Archives par mot-clé : médecins

Hôpital public : 660 médecins menacent de démissionner (France)

« L’hôpital public se meurt », disent 660 médecins hospitaliers, menaçant de démissionner si le gouvernement « n’ouvre pas de réelles négociations pour desserrer la contrainte imposée à l’hôpital public ».

« La rigueur est devenue austérité, puis l’austérité, pénurie », écrivent-ils dans une tribune publiée, le 15 décembre, dans le Journal du dimanche.

Les signataires viennent de « toutes spécialités, de tous hôpitaux, de toutes régions ».

« Las : les mesures gouvernementales se résument pour 2020 à moins de 300 millions supplémentaires, alors que de l’avis général il manque 1,3 milliard d’euros pour répondre à la seule augmentation programmée des charges », indiquent les signataires.

Médecins, soignants ou encore internes sont appelés à se mobiliser partout en France mardi le 17 décembre.

Plus d’informations sur Le Monde : « L’hôpital public se meurt », disent 660 médecins, menaçant de démissionner.

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125 médecins réclament un verdissement intensif dans les villes du Québec

125 médecins québécois unissent leur voix pour demander « au gouvernement québécois d’investir de façon urgente et substantielle dans le verdissement urbain pour protéger la santé et le bien-être de la population », indique un communiqué de l’association Ça marche, Doc.

« Les villes canadiennes ou américaines qui gèrent et paient directement leurs services de santé investissent beaucoup en verdissement depuis plus de 15 ans car c’est très rentable », souligne-t-il.

« De multiples études démontrent que le verdissement urbain apaise les êtres humains, les incite à l’exercice, diminue les îlots de chaleur et capte les polluants atmosphériques de façon très efficace. Et pourtant nous continuons souvent à sacrifier nos arbres urbains et à bétonner, et bien peu de villes interviennent vigoureusement, souvent faute de moyens. »

« Selon des centaines d’études, un verdissement urbain optimal qui viserait 40 % de canopée plutôt que les 10 à 20 % actuels des quartiers centraux de nos villes, pourrait diminuer d’environ 39 % la prévalence du stress, 7 % la prévalence de la dépression, 11 à 19 % la prévalence de l’autisme, 14 % le risque de diabète, 13 % le risque d’hypertension artérielle, 40 % le risque d’embonpoint ou d’obésité, 6 % la prévalence de l’asthme, 9 % la mortalité cardiovasculaire, 10 % la mortalité respiratoire, 13 % la mortalité par cancer et de 10 à 20 % la mortalité générale prématurée. (Verdir les terrains vacants diminue la dépression chez les résidents des environs)

À cela s’ajoutent une diminution des symptômes du trouble de déficit d’attention et hyperactivité, un ralentissement du déclin cognitif, une diminution de l’isolement social et de la criminalité, une augmentation des performances scolaires et de la productivité au travail, la lutte à la défavorisation sociale, aux îlots de chaleurs urbains et aux changements climatiques. »

« Les coûts annuels de ces maladies au Québec ont été estimés à plus de 26 milliards $ . La prévention – même très partielle – de ces maladies par un verdissement efficace présente un potentiel énorme d’économies en coûts de santé, chaque année. Un simple 4 % de réduction épargnerait 1 milliard $ en coûts de santé annuels… »

Par exemple, en ce qui concerne les îlots de chaleurs, « il y a de grandes différences entre une zone boisée et la zone à côté qui est un parking, de 10 à 12 degrés », a expliqué à La Presse canadienne le docteur Pierre Gosselin, qui pilote cette initiative avec les cardiologues François Reeves et Paul Poirier, et la vétérinaire Johanne Elsener. « Quand on vit dans un îlot de chaleur, la probabilité de mourir lors d’une canicule est augmentée de 20 à 30 % dans une ville comme Montréal. » (Canicules : s’attaquer aux îlots de chaleur en végétalisant)

Les signataires estiment que « l’équivalent de 1 % des investissements annuels en infrastructures publiques, soit environ 170 millions de dollars par an, devrait être réservé pour verdir davantage nos villes, nos rues, nos écoles, nos hôpitaux et nos centres de la petite enfance. (…) Au bout de 6 ans seulement, nous aurons investi un milliard de dollars en prévention dans toutes les villes du Québec, avec des bénéfices pour quelques générations à venir… »

