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La consommation de marijuana peut altérer la méthylation de votre ADN

Une étude de Northwestern Medicine établit un lien entre la consommation récente et à long terme de marijuana et les changements dans l’épigénome humain. La recherche a identifié des changements épigénétiques importants en observant des marqueurs de méthylation de l’ADN. Bien que l’étude n’établisse pas de relations causales, elle prépare le terrain pour de nouvelles recherches sur l’impact épigénétique de la marijuana et ses effets potentiels sur la santé.

La consommation récente et à long terme de marijuana est liée à des changements dans l’épigénome humain, une nouvelle étude de Northwestern Medicine publiée dans la revue Psychiatrie moléculaire a trouvé.

Malgré son utilisation répandue et sa légalisation dans plusieurs États, les conséquences de la consommation de marijuana sur la santé ne sont pas bien comprises, selon Lifang Hou, MD, PhD, chef de l’épidémiologie et de la prévention du cancer au Département de médecine préventive et auteur principal de l’étude.

L’ADN, ou acide désoxyribonucléique, est une molécule composée de deux longs brins de nucléotides qui s’enroulent l’un autour de l’autre pour former une double hélice. C’est le matériel héréditaire chez les humains et presque tous les autres organismes qui porte des instructions génétiques pour le développement, le fonctionnement, la croissance et la reproduction. Presque toutes les cellules du corps d’une personne ont le même ADN. La plupart de l’ADN se trouve dans le noyau cellulaire (où il est appelé ADN nucléaire), mais une petite quantité d’ADN peut également être trouvée dans les mitochondries (où il est appelé ADN mitochondrial ou ADNmt).

Nous voulions explorer plus avant si des facteurs épigénétiques spécifiques étaient associés à la marijuana et si ces facteurs étaient liés aux résultats pour la santé.

Dans l’étude, les enquêteurs ont analysé des échantillons de sang total prélevés à cinq ans d’intervalle sur des personnes ayant déjà participé à l’étude Coronary Artery Risk Development in Young Adults (CARDIA). L’étude actuelle comprenait des données provenant de plus de 900 adultes.

Les scientifiques ont interrogé chaque participant sur l’utilisation récente de marijuana et l’utilisation cumulative estimée, puis ont effectué un profilage de méthylation de l’ADN sur leurs échantillons de sang pour révéler les changements épigénétiques associés à la consommation de marijuana.

En étudiant les changements dans la méthylation de l’ADN, le processus biologique par lequel des groupes méthyle sont ajoutés aux molécules d’ADN, modifiant ainsi l’expression des gènes, les scientifiques ont pu lier la consommation de marijuana à des changements dans l’épigénome humain.

Dans l’ensemble, les enquêteurs ont observé 22 et 31 marqueurs de méthylation de l’ADN associés à la consommation récente et cumulative de marijuana, respectivement, à partir des premiers échantillons et 132 et 16 marqueurs de méthylation dans le deuxième lot d’échantillons, selon l’étude.

De nombreux changements épigénétiques ont été trouvés dans des voies auparavant liées à la prolifération cellulaire, à la signalisation hormonale, aux infections et aux troubles de santé mentale tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire et les troubles liés à l’utilisation de substances, a déclaré Hou.

“Dans notre étude, nous avons observé des associations entre la consommation cumulative de marijuana et de multiples marqueurs épigénétiques dans le temps”, a déclaré Hou. « Il est intéressant de noter que nous avons systématiquement identifié un marqueur qui a déjà été associé à la consommation de tabac, suggérant une régulation épigénétique partagée potentielle entre la consommation de tabac et de marijuana. Les marqueurs de marijuana observés étaient également associés à la prolifération cellulaire, à l’infection et aux troubles psychiatriques, cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour reproduire et vérifier ces résultats.

Bien que l’étude n’établisse pas de relation causale entre la consommation de marijuana et les changements épigénétiques, ni entre ces changements épigénétiques et les résultats de santé observés, les résultats pourraient être utiles dans les recherches futures sur les effets épigénétiques de la consommation de marijuana, a déclaré Drew Nannini, DO, PhD, boursier postdoctoral au laboratoire Hou et premier auteur de l’étude.

