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Petites douleurs au cœur de temps en temps : faut-il s’inquiéter ?

Les petits douleurs au cœur peuvent survenir à n’importe quel âge et peuvent avoir plusieurs origines. Mais à quel moment s’inquiéter ?

Parfois, vous avez une pointe au cœur qui vous gêne, mais vous n’arrivez pas à identifier sa cause. Comment se manifeste la douleur ? Quelles sont les causes d’une pointe au cœur ? Quels sont les symptômes ? Quelle est la conduite à tenir ? Faut-il s’inquiéter des petites douleurs au cœur qui surviennent de temps en temps ?

Qu’est-ce qu’une douleur au cœur ?

Lorsque l’on a mal au cœur, la douleur se situe au niveau de la poitrine côté gauche. Elle peut alors se manifester de différentes façons :

  • une pointe d’aiguille au niveau du cœur
  • des picotements
  • une douleur intense au niveau du thorax
  • un pincement
  • une sensation d’oppression
  • un essoufflement
  • des palpitations.

La douleur peut être plus ou moins intense, parfois localisée et à d’autres moments plus diffuse. Elle peut également être vive mais courte ou bien plus persistante.

Les causes d’une douleur au cœur

D’un effort un peu trop intense à un véritable infarctus, il est parfois difficile de déceler la cause de la douleur au cœur. Il est donc important de connaître les différents risques pour savoir à quel moment consulter.

Causes cardiaques

Les causes cardiaques sont multiples. Il faut identifier la douleur pour déterminer le risque.

  • Crise cardiaque ou infarctus : la douleur est intense, la poitrine semble serrée. Il est possible que la douleur s’étende à la mâchoire, au bras gauche voire aux 2 bras ou encore dans le dos. Souvent, la victime devient pâle, fait un malaise, sue, est essoufflée, etc.
  • Une angine de poitrine (angor) : la douleur se situe au niveau du sternum et est accentuée à l’effort. Elle peut être irradiante au niveau du cou, de la mâchoire, des épaules ou encore des bras. C’est une maladie chronique qui peut mener à un infarctus.
  • Dissection aortique : la douleur thoracique est brutale et très intense. Elle peut s’accompagner de malaises, de vomissements, d’une gêne respiratoire, d’une paralysie soudaine ou encore d’une hypotension artérielle.
  • Péricardite : elle se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires et articulaires et une transpiration importante. En plus des douleurs au niveau du thorax, vous souffrez d’une irradiation dans les épaules et la mâchoire. Vous ressentez des palpitations et une accélération du rythme cardiaque.
  • Cardiomyopathie hypertrophique : la douleur thoracique est associée à une syncope, un essoufflement et des palpitations.
  • Les autres causes : parfois, un souffle au cœur ou encore de l’asthme peuvent être la cause de douleurs thoraciques à l’effort. L’essoufflement est plus important et la récupération beaucoup plus longue.

Causes pulmonaires

Bien que vous ressentiez une douleur au cœur, il est possible que le problème vienne de vos poumons.

  • Pleurésie : en plus de la douleur thoracique, le patient souffre de toux et de difficultés à respirer.
  • Embolie pulmonaire : la douleur thoracique n’a lieu que d’un seul côté. La respiration est plus rapide, vous êtes gêné. Dans certains cas, une toux avec des crachats de sang peut survenir.
  • Pneumonie : vous pensiez sans doute à un gros rhume. En effet, vous avez une toux sèche, une forte fièvre et des frissons. Cependant, une douleur survient d’un côté du thorax lorsque vous toussez et/ou respirez. Vous êtes essoufflé et vous faites des malaises. Dans ce cas, vous avez sans doute une pneumonie.

Causes digestives

Si vous rencontrez de gros problèmes de digestion, il est possible qu’ils soient la cause de vos douleurs au cœur. En effet, les reflux gastriques provoquent des douleurs au niveau du sternum.