Pour consulter la liste des signataires et leurs institutions de rattachement : Ça marche, Doc (Cision)

Pour plus d’informations sur les effets de la nature et des espaces verts sur la santé mentale et physique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ça marche, Doc, La Presse canadienne (Le Devoir), Ça marche, Doc.
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Petits cadeaux des labos aux médecins : influence négative sur les prescriptions (France)

Les cadeaux des laboratoires pharmaceutiques aux médecins généralistes français influencent négativement les prescriptions, montre une étude publiée dans le British Medical Journal.

« L’importance de ces travaux tient au fait, démontré par plusieurs études, que les médecins recevant des avantages, même modestes, sont parfois inconscients de l’influence exercée via ceux-ci par l’industrie pharmaceutique sur leurs prescriptions », soulignent les chercheurs.

« C’est pour tenir compte de ce constat qu’en mars 2019, un amendement à la loi de santé a été voté pour interdire à cette industrie d’offrir des avantages aux étudiants au sein des facultés de médecine. »

Bruno Goupil de l’Université de Rennes et Pierre Frouard du CHU de Rennes, ont, avec leurs collègues (1), vérifié s’il existait une association entre d’une part les avantages offerts par l’industrie pharmaceutique aux médecins généralistes français en 2016 (équipement, repas, frais de transport, logement, etc.) et d’autre part le coût de leurs prescriptions médicamenteuses et l’efficience (rapport coûts/bénéfices) de leur prescription.

Ils ont croisé les données de 2016 de la base de données Transparence Santé du ministère de la Santé avec celle de l’Assurance-maladie.

« La base Transparence Santé montre que près de 90 % des médecins généralistes ont déjà reçu au moins un cadeau depuis 2013 », précise Pierre Frouard, coordonnateur de l’étude.

Les 41 257 médecins généralistes libéraux inclus dans l’étude ont été divisés en six groupes en fonction de la valeur monétaire des avantages reçus.

« De par sa méthodologie, l’étude ne peut pas montrer de lien de cause à effet. Elle permet seulement d’affirmer qu’en moyenne, par rapport aux groupes de médecins ayant reçu des avantages, le groupe de médecins n’ayant reçu aucun avantage en 2016 ni depuis la création de la base Transparence Santé en 2013 est associé à :

  • des prescriptions moins coûteuses ;

  • plus de prescriptions de médicaments génériques par rapport aux mêmes médicaments non génériques (antibiotiques, antihypertenseurs, statines) ;

  • moins de prescriptions de vasodilatateurs et de benzodiazépine pour des durées longues [uniquement comparativement aux groupes de médecins ayant reçu le plus d’avantages] (alprazolam [Xanax…] et bromazépam [Lexomil…] sont des exemples de benzodiazépines, ndlr) ;

  • moins de prescriptions de sartans comparativement aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), recommandés pour leur efficacité similaire avec un moindre coût [uniquement comparativement aux groupes de médecins ayant reçu le plus d’avantages].

Il n’existe pas de différence significative pour la prescription d’aspirine, de génériques d’antidépresseurs ou de génériques d’inhibiteurs de la pompe à protons. »

Des analyses suggèrent une relation dose-effet entre le montant des avantages reçus et les indicateurs des prescriptions.

« Ces recherches constituent un premier travail d’analyse des données de la base Transparence Santé », souligne le Dr Bruno Goupil.

« Il semble peu probable que l’argent dépensé par l’industrie pharmaceutique pour la promotion des médicaments le soit à perte. Et en effet, les résultats de notre analyse concordent avec les études existantes qui concluent en faveur d’une influence sur les prescriptions. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Frédéric Balusson, Florian Naudet, Maxime Esvan, Benjamin Bastian et Anthony Chapron.

Psychomédia avec sources : Université de Rennes 1, British Medical Journal.
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Pénurie de médicaments : 26 médecins hospitaliers proposent des solutions (France)

Dans une tribune publiée le 18 août dans Le Journal du dimanche, le Pr Jean-Paul Vernant et 25 médecins hospitaliers proposent des solutions aux pénuries de médicaments.

