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Liste 2022 de 105 médicaments plus dangereux qu’utiles selon Prescrire

Pour la 10e année consécutive, la revue Prescrire a actualisé, dans son numéro de décembre 2021, sa liste des « médicaments plus dangereux qu’utiles » qui sont « à écarter pour mieux soigner ».

Ce bilan 2022 porte sur 105 médicaments (dont 89 commercialisés en France) analysés dans Prescrire de 2010 à 2021.

Il s’agit de médicaments (parfois seulement une forme ou un dosage particulier) dont la balance bénéfices-risques, selon une évaluation rigoureuse de Prescrire (1), s’avère défavorable dans toutes les situations cliniques (sauf rares exceptions) dans lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l’Union européenne.

« Le plus souvent, quand un traitement médicamenteux paraît souhaitable, d’autres options ont une meilleure balance bénéfices-risques que ces médicaments à écarter », précise Prescrire. « Et dans certaines situations, l’option la plus prudente est de ne pas recourir à un médicament. »

Les risques que ces médicaments présentent et les alternatives préférables sont précisés dans un document PDF.

Modifications par rapport au bilan 2021

Par rapport au bilan de 2021, certains médicaments ont été retirés et d’autres ont été ajoutés.

Un médicament ajouté

  • Fenfluramine (Fintepla), un vieil amphétaminique devenu autorisé dans la maladie de Dravet, une forme rare et grave d’épilepsie infantile

Neuf médicaments retirés

  • Trois médicaments sont retirés à la suite de leur arrêt de commercialisation :

    • Attapulgite (Actapulgite, et en association dans Gastropulgite)
    • Association à doses fixes estrogènes conjugués équins + bazédoxifène (Duavive)
    • Association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol (Cortisal)
  • Six médicaments sont retirés malgré « leur profil d’effets indésirables très chargé », « certaines données montrant une efficacité sur des critères cliniques » :

    • Gliflozines : canagliflozine (Invokana, avec la metformine dans Vokanamet), dapagliflozine (Forxiga, avec la metformine dans Xigduo), empagliflozine, ertugliflozine ; bien que globalement défavorable en prévention des complications du diabète, des bénéfices dans certaines conditions ont été montrés.

    • Ciclosporine en collyre, devenue autorisée (sous le nom Verkazia) dans les formes sévères de kératoconjonctivite vernale, une forme rare d’allergie saisonnière sévère, dans laquelle elle est parfois une option.

    • Cimétidine (Cimétidine Mylan ou autre) qui, en raison de l’indisponibilité de la ranitidine, est devenu le seul antihistaminique H2 avec une forme adaptée à une prise par des nourrissons dans certaines conditions.

Un médicament de retour

  • Ulipristal, 5 mg (Esmya), dont la commercialisation avait été suspendue, est de nouveau autorisé dans les fibromyomes utérins « mais à écarter en toutes circonstances ».

Liste 2022 de 105 « médicaments plus dangereux qu’utiles »

(Pour vérifier si un médicament spécifique se trouve dans cette « liste noire », vous pouvez utiliser les touches CTRL F [simultanément] pour faire apparaître un champ de recherche. Utilisez le nom de la molécule active plutôt que le nom commercial.)

Cancérologie – Greffes- Hématologie
  • Défibrotide (Defitelio), un antithrombotique autorisé dans la maladie veino-occlusive hépatique sévère
Antitumoraux
  • Mifamurtide (Mepact), non commercialisé en France
  • Panobinostat (Farydak)
  • Trabectédine (Yondelis)
  • Vandétanib (Caprelsa)
  • Vinflunine (Javlor)
Cardiologie
  • Aliskirène (Rasilez, non commercialisé en France), un antihypertenseur inhibiteur de la rénine (Hypertension : l’aliskirène est à écarter, selon Prescrire – 2017)
  • Bézafibrate (Befizal), un hypocholestérolémiant (anticholestérol)
  • Ciprofibrate (Lipanor ou autre), un hypocholestérolémiant
  • Dronédarone (Multaq), un antiarythmique
  • Fénofibrate (Lipanthyl ou autre), un hypocholestérolémiant
  • Ivabradine (Procoralan), un inhibiteur du courant cardiaque IF
  • Nicorandil (Adancor ou autre), un vasodilatateur
  • Olmésartan (Alteis, Olmetec et associations), un antihypertenseur de la classe des antagonistes de l’angiotensine II (alias sartans)
  • Ranolazine (Ranexa), un anti-angoreux
  • Trimétazidine (Vastarel ou autre), substance aux propriétés incertaines utilisée dans l’angor
  • Vernakalant (Brinavess), un antiarythmique injectable

Voyez : 11 médicaments cardiovasculaires plus dangereux qu’utiles : leurs risques et les alternatives.