“Cette recherche a fourni de nouvelles informations sur l’association entre la consommation de marijuana et les facteurs épigénétiques”, a déclaré Nannini. « Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si ces associations sont systématiquement observées dans différentes populations. De plus, les études examinant l’effet de la marijuana sur les résultats de santé liés à l’âge peuvent fournir des informations supplémentaires sur l’effet à long terme de la marijuana sur la santé

Maux de tête et migraines : l’efficacité du cannabis selon 2 000 utilisateurs

Le cannabis fumé serait efficace pour réduire la sévérité des maux de tête et migraines, selon une étude publiée dans le Journal of Pain.

Carrie Cuttler, professeure adjointe de psychologie à l’Université d’État de Washington, et ses collègues ont analysé des mégadonnées (« big data ») fournies en temps réel par des personnes souffrant de maux de tête ou de migraines et utilisant du cannabis.

Des études précédentes demandaient aux patients de se rappeler les effets de la consommation passée de cannabis. Un essai clinique a montré que le nabilone, un cannabinoïde synthétique, était plus efficace que l’ibuprofène pour soulager les maux de tête.

« Nous avons été motivés à faire cette étude parce qu’un nombre important de personnes disent consommer du cannabis pour les maux de tête et la migraine, mais étonnamment peu d’études ont abordé le sujet », explique la chercheure.

Avec ses collègues, elle a analysé les données de l’application Strainprint, qui permet aux patients de suivre leurs symptômes avant et après la consommation de cannabis médical acheté auprès de producteurs et distributeurs canadiens. Les informations ont été soumises par plus de 1 300 personnes qui ont utilisé l’application plus de 12 200 fois pour suivre l’évolution de la sévérité de céphalées et 653 personnes qui l’ont utilisée plus de 7 400 fois pour suivre l’évolution de migraines.

« Nous voulions aborder cette question d’une manière écologiquement valable, c’est-à-dire en examinant les patients qui consomment du cannabis à base de plantes entières pour se soigner chez eux et dans leur environnement », explique la chercheure. « Ce sont aussi de très vastes données, ce qui nous permet de généraliser de façon plus appropriée et plus précise à l’ensemble des patients qui consomment du cannabis pour traiter ces affections. »

Cuttler et ses collègues n’ont trouvé aucune indication que le cannabis causerait lui-même des maux de tête, à la différence des traitements plus conventionnels qui peuvent les aggraver ceux-ci. Ils ont cependant constaté que des patients consommaient de plus grandes doses de cannabis au fil du temps, ce qui indique qu’ils pourraient développer une tolérance.

Chez les hommes et les femmes, le cannabis réduisait les céphalées respectivement 90 % et 89 % du temps. Les concentrés, comme l’huile de cannabis, produisaient une plus grande réduction des céphalées que la fleur de cannabis.

Il n’y avait pas de différence dans la réduction de la douleur entre les souches de cannabis avec différents niveaux de tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CBD), deux des cannabinoïdes (constituants chimiques du cannabis) les plus couramment étudiés. Comme le cannabis est composé de plus de 100 cannabinoïdes, cette découverte suggère que d’autres cannabinoïdes ou constituants comme les terpènes peuvent jouer un rôle central dans le soulagement des maux de tête et des migraines.

D’autres recherches sont nécessaires, et Cuttler reconnaît les limites de l’étude Strainprint puisqu’elle repose sur un groupe de personnes autosélectionnées qui s’attendent déjà à ce que le cannabis soulage leurs symptômes et qu’il n’a pas été possible d’employer un groupe témoin placebo.

« Je soupçonne qu’il y a de légères surestimations de l’efficacité », a déclaré la chercheure. « J’espère que cette recherche motivera les chercheurs à entreprendre le difficile travail de mener des essais contrôlés avec placebo. En attendant, cela donne au moins aux patients et à leurs médecins un peu plus d’informations sur ce à quoi ils peuvent s’attendre de la consommation de cannabis pour gérer ces conditions. »

En 2018, cette équipe a publié une étude analysant les données de l’application Strainprint pour explorer les effets de variétés de cannabis avec différents niveaux de THC et de CBD sur la dépression, l’anxiété et le stress.