Un ulcère, une maladie de l’œsophage, une pancréatite, etc. peuvent provoquer des sensations de douleurs au niveau du cœur.

Problèmes musculaires et osseux

Une fracture costale peut être la cause de douleurs thoraciques. Elles peuvent être très vives.

Le stress

L’anxiété et l’angoisse provoquent des pointes au niveau du cœur. Si vous ne parvenez pas à vous contrôler et à respirer calmement, vous pouvez faire des crises de panique.

L’hygiène de vie

Votre mode de vie agit directement sur votre santé et notamment votre cœur et vos poumons. Voici quelques facteurs de risque sur lesquels vous pouvez agir dès maintenant :

  • le surpoids : la graisse viscérale est très dangereuse et impacte le risque d’AVC
  • le manque d’activité physique
  • la prise de certains médicaments : discutez avec votre médecin pour avoir la bonne conduite à tenir
  • la fatigue
  • la caféine
  • le tabac

Autres symptômes

Lorsque l’on produit un effort très intense, le cœur se met à battre extrêmement fort et cela peut être gênant, voire douloureux. À ce moment, il est nécessaire de s’écouter et de connaître ses limites.

Douleur au cœur : faut-il s’inquiéter ?

Vos douleurs au cœur sont persistantes ? Elles sont accompagnées d’autres symptômes ? Cela devient une urgence.

Avant de vivre un infarctus, il est possible d’avoir quelques douleurs au cœur de temps à autre. Cela ne vous inquiète pas, pourtant c’est un moyen de prévenir le risque et d’anticiper la crise.

Les douleurs ne sont pas très importantes ? Elles surviennent de temps en temps ? Vous pouvez simplement consulter votre médecin traitant. Il vous enverra faire des examens pour déceler le problème.

Quoi qu’il en soit, peu importe la douleur, son intensité et sa durée, il faut la prendre au sérieux et consulter. Au mieux, ce n’est qu’un léger souffle au cœur ou un excès de stress que vous pourrez gérer. Mais cela peut aussi être très grave.

Vous avez des petites douleurs au cœur de temps en temps ? Allez consulter pour vérifier que cela ne cache pas un problème sous-jacent plus grave.

Alimentation : 10 recommandations pour prévenir les maladies du cœur (mise à jour de l’AHA)

Dans de nouvelles recommandations, l’American Heart Association (AHA) propose 10 caractéristiques d’une alimentation saine pour le cœur.

Ces recommandations, qui mettent l’accent sur l’alimentation globale plutôt que sur des aliments ou des nutriments individuels, sont publiées en novembre 2021 dans la revue Circulation.

10 recommandations alimentaires pour promouvoir la santé cardiaque :

  1. Équilibrer l’alimentation et l’apport calorique avec l’activité physique pour maintenir un poids sain.

  2. Consommer beaucoup de fruits et légumes variés pour obtenir une gamme complète de nutriments à partir d’aliments plutôt que de compléments ;

  3. Choisir des céréales complètes et d’autres aliments composés principalement de céréales complètes ;

  4. Choisir des sources de protéines saines (principalement végétales ; consommation régulière de poissons et de fruits de mer ; produits laitiers à faible teneur ou sans matières grasses ; si la viande ou la volaille est désirée, choisir des coupes maigres et des formes non transformées) ;

  5. Utiliser des huiles liquides végétales non tropicales et des graisses partiellement hydrogénées ;

  6. Choisir autant que possible des aliments peu transformés plutôt que des aliments ultra-transformés ;

  7. Réduire au minimum la consommation de boissons et d’aliments contenant des sucres ajoutés ;
  8. Choisir ou préparer des aliments avec peu ou pas de sel ;

