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La méditation pour mieux vieillir ?

En permettant une réduction du stress, de l’anxiété, des émotions négatives et des problèmes de sommeil, la méditation pourrait réduire les effets néfastes de ces facteurs et avoir un effet positif sur le vieillissement cérébral, suggère une étude française publiée dans la revue Scientific Reports.

L’étude pilote a constaté des changements cérébraux liés à l’âge réduits chez des méditants experts.

« Avec l’âge, une diminution progressive du volume cérébral et du métabolisme du glucose apparaît avec, pour conséquence, un déclin des fonctions cognitives. »

« Ces changements physiologiques peuvent être exacerbés par le stress et une mauvaise qualité du sommeil » qui « sont considérés comme des facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer. Agir sur le stress et le sommeil pourrait donc faire partie de la panoplie d’outils utiles pour retarder le plus possible l’apparition de la maladie. Une des pistes de recherche, menée notamment à l’Inserm, se focalise sur l’aide de la méditation pour y parvenir. »

Gaël Chételat et ses collègues de l’Inserm de Caen et Lyon ont mené une étude pour « explorer la possibilité que la méditation puisse décaler de quelques années l’âge auquel les changements cérébraux favorables au développement d’Alzheimer apparaissent ».

L’équipe a comparé le fonctionnement du cerveau de 6 experts de la méditation, âgés de 65 ans en moyenne, à celui de 67 témoins non méditants aussi âgés en moyenne de 65 ans.

Les experts, qui avaient derrière eux entre 15 000 et 30 000 heures de pratique, représentaient différents types de méditation dite de compassion et de pleine conscience (Zen, Dzogchen, Vipassana) de tradition bouddhiste. L’inclusion de différents types visait une meilleure généralisation des résultats.

« L’hypothèse sous-jacente était que ces divers types de méditation pourraient avoir un impact commun sur des aspects de l’attention, de la régulation des émotions et du stress, et des facteurs psychoaffectifs connus pour avoir un impact sur le vieillissement cérébral, et globalement sur la santé mentale et le bien-être en vieillissant. »

Un groupe plus important de 186 personnes âgées de 20 à 87 ans a également été inclus pour évaluer les effets du vieillissement sur le cerveau.

L’imagerie cérébrale par IRM et TEP a montré des différences de volumes de matière grise et du métabolisme du glucose. Le cortex frontal et cingulaire ainsi que l’insula des personnes pratiquant la méditation étaient plus volumineux et/ou avaient un métabolisme plus élevé que celui des témoins.

Ces régions sont spécifiquement celles qui déclinent le plus avec l’âge, tel que constaté dans le groupe de non-méditants âgés de 20 à 87 ans, explique Gaël Chételat.

Ces observations devront être réitérées auprès d’échantillons de personnes plus grands afin d’obtenir des résultats plus robustes, soulignent les chercheurs.

Ceux-ci se sont vus attribuer un financement de 6 millions d’euros par la Commission européenne pour mener à bien un projet de plus grande envergure sur le bien vieillir nommé Silver Santé Study. Le projet est coordonné par l’Inserm et regroupe dix partenaires dans 6 pays européens.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Scientific Reports, Silver Santé Study.
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Dérivé du cholestérol : une autre voie pour traiter le cancer du sein

Cancer du sein : une autre voie pour le traiter. Certains cancers du sein portent des risques élevés de rechute ou sont très agressifs. Des chercheurs du Centre de recherches en cancérologie de Toulouse (CRCT) à l’IUCT-Oncopole viennent de découvrir une nouvelle piste thérapeutique reposant sur la transformation du cholestérol. Les premiers essais cliniques sont en préparation. L’étude est publiée dans la revue scientifique de l’Académie des sciences des Etats-Unis ( PNAS).

Environ 54 000 cas de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année en France. Ce chiffre recouvre des réalités différentes. 80% d’entre eux sont hormonosensibles ; c’est-à-dire qu’ils sont stimulés par les hormones féminines, notamment les oestrogènes. 40% présentent des facteurs de récidives. Enfin, 15 à 20% des cancers, très agressifs, dits « triples négatifs » sont plus difficiles à soigner ; non hormonosensibles, on les observe plus fréquemment chez les jeunes femmes.

