Archives de catégorie : DOSSIERS

Les fumeurs de crack sont capables de refuser une dose, si on leur propose une alternative rationnelle en échange

Les fumeurs de crack –une forme de cocaïne très addictive– ne sont pas les clochards incohérents et désespérés que l’on croit. La preuve, même le maire de Toronto en prend.

En fait, comme l’explique le docteur Carl Hart au New York Times, «entre 80% et 90% des gens qui consomment du crack et de la méthamphétamine ne sont pas accros. Et le peu d’entre eux qui deviennent dépendants sont loin des caricatures populaires».

Selon ce scientifique américain, qui a lui-même vu les ravages de la drogue dans sa famille et son entourage lorsqu’il était jeune, les consommateurs de crack et de méthamphétamine (la drogue fabriquée par Walter White dans Breaking Bad) font des choix rationnels.

Pour prouver sa théorie, il a rassemblé des volontaires, accros au crack, dans un hôpital pendant sept semaines. Chaque matin, une infirmière donnait aux drogués une certaine dose de crack, mais ces derniers avaient les yeux bandés, et ne voyaient pas quelle dose ils fumaient. Puis, au cours de la journée, l’infirmière proposait à nouveau à chaque patient soit de refumer, soit d’échanger cette dose contre une récompense (5 dollars), qu’ils ne pourraient récupérer qu’à la fin des sept semaines d’expérience.

Or, lorsque la dose attribuée le matin était perçue comme trop faible, les drogués préféraient se passer d’une deuxième dose dans la journée et choisissaient plutôt les 5 dollars.

«Ils ne correspondent pas au stéréotype du drogué qui ne peut pas s’arrêter après avoir pris la moindre petite dose. Quand on leur donne une alternative au crack, ils prennent des décisions économiques rationnelles», conclut le docteur Hart.

Si l’on en croit le scientifique, la meilleure lutte anti-drogue serait donc de ne pas se focaliser sur la drogue elle-même, mais plutôt sur l’environnement des drogués, leurs conditions sociales: s’ils ont plus d’opportunités économiques, il leur sera plus facile de ne pas devenir dépendants.

Mais cela ne veut pas pour autant dire que ces drogues sont inoffensives: en 2010, le professeur David Nutt a publié une étude permettant d’évaluer et de comparer les risques liés à différentes drogues. Il en est ressorti que le crack et la méthamphétamine étaient deux des trois drogues les plus dangereuses pour l’individu –l’autre étant l’héroïne.

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Zoom sur… LE SURIMI

Cet aliment provenant du Japon fait beaucoup parler de lui, mais est-il vraiment sain pour la santé ? Quelques informations s’imposent…

-Le fameux   »bâtonnet de crabe » qui ne contient pas de crabe…

Le surimi se fabrique de la façon suivante: La chair de poisson blanc (merlu, colin…) est rincée, mixée et mélangée avec du blanc d’œuf, de l’amidon (fécule de pomme de terre, amidon de blé, tapioca…),de l’huile (souvent de colza) pour le moelleux, du sel, du sucre et des arômes. Une partie de la pâte est teintée avec de l’extrait de paprika (colorant parfaitement naturel) : c’est elle que l’on retrouve à l’extérieur des bâtonnets.La préparation est étalée en fines bandes rectangulaires, cuites à la vapeur,puis roulées sur elles-mêmes.

– Attention aux ajouts par les industriels !

Soyez vigilant à la composition du surimi que vous consommez. Plus la liste est longue, plus il y a d’ajouts d’additifs par les industriels… Évitez surtout les recettes contenant des polyphosphates et du glutamate, pouvant provoquer des réactions allergiques.

– Point de vue nutritionnel : Le surimi peut-il remplacer le poisson ?

Comparaison nutritionnelle entre 100g de surimi de marque Fleury Michon et 100g de filet de Colin :

Surimi – Colin

Protéines 8g – 17g

Glucides 14g – 0g
(dont 2g de sucres simples)

Lipides 4,5g – 1,2g

Sel 2000mg – 160mg

Valeur énergétique 128,5 calories – 78 calories
totale

Le surimi ne peut donc pas remplacer le poisson ! Si on en grignote 6 (soit 100g), la portion de protéines est largement insuffisante. Il faudrait consommer 15 bâtonnets de surimi pour avoir l’équivalent d’une portion de poisson !! De plus, le surimi est bien plus salé (attention donc aux problèmes de tension et maladies cardio-vasculaires…).

En conclusion, le surimi en lui-même est un aliment sain, ce qui ne l’est pas sont les ajouts et les transformations que certains industriels lui font subir. Soyez donc vigilant aux ingrédients ! Il ne peut pas remplacer le poisson, mais peut être utilisé pour compléter notre portion de protéines journalières. En revanche, c’est un produit ludique, agréable à grignoter à l’apéritif,beaucoup plus sain et rassasiant que des chips ou biscuits salés.