En 2018, selon l’Agence du médicament (ANSM), « on a noté 868 signalements de tensions ou de ruptures d’approvisionnement dont les malades sont les premières victimes lorsque cela concerne des médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs (MITM) pour lesquels il n’y a, le plus souvent, pas d’alternative efficace disponible ».

C’est 20 fois plus qu’en 2008 (44 signalements).

Ces pénuries touchent des médicaments peu couteux qui, bien qu’anciens et tombés dans le domaine public, constituent toujours l’essentiel de la pharmacopée.

Les auteurs expliquent :

« Il y a dans la fabrication d’un médicament plusieurs intervenants. D’une part des laboratoires de chimie qui produisent le principe actif, d’autre part des laboratoires pharmaceutiques qui font le travail de façonniers et qui, après l’ajout d’excipients, fournissent le produit fini au dosage requis sous forme de gélules, de comprimés ou d’ampoules. Alors que ces laboratoires pharmaceutiques résident pour la plupart en Occident, la production des principes actifs de 80 % des médicaments passés dans le domaine public a été depuis plusieurs années, pour des raisons de moindre coût, délocalisée en Inde et en Chine.

Ces différents intervenants peuvent être à l’origine de ruptures d’approvisionnement. Une malfaçon du principe actif peut être à l’origine d’une pénurie qui sera d’autant plus grave et prolongée que le laboratoire en cause en est le seul producteur. Mais le plus souvent les ruptures d’approvisionnement sont liées à une incapacité plus ou moins prolongée de production des laboratoires pharmaceutiques -qu’ils soient eux-mêmes façonniers ou qu’ils aient confié cette tâche à des sous-traitants – souvent médiocrement intéressés par la fabrication de médicaments de faible rentabilité. Dans la plupart des cas, après des semaines ou des mois de pénurie, les médicaments réapparaissent sur le marché avec des augmentations non contrôlées des prix. »

« Les mesures actuelles visent à gérer les pénuries et non à les prévenir ».

Afin de prévenir les pénuries, ils soutiennent l’idée que :

  • « soient imposées dans l’urgence, aux laboratoires pharmaceutiques titulaires de l’autorisation de mise sur le marché, la constitution et la gestion de stocks de médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs (MITM) sous forme de produits finis pour lesquels il n’y a, le plus souvent, pas d’alternative efficace disponible » ;

  • « soit rapatriée en Europe la production des principes actifs – ils y étaient encore fabriqués il y a une quinzaine d’années » ;

  • « soit créé un établissement pharmaceutique à but non lucratif, si possible européen, sinon français, comme aux Etats-Unis. » (Là-bas, « plus de 500 établissements hospitaliers se sont réunis pour fonder un établissement pharmaceutique de ce type produisant des médicaments passés dans le domaine public ».)

Article complet dans Le Journal du Dimanche : Pénurie de médicaments : « Il faut relocaliser la production en Europe »

Une raison fréquente des pénuries de médicaments sans précédent en France (2018)

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Les médecins inquiets d’une crise des opiacés en France

Les médecins inquiets d'une crise des opiacés en France

Le 24 juin 2019

Aux États-Unis, 47.000 personnes sont décédées en 2017 d’une overdose liée à des opiacés. La situation en France inquiète les médecins alors que 12 millions de Français en consomment.  

Les cas d’overdose aux États-Unis alertent les médecins français  

Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, le 23 juin, une centaine de médecins et de professionnels de santé ont alerté sur les risques d’overdose et d’addiction aux opiacés. Ils estiment qu’il y a urgence alors que 12 millions de Français consomment des médicaments opiacés.  

Selon les médecins, « la France pourrait à son tour encourir le risque d’une crise sanitaire ». Ils notent que les hospitalisations liées aux opiacés ont doublé et les décès triplé. Il faut rappeler qu’en 2017, 47.000 personnes sont mortes aux États-Unis à cause d’une overdose liée à des opiacés.  