Les oestrogènes ont un rôle majeur dans la prolifération tumorale. Aussi, depuis 1996, la stratégie thérapeutique pour les cancers hormonosensibles repose sur la castration des œstrogènes par des médicaments, suivie de plusieurs années d’hormonothérapie.

Dans la majorité des cas, ces traitements apportent de bons résultats. Les difficultés persistent en ce qui concerne la maîtrise des risques de rechutes et la prise en charge des cancers « triples négatifs » qui n’ont pas, à ce jour de thérapies ciblées.

L’équipe de recherche toulousaine du CRCT, un laboratoire mixte Inserm, université Toulouse III – PaulSabatier, coordonnée par les Dr Sandrine Silvente-Poirot et Marc Poirot a découvert une voie qui pourrait apporter de nouvelles solutions thérapeutiques, y compris pour les cancers difficiles à soigner.

Cancer du sein : la nouvelle voie

Ils ont identifié un dérivé du cholestérol ayant des propriétés anti-tumorales, appelé, la dendrogénine A (DDA). La DDA est présente dans les cellules saines mais disparaît dans les cellules cancéreuses pour laisser la place à l’OCDO : un dérivé qui favorise la prolifération tumorale. A l’origine de cette transformation, une dérégulation (étude* en 2013).

Quel est l’enzyme responsable de la dérégulation ? Peut-on en bloquer les effets ? Ces questions allaient animer le déroulement de la dernière étude de l’équipe toulousaine dont les résultats viennent d’être publiés dans PNAS, la revue scientifique de l’Académie des sciences des Etats-Unis.

Des résultats positifs en pré-clinique

Les résultats in vitro et in vivo ont confirmé l’existence de ce mécanisme de dérégulation aussi bien dans les cancers hormonosensibles que dans les cancers « triples négatifs ». L’enzyme a été identifié.

A chaque étape de l’étude, les mêmes constats sont faits :
– l’OCDO active bien la prolifération tumorale dès qu’il se place sur les récepteurs du cortisol de la cellule tumorale. Il prive ainsi la cellule cancéreuse des effets anti-inflammatoires du cortisol ;
– la production d’OCDO peut être bloquée par la DDA ;
– l’analyse d’échantillons de patients confirme les niveaux élevés de l’enzyme qui produit l’OCDO dans les tumeurs **.

Les chercheurs ont complété leurs investigations sur un panel de plus de 5 000 échantillons de tumeurs humaines mammaires. Ils en retirent une information complémentaire. À savoir qu’un fort taux d’OCDO est associé à un moins bon pronostic vital pour les patients.

Quelle offre thérapeutique est-elle envisageable à court terme ?

L’IUCT-Oncopole pourra envisager des essais cliniques sous peu. Contre l’OCDO, deux stratégies peuvent être mises en place :
– 1) inhiber la production d’OCDO en augmentant les taux de DDA dans l’organisme ;
(effet anti-tumoral). Cela pourraitse faire par un traitement avec la DDA, qui complémenterait la déficience de sa production. Les données « pré-cliniques » sont positives et peu d’effets secondaires sont observés.
– 2) bloquer l’action de l’OCDO en l’empêchant de se fixer sur le récepteur du cortisol (il contrôlel’inflammation).

Ainsi, cette étude a permis des découvertes importantes qui devraient avoir des implications majeures pour la biologie, le diagnostic des cancers du sein et le développement de nouvelles approches thérapeutiques.

Ce travail a été coordonné par les Drs Sandrine Silvente-Poirot, directrice de recherche au CNRS, et Marc Poirot, directeur de recherche à l’Inserm, avec le service de sénologie dirigé par le Pr Florence Dalenc. Il constitue un bel exemple de recherche transversale allant de la chimie à la médecine. Il implique des chercheurs et des cliniciens de plusieurs EPST et centres hospitaliers (CNRS, Inserm, CRCT, l’Université de Toulouse, l’Institut Claudius Regaud et l’IUCT-Oncopole). Une entreprise issue de l’Inserm (Affichem) ainsi que des collaborations externes incluant l’IRCM de Montpellier et l’Université de Sapienza de Rome (Italie).