  9. Limiter la consommation d’alcool ; si vous ne buvez pas, ne commencez pas ;

  10. Appliquer ces conseils quel que soit le lieu de préparation ou de consommation des aliments.

« Il est important de reconnaître que ces orientations sont compatibles non seulement avec la santé cardiaque, mais aussi avec la durabilité – c’est gagnant pour les individus et l’environnement », souligne Alice H. Lichtenstein de l’Université Tufts (Boston), 1re auteure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Heart Association, Circulation.
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Seniors : adopter un chien permet de garder un cœur en bonne santé

Seniors : adopter un chien permet de garder un cœur en bonne santé

Lundi 13 mai 2019

Une étude vient de montrer qu’avoir un chien réduirait nettement le risque de mortalité cardio-vasculaire. Par conséquent, la Fédération française de cardiologie conseille aux personnes âgées d’adopter un compagnon à quatre pattes.

Le chien réduit nettement le risque de mortalité cardio-vasculaire des seniors

Nos amis les bêtes sont bénéfiques pour la santé et une étude suédoise vient de nouveau confirmer ce constat. Vivre avec un chien réduirait nettement le risque de mortalité cardio-vasculaire. Une nouvelle sur les bienfaits que peut apporter le meilleur ami de l’homme et sur laquelle la Fédération française de cardiologie (FFC) a décidé de communiquer 

« Oh my dog »! Tel est le nom de cette campagne qui a débuté le dimanche 12 mai 2019 et se clôturera le 4 juin 2019. Son objectif ? Inciter les seniors à adopter un chien. Selon l’étude danoise le meilleur ami de l’homme réduirait de 36% le risque de mortalité cardio-vasculaire : un chiffre non négligeable.

Avec un chien les personnes âgées sont moins sédentaires et moins isolées

Vous vous demandez pourquoi avoir un chien réduirait autant le risque de mortalité cardio-vasculaire ? La réponse est simple : quand on a un chien, on est obligé de le sortir quotidiennement et donc d’être moins sédentaire. C’est une manière comme une autre de pratiquer une activité physique. Par ailleurs, « de récentes études ont montré que les personnes seules ou privées de relations sociales sont deux fois plus susceptibles que les autres de développer des pathologies graves, comme les maladies cardio-vasculaires » affirme la FFC. Or, « avec un chien, vous prenez soin de votre cœur en luttant contre l’isolement social ».

Vous comprenez donc pourquoi cette campagne de sensibilisation concerne les chiens. Il va de soi qu’un chat, par exemple, ne nécessite pas d’être sorti en laisse et donc ne permet pas de réduire la mortalité cardio-vasculaire. Alors rendez-vous à la SPA pour adopter votre nouveau compagnon !

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : Maladies de l’appareil circulatoire

 

 

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Un coeur imprimé en 3D à partir de cellules humaines

Un coeur imprimé en 3D à partir de cellules humaines

Le 16 avril 2019

Une équipe de chercheurs est parvenue à mettre au point un prototype de coeur imprimé en 3D, à partir de cellules humaines. Un bel espoir pour le traitement des maladies cardiovasculaires, cause principale de décès dans les pays industrialisés, et notamment pour les greffes cardiaques.

Un coeur imprimé en 3D de la taille d’un coeur de lapin

Si la greffe de coeur est aujourd’hui de plus en plus souvent pratiquée, les risques de rejets du greffon restent une préoccupation majeure, en plus du manque de donneurs. Cette prouesse réalisée par une équipe de chercheurs israélienne de l’université de Tel-Aviv et publiée le 15 avril dernier dans la revue Advanced Science, représente donc une « avancée majeure » dans ce domaine : ils sont en effet parvenus à mettre au point un prototype de coeur imprimé en 3D à partir de cellules prélevées sur le tissu du patient malade

« Nous imprimons un coeur entier qui est complètement biocompatible avec le patient et ne provoquera pas de réponse immunitaire » explique ainsi le Professeur Tal Dvir, l’un des chercheurs. Mais pour l’instant, le coeur imprimé reste minuscule, « de la taille d’un coeur de lapin », 20 mm de hauteur pour 14 mm de diamètre, et ne peut pas encore battre comme un vrai coeur.  Ils devraient être dans un premier temps greffés sur des animaux.