Dermatologie – Allergologie
  • Finastéride 1 mg (Propecia ou autre), un inhibiteur de la 5-alpha-réductase dans l’alopécie androgénique chez les hommes
  • Méquitazine (Primalan), un antihistaminique H1 « sédatif » et « atropinique » dans les allergies
  • Pimécrolimus (Elidel – non commercialisé en France), un immunodépresseur dans l’eczéma atopique
  • Prométhazine injectable (Phénergan), un antihistaminique H1 dans l’urticaire sévère
  • Tacrolimus dermique (Protopic), un immunodépresseur dans l’eczéma atopique
Diabétologie – Nutrition
Diabète
  • Les gliptines

    • Alogliptine (Vipidia, associée avec la metformine : Vipdomet)
    • Linagliptine (Trajenta, associée avec la metformine : Jentadueto)
    • Saxagliptine (Onglyza, associée avec la metformine : Komboglyze)
    • Sitagliptine (Januvia, Xelevia, associée avec la metformine : Janumet, Velmetia)
    • Vildagliptine (Galvus, associée avec la metformine : Eucreas)
  • Pioglitazone (Actos)

    Voyez, selon Prescrire : Les gliptines augmentent le risque d’insuffisance cardiaque et sont à éviter (2017).

Perte de poids
Douleur – Rhumatologie
Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
  • Les coxibs:

    • Célécoxib (Celebrex ou autre)
    • Étoricoxib (Arcoxia ou autre)
    • Parécoxib (Dynastat)
  • Acéclofénac (Cartrex ou autre)
  • Diclofénac (Voltarène ou autre)
  • Kétoprofène en gel (Ketum gel ou autre)
  • Méloxicam (Mobic ou autre)
  • Piroxicam (Feldène ou autre) par voie générale
  • Ténoxicam (Tilcotil) par voie générale

Voyez quels effets secondaires sont associés à ces AINS : 18 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles (risques et alternatives – Prescrire).

Voyez aussi, selon Prescrire : Les médicaments de premier choix contre les douleurs nociceptives modérées (2017) et Quels médicaments choisir contre la douleur (2015).

Arthrose
  • Diacéréine (Art 50 ou autre)
  • Glucosamine (Voltaflex ou autre)

Voyez : Médicaments contre l’arthrose : peu ou pas d’efficacité et effets secondaires (2015)

Myorelaxants
  • Méphénésine par voie orale (Décontractyl) et pommade à base de méphénésine (Décontractyl baume)
  • Méthocarbamol (Lumirelax)
  • Thiocolchicoside (Miorel ou autre)
Ostéoporose
  • Dénosumab dosé à 60 mg (Prolia)
  • Romosozumab (Evenity – non commercialisé en France)
Divers
  • Capsaïcine en patchs (Qutenza), dans les douleurs neuropathiques
  • Colchicine + poudre d’opium + tiémonium (Colchimax)
  • Quinine (Hexaquine, Okimus) dans les crampes

Voyez : 18 médicaments antidouleurs et de rhumatologie plus dangereux qu’utiles selon Prescrire (risques et alternatives)