Pour plus d’informations sur les migraines et les maux de tête et sur l’utilisation thérapeutique du cannabis, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Washington State University, Journal of Pain.
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Cannabis : le groupe d’âge connaissant la plus forte progression (Canada)

Statistique Canada a publié, le 30 octobre, les chiffres de l’Enquête nationale sur le cannabis (ENC) sur la consommation de cannabis.

Des statistiques sont publiées tous les 3 mois depuis la légalisation du cannabis récréatif en octobre 2018.

Pour les différents groupes d’âge, les proportions de répondants rapportant avoir consommé du cannabis dans les trois derniers mois étaient :

  • 15 à 24 ans : 26 %
  • 25 à 44 ans : 25 %
  • 45 à 64 ans : 10 %
  • 65 ans et plus : 7 %

C’est chez les 65 ans et plus que la plus forte progression est constatée. En 2012, ils étaient moins de 1 % à déclarer avoir consommé du cannabis.

Dans les trois derniers mois, plus d’un quart des personnes âgées consommant du cannabis étaient de nouveaux consommateurs.

Les 65 ans et plus sont moins susceptibles de consommer tous les jours ou presque tous les jours. Ils sont généralement plus susceptibles de consommer pour des raisons médicales.

« Plus de la moitié (52 %) des personnes âgées de 65 ans et plus ont déclaré consommer du cannabis exclusivement pour des raisons médicales, alors que la raison principale du reste des personnes âgées était répartie de façon égale entre une consommation à des fins non médicales uniquement (24 %) et une consommation à des fins à la fois médicales et non médicales (24 %). »

Globalement, près de 5,2 millions (ou 17 %) des Canadiens âgés de 15 ans et plus ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des trois mois précédents. La consommation au Québec (11 %) est demeurée inférieure à la moyenne canadienne.

Cannabis thérapeutique : l’expérimentation autorisée en France

Cannabis thérapeutique : l'expérimentation autorisée en France

Le 12 juillet 2019

L’Agence du médicament a autorisé jeudi 11 juillet 2019 un test du cannabis à usage thérapeutique en situation réelle.

Ouvrir la voie au cannabis thérapeutique

L’ANSM a validé jeudi 11 juillet le cadre global proposé fin juin par un groupe d’experts. Selon l’Agence du médicament, les propositions sont satisfaisantes. Le travail réalisé par le groupe d’experts a d’ailleurs été salué. L’ANSM leur avait demandé fin 2018 de réfléchir aux contours de l’expérimentation du cannabis thérapeutique.

Cette première étape est un enjeu de taille, puisque les données recueillies devraient permettre d’autoriser ou non la légalisation du cannabis à visée médicale. Plusieurs milliers de patients pourraient expérimenter le cannabis thérapeutique parmi 276.000 patients concernés en France. Les participants seront suivis par des équipes de médecins spécialistes des maladies concernées et répertoriés dans un registre national électronique de suivi. 

Une solution pour les patients en impasse thérapeutique

Cette expérimentation devrait permettre de prescrire du cannabis thérapeutique aux patients souffrant de certaines formes d’épilepsie résistantes aux traitements, mais aussi de douleurs neuropathiques résultant de lésions nerveuses pour lesquels aucun traitement ne peut soulager le patient jusqu’ici. Le cannabis thérapeutique pourrait également être prescrit aux personnes subissant les effets secondaires des chimiothérapies, mais également de contractions douloureuses liées à la sclérose en plaques et à d’autres pathologies du système nerveux.  

Toutefois, il n’est pas question de prescrire des « joints sur ordonnance », dont la combustion entraîne des effets nocifs. Les produits autorisés durant ce test contiendront divers dosages de deux principes actifs du cannabis, le THC et le CBD qui ont des effets différents. Les patients se verront proposer des huiles et des fleurs de cannabis séchées inhalées. D’autres solutions buvables ainsi que des gouttes et des capsules d’huile pourront être ingérées. 