A propos de l’auteur : Fannydiet

Diplômée Diététicienne depuis Octobre 2012, je suis à mon compte et propose des consultations à domicile dans les Pyrénées-Orientales. En parallèle, je recherche un emploi en structure de santé afin d’expérimenter au mieux mon métier qui me passionne!

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Regimes alimentaires

les solutions anti-grignotage

Le grignotage est une habitude très courante notamment devant la télévision, dans la voiture, en cuisinant, avec les enfants au goûter… C’est un plaisir du quotidien facile et réconfortant et pourtant c’est aussi l’une des premières causes de prise de poids.

Il faut déjà bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’un manque de volonté ou de gourmandise.  Le grignotage est un comportement qui répond à un besoin soit émotionnel, le réconfort par exemple, soit  nutritionnel pour les personnes en déséquilibre alimentaire.

Les solutions sont assez simples et de bon sens. Il suffit de quelques efforts :

Dans un premier temps notez ce que vous mangez avec les émotions ressenties et les activités associées (télévision…). Il n’y a pas de meilleur moyen de comprendre ce qui vous amène à manger et à diminuer naturellement les quantités.

Faites une liste de plaisirs non alimentaires pour le quotidien : téléphoner à un ami, lire un magazine ou livre, écrire, un massage, un soin de peau, un bain, mettre de la musique…. Il faut remplacer un plaisir par un autre plaisir pour que le changement soit durable.

Rééquilibrez votre alimentation,  le mieux étant de demander l’aide d’une diététicienne. Vous ne mangez peut être pas assez de féculents ou de viandes, poissons ou la répartition des repas est à revoir. L’équilibre alimentaire permet de lutter contre les fringales et le grignotage.

Prenez des compléments alimentaires : le magnésium permet de lutter contre stress et fatigue, les plantes apaisantes comme le tilleul, la passiflore, la camomille… permettent de mieux gérer le stress et donc les envies de grignotages, les oligoéléments comme le chrome et le zinc permettent de mieux gérer ses envies de sucrés et les oméga 3 sous forme d’huile de lin ou de poissons permettent de rééquilibrer le système nerveux.

Enfin, mettez vous des règles strictes de vie : je mange à table sans rien faire d’autre, j’éteins la télévision, je ferme le livre… Essayez de manger lentement quitte à faire des pauses dans le repas et si vous craquez quand même mettez vous à table et structurez votre grignotage. Vous abandonnerez vite un plaisir contraignant.

A propos de l’auteur : ludivinegallice

10 ans d’expérience professionnelle, spécialiste des troubles du comportement alimentaire, formée 2 ans par un psychologue

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Regimes alimentaires

intolérance au lactose

L’intolérance au lactose correspond à l’incapacité à digérer le lactose qui est le sucre du lait. Cela est du à l’absence ou la quantité insuffisante d’enzymes digestives : la lactase, permettant la dégradation et donc la digestion du lactose.

Mécanisme :

Le lactose est un glucide se trouvant quasi exclusivement dans le lait des mammifères. Il est dégradé dans le tube digestif par une enzyme appelée lactase qui le dissocie en galactose et glucose. Elle est présente chez tout le monde durant l’enfance mais chez certaines personnes, la production de lactase se tarit à l’âge adulte. Le lactose reste alors dans le tube digestif et est métabolisé par certains germes avec production de gaz et certains composants expliquant les symptômes.

Symptômes :

En général, les symptômes apparaissent entre 30 minutes et 2 heures après l’ingestion de l’aliment contenant le lactose, parfois il arrive que les symptômes ne se déclarent que le lendemain. Les symptômes sont des ballonnements, diarrhées, douleurs abdominales, crampes abdominales, vomissements, constipation.

Régime diététique :

Les personnes atteintes d’intolérance au lactose doivent exclure tout aliment contenant du lactose de leur alimentation :

–       Tous les produits laitiers : lait, laitage, fromage, yaourts à boire…etc

–       Le beurre et la crème qui sont des produits issus du lait et contiennent donc des traces de lactose

–       Tous les produits industriels pouvant contenir des traces de lactose, cela est noté sur l’emballage de l’aliment en général (biscuits, glaces, pain de mie…etc.)

Il existe aujourd’hui une gamme importante de produits sans lactose (lait, yaourts) permettant de manger des produits laitiers et de bénéficier de leurs intérêts nutritionnels (calcium, vitamine D, protéines entres autres) sans l’inconfort induit par le lactose.

De plus, certaines bactéries présentes dans les produits laitiers que l’on appelle probiotiques produisent une enzyme similaire à la lactase appelée Béta-Galactosidase. Il peut être bénéfique pour les personnes souffrants d’intolérance au lactose de prendre des compléments alimentaires de probiotiques afin de recréer une flore bactérienne intestinale capable de produire cette enzyme similaire à la lactase et donc de digérer le lactose.