Gastro-entérologie
  • Acide obéticholique (Ocaliva), dérivé d’acide biliaire
    • Diosmectite (Smecta ou autre)
    • Hydrotalcite (Rennieliquo)
    • Montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix, ou en association dans Gelox)
    • Kaolin (en association dans Gastropax et Neutroses)
  • Dompéridone (Motilium, Peridys, Oroperidys et génériques), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens (231 morts subites injustifiées annuellement en France – 2015.)
  • Dropéridol (Droleptan ou autre), neuroleptique, traitement des reflux gastro-œsophagiens
  • Métopimazine (Vogalène, Vogalib), neuroleptique
  • Prucalopride (Resolor), apparenté aux neuroleptiques, traitement de la constipation chronique
  • Trinitrate de glycéryle pommade à 0,4 % (Rectogésic), un dérivé nitré autorisé dans les fissures anales
Gynécologie – Endocrinologie
  • Tibolone (Livial), stéroïde de synthèse dans le traitement hormonal substitutif de la ménopause
  • Ulipristal à 5 mg (Esmya – non commercialisé en France), utilisé dans les fibromyomes utérins
Infectiologie
  • Moxifloxacine (Izilox), antibiotique
Neurologie
Maladie d’Alzheimer
  • Donépézil (Aricept ou autre)
  • Galantamine (Reminyl ou autre)
  • Rivastigmine (Exelon ou autre)
  • Mémantine (Ebixa ou autre)

Voyez : Les médicaments anti-Alzheimer sont à éviter selon Prescrire (2015).

Sclérose en plaques

Voyez : Sclérose en plaques : médicament qui n’aurait pas dû être autorisé, celui à privilégier, ceux à éviter (Prescrire, 2018).

Divers
  • La fenfluramine (Fintepla), un amphétaminique, autorisé dans le syndrome de Dravet, une forme rare et grave d’épilepsie infantile.
  • Flunarizine (Sibelium), neuroleptique, migraine
  • Ginkgo biloba (Tanakan ou autre), troubles cognitifs des patients âgés (Ginkgo biloba : effets secondaires graves et interactions avec la lévothyroxine et autres – Prescrire)
  • Naftidrofuryl (Praxilène ou autre), un « vasodilatateur » autorisé dans la claudication intermittente ischémique
  • Oxétorone (Nocertone), neuroleptique, migraine
  • Piracétam (Nootropyl ou autre), un « psychostimulant », autorisé dans diverses situations cliniques dont les vertiges, les déficits cognitifs et neurosensoriels des personnes âgées, la dyslexie chez les enfants, et les myoclonies d’origine corticale
  • Tolcapone (Tasmar), maladie de Parkinson

Voyez, selon Prescrire : Médicaments à choisir et à éviter lors d’une crise de migraine (2017) et Quels médicaments privilégier pour prévenir les crises de migraine (2014).

Ophtalmologie
  • Idébénone (Raxone), neuropathie optique héréditaire de Leber
Pneumologie, ORL
Toux
  • Ambroxol (Muxol ou autre), mucolytique
  • Bromhexine (Bisolvon), mucolytique
  • Oxomémazine (Toplexil ou autre), antihistaminique H1 sédatif et atropinique du groupe des phénothiazines avec des propriétés neuroleptiques
  • Pentoxyvérine (Vicks sirop pectoral 0,15 % ; Clarix toux sèche pentoxyvérine 0,15 %), antitussif d’action centrale (Pentoxyvérine : risques graves et efficacité non démontrée – Prescrire)
  • Pholcodine (Biocalyptol ou autre), opioïde
Maux de gorge

Voyez : Quel médicament contre le mal de gorge ? – Prescrire

Divers
  • Éphédrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Naphazoline, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Oxymétazoline, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Phényléphrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Pseudoéphédrine, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Tuaminoheptane, décongestionnant sympathomimétique vasoconstricteur
  • Xylométazoline, décongestionnant rhinopharyngé non commercialisé en France
  • Mannitol inhalé (Bronchitol), mucolytique, non commercialisé en France
  • Roflumilast (Daxas), anti-inflammatoire, bronchopneumopathie chronique obstructive, non commercialisé en France
Psychiatrie, dépendances
Médicaments de la dépression

Voyez quels effets secondaires sont associés à ces antidépresseurs : Huit antidépresseurs à éviter selon Prescrire.

Antidépresseurs : quelques mises en garde de la revue Prescrire

Autres psychotropes
  • Dapoxétine (Priligy), éjaculation précoce
  • Étifoxine (Stresam), anxiété
Sevrage tabagique
Urologie
  • Pentosane polysulfate oral (Elmiron), syndrome de la vessie douloureuse

Dans un document PDF, Prescrire précise, pour chacun de ces médicaments, les raisons de l’évaluation négative et les alternatives préférables.