* étude publiée dans la revue Nature Communications en 2013
**travail mené par le Pr Florence Dalenc, sénologue à IUCT-Oncopole, avec le service d’anatomopathologie.
Référence: “Identification of a tumor-promoter cholesterolmetabolite in human breast cancers acting through the glucocorticoid receptor”. ProcNatl Acad Sci U S A. 2017 Oct 31;114(44).Voisin M, de Medina P, Mallinger A, Dalenc F, Huc-Claustre E, Leignadier J, Serhan N, Soules R, Ségala G, Mougel A, Noguer E, Mhamdi L, Bacquié E, Iuliano L, Zerbinati C, Lacroix-Triki M, Chaltiel L, Filleron T, Cavaillès V, Al Saati T, Rochaix P, Duprez-Paumier R, Franchet C, Ligat L, Lopez F, Record M, Poirot M, Silvente-Poirot S.

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Lego Boost, le jouet connecté qui marie la découverte de la programmation au plaisir de jouer

À l’approche de Noël, Le Monde a testé le jouet connecté « Lego Boost » qui « marie l’apprentissage des bases de la programmation au plaisir de jouer » et permet de « découvrir au passage les ressorts de la robotique ».

Les pièces permettent de fabriquer cinq jouets. Le principal est un petit robot. « Ses pièces sont toutes petites (…) : quelques heures sont nécessaires pour en venir à bout. »

Il se déplace dans toutes les directions grâce à sa paire de chenilles. Sa tête et ses sourcils sont mobiles. « Il peut tourner sur lui-même, lancer un projectile sur une cible, danser en agitant un maracas, souhaiter le bonjour, ou prononcer des phrases enregistrées par son propriétaire avec une voix robotisée. »

Les autres objets fabriqués avec les mêmes pièces sont un chat, un minibanjo, un tracteur et une usine de fabrication. Ces cinq objets exploitent les possibilités des capteurs du Boost : une petite caméra qui mesure la distance des objets, détecte leur couleur et leur mouvement, ainsi qu’un capteur sonore, qui est le microphone de la tablette.

La programmation s’effectue en glissant sur l’écran de petits blocs aux fonctions symbolisées par de petits dessins. Leur enchaînement logique détermine le comportement du robot. « Au passage, on découvre les principes de base de la programmation : boucles, compteurs, tâches parallèles, conditions, déclencheurs. »

« Au départ, quelques briques de programmation seulement sont disponibles. Pour en débloquer de nouvelles — qui peuvent être des actions, des combinaisons d’actions, des déclencheurs, des boucles… — il faut mener à bien des activités. Plus on expérimente, plus le nombre de possibilités augmente, jusqu’à franchir le cap des cent briques. »

« L’application du Boost laisse une certaine liberté aux enfants. Après chaque activité, certains continueront à manipuler les briques dans tous les sens, quand d’autres passeront à l’activité suivante à la première occasion. Les plus curieux découvrent vite le bac à sable : un espace vide où l’on peut laisser libre cours à sa créativité, en imaginant des programmes totalement nouveaux. »

L’application vide la batterie de la tablette en trois ou quatre heures. Le robot utilise six piles AAA qui tiennent plusieurs dizaines d’heures. Le jouet est coûteux : 130 €. Il a aussi besoin d’une tablette tactile relativement récente pour fonctionner (dont les caractéristiques sont précisées sur le site de Lego).

« Le Boost peut être offert à partir de 5 ans, à condition qu’un parent accompagne l’enfant, mais ce n’est qu’à partir de dix ans que les enfants pourront s’y attaquer de manière autonome », précise Le Monde.

Sur Le Monde : On a testé… Boost, le sympathique jouet pédagogique de Lego

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Bronchiolite : début de l’épidémie saisonnière

Attention à la bronchiolite qui fait un retour remarqué en métropole. On enregistre en effet une forte hausse du nombre de cas avec des chiffres qui marquent le début de l’épidémie saisonnière dans toutes les régions métropolitaines à l’exception de la région Grand-Est et de la Corse. Particulièrement touchées les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne- Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine, PACA et Pays-de-la- Loire.

Pour les DOM, épidémie en cours en Martinique et Guadeloupe

Parmi les chiffres à retenir notez qu’entre le 20 et le 26 novembre 2017, 3824 enfants de moins de 2 ans sont passés par la case urgence suite à une bronchiolite. 1377 d’entre-eux ont été hospitalisés.

L’occasion de vous rappeler quels sont les gestes préventifs que doivent adopter les adultes afin de réduire les risques de transmission de ce virus aux nourrisson.

