moment qui, en cabinet et surement à la maison, est précédé d’un soupir de peur et d’une grande inspiration pour se donner du courage, comme si vous montiez à l’échafaud. J’ai toujours le droit, en consultation, à :

– « J’ai peur du résultat »
– « J’espère que la vôtre est sympa car la mienne… »
– « Vous êtes sûr que je suis obligé ? »
– « Préparez-vous, vous n’avez jamais vu ça »
– « Je regarde pas et vous me dites rien »

A la descente de cette montée sur le bureau du juge, le poids du verdict tombe. Vous avez pris 200g. Malheur, honte, culpabilité, désarroi, vous qui avez si peu mangé hier, pourquoi cette maudite balance vous annonce- t-elle une si monstrueuse nouvelle ?

C’est décidé, aujourd’hui c’est diet, ultra diet, elle va voir de quel bois vous vous chauffez cette balance. Mais avant ce petit regain d’énergie et de motivation pour vous « mettre au régime », petit détour par la case anxiété, peur, dépression, car vous avez pris du poids, vous êtes sur le chemin de l’obésité tant décrié par les temps qui courent. Ce n’est pas vous qui fabulez, c’est la balance qui le dit ! Et la balance a parole d’évangile.

Cette journée s’annonce sous le signe de l’austérité alimentaire et de la mauvaise humeur, satané poids, satané balance….

A contrario, ce matin vous montez sur votre balance et la, « oh » miracle vous avez perdu 200g, quel bonheur, quel doux plaisir que votre balance vous laisse toucher du bout des doigts, elle vous autorise, par son verdict et sa bonté du moment, à accéder à la caste des gens qui perdent du poids, à la promesse de pouvoir vous autoriser un « petit plaisir » « une récompense » après tant d’efforts pour perdre ces maudits grammes qui vous mènent la vie dure.
C’est décidé ce midi, vous vous autoriserez ce délicieux, que dis-je, ce merveilleux éclair au chocolat de votre boulangerie préférée, que vous dégusterez sans presque aucun remord car c’est la balance qui vous y aura autorisée. Sans presque aucun remord, car finalement cette même balance laisse planer au dessus de vous cette ombre du jugement de « demain qu’est ce qu’elle va pouvoir me dire », mais comme on dit, demain est un autre jour, demain est un « autre poids ».
Finalement, vous n’êtes plus décideur, mais vous subissez le jugement journalier de « la balance » avec tout ce qui découle de cette montée journalière, en positif (toujours auréolé d’une pointe de peur et d’appréhension) et de négatif (jamais auréolé d’une pointe de plaisir).

Pour être un peu plus terre à terre, redonnons à cet objet son utilité première. Ce n’est qu’un simple ustensile permettant de mesurer votre poids et ne prenant en compte rien d’autre que votre poids. Tiens, hier, vous avez mangé un peu plus salé, et « hop » 300-400g en plus à cause du simple phénomène de rétention d’eau !

Mesdames, c’est la « mauvaise période du mois », et « hop » +2kg ! Bref, la balance ne prend pas en compte votre vie et vos périodes. Elle ne fait que donner votre poids, « bête et méchant » !

Monter sur la balance, ne doit pas être une peur, mais juste une vérification. Une pesée journalière n’a aucun intérêt, en effet, vous ne perdez pas du poids d’un matin à l’autre, la perte de poids est progressive, sur une semaine ou deux. Une bonne utilisation de la balance c’est une fois par semaine maximum.

N’oubliez pas, votre balance n’est pas un être doué de pensé, ce n’est qu’un objet inanimé, alors si elle prend trop de place dans votre vie ou si elle a trop d’emprise sur l’état d’esprit que vous adopterez le jour de la pesée, il est peut être nécessaire de la mettre au placard un certain temps et de la ressortir le moment venu, quand vous en serez libéré.


Regimes alimentaires

Je mâche donc je mincis

Enfin l’été arrive et les méthodes de régimes pleuvent : mangez plus de ceci, mangez moins de cela… Des conseils aussi divers et variés de quoi en perdre la tête et ne plus avoir confiance en ce que l’on mange.

Tous les jours je ne cesse de répéter la même chose à mes patients : mangez plus lentement !

Peut-être avez-vous le même problème ? Trop pressé nous ne prenons pas le temps de mâcher ! Ce qui est fort dommage pour notre organisme.

Les recherches montrent en effet que prendre le temps de mâcher pourrait être une des clés pour atteindre et/ou maintenir notre poids de forme.

