Archives de catégorie : ACTUALITES

Comment les rince-bouche peuvent favoriser le diabète

L’utilisation régulière de rince-bouche est liée à un risque accru de diabète, selon une étude publiée dans la revue Nitric Oxide.

Kaumudi Joshipura de la Harvard School of Public Health et ses collègues ont mené cette étude avec 900 personnes en surpoids ou obèses qui ont été suivies pendant 3 ans.

Les participants qui utilisaient un rince-bouche au moins deux fois par jour avaient un risque 55 % plus élevé de développer un diabète ou un prédiabète dans les 3 ans de suivi comparativement à celles qui utilisaient ces produits plus rarement. Parmi ceux qui utilisaient un rince-bouche au moins deux fois par jour, 30 % ont développé un diabète ou un prédiabète.

Le lien demeurait présent même en tenant compte d’autres facteurs pouvant contribuer à la maladie tels que l’alimentation, la prise de médicaments, les variables socio-économiques, les troubles du sommeil…

La plupart des rince-bouche contiennent des solutions antibactériennes visant à arrêter la croissance des bactéries qui causent la plaque dentaire et la mauvaise haleine.

Ces solutions pourraient également tuer indistinctement des souches bénéfiques de microbes qui fournissent une protection contre l’obésité et le diabète, ainsi que celles qui aident le corps à produire de l’oxyde nitrique.

L’oxyde nitrique aide à réguler les niveaux d’insuline dans le corps. Il joue un rôle important dans la régulation du métabolisme, de l’équilibre énergétique et du contrôle du taux de sucre dans l’organisme.

« La plupart des ingrédients antibactériens dans les rince-bouche ne sont pas sélectifs », explique Joshipura. Ils ne ciblent pas de bactéries orales spécifiques.

L’élimination des bactéries utiles pourrait aussi permettre aux bactéries potentiellement nocives de prospérer, souligne-t-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Tech Times, Nitric Oxide.
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Trop de chirurgies inutiles en France

Depuis une dizaine d’années, la Fédération hospitalière de France (FHF) alerte sur les actes médicaux inutiles. Elle réitère son message dans le Journal du Dimanche (JDD).

« Certains chirurgiens, du privé mais aussi du public, opèrent beaucoup trop ou beaucoup trop vite ; des médecins prescrivent à tour de bras IRM et prises de sang non pertinentes. »

« Notre travail montre qu’il y a un problème d’actes inutiles en France », dénonce Frédéric Valletoux, président de la FHF. Dans un sondage Odoxa commandé par la FHF, 88 % des médecins interrogés disent avoir déjà prescrit certains actes ou examens qui, après coup, leur ont semblé non justifiés.

La FHF constate d’importantes disparités selon les territoires. Elle s’est intéressée plus particulièrement à cinq types de chirurgie : césarienne, pontage coronarien, chirurgie de la colonne vertébrale, chirurgie du cristallin et pose d’un « stent » artériel.

Pour ces cinq chirurgies, d’importantes disparités régionales sont constatées. « Nous ne sommes pas égaux face à la maladie, selon l’endroit où nous habitons », constate Frédéric Valletoux.

Par exemple, on compte 149 césariennes pour 100 000 habitants dans des départements comme la Haute-Corse ou la Vienne contre 309 dans l’Aisne ou les Yvelines. Quant aux hernies discales, elles sont beaucoup plus traitées par chirurgie dans le Sud-est et le Sud-ouest qu’en région parisienne.

Autre disparité : celle entre les structures publiques et les cliniques. 40 % des césariennes sont par exemple programmées en clinique. Pour le pontage coronarien, la probabilité pour un patient en clinique de se faire opérer est 50 plus élevée dans certains départements que dans d’autres.

« Appât du gain, difficulté d’accès aux spécialistes dans les déserts médicaux, pression des patients, les raisons avancées par les professionnels sont multiplies », résume l’Express.

« Ce qui est difficile quand on aborde le sujet de la pertinence, c’est qu’on touche à la rémunération, puisque l’acte est maintenant un élément de la rémunération. Plus vous faites d’actes, plus vous êtes rémunéré. Réguler les pratiques, c’est aussi toucher à la rémunération des uns et des autres. Donc il y a eu beaucoup de conservatisme et de manque de volonté », explique le docteur Valletoux.