Pour cela une brochure « La bronchiolite » a été éditée et mise à disposition du grand public. Vous la trouverez chez les pédiatres, les médecins généralistes mais aussi dans les crèches, les maternités, les CAF, les caisses primaires d’assurance maladie… Vous pouvez également la télécharger gratuitement sur le site de l’Inpes. Elle est destinée à donner aux parents les principales informations sur la bronchiolite : Qu’est-ce que c’est? Comment l’éviter? Que faire si votre enfant est malade?

En quelques mots rappelons qu’un simple rhume de l’enfant et de l’adulte peut être à l’origine d’une bronchiolite chez le nourrisson. Généralement la bronchiolite débute par un simple rhume et une petite toux qui se transforment en gêne respiratoire souvent accompagnée d’une difficulté à s’alimenter Les quintes de toux très fréquentes peuvent alors s’accompagner de sifflements. Le virus se transmet lors des éternuements, de la toux, par la salive, par les mains et les objets souillés d’une personne infectée. En cas de signes de bronchiolite, il faut bien sûr contacter sans délai votre médecin.

Sachez toutefois que quelques gestes du quotidien des proches du nourrisson qui peuvent permettre d’éviter la transmission du virus : lavage régulier des mains avant de s’occuper de bébé, port d’un masque chirurgical en cas de rhume, aération de la chambre de bébé (au moins 10 minutes par jour). Il faut également éviter d’échanger, dans la famille, les biberons, sucettes, couverts non nettoyés ou d’embrasser les enfants sur le visage si vous êtes enrhumé ou en période d’épidémie…

Pour plus d’informations consultez procurez-vous ou télécharger la brochure de l’Inpes en cliquant ici

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Calvitie et cheveux blancs précoces : risque accru de maladie coronarienne ?

Calvitie masculine précoce et/ou l’apparition prématurée des cheveux blancs sont aujourd’hui présentés comme deux facteurs de risque de maladie coronarienne dans le cadre d’une étude menée sur le sujet. Ses résultats ont été dévoilés à l’occasion de la 69ème conférence annuelle de la Société cardiologique. Selon ses conclusions les personnes concernées auraient 5 fois plus de risques que les autres de souffrir d’une maladie coronarienne. Quant à l’obésité, deuxième facteur de risque selon cette étude, elle a été associée à un risque 4 fois supérieur.

Pixabay

Attention cette étude doit toutefois être prise avec prudence, ses auteurs ayant précisé que si elle avait permis d’établir des associations, le lien entre cheveux et maladies coronariennes n’était pas clairement établi.

Cette étude a porté sur l’association entre le vieillissement prématuré des cheveux et les schémas d’alopécie chez les jeunes hommes atteints de coronaropathie.  Elle a inclus 2.060 volontaires âgés de moins de 40 ans. Parmi eux 790 souffraient de problèmes cardio-vasculaires. Les 1270 autres n’avaient pas de problème de santé et constituaient le “groupe témoin”.

Sans entrer dans des détails trop techniques, notez qu’après analyse de 24 points de vue différents du cuir chevelu, chaque participant a reçu un score de calvitie : 0 (aucun), 1 (léger), 2 (modéré), ou 3 (sévère). Un score de blanchiment des cheveux a également été déterminé en fonction du pourcentage de cheveux gris ou blancs: 1: noir pur; 2: noir plus grand que blanc; 3: le noir est égal à blanc; 4: blanc plus grand que le noir; 5: blanc pur.

Et les scientifiques ont constaté que les jeunes hommes atteints de coronaropathie avaient une prévalence plus élevée de grisonnement prématuré (50% contre 30%) et de calvitie (49% contre 27%) par rapport aux hommes du groupe témoin.

Après ajustement et prise en compte de plusieurs facteurs, ils en sont arrivés à la conclusion que la calvitie masculine était associée à un risque 5.6 fois plus élevé de maladie coronarienne, et l’apparition prématurée des cheveux blancs à un risque 5.3 fois plus élevé.

Suite à ces travaux, notez que la calvitie et le vieillissement prématuré étaient les facteurs de risques les plus forts de la coronaropathie  suivis de l’obésité, associée à un risque 4,1 fois plus élevé. Le diabète sucré, l’hypertension, les antécédents familiaux de coronaropathie prématurée, l’obésité centrale, l’indice de masse corporelle élevé, la dyslipidémie et le tabagisme prédisaient la coronaropathie, mais dans une moindre mesure.