Pourquoi ?

Parce que la mastication est un des facteurs qui va déclencher le rassasiement autrement dit le sentiment de ne plus avoir faim. Le fait de mâcher provoque après 20 min la libération par le cerveau d’un neurotransmetteur : l’histamine. C’est elle qui va transmettre le message « arrête de manger, tu n’as plus faim ».

Conséquence ?

Plus on mâche moins on a faim. Une bonne mastication permet de diviser par 3 ou 4 une ration alimentaire quotidienne.

Mais le coulis sur le gâteau…, non seulement l’histamine provoque le sentiment de rassasiement mais en plus elle augmente le métabolisme des graisses. Donc en mâchant, vous mangez moins et vous éliminez davantage. Je mâche donc je maigris !

La cerise en plus…, une mastication soutenue peut influencer votre silhouette. Une équipe de chercheurs japonais a suivi des jeunes filles âgées de 18/22 ans qu’ils ont interrogées pour savoir ce qu’elles mangeaient et comment elles mangeaient.  Celles qui privilégiaient les aliments durs et fermes et qui donc devaient mâcher davantage que leurs camarades, avaient un tour de taille plus fins que les autres, alors qu’elles consommaient autant de calories !

Alors, mâchons mâchons autant de fois que nécessaire puisque c’est bon !

A propos de l’auteur : mcdiet

Diététicienne-nutritionniste depuis 1995, j’ai toujours été fascinée par le lien entre l’alimentation et la santé. Pour moi, de l’équilibre de la nourriture dépend l’équilibre du corps et de la tête. Si ces quelques lignes attisent votre attention, retrouvez-moi sur mon site www.dieteticien-27.com. Au plaisir Marie-Christine ROBERT

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Regimes alimentaires

Le coronavirus vient du dromadaire

L’autre coupable est donc le dromadaire. On avait appris beaucoup de choses, ces derniers mois sur le nouveau coronavirus, sauf son origine. Identifié en Arabie saoudite il y a près d’un an ce virus a rapidement été baptisé «moyen-oriental» par la communauté virologique internationale. C’est ainsi que l’on parle désormais du «Middle East respiratory syndrome coronavirus» (ou MERS-CoV) pour désigner l’agent de la  nouvelle maladie respiratoire (fréquemment mortelle) qu’il provoque -une maladie émergente proche du SRAS qui, apparu à Hong Kong, avait tué plus de sept cents personnes il y a dix ans.

«de personne à personne»

Officiellement 94 cas ont été recensés (dont 46 d’évolution fatale) en Jordanie, au Qatar, dans les Emirats arabes unis, en Arabie Saoudite. En provenance de ces pays des cas ont aussi été diagnostiqués en France, en Allemagne, en Italie au Royaume-Uni et en Tunisie. Ce nouveau CoV inquiète depuis plusieurs mois les autorités d’Arabie Saoudite, principal pays touché et qui s’apprête à accueillir les centaines de milliers de personnes qui vont effectuer en octobre le prochain pèlerinage de La Mecque. L’inquiétude est d’autant plus grande que l’on sait aujourd’hui que le virus peut aisément contaminer des soignants et que dans l’entourage des malades de nombreuses personnes peuvent être infectées et contagieuses sans manifester les symptômes  de la maladie.

Publiés ces derniers mois dans The Lancet et dans The New England Journal of Medicine différentes études ont permis de situer le profil pathogène de ce virus et les caractéristiques de la maladie qu’il provoque. «Il ne fait plus aucun doute aujourd’hui que le nouveau coronavirus est capable de se transmettre de personne à personne, déclarait fin juin à Slate.fr le Pr Didier Pittet, médecin-chef du service de prévention et contrôle de l’infection des Hôpitaux Universitaires de Genève et directeur du Centre collaborateur de l’OMS pour la sécurité des patients lors d’une réunion internationale organisée à Genève. Il est également démontré qu’il peut affecter le personnel soignant et que ce personnel peut à son tour le transmettre à ses proches».

Présent à la réunion de Genève le Pr Ziad A. Memish, ministre saoudien de la Santé publique et responsable sanitaire des pèlerinages avait révélé que les différents essais thérapeutiques (corticoïdes, interféron, antiviraux) effectués chez des personnes gravement infectées et hospitalisées dans son pays n’avaient pas été efficaces. Il avait aussi indiqué que les différentes études menées pour trouver le «réservoir animal» du coronavirus s’étaient révélées infructueuses. Il avait notamment fait d’une vaste étude menée chez 1.100 chauve-souris provenant de trois régions du pays- la chauve-souris est connue pour être un vecteur de coronavirus. Or faute de connaître l’animal vecteur il est difficile de prévenir en amont la réémergence continuelle du virus.

