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Désinfectants et virus : souvent à éviter (60 millions de consommateurs)

Certains produits de nettoyage de la maison mettent en avant leur pouvoir désinfectant : « Antibactérien », « Tue 99 % des germes domestiques », « Élimine les germes », « Tue les bactéries »…

Pour son dossier sur les produits ménagers, publié dans son numéro de septembre 2021, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a testé, en laboratoire, les performances de nettoyage de plusieurs produits de nettoyage multi-usages.

Parmi ceux-ci, quatre affichent une allégation désinfectante ou antibactérienne :

  • Maison verte Bi-Active sols et surfaces, désinfectant et nettoyant sols ;
  • Sanytol Nettoyant désinfectant sols et surfaces eucalyptus ;
  • Cillit Bang Javel super nettoyante ;
  • Carolin Huiles essentielles, antibactérien eucalyptus et arbre à thé.

Sur ces quatre références, seul le Carolin présente des performances de nettoyage correctes, indique le magazine. Les trois autres ont la plus mauvaise note en nettoyage de tous les produits testés.

Pouvoir nettoyant

Leur pouvoir dégraissant des désinfectants est beaucoup plus faible que celui des nettoyants « classiques ». « La nature chimique des tensioactifs (dont dépend l’efficacité nettoyante) et des biocides (dont dépend l’activité désinfectante) peut les amener à interagir d’une façon qui limite leurs performances respectives », explique le magazine.

« Du coup, dans les produits à la fois nettoyants et désinfectants, certains tensioactifs sont soit évités, soit nettement moins concentrés que dans les nettoyants sans biocide. Pour obtenir un bon nettoyage, il nous semble donc préférable de privilégier les produits nettoyants seuls. Y compris dans le contexte d’épidémie de covid. »

Coronavirus : un détergent classique suffit

« L’Anses le rappelait en mars 2020 : les savons et détergents usuels permettent de nettoyer les surfaces potentiellement contaminées par un virus comme le coronavirus. Pas besoin de passer toute la maison à la Javel, au demeurant très fortement irritante pour la peau et les muqueuses ! »

Pouvoir désinfectant

Pour ce qui est du pouvoir désinfectant, selon la réglementation, tout fabricant doit être en mesure d’attester qu’il a réalisé les tests prouvant cet effet. La norme suivie doit être indiquée au dos du produit.

Pour l’activité bactéricide ou fongicide d’un nettoyant ménager liquide, il s’agit de la norme NF EN 13697. Pour une activité virucide, la norme NF EN 14476 qui doit figureravec le nom du ou des virus concernés. Le coronavirus SARS-CoV-2, qui est un « virus enveloppé », fait partie de ceux qu’il est facile d’éliminer.

Mais, pour obtenir une efficacité, l’utilisateur doit respecter les temps de pause indiqués. Souvent plusieurs minutes… « Qui les lit sur les étiquettes, et qui en tient vraiment compte ? »

« Pour le nettoyage de routine, l’utilisation d’un désinfectant est donc bien souvent inutile », conclut le magazine. « Elle n’est préconisée, en complément d’un détergent classique, que si une personne atteinte du covid habite sous le même toit. Toujours en respectant les conditions d’utilisation, car il s’agit de produits dangereux… »

Des chercheurs éliminent le virus du sida du génome de souris

Des chercheurs éliminent le virus du sida du génome de souris

Le 4 juillet 2019

Le VIH bientôt éradiqué ? C’est l’espoir que donnent des chercheurs américains qui viennent de trouver comment éliminer le VIH de l’ADN d’une souris infectée.

Une avancée prometteuse

Des chercheurs de l’école de médecine Lewis Katz de l’université Temple et de l’université Nebraska Center aux Etats-Unis ont découvert un moyen d’éliminer de façon permanente le virus du sida VIH-1 du génome de neuf souris. En tout, ce sont 29 souris qui étaient traitées contre le virus de l’immunodéficience humaine. 

