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Les écrans ont un impact sur le cerveau des enfants

Les écrans ont un impact sur le cerveau des enfants

Jeudi 7 novembre 2019

Le temps que les enfants passent sur les écrans modifierait la structure physique de leur cerveau. C’est ce que révèle une nouvelle étude.

Un lien entre écrans et changement structurel du cerveau

Une nouvelle étude, publiée dans la revue médicale JAMA Pediatrics, montre que le temps d’écran a un impact sur le changement structurel et physique du cerveau des jeunes enfants. Les scientifiques ont analysé le cerveau de 47 enfants âgés de 3 à 5 ans. Grâce aux IRM, ils ont pu observer des modifications de leur cerveau. Les chercheurs ont également posé différentes questions sur le sujet aux parents tels que le type de contenus regardé et le temps passé sur écrans. 

Les chercheurs ont comparé le cerveau de jeunes enfants qui n’avaient pas d’écrans dans la chambre à coucher, ne commençaient à regarder la télévision ou à utiliser des applications que lorsqu’ils avaient plus de 18 mois. De plus, ils n’avaient aucune exposition à du contenu violent et un temps d’écran total pour les enfants d’âge préscolaire équivalent à une heure par jour. De l’autre côté, ils ont étudié le cerveau d’enfants qui ont commencé à être sur écrans lorsqu’ils avaient moins d’un an, avaient des écrans dans la chambre et passaient beaucoup plus de temps sur les écrans. Les chercheurs ont ensuite comparé leurs scanners cérébraux, qui montraient le degré de myélinisation des neurones, l’enrobage des connexions entre les cellules nerveuses et une substance grasse blanche, la myéline. 

Le réseau de communication interne modifié

Les résultats montrent que les enfants qui passaient plus de temps devant les écrans, en comparaison à d’autres enfants, avaient une structure du cerveau différente. Les chercheurs ont noté une intégrité de la substance blanche inférieure. Cette substance blanche relie les neurones d’une région du cerveau à une autre. Elle est essentielle pour le bon fonctionnement du cerveau mais aussi au cours de l’apprentissage.

Un temps trop important sur écrans modifierait ainsi cette substance blanche, essentielle pour un réseau de communication interne du cerveau optimal. L’auteur de l’étude, pédiatre et professeur adjoint au Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, John Hutton, recommande aux parents de ne pas exposer les enfants de moins de trois ans aux écrans. Cela permettrait ainsi aux jeunes enfants de se développer dans le monde réel et de se concentrer sur d’autres compétences indispensables tel que le langage. 

Stéphanie Haerts

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Comment Internet est-il en train de changer notre cerveau ?

Comment Internet est-il en train de changer notre cerveau ?

Le 21 juin 2019.

Une équipe de chercheurs a découvert qu’Internet pouvait produire des altérations durables sur certaines fonctions du cerveau comme les capacités cognitives affectant l’attention et la mémoire.  

Une attention divisée, une nouvelle utilisation de la mémoire  

Une équipe internationale de chercheurs de l’université Western Sydney, de l’université Harvard, du Kings College, de l’université d’Oxford et de l’université de Manchester, a découvert qu’Internet pouvait produire des modifications dans notre cerveau, qui ont un incident sur notre capacité d’attention, le processus de mémoire et les interactions sociales.

Dans une étude inédite, publiée dans World Psychiatry, la plus grande revue de recherche en psychiatrie au monde, les chercheurs ont conclu qu’une utilisation importante d’Internet pouvait réduire notre capacité à rester concentré sur une seule tâche à cause du flot illimité de notifications provenant d’Internet. Les informations factuelles du monde étant à portée de main, Internet modifie également notre rapport au savoir. L’étude note que nous changeons la façon dont nous stockons ces connaissances en les valorisant davantage et en nous focalisant sur des tâches plus ambitieuses.

Éviter les effets négatifs d’Internet  

Bien que davantage de recherches soient nécessaires, il est possible d’éviter les effets négatifs potentiels d’Internet. Pour cela, il faut veiller à ce que les enfants ne manquent pas d’autres activités de développement telles que les interactions sociales et l’exercice physique, en passant trop de temps sur les appareils numériques. Certaines preuves indiquent que se désengager du « monde réel » au profit de paramètres virtuels, pourrait induire des changements neurocognitifs indésirables. Par exemple, une récente étude a révélé que six semaines de jeu de rôle en ligne entraînaient une réduction importante de la matière grise dans le cortex orbitofrontal, une région du cerveau impliquée dans le contrôle des impulsions et la prise de décision.