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Le cannabis est-il dangereux pour la santé ?  

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Participez à une étude sur le cannabis

Le 25 février 2019

À Marseille, des chercheurs vont faire appel à des volontaires non-fumeurs et en bonne santé pour participer à une étude sur le cannabis. Explications.

Le cannabis : drogue ou médicament ?

Le cannabis est une drogue pouvant entraîner une dépendance. Chez les adolescents, en particulier, les dangers de ce psychotrope sont connus : comportement dangereux, perte de concentration, tendance suicidaires… . On sait, par ailleurs, que le cannabis inhibe le système immunitaire et a un impact sur la vie sexuelle.

Pourtant, la question de la dépénalisation du cannabis est régulièrement posée. Dans certains pays, il est légalisé et la France revient souvent sur ce sujet. Le cannabis est, en effet, reconnu pour ses bienfaits sur le traitement de la douleur lorsqu’il est consommé à des fins thérapeutiques.

Une enquête pour comprendre l’usage thérapeutique du cannabis

Pas question pour autant de se rouler un joint ! Dans le cas d’un usage thérapeutique, le cannabis est proposé sous forme de spray. Il doit d’ailleurs être prescrit, à cette fin, à l’hôpital de la Timone à Marseille. Des neurologues cherchent, en effet, des volontaires non-fumeurs et en bonne santé pour participer à une étude qui devrait se dérouler sur une année.

L’objectif des chercheurs est d’ « étudier les principes actifs du produit (THC et CBD) afin de trouver sa combinaison optimale, à partir de cannabis de synthèse » rapportent nos confrères de France 3. À terme, il s’agit de comprendre comment le cannabis peut soulager des maladies comme la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson.

Perrine Deurot-Bien

Lire aussi : Cannabis thérapeutique, quelles utilisations ?

 

 

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Cannabis : contrairement au dogme, les effets thérapeutiques du THC pourraient être plus importants que ceux du CBD

« Contrairement au dogme scientifique », la substance psychoactive du cannabis, le tétrahydrocannabinol ou « THC », était en plus forte corrélation avec le soulagement de symptômes que le cannabidiol (CBD) dans une étude publiée en février dans la prestigieuse revue Scientific Reports du groupe Nature.

Le cannabidiol, considéré plus acceptable socialement, semblait avoir peu d’effet.

Sarah Stith et Jacob Vigil de l’Université du Nouveau-Mexique (UNM) ont utilisé l’application ReleafApp sur smartphone pour mesurer, en temps réel, les effets des produits à base de cannabis.

Développée par des coauteurs de l’étude et lancée en 2016, l’application vise à permettre aux utilisateurs d’observer comment les types de produits (p. ex., fleur ou concentré), les méthodes de combustion, les espèces de cannabis (indica, sativa et hybride) et les concentrations en principaux cannabinoïdes (THC et CBD) affectent la sévérité de leurs symptômes.

Le patient moyen, sur les quelque 20 000 séances d’utilisation analysées et les 27 catégories de symptômes mesurées, allant de la dépression à l’activité épileptique, a enregistré une amélioration immédiate des symptômes de 3,5 points sur une échelle de 0 à 10. La fleur séchée était le produit le plus couramment utilisé et généralement associé à une plus grande amélioration des symptômes que les autres types de produits.

En étudiant les produits contenant à la fois du THC et du CBD, les auteurs ont pu analyser l’importance relative de ces cannabinoïdes pour le soulagement des symptômes et la prévalence des effets secondaires. L’une des tendances les plus frappantes des résultats est que le THC est généralement associé à une expérience de l’utilisateur plus intense, mesurée par le soulagement des symptômes et la prévalence des effets secondaires tant positifs que négatifs.

« Malgré la croyance conventionnelle, tant dans la presse populaire que dans la communauté scientifique, selon laquelle seul le CBD a des bénéfices médicaux, alors que le THC ne procure que le “high”, nos résultats suggèrent que le THC pourrait être plus important que le CDB pour générer des bénéfices thérapeutiques », indique Jacob Vigil.