Ces souris ont reçu un traitement basé sur des rétroviraux nommé LASER ART (long-acting), qui agissent plus lentement dans l’organisme. Les scientifiques ont également utilisé une technique d’ablation de gènes. Les résultats montrent que le virus n’est plus présent dans leur corps. Les antirétroviraux bloquent la réplication du virus du sida. Toutefois, l’ADN reste dans le génome du patient. Ce sont ces ciseaux génétiques nommés CRISPR-Cas9 qui ont permis d’ôter une section pour insérer une nouvelle séquence de gènes. Cette technique a permis de guérir l’infection du sida chez les souris. 

Des tests sur des humains en 2020

Bien que les chercheurs pensent qu’il faudra encore attendre un an pour constater que le virus est bien éliminé, d’autres tests seront conduits sur des primates. La thérapie sera ensuite testée sur des humains d’ici à 2020.

Le directeur du département de neurosciences de la faculté de médecine de Temple university, le Dr Kamel Khalili, estime que « Nous avons maintenant une voie claire pour aller de l’avant ». L’étude n’est qu’un premier pas pour l’équipe de chercheurs. Les scientifiques devront analyser les effets secondaires de ces manipulations génétiques mais aussi leurs risques. Toutefois, cette avancée est porteuse d’espoir pour les personnes séropositives.

Stéphanie Haerts

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Le virus responsable de la mononucléose et le risque de schizophrénie seraient liés

Le virus responsable de la mononucléose et le risque de schizophrénie seraient liés

Le 16 janvier 2019.

Selon une récente étude américaine, le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, augmenterait le risque de schizophrénie.

Des niveaux d’anticorps contre le virus d’Epstein-Barr plus élevés chez les personnes souffrant de schizophrénie 

Dans une étude publiée le 20 novembre 2018 dans la revue Schizophrenia Bulletin, des chercheurs américains du Maryland ont mis en évidence un lien entre le virus d’Epstein-Barr (EBV), responsable notamment de la mononucléose infectieuse, et le risque de développer une schizophrénie. Pour mener leur étude, les chercheurs ont mesuré les niveaux d’anticorps anti-EBV chez 743 participants, divisés en deux groupes : le premier comptait 432 individus atteints de schizophrénie et le deuxième, 311 sujets ne présentant aucun problème de santé mentale.

Selon leurs conclusions, le premier groupe avait entre 1,7 à 2,3 fois plus de risques d’avoir des taux élevés d’anticorps anti-EBV dans leur organisme que le deuxième groupe. Par ailleurs, les analyses génétiques ont révélé que les personnes qui avaient à la fois des taux élevés d’anticorps anti-EBV et un risque génétique accru de schizophrénie présentent « un risque de diagnostic de la schizophrénie supérieur à 8,5 ».

La prévention contre la mononucléose infectieuse pour limiter le risque de schizophrénie

Selon le Dr Robert Yolken, principal auteur de l’étude, le lien de cause à effet entre mononucléose et schizophrénie n’est pas confirmé, mais l’étude « indique que la prévention et le traitement du virus d’Epstein-Barr pourraient représenter une approche de prévention et de traitement de troubles psychiatriques sévères comme la schizophrénie ».

Le problème, c’est que cette maladie très contagieuse touchant principalement le jeune enfant, l’adolescent et le jeune adulte, appelée aussi « maladie du baiser » en raison de son mode de transmission notamment par la salive, est très répandue et passe parfois inaperçue. Il convient donc d’adopter dès le plus jeune âge des règles d’hygiène très strictes, comme un lavage de mains régulier et rigoureux, ainsi que limiter les contacts rapprochés.

Aurélie Giraud

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Recrudescence du virus du Nil occidental (Italie, Grèce…), 3 cas en France (symptômes, conseils)

Les autorités grecques ont alerté sur l’évolution de la fièvre du Nil occidental (virus West Nile) après que 60 cas, dont trois décédés, ont été rapportés depuis le début de l’année.

Depuis la semaine dernière, 17 nouveaux cas ont été enregistrés, dont certains ont dû être hospitalisés, a indiqué le Centre de contrôle et de prévention de maladies (Keelpno) du ministère de la Santé grec.

Le nombre de cas est passé de 7 à 60 en seulement un mois. L’année dernière, 48 cas ont été enregistrés, dont 5 sont décédés.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a rapporté qu’entre le 27 juillet et le 2 août, 55 cas humains ont été signalés en Italie, Grèce, Hongrie et Roumanie. Entre le 3 et le 9 août, ce sont 120 cas, dont 72 en Italie, 16 en Grèce, 16 en Roumanie, 13 en Hongrie et 3 en France.