Il existe aujourd’hui une multitude d’applications et de logiciels disponibles pour restreindre l’utilisation d’Internet et l’accès aux smartphones. Parallèlement, il est important d’éduquer les enfants sur la manière dont Internet peut les affecter afin d’éviter la dépendance aux nouvelles technologies. Les conclusions de cette étude soulignent combien nous devons en apprendre davantage sur l’impact de nos technologies numériques.   

Stéphanie Haerts

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Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Cancer et cerveau : des chercheurs viennent de trouver un lien entre les deux

Le 20 mai 2019

La lutte contre le cancer se poursuit. Des chercheurs français viennent de faire une nouvelle découverte : cerveau et cancer seraient liés.

Un lien entre le cerveau et le cancer

Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et publiée le 15 mai 2019 dans la revue Nature, il y aurait un lien entre le cerveau et le cancer. Les scientifiques ont en effet découvert que les cellules neuronales situées dans le cerveau migreraient, par le sang, dans les tumeurs.

Cette migration des neurones provoquerait un développement plus rapide du cancer. Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont fait appel à la participation de 52 volontaires atteints de cancer de la prostate. En analysant leurs tumeurs, les scientifiques ont découvert « des cellules exprimant une protéine, appelée DCX, déjà présente dans les cellules neuronales du cerveau. Dans les tumeurs étudiées, la quantité de cellules DCX est parfaitement corrélée à la sévérité du cancer », explique Santé Magazine.

Un problème de perméabilité de la barrière entre le cerveau et le système sanguin

Il y aurait donc un problème de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, autrement dit, entre le cerveau et le système sanguin. Néanmoins, rien ne permet de savoir s’il « précède l’apparition du cancer sous l’effet d’autres facteurs, ou si elle est provoquée par le cancer lui-même, via des signaux issus de la tumeur en formation », estime Claire Magnon, principal auteur de cette étude.

Quoiqu’il en soit, cette découverte pourrait, d’après la chercheuse, « apporter des réponses sur le pourquoi des résistances à certains traitements et favoriser le développement de nouveaux médicaments ». Selon l’OMS, le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde avec près de 9 millions de morts par an.

Perrine Deurot-Bien

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Cerveau : quelles fonctions mentales résident dans les hémisphères gauche et droit ?

Certains processus cérébraux se produisent préférentiellement dans l’hémisphère droit ou l’hémisphère gauche. Mais quelles fonctions et quel hémisphère ?

Une équipe de recherche franco-italienne vient de publier, en mars, la première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales dans la revue Nature Communications.

Leurs résultats montrent pour la première fois que la prise de décision, tout comme la perception et l’action ainsi que les émotions, fait plus appel à l’hémisphère droit. Au contraire de la communication symbolique, qui repose plus sur l’hémisphère gauche.

En 1865, le médecin français Paul Broca notait que parmi les patients souffrant d’une lésion cérébrale, seuls ceux touchés au lobe frontal gauche rencontraient des difficultés pour parler. De nombreuses recherches s’en sont suivies pour essayer d’identifier l’hémisphère « dominant » des différentes fonctions cérébrales…

Grâce aux données d’IRM fonctionnelle collectées à l’échelle mondiale depuis plus de 15 ans, Michel Thiebaut de Schotten, chercheur CNRS (Inserm, Sorbonne Université) et de ses collègues italiens de l’Université de Padoue ont produit la première carte globale de la latéralisation des fonctions cérébrales.

Ils ont identifié quatre groupes de fonctions extrêmement latéralisées utilisant des régions cérébrales communes :

  • la communication symbolique (langage, lecture et calcul, par exemple) très latéralisée à gauche ;

  • le groupe « perception/action » latéralisé à droite ;

  • les émotions latéralisées à droite ;

  • la prise de décision, qui reposerait sur des régions du lobe frontal droit.