Un « patch » pour traiter les patients en attente de greffe du coeur 

En attendant de pouvoir transplanter un jour un coeur entier imprimé en 3D, l’objectif des chercheurs est de pouvoir traiter les patients en attente de greffe du coeur, grâce à des « patchs cardiaques vascularisés qui correspondent parfaitement à la structure anatomique, ainsi qu’aux composants biochimiques et cellulaires de tout individu », à transplanter sur le coeur malade afin d’aider à le régénérer.

« Lorsque la pleine intégration à l’hôte commence, les biomatériaux se dégradent progressivement, laissant un espace vital fonctionnel qui régénère le cœur » expliquent ainsi les scientifiques. Ces patchs pourraient également selon eux « permettre de tester des médicaments sur une structure anatomique appropriée ».

Aurélie Giraud

À lire aussi : La greffe : comment on remplace un organe ?

 

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Comment les émotions fortes peuvent causer le « syndrome du coeur brisé »

Le cerveau est impliqué dans le développement du syndrome de Takotsubo, communément appelé « syndrome du cœur brisé », montre une étude publiée en mars dans l’European Heart Journal.

Christian Templin de l’Hôpital universitaire de Zurich (Suisse) et ses collègues ont découvert que la communication est affaiblie entre les régions du cerveau responsables du traitement des émotions et celles responsables du contrôle du fonctionnement inconscient du corps, tel que les battements cardiaques, la respiration et la digestion.

Le syndrome de Takotsubo (ou cardiomyopathie de Takotsubo) se caractérise par un affaiblissement soudain et temporaire des muscles du cœur qui fait ressortir le ventricule gauche vers le bas, créant une forme ressemblant à un piège à poulpes japonais, dont il tire son nom.

Depuis que cette affection relativement rare a été décrite pour la première fois en 1990, les données indiquent qu’elle est généralement déclenchée par des épisodes de détresse émotionnelle sévère, comme le chagrin, la colère ou la peur, ou de fortes réactions à des événements heureux. (Le syndrome du cœur brisé peut aussi survenir après un événement heureux.)

Les personnes atteintes souffrent de douleurs thoraciques et d’essoufflement, et le syndrome peut entraîner des crises cardiaques et le décès. Le syndrome est plus fréquent chez les femmes avec seulement 10 % des cas chez les hommes.

Une équipe de neuroscientifiques et de cardiologues a comparé des images par IRM du cerveau de 15 personnes atteintes du syndrome et de 39 personnes en bonne santé. Le délai moyen entre le diagnostic du syndrome et l’IRM était d’environ un an.

La communication entre les régions du cerveau associées au traitement des émotions et le système nerveux autonome, qui contrôle le fonctionnement inconscient du corps, était plus faible chez les personnes atteintes du syndrome.

« Le stress émotionnel et physique est fortement associé au syndrome, ce qui a mené à l’hypothèse que la surstimulation du système nerveux autonome puisse mener au syndrome. »

Les régions du cerveau que les chercheurs ont examinées comprenaient l’amygdale, l’hippocampe et le gyrus cingulaire, qui contrôlent les émotions, la motivation, l’apprentissage et la mémoire. L’amygdale et le gyrus cingulaire sont également impliqués dans le contrôle du système nerveux autonome et la régulation de la fonction cardiaque. De plus, le gyrus cingulaire est impliqué dans la dépression et d’autres troubles de l’humeur qui sont courants chez les personnes atteintes du syndrome.

« Il est important de noter que les régions que nous avons identifiées comme communiquant moins entre elles chez les patients atteints du syndrome sont les mêmes que celles qui contrôlent la réponse au stress », souligne le chercheur.