Les trois cas en France ont été diagnostiqués à Nice, a rapporté l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur le 9 août. Elles sont aujourd’hui guéries et en bonne santé.

« Ces trois cas témoignent d’une probable circulation du virus West Nile dans le département », indique le communiqué de l’ARS PACA. Des mesures supplémentaires de sécurisation des dons de sang et des prélèvements d’organes des habitants des Alpes-Maritimes ont temporairement été mises en œuvre.

La « fièvre West Nile », ou « maladie à virus du Nil Occidental », indique l’ARS PACA, « est une maladie virale, transmise par les moustiques (essentiellement du genre Culex) qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés transitoirement. Les hommes et les chevaux sont des “hôtes accidentels”, ils ne peuvent pas transmettre à leur tour le virus, à la différence des autres flavivirus (dengue, chikungunya ou zika notamment) ».

« Dans la plupart des cas, l’infection humaine à virus West Nile est asymptomatique, c’est-à-dire que le patient ne présente aucun symptôme. Dans certains cas, la maladie se manifeste par un syndrome pseudo grippal (fièvre, douleurs, maux de tête). Elle peut, plus rarement, provoquer des complications neurologiques graves. »

Les habitants de la ville de Nice et des Alpes-Maritimes sont appelés à se protéger contre les piqûres de moustiques, en appliquant les recommandations suivantes :

  • lutter contre la prolifération des moustiques autour du domicile en éliminant les eaux stagnantes qui constituent des gîtes larvaires (ex. vider et ranger à l’abri les soucoupes et autres petits récipients, couvrir les réservoirs d’eau avec un tissu ou une moustiquaire…) ;

  • porter des vêtements couvrants et amples, notamment en soirée, les moustiques de type Culex ayant principalement une activité nocturne ;

  • utiliser des répulsifs, conseillés par votre pharmacien, sur les vêtements et sur les zones de peau découvertes ;

  • pour les personnes sensibles (ex. nouveaux nés, femmes enceintes, personnes immunodéprimées), dormir sous une moustiquaire.

« Enfin, toute personne présentant une fièvre accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d’un gonflement des ganglions du cou, d’une éruption cutanée, voire des troubles du comportement ou des propos incohérents doit consulter son médecin. »

Protégez-vous du virus du Nil et de la maladie de Lyme, rappelle le ministère de la Santé du Québec (2015)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ARS PACA, ECDC, Le Figaro (avec AFP).
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Un virus pourrait tuer 10% de la population mondiale

Un virus pourrait tuer 10% de la population mondiale

Mercredi 1er août 2018. 

Des chercheurs de l’université américaine de Johns-Hopkins ont simulé une attaque virale à échelle internationale, afin de mesurer la réaction des politiques en situation sanitaire critique. Dans cette expérience, les dirigeants ne parviennent pas à solutionner la crise sanitaire et 10% de la population mondiale est décimée. 

Une expérience hypothétique pour anticiper une réalité possible 

Même si ce scénario semble tiré tout droit d’un roman de science-fiction, des chercheurs de l’université de Johns-Hopkins aux États-Unis, ont mené une expérience au cours de laquelle ils ont étudié les répercussions d’une attaque virale à échelle mondiale. Le but de ce travail, hypothétique et réalisé dans un laboratoire, était de jauger les réactions des dirigeants politiques internationaux face à une crise sanitaire d’ampleur inédite. 

D’après les résultats de cette expérience, si la Terre devait être la cible d’une attaque virale à propagation mondiale, les dirigeants politiques seraient dans l’incapacité de faire face au problème. Aucun vaccin ne serait trouvé durant la dispersion de l’infection, et cette dernière parviendrait à faire 900 millions de morts. Autrement dit, si un virus à usage guerrier était aujourd’hui répandu sur la la Terre, 10% de la population mondiale serait décimée, estiment les chercheurs américains.