Pour plus d’informations sur les médicaments, voyez les liens plus bas.

(1) Procédure rigoureuse d’analyse : « recherche documentaire méthodique et vérifiable, détermination de critères d’efficacité qui comptent pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon la solidité des preuves, comparaison versus traitement de référence (s’il existe), prise en compte des effets indésirables et de leur part d’inconnues ».

Psychomédia avec source : Prescrire.
Tous droits réservés.

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Trop de protéines est dangereux pour les reins

Une croyance répandue est qu’une alimentation très riche en protéines est meilleure pour la santé, notamment parce qu’elle aide à perdre du gras et conserver la masse musculaire.

Des chercheurs estiment, dans la revue Nephrology Dialysis Transplantation, « qu’il est nécessaire de remettre en question cette croyance et d’émettre un avertissement sérieux ».

Une alimentation riche en protéines est très souvent recommandée aux personnes qui souffrent de diabète ou qui sont obèses.

Mais un problème, indiquent Kamyar Kalantar-Zadeh de l’Université de Californie à Irvine et ses collègues, est que ces groupes de personnes sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes sur les reins d’un apport élevé en protéines.

« Un régime riche en protéines induit une hyperfiltration glomérulaire qui, selon l’état actuel de nos connaissances, peut stimuler une maladie rénale chronique de bas grade préexistante qui est souvent présente chez les personnes atteintes de diabète. Cela pourrait même augmenter le risque de maladies rénales de novo », explique le professeur Denis Fouque, coauteur.

Compte tenu du nombre croissant de personnes atteintes de diabète de type 2 et du fait qu’au moins 30 % des personnes atteintes de diabète souffrent d’une maladie rénale chronique sous-jacente, les experts estiment qu’il est grand temps que la population diabétique et le grand public soient prévenus.

« En conseillant aux gens – en particulier ceux qui présentent un risque élevé de néphropathie chronique, à savoir les personnes atteintes de diabète, les personnes obèses, les personnes ayant un seul rein et probablement même les personnes âgées – à adopter une alimentation riche en protéines, nous compromettons leur santé rénale et leur faisons faire un grand pas vers un traitement de remplacement rénal », explique le Pr Fouque.

Cet éditorial est publié en même temps que deux études dans le même numéro de la revue. La première montre, dans une cohorte néerlandaise, une association entre l’apport quotidien en protéines et un déclin de la fonction rénale. Plus la consommation est élevée, plus le déclin est rapide. La deuxième, une étude épidémiologique menée en Corée du Sud, va dans le même sens : les personnes ayant l’apport protéique le plus élevé présentaient un risque 1,3 fois plus élevé d’hyperfiltration glomérulaire.

De nombreuses études antérieures ont montré qu’un régime riche en protéines peut nuire à la fonction rénale, et c’est pourquoi les néphrologues recommandent un régime pauvre en protéines aux personnes atteintes d’insuffisance rénale chronique de stade précoce, soulignent les auteurs.

Comme le soulignent Fouque et ses collègues, le problème, ce sont les gens qui souffrent d’une maladie rénale chronique bénigne qu’ils ignorent et qui suivent la tendance d’une alimentation riche en protéines parce qu’ils croient que c’est sain.

« Ces gens ne savent pas qu’ils prennent la voie rapide vers une insuffisance rénale irréversible. » Le professeur Fouque et ses collègues souhaitent lancer une campagne d’information et sensibiliser la population à ce problème. « Il est essentiel que les gens sachent qu’il y a un autre aspect aux régimes riches en protéines et que les maladies rénales naissantes doivent toujours être exclues avant de changer ses habitudes alimentaires et d’adopter un régime riche en protéines. »

Puisqu’il n’est pas clair si le fait que les protéines soient d’origine animale ou végétale fait une différence, la recommandation est de s’abstenir d’un apport élevé en protéines en général.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : European Renal Association, Nephrology Dialysis Transplantation.
Tous droits réservés

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Boire une canette de soda par jour est dangereux pour le foie

Boire une canette de soda par jour est dangereux pour le foie

Le 10 juillet 2019

Une étude de l’Inserm révèle que boire plus de 33 cl de soda chaque jour est mauvais pour le foie.