Le CBD semblait avoir peu d’effet, tandis que le THC produisait des améliorations mesurables dans le soulagement des symptômes.

Les auteurs préviennent que la consommation de cannabis comporte des risques d’addiction et de déficit à court terme du fonctionnement cognitif et comportemental, et peut ne pas être efficace pour tous.

« Mais, de nombreuses personnes l’utilisent comme médicament principal pour un large éventail de problèmes de santé, dans une optique de gagner plus de contrôle sur leur traitement », remarque Vigil. « Cette perspective semble prendre de l’ampleur alors que le cannabis semble réapparaître comme l’un des médicaments les plus largement utilisés aux États-Unis. »

Pour plus d’informations sur le cannabis, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of New Mexico, Scientific Reports.
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Le cannabis, vrai ou faux ami de la fertilité ?

Le cannabis, vrai ou faux ami de la fertilité ?

Vendredi 8 février 2019.

Il en est des études sur le cannabis comme de celles sur le café. Prises isolément, on peut tout leur faire dire ! Ainsi, le travail de recherches d’une équipe de l’université de Harvard, réalisé sur plus de 660 hommes pendant plus d’une quinzaine d’années, laisse à penser que « les fumeurs de cannabis produisent plus de spermatozoïdes », comme certains médias ont pu le résumer un brin audacieusement.

Non, fumer du cannabis ne rend pas plus fertile

L’étude constate en effet que le nombre de spermatozoïdes, chez les fumeurs de cannabis suivis par cette étude, est significativement plus élevé que celui du groupe test composé de « non-fumeurs ». Le problème, c’est que l’auteur de l’étude explique elle-même que ces résultats sont contraires à l’état des connaissances sur le sujet !

Toutes les études scientifiques publiées jusqu’à aujourdhui montrent et démontrent que la consommation de cannabis, mais aussi simplement la cigarette, perturbent considérablement la spermatogénèse. Alors, qu’en est-il ? 

C’est la chercheuse de Harvard qui propose une autre explication dans son étude. Sachant que la consommation de cannabis fait partie des comportements dits « à risque », non seulement parce que c’est illégal, mais aussi parce que l’effet recherché, la modification du comportement et de l’espace sensoriel est lui-même à risque, sans parler des effets sur la santé à long terme, elle envisage tout simplement que les fumeurs de cannabis aient des niveaux de testostérone naturellement plus élevés que la moyenne. 

Testostérone = prise de risques = cannabis ?

C’est d’ailleurs ce que les prises de sang réalisées sur une partie des hommes suivis dans cette étude révélaient, si l’on prend le soin de lire l’étude dans la revue scientifique Human Reproduction. Or, quelle est la conséquence directe d’un taux élevé de testostérone chez l’homme ? Une quantité accrue de spermatozoïdes dans la semence, quantité supérieure à la moyenne ! 

En conclusion, il est évidemment impossible, et d’ailleurs, les conclusions de l’étude l’interdisent expressément, d’affirmer que la consommation de cannabis pourrait avoir un effet positif sur la production de spermatozoïdes. En revanche, que les fumeurs de joints prennent plus de risques que ceux qui ne fument pas est une évidence, et le fait que la testostérone puisse être impliquée dans l’adoption de comportement à risques a déja maintes fois été démontré… 

 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : 10 aliments qui boostent la testostérone

 

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Cannabis thérapeutique : un avis favorable à l’autorisation en France (ANSM)

Le comité de l’agence française du médicament (ANSM) chargé d’évaluer la pertinence du « cannabis à visée thérapeutique » a rendu, le 13 décembre, un avis favorable à son autorisation.

Il s’agit ici de la plante de cannabis et non pas des spécialités pharmaceutiques disposant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) ou d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU).

« Considérant les risques pour la santé », le comité exclut toutefois la voie d’administration fumée (…). « Il rendra le cas échéant un avis détaillé sur les différentes voies d’administration possibles. »

Le Comité estime « qu’il est pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique :

  • pour les patients dans certaines situations cliniques ;
  • et en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance des thérapeutiques, médicamenteuses ou non, accessibles (et notamment des spécialités à base de cannabis ou de cannabinoïdes disponibles) ».

