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Douleur du bas du dos : nouvelles recommandations internationales (inefficacité des médicaments, exercice, yoga…)

Des modifications apportées aux principales lignes directrices internationales pour la prise en charge de la douleur du bas du dos (lombalgie) dans les soins primaires, émises notamment par le

, amènent un changement important dans la façon de penser, rapportent le Dr Adrian Traeger de l’Université de Sydney (Australie) et ses collègues dans le

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La lombalgie est la principale cause d’invalidité dans le monde et la deuxième raison de consultation des médecins généralistes, rapporte le communiqué des chercheurs. En Australie notamment, la lombalgie est la principale cause de retraite anticipée et de pauvreté monétaire.

Les nouvelles lignes directrices ne recommandent plus les analgésiques qui constituaient auparavant le traitement de référence.

« En réponse à l’escalade de la crise des médicaments opioïdes et à une quantité considérable de recherches montrant que la plupart des analgésiques n’ont que peu ou pas d’effet comparativement à un placebo pour les personnes atteintes de douleur au bas du dos, les lignes directrices ont radicalement changé leur position sur les médicaments ».

Plutôt que des médicaments contre la douleur, les omnipraticiens pourraient suggérer des approches non médicinales, dont le yoga, la pleine conscience (notamment la thérapie de réduction du stress basée sur la pleine conscience) et divers types de physiothérapie et de thérapies psychologiques.

« Jusqu’à présent, l’approche recommandée pour aider les personnes atteintes de douleur au bas du dos en médecine générale était de prescrire des analgésiques simples tels que le paracétamol ou des anti-inflammatoires », explique le chercheur. (Mal de dos : le paracétamol pas plus efficace qu’un placebo selon une grande étude)

« Ces nouvelles lignes directrices suggèrent d’éviter initialement les médicaments contre la douleur et de décourager le recours à d’autres traitements invasifs comme les injections et la chirurgie. »

« Si vous avez une douleur au bas du dos non compliquée et récente, votre médecin pourra vous donner des conseils sur la façon de rester actif et des méthodes non médicamenteuses pour soulager la douleur, comme la chaleur et le massage, et prendre des dispositions pour vous voir dans deux semaines afin de vérifier l’évolution. »

« Si votre douleur a commencé il y a longtemps, il pourra vous suggérer des traitements tels que le yoga, l’exercice ou la pleine conscience. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Sydney, NICE, American College of Physicians.
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Extraits de thé vert : mise en garde de Santé Canada

Des cas de graves lésions du foie liés à la consommation de produits de santé naturels contenant de l’extrait de thé vert continuent d’être signalés dans le monde entier, rapporte Santé Canada dans un avis publié le 15 novembre. Il s’agit cependant d’événements rares et imprévisibles.

L’agence veut renforcer les mises en garde sur les étiquettes des produits de santé naturels contenant des extraits de thé vert afin de réduire ce risque.

L’extrait de thé vert se retrouve, par exemple, dans des produits destinés à la gestion du poids ou comme source d’antioxydants. Il se trouve sous plusieurs formes : capsules, comprimés, poudres et liquide.

« Qu’il soit sous forme de boisson, d’aliment ou d’extrait dans un produit de santé naturel, le thé vert est généralement considéré comme sécuritaire pour la plupart des consommateurs. »

Les mises en garde actuelles sur le risque vont être renforcées dans la monographie Extraits de thé vert pour y inclure les mentions suivantes :

« Si vous souffrez d’un trouble du foie, consultez un professionnel de la santé avant d’en faire l’usage. Cessez l’utilisation si vous développez des symptômes de troubles du foie tels qu’un jaunissement de la peau et/ou des yeux (jaunisse), des douleurs d’estomac, de l’urine foncée, de la transpiration, de la nausée, une fatigue inhabituelle ou une perte d’appétit, et consultez un professionnel de la santé.

Certains cas rares et imprévisibles de lésions du foie associées avec des produits contenant de l’extrait de thé vert ont été rapportés (au Canada et internationalement). »

Santé Canada conseille également de consommer ces produits avec de la nourriture afin de réduire les risques d’effets indésirables comme une lésion au foie. Dans la plupart des cas, l’arrêt du traitement et l’obtention de soins médicaux permettent de renverser les effets hépatiques indésirables.

« Les produits de santé naturels contenant de l’extrait de thé vert ne peuvent être consommés que par des adultes (personnes de 18 ans et plus) et ne sont pas recommandés aux personnes présentant des troubles du foie », indique l’agence.