Les dirigeants politiques ne pourraient pas gérer une attaque virale d’ampleur internationale

Les chercheurs étayent cette conclusion en avançant qu’il n’existe pour l’instant aucun système capable de réagir à une crise de cette acabit. En réalisant cette expérience sur une hypothétique épidémie virale, ils ont appris que « même des responsables politiques avec de l’expérience et des connaissances, qui ont vécu différentes crises, auraient des difficultés à gérer une situation comme celle-ci ». 

Les critères du virus que ces scientifiques avaient inventé pour réaliser cette hypothèse étaient les suivants : son germe se propagerait de l’Allemagne au Venezuela et ferait environ 50 morts par mois pour 400 malades ; il provoquerait des encéphalites, plongeant ses victimes dans un coma profond, potentiellement mortel ; les premiers signes permettant de caractériser la contagion seraient la fièvre, une violente toux et des propos confus. 

Flore Desbois

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Un virus potentiellement dangereux détecté pour la première fois en France

Un virus potentiellement dangereux détecté pour la première fois en France

Le 26 juin 2018.

Un virus, qui n’a été détecté que quelques rares fois en Europe depuis sa découverte, vient de faire son apparition en France. Le virus Usutu se transmet par les moustiques et on ignore encore l’étendue du danger qu’il représente pour l’homme.

Le virus Usutu diagnostiqué à Montpellier après des mois de recherche

Alors que le moustique tigre fait son grand retour en France, les Français qui vivent dans le sud de la France ont une nouvelle raison de s’inquiéter. Des scientifiques de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) viennent d’annoncer qu’un nouveau virus, transmissible par les moustiques, venait d’être détecté en France.

C’est sur un patient de 39 ans, hospitalisé à Montpellier, que le virus Usutu a été diagnostiqué après que de longues séries d’examen aient été menées sur lui, pendant plusieurs mois, sans que les médecins ne trouvent ce qui le rendait malade. « Les symptômes cliniques de ce patient, incluant une paralysie faciale temporaire n’avaient été reliés jusqu’alors à aucune maladie précise », note l’Inserm dans un communiqué.

Seuls 26 cas avérés de virus Usutu en Europe

C’est finalement après une analyse plus poussée du liquide céphalo-rachidien du patient que le virus Usutu, un voisin du virus Zika et de celui de la fièvre du Nil occidental, a pu être détecté.

Selon l’Inserm, seuls 26 cas d’infection humaine par Usutu ont été rapportés en Europe. L’organisme estime toutefois que ce chiffre est sans doute sous-estimé, notamment en raison de l’absence de tests commerciaux pour diagnostiquer la maladie, et également du fait de la méconnaissance des symptômes associés à cette maladie.

Gaëlle Latour

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En France, les moustiques transmettent aussi le virus Usutu (paralysie, complications neurologiques…)

« Le 10 novembre 2016, un homme de 39 ans a été hospitalisé 3 jours en neurologie au CHU de Montpellier pour une paralysie soudaine de la moitié du visage. »

« Les faits se sont passés il y a 2 ans, mais les scientifiques viennent seulement de découvrir qu’il s’agissait du premier cas d’infection humaine au virus Usutu en France », rapporte Yannick Simonin de l’Université de Montpellier, spécialiste de ce virus sur le site The Conversation France.

L’auteur et ses collègues de l’université de Montpellier, de l’Inserm et du CHU de Montpellier, dont les travaux viennent d’être publiés dans la revue Infectious Emerging Diseases, ont analysé 666 prélèvements de liquide céphalo-rachidien réalisés chez des patients hospitalisés en 2016 à Montpellier et à Nîmes. Un seul a révélé la présence du virus Usutu : le sien.

Le scénario le plus probable est que cet homme a été infecté par un moustique, après que celui-ci ait piqué un oiseau.