« D’autres études devraient être menées pour déterminer s’il s’agit d’un lien de causalité. Nous n’en sommes qu’au début de l’apprentissage de ce trouble complexe », précise Jelena Ghadri, co-auteure.

Pour plus d’informations sur le syndrome du cœur brisé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : European Society of Cardiology, European Heart Journal.
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Un homme de 88 ans a été opéré du coeur sous hypnose

Un homme de 88 ans a été opéré du coeur sous hypnose

Le 26 septembre 2018

Un homme âgé de 88 ans a été opéré du coeur à Lille pour la première fois, sans anesthésie lourde, mais sous hypnose. 

Un octogénaire opéré de l’aorte sous hypnose 

Gérard Courtois, âgé de 88 ans, a été opéré du coeur sous hypnose, au CHU de Lille. L’intervention délicate, qui consistait à changer une valve aortique, nécessite en principe une lourde anesthésie locale ou générale, et l’utilisation notamment de morphine et d’anxiolytiques. Or, les patients âgés sont « plus sensibles aux effets secondaires » de ces médicaments, comme l’explique le professeur Arnaud Sudre, chef du service chirurgie interventionnelle au CHU de Lille, à nos confrères de France Bleu Nord, pouvant aller jusqu’à « entraîner une confusion neurologique ». 

Les médecins étaient prêts à injecter au patient à tout moment les anesthésiques habituels, au cas où l’hypnose ne fonctionne pas. « On est parti un peu dans l’inconnu pour être honnête. Finalement, l’intervention s’est déroulée comme d’habitude pour moi, les gestes étaient les mêmes. Et le patient va très bien », raconte le professeur Sudre au micro d’Europe 1. L’hypnose permet par ailleurs au patient de récupérer immédiatement, précise-t-il.

8 patients sur 10 seraient réceptifs à l’hypnose 

Selon les journalistes de France Bleu Nord, « 80% des patients peuvent être réceptifs à l’hypnose ». Et ce fut le cas pour Gérard Courtois, qui raconte que si c’était à refaire, il recommencerait ! Hélène Sergent, l’infirmière qui a pratiqué l’hypnose durant l’intervention, a pris le temps de discuter avec l’octogénaire pour lever ses appréhensions avant l’opération. « Je suis allée le voir la veille. Nous avons discuté de son environnement, de ses passions, ce qui m’a permis de l’amener dans un monde qu’il aimait », explique-t-elle.

Le patient était tellement détendu que pendant l’intervention, qui a duré une heure, il a raconté ses nombreux voyages avec son épouse, parlé de sa passion pour le jardinage et a même dormi sans s’en rendre compte. « En parlant de tout ça, on oublie totalement ce qu’il se passe, on est transféré ailleurs », confie-t-il, 2 jours après son opération. Une première dans ce CHU de Lille, qui devrait poursuivre l’hypnothérapie puisque « quatre infirmières de ce service de chirurgie interventionnelle du CHU vont être formées prochainement à l’hypnose » selon France Bleu Nord.

Aurélie Giraud

À lire aussi Pour quoi pouvez-vous faire de l’hypnose ?

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Alimentation : les nouveaux messages que vous saurez bientôt par cœur (HCSP, France)

Dans un avis publié le 3 juillet, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) propose de nouveaux messages sanitaires pour accompagner les publicités d’aliments en France.

Les publicités de produits alimentaires doivent être accompagnées de messages sanitaires (selon un arrêté de 2007). Dans le cadre d’une saisine portant sur le futur Programme National Nutrition Santé (PNNS 4), la Direction générale de la santé a demandé au HCSP de contribuer à orienter l’évolution de ces messages.

Santé publique France (SPF) se chargera d’élaborer leur forme définitive.