Un antidote à base de naloxone  

Un antidote, le naloxone permet d’arrêter l’action des opiacés. Cette substance est un antagoniste pur des récepteurs de la morphine avec peu de risque d’effets secondaires sérieux. Un proche peut rapidement injecter ce produit au malade victime d’une overdose afin de combattre les effets nocifs des opioïdes. Cependant, ce produit est généralement réservé aux professionnels travaillant en addictologie et utilisé en cas d’intoxication aigüe aux morphiniques.  

Les médecins regrettent qu’il n’y ait pas davantage d’information et de communication autour du naloxone. Ils préconisent de former et de sensibiliser les médecins à cet antidote et « d’impulser une vaste campagne de prévention ». En favorisant l’accès au naloxone, les personnes exposées au risque d’overdose d’opiacés pourraient avoir la vie sauve.  

Stéphanie Haerts

À lire aussi : L’ecstasy : effets et dangers sur la santé

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Maladie de Parkinson : les médecins parviennent à supprimer les tremblements d’une patiente

Maladie de Parkinson : les médecins parviennent à supprimer les tremblements d'une patiente

Le 12 juin 2019

Les médecins du CHU d’Amiens-Picardie sont parvenus à arrêter les tremblements sévères d’une patiente, âgée de 84 ans, atteinte de la maladie de Parkinson.  

Une première européenne pour traiter les tremblements  

C’est une première européenne pour les médecins qui ne savaient, jusqu’alors, comment traiter l’un de ces symptômes handicapants de la maladie de Parkinson. Les tremblements au repos, touchent de façon plus ou moins intenses et fréquentes les patients atteints de Parkinson, et ne concernent généralement qu’un seul côté du corps.    

Les équipes de neurochirurgie et de neurologie, d’anesthésie et de neuroradiologie ont opéré la patiente le 3 avril dernier. Ils ont utilisé une technique de chirurgie par laser, nommée Laser Interstitial Thermal Therapy – LITT, couplée à un monitoring IRM en temps réel. Cette technique de pointe, d’une très grande précision, a permis d’atteindre une petite structure du cerveau située dans le thalamus, le noyau responsable du tremblement.  

Un espoir pour les malades de Parkinson  

Cette technique de chirurgie au laser a permis à la patiente de sortir trois jours seulement après l’opération sans complication. La sonde au laser utilisée a pu être guidée au millimètre près dans le cerveau. La zone en cause a été brûlée sans avoir à ouvrir le cerveau. Seul un point de suture a été nécessaire.  

Le succès de cette première européenne permet d’envisager de nouvelles opérations pour les patients atteints de tremblements dus à la maladie de Parkinson mais aussi d’épilepsie. La chirurgie mini-invasive permet d’opérer des patients de plus de 70 ans, ce qui n’est pas toujours le cas pour d’autres techniques plus invasives telle que la stimulation cérébrale profonde, uniquement pratiquée sur 5 à 10% des malades de Parkinson.   

Stéphanie Haerts

À lire aussi : Les aliments riches en vitamine E contre la maladie de Parkinson

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Les changements climatiques menacent la santé des Québécois (association de médecins)

« Les changements climatiques constituent la plus grande menace pour la santé des Québécois », selon l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME).

L’ACME a organisé, avec plusieurs organisations de professionnels de la santé, une conférence de presse, le 23 avril à Montréal, pour appeler les citoyens à se mobiliser contre les changements climatiques.

« La population devra faire face à des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, des insectes responsables de divers problèmes comme la maladie de Lyme voient leur territoire décupler avec le réchauffement du climat et la pollution est responsable de crises d’asthme et d’autres problèmes cardiorespiratoires », mentionnent-ils notamment, relayés par La Presse canadienne.

L’ACME invite « les Québécois à faire pression sur les élus pour demander des changements rapides, tels que la réduction de la dépendance au pétrole, une transition vers le transport collectif et le transport actif, et l’accélération du verdissement des villes. » (Canicules : s’attaquer aux îlots de chaleur en végétalisant)

« De telles actions vont diminuer les visites à l’urgence des hôpitaux, les hospitalisations et les maladies chroniques ».

L’ACME appelle les citoyens à participer à la manifestation de la « semaine de la terre » qui aura lieu le 27 avril.