Le Dr Kamal Sharma, co-auteur l’étude et professeur agrégé au Département de cardiologie de l’Institut de cardiologie et de recherche de l’Université de New York, a déclaré: «La calvitie et le vieillissement prématuré doivent être considérés comme des facteurs de risque de maladie coronarienne. Ces facteurs peuvent indiquer un âge biologique, plutôt que chronologique, qui peut être important pour déterminer le risque cardiovasculaire total”

Reste que les scientifiques se posent encore beaucoup de questions. Et si ces changements capillaires n’étaient en fait que de simples symptômes ? Pas impossible après tout qu’ils ne soient qu’une simple conséquence de la maladie.L’un des auteurs de l’étude suggère une accélération du processus de vieillissement biologique chez les personnes malades. Elle aurait pour conséquence un changement d’état des cheveux.

De nouvelles études seront nécessaires avant que les statines ne soient officiellement recommandées pour les hommes concernés.

“Les facteurs de risque classiques tels que le diabète, les antécédents familiaux de maladie coronarienne, le tabagisme, le mode de vie sédentaire, les taux élevés de cholestérol et l’hypertension sont responsables de la grande majorité des maladies cardiovasculaires. Il reste à déterminer si de nouveaux facteurs de risque potentiels, comme ceux décrits, peuvent améliorer l’évaluation des risques cardiovasculaires” a conclu le professeur Marco Roffi, directeur du programme ESC au CSI et chef de l’unité de cardiologie interventionnelle de l’hôpital universitaire de Genève.

Pour le docteur Dhammdeep Humane cette étude doit plus que jamais inciter à la prévention, les hommes concernés devant bénéficier selon lui “d’une surveillance accrue pour les maladies coronariennes, ainsi que sur les habitudes de vie comme une alimentation saine, de l’exercice, et une gestion du stress”

La coronaropathie est une maladie cardiovasculaire qui atteint les artères coronaires, sièges de lésions athéromateuses. La maladie peut être stable mais parfois les coronaires peuvent s’obstruer, c’est l’infarctus. Source.

Crédit/Source (article en anglais).

Vu sur Slate

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Nutri-score : 26 organisations dénoncent 6 géants de l’alimentation (France)

À l’invitation de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, 26 organisations ont signé une pétition qui condamne les manœuvres de six grandes multinationales qui, s’opposant au « Nutri-score », adoptent un système qui est une source de confusion pour les consommateurs.

La France a adopté, en octobre 2017, le « Nutri-score » destiné à figurer sur la face avant des emballages des aliments avec un double objectif :

  1. mieux informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et leur permettre de les comparer entre eux ;

  2. inciter les industriels à améliorer la composition de leurs produits.

Le choix du logo a été fait sur la base des travaux scientifiques reconnus. Le bureau Europe de l’Organisation mondiale de la Santé a notamment salué le fait que « la France a très largement fondé sa décision sur les données probantes disponibles à ce sujet ».

Mais son adoption repose sur l’engagement volontaire des entreprises. La pétition condamne « toutes les tentatives de brouillage de cette initiative, en particulier la position de grandes multinationales (Nestlé, Coca-Cola, PepsiCo, Mars, Mondelez et Unilver) qui refusent le Nutri-Score et appellent, notamment en France via la Fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée Alliance 7, à utiliser un autre système, basé sur une approche par portions, beaucoup moins claire pour les consommateurs et source de confusion. »

Liste des signataires sur le site de UFC-Que Choisir : Halte aux manœuvres de brouillages de certains industriels de l’agro-alimentaire.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Addictions au travail : un portail pour prévenir et gérer les conduites addictives

Après avoir été un sujet tabou en France, les conduites addictives dans le monde du travail constituent désormais une préoccupation de plus en plus croissante. Les partenaires sociaux ont récemment pris en compte, au niveau national, les enjeux de cette réalité. De ce fait, la prévention des conduites addictives a été introduite dans le 3ème plan santé au travail 2016-2020. Les pouvoirs publics ont pour rôle d’inciter les milieux professionnels à renforcer le rôle protecteur du travail, en tant que facteur de santé, d’épanouissement et de valorisation des compétences.