Les situations thérapeutiques retenues sont les suivantes :

  • les douleurs réfractaires aux thérapies (médicamenteuses ou non) accessibles ;
  • certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes ;
  • les soins de support en oncologie ;
  • les situations palliatives ;
  • la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques.

« Le Comité souhaite qu’un suivi des patients traités soit mis en place sous forme d’un registre national pour assurer une évaluation de son bénéfice/risque, qu’une évaluation des effets indésirables soit régulièrement faite par les réseaux de pharmacovigilance et d’addictovigilance, et que la recherche soit favorisée. »

Il « souhaite pour que l’ensemble de ces propositions soit appliqué, qu’une évolution de la législation soit mise en œuvre ».

L’agence « décidera dans les prochains jours des suites à donner à ces travaux ».

Pour plus d’informations sur le cannabis médical, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Le cannabidiol, composé du cannabis, contre la douleur chronique neuropathique

Des chercheurs canadiens ont identifié le mécanisme d’action du cannabidiol (CBD), un composé du cannabis qui n’induit pas de « high », pour le soulagement de la douleur chronique neuropathique.

Leurs résultats ont été publiés en août dans la revue Pain (The Journal of the International Association for the Study of Pain).

La Dre Gabriella Gobbi de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR CUSM) et ses collègues ont aussi « identifié la dose efficace de canabidiol (CBD) pour soulager la douleur de façon sécuritaire et sans provoquer l’état d’euphorie (“high”) typique produit par le tétrahydrocannabinol (THC) », le principal composé aux propriétés psychoactives.

Le cannabis Indica et le cannabis Sativa sont les deux principales variétés à l’origine des principes pharmacologiques que sont le THC et le cannabidiol.

Les chercheurs ont démontré que le CBD n’agit pas sur les récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1) comme le THC, mais module plutôt la transmission du neurotransmetteur sérotonine en activant des récepteurs spécifiques impliqués dans l’anxiété (5 -HT1A) et dans la douleur (TRPV1).

Il inverse à la fois l’allodynie et le comportement anxieux dans un modèle chez la souris de douleur neuropathique.

Les chercheurs « ont également pu extrapoler le dosage exact de CBD démontrant des propriétés analgésiques et anxiolytiques sans comporter le risque de dépendance et sans entraîner l’état d’euphorie habituellement produit par le THC. »

Chez les modèles animaux d’étude de la douleur chronique, de faibles doses de CBD administrées pendant sept jours soulagent la douleur chronique neuropathique et l’anxiété, explique Danilo De Gregorio, boursier de recherches postdoctorales dans le laboratoire de la Dre Gobbi et premier auteur de l’étude.

La Dre Gobbi voit dans ces résultats une percée pour l’application médicale du cannabis fondée sur des données probantes. En effet, « le CBD offre une solution de rechange sécuritaire au THC et aux opioïdes pour traiter la douleur chronique », comme la névralgie sciatique, le mal de dos, la douleur neuropathique diabétique, le cancer et la douleur post-traumatique.

Pour plus d’informations sur le cannabis médical et la douleur neuropathique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Centre universitaire de santé McGill, Pain.
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Plus de cannabis au sud, d’alcool à l’ouest… : cartes des diverses consommations à 17 ans (France)

Une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), publiée le 27 septembre, dresse la cartographie des usages de cannabis, tabac, alcool et drogues illicites en 2017 chez les adolescents de 17 ans en France.

Le rapport présente les cartes des différences régionales pour la consommation de tabac, d’alcool, de cannabis, de cocaïne, de MDMA/ecstasy, de champignons hallucinogènes et d’amphétamines.

La carte suivante porte sur le nombre d’indicateurs au-dessous/au-dessus de la moyenne nationale pour l’alcool régulier, le tabagisme quotidien, le cannabis régulier, l’expérimentation d’au moins un autre produit illicite.

Rapport téléchargeable sur le site l’OFDT

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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