Conclusion :

L’intolérance au lactose touche beaucoup de gens à l’âge adulte, on évalue à 70% de la population mondiale adulte intolérante. L’Europe est le principal foyer de population adulte digérant le lactose, ce sont essentiellement les immigrés et leurs descendants qui ne digèrent pas le lactose en Europe. L’intolérance concerne 1/5 ou ¼ de la population Européenne et presque la totalité de la population asiatique.

Le régime diététique adapté reste la première solution afin d’éviter tous les symptômes induits par l’intolérance au lactose.


Regimes alimentaires

L’eau gazeuse est-elle bonne pour la santé?

Qu’est-ce que l’eau gazeuse?

L’eau gazeuse (ou eau pétillante) naît de la dissolution du dioxyde de carbone (CO2) dans l’eau. Ce processus crée l’acide carbonique.

De manière générale, les gens ont pour habitude de craindre que l’eau gazeuse puisse avoir un effet nocif pour la santé, comme par exemple au niveau de la fragilisation des os et de la corrosion du tissu dont est revêtu l’estomac. Mais est-ce que la petite quantité de CO2 présente dans une bouteille d’eau effervescente peut vraiment suffire à nous être nuisible? Qu’en disent les études?

Eau gazeuse et densité osseuse

Une étude publiée en 2005 dans le British Journal of Nutrition n’a trouvé aucune liaison inversement proportionnelle entre la consommation d’eau gazeuse et le remodelage osseux (processus responsable de la construction et réparation du tissu osseux). Dans cette étude, 18 femmes avaient bu quotidiennement (et ce, durant 8 semaines) 1 litre d’eau gazeuse.

Eau gazeuse et perte de calcium

Une des critiques faites à l’eau gazeuse est qu’elle promeut la perte de calcium à travers l’urine. Une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a permit d’élucider quelque peu ce domaine. Au cours de cette étude, des femmes dont l’âge allait de 20 à 40 ans ont bu, tous les jours, 680ml d’une boisson gazeuse: 2 contenaient de la caféine et 2 autres, non.

Les chercheurs ont découvert que seules les boissons gazeuses contenant de la caféine promouvaient la calciurie (taux de calcium dans l’urine).

Les boissons gazeuses provoquent l’inconfort intestinal?

Il existe aussi d’autres études publiées à ce jour qui analysent le rapport entre la consommation d’eau gazeuse et leur effet sur la vidange gastrique et le confort intestinal. C’est le cas d’une étude publiée dans l’International Journal of Sports Nutrition, réalisée sur des cyclistes à qui l’on donna soit une boisson gazeuse, soit une boisson normale.

On ne trouva pas de différences au niveau du taux de vidange gastrique, de confort intestinal et du niveau d’acidité entre un groupe et l’autre, ce qui mena les scientifiques à conclure qu’une boisson sportive gazeuse n’influençait pas de façon nuisible la performance sportive.

Il existe quelques études scientifiques qui démontrent que les eaux minérales gasocarboniques, à cause de leur taux élevé de bicarbonate, encourageaient une certaine distension abdominale. Note: la première des études citées était financée par une marque d’eau gazeuse.

D’un autre côté, on utilise parfois une eau riche en bicarbonate pour dissoudre les calculs rénaux.

Un autre bienfait de l’eau gazeuse est sa capacité à réduire le risque de maladie cardiovasculaire chez les femmes, lors de la phase qui suit la ménopause.

Corrosion de l’émail des dents

Il y a aussi une certaine inquiétude quant à la possibilité que l’eau gazeuse puisse favoriser l’érosion de l’émail des dents en raison de son acidité. Cependant, une étude publiée en 2001 dans le Journal of Oral Rehabilitation vint démontrer que, bien que l’eau minérale ait un potentiel corrosif légèrement supérieur, ce même potentiel est plutôt dérisoire et 100 fois plus faible que celui des sodas. En d’autres termes, il est beaucoup plus grave de boire des boissons gazeuses que de l’eau gazeuse.

Avertissements

Malgré tout, la consommation excessive d’eau gazeuse (par exemple, si vous en buvez à table) peut aggraver le syndrome de l’intestin irritable, à cause du CO2, qui peut causer ballonnement et flatulences. Si vous rencontrez ce genre de problèmes, arrêtez ou diminuez votre consommation.

Il existe des boissons gazéifiées qui possèdent un taux extra de sodium pour diminuer l’acidité et améliorer le goût. Si vous faites un régime pauvre en sodium, faites attention aux étiquettes des boissons gazéifiées.

L’eau gazeuse fait-elle grossir?

Non, elle ne fait pas grossir, étant donné qu’elle ne contient aucune calorie. Certaines personnes confondent eau gazeuse et boisson gazeuse (sodas). Ce n’est pas la même chose. Les boissons gazeuses contiennent beaucoup de calories, l’eau non. Ce qui fait grossir sont les calories et non le gaz contenu dans la boisson.