« Au Canada, entre 2006 et 2016, 11 cas graves de lésions hépatiques associées à des produits de santé naturels contenant de l’extrait de thé vert ont été signalés à Santé Canada. Parmi ces 11 cas, seulement 2 cas avaient suffisamment d’information pour faire l’objet d’une évaluation plus approfondie ».

Une recherche dans la base de données sur les effets indésirables des médicaments de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a révélé l’existence de 89 rapports mondiaux sur des lésions hépatiques associées à la consommation de thé vert.

Les études n’expliquent toujours pas la raison pour laquelle certaines personnes sont plus à risque que d’autres de développer des lésions au foie.

Thés noir et vert favoriseraient la perte de poids en agissant comme prébiotique

Pour plus d’informations sur le thé vert, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Trouble bipolaire, schizophrénie : une version connectée du médicament Abilify autorisée aux États-Unis

L’Agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), a autorisé, le 13 novembre, un premier médicament connecté qui permet de suivre la prise de celui-ci sur smartphone ou ordinateur.

Un capteur inséré dans le médicament émet un signal indiquant l’heure et la date de la prise du médicament lorsqu’il entre en contact des liquides de l’estomac.

Ce signal est capté par le récepteur d’un patch collé sur la cage thoracique, lequel transmet l’information à une application permettant aux patients de suivre la prise du médicament sur leur téléphone mobile.

« Les patients qui acceptent de prendre le médicament numérique (…) peuvent signer des formulaires de consentement permettant à leur médecin et jusqu’à quatre autres personnes, dont les membres de leur famille, de recevoir des données électroniques indiquant la date et l’heure d’ingestion des pilules », précise le New York Times. Ils peuvent bloquer les destinataires s’ils changent d’avis.

Il est toutefois important de noter, souligne le communiqué de la FDA, que la capacité du produit à améliorer l’observance du traitement par le patient n’a pas été démontrée.

Abilify MyCite est le fruit d’une collaboration entre le fabricant d’Abilify, le Japonais Otsuka, et Proteus Digital Health, une société californienne qui a créé le capteur.

Des experts et observateurs craignent que les médicaments connectés soient utilisés comme outil potentiellement coercitif, soulignent le New York Times et le magazine de défense des consommateurs américain Consumer Reports.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Photo : Patch du système Abilify MyCity. Proteus.

Psychomédia avec sources : FDA, New York Times, Consumer Reports.
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Automédication : liste noire de médicaments à éviter de « 60 Millions de consommateurs »

Dans un hors-série « Se soigner sans ordonnance » (déc. 2017), le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a évalué 62 médicaments parmi les plus vendus en automédication.

Près d’un médicament sur deux (28 sur 62, 45 %) a un rapport bénéfice/risque défavorable en automédication et est à proscrire.

Parmi ceux-ci, les « stars antirhume » : Actifed Rhume, DoliRhume et Nurofen Rhume.

« En bonne place de la liste noire figurent des “stars antirhume”. Leur point commun : un cocktail de 2 à 3 composés actifs : un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête). Ces tout-en-un ne sont pas justifiés, et ils cumulent des risques de surdosage et d’effets indésirables gravissimes (accidents cardiovasculaires ou neurologiques, vertiges…).

On trouve dans ces médicaments de la pseudoéphédrine. Cette substance est un vasoconstricteur : elle contracte les vaisseaux sanguins et augmente le diamètre des cavités nasales, afin de décongestionner les nez bouchés. Mais étant assimilée par voie orale, elle contracte les vaisseaux sanguins de tout l’organisme. Est-ce bien raisonnable pour un simple rhume ? Clairement, non.

De nombreux autres risques sont ignorés du public. Ainsi, certains sirops contre la toux peuvent altérer la capacité à conduire un véhicule. Chez les femmes enceintes, la prise d’une seule pastille contre le mal de gorge contenant un anti-inflammatoire non stéroïdien (ibuprofène, flurbiprofène…) ou d’un seul cachet d’aspirine peut avoir des conséquences dramatiques (atteintes rénales et cardio-pulmonaires du fœtus qui peuvent être irréversibles, voire mortelles, pour le futur nouveau-né). »

Certains sprays et pastilles contre la toux, comme Angi-spray, Drill ou Strepsils figurent aussi dans la liste noire. Ils contiennent notamment des antiseptiques. Une combinaison « tout à fait injustifiée pour soulager un mal de gorge peu intense », estime 60 Millions.

Médicaments passables

33 % des médicaments évalués sont passables. Leur efficacité est faible ou non prouvée, mais ils sont généralement bien tolérés.