« Aujourd’hui, un chirurgien hospitalier qui n’utilise pas assez son bloc opératoire perd des infirmiers dans son service donc il préfère pousser la machine », illustre par exemple Israël Nisand, du CHU de Strasbourg.

Des chiffres du ministère de la Santé, publiés en novembre 2016, montraient aussi que pour des pathologies similaires, les Français ont une probabilité variant grandement d’un département à l’autre de subir une chirurgie : Les variations de fréquences de 10 chirurgies à travers la France soulèvent des questions.

La ministre de la Santé, rapporte le JDD, « a promis de lancer enfin la bataille pour une meilleure “qualité” des soins ».

Une étude de chercheurs de l’université Harvard, publiée en 2017 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), montrait aussi que le mode de rémunération des médecins semble influencer le choix entre une chirurgie ou d’autres traitements : Chirurgie ou médicaments ? Le choix peut dépendre de ce qui est plus payant pour le médecin.

3 questions à poser à son médecin pour obtenir de meilleures informations

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Journal du Dimanche, L’Express, France Info.
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Qu’est-ce que la dépression légère, modérée et sévère ?

Lorsque le terme « dépression » est employé dans un contexte médical, il désigne généralement la « dépression majeure » (parfois appelée dépression caractérisée ou clinique).

La dépression majeure peut être légère, modérée ou sévère. Le niveau de sévérité influence le traitement. Ainsi, les antidépresseurs ne sont pas considérés comme inefficaces pour une dépression majeure légère à modérée.

La dépression majeure est un épisode durant lequel un certain nombre de symptômes représentent un changement par rapport au fonctionnement précédent et entraîne une détresse et/ou une invalidité.

Critères diagnostiques de la dépression majeure

Les critères diagnostiques du DSM-5 (1), établis par l’American Psychiatric Association, sont utilisés internationalement, notamment par la Haute autorité française de santé (HAS) en France.

Dans une « recommandation de bonne pratique » publiée le 8 novembre 2017, la HAS déplorait que ces critères sont insuffisamment appliqués pour le diagnostic de la dépression. « Un état de tristesse ou de “déprime” ne constitue pas une dépression. Pour établir le bon diagnostic, il faut s’assurer que la personne cumule différents symptômes (…) qui se manifestent de manière quotidienne, depuis au moins 2 semaines et avec une certaine intensité », rappelait-elle.

Voici ces critères :

Cinq ou plus des symptômes suivants ont été présents durant la même période de deux semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement précédent : au moins un de ces symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir :

  1. humeur dépressive ;

  2. diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir ;

  3. perte de poids significative en l’absence de régime ou gain de poids ;

  4. insomnie ou hypersomnie ;

  5. agitation ou ralentissement psychomoteur ;

  6. fatigue ou perte d’énergie ;

  7. sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) ;

  8. diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer, ou indécision ;

  9. pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes.

Ces symptômes, à l’exception du changement de poids et des pensées suicidaires, doivent être présents presque tous les jours, pendant la majeure partie de la journée. Ils doivent être nouveaux ou s’être clairement empirés par rapport à l’état de la personne avant l’épisode.

Pour des informations plus détaillées sur ces critères, voyez : Critères diagnostiques de la dépression majeure (DSM-5).

Sévérité de la dépression majeure

La dépression est jugée légère, modérée ou sévère selon :

  • le nombre de symptômes faisant partie des critères ;
  • la sévérité des symptômes ;
  • et le degré d’incapacité fonctionnelle et de détresse.

Trois niveaux de sévérité :

  • Dépression légère

    Les épisodes légers sont caractérisés par la présence de 5 ou 6 symptômes dépressifs et une incapacité légère ou une capacité de fonctionner normalement, mais avec un effort substantiel et inhabituel.

  • Dépression modérée

    Les épisodes modérés ont une sévérité intermédiaire entre les épisodes légers et sévères. Les activités du quotidien sont très difficilement réalisables.

  • Dépression sévère

    Les épisodes sévères sont caractérisés par la présence de la plupart des symptômes de critères et, souvent, de plusieurs symptômes excédant ceux-ci. Ces symptômes mènent à une incapacité manifeste et observable.