Pourquoi «t’as l’air fatigué» est une insulte

Un chaleureux bonjour de la part de la brigade «Ne fliquons pas les expressions faciales»: nous sommes de retour. Cette fois, nous aimerions traiter de la remarque assez souvent adressée aux hommes et aux femmes, souvent pendant des instants de vulnérabilité: «Tu as l’air fatigué».

Même avec les meilleures intentions, cette affirmation ne vous mènera jamais à rien. Plus que de montrer que vous vous faites du souci pour quelqu’un, elle donne surtout un sentiment de condescendance. Que cela soit ou non le cas, cela sous-entend que la personne qui a «l’air fatigué» n’est pas dans son assiette, que sa lassitude palpable l’éloigne du troupeau joyeux et éclatant, que ce qu’elle est en train de faire n’est probablement «pas son meilleur boulot» parce qu’elle ne «donne pas tout» parce qu’elle préférerait être dans son lit.

Urban Dictionnary [site expliquant le sens d’expressions plus ou moins familières anglaises et américaines], présageant l’argument scientifique que cet article est sur le point de développer, passe un peu rapidement sur ce morceau de sollicitude désagréable comme «une forme politiquement correcte de dire que tu ne ressembles à rien».

Comme James Hamblin de The Atlantic le rapportait mercredi 4 septembre, des chercheurs de l’Université de Stockholm ont confirmé ce que l’on savait déjà: les personnes manquant de sommeil sont perçues comme moins attirantes, en moins bonne santé et plus tristes que celles qui ont savouré les huit heures tant convoitées.

Les scientifiques dirigés par John Axelsson et Tina Sundelin ont photographié 23 adultes en bonne santé, une fois après une nuit complète de sommeil et une autre après 31 heures d’éveil. Ils ont ensuite demandé à 65 «observateurs non-entraînés» de noter ces photos sur des échelles de lassitude, d’abattement, et de dix mesures de beauté physique.

Sans surprise, les participants fatigués ont été perçus comme ayant «les paupières lourdes, les yeux plus rouges, plus gonflés et des cernes plus sombres en-dessous des yeux». Les sujets manquant de sommeil ont également été perçus comme «étant plus tristes et ayant la peau plus pâle, plus de rides ou les traits tirés, mais également plus de pattes d’oies au coin de la bouche», écrit Hamblin. Il s’interroge, notant notre sensibilité à l’évidente fatigue des autres, si une telle réceptivité trahit une empathie innée (pauvre personne fatiguée!) ou un machiavélique don pour «exploiter les faiblesses» (la proie facile).

C’est ce que je me demande aussi, quand quelqu’un que je connais à peine m’informe que j’ai éveillé l’attention de son détecteur de «personne fatiguée». Exprime-t-elle une inquiétude sincère ou même simplement polie pour mon bien-être, ou exulte-elle dans une poussée primitive qui date de la nuit des temps du fait que je ne peux pas m’échapper assez rapidement?

Quand j’ai décidé une nuit de cette semaine de remonter prendre un taxi après avoir attendu le métro pendant 25 minutes, le conducteur approuvait-il courtoisement mon idiote dépense en me disant à quel point j’avais l’air claqué? Ou me traitait-il grossièrement comme une fleur fanée? Ou me laissait-il simplement savoir objectivement de quoi j’avais l’air?

Est-ce que certains pensent que c’est un service de nous informer de l’image que nous renvoyons à un moment donné, de manière à ce que nous corrigions la situation de nous-mêmes si nous paraissons trop maussades ou indifférent?

«Les gens sont capables de repérer les signaux faciaux du manque de sommeil, et ces signaux modifient les jugements sur la santé de l’autre et son attractivité», écrivent les chercheurs. Heureusement, «Tu as l’air fatigué» n’est pas juste une façon insidieuse de faire tendre notre apparence vers un idéal enjoué et esthétiquement plaisant

Ce travail de la police sociale est vraiment… fatiguant.

Katy Waldman

Traduit par Laszlo Perelstein

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Allergies alimentaires et intolérances alimentaires

Souvent mal connues, les allergies alimentaires ne sont pas à prendre à la légère et nécessitent des tests spécifiques afin d’éviter tout régime d’exclusion injustifié. Tout d’abord, quelle différence y a-t-il entre une allergie et une intolérance alimentaire ? L’allergie alimentaire implique une réaction du système immunitaire face à une protéine allergisante. Les symptômes peuvent être digestifs, cutanés, respiratoires. A long terme, l’allergie alimentaire peut avoir des conséquences importantes (retard de croissance, ostéoporose). L’intolérance alimentaire correspond à une incapacité à digérer certains aliments mais n’est pas en lien avec le système immunitaire. Les symptômes s’établissent fréquemment autour de troubles digestifs divers et souvent quotidiens, qui altèrent la qualité de vie de la personne.

