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Addictions : la consommation de drogues en hausse chez les adultes

Addictions : la consommation de drogues en hausse chez les adultes

Le 19 avril 2019.

Selon les derniers chiffres de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, alors que la consommation de drogue est en baisse chez les jeunes, elle augmente chez les adultes, notamment entre 26 et 54 ans.

La consommation de drogues diminue chez les jeunes de moins de 25 ans

Qui sont ces Français qui consomment de la drogue ? Substances illicites comme le cannabis, la cocaïne ou encore l’héroïne, mais aussi licites comme le tabac et l’alcool qui constituent les deux premières causes de mortalité évitable en France, à l’origine d’un décès sur cinq. L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (ODFT) vient de publier son dernier rapport sur les drogues et addictions en France, et les chiffres de l’année 2017 sont très préoccupants : si l’évolution de la consommation de drogues marque une baisse chez les jeunes, il semble que les adultes, au contraire, se droguent de plus en plus

La consommation de drogues chez les jeunes semble en effet continuer de baisser, notamment pour l’alcool et le tabac. Les campagnes chocs et la hausse constante du prix du paquet de cigarettes ainsi que la cigarette électronique y sont certainement pour quelque chose. Si la part de ceux qui n’ont jamais bu a quasiment triplé en quinze ans (14% en 2017), les chiffres restent préoccupants : à 17 ans, « sur dix jeunes, neuf ont déjà bu de l’alcool, six ont essayé la cigarette et quatre ont expérimenté le cannabis. Seule une minorité de jeunes n’a pris aucune de ces trois substances (12%) ». Un jeune de 17 ans sur quatre fumerait même quotidiennement des cigarettes.

À noter également qu’à 17 ans, 7,4 % des jeunes présentent un risque élevé d’usage problématique de cannabis.

Les adultes se droguent de plus en plus

Chez les adultes, les substances licites que sont le tabac et l’alcool sont les produits les plus consommés, mais on peut constater une baisse de leur consommation depuis l’année 2000. Aujourd’hui, un adulte sur quatre âgé de 18 à 75 ans (27%) serait concerné par le tabagisme quotidien et un sur 10 (10%) boirait de l’alcool tous les jours

Les auteurs du rapport notent en revanche une augmentation de la consommation de cannabis, particulièrement élevée en France par rapport aux autres pays européens : le nombre d’adultes rapportant un usage régulier a en effet été multiplié par deux. Les auteurs rapportent « 45% d’expérimentateurs parmi les adultes, 11% d’usagers dans l’année et 6% dans le dernier mois ». Selon eux, cela traduit « à la fois le vieillissement des générations ayant expérimenté ce produit dans sa période de forte diffusion (à partir des années 1990) et le ralentissement des initiations au cannabis chez les plus jeunes ».

Enfin, une information inquiétante : il existe de plus en plus de sortes de drogues en circulation, en Europe comme en France, et « les pratiques des usagers restent marquées par la polyconsommation », notent les auteurs du rapport. « Ces dernières années ont été marquées par un accès élargi aux produits illicites (par voie postale ou par des livraisons à domicile, via les réseaux sociaux…) ».

Aurélie Giraud

À lire aussi : Tout savoir sur l’addictologie

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Xanax et Valium parmi les 10 médicaments et drogues causant le plus de décès par overdoses aux États-Unis

L’alprazolam (Xanax) et le diazépam (Valium), qui sont des médicaments anxiolytiques de la famille des benzodiazépines, figurent parmi les 10 médicaments ou drogues ayant causé le plus de décès par surdoses aux États-Unis de 2011 à 2016, selon une étude publiée en décembre par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC).

Les 10 médicaments et drogues les plus souvent mentionnés sur les certificats de décès appartiennent à trois classes :

Les 10 médicaments et drogues les plus fréquemment mentionnés se trouvaient souvent pris en combinaison.

Par exemple, presque tous (96 %) les décès par surdose impliquant l’alprazolam (Xanax) ou le diazépam (Valium) mentionnaient l’implication d’autres drogues. Alors que 50 % des décès par surdose de méthamphétamine et 69 % des décès par surdose de fentanyl étaient associés à une ou plusieurs autres drogues.