« Ce dernier point est tout à fait novateur, aucune équipe n’ayant encore décrit d’asymétrie entre les hémisphères lors de la prise de décision. »

En outre, cette étude a permis de répondre à la question suivante : « les régions très latéralisées sont-elles peu connectées avec l’autre hémisphère pour traiter plus rapidement l’information, ou au contraire sont-elles très connectées pour pouvoir s’influencer et prendre le dessus sur l’hémisphère opposé dans certains cas ? »

Les chercheurs ont pu montrer que « plus les fonctions sont latéralisées, moins elles établissent de connexions avec l’autre hémisphère, validant ainsi l’hypothèse qu’un hémisphère dominant pour une fonction est peu connecté à l’autre pour gagner en efficacité ».

Cette découverte « valide aussi l’idée que les fonctions cérébrales se sont latéralisées avec l’augmentation de la taille du cerveau afin d’optimiser le traitement de l’information. Cette optimisation s’est néanmoins faite au dépend d’un autre avantage évolutif : la récupération fonctionnelle après une lésion cérébrale. À cause de la diminution des connexions entre les hémisphères, il est en effet plus difficile pour l’hémisphère non endommagé de pallier les fonctions perdues. »

(La latéralisation des fonctions cérébrales représentée dans un espace à 4 dimensions le long de l’axe de la communication symbolique [vert], l’axe de la « perception/action » [cyan], l’axe des émotions [rose] et l’axe de la prise de décision [jaune]. ©Karoliset al./ Nature Communications)

Psychomédia avec source : Inserm.
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Des traitements hormonaux provoqueraient des tumeurs au cerveau

Le 11 février 2019.

Scandale sanitaire en vue ? À priori non. Néanmoins, les femmes, sous traitement hormonal, devraient prendre rendez-vous avec leur médecin : des médicaments à base de progestérone provoqueraient des tumeurs au cerveau.

70 cas de méningiomes

Les médicaments à base d’hormones seraient-ils dans la tempête ? Après Androcur, un traitement contre la pilosité, accusé en septembre 2018 de favoriser la survenue de méningiomes, c’est au tour des traitements contre les symptômes de la ménopause -entre autres- qui sont dans le collimateur de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM).

Il s’agirait des mêmes conséquences que pour Androcur, autrement dit, de méningiomes. Aujourd’hui, on rapporte 70 cas environ. Une cinquantaine concerne le Lutényl (acétate de nomégestrol) et une vingtaine de Lutéran (acétate de chlormadinone). Ces deux progestatifs sont généralement prescrits aux femmes souffrant de troubles liés à la ménopause, d’endométriose et autres problèmes gynécologiques.

Une tumeur au cerveau bénigne

Dans un communiqué datant du 7 février 2019, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) a fait savoir que « des cas de méningiomes, associés à l’utilisation d’acétate de chlormadinone ou d’acétate de nomégestrol ont été observés lors de l’utilisation de ces médicaments à des doses thérapeutiques ».

Inutile de paniquer néanmoins, le méningiome est une tumeur bénigne, dans la majorité des cas. Il se développe au niveau des méninges, plus précisément à partir des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. Par ailleurs, l’ANSM se montre rassurante puisque « ces signalements ne permettent pas de conclure, à ce stade, que les femmes qui utilisent ces médicaments, présentent un risque de méningiome plus élevé que celui observé dans la population générale ».

Néanmoins l’ANSM indique un certain nombre de recommandations aux médecins, comme une prescription aux doses les plus faibles, sur une durée la plus courte possible, avec une évaluation de la balance risque/bénéfice.

Perrine Deurot-Bien

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Écrans : ils modifieraient le cerveau des enfants

Écrans : ils modifieraient le cerveau des enfants

Le 10 décembre 2018

Selon une étude américaine, les écrans seraient responsables de la modification de la structure du cerveau des enfants et auraient une influence sur leur développement émotionnel.

Une vaste étude menée pendant 10 ans auprès de 11.000 enfants

Quel est l’influence des écrans sur la structure physique du cerveau des enfants et des adolescents, ainsi que sur leur développement émotionnel et leur santé mentale ? C’est à cette question que l’État fédéral américain a voulu répondre en menant une vaste étude à travers les Instituts nationaux américains de la santé (NIH), pendant 10 ans auprès de 11.000 enfants. 