« Avec le chikungunya, la dengue et le Nil occidental, Usutu fait désormais partie des virus transmis par les moustiques ayant provoqué au moins un cas autochtone en France – c’est-à-dire chez une personne n’ayant pas voyagé dans un pays étranger. »

« L’Usutu est un arbovirus de la famille des Flaviviridae et du genre flavivirus, composé de plus de 70 membres dont le virus Zika, de la dengue, de la fièvre jaune, ou de la fièvre du Nil occidental. »

« Ce sont les moustiques ornithophiles (piquant les oiseaux) qui lui servent de vecteurs lors de la transmission à l’humain. »

« Le virus a ainsi été isolé chez les moustiques Aedes albopictus (plus connu sous le nom de moustique tigre), Aedes caspiuis, Anopheles maculipennis, Culex quinquefasciatus, Culex perexiguus, Culex perfuscus, Coquillettidia aurites, Mansonia Africana et Culex pipiens. Ces différentes espèces sont ornithophiles mais piquent aussi l’humain. »

Usutu a également été mis en évidence chez de nombreuses espèces d’oiseaux. Plusieurs espèces migratrices seraient responsables de l’introduction d’Usutu en Europe, alors que d’autres seraient responsables de sa propagation.

« Le virus a été repéré pour la première fois en Europe en 2001, en Autriche, sur des cadavres d’oiseaux. Ensuite il a été signalé dans de nombreux pays européens, sur des moustiques ou sur des oiseaux.

En 2015, la France a détecté à son tour ce virus chez des merles noirs communs, suite à une augmentation de leur mortalité dans les départements du Haut-Rhin et du Rhône, analysée par l’Anses et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Par ailleurs il a été depuis établi que Usutu circule chez les moustiques Culex pipiens de Camargue depuis au moins 2015. Durant l’été 2016, une grande épizootie d’Usutu touchant les oiseaux a de nouveau été enregistrée en Europe, avec une large activité du virus en Belgique, Allemagne, France et pour la première fois aux Pays-Bas. »

En Europe, on dénombre à ce jour 28 cas d’infection humaine aiguë par Usutu, principalement en Italie.

« Par ailleurs, plus de 70 personnes présentant des anticorps contre ce virus ont été répertoriées, démontrant que ces individus ont été exposés au pathogène. L’infection humaine est probablement le plus souvent sans symptôme, ou présentant une expression clinique bénigne.

Toutefois des complications neurologiques de type encéphalites (inflammation de l’encéphale, partie du cerveau logée dans la boîte crânienne) ou méningoencéphalites (inflammation de l’encéphale et des méninges,les membranes qui l’enveloppent), ont été décrites, totalisant une quinzaine de cas en Europe. »

« L’histoire récente de flambées épidémiques pour d’autres arbovirus invite la communauté scientifique à la plus grande vigilance concernant le virus Usutu », souligne l’auteur.

« Aussi des travaux de recherche accompagnés de mesures de surveillance et de prévention devraient être mis en place en France, dans les zones les plus à risque. »

Pour plus d’informations sur les maladies infectieuses, voyez les liens plus bas.

Illustration : Mousitque Culex, Wikipedia.

Psychomédia avec sources : The Conversation, Inserm, Emerging Infectious Diseases.
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Un premier cas de virus Usutu décelé en France

Un premier cas de virus Usutu décelé en France

Le 15 juin 2018.

C’est une première en France. Un homme de 39 ans a été diagnostiqué porteur du virus Usutu, transmis par les moustiques domestiques.

Le virus Usutu, qu’est ce que c’est  ?

Pour la première fois en France, un homme a été diagnostiqué porteur du virus Usutu à Montpellier. Après la dengue, le chikungunya et le virus zika, voici une nouvelle maladie transmise par les moustiques. Cette dernière est d’autant plus inquiétante qu’elle est transmise par les moustiques domestiques, l’espèce la plus répandue en France.

La découverte de ce cas signifie peut-être que d’autres personnes sont infectées car les patients touchés par ce virus ne présentent, la plupart du temps, aucun symptôme. Cette maladie est en outre encore mystérieuse pour les médecins qui ne connaissent pas son origine. « Les petits oiseaux migrateurs venus d’Afrique sont les suspects n°1, mais le réservoir n’a pas été formellement identifié. Les chauves-souris, qui sont de véritables sacs à virus, ou certains rongeurs pourraient aussi y contribuer » explique Yannick Simonin, enseignant et chercheur à l’Inserm et à l’université de Montpellier (Hérault).

Quels sont les symptômes du virus Uustu ? 