    La dépression sévère peut être accompagnée de symptômes psychotiques tels que des délires ou des hallucinations.

La dépression majeure se distingue de la dysthymie qui est une dépression chronique dont les symptômes peuvent être moins sévères. Dans le DSM-5, la dysthymie fait partie, avec la dépression majeure chronique, des « troubles dépressifs persistants ».

L’American Psychiatric Association suggère ce bref test, de 9 questions, pour évaluer la sévérité de la dépression :

TEST de sévérité de la dépression : version française du PHQ-9

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l’American Psychiatric Association.

Psychomédia avec sources : DSM-5, American Psychiatric Association (sur PschCentral).
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Gastro : seuil épidémique franchi dans 4 régions

Ah les petites joies de l’hiver… Et oui la gastro commence à gagner du terrain. Si le seuil épidémique n’a pas été franchi au niveau national, 4 régions sont désormais au dessus ! Et ce n’est probablement qu’un début. Peu à peu, c’est toute la France qui devrait y passer.

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Au niveau national notez donc que le seuil épidémique n’est pas encore atteint ! La semaine dernière le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a ainsi été estimé à 146 cas pour 100 000 habitants alors que le seuil épidémique est fixé à 170 cas pour 100 000 habitants.

Par contre 4 régions se situent désormais au dessus. Il s’agit de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (228 cas pour 100 000 habitants), du Grand Est (207 cas pour 100.000 habitants) des Pays de la Loire (205 cas pour 100.000 habitants) et des Hauts-de-France (203 cas pour 100.000 habitants)

Et cela ne devrait pas s’arranger. En effet, et selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques, le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter durant les prochaines semaines et concerner peu à peu toutes les régions de France.

Pour info : Les médecins Sentinelles surveillent le nombre de cas de diarrhées aiguës vus en consultation (défini par au moins 3 selles liquides ou molles par jour datant de moins de 14 jours motivant la consultation).

Gastro : pensez à vous laver les mains !

Comme chaque année l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) rappelle aux Français toute l’importance qu’il y a à se laver les mains afin de limiter les risques de propagation.

Pour la gastro, comme pour les autres virus de l’hiver, il est indispensable de se laver les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou une solution hydroalcoolique. C’est aujourd’hui l’un des moyens les plus efficaces pour limiter la diffusion des germes

Ce geste est d’autant plus indispensable si l’on s’occupe de personnes vulnérables (enfants ou personnes âgées). L’INPES a d’ailleurs rappelé que 67% des français ne se lavaient pas les mains avant de s’occuper d’un nourrisson, 40% avant de préparer à manger.

Les virus se transmettent en effet par le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre (par exemple en serrant la main) ou par le contact d’objets (jouets, doudous, tétines, boutons d’ascenseur, couverts, etc.) contaminés par une personne malade.

Il est impératif de se laver les mains après s’être mouché, avoir toussé ou éternué ou encore après avoir rendu visite à une personne malade, après chaque sortie à l’extérieur et bien sûr avant de préparer les repas, de les servir ou de les prendre.

News Santé

La pleine conscience pour la perte de poids

L’apprentissage de la pleine conscience pourrait aider les personnes en surpoids à perdre du poids pour de bon, selon une étude publiée dans la revue Obesity Reviews.

Kimberly Carrière, Bärbel Knäuper et Bassam Khoury de l’Université McGill ont analysé 19 études sur le sujet publiées au cours des 10 dernières années.

« Les interventions de pleine conscience pratiquées dans ces études étaient la méditation formelle, les stratégies informelles de pleine conscience axées sur l’acte de se nourrir ou une combinaison de ces deux démarches », indique le communiqué de l’université.

« Les interventions de pleine conscience se sont révélées “modérément efficaces pour la perte de poids” et “très efficaces pour la diminution des comportements alimentaires liés à l’obésité”. »

Les participants initiés à la pleine conscience avaient perdu moins de poids à la fin du programme que ceux ayant participé à des interventions axées sur la modification des habitudes de vie, à savoir alimentation et exercice. Ils avaient perdu 3,3 % de leur poids corporel initial, comparativement à 4,7 % dans l’autre groupe.