Pour mener leur étude, les scientifiques ont commencé par faire passer un IRM à 4.500 enfants âgés de 9 à 10 ans sur 21 sites à travers le pays. « L’IRM a révélé des différences significatives dans le cerveau de certains enfants utilisant des smartphones, des tablettes et des jeux vidéo plus de sept heures par jour » explique le Dr Gaya Dowling, des NIH.

La surexposition aux écrans modifient le cortex des enfants

Les résultats de cette étude, dévoilée par la chaîne de télévision CBS, sont assez effrayants : le cerveau des enfants exposés trop longtemps aux écrans présente un amincissement prématuré du cortex, c’est-à-dire la couche la plus externe du cerveau qui traite les informations envoyées par les cinq sens.

Autre révélation de cette étude : « les enfants qui passent plus de deux heures par jour sur des écrans obtiennent des scores plus faibles aux tests de réflexion et de langage. » Les écrans généreraient aussi chez les enfants un mécanisme d’addiction : selon le Dr Bagot, interviewée par CBS, « le temps passé devant un écran stimule la libération de dopamine, une substance chimique du cerveau, qui joue un rôle central dans les envies de fumer et le désir. » 

Il faudra attendre encore quelques années pour avoir un vrai recul sur l’effet des écrans sur la santé mais l’on sait déjà que comme l’alcool, ils sont à consommer avec modération…

Aurélie Giraud

À lire aussi : Surexpositions aux écrans : ces dangers qu’encourent les enfants  

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Comment le cerveau régule le système immunitaire pour éviter un emballement de réactions auto-immunes

Des chercheurs français, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Immunology, « ont mis en évidence l’implication du cerveau dans la régulation de la réaction inflammatoire induite par le système immunitaire lors d’une infection et son effet protecteur contre un emballement autodestructeur possible de cette inflammation ».

« Lors d’une infection par des virus ou d’autres organismes pathogènes, le système immunitaire s’active pour éliminer l’agent infectieux. »

« Les cellules immunitaires libèrent alors des molécules inflammatoires, des cytokines, responsables du processus d’inflammation nécessaire pour lutter contre la dissémination des pathogènes dans le corps. » (Qu’est-ce que l’inflammation ? – Vidéo)

« Il arrive cependant que la réaction inflammatoire s’avère excessive et toxique pour l’organisme. Elle peut ainsi provoquer des lésions au niveau des organes infectés qui, lorsqu’elles sont trop importantes, peuvent mener au décès. »

Des études précédentes ont montré qu’en cas d’infection, le cerveau est mobilisé pour réguler la réaction inflammatoire. Lorsqu’il détecte les cytokines produites par les cellules immunitaires, il induit la sécrétion dans le sang d’hormones régulatrices qui réduisent l’inflammation : les glucocorticoïdes. Ces hormones sont largement utilisées en médecine mais leur mode d’action précis reste encore mal connu.

Linda Quatrini et ses collègues de l’Inserm, du CNRS et d’Aix Marseille Université (AMU) « se sont intéressés au mode d’action des glucocorticoïdes produits suite à l’activation du cerveau dans le contrôle de l’intensité de la réaction inflammatoire causée par l’infection virale chez la souris ».

Le communiqué de l’Inserm explique :

« Ces travaux montrent que les glucocorticoïdes régulent l’activité d’une population de cellules immunitaires, productrices de cytokines inflammatoires et ayant des activités antivirales et antitumorales majeures : les cellules Natural Killer (NK).

Ces cellules NK possèdent un récepteur qui est activé par les glucocorticoïdes produits après l’infection. Cette activation entraîne l’expression à la surface des cellules NK d’une molécule appelée PD-1, qui suscite beaucoup d’intérêt dans le milieu médical et est ciblée dans de nombreux traitements anti-cancéreux car elle possède une action inhibitrice sur l’activité des cellules immunitaires qui l’expriment.