Conduites addictives au travail : des chiffres préoccupants

La population en activité est aujourd’hui concernée par des niveaux élevés de consommations de substances psychoactives. Pour certains produits tels que le tabac et les médicaments psychotropes les taux sont supérieurs à la prévalence observée en population générale : 30,5% des actifs occupés fument quotidiennement contre 29 % en population générale 18-75 ans ; 16,7 % des actifs occupés ont consommé des médicaments psychotropes dans l’année contre 13% de la population française qui a eu au moins un remboursement dans l’année de benzodiazépines (anxiolytiques et somnifères).

Concernant l’alcool, 18,6% des actifs occupés ont eu un épisode d’alcoolisation ponctuelle importante (API) dans le mois contre 17% en population générale.

S’agissant du cannabis et de la cocaïne on constate une forte évolution de la consommation des actifs occupés: 9% ont consommé du cannabis dans l’année en 2014. Ce taux était de 6,5% en 2010. La cocaïne concerne peu de personnes en pourcentage des actifs occupés mais son usage est en augmentation : 0,5% en 2005, 0, 8% en 2014.

Dans une de ses publications, l’Observatoire Français des Drogues et de la Toxicomanie rappelle qu’une enquête auprès de directeurs de ressources humaines et de dirigeants a mis en évidence que 6 dirigeants sur 10 ont déjà été confronté à des problèmes de consommation excessive d’alcool chez leurs employés, et près de 4 sur 10 dans les 12 derniers mois.

Au-delà des conséquences des consommations de substances psychoactives sur les accidents du travail(10 à 20 % des accidents du travail seraient liés à l’alcool selon les derniers chiffres connus de l’expertiseINSERM de 2003), les dommages individuels et collectifs en termes de santé et de qualité de vie au travail, sur le bien-être, le climat social et la performance des organisations nécessitent une prise en compte effective des conduites addictives en milieu de travail.
Un nouveau site de référence innovant, gratuit et ouvert à tous, qui recense les bonnes pratiques

La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) et le ministère du travail ont soutenu l’initiative du Fonds Actions Addictions (F2A) de créer un site de référence, qui rassemble et organise les informations sur les bonnes pratiques en matière de prévention et de prise en charge des conduites addictives en milieu de travail : le portail www.addictaide.fr/travail, est une initiative originale et innovante qui concrétise la volonté de faire de la prévention dans les milieux professionnels un objectif prioritaire, en s’appuyant sur des données objectives et les évolutions de la recherche. Ce nouveau site bénéficie de la dynamique et du succès du portail généraliste “Addict’Aide, le village des addictions” lancé en avril 2016 par F2A.

Sur ce portail, chacun pourra consulter de façon anonyme et gratuite les informations dont il a besoin, soit à titre professionnel soit à titre personnel, afin de s’informer sur :

– les méthodes de prévention et de prise en charge des addictions
– la problématique des addictions dans le contexte du travail : les secteurs et les catégories professionnels concernés, les facteurs, les effets et les risques (données statistiques, scientifiques, médicales, juridiques…)
– les bonnes pratiques, guides, méthodes et démarches utiles (repérage,contrôle,sensibilisation, formation, parcours d’évaluation et de soins, annuaires…)

Les acteurs concernés

– Les chefs d’entreprises, dirigeants et cadres (secteur privé et public)
– Les salariés, agents et autres personnels
– Les partenaires sociaux
– Les services de santé au travail , les techniciens et préventeurs
– Les prestataires et intervenants (formation et préventio n en entreprise)
– Les chercheurs
– Les organismes de prévoyance, mutuelles et complémentaires .

News Santé

7 kilos de clous, lames de rasoir et pièces de monnaie dans son estomac

7 kilos de clous, lames de rasoir et pièces de monnaie ont été retrouvés dans l’estomac d’un homme de 35 ans en Inde. Et si l’histoire s’est bien terminée, ce patient est passé à côté du pire. Victime de violentes douleurs abdominales, il s’est rendu aux urgences d’un hôpital de l’Etat de Madhya Pradesh, au centre du pays.

Les médecins n’arrivant pas à poser de diagnostic, ils ont décidé de lui faire passer une endoscopie. Et c’est là qu’ils ont eu la surprise de découvrir une véritable quincaillerie à l’intérieur de son estomac.