Mais les participants du groupe pleine conscience ont continué à perdre du poids pendant le suivi. Ils ont perdu en moyenne 3,5 % de leur poids corporel initial, alors que les participants du groupe régime et exercice ont repris une partie du poids perdu.

Ces résultats sont « encourageants » et « mettent en lumière le potentiel de la pleine conscience pour la perte de poids », concluent les chercheurs. « Il faudrait maintenant se pencher sur le maintien de la perte de poids grâce à l’intégration de la pleine conscience aux programmes de modification des habitudes de vie », ajoutent-ils.

Dans une étude publiée en 2017, des chercheurs estimaient notamment que les preuves sont encore insuffisantes en ce qui concerne les bénéfices de la pleine conscience sur les habitudes alimentaires, du sommeil et du contrôle du poids.

Pour plus d’informations sur la pleine conscience et la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Obesity Reviews.
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Hypertension : le régime DASH combiné à une réduction du sel aussi efficace que les médicaments

Des changements dans l’alimentation peuvent être aussi efficaces, voire plus, que les médicaments pour baisser la pression artérielle, selon une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC).

Une alimentation faible en sel combinée au régime DASH diminue considérablement la tension artérielle systolique, le chiffre le plus élevé d’une mesure de tension artérielle, en particulier chez les personnes présentant les lectures systoliques les plus élevées.

Le régime DASH (pour Dietary Approaches to Stop Hypertension) a été conçu par des chercheurs américains pour diminuer ou prévenir l’hypertension. Il est notamment promu depuis longtemps par l’American Heart Association. Il est riche en fruits, légumes et grains entiers, ainsi qu’en produits laitiers faibles en gras ou sans gras, poissons, volailles, haricots, graines et noix. Les gras et les sucres sont très limités.

Stephen Juraschekde l’Université Johns Hopkins et ses collègues ont mené cette étude avec 412 personnes, âgées de 23 à 76 ans, ayant une préhypertension ou une hypertension de stade 1, allant de 120 à 159 mm Hg pour la tension systolique (lors de la contraction du cœur) et de 80 à 95 mm Hg pour la tension diastolique (lors du repos cardiaque).

Elles ont été assignées au hasard à suivre, pendant 12 semaines, le régime DASH ou une alimentation correspondant au profil moyen de la population américaine. Tous les participants ont aussi reçu, dans un ordre aléatoire, des niveaux faible, moyen, et élevé de sel.

Le niveau moyen était d’une cuillère à thé (à café), ce qui correspond à la recommandation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine pour réduire le risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Le niveau élevé était de 1,5 cuillère à café, ce qui correspond à la consommation moyenne des Américains.

Après quatre semaines, chez les participants qui suivaient seulement le régime DASH, ceux dont la tension systolique de départ était de 150 ou plus présentaient une réduction moyenne de 11 mm Hg comparativement à 4 mm Hg chez ceux dont la pression de départ était inférieure à 130.

Le régime DASH combiné avec un faible niveau de sel, comparativement à l’alimentation typique américaine avec un niveau élevé de sel, apportait une réduction de 10 mm Hg chez ceux qui avaient une pression de plus de 150 au départ et de 5 mm Hg chez ceux qui avaient une pression de 130.

« C’est remarquable, c’est énorme », dit le chercheur. Pour mettre en contexte l’impact potentiel des résultats, il précise que la FDA exige de tout nouvel antihypertenseur candidat à une approbation de mise sur le marché qu’il abaisse la tension systolique de 3-4 mm Hg. La plupart des médicaments bien établis sur le marché, comme les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), les bêtabloquants ou les inhibiteurs calciques, réduisent en moyenne la tensionsystolique de 10 à 15 mm Hg. (Quelles sont les six classes de médicaments pour le traitement de l’hypertension ?)