L’homme infecté par le virus Uustu s’est rendu à l’hôpital car il souffrait d’une paralysie faciale du côté droit du visage. Un des médecins de l’hôpital de Montpellier a ajouté  au micro de France 3 que le patient ressentait « des fourmis dans tout le corps et des petits déficits moteurs. Un tableau assez atypique. »

Soigné à temps il a pu échapper à d’importantes complications et séquelles. De manière générale, le virus Usutu s’attaque au système nerveux. Selon le comité national d’épidémiosurveillance en santé animale, les cas sont très rares chez l’homme : en Afrique, deux cas ont été identifiés, l’un en 1981 et l’autre en 2004. En Europe, quelques cas ont été signalés depuis 2009 en Italie et en Croatie.

Maylis Choné

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Cheveux blancs : les virus responsables ?

Cheveux blancs : les virus responsables ?

Le 16 mai 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du National Institutes of Health et de l’université d’Alabama de Birmingham, aux États-Unis, l’apparition de cheveux blancs pourrait être déclenchée par une infection virale.

Le rôle des infections dans le grisonnement des cheveux

L’apparition des cheveux blancs est toujours un peu terrifiante, mais elle pourrait être repoussée. C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue PLOS Biology. Selon ces travaux, notre système immunitaire jouerait un rôle important dans la dépigmentation de nos cheveux. En clair, plus nous sommes confrontés à des infections, plus les pigments des cheveux disparaissent.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont mené des expérimentations sur des souris. Ils ont ainsi pu observer que lorsque l’organisme est attaqué par des virus ou des bactéries, le système immunitaire pousse les cellules menacées à produire des molécules que l’on appelle les interférons. Or, il semblerait que plus on produit d’interférons, plus une certaine protéine, appelée MITF, est altérée.

Un impact sur la couleur de nos cheveux

C’est pourtant cette protéine qui permet le bon fonctionnement des mélanocytes, des cellules-souches qui fabriquent de la mélanine, celle-là même qui donne de la couleur à nos cheveux. Chez les souris, l’inoculation d’un faux virus a ainsi entraîné un grisonnement prématuré des poils. Reste à prouver que ce mécanisme soit le même chez les humains. D’autres études seront donc nécessaires pour confirmer ces résultats.

« Il est possible que, chez un individu en bonne santé mais prédisposé aux cheveux gris, une simple infection virale soit suffisante pour provoquer le déclin de leurs mélanocytes et cellules souches mélanocytaires et conduise à un grisonnement prématuré », a commenté Melissa Harris, professeure adjointe correspondante au Département de biologie de l’UAB College of Arts and Sciences. À suivre…

Marine Rondot

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7 maladies liées au virus de la mononucléose (lupus, SEP, arthrites rhumatoïde et juvénile, maladies intestinales et cœliaque, diabète 1)

Le virus Epstein-Barr (VEB) de la mononucléose augmente également, chez certaines personnes, les risques de développer sept maladies auto-immunes majeures, selon une étude publiée dans la revue Nature Genetics.

John Harley du Cincinnati Children’s Hospital et ses collègues ont montré qu’une protéine produite par le virus Epstein-Barr, la EBNA2, se lie à de multiples endroits du génome humain qui sont associés à ces sept maladies.

Dans l’ensemble, l’étude jette un nouvel éclairage sur la façon dont les facteurs environnementaux peuvent interagir avec la génétique et avoir des conséquences qui favorisent les maladies, expliquent les chercheurs.

L’EBV est un virus très commun. Aux États-Unis et dans d’autres pays développés, plus de 90 % de la population est infectée avant l’âge de 20 ans. Dans les pays moins développés, 90 % de la population est infectée avant l’âge de 2 ans. Une fois infecté, le virus reste dans l’humain toute sa vie.

La mononucléose, qui cause des semaines de fatigue extrême, est la maladie la plus courante causée par l’EBV.

Au fil des ans, des scientifiques ont lié le VEB à quelques autres maladies rares, dont certains cancers du système lymphatique. Harley, qui a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude du lupus, a trouvé des liens possibles entre le lupus et le VEB il y a quelques années. Il a proposé des mécanismes de réponse immunitaire au virus qui mènent au lupus, et démontré que les enfants atteints de la maladie sont presque toujours infectés par le VEB.

La nouvelle étude ajoute du poids à ces découvertes sur le lupus et ajoute six autres maladies à la liste.