En cas de suspicion d’allergie alimentaire, il est essentiel de se rapprocher d’un médecin allergologue qui pourra prescrire les tests adaptés. Pour confirmer une allergie, seuls les tests basés sur les anticorps IgE sont fiables ; ceux basés sur les anticorps IgG ne prouvent pas la présence d’une allergie. Pour les enfants, des tests de provocation orale sont réalisés en structure hospitalière. Ils permettent de confirmer ou non l’allergie. Les allergies alimentaires les plus fréquentes chez les enfants sont par ordre décroissant celles à l’arachide et aux fruits à coque, aux protéines de lait de vache et enfin aux œufs.   En fonction de l’âge, des tests sont réalisés régulièrement pour permettre de réintroduire progressivement en quantité adaptée l’aliment allergène en question.

Les allergies alimentaires doivent faire l’objet d’un accompagnement par un diététicien ou un nutritionniste. Il permet d’être guidé au mieux vers un régime alimentaire équilibré afin de réduire tout risque de carence.

En cas d’intolérance, la réintroduction des aliments en cause doit se faire progressivement et est spécifique à la tolérance digestive de chacun.

A propos de l’auteur : Manondiet

Diététicienne-nutritionniste libérale sur Lille, je me suis progressivement formée aux troubles des conduites alimentaires. Et j’essaie tant que possible d’aider au mieux mes patients à sortir de ces troubles en continuant à suivre régulièrement des formations complémentaires ayant attrait à ces sujets. Je suis contre les régimes et j’aide les personnes qui me consultent à retrouver un comportement alimentaire régulé, gage d’un maintien durable du poids d’équilibre. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter mon site (www.dieteticienne-lille.fr).

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Regimes alimentaires

La Chine, l’atelier des nouvelles drogues de synthèse

Dans la liste des pays producteurs de drogues, on connaissait la Colombie, la Bolivie, l’Afghanistan ou encore la Birmanie, le Maroc… Il faut maintenant y ajouter la Chine.

En cause: la montée en puissance des «legal highs», «drogues légales» —ou «nouveaux produits de synthèse» comme les dénome l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)— essentiellement produits par l’Empire du milieu, explique un article du Time.

«A cause de leur [les drogues légales] popularité croissante, démarre une nouvelle bataille dans la guerre contre la drogue, déplaçant la ligne de front depuis les jungles colombiennes, les montagnes afghanes et les Winnebagos du Nouveau-Mexique jusqu’aux laboratoires de Shanghai et d’autres villes chinoises, lieux typiques de la production de ces drogues légales selon la DEA (Drug Enforcement Administration, l’organisation fédérale américaine de lutte contre le trafic de drogue).»

Ces drogues imitent les effets de substances plus traditionnelles comme l’ecstasy, la cocaïne ou le cannabis. Leur structure moléculaire est une copie de celles des produits prohibés, «sans être tout à fait identique» note l’OFDT, qui conclue:

«Cette spécificité leur permet (au moins à court terme) de contourner la législation sur les stupéfiants, ces produits n’étant pas en effet classés en tant que tels lorsqu’ils apparaissent» sur le marché.

Ces «legal highs» sont mises au point dans des laboratoires à la périphérie de villes portuaires chinoises, poursuit le Time, d’où elles peuvent être facilement acheminées vers l’Europe et l’Amérique du Nord, «utilisant les services internationaux de courrier réguliers».

Un véritable casse-tête pour les pays destinataires de ces substances, qui ne savent pas comment endiguer efficacement cette arrivée massive de produits nocifs mais légaux du point de vue juridique. Ces nouvelles drogues sont en plus «indétectables» comme témoigne le directeur régional des douanes de Paris-Ouest dans un article du Nouvel Observateur:

«Elles ne sentent pas comme les drogues connues auxquelles nos chiens sont habitués.»

Les «legal highs» sont même en vente libre sur Internet, sous forme de «sels de bain» ou même de «pots pourris», rencontrent un franc succès auprès de milliers d’utilisateurs selon l’OFDT, et qui d’après Laurent Karila, psychiatre addictologue à Paris, se disent: «C’est génial, c’est comme la cocaïne et l’ecstasy, et, en plus, c’est moins cher.»

Le nombre de produits est donc en augmentation constante, avec 73 nouvelles drogues recensées l’année dernière en Europe, contre 49 l’année précédente, note Euronews, des substances toujours plus modifiées et dont les effets sont de moins en moins prévisibles. «A chaque fois que vous faites évoluer une molécule, vous pouvez soit obtenir une drogue meilleure, soit transformer théoriquement un utilisateur en monstre», explique au Time le Dr Ryan, directeur du Louisiana Poison Center. Aux Etats-Unis, le nombre d’accueil aux urgences de consommateurs de ces nouvelles molécules a été multiplié par deux entre 2010 et 2011.