Des risques pour le foie

On le répète assez, boire de grandes quantités de sodas a divers effets néfastes sur la santé. Les consommateurs ont un risque accru de carie dentaire, un risque plus élevé de maladie cardiaque, d’obésité et de troubles métaboliques tels que le diabète de type 2. 

Pour la première fois, les scientifiques se sont penchés sur la quantité minimum de soda qui représentait un danger. Une étude de l’Inserm, présentée lors de la conférence internationale sur le foie à Paris, a montré que boire plus de 33 cl de soda quotidiennement était risqué pour le foie. 

La maladie du soda

Une alimentation trop grasse et trop sucrée engendre une pathologie nommée la maladie du soda. Cette maladie, qui touche 1 adulte sur, 5 est la stéatose hépatique non alcoolique (NASH). Environ 20% des Français ont le foie qui devient fibreux. Il ne parvient plus à éliminer les graisses en surplus et des cancers ou des cirrhoses peuvent alors survenir. 

Alors que cette maladie est encore méconnue des consommateurs de soda, l’étude de l’Inserm pourrait contribuer à prendre conscience des risques de ces boissons trop sucrées. Pour le moment, aucun traitement de prévention n’est disponible. Des chercheurs de l’université Howard à Washington ont d’ailleurs prédit en 2016 que cette maladie deviendrait la prochaine épidémie mondiale. Pour trouver des solutions, la société de biothechnologie française Genfit a créé un fonds de 1,9 million d’euros nommé The Nash Education Program. Il vise à rechercher des solutions thérapeutiques pour soigner les maladies du foie.

Stéphanie Haerts

À lire aussi : 8 bonnes raisons d’abandonner les sodas

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Les aliments ultra transformés sont dangereux pour la santé

Les aliments ultra transformés sont dangereux pour la santé

Le 3 juin 2019.

La santé passe dans nos assiettes. C’est ce que confirme une étude sur les aliments ultra transformés. Selon les chercheurs, ils augmenteraient le risque de maladies cardio-vasculaires.

Les aliments ultra transformés augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires

Quel est le point commun entre un soda, de la soupe en sachet, du jambon vendu en barquette et des « steaks » végétaux ? Ce sont tous des aliments « ultra transformés ». Mais il ne s’agit pas de leur seul point en commun. Ils sont aussi tous mauvais pour la santé. En cause, la très longues liste d’aliments qu’ils contiennent (additifs en tous genres, sirop de glucose-fructose, graisses végétales hydrogénées, nitrites, édulcorants intenses, etc.)

Selon deux études publiées le jeudi 30 mai dans la revue médicale British Medical Journal (BMJ), les aliments « ultra transformés » augmenteraient tout particulièrement le risque cardio-vasculaire mais aussi d’obésité, de cancer et de décès. Ces études ont été menées par 20.000 chercheurs qui ont fait appel à la participation de plus de 120.000 personnes. Les scientifiques ont observé l’alimentation des participants, soit près de 3.300 aliments et boissons.

Le risque augmente en fonction de la quantité d’aliments ultra transformés que nous mangeons

Les chercheurs ont alors constaté que la consommation d’aliments transformés avait un lien étroit avec divers problèmes de santé. Elle est associée à un risque plus élevé de maladies coronariennes et cérébro-vasculaires. Ainsi, avoir une alimentation comprenant 10% et plus d’aliments ultra transformés augmente de 12% le risque de maladies cardio-vasculaires.

Cette étude permet donc de confirmer que notre santé est liée à ce que nous mangeons. L’heure est donc venue de retrouver une alimentation plus saine, riche en fruits et en légumes notamment. Faisons place dans nos assiettes aux produits « bruts » et remettons-nous à cuisiner ! Pour cela, il faudra peut-être aussi changer notre manière de faire les courses en privilégiant les marchés et les producteurs locaux.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : 25 solutions pour manger l’esprit tranquille

 

 

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Deux produits « brûle graisse » vendus sur Internet seraient dangereux pour la santé

Deux produits « brûle graisse » vendus sur Internet seraient dangereux pour la santé

Le 19 février 2019

Le CLENOX® et le STANOX-10® de la marque Malay Tiger, censés brûler les graisses et vendus sur internet, sont pointés du doigt par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ils contiendraient des substances interdites en France et dangereuses pour la santé.