« Les interventions diététiques sont aussi efficaces, ou plus, que les médicaments antihypertenseurs chez les personnes les plus à risque d’hypertension, et devraient constituer une option de traitement de première ligne de routine pour ces personnes », conclut le chercheur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : Johns Hopkins Medicine, JACC.
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Mal de dos : quelques astuces

Juste avant le week-end l’Assurance Maladie a lancé une campagne d’information et de sensibilisation sur le mal de dos afin développer un nouveau comportement face à la lombalgie (VOIR ICI). Trop de gens sont effet persuadés que ne pas bouger peut les aider. Or c’est tout le contraire ! L’activité physique permet en effet de faire bouger le dos en étirant et en renforçant les muscles, en stimulant les articulations, tout en empêchant certaines parties de se bloquer. Elle permet également l’amélioration de la condition physique générale.

C’est pourquoi elle d’ailleurs choisi comme slogan pour cette campagne “Mal de dos : le bon traitement c’est le mouvement”.

Et oui car peu de gens le savent mais le véritable ennemi du dos, c’est le repos. Le mal de dos peut être très douloureux, mais il n’existe pas de lien entre l’intensité des douleurs et leur gravité. Il ne faut donc pas que la crainte de la douleur entraîne la peur de bouger. Il est au contraire essentiel de reprendre une activité normale dès que possible pour favoriser la guérison.

Tenez-vous le pour le repos n’est pas une solution thérapeutique : cette inactivité risque à long terme de laisser persister les douleurs. C’est le mouvement qui soigne, car c’est par le mouvement que les muscles s’entretiennent.

Mal de dos : astuces pour le prévenir

Pour prévenir la lombalgie et éviter son retour, c’est une affaire de posture à la maison et au travail. Pour prévenir le mal de dos, il est indispensable de changer régulièrement de position, de se lever, de marcher et de s’étirer… Il est également possible de réapprendre à bien faire quelques gestes de tous les jours.

Apprendre à s’asseoir et être bien assis. Pour s’asseoir, il faut prendre appui sur les accoudoirs ou sur les cuisses avec les deux mains. Une fois assis, le dos doit reposer sur un dossier et les pieds sur le sol ou un repose-pied.

Attraper ou ramasser un objet. Se positionner face à l’objet que l’on veut prendre, s’accroupir pour l’attraper sans risque puis se redresser à l’aide des jambes. Il ne faut surtout pas se pencher jusqu’à terre !

Porter une charge, faire ses courses. Lors des courses, porter un sac dans chaque main pour répartir la charge.

S’habiller. Pour enfiler un pantalon ou mettre des chaussures, s’assoir au lieu d’être en équilibre sur un pied.

Faire le ménage ou entretenir son jardin. Pour passer le balai, l’aspirateur, bêcher dans le jardin… se mettre en « fente avant ». C’est-à-dire un pied devant l’autre, la jambe avant légèrement pliée et la jambe arrière tendue.

L’avis de Xavier Dufour, masseur-kinésithérapeute à Paris : « Au bureau, on peut soulager son dos en se levant au minimum toutes les deux heures. Placer la photocopieuse à une certaine distance de son bureau ou converser au téléphone en marchant plutôt qu’assis sont, par exemple, des habitudes faciles à prendre ».

Pour plus d’infos, rendez-vous sur Ameli.fr et/ou consultez les documents mis à votre disposition comme les brochures disponibles dans chez les professionnels de santé, sur internet ou dans votre caisse primaire d’Assurance Maladie

News Santé

Contre le mal de dos : bougez !

Contre le mal de dos : bougez ! C’est le message que souhaite délivrer l’Assurance Maladie dans le cadre de sa nouvelle campagne de sensibilisation et ce afin de développer un nouveau comportement face à la lombalgie.

Au cours de leur vie, 4 personnes sur 5 souffriront d’un mal de dos localisé en bas de la colonne vertébrale, scientifiquement appelé « lombalgie ». Pour 7% d’entre elles, la lombalgie s’installera et deviendra chronique, entraînant des douleurs invalidantes menant parfois à l’arrêt de toute activité.

Or, la douleur n’est pas synonyme de gravité et le repos retarde la guérison. Maintenir une activité,
même modeste, est la meilleure voie vers la guérison. Au regard de l’enjeu de santé publique majeur
que représente la lombalgie, l’Assurance Maladie, en partenariat avec plusieurs sociétés savantes,
lance un programme d’envergure auprès des professionnels de santé, du grand public, puis des
employeurs, afin d’améliorer les parcours de soins et de maintenir la qualité de vie des personnes
souffrant de ce qu’il est commun d’appeler « le mal du siècle ». La campagne d’information et de
sensibilisation du grand public, prévue sur trois ans, a été lancée ce vendredi 17 novembre 2017.