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Les bienfaits de la mastication

Mastiquer est la première étape de toute digestion

Jusqu’à la domestication du feu, les hommes ont mangé des aliments crus. Pour cela, ils avaient une mâchoire et une dentition beaucoup plus importante qu’aujourd’hui.
Un primatologue de renom, chercheur à Harvard, Richard Wrangham étudiait la nourriture des chimpanzés en se demandant ce qui avait stimulé l’évolution humaine par rapport aux autres primates. Il fit la preuve que c’est la domestication du feu par l’homme qui avait fait la différence: les aliments étaient devenus plus digestes, plus tendres…

Modifier l’alimentation a fini par modifier notre corps

Cuits, les aliments deviennent consommables plus rapidement, avec une dépense d’énergie moindre. Le chercheur réalisa que c’est la raison pour laquelle la dentition de l’être humain avait diminué jusqu’à devenir minuscule en comparaison de celle du chimpanzé, les aliments étant plus faciles à mâcher. Et que c’est également pour cette raison que l’abdomen de l’homme avait diminué de volume, les aliments étant plus digestes.

Parallèlement, le chercheur émit l’hypothèse que l’énergie auparavant nécessaire à la digestion avait pu être utilisée par le corps à d’autres fins et permis le développement du cerveau, beaucoup plus volumineux que chez les chimpanzés. Les anthropologues défendent l’idée qu’au fil de l’évolution, les hommes ont économisé en énergie en rétrécissant leurs organes gastro-intestinaux. L’énergie économisée leur a permis de développer leur cerveau, donc leur intelligence.

Evolution

L’homme s’est donc petit à petit adapté à un régime alimentaire comprenant essentiellement des aliments cuits.

Le chercheur ne s’arrêta pas là. Il finit par démontrer que la cuisson des aliments entraîne une réelle économie d’énergie pour l’organisme et sa découverte est d’importance: plus nos aliments sont cuits, plus notre dépense énergétique est faible. D’autres chercheurs l’ont confirmé, en donnant à manger à des cohortes de souris, de cochons ou de rats, les mêmes quantités d’aliments, crus ou cuits. Les résultats ont toujours été les mêmes: les animaux nourris d’aliments cuits ont grossi tandis que les autres sont restés minces. Il a été ainsi démontré que manger cuit fait dépenser moins d’énergie, des différences de plus de 20 % d’énergie en moins ayant été relevées.

Les aliments modernes sont trop cuits, trop mous et nous font grossir

Depuis une cinquantaine d’années sont apparus de nouveaux aliments, préparés, stérilisés, précuits et cela représente un bouleversement nutritionnel sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Ces aliments sont beaucoup plus cuits, beaucoup plus mous que les aliments rapidement cuits de nos arrière-grands-parents. De plus, nous sommes passés de périodes de disette à une période d’opulence alimentaire.

Non seulement les aliments préparés, précuits, stérilisés, réchauffés, ont un index glycémique plus élevé que les aliments crus ou peu cuits, mais la plupart d’entre eux contiennent de plus en plus de sucres et d’additifs en vue de les conserver ou de leur redonner un goût que la stérilisation et la cuisson leur a ôté, tandis que notre dépense énergétique pour les digérer baisse considérablement.

De plus, la plupart des nouveaux aliments sont des aliments étudiés pour nous donner envie de les acheter, de les consommer et sont additionnés de sucres et d’exhausteurs de goût, qui nous donnent encore et toujours plus envie d’en manger.
En France, en l’an 1800, la consommation moyenne de sucre par habitant était de 2 kilos par an, en l’an 2010 elle était estimée à environ 70 kilos par an et par personne. Or notre dépense physique a considérablement diminué: eau courante, machines à laver, voitures, ascenseur, … les tâches de la vie courante ne nous demandent plus aucun effort.

Tout a donc radicalement changé depuis 50 ans… Sur une échelle de temps de 24 heures, 50 ans ne représentent que 5 minutes par rapport à l’histoire de notre espèce… Nous ne pouvons pas décider de changer d’alimentation sans nous mettre en danger. L’épidémie actuelle d’obésité est la conséquence de ces changements.

Faut-il pour autant manger des aliments crus ?

Revenir à une alimentation de produits végétaux crus n’est pas la solution car notre corps ne fabrique pas d’enzymes permettant de métaboliser les fibres végétales. En consommer en trop grande quantité a des effets délétères catastrophiques sur le système digestif de la plupart de nos contemporains et est à l’origine de très nombreuses pathologies dont les fameuses « colopathies » dont souffre un grand nombre de nos concitoyens.

Mais manger cuit ne veut pas dire qu’il faut manger TROP cuit. Trop cuire modifie les qualités nutritionnelles des aliments. Le premier inconvénient est l’élévation de leur index glycémique, signalé ci-dessus. Pour le comprendre, un exemple: la digestion d’un hamburger fait économiser 23 % d’énergie par rapport à l’énergie nécessaire pour digérer un steak saignant accompagné de riz complet « al dente » représentant la même valeur calorique. 100 calories d’un aliment cuit et mou ne valent pas 100 calories d’un aliment peu cuit qu’il nous faudra mastiquer avant de l’avaler. Les aliments mous nous font prendre du poids parce que nous dépensons moins d’énergie à les digérer.