Des produits brûleurs de graisse présentant des risques cardiaques graves

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur les risques pour la santé de deux produits, vendus sur Internet, comme ayant des « propriétés anabolisantes ou brûleuses de graisse ». Ces produits, utilisés par les sportifs mais également pour perdre du poids, contiendraient des substances « non autorisées et dangereuses pour la santé ».

Les analyses du CLENOX® indiquent une teneur de CLENBUTEROL plus élevée que celle indiquée sur l’emballage, sachant que cette substance « n’est pas autorisée dans la composition de médicaments à usage humain », note l’ANSM. Elle présente en effet des risques cardiaques graves.

Les analyses du STANOX-10® dévoilent, quant à elles, la présence de STANOZOLOL, également non autorisé dans les médicaments pour les humains. Par ailleurs, ces deux produits sont interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Les médicaments doivent être achetés en pharmacie ou sur leurs sites officiels

Si vous avez consommé l’un de ces produits, l’Agence vous conseille de consulter votre médecin « pour un examen de contrôle ».

L’ANSM rappelle que « seul le circuit des pharmacies d’officine et de leurs sites internet autorisés pour la vente en ligne de médicaments, régulièrement contrôlés par les autorités sanitaires, apporte des garanties sur la qualité, l’efficacité et la sécurité des médicaments achetés. »

Vous pourrez trouver la liste des sites internet autorisés à vendre des médicaments sur le site du Conseil de l’Ordre National des Pharmaciens. 

Aurélie Giraud

À lire aussi : Régime alimentaire et menus pour maigrir

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Allopathie : la liste noire des médicaments dangereux s'allonge

Le 1er février 2019.

La liste noire des médicaments à éviter s’allonge. Mais d’autres, jusqu’alors bannis, sont sortis de cette liste.

Sirop contre la toux, crème décontractante, collyre…

93 médicaments. La liste noire des médicaments à éviter s’allonge. Cette liste, établie et tenue à jour par la revue médicale de référence Prescrire, comporte donc désormais six médicaments de plus, comparé à 2018. Pour décider que le rapport bénéfices/inconvénients d’un médicament, souvent d’automédication, est mauvais, la revue étudie toutes les études le concernant, notamment celles mentionnant des effets secondaires indésirables ou encore des interactions malheureuses.

Dans la liste, on trouve des médicaments contre la nausée, comme le Vogalène ou le Vogalib, contenant de la métopimazine, dont plusieurs études ont révélé les effets indésirables sur le système cardiaque, avec parfois des issues fatales. Autre médicament pourtant courant, les crèmes et gels anti-inflamamatoires, comme le Voltarène, le Cartrex ou le Ketum. L’acéclofénac ou le diclofénac qu’ils contiennent, peuvent là encore provoquer des troubles cardiaques ou des problèmes de peau. Les crèmes et gels à base de méphénésine, comme le Decontractyl, rejoignent cette année la liste noire. On trouve aussi des sirops contre la toux, dont le fameux Toplexil, mais aussi le Muxol ou encore le Bisolvon. Leurs effets sur la toux sont bien inférieurs aux risques auxquels ils exposent, notamment de réactions anaphylactiques ou cutanées graves.

Des médicaments sont aussi sortis de la liste noire

On trouve également, dans cette liste noire des médicaments à bannir, de bêtes collyres comme le Ikervis, mais aussi des anti-dépresseurs comme le Valdoxan, le Seropram, le Seoplex ou le Stablon, qui peuvent exposer à des hépatites ou des pancréatites, mais aussi amplifier les tendances suicidaires.

À noter que dans cette liste de 93 médicaments, seuls 82 sont commercialisés en France. Et en face des six ajoutés cette année, plusieurs autres ont été retirés, soit parce qu’ils ne sont plus commercialisés, soit parce que les données les concernant ont évolué, améliorant leur ratio bénéfices/inconvénients.