LA LOMBALGIE COMMUNE, DES ENJEUX HUMAIN, SANITAIRE, SOCIAL ET ÉCONOMIQUE

Couramment appelée « lumbago », « tour de rein » ou encore «mal de dos », la lombalgie commune est une douleur liée à un problème musculaire ou ligamentaire bénin se situant en bas de la colonne vertébrale, au niveau des vertèbres lombaires. C’est le mal de dos le plus répandu : au cours d’une vie, 84% de la population générale en souffrira. Ce motif de consultation fréquent altère la qualité de vie des personnes en raison des douleurs ressenties. La lombalgie comporte des risques de désinsertion sociale et professionnelle, lorsqu’elle devient chronique. C’est aussi un coût important pour la société ; aujourd’hui, par exemple, une lombalgie sur cinq entraîne un arrêt de travail. Dans ce contexte, il est essentiel de prévenir le risque de passage à la chronicité.

LE MAL DE DOS, UN ENJEU D’OPINION

Les résultats du baromètre d’opinion «Connaissances et attitudes vis-à-vis de la lombalgie » mené par l’institut BVA pour l’Assurance Maladie mettent en relief deux croyances principales : 1 personne sur 4 (24%) pense que la lombalgie est un problème grave
et près de 7 sur 10 (68 %) estiment que le repos est le meilleur remède contre la lombalgie. Or, ces croyances sont encontradiction avec les recommandations médicales actuelles :

– une lombalgie, c’est souvent très douloureux mais ce n’est pas grave. En général, ces douleurs disparaissent spontanément au bout de quelques jours : 90% des lombalgies guérissent spontanément en moins de 4 à 6 semaines ;
– le repos n’est pas une solution thérapeutique : seul le mouvement entretient la tonicité musculaire, la force ligamentaire et permet de lutter contre la lombalgie et sa chronicisation.

LE PROGRAMME DE L’ASSURANCE MALADIE POUR RÉPONDRE À CES ENJEUX

En cohérence avec ses missions, l’Assurance Maladie lance un programme de sensibilisation sur la lombalgie. L’objectif : lutter contre les idées reçues sur le mal de dos et recommander un nouveau comportement pour éviter le passage à la chronicité.

Afin d’élaborer ce programme, l’Assurance Maladie a mis en place un groupe de travail pluridisciplinaire composé de représentants de plusieurs sociétés savantes impliquées dans le parcours de soins des patients lombalgiques . En s’appuyant sur les recommandations médicales en vigueur, le groupe d’experts a fait émerger des éléments de prise en charge et émis un message clé : « en cas de lombalgie commune aiguë, le maintien de l’activité physique et professionnelle est le meilleur allié de la guérison ».

La campagne grand public qui a été lancée ce 17 novembre résume cette ambition avec la signature «Mal de dos? le bon traitement, c’est le mouvement ». Chacun peut vivre normalement en cas de mal de dos. La campagne vise aussi à améliorer les connaissances sur la lombalgie et sa prise en charge au quotidien grâce à des contenus d’information.

Le programme accompagne les professionnels de santé en mettant à leur disposition des supports résumant les éléments clés de la prise en charge de la lombalgie commune. Parmi eux, rechercher les signes d’alerte et les facteurs associés à un risque d’évolution chronique, maintenir ou reprendre rapidement une activité physique ; ne pas recourir à l’imagerie médicale avant la 4e /6e semaine. Le dialogue avec les patients est par ailleurs facilité grâce à des outils visant à lutter contre les fausses croyances et les peurs, et à favoriser l’activité physique.

Une campagne destinée spécifiquement aux employeurs sera déployée en 2018 pour créer les conditions de développement de la prévention de la lombalgie.

Mal de dos : le film de la campagne

Un petit film accompagne cette nouvelle campagne de sensibilisation et nous vous proposons de le découvrir tout de suite

Mal de dos : le saviez-vous ?