Jugez plutôt : 263 pièces de monnaie, 100 clous, des dizaines de lames de rasoir mais aussi des éclats de verre.

Une intervention chirurgicale a permis de retirer à temps tous les objets en question. A noter que les plus tranchants d’entre-eux avaient perforé son estomac et provoqué une hémorragie interne.

Interrogé par The Independent le chirurgien qui a dirigé l’intervention a précisé qu’il n’avait jamais vu ça de toute sa carrière. Il a indiqué que ce chauffeur de Richshaw (un tricyle, ndrl) souffrait de sévères troubles psychologiques.

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Stress au travail : une bien triste réalité pour 24% de salariés

Le stress fait partie de notre quotidien. Au sein de l’entreprise il concernerait près de 24% des salariés, dont une majorité de femmes. Dans le cadre de son expertise en santé psychologique au travail, le cabinet d’experts STIMULUS vient de publier les résultats de son Observatoire du Stress au Travail (OST). Ils s’appuient sur l’analyse d’une population de plus 30.000 salariés évalués entre mi-janvier 2013 et mi-juin 2017, et travaillant dans de nombreuses entreprises de secteurs d’activité variés.

Pixabay

On retiendra d’abord l’importance du phénomène du stress au travail, avec près d’un quart des individus en état d’hyperstress, dangereux pour leur santé. Les femmes sont un peu plus touchées que les hommes, alors que cadres et non- cadres sont également concernés. Les taux d’hyperstress augmentent aussi légèrement avec l’âge. En fait, les plus grandes différences concernant les taux d’hyperstress s’observent en fonction des secteurs d’activité.

24% des salariés sont dans un état d’hyperstress, c’est à dire à un niveau de stress trop élevé et donc à risque pour la santé. En revanche, une moitié des salariés (51%) a déclaré connaître peu de stress.

Stress au travail : les femmes en première ligne

Autre enseignement : les femmes sont plus touchées que les hommes (respectivement 28% et 20 % de salariés en hyperstress et 46% et 55% avec peu de stress). Cadres et non cadres sont également touchés par l’hyperstress (respectivement 24% et 23%), il en est de même pour avoir ou ne pas avoir de responsabilités d’encadrement”.

A noter que les taux d’hyperstress varient selon les secteurs d’activité . Ainsi les secteurs de « la santé humaine et des actions sociales », des « arts, spectacles et activités récréatives », des « services » et des « activités financières et d’assurance (avec respectivement 42%, 31%, 29 % et 28% de salariés en hyperstress) apparaissent souffrir davantage du stress. A l’opposé, les secteurs des « transports et entreposage », du « commerce », de « la production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution » et de « l’industrie manufacturière » (avec respectivement 20 %, 21%, 21% et 21% d’hyperstress) connaissent moins de stress.

Stress au travail : selon l’âge

Sur une population un peu plus réduite de 8 876 salariés issus de 17 entreprises, on note l’influence de la tranche d’âge sur le niveau de stress. Les « 40 – 50 ans » et les « plus de 50 ans » sont les plus touchés par le stress (avec respectivement 27% et 26% d’hyperstress). Les « moins de 30 ans » sont moins stressés (20% d’hyperstress). Les salariés ayant plus de 25 ans d’ancienneté dans leur poste sont plus concernés par le stress (28% d’entre eux sont en hyperstress) alors que ceux ayant moins de 5 ans d’ancienneté souffrent moins de stress (19% d’hyperstress).

Source : STIMULUS.

Le stress au travail : en 2015 déjà…

L’occasion de revenir sur une étude publiée fin 2015. Menée par des chercheurs américains des universités de Harvard et Stanford, elle nous révélait que le stress au travail avait pour conséquence de diminuer notre espérance de vie…

© Fotolia/Andrey Popov

© Fotolia/Andrey Popov

En effet, une situation de stress permanente sur notre lieu de travail pourrait selon ces chercheurs réduire l’espérance de vie de 33 ans !

Un chiffre pour le moins impressionnant et qui fait froid dans le dos. Il dépend bien sûr de la profession, mais également du niveau d’éducation, du sexe, de la source de stress ou encore du comportement des collègues de travail.

Cette étude était alors la première à examiner l’influence des conditions de travail sur l’espérance de vie.