Le puzzle épidémiologique se complète aujourd’hui avec la publication dans The Lancet Infectious Diseases d’une étude originale. Ces travaux ont été menés par une équipe internationale (1) de virologues humains et vétérinaires dirigée par le Dr Chantal Reusken et le Pr Marion  Koopmans (Institut national néerlandais  de la santé publique et l’environnement,  Bilthoven). L’hypothèse dromadaire avait un temps été évoquée avant d’être abandonnée au profit de la piste des chauves-souris qui (de même que des civettes ou des chats) avaient déjà été suspectées lors de l’épidémie de SRAS.

Une multitude de contacts entre le dromadaire et l’homme

De fait le Mers-CoV peut se répliquer dans des cellules de chauves-souris mises en culture. Pour autant il  semble peu probable aux scientifiques que le virus puisse se transmette directement de chauves-souris à l’homme compte-tenu du comportement à la fois timide et nocturne de ce mammifère. Si elle est bien le réservoir premier du nouveau virus, la chauve-souris ne peut à elle seule être tenue pour coupable. Il manquait un chaînon animal. Et la preuve que ce chaînon est le dromadaire est exposée dans les colonnes britanniques de The Lancet Infectious Diseases.

Les auteurs de la publication ont réuni 349 échantillons de sang prélevés sur différentes races animales: dromadaires (et mammifères assimilés), vaches, moutons et chèvres. Les animaux prélevés étaient élevés dans différents pays parmi lesquels Oman, les Pays-Bas, l’Espagne et le Chili. Il est vite apparu que le dromadaire moyen-oriental était concerné: les stigmates biologiques spécifiques (anticorps anti MERS-CoV) retrouvés dans le sang des dromadaires d’Oman étaient absents de tous les autres échantillons.

Ces dromadaires vivant dans différents endroits de ce pays il est logique de conclure que le nouveau virus (ou un qui lui est très proche) circule abondamment dans cette population animale de la région. Les chercheurs sont toutefois surpris de découvrir des traces d’anticorps dans le sang de deux dromadaires vivant aux îles Canaries qui ne sont pas connues pour être touchées le MERS-CoV. Aucun anticorps n’a été retrouvé dans le sang des trente-quatre animaux cousins germains du dromadaire (le chameau de Bactriane, l’alpaga, le  lama) vivant aux Pays-Bas et au Chili.

Les auteurs de la publication font observer qu’à la différence des chauves-souris il existe de très nombreuses occasions de contact entre les dromadaires et l’homme dans la Péninsule arabique où ces animaux sont utilisés pour la course, mais aussi pour leur viande et leur lait. «Les efforts de recherche doivent désormais se concentrer sur des études animales bien conçues au Moyen-Orient, soulignent-ils. Il faudra se concentrer sur la recherche du virus qui déclenche ces anticorps chez les dromadaires, et le comparer au virus isolé à partir de cas de cas humains. Il faudra aussi recueillir le maximum d’informations sur les contacts des patients avec des animaux et des produits d’origine animale, comme le lait de chameau.»

Dans un commentaire publié par la revue britannique Emmie de Wit et Vincent J Munster (Institut américain de l’allergie et des maladies infectieuses, Rocky Mountain Laboratories, Hamilton) rappellent qu’en l’absence de traitement de la nouvelle maladie virale la priorité doit être accordée au blocage de la transmission du virus à l’homme (transmission zoonotique). Ils ne proposent toutefois aucune solution pratique. L’affaire risque d’être complexe et peut-être douloureuse. Les dromadaires infectés par le virus ne présentent aucun symptôme infectieux (on parle de «porteurs sains») et ne peuvent donc pas faire l’objet de mesures préventives ciblées.

(1)Cette publication est signée de vingt quatre chercheurs travaillant dans dix institutions basées aux Pays Bas, en Allemagne, en Espagne, à Oman, en Suède, en Autriche et au Chili. 