Les médicaments se classant du 11e au 15e rangs pour les décès par surdoses variaient d’une année à l’autre et incluaient :

Pour plus d’informations sur les benzodiazépines (Xanax, Valium, Lexomil…) et les antidouleurs opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CDC.
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Sexe, drogues, alcool : les étudiants négligent leur santé

La Smerep, une mutelle étudiante, a publié le 29 juin son étude annuelle sur la santé des jeunes. Bilan : alcool, drogues, cigarettes, malbouffe, automédication et manque de sommeil. La santé des Français de 14 à 24 ans se détériore…

45 % des jeunes ont recours à l’automédication pour se soigner

L’an passé, 12 % des jeunes se déclaraient en mauvaise santé. Avec une augmentation de trois points en 2016, cet indicateur a de quoi inquièter les mutuelles étudiantes : près d’un jeune sur 6 se dit en mauvaise santé. En cause, le budget réduit des étudiants ( 379 € / mois) combiné à des habitudes de vie risquées. Or, la santé n’est pas le poste de dépenses privilégié par les étudiants qui, par exemple, favorisent largement leurs sorties à leur alimentation.

Conséquence : 90 % des étudiants française ne consultent pas un médecin aussi souvent qu’ils le devraient. Pire encore, près de la moitié d’entre eux (45 %) assument recourir à l’automédication pour se soigner. Un comportement dangereux, dont la pratique a considérablement augmenté depuis l’an passé (38 %).

77 % des étudiants ne se font pas systématiquement dépister

Par ailleurs, les 14-24 ans semblent majoritairement insensibles aux campagnes de prévention suivies durant leur parcours scolaires. Alors que plus de la moitié des étudiants (54 %) ne se protègent pas systématiquement avec un préservatif lors de leurs rapports, 77 % d’entre eux admettent ne pas se faire dépister à chaque fois qu’ils changent de partenaire sexuel.

Dans la même lignée, 1 étudiant sur 10 pense qu’il est possible de guérir du Sida, tandis qu’encore un tiers d’entre eux ont des croyances erronées sur les différentes manières d’être contaminé par une maladie sexuellement transmissible (MST). Enfin, plus d’un quart des étudiants sont fumeurs et 30 % d’entre eux ont déjà consommé des drogues (cannabis, amphétamines, cocaïne, héroïne).

Le fromage aussi addictif que les drogues ?

Le 04 novembre 2015. Réunion de crise à la table des français. Une nouvelle étude américaine affirmerait que l’addiction aux fromages serait comparable à celle de l’alcool, du tabac et pire encore, à celle des drogues dures ! Du camembert au rail de coke, serions-nous tous des junkies ?

Un rapport au fromage passionnel

Les amateurs de fromage le savent, il est difficile de résister à la tentation quand on leur présente un plateau de fromages sous le nez. Tant de types, de saveurs et de textures différentes pour satisfaire les papilles et l’estomac… Pas facile de dire non et de tourner les talons. Et pour cause, la science explique qu’il existe une véritable addiction au fromage.

Selon une étude récente de l’Université du Michigan, certains types de nourriture deviennent addictifs par le biais de mécanismes chimiques et biologiques. Les comportements alimentaires de 500 étudiants ont été passés à la loupe avec un résultat étonnant : la pizza au fromage serait l’aliment qui rendrait le plus dépendant.

La caséine, grande responsable

Nos addictions alimentaires sont en réalité la conséquence de comportements inscrits dans nos gènes. Depuis la nuit des temps, l’homme, pour survivre, est forcé d’ingurgiter des quantités importantes de graisses d’origine animale. Le fromage comporte une protéine que l’on retrouve dans tous les produits laitiers : la caséine. Lors de la digestion, elle libère un composé chimique appelé casomorphine qui aurait les mêmes effets sur notre organisme que les opiacés. Le fromage étant un super concentré de lait, la caséine y est donc très présente.

Une drogue pas si méchante

L’agence européenne de protection alimentaire (EFSA) a analysé les effets de la casomorphine sur la santé, sans résultats probants. Si l’addiction au fromage est réelle, sa nocivité est beaucoup moindre que les addictions aux drogues, tabac et alcool. Il est par ailleurs une bonne source en vitamine A, en calcium et en phosphore. Cependant pas d’abus, on sait aussi que de sa richesse en matières grasses et en cholestérol, n’en fait pas un allié pour notre système vasculaire !

Pas de quoi s’alarmer pour le moment donc. Mais au moins, nous sommes au courant. Même si, on savait déjà qu’on était accro au fromage… N’est-ce pas ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Drogues sans ordonnance, mode d’emploi

Tout ce qui peut s’acheter sans ordonnance en pharmacie n’est pas sans danger. Il existe toute une gamme de médicaments qui ont de solides propriétés psychoactives; des caractéristiques qui peuvent conduire à des abus et à une forme de dépendance pharmacologique. Parmi eux, des antalgiques associés à de la codéine, ou encore des médicaments de la classe dite des antihistaminiques H1. Les antihistaminiques H1 étudiés comportent différents principe actifs (alimemazine , chorphenamine, dimenhydrinate,  doxylamine, oxomemazine, pheniramine et promethazine).