Les résultats ont montré que les personnes les moins instruites sont beaucoup plus susceptibles d’être confrontés à des conditions de travail difficiles et génératrices de stress. A contrario, les personnes ayant un niveau d’instruction plus élevé sont selon les chercheurs de cette étude moins touchées par le stress au travail.

News Santé

Produits antipoux : mise en garde contre les huiles essentielles (60 Millions de consommateurs)

Utilisées pour combattre les poux, les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé pourraient agir comme perturbateurs endocriniens, met en garde le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation.

Depuis quelques années, une abondante offre de produits antipoux à base d’huiles essentielles s’est développée en pharmacie, que ce soit pour éradiquer les poux ou pour prévenir leur apparition.

Les fabricants utilisent surtout deux huiles essentielles : celle de lavande et celle d’arbre à thé (tea tree).

« Sur le Web, on trouve également une multitude de recettes artisanales antipoux à base de ces deux huiles essentielles. Une société a même mis au point un bandeau en tissu antipoux qui diffuse en continu, grâce à des microcapsules, de l’huile essentielle de lavande dans les cheveux. »

Le centre antipoison de Lille a publié en 2016 un bulletin d’information intitulé « Alerte : intoxications aux huiles essentielles », qui décrit trois cas de poussée mammaire anormale (« gynécomastie ») chez des jeunes garçons, rapporte « 60 Millions ». Ces symptômes pourraient être provoqués par « une éventuelle stimulation œstrogénique des composants de l’huile essentielle de lavande », estimaient les auteurs. L’arbre à thé est également suspecté.

Ce bulletin suggère que ces deux huiles essentielles pourraient – dans des circonstances qui restent à déterminer – mimer l’action d’hormones et ainsi agir comme des perturbateurs endocriniens.

Ces trois cas ne seraient pas isolés, selon l’Association française des pédiatres endocrinologues libéraux (AFPEL). « D’autres cas sont décrits dans la littérature scientifique et par des praticiens sur le terrain », indique la Dre Patricia Bartaire, membre fondatrice de l’association.

Le communiqué précise :

« Sollicitées par 60 Millions, ni la Répression des fraudes ni les principales agences sanitaires n’ont été en mesure de fournir des informations complémentaires.

Les services de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) indiquent toutefois mener des travaux sur la toxicité potentielle des huiles essentielles, fondés “en partie sur des données collectées par les centres antipoison”. Mais le caractère de “perturbateurs endocriniens potentiels” n’entre pas dans le champ de ces travaux qui se concentrent sur “les cas aigus”, précise une porte-parle de l’Agence à 60 Millions.

Les huiles essentielles sont utilisées comme des médicaments, des cosmétiques ou encore comme des compléments alimentaires. Mais au niveau réglementaire, elles ne rentrent pas forcément dans l’une de ces catégories. Par exemple, seulement trois médicaments contenant de l’huile essentielle de lavande sont répertoriés par l’Agence du médicament. Et aucun avec de l’huile essentielle d’arbre à thé. C’est la raison pour laquelle leur potentiel toxique reste peu étudié alors que leurs usages se banalisent.

Parmi les trop rares publications scientifiques qui ont étudié l’hypothèse de perturbations endocriniennes lors d’expositions aux huiles essentielles, la plus remarquée remonte à 2007. Elle a été publiée dans le New England Journal of Medicine, une revue scientifique américaine de référence. Comme dans le bulletin du centre antipoison de Lille, cette étude décrit, mais dans le détail cette fois, des poussées mammaires survenues chez trois garçons âgés de 4, 7 et 10 ans. Ces derniers utilisaient régulièrement des cosmétiques formulés avec des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé. Les symptômes ont régressé après que les enfants ont arrêté d’utiliser ces produits.

En complément de leurs observations, les chercheurs américains ont testé les effets des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé sur des lignées de cellules humaines sensibles aux hormones œstrogènes. Selon leurs conclusions, cette expérience met en évidence une activité qui se rapprocherait de celle des œstrogènes naturels. »

« Les autorités de santé doivent a minima informer la population des données scientifiques qui mettent en cause ces huiles essentielles d’usage très courant. Et, par principe de précaution, la question se pose aussi d’encadrer plus strictement les usages chez l’enfant et l’adolescent », conclut le magazine.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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