Jean-Yves Nau


A votre santé! – Slate.fr

Les médecins prescrivent trop d’antidépresseurs

Une nouvelle étude montre que les médecins américains prescrivent trop souvent des antidépresseurs, et ont tendance à diagnostiquer les dépressions trop facilement, nous apprend le New York Times. En interrogeant 5.639 patients, diagnostiqués comme dépressifs au cours de l’année 2009, le docteur Ramin Motjabai a découvert que seulement un tiers d’entre eux (38,4%) présentaient des signes cliniques de dépression.

Ces symptômes, établis par le DSM, ou Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, comprennent la fatigue, une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes, un sentiment de culpabilité et des pensées morbides.

Le problème, c’est que la majorité des personnes interrogées, qu’elles soient bien ou mal diagnostiquées, se sont vues prescrire des antidépresseurs –alors même que plusieurs praticiens recommandent de ne recourir à ce genre de prescription qu’en cas de dépression sévère.

Selon le docteur Motjabai, «ce ne sont pas seulement les docteurs qui prescrivent de plus en plus, ce sont les patients qui les sollicitent de plus en plus. Les sensations de tristesse, le stress de la vie quotidienne et les problèmes de relations peuvent causer un sentiment de défaite qui peut très bien être passager. Mais les Américains souhaitent de plus en plus s’en débarrasser à l’aide de médicaments».

Malgré tout, le docteur encourage ses pairs à améliorer leurs capacités de diagnostic, et à résister à la tentation de «sortir leur carnet pour noter un nom d’antidépresseur et le tendre à leur patient».

Dans Planète Santé en mars dernier, Marina Casselyn faisait la différence entre dépression légère ou sévère, et mettait elle aussi en garde contre l’usage trop fréquent des antidépresseurs, en France cette fois-ci:

«Pour les dépressions de sévérités légère et moyenne, les approches psychothérapeutiques sont tout aussi efficaces que les approches pharmacologiques. Pour les dépressions sévères par contre, le traitement médicamenteux s’avère nécessaire pour corriger un déséquilibre important sur le plan neurobiologique, combiné à un traitement psychothérapeutique pour avoir le meilleur effet sur l’humeur.

Nous sommes très sensibles à cet aspect-là en Suisse, ce qui n’est pas le cas de pays limitrophes comme la France, où la prescription de psychotropes se fait trop facilement, sans toujours proposer cet accompagnement psychologique.»

Ce lundi, Margaret McCartney, médecin britannique, expliquait quant à elle dans The Guardian que les généralistes n’ont parfois pas d’autre choix que de prescrire des antidépresseurs:

«De toute évidence, il arrive aux docteurs de se tromper dans leur diagnostic. Je prescris moi-même plus d’antidépresseurs que je ne le souhaiterais –mais quand la liste d’attente pour une thérapie comportementale est de quatre à six mois, combien de patients en détresse peuvent se permettre d’attendre patiemment?»

Avant d’avoir recours aux antidépresseurs, il existe des facteurs permettant de réduire les risques de dépression: à Slate, nous vous conseillons en particulier de moins travailler, de vous coucher tôt (si vous êtes un ado), ou de vous mettre à la pâtisserie.

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A votre santé! – Slate.fr

Santé: prendre les escaliers au lieu de l’escalator ou l’ascenseur va-t-il me faire maigrir?

«Pour perdre une taille de pantalon et vivre jusqu’à 110 ans, ne prenez plus l’ascenseur, montez les escaliers!» De Doctissimo au maire de New York, dont la dernière trouvaille pour lutter contre l’obésité consiste à promouvoir la montée d’escaliers dans la ville par le biais d’un design urbain adapté, l’injonction fait florès.

Mais qu’en est-il vraiment? Monter les escaliers deux ou trois fois par jour a-t-il un impact réellement significatif sur votre santé, ou seulement, comme le suggère le site américain Gawker, des conséquences très marginales?

Ce n’est pas en prenant les escaliers dans le métro que vous perdrez vraiment du poids, désolée. Mais monter les escaliers est un excellent moyen de lutter contre la sédentarité, et ainsi d’éviter des risques de diabètes, d’hypertension artérielles, de stress et… oui, d’obésité. 

Pour ce qui est de votre silhouette, les défenseurs de la montée des marches ne manquent pas d’arguments: les escaliers, c’est gratuit, accessible à tous, et très efficace. Mais regardons de plus près cet article du site australien weightloss, qui vante les mérites des escaliers pour vous aider à perdre du poids.