Les Français entendent depuis plus de 10 ans les quatre messages suivants :

  1. Pour votre santé, mangez au moins 5 fruits et légumes par jour
  2. Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière
  3. Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas
  4. Pour votre santé, ne mangez pas trop gras, trop sucré, trop salé

Parmi plusieurs messages qu’il propose, dont plusieurs détaillent de nouvelles recommandations alimentaires figurant dans le PNNS 4, le HCSP a déterminé 9 « axes de messages » qu’il considère comme prioritaires.

Ces messages, présentés sans ordre hiérarchique, ne couvrent donc pas l’ensemble des nouveaux repères alimentaires ou d’activité physique du futur PNNS 4 qui seront diffusés globalement sous d’autres formes par SPF.

  1. Privilégier l’utilisation de produits bruts, les aliments de saison, les circuits courts et les modes de production respectueux de l’environnement, limitant notamment l’usage des pesticides.

  2. Pour sélectionner les produits les plus favorables pour la santé, utiliser le Nutri-Score lors des achats (choisir comme alternative un produit mieux positionné sur l’échelle Nutri-Score).

  3. Pour une meilleure santé, consommer au moins 5 fruits et légumes par jour. Il est recommandé d’en augmenter la consommation, quel que soit le niveau de consommation initial.

  4. (A côté des fruits et légumes) Ne pas oublier qu’une alimentation favorable à la santé comprend une consommation de légumineuses et de fruits à coque sans sel de façon régulière.

  5. Pour les produits céréaliers (pain, pâtes, riz, etc.), privilégier les produits complets et semicomplets.

  6. Éviter de consommer trop de viande hors volaille et de charcuterie (respectivement moins de 500 et moins de 150 g par semaine).

  7. L’eau est la seule boisson recommandée/indispensable. Eviter de consommer des boissons sucrées, du vin, de la bière et toute autre boisson alcoolisée.

  8. Ne pas consommer plus d’un verre de boissons sucrées par jour. Tous les jus de fruits font partie des boissons sucrées.

  9. Pour une meilleure santé, pratiquer une activité physique régulière (à définir par SPF). Diminuer la sédentarité (à définir par SPF).

Pour plus d’informations sur l’alimentation et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : HCSP.
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Une nouvelle application pour vérifier l’état de santé du cœur

Une nouvelle application pour vérifier l’état de santé du cœur

Le 4 octobre 2017.

Une équipe de chercheurs de l’Institut de technologies de Californie, aux États-Unis, a mis au point une application mobile capable de savoir si votre cœur se porte bien ou pas en l’espace de 2 minutes.

Un diagnostic en 2 minutes

Vous avez mal au cœur et vous voulez savoir si ces douleurs sont inquiétantes ? Très prochainement il vous suffira de consulter votre smartphone pour savoir si votre cœur se porte bien ou pas. C’est en tout cas ce qu’avancent des chercheurs américains dans une étude publiée dans la revue News Medical Life Sciences. Selon ces travaux, une simple application serait utile pour savoir si nous avons une bonne santé cardiaque.

Actuellement, pour savoir si vous souffrez d’un problème cardiaque, vous devez faire une IRM ou une échocardiographie. Cela coûte cher et prend du temps (30 minutes environ). L’application mobile donne son diagnostic en 2 minutes. Les auteurs de cette étude ont testé leur outil sur 72 personnes âgées de 20 à 92 ans et elle a montré son efficacité. Ce qui pourrait déboucher sur une commercialisation dans les prochains mois.

Une commercialisation prochaine de cette application

La marge d’erreur observée lors de ces essais se trouvait autour de 19 %. Or, lorsqu’un patient passe une échocardiographie classique, la marge d’erreur se trouve autour de 20 %. Pour faire fonctionner cette application, il suffit de mettre son smartphone près du cou. En observant l’activité de l’artère carotide, grâce à la caméra du téléphone, l’application est capable de savoir si le cœur est en bonne santé.