Les chercheurs ont ainsi observé que les souris mutantes n’exprimant pas le récepteur aux glucocorticoïdes dans leurs cellules NK étaient plus susceptibles de développer une réaction grave d’hyper-inflammation et de succomber lors d’une infection. Ces travaux démontrent que l’expression du récepteur aux glucocorticoïdes par les cellules NK est nécessaire pour réguler l’intensité de l‘inflammation afin que la réponse contre le virus ne devienne pas toxique pour l’organisme. De plus, l’étude montre également que cette régulation est régie grâce à l’effet inhibiteur de la molécule PD-1 qui, dans le contexte infectieux, limite la production de cytokines inflammatoires par les cellules NK. »

« L’aspect le plus inattendu de notre découverte a été que cette régulation empêche le système immunitaire de s’emballer et de détruire les tissus sains, tout en maintenant pleinement ses propriétés antivirales nécessaires à l’élimination efficace du virus », explique Sophie Ugolini, directrice de l’étude.

« Cette découverte pourrait permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques qui cibleraient cette voie de régulation. Outre les infections, les chercheurs espèrent notamment pouvoir explorer la piste d’une potentielle implication de cette voie de régulation dans certains cancers. »

Pour plus d’informations sur le système immunitaire et sur les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Immunology.
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Androcur : ce traitement hormonal augmente le risque de tumeurs au cerveau

Androcur : ce traitement hormonal augmente le risque de tumeurs au cerveau

Le 7 septembre 2018.

Androcur est un traitement hormonal pris par des milliers de femmes, notamment pour traiter une pilosité trop importante. Or ce médicament est suspecté de favoriser la survenue de méningiomes, des tumeurs du cerveau. En fonction des doses et de la durée du traitement, ce risque pourrait être multiplié par 20.

Un traitement hormonal accusé d’augmenter le risque de tumeur au cerveau

Nouvelle alerte sur un médicament qui rappelle malheureusement les derniers scandales (Mediator, Dépakine, Levothyrox…). Elle concerne cette fois  un médicament plus largement prescrit aux femmes : l’Androcur et ses génériques. Ce traitement hormonal, commercialisé depuis les années 80, est accusé d’augmenter fortement le risque de méningiome, autrement dit une tumeur du cerveau qui se développe à partir des membranes entourant le cerveau.   

L’Androcur peut multiplier jusqu’à 20 la probabilité de certaines tumeurs chez les femmes traitées longtemps et à hautes doses. Sur la base d’une nouvelle étude qui chiffre ce risque pour la première fois, les autorités sanitaires françaises vont demander à l’Europe de redéfinir les modalités d’utilisation de l’Androcur et de ses génériques, a annoncé ce jeudi 6 septembre 2018 l’Agence du médicament (ANSM).     

Le risque est connu depuis 2011

Cette étude, menée par l’ANSM et l’Assurance-maladie, montre que le risque de méningiome, le plus souvent bénin, est «  multiplié par 7 pour les femmes traitées par de fortes doses sur une longue période (plus de 6 mois) et par 20 après 5 années de traitement ». Cette tumeur au cerveau peut donc se soigner. Mais son traitement repose sur une chirurgie, dont les conséquences peuvent être importantes.   

Plus étrange, le risque lui-même est connu de longue date et figure depuis 2011 sur la notice de ce traitement hormonal grâce, déjà, à une alerte française. Pour rappel, l’Androcur est utilisé pour combattre une pilosité excessive dans des cas particuliers mais aussi, hors de son autorisation de mise sur le marché, dans le traitement de l’endométriose. 

Marie-Eve Wilson-Jamin

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Découverte d’un nouveau type de neurones pouvant distinguer le cerveau humain

« L’une des questions les plus intrigantes sur le cerveau humain est aussi l’une des plus difficiles à répondre pour les neuroscientifiques : qu’est-ce qui distingue notre cerveau de celui des autres animaux ? »

« Nous ne comprenons pas vraiment ce qui rend le cerveau humain spécial », explique Ed Lein, chercheur à l’Allen Institute for Brain Science (Seattle, États-Unis).

« L’étude des différences au niveau des cellules et des circuits neuronaux est un bon point de départ, et maintenant nous avons de nouveaux outils pour le faire », ajoute-t-il.

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Neuroscience, Lein et ses collègues révèlent une réponse possible à cette question. L’équipe de recherche, codirigée par Lein et Gábor Tamás, neuroscientifique à l’Université de Szeged (Szeged, Hongrie), a découvert un nouveau type de cellules cérébrales humaines qui n’a jamais été observé chez la souris et d’autres animaux de laboratoire bien étudiés.