Pour plus d’informations sur le changement climatique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : La Presse canadienne (Le Devoir), Canadian Association of Physicians for the Environment (CAPE).
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Psychothérapie : les psychologues suisses revendiquent l’autonomie professionnelle par rapport aux médecins (après un master + 5)

En Suisse, les psychologues psychothérapeutes ont remis, le 16 novembre, 3658 lettres au ministre de la Santé « pour exiger que leur profession soit enfin reconnue par l’assurance de base », rapporte un communiqué de presse.

Ils « rappellent leur qualification pour exercer leur activité en toute indépendance ». Car, en réalité, « l’assurance de base les assimile toujours au personnel auxiliaire ».

« Le système actuel de délégation est indigne. Il s’agissait d’une solution transitoire, limitée dans le temps », estime Yvik Adler, coprésidente de la Fédération Suisse des Psychologues (FSP).

Cinq ans après la loi de 2013 qui garantit que seuls les spécialistes ayant obtenu les qualifications professionnelles requises puissent exercer en tant que psychothérapeutes, rappelle-t-elle, « notre profession n’est toujours pas reconnue. L’assurance de base ne finance nos prestations qu’à condition qu’elles soient réalisées sous la supervision d’un médecin. »

Les trois associations professionnelles à l’initiative de cette remise de courrier, la FSP, l’Association Suisse des Psychothérapeutes (ASP) et l’Association Professionnelle Suisse de Psychologie Appliquée (SBAP) demandent depuis longtemps l’abandon du modèle de délégation pour le modèle de prescription.

Dans le modèle de délégation actuel, précise le communiqué, « les psychologues psychothérapeutes exercent leur activité comme employés d’un cabinet médical, sous la supervision et la responsabilité d’un médecin délégant, qui facture les soins à l’assurance maladie ».

Dans le modèle de prescription revendiqué, les médecins prescrivent une psychothérapie et les psychologues « fournissent leurs prestations en toute indépendance et sous leur propre responsabilité, et les facturent directement via l’assurance de base. »

Le communiqué explique :

« En Suisse, les psychologues psychothérapeutes subissent des conditions de travail dégradantes. Après un master en psychologie et une formation postgrade d’au moins cinq ans, ils finissent employés par des cabinets médicaux comme simples auxiliaires », alors que « leurs qualifications et leurs prestations psychothérapeutiques les mettent sur un pied d’égalité avec les médecins spécialistes délégants ».

« Les exigences considérables imposées par la loi en matière de formation de base et de formation postgrade ne sont pas reconnues dans la pratique. »

De plus, le système actuel de délégation ne lèse pas que les professionnels, explique Stephan Wenger, coprésident de la FSP : il « impose de nombreux obstacles dans la prise en charge des malades psychiques. Les délais d’attente s’allongent, ce qui a des conséquences catastrophiques pour les malades. »

Pour plus d’informations sur les services psychologiques publics, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fédération Suisse des Psychologues.
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Au Québec, les médecins peuvent prescrire des visites au musée…

Dans le cadre d’un projet pilote d’un an, les médecins membres de Médecins francophones du Canada (MFDC) pourront prescrire, à compter du 1er novembre 2018, des visites gratuites au Musée des beaux-arts de Montréal à des patients souffrant de divers problèmes de santé physique et mentale.

« Adjuvant aux traitements conventionnels, ces ordonnances médicales inédites permettront aux patients et à leurs proches (famille et aidants) de profiter des bienfaits de l’art sur la santé dans le cadre de visites gratuites. »

Le nouveau programme Prescriptions muséales MBAM-MdFC « rend les visites au Musée accessibles à des milliers de patients souffrant de divers problèmes de santé physique et mentale.  »

« Les Prescriptions muséales contribuent au mieux-être et au rétablissement de ces personnes en leur offrant un accès gratuit à un lieu sécuritaire et bienveillant, une expérience enrichissante et relaxante, un moment de répit, ou encore l’occasion de resserrer les liens avec leurs proches », affirme le communiqué du MBAM.

« De plus en plus d’études le démontrent : le contact avec les œuvres d’art a un réel impact sur l’état de santé physique et mentale de la population », affirme la docteure Hélène Boyer.