Parmi eux seuls trois (alimemazine, doxylamine et promethazine) comportent des recommandations d’utilisation très limitées dans le temps pour le traitement d’insomnies chez l’adulte dans le contexte d’automédication. Le paracétamol (médicament le plus prescrit en France)  peut, lui aussi, être acquis librement.

Ce phénomène de mésusage et de dépendance n’est pour l’essentiel pas chiffré. Il se situe dans la «zone grise» de la réalité médicamenteuse –une zone que personne, pas même les pouvoirs publics en charge de la sécurité sanitaire, ne cherche véritablement à éclairer.

Une équipe de cinq pharmacologues et épidémiologistes français a voulu en savoir un peu plus. Elle vient de lever une partie du voile de cette inquiétante réalité cachée. Dirigée par le Pr Anne Roussin (centre d’addictovigilance, CHU de Toulouse, Insem), cette équipe vient de publier ses résultats dans la revue PLoS ONE. Ce travail a été financé par la Mission interministérielle de la lutte contre les drogues et toxicomanies (MILDT) en liaison avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les auteurs déclarent n’avoir ici aucun conflit d’intérêt.

Et pour vous, ce sera paracétamol ou paracémato+codéine?

En France, les spécialités associant un antalgique à de la codéine peuvent être achetées en pharmacie sans que le client présente d’ordonnances médicales. Treize spécialités différentes peuvent ainsi être acquises sans limitation dans le temps (et sans remboursement). Elles se situent toutefois derrière le comptoir de l’officine; aussi l’acheteur doit-il la demander au pharmacien.

Les chercheurs ont mené leurs recherches grâce à la participation de 145 pharmacies réparties sur l’ensemble du territoire français. Il était demandé aux pharmaciens de proposer un questionnaire aux douze premières personnes se présentant pour acheter spontanément un des médicaments des deux classes visées (paracétamol associé à de la codéine ou antihistaminiques H1). Le «groupe témoin» de l’étude était constitué des clients venant simplement acheter du paracétamol. Au total neuf cent-quinze questionnaires ont été distribués.

Il apparaît au final que les niveaux de mésusage et de dépendance chez les consommateurs sont élevés pour les deux types de médicaments retenus dans l’étude. Les auteurs ont notamment observés que près des trois-quarts des consommateurs de doxylamine  (Donormyl, Lidène, Noctyl) le prenaient quotidiennement et près des deux-tiers depuis plus de six mois. Or la durée recommandée spécifiée sur la notice est inférieure à cinq jours (pour des insomnies occasionnelles). Pour les antalgiques codéinés, prés d’un consommateur sur cinq consommait ce type de médicament quotidiennement et ce, là encore, depuis plus de six mois —principalement pour des céphalées chroniques.

«Une dépendance s’installe effectivement chez de nombreux utilisateurs. Cela pose plusieurs problèmes. D’abord, l’efficacité des antihistaminiques sédatifs a été évaluée sur du court terme et rien ne garantit leur efficacité au-delà de quelques jours ou quelques semaines», explique le Pr Anne Roussin.

Pour cette spécialiste la situation est d’autant plus paradoxale que l’on sait que l’abus ou l’usage persistant d’antalgiques codéinés contribue à l’installation de céphalées quotidiennes chroniques.

«Par ailleurs, ces deux types de médicaments entraînent des problèmes de vigilance. Ces prises prolongées posent donc la question d’un risque accru d’accidents de la route ou d’accidents de la vie quotidienne.»

La «méthadone des pauvres»

Un célèbre médicament n’est pas pris en compte dans cette étude: le cas du Néo-Codion®, parfois présenté comme la méthadone des pauvres, élaboré par les Laboratoires Bouchara-Recordati. Ce médicament contient lui aussi de la codéine (ou méthylmorphine) l’une des substances contenues dans le pavot somnifère (Papaver somniferum. C’est une version mineure de la morphine, dont elle ne partagerait pas les puissants effets d’attraction et d’accoutumance. Officiellement, le Néo Codion est «préconisé pour calmer les toux sèches d’irritation chez l’adulte». Un comprimé contient 15 mg de codéine base. Conseil: ne pas dépasser 120 mg par jour. Parmi ses effets secondaires, la codéine peut produire un état général de somnolence. Elle peut également induire une sorte d’état d’euphorie assez caractéristique des opiacés.