Il recommande des montées d’escaliers d’environ dix minutes, en vous arrêtant pour marcher à chaque étage, et en faisant des mouvements d’aérobic. Sérieusement, vous vous voyez faire des mouvements d’aérobic dans les escaliers du métro? Ou faire les cent pas en prenant de grandes respirations à chaque palier de votre immeuble? La montée d’escaliers recommandée ici est quasiment une discipline sportive à part entière, et non la simple bonne résolution d’arrêter l’escalator pour vous rendre au travail.

Un kilo par an?

Ne rêvez pas: cette bonne résolution, à elle seule, ne vous fera pas mincir, du moins pas significativement, et l’article de Gawker n’a pas tort en affirmant qu’en ne changeant rien à vos autres habitudes, la dépense de calories provoquée par l’ascension quotidienne des escaliers du métro vous fera perdre au mieux un kilo par an.

Compter avec exactitude les calories dépensées dans une activité physique donnée est très complexe: plusieurs facteurs entrent en compte, comme le poids de la personne, son état physique, le rythme auquel est pratiquée l’activité, etc. Néanmoins, on peut  envisager une moyenne de 7 kcal à 10 kcal (en diététique, on continue à parler de «calorie» pour désigner en réalité une «grande calorie», en réalité 1.000 «petites calories», soit 1kcal) dépensées pour un étage monté en trente secondes. A ce rythme il vous faudrait donc monter entre 35 et 50 étages pour éliminer ne serait-ce que votre poulet-crudités du déjeuner. Dans ce cas me direz-vous, mieux vaux faire une demi-heure de vélo elliptique dans une salle de gym –personnellement (moi = fille de 60 kg), au bout de trente minutes, la gentille machine m’indique à peu près 300 calories éliminées.

Sauf que Gawker se trompe de combat. Une vie saine, c’est légèrement plus complexe que l’équilibre des calories ingérées et dépensées.

Les médecins nutritionnistes distinguent de plus en plus l’activité physique, ce que les profanes appelleraient le «vrai» sport, de la lutte contre la sédentarité, c’est-à-dire toutes ces petites choses qui nous permettent de ne pas rester immobiles. En effet, les évolutions récentes de notre mode de vie, telles que la diminution des tâches manuelles, les transports de masse, les ascenseurs et autres escalators (nous y voilà), ont considérablement réduit nos occasions de bouger. Or, être assis toute la journée augmente les risques d’obésité, de diabète, de maladies cardiaques, et favorise certains cancers, même pour les sportifs. Choisir de prendre les escaliers, et plus généralement de se déplacer à pied, est un bon moyen de lutter contre ce problème.

Ainsi, un médecin du sport explique prescrire à certains de ses patients âgés des montées d’escaliers sur ordonnance: ils montent autant d’étages qu’ils peuvent, descendent par l’ascenceur pour ne pas s’abîmer les genoux, et montent à nouveau quelques étages. Le but n’est pas de leur faire perdre du poids mais d’améliorer leur condition physique, et de leur redonner de la masse musculaire. 

Monter les escaliers s’inscrit donc dans une hygiène de vie globale recommandée par les médecins pour préserver, non pas votre ligne, mais tout simplement votre santé. C’est dans cette perspective que l’artiste italo-américain Remo Saraceni a réalisé son «Piano Stairs», un escalier transformé en piano géant, installé dans le métro de Rennes en février 2013.

Le but de la démarche: augmenter l’activité physique tout en renforçant le lien social dans la communauté. 

En outre, pas besoin d’habiter au sixième étage pour gravir dans la journée un nombre significatif de marches: si vous êtes citadin,même en vivant et en travaillant au rez-de-chaussée, si vous renoncez complètement aux escalators, vous pourrez facilement monter dix étages dans la même journée sans vous en rendre compte. Pour vous encourager, un informaticien américain a inventé le Fitbit, sorte de podomètre de luxe qui en plus de vos pas, vous indique le nombre d’étages montés dans la journées. Les résultats sont souvent surprenants! Certes, pour 99,95 euros, on s’attendrait à ce que Fitbit nous fasse aussi des blagues personnalisées, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. Pour ceux qui peuvent se le permettre, il s’agit néanmoins d’un instrument intéressant. 

Par ailleurs, pour les obsédés du tour de taille, prendre les escaliers présente quand même quelques avantages.