Concrètement, l’application contrôle le pourcentage d’éjection du sang contenu dans une cavité cardiaque lors d’un battement, cela s’appelle la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEV). Cela paraît incroyable mais c’est pourtant cette simple observation qui rend le diagnostic possible. On imagine les progrès médicaux qu’une telle application permettrait. Une start up, baptisée Avicena, a d’ores et déjà été créée pour commercialiser l’outil. 

Marine Rondot

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Livre : Un coeur pour la vie, du Dr Martin Juneau

Le livre « Un cœur pour la vie : Prévention cardiovasculaire globale » (Éditions Trécarré) du Dr Martin Juneau, cardiologue spécialisé en prévention à Institut de cardiologie de Montréal, « est un mode d’emploi détaillé et scientifique pour vivre mieux et plus longtemps en santé ».

Avec ce livre, « il espère toucher autant ses collègues médecins ou nutritionnistes que le public », rapporte Josée Blanchette dans Le Devoir.

Des patients de plus en plus jeunes sont admis en cardiologie et « l’espérance de vie “en santé” diminue (…) dramatiquement. Elle est de 69 ans pour les hommes et de 71 ans pour les femmes, soit plus de 10 ans à subir une qualité de vie très moyenne avant de mourir (…) ».

« Au moins 80 % de tous ces dommages collatéraux pourraient être évités simplement en modifiant les habitudes de vie et même en ajoutant un ou deux verres de vin par jour ! »

La première cause des crises cardiaques est la cigarette, a-t-il indiqué en entrevue à La Presse.

« Ceux qui fument devraient tout d’abord arrêter de fumer. Heureusement, au Québec, ce ne sont que 20 % des gens qui fument. C’est encore trop, mais on est loin des 50 % à 60 % des gens qui fumaient dans les années 70. »

« Donc, ces gens devraient arrêter de fumer. Pour les 80 % des Québécois qui ne fument pas, la première chose à régler est l’alimentation. Et les gens doivent savoir qu’on ne peut pas compenser une mauvaise alimentation par l’exercice. On voit ça régulièrement chez les sportifs. Les gens se permettent de mal manger car ils s’entraînent beaucoup. Mais l’exercice ne compense pas les effets néfastes de la malbouffe. Donc on règle l’alimentation en premier lieu, et on ajoute l’exercice en deuxième lieu. »

Le Dr Juneau, rapporte Mme Blanchette,

« propose une diète méditerranéenne à ses patients et va même jusqu’à encourager un régime végétalien (sans produits animaux) : “Avec ça, on ne les revoit plus jamais et ils ne veulent pas revenir en arrière. (…) L’ex-président Bill Clinton — quadruple pontage coronarien — était condamné par la médecine ; il a adopté le végétalisme grâce au Dr Ornish et perdu 40 livres. Il devrait être mort, et cela fait dix ans.”

(…) “Les médecins pensent souvent que les patients n’écouteront pas. Ce n’est pas vrai du tout ! La plupart aiment mieux changer le contenu de leur assiette que de se faire ouvrir le thorax. J’ai un patient italien qui devait subir trois pontages. Il est devenu végétalien ; il n’a jamais eu besoin d’être opéré.”

(…) Il termine son ouvrage en dépolissant le lustre des statines, ces fameux médicaments anticholestérol, dont le Lipitor est le plus rentable de l’histoire de l’industrie pharmaceutique.

“La grande popularité des statines en prévention primaire s’explique également par le fait que leur faible impact sur les accidents cardiovasculaires est relativement peu connu de la communauté médicale” (…) Le Dr Juneau explique que la façon de présenter les chiffres y est pour beaucoup.

Les statines diminuent de 1,1 % le risque absolu de subir un accident cardiaque (il est de 3 % au départ). Mais toute la publicité des pharmas tourne autour du risque relatif, une réduction de 36 % (le tiers du 3 %). »

Dans Le Devoir : Médecin de cœur : La petite révolution du Dr Juneau.

Psychomédia avec sources : Éditions Trécarré, Le Devoir, La Presse.
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