À lire aussi : Un site Internet pour signaler les effets indésirables de vos médicaments
 

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Le talc serait dangereux pour la santé

Le talc serait dangereux pour la santé

Le 17 décembre 2018

Une nouvelle fois, le talc est pointé du doigt par les scientifiques. Une récente étude canadienne confirme sa dangerosité pour la santé, notamment pour les poumons et le vagin.

Le talc pourrait être à l’origine de problèmes pulmonaires et de cancers de l’ovaire

Dans le cadre du Plan de gestion des produits chimiques (PGPC) instauré par le gouvernement canadien pour réduire les risques que présentent les produits chimiques pour la santé des Canadiens et l’environnement, le Gouvernement canadien a publié un document d’information sur « l’ébauche d’évaluation préalable » du talc.

Selon l’enquête menée par l’agence Santé en collaboration avec le ministère fédéral de l’Environnement, «l’inhalation de poudres libres de talc et l’utilisation de certains produits contenant du talc sur les parties génitales des femmes peuvent nuire à la santé humaine ». En revanche, il n’est pas démontré pour le moment que le talc est nocif pour l’environnement.

Bientôt une interdiction de vente de certains produits à base de talc

Dans le détail, sont dans le collimateur du gouvernement canadien « les poudres libres comme des poudres pour bébé, pour le corps, pour le visage et pour les pieds », ainsi que les « produits contenant du talc comme de la poudre pour le corps, de la poudre pour bébé, des crèmes pour les irritations et l’érythème fessier, des antisudorifiques et des déodorants génitaux, des lingettes pour le corps et des bombes pour le bain ».

En conséquence, « si les conclusions provisoires sont confirmées dans l’évaluation préalable finale, Santé Canada prendra les mesures qui s’imposent pour gérer les risques » peut-on lire dans la note d’information du gouvernement. Ainsi, la vente libre de certains cosmétiques, produits de santé naturels et médicaments à base de talc pourrait être restreinte voire même interdite au Canada. 

Aurélie Giraud

À lire aussi : 185 produits cosmétiques composés de substances dangereuses révélés !  

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Valsartan : des comprimés dangereux retirés des pharmacies

Valsartan : des comprimés dangereux retirés des pharmacies

Le 3 août 2018.

Les médicaments à base de valsartan fabriqués par le laboratoire chinois Zhejiang Huahai Pharmaceuticals se sont révélés cancérogènes. L’Agence européenne des médicaments vient d’interdire leur commercialisation.

Valsartan chinois : un risque faible mais non moins réel

Si vous prenez un médicament contenant du valsartan comme substance active, et que celui-ci a été fabriqué par Zhejiang Huahai Pharmaceuticals, vous devez rapporter votre boîte de médicament en pharmacie. Telle est la consigne de l’Agence européenne des médicaments (EMA). La raison ? Ces comprimés mal conçus pourraient être cancérigènes.

 

Mais ne paniquons pas : le risque que quelqu’un tombe réellement malade après avoir pris ces médicaments est, somme toute, relatif. L’EMA estime que sur 5.000 patients prenant ces comprimés quotidiennement pendant sept ans minimum, un patient supplémentaire pourrait développer un cancer à cause de la prise de ces comprimés.

Valsartan : des alternatives existent

Si le valsartan vous a été prescrit, n’arrêtez surtout pas votre traitement : Zhejiang Huahai Pharmaceuticals n’est pas le seul laboratoire fabriquant des comprimés à base de valsartan. Le pharmacien vous indiquera et vous dispensera sûrement un médicament équivalent, fabriqué par un autre laboratoire.

 

Le valsartan est indiqué aux patients souffrant de troubles de la circulation sanguine (hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, crise cardiaque survenue récemment…). Il est donc déconseillé d’arrêter totalement la prise de valsartan.

Anton Kunin

À lire aussi : Alcool et cancer : y a-t-il une quantité sécuritaire?

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Attention, certains médicaments deviennent dangereux avec la chaleur !

Attention, certains médicaments deviennent dangereux avec la chaleur !

Le 18 juillet 2018.