  • Premier point: de toutes les activités physiques non sportives, monter les escaliers est la plus coûteuse en énergie, et elle l’est d’autant plus que votre poids est élevé. Allez, vous en perdrez quand même un peu, des calories. 
  • Deuxième point: les activités physiques non sportives permettent de réduire la nervosité, et donc le grignotage. Ainsi, une étude de l’université d’Exeter a montré que des accros au chocolat en situation de stress professionnel grignotaient deux fois plus si elles avaient passé le dernier quart d’heure assises, que si elles avaient marché durant quinze minutes.
  • Troisième point: si monter les escaliers ne fait pas nécessairement perdre du poids, cela contribue faire à augmenter la proportion de masse musculaire sur la corpulence totale. Autrement dit, à résultat égal sur la balance, votre corps aura néanmoins perdu en graisse et gagné en muscle.

L’idée est donc d’arrêter de compter les calories dépensées et les grammes perdus, pour adopter une approche plus globale, qui met l’accent sur la lutte contre la sédentarité. Une lutte du quotidien nécessaire mais qui ne remplace par ailleurs en aucun cas une activité sportive ponctuelle. En effet, compte tenu du degré de sédentarité auquel nous conduit notre mode de vie, la cumulation de micro-activités physiques au quotidien et d’une pratique sportive plus intense une ou deux fois par semaine est loin d’être excessive. 

Margaux Leridon

L’explication remercie le Docteur Dominique-Adèle Cassuto, médecin nutritionniste à Paris et auteur de Qu’est-ce qu’on mange? L’alimentation des ados de A à Z, le Docteur Dominique Lanzmann-Petithory, gérontologue, nutritionniste et médecin du sport à l’hôpital Emile-Roux dans le Val-de-Marne, auteur de La Diététique de la longévité, le Docteur Alain Thomas, médecin du sport à Toulouse, et Boris, coach sportif chez Neoness à Paris. 

Retrouvez tous nos articles de la rubrique L’explication ici. Vous vous posez une question sur l’actualité? Envoyez un mail à explication @ slate.fr.

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Au Kenya, l’alcoolisme gagne du terrain

En janvier, Slate Afrique nous alertait au sujet du développement de l’alcoolisme sur le continent, où l’OMS constatait le record mondial d’excès de boisson (25% des consommateurs d’alcool africains sont des «binge drinkers»). Time Magazine fait le point sur le phénomène, en se focalisant sur la situation du Kenya. Ses conclusions sont loin d’être rassurantes.

En 2010, le politicien John Mututho, récemment médiatisé pour son opposition à l’usage des OGM au Kenya, avait réussi à faire passer les premières mesures législatives encadrant la consommation d’alcool sur le continent. Mais le rapport des Kenyans à l’alcool reste très alarmant.

La corruption est telle que les lois sur l’alcool apparaissent plus comme une source de revenus supplémentaires pour les policiers que comme une mesure de santé publique.

Multinationales et contrebandiers se disputent le marché. Dans des pays majoritairement peuplés de jeunes, dont une bonne partie risque de se retrouver au chômage, le risque d’alcoolisme est décuplé. Le combat des entreprises légales pour leur faire consommer leurs produits, plutôt que ceux disponibles sur le marché noir, ne résoudra pas ce problème, se contentant de le déplacer.

Bill Sinkele, un ancien alcoolique originaire des Etats-Unis, a travaillé pendant des années auprès des populations marginalisées du Kenya (prostituées, enfants des rues, etc.). Depuis 2005, il dirige une association visant à promouvoir un mode de vie sain dans le pays.

Dans un rapport qu’il vient de rédiger pour l’OMS, il s’inquiète de voir un bon nombre de mineurs capables de déterminer leur marque d’alcool favorite avant même d’avoir l’âge légal pour en consommer. Il exprime son désarroi face aux déductions de taxes dont bénéficie les alcooliers, et fustige les campagnes publicitaires visant les jeunes filles. Ce spot ventant les mérites de Snapp, une boisson alcoolisées au goût de pomme, en offre un bon exemple:

En juin, le président Uhuru Kenyatta a affirmé lors d’un congrès sur le sujet que le pays était entré dans une situation critique, à laquelle il fallait répondre par des réformes législatives. Mais de nombreux participants ont souligné que de telles mesures n’auraient aucune utilité dans la mesure où la police, qui serait chargée de les faire appliquer, est particulièrement touchée par l’alcoolisme. 

Une situation très préoccupante, à rapprocher, dans une certaine mesure, de celle observée en Polynésie, que Jean-Yves Nau décrivait en juillet sur Slate.

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