• Le mal de dos, souvent qualifié de « mal du siècle », est la première cause d’invalidité avant l’âge de 45 ans
• Les pathologies lombaires constituent aujourd’hui en France le second motif de consultation en
médecine générale1
• 80% des Français ont eu, ou auront un jour mal au dos

News Santé

Qu’est-ce qu’une neuropathie ? (types, symptômes…)

La neuropathie, également appelée neuropathie périphérique ou polyneuropathie, est une atteinte des nerfs du système nerveux périphérique qui parcourent le corps à l’extérieur du cerveau et de la moelle épinière (système nerveux central).

Il est estimé qu’au moins 8 % de la population mondiale en est atteinte.

Les causes

Les causes les plus fréquentes sont le diabète et le VIH/SIDA. Au moins 10 % des personnes âgées de plus de 40 ans souffrent de neuropathie, de même que 50 % des diabétiques et 20 % des patients recevant une chimiothérapie anticancéreuse.

D’autres causes peuvent notamment être des carences en vitamines, l’exposition à des neurotoxines, des infections ou des réactions auto-immunes. (Douleurs, fatigue, faiblesse… : il s’agit parfois d’une neuropathie auto-immune traitable)

Anatomie de la neuropathie

Le cerveau est le centre de commande qui reçoit et génère les messages transmis par le système nerveux périphérique constitué des nerfs qui parcourent tout le corps.

Chaque cellule nerveuse (neurone) est constituée de différentes parties. Le corps cellulaire contient le noyau et les mécanismes de fabrication et de transport des molécules et des organites vers les parties éloignées des neurones, par exemple vers les mains et les pieds. Les corps cellulaires des cellules nerveuses périphériques sont situés à l’intérieur ou à l’extérieur du système nerveux central. Les longues parties minces du neurone qui relient les corps cellulaires aux parties du corps sont appelées axones. Les axones sont comme des fils qui transmettent les messages à distance. Ils sont aussi comme des tunnels, puisque les molécules et les organelles sont transportées à travers les axones pour atteindre des cibles lointaines.

Neuropathies des petites et grandes fibres nerveuses

Les fibres nerveuses sont classées en fonction de leur épaisseur en petites fibres (moins que 5 micromètres) et en grandes fibres.

  • Les grandes fibres sont plus grosses car les axones sont entourés d’une gaine de tissus adipeux appelée « myéline » qui permet une accélération des signaux nerveux. Les grandes fibres véhiculent des messages aux muscles pour contrôler les mouvements. Elles reçoivent et transportent également les messages qui communiquent les sensations à la moelle épinière et au cerveau, dont le toucher, les vibrations et l’équilibre.

  • Les petites fibres du système nerveux somatique transmettent des messages concernant les maladies et les blessures, dont la douleur et les démangeaisons, le chaud et le froid. Alors que celles du système nerveux autonome véhiculent des messages contrôlant les organes internes.

    Le type de polyneuropathie le plus courant est celui qui implique des dommages aux petites fibres.

    Neuropathie des petites fibres et fibromyalgie : actualités

Neuropathies motrices, sensorielles et autonomes

Différentes cellules du système nerveux périphérique ont des fonctions différentes :

  • Les fibres motrices se connectent aux muscles squelettiques et internes pour signaler leur contraction.

  • Les fibres sensorielles sont responsables d’acheminer l’information des parties du corps au cerveau.

  • Les fibres autonomes alimentent notamment les vaisseaux sanguins, les glandes sudoripares, les organes gastro-intestinaux, la vessie et les organes sexuels.

  • Les signaux provenant des neurones à petites fibres maintiennent également la santé et le fonctionnement des cellules et des tissus de notre corps.

Symptômes de neuropathie

Les neuropathies périphériques provoquent des symptômes différents selon le type de fibres nerveuses qui est le plus endommagé.

En général, les symptômes de la polyneuropathie commencent d’abord ou sont plus sévères dans les mains et les pieds, car les longues fibres nécessaires pour connecter ces régions éloignées sont plus susceptibles de s’endommager.

  • Les symptômes de la neuropathie motrice proviennent du fait que les muscles ne fonctionnent pas bien si les fibres motrices n’envoient pas les bons signaux. Les personnes atteintes peuvent ressentir une fatigue ou une difficulté à bouger (faiblesse), une diminution de la taille des muscles et des crampes musculaires.