Si vous devez suivre des traitements médicamenteux pendant les vacances, pensez à bien vous renseigner sur leurs effets. Certains peuvent déshydrater ou amplifier les effets de la chaleur.

Respecter les conditions de conservation

Chaleur et médicaments ne font pas toujours bon ménage. C’est pourquoi l’Agence nationale de Sécurité du médicament (ANSM) a tenu à publier quelques conseils pratiques pour éviter d’éventuels effets secondaires indésirables. « En cas de vague de chaleur, certains médicaments sont susceptibles d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur », note l’agence.

S’il fait chaud, ne prenez pas l’initiative d’arrêter « votre traitement sans demander l’avis de votre médecin ou de votre pharmacien » mais pensez bien à « respectez les conditions de conservation indiquées dans la notice et évitez d’exposer vos médicaments directement au soleil ». Parmi les médicaments qui peuvent provoquer des troubles de l’hydratation, on trouve les diurétiques. Ces médicaments augmentent la sécrétion rénale de sodium, ce qui accroit le volume des urines.

Faire le point avec son pharmacien

Certains médicaments peuvent altérer la fonction rénale. C’est le cas des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’aspirine ou l’ibuprophène, mais également de certains antibiotiques (notamment les sulfamides), d’antiviraux (notamment l’indinavir) et de certains antidiabétiques. Si vous devez en prendre et qu’il fait très chaud, pensez à vous rendre chez votre pharmacien pour qu’il vous conseille.

Il faudra être également prudent avec les lecteurs de glycémie car « l’exposition des bandelettes (ou électrodes), des solutions de contrôle et des lecteurs directement au soleil, à des températures élevées, à de fortes variations de températures ou à une atmosphère humide peut avoir une incidence sur leur bon fonctionnement », ajoute l’ANSM. Enfin, soyez vigilant avec les traitements que vous devez vous appliquer sur la peau comme les solutions contre l’acné, des antiseptiques locaux ou des antimycosiques.

Marine Rondot

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Carie dentaire : les plombages au mercure sont-ils dangereux ?

Carie dentaire : les plombages au mercure sont-ils dangereux ?

Le 13 juillet 2018.

Depuis le 1er juillet, l’utilisation d’amalgames dentaires est interdite, au sein de l’Union européenne, sur les mineurs de moins de 15 ans, les femmes enceintes ou celles qui allaitent. On vous dit tout.

Risque pour les fœtus et les jeunes enfants ?

Les parlementaires européens ont voté un règlement qui interdit, depuis le 1er juillet, les amalgames dentaires, appelés également plombages, chez les enfants de moins de 15 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent. Mais qu’est-ce qui a conduit le Parlement à prendre une telle décision ? Cet alliage métallique composé d’un mélange d’argent, d’étain et de mercure liquide constitue-t-il un danger pour notre santé ?

Le règlement, adopté le 17 mai 2017, s’est donné pour objectif « d’éliminer progressivement l’utilisation d’amalgames dentaires » dans l’Union européenne « de préférence d’ici à 2030 ». Certaines études ont en effet montré que l’exposition au mercure pouvait entraîner le développement de maladies neurologiques comme Alzheimer ou Parkinson. Mais rien n’a encore été prouvé en ce qui concerne les plombages.

Une problématique également environnemental

Dans un rapport publié en 2015, l’Agence française de sécurité sanitaire expliquait même que la dose de mercure absorbée quotidiennement par l’organisme en raison de la présence d’un plombage était très faible et n’entraînait pas de risque pour la santé. Le Parlement européen a donc souhaité légiférer par principe de précaution. Pour éviter tout effet de panique, le ministère de la Santé a tenu, lui aussi, à rassurer les patients qui auraient un ou plusieurs plombages.

« À ce jour, aucune étude scientifique rigoureuse n’a pu mettre en évidence d’effets néfastes des obturations par amalgame sur l’état de santé général des patients », assure-t-il sur son site. Cette décision aurait également une visée écologique. « L’utilisation du mercure dans les amalgames dentaires représente l’utilisation de mercure la plus importante dans l’Union et constitue une source significative de pollution », ont noté les parlementaires européens. Il faudrait donc progressivement les interdire totalement.

Marine Rondot

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