Tamás et Eszter Boldog ont surnommé ces nouvelles cellules « neurones églantier » « car le faisceau dense que forme chaque axone autour du centre de la cellule ressemble à une rose après qu’elle ait perdu ses pétales ». Les cellules nouvellement découvertes appartiennent à la classe des neurones inhibiteurs, utilisant le neurotransmetteur GABA (sur lequel agissent les médicaments benzodiazépines tels que le Xanax et certaines plantes médicinales), qui freinent l’activité des autres neurones du cerveau.

« L’étude ne prouve pas que cette cellule spéciale du cerveau est unique aux humains. Mais le fait qu’elle n’existe pas chez les rongeurs est intrigant et l’ajoute à une liste très courte de neurones spécialisés qui peuvent n’exister que chez les humains ou seulement dans le cerveau des primates ».

Les chercheurs ne comprennent pas encore ce que ces cellules pourraient faire dans le cerveau humain.

Dans leur étude, ils ont utilisé des échantillons de tissus provenant du cerveau post-mortem de deux hommes d’une cinquantaine d’années. Ils ont pris des sections de la couche supérieure du cortex, la région la plus externe du cerveau qui est responsable de la conscience humaine et de nombreuses autres fonctions considérées comme uniques à notre espèce. Cette région est beaucoup plus grande, comparée à notre taille corporelle, que chez les autres animaux.

« C’est la partie la plus complexe du cerveau, et il est généralement admis qu’il s’agit de la structure la plus complexe de la nature », dit Lein.

Les chercheurs ont découvert que les « cellules églantier » activent un ensemble unique de gènes, une signature génétique que l’on ne retrouve dans aucun des types de cellules cérébrales de souris qu’ils ont étudiés. Ils ont aussi découvert qu’elles forment des synapses avec un autre type de neurones dans une autre partie du cortex humain, les neurones pyramidaux.

Ce qui semble être unique au sujet des neurones églantier, c’est qu’ils ne s’attachent qu’à une partie spécifique de leur partenaire cellulaire, ce qui indique qu’ils pourraient contrôler un flux d’information d’une manière très spécialisée.

La prochaine étape pour les chercheurs est de rechercher les neurones de l’églantier dans d’autres parties du cerveau et d’explorer leur rôle potentiel dans les troubles cérébraux.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Allen Institute, Nature Neuroscience.
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Travail assis : à quels intervalles se lever pour éviter la baisse nocive d’afflux sanguin au cerveau

La position assise prolongée nuit à la circulation sanguine périphérique, mais ses effets sur la circulation cérébrale sont inconnus, rapportent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Applied Physiology.

Une diminution du débit sanguin et de fonction sanguine cérébrovasculaire est associée à une diminution du fonctionnement cognitif et à un risque accru de maladies neurodégénératives, soulignent-ils.

Afin de vérifier si la fonction sanguine cérébrale est affectée par la position assise, Sophie E Carter de la Liverpool John Moores University et ses collègues ont mené une étude avec 15 hommes, des travailleurs de bureau âgés en moyenne de 35 ans, qui lors de 3 journées distinctes, devaient :

  1. être assis pendant 4 heures sans interruption ;
  2. être assis pendant 4 heures avec des pauses de marche d’intensité légère de 2 minutes toutes les 30 minutes ;
  3. être assis pendant 4 heures avec des pauses de marche d’intensité légère de 8 minutes toutes les 2 heures.

La position assise prolongée et ininterrompue réduisait le débit sanguin cérébral, mais cet effet était compensé avec les pauses de marche de courte durée aux 30 minutes.

L’augmentation de l’afflux sanguin entraînée par une marche aux 2 heures était insuffisante pour compenser les effets de la position assise.

Pensez à régler votre ordinateur ou votre téléphone pour qu’il émette un bip toutes les demi-heures et levez-vous, suggère la chercheure. Promenez-vous dans le hall d’entrée, prenez l’escalier pour visiter les toilettes à un étage au-dessus ou au-dessous du vôtre, ou faites quelques tours de votre bureau. « Votre cerveau vous remerciera peut-être dans des années, quand vous ne serez plus attaché à cette chaise de bureau », suggère le New York Times.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Journal of Applied Physiology, New York Times.
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