En juillet dernier, l’Agence européenne du médicament (EMA) lançait une alerte pour limiter l’utilisation de la codéine pour la prise en charge de la douleur chez l’enfant du fait d’un risque d’insuffisance respiratoire. Ce risque accru théorique avait déjà, en pratique, été mis en évidence aux Etats-Unis avec des cas mortels. Une nouvelle évaluation menée par l’EMA faisait apparaître des cas survenus pour l’essentiel après l’ablation des amygdales –mais aussi après l’ablation des «végétations adénoïdes» (pour lutter contre la  trop bruyante apnée obstructive du sommeil). 

Que représente le Néo-Codion aujourd’hui en France? La société spécialisée Celtipharm situe les ventes sur un an à hauteur d’un peu plus de 3 millions d’unités adultes (boîtes de comprimés et flacons de sirop). Tous les spécialistes des grandes addictions savent que  la codéine est  aujourd’hui utilisée comme produit de substitution par les toxicomanes aux opiacés, au même titre que la méthadone et la buprénorphine mais de manière non encadrée –et non remboursée. Le phénomène Néo-Codion est pour l’essentiel apparu en France il y a un quart de siècle. On pouvait alors en acheter la quantité désirée. Ce n’est plus le cas aujourd’hui: une seule boîte est désormais autorisée. «Prix maximum conseillé: 4,5 euros.» Une seule boîte à la fois.

Jean-Yves Nau


A votre santé! – Slate.fr

La Chine, l’atelier des nouvelles drogues de synthèse

Dans la liste des pays producteurs de drogues, on connaissait la Colombie, la Bolivie, l’Afghanistan ou encore la Birmanie, le Maroc… Il faut maintenant y ajouter la Chine.

En cause: la montée en puissance des «legal highs», «drogues légales» —ou «nouveaux produits de synthèse» comme les dénome l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)— essentiellement produits par l’Empire du milieu, explique un article du Time.

«A cause de leur [les drogues légales] popularité croissante, démarre une nouvelle bataille dans la guerre contre la drogue, déplaçant la ligne de front depuis les jungles colombiennes, les montagnes afghanes et les Winnebagos du Nouveau-Mexique jusqu’aux laboratoires de Shanghai et d’autres villes chinoises, lieux typiques de la production de ces drogues légales selon la DEA (Drug Enforcement Administration, l’organisation fédérale américaine de lutte contre le trafic de drogue).»

Ces drogues imitent les effets de substances plus traditionnelles comme l’ecstasy, la cocaïne ou le cannabis. Leur structure moléculaire est une copie de celles des produits prohibés, «sans être tout à fait identique» note l’OFDT, qui conclue:

«Cette spécificité leur permet (au moins à court terme) de contourner la législation sur les stupéfiants, ces produits n’étant pas en effet classés en tant que tels lorsqu’ils apparaissent» sur le marché.

Ces «legal highs» sont mises au point dans des laboratoires à la périphérie de villes portuaires chinoises, poursuit le Time, d’où elles peuvent être facilement acheminées vers l’Europe et l’Amérique du Nord, «utilisant les services internationaux de courrier réguliers».

Un véritable casse-tête pour les pays destinataires de ces substances, qui ne savent pas comment endiguer efficacement cette arrivée massive de produits nocifs mais légaux du point de vue juridique. Ces nouvelles drogues sont en plus «indétectables» comme témoigne le directeur régional des douanes de Paris-Ouest dans un article du Nouvel Observateur:

«Elles ne sentent pas comme les drogues connues auxquelles nos chiens sont habitués.»

Les «legal highs» sont même en vente libre sur Internet, sous forme de «sels de bain» ou même de «pots pourris», rencontrent un franc succès auprès de milliers d’utilisateurs selon l’OFDT, et qui d’après Laurent Karila, psychiatre addictologue à Paris, se disent: «C’est génial, c’est comme la cocaïne et l’ecstasy, et, en plus, c’est moins cher.»

Le nombre de produits est donc en augmentation constante, avec 73 nouvelles drogues recensées l’année dernière en Europe, contre 49 l’année précédente, note Euronews, des substances toujours plus modifiées et dont les effets sont de moins en moins prévisibles. «A chaque fois que vous faites évoluer une molécule, vous pouvez soit obtenir une drogue meilleure, soit transformer théoriquement un utilisateur en monstre», explique au Time le Dr Ryan, directeur du Louisiana Poison Center. Aux Etats-Unis, le nombre d’accueil aux urgences de consommateurs de ces nouvelles molécules a été multiplié par deux entre 2010 et 2011.

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A votre santé! – Slate.fr