« Être en contact une œuvre d’art, ça a un grand bénéfice. Souvent ça apporte un grand bien-être. Ça nous fait oublier aussi notre souffrance et notre douleur. On arrive à se concentrer sur autre chose et tout d’un coup, le moment présent évacue la souffrance », a-t-elle expliqué en entrevue à l’actualité.

Le communiqué du MBAM explique :

« Le MBAM est devenu un véritable laboratoire de recherche destiné à mesurer scientifiquement les effets de l’art sur la santé : 10 études cliniques sont en cours. Ces projets de recherche sont supervisés par le comité Art et Santé du MBAM, présidé par Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec. Créé en 2017, à l’initiative de Nathalie Bondil, il se compose de 16 experts des milieux de la santé, de l’art-thérapie, de la recherche, des arts et de la philanthropie.

Le Musée imagine de nouvelles avenues curatives alliant l’expérience artistique à une approche thérapeutique et holistique. (…) Il met en place de nombreux programmes développés in situ en collaboration avec des médecins, des chercheurs universitaires et des professionnels du milieu hospitalier.

Ces projets s’adressent, par exemple, à des personnes vivant avec des troubles alimentaires – tels que l’anorexie et la boulimie –, une déficience intellectuelle, des troubles du spectre de l’autisme (TSA), de l’arythmie cardiaque, l’épilepsie, la maladie d’Alzheimer, des troubles langagiers ou sensoriels, des problèmes de santé mentale, ainsi qu’à des victimes du cancer du sein et des personnes âgées.

Avec l’inauguration de l’Atelier international d’éducation et d’art-thérapie Michel de la Chenelière, en 2016, le Musée a amplifié ses actions engagées dans le domaine du mieux-être et de la santé. Grâce à ses espaces dédiés à l’art-thérapie et à son cabinet de consultation, ce carrefour offre un cadre de pratique inédit aux professionnels du monde médical et communautaire.

Le MBAM participe notamment à la formation de futurs médecins en offrant à des étudiants de la Faculté de médecine de l’Université McGill des ateliers d’observation d’œuvres visant à affiner leurs capacités interprétatives. »

Psychomédia avec sources : Musée des Beaux-Arts Montréal, L’actualité.
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Les médecins doivent prescrire plus souvent une activité physique à leurs patients

Les médecins doivent prescrire plus souvent une activité physique à leurs patients

Le 19 octobre 2018

C’est sans doute le meilleur des remèdes et pourtant les médecins ne le prescrivent pas encore assez : le sport. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de leur rappeler.

Les médecins doivent-ils prescrire une activité physique ?

Est-ce le rôle d’un médecin traitant de prescrire une activité physique à leurs patients ? Cela fait partie de leurs compétences mais peu d’entre eux la mettent en pratique. Et pourtant, on sait depuis longtemps maintenant qu’une activité physique régulière d’intensité variable selon les profils, permet de se maintenir en forme quel que soit son âge

Plus encore, elle serait le moyen de réduire les effets de certaines maladies et de baisser peu à peu, dans certains cas, les traitements médicamenteux associés. Voilà pourquoi la Haute Autorité de Santé a rappelé aux médecins traitants le 18 octobre de prescrire ce sport-santé sans modération à leurs patients. 

Cancers, diabète, hypertensio artérielle

Pour réduire certaines maladies comme les maladies cardio-vasculaires, les cancers du côlon, de la prostate ou du sein, la dépression et l’anxiété, réduire l’hypertension artérielle, contrôler le diabète, le sport serait la meilleure des solutions. En plus les contre-indications sont rares et les effets secondaires sont plutôt bénéfiques. Seul frein ? Le non-remboursement pas l’Assurance-maladie.

Pas besoin de courir un marathon : dix minutes d’activité par jour suffisent surtout pour les personnes âgées ou fragiles. Monter les escaliers, s’étirer, faire du vélo, marcher un peu plus au lieu de prendre sa voiture, jardiner… De son côté l’OMS recommande trente minutes d’activité d’intensité modérée pour se maintenir en forme. 

Maylis Choné

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