« Certains vaccins anti-VEB sont en cours de développement. Je pense que cette étude pourrait bien encourager les équipes à aller de l’avant plus vite et en redoublant d’efforts », estime M. Kottyan, coauteur.

Lorsque les infections virales et bactériennes surviennent, le corps réagit en commandant aux cellules B (ou lymphocytes B) du système immunitaire de produire des anticorps pour combattre les envahisseurs. Cependant, lorsque des infections au VEB surviennent, quelque chose d’inhabituel se produit.

Le VEB envahit les cellules B elles-mêmes, les reprogramme et prend le contrôle de leurs fonctions. L’équipe de recherche a découvert un nouvel indice sur la façon dont le virus fait cela, un processus qui implique de minuscules protéines appelées facteurs de transcription.

Environ 1 600 facteurs de transcription connus sont à l’œuvre dans notre génome. Chaque cellule utilise un sous-ensemble de ceux-ci. Ces protéines se déplacent constamment le long des brins d’ADN, activant et désactivant des gènes spécifiques afin que les cellules fonctionnent adéquatement.

Cependant, lorsque les facteurs de transcription changent ce qu’ils font, les fonctions normales de la cellule peuvent aussi changer, et cela peut mener à la maladie. Les chercheurs soupçonnent que le facteur de transcription EBNA2 du virus VEB contribue à modifier le fonctionnement des cellules B infectées et la façon dont le corps réagit à ces cellules infectées.

La nouvelle étude montre que sept états pathologiques apparemment non apparentés partagent en fait un ensemble commun de facteurs de transcription anormaux, chacun affecté par la protéine EBNA2 du VEB. Lorsque ces groupes de facteurs de transcription liés à EBNA2 s’attachent à une partie du code génétique, le risque de lupus semble augmenter. Lorsque ces mêmes facteurs atterrissent sur une autre partie du code génétique, le risque de sclérose en plaques semble augmenter. Et ainsi de suite.

« Normalement, nous considérons les facteurs de transcription qui régissent l’expression des gènes humains comme étant humains », explique M. Kottyan. « Mais dans ce cas, quand ce virus infecte les cellules, il produit ses propres facteurs de transcription. »

On ne sait pas encore clairement quelles proportions des cas des sept maladies peuvent être attribuées à une infection antérieure au VEB. « L’impact du virus est susceptible de varier d’une maladie à l’autre », dit M. Harley. « Dans le lupus et la SEP, par exemple, le virus pourrait représenter un pourcentage élevé des cas. Nous n’avons aucune idée de la proportion dans laquelle le virus pourrait être important dans les autres maladies associées à l’EBNA2 ».

Des traitements potentiels à l’étude

Un certain nombre de composés – certains expérimentaux, d’autres approuvés comme médicaments pour d’autres affections – sont déjà connus pour bloquer certains des facteurs de transcription à haut risque identifiés dans l’étude, dit Weirauch. Les équipes de Cincinnati Children’s ont commencé des études plus approfondies sur certains de ces composés.

Des résultats vont bien au-delà du VEB

Les chercheurs ont appliqué les mêmes techniques d’analyse pour établir les liens entre les 1 600 facteurs de transcription connus et les variantes génétiques connues associées à plus de 200 maladies. Des associations ont été documentées pour 94 conditions de santé.

« Notre étude a permis de découvrir des pistes potentielles pour de nombreuses autres maladies, dont le cancer du sein », indique M. Harley. « Nous ne pouvons donner suite à toutes ces informations, mais nous espérons que d’autres scientifiques le feront. »

Harley estime que cette étude représente la découverte la plus importante de sa carrière. « J’ai été coauteur de près de 500 articles de recherche. Celui-ci est plus important que tous les autres réunis », dit-il.

Les chercheurs mettent leurs données, résultats et algorithmes de recherche à la disposition de la communauté scientifique afin que les chercheurs intéressés puissent donner suite aux nouvelles découverte.

Le bicarbonate de soude contre l’arthrite rhumatoïde et d’autres maladies auto-immunes ?

Pour plus d’informations sur les maladies auto-immunes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Cincinnati Children’s Hospital Medical Center, Nature Genetics.
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