Le chimpanzé passe 3 heures par jour à mâcher ses aliments, notre ancêtre chasseur-cueilleur mastiquait environ une heure par jour, et nous, pris par la vie moderne, souvent beaucoup moins. Mais nous pouvons décider d’y remédier.

Pourquoi mastiquer longuement, si nous mangeons des aliments cuits ?

Rappelons que la satiété, c’est l’état de non-faim.

Il y a deux aspects au problème:
•à calories égales, manger des aliments mous fait prendre plus de poids, mastiquer des aliments plus résistants nous permet d’en perdre plus
•manger vite ne permet pas de s’arrêter lorsque la satiété est atteinte: nous mangeons alors plus que nécessaire pour atteindre la satiété

Prendre le temps de mastiquer envoie un juste signal de satiété au cerveau, et petit à petit nous mangerons moins parce que nous aurons moins faim, tout en dépensant plus d’énergie pour notre digestion en choisissant des aliments solides.

Les avantages de la mastication

•mastiquer longtemps et lentement des aliments correctement cuits soulagera les personnes ayant un syndrome du colon irritable
•la mastication soulagera les lourdeurs d’estomac
•la mastication diminuera les reflux acides, en augmentant la production de salive (estimées à 1,5 l par jour environ)
•La mastication modifie la bio-disponibilité des nutriments, en l’améliorant
•la mastication favorise l’imprégnation des amidons par un enzyme qui permettra leur digestion
•la mastication favorise l’action de l’acide chlorhydrique et des enzymes de l’estomac et cela facilite la digestion des protéines
•la mastication envoie des signaux aux autres organes digestifs qui les préparent à accueillir les aliments
•la mastication permet au cerveau d’analyser les quantités de nutriments qui arrivent et d’envoyer le signal de satiété
•mastiquer soulage l’estomac et l’intestin: ils vont moins travailler, donc moins pomper de sang et cela permettra au cerveau d’être mieux irrigué et de mieux penser: cela favorise donc l’activité neurologique. Selon certains scientifiques, cela optimiserait les processus de mémorisation et préviendrait les démences en favorisant une meilleure circulation sanguine dans le cerveau, au niveau des neurones.
•bien mastiquer favorise l’endormissement et améliore la qualité du sommeil
•bien mastiquer permet de diminuer l’apparition de caries dentaires

Alors, que manger ?

Il vaut mieux éviter les soupes, laitages, yaourts et autres crèmes desserts, oublier les pains de mie, qui sont parmi les aliments les plus mous qui soient, donc bien peu rassasiants, avec des index glycémiques souvent élevés. Les plats préparés à réchauffer vite préparés, vite avalés, sont les plaies de notre monde moderne. La qualité n’est pas là et nous substituons trop souvent au plaisir gustatif, qualitatif, un faux plaisir quantitatif qui ne nous satisfait pas.
A la place, je vous conseille de manger de vrais aliments, cuisinés (rapidement ou non) mais par vos soins, à partir des produits de base et vous veillerez à mastiquer tranquillement et à ne pas avaler avant que l’aliment soit devenu une bouillie liquide dans votre bouche.

Ces conseils rejoignent les conseils des anciens. Au XXème siècle, les médecins de famille disaient ceci: « Buvez ce que vous mangez ! Mangez ce que vous buvez ! » Ils nous enseignaient qu’il est primordial de ménager notre santé en mêlant le plus de sucs digestifs possibles à nos aliments, y compris à nos aliments liquides.

Et le grand Hyppocrate, voici 2500 ans, conseillait déjà aux obèses de manger des aliments solides, à mâcher, afin d’être mieux rassasiés et de pouvoir mincir…

Sources:

Mastiquer, c’est la santé, de France Guillain, chez Jouvence Editions
Le régime mastication, du Dr Arnaud Cocaul, chez Thierry Souccar Editions
Maigrir, c’est fou, du Dr Gérard Apfeldorfer, Editions Odile Jacob