  • Les symptômes de neuropathie sensorielle peuvent être « négatifs » ou « positifs ».

    Les symptômes négatifs reflètent une moindre capacité à percevoir le monde en raison des dommages causés aux neurones. Des exemples sont une perte auditive, une perte d’équilibre (ataxie sensorielle) ou des blessures indolores.

    Les symptômes positifs sont dus à de faux messages de sensation. Des exemples sont la douleur et les démangeaisons neuropathiques dans lesquelles la personne ressent une sensation de coupure ou de brûlure, même si rien ne la touche.

  • Les symptômes de neuropathie autonome varient beaucoup selon l’organe atteint.

Trois types de douleur chronique (nociceptive, neuropathique et centrale) selon les mécanismes qui les causent

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Neuropathy Commons.
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L’examen médical annuel n’apporte pas de bénéfices et devrait être aboli

Les examens médicaux annuels n’améliorent pas la santé, selon une analyse du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GÉCSSP) (1) publiée dans Le médecin de famille canadien.

Le groupe réclame « la fin du bilan annuel pour le remplacer par des activités de promotion de la santé adaptées à l’âge ».

Non seulement le « bilan annuel » n’apporte pas de bénéfices mais il peut aussi « mener au surdiagnostic et à la découverte de maladies d’importance clinique incertaine, ce qui peut causer de l’anxiété et mener à des interventions médicales inutiles ».

« Nous savons depuis plusieurs années que le fait de subir un bilan de santé annuel a très peu d’avantages pour les personnes en santé et peut avoir certains inconvénients », souligne le docteur Richard Birtwhistle, professeur en médecine familiale et en sciences de santé publique à l’Université Queen (Ontario) et premier auteur de l’article.

« Un argument de longue date était que les interactions médecin-patient non spécifiques annuelles mèneraient à de meilleurs résultats de santé, mais les preuves ne soutiennent tout simplement pas cet argument », explique le docteur Brett Thombs, professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill, qui dirige le groupe d’étude.

« Cependant, il y a des avantages à effectuer des visites périodiques chez les médecins de première ligne pour des activités de prévention. Les femmes autour de la cinquantaine devraient consulter leur médecin pour discuter des avantages et des inconvénients de subir une mammographie de dépistage du cancer du sein et prendre une décision à cet effet, et les hommes de plus de 65 ans devraient discuter du dépistage de l’anévrisme de l’aorte abdominale, par exemple. »

« Les Canadiens doivent être en mesure d’avoir accès facilement à leur médecin de première ligne lorsqu’ils sont malades, pour des activités de prévention adaptées à l’âge ou pour la prise en charge d’une maladie chronique, souligne-t-il. “Cependant, les visites inutiles chez le médecin pour des bilans annuels rendent ceci difficile pour de nombreux Canadiens qui n’ont pas régulièrement accès à un médecin de famille.

La campagne “Choisir avec soin(2), le Collège des médecins de famille du Canada et l’Association des infirmières et infirmiers praticiens du Canada ont émis la recommandation suivante : “Ne faites pas d’examens physiques annuels chez les adultes asymptomatiques n’ayant aucun facteur de risque important.

La docteure Kimberly Wintemute, l’une des deux dirigeants en médecine familiale de “Choisir avec soin” ajoute : “Voir votre médecin de famille pour un dépistage préventif et des conseils en matière de mode de vie est important, mais l’examen de tous les systèmes de l’organisme et faire une batterie de tests n’améliore pas l’état de santé général. Les soins préventifs doivent être personnalisés et doivent comporter une prise de décisions partagée entre votre médecin et vous.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs a été créé par l’Agence de la santé publique du Canada. Il s’agit d’un comité indépendant de professionnels de la santé qui travaillent à l’élaboration de lignes directrices pour les praticiens de première ligne ainsi que d’outils et de ressources pour la population.

(2) La campagne Choisir avec soin vise “à aider les cliniciens et les patients à engager un dialogue sur les tests et les traitements inutiles, et à faire des choix intelligents et efficaces en matière de soins de santé qui tiennent compte des besoins en soin particuliers d’une personne”.

Psychomédia avec sources : GÉCSSP, Le médecin de famille canadien.
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