A propos de l’auteur : ChronoEFT
J’ai été trop ronde la majeure partie de ma vie d’avant… plus je faisais de régimes, plus je reprenais de poids, plus j’étais malade: colopathie, allergies, douleurs, et j’en passe. Puis un jour, j’ai lu un livre sur la chrono-nutrition: c’était tellement éloigné de tout le discours diététique courant que j’ai pensé que c’était impossible, que cela ne pouvait pas me faire mincir… Mais j’ai essayé quand même: qu’avais-je à perdre ? Ma bonne humeur est revenue, mes douleurs ont disparu, mes allergies de même, mes constantes biologiques sont revenues à la normale, à la grande surprise de mon médecin, j’ai minci incroyablement bien, ma peau s’est retendue, j’ai gagné forme (formes) et santé.
Mon travail d’enseignante ne m’apportait plus autant de satisfaction, j’ai fait un choix: me reconvertir dans la nutrition. Les cours du BTS de diététique, évidemment, et la formation de l’IRENS (institut de recherche européen pour la nutrition et la santé) dont j’ai obtenu le diplome, évidemment.
Je complète actuellement ma formation avec la micro-nutrition, la phytothérapie et d’autres domaines proches touchant à la nutrition, pour aller encore plus loin.
Parallèlement, étant responsable d’un forum d’entraide dédié à la chrono-nutrition, j’ai beaucoup appris sur les problèmes de poids, leur cause, les problèmes d’image… et je me suis formée à l’EFT : Emotional Freedom Techniques, en français « Techniques de libération des émotions ». Cette forme d’accupuncture émotionnelle qu’on peut pratiquer soi-même, avec les doigts (non, non, il n’y a pas d’aiguilles !), est une aide non négligeable face aux problèmes de compulsions, ou pour régler les problèmes plus profonds qui participent à leur apparition.

Pour plus d’informations, voir le site https://sites.google.com/site/chronoeft/ ou la page http://soutien.perso.free.fr/chrono/ sur laquelle vous trouverez une présentation de la chrono-nutrition ainsi que mon avant/après.

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Regimes alimentaires

Faites vos jeux, ne fumez plus

En France, depuis près de sept ans, un décret interdit de consommer du tabac dans les lieux affectés à un usage collectif. Il s’agit notamment des transports, des débits de boissons, des casinos et cercles de jeu, des débits de tabac, des discothèques, des hôtels et des restaurants.

Généralement bien acceptée par les fumeurs, cette mesure est souvent perçue comme une forme de courtoisie vis-à-vis des non-fumeurs et vise pour l’essentiel à protéger ces derniers contre les effets du tabagisme passif. On peine encore toutefois à mesurer son impact en termes de santé publique.

Une controverse était rapidement apparue quant aux effets sanitaires, un groupe de travail missionné par le ministère de la Santé ayant cru pouvoir observer une chute de 15% du nombre des admissions aux urgences hospitalières pour infarctus du myocarde trois mois seulement après l’entrée en vigueur du décret. Un phénomène similaire a toutefois pu être mis évidence dans plusieurs pays européens. D’autres études ont conclu à des effets plus modestes, sans que l’on fasse ici précisément la part entre la réduction de la consommation de tabac par les fumeurs et la diminution de l’exposition des non-fumeurs au tabagisme passif.

Une étude menée aux Etats-Unis vient confirmer l’importance sanitaire que l’on peut accorder à cette mesure d’interdiction. Il s’agit des résultats d’un travail qui vient d’être publié dans la revue spécialisée Circulation et repris sur le site Medscape/Medpulse, qui conclut que l’instauration de la réglementation interdisant de fumer dans les casinos du Colorado a fait diminuer de près de 20 % les appels d’urgence aux ambulances pour infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ou crise d’asthme. C’est la première étude qui démontre une association entre le tabagisme passif et le recours aux ambulances pour une hospitalisation en urgence.

Dirigée par le Dr Staton A. Glantz, spécialiste de cardiologie à l’Université de Californie à San Francisco, l’étude a été menée à partir de données recueillies entre 2000 et 2012 dans le comté de Gilpin, au Colorado. Les auteurs ont analysé l’impact sur les recours au service médical d’urgence de deux grandes mesures de santé publique. D’une part, l’interdiction du tabac dans les lieux publics (autres que les casinos), entrée en vigueur le 1er juillet 2006. D’autre part, l’extension de cette interdiction aux établissements de jeux le 1er janvier 2008.

Le terrain d’étude constitue un parfait modèle grossissant de l’impact de la consommation de tabac: 5.600 personnes y résident de manière permanente mais la population moyenne journalière atteint environ 40.000 personnes du fait de la fréquentation par les clients et les employés des vingt-six casinos répartis sur une surface de moins de 2 km2. Pendant les douze années cumulées de l’étude, les services médicaux d’urgence ont été appelé à 16.636 reprises: 10.105 dans des casinos et 6.531 dans d’autres lieux.

L’année suivant la mise en place de l’interdiction de fumer dans les lieux publics hors casinos, le recours aux ambulances pour urgences (cardiaques, vasculaires-cérébrales ou pulmonaires) en dehors des établissements de jeux a diminué  de 22,8 %. Lorsque cette interdiction a été généralisée, le nombre des appels des casinos a diminué de 19,1% tandis que le nombre des appels émanant d’autres lieux n’était pas modifié.

«La généralisation de lois interdisant l’utilisation de tabac dans les casinos pourrait prévenir la survenue d’urgences médicales et ainsi faire économiser de l’argent aux différents Etats en terme de coût hospitalier et de transport médical», souligne le Dr Glantz. Outre-Atlantique, seuls dix-neuf Etats (et Puerto Rico) appliquent des lois strictes d’interdiction du tabac dans tous les lieux publics.

Jean-Yves Nau

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