Médicaments à privilégier

Seuls 21 % (13), comme Vicks Vaporub, Imodiumcaps, Gaviscon menthe, Forlax 10 G, Maalox sans sucre et Xolaam, sont « à privilégier » pour leur rapport bénéfice/risque favorable.

« Avant de commencer le traitement, lisez toujours la notice », rappelle 60 Millions.

En 2015, le magazine avait déjà présenté ses listes de 28 médicaments à éviter, 20 passables et 13 à privilégier (voyez ces listes complètes).

Liste 2017 de 91 médicaments plus dangereux qu’utiles selon la revue Prescrire

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : 60 Millions de consommateurs, L’OBS, Le Figaro.
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Douleurs, fatigue, faiblesse… : il s’agit parfois d’une neuropathie auto-immune traitable

Certains cas d’une affection « souvent mystérieuse » impliquant des lésions des petites fibres du système nerveux périphérique ont une cause auto-immune, selon une étude publiée dans la revue Therapeutic Advances in Neurological Disorders.

L’étude a été menée avec 55 personnes atteintes « de ce qui semble être une polyneuropathie des petites fibres d’origine auto-immune (PNPFaa) ».

Elle montre qu’un traitement d’immunothérapie par immunoglobuline intraveineuse, utilisé pour traiter d’autres affections auto-immunes et inflammatoires, peut soulager les symptômes et améliorer la fonction nerveuse de la plupart des patients.

« C’est le premier traitement qui a le potentiel d’améliorer les lésions nerveuses, pas seulement de bloquer les symptômes avec des médicaments comme les opioïdes qui ne s’attaquent pas à leur cause », souligne Anne Louise Oaklander, du Massachusetts General Hospital (MGH) et de l’Université Harvard, auteure principale du rapport.

« La PNPF entraîne des dommages généralisés aux petites fibres nerveuses qui transmettent des signaux de douleur ou contrôlent des fonctions internes telles que la fréquence cardiaque, la tension artérielle et la transpiration », explique le communiqué. « Les personnes atteintes développent souvent des douleurs chroniques, une fatigue, une faiblesse ou des évanouissements en position debout, une fréquence cardiaque rapide ou des problèmes gastro-intestinaux. »

Des causes courantes de PNPF incluent le diabète et les lésions nerveuses induites par la chimiothérapie. Mais cette étude a été menée avec des personnes qui font partie des 30 à 50 % des patients atteints de PNPF chez lesquels aucune cause n’a été identifiée lors de leur première évaluation, ce qui mène à un diagnostic de PNPF « idiopathique ».

Des études du groupe d’Oaklander et d’autres ont suggéré que certains de ces patients souffrent d’une maladie auto-immune non diagnostiquée.

Dans une étude publiée en 2013 dans la revue Pediatrics, l’équipe d’Oaklander a rapporté des premières évidences que la PNPF affecte des enfants et des adolescents. Bien que ces jeunes en bonne santé n’aient eu aucune explication médicale pour leur neuropathie, les chercheurs ont noté que bon nombre d’entre eux avaient des antécédents personnels ou familiaux de maladie auto-immune ou des tests sanguins indiquant une activation immunitaire ou inflammatoire. Cette évidence et d’autres ont amené l’équipe à proposer l’existence d’une PNPF apparemment auto-immune (PNPFaa), dans laquelle le système immunitaire attaque directement les petites fibres nerveuses. Plusieurs autres types de lésions nerveuses, dont le syndrome de Guillain-Barré, sont causées par une attaque auto-immune contre les grandes fibres nerveuses, et des troubles auto-immuns systémiques tels que la polyarthrite rhumatoïde et le lupus ont été associés à la PNPF, ce qui donne une base solide à l’hypothèse, expliquent les chercheurs.

Dans l’étude pédiatrique de 2013, un traitement par stéroïdes ou par immunoglobulines a apporté une amélioration chez 12 des 15 patients traités. Les stéroïdes ont été jugés utiles dans quelques autres cas publiés, mais comme leur utilisation à long terme entraîne des effets secondaires indésirables importants, la présente étude s’est concentrée sur le traitement par immunoglobuline intraveineuse, un traitement approuvé par la FDA pour une grande variété de troubles immunitaires et qui est prescrit hors approbation pour d’autres affections immunitaires.

L’équipe a examiné les dossiers médicaux de 55 personnes qui répondaient aux critères diagnostiques de la PNPF, qui n’avaient aucune évidence de causes non immunitaires et qui ont été traitées par immunoglobuline intraveineuse à une dose initiale de 2 grammes par kilogramme de poids toutes les quatre semaines. Tous les patients sauf quatre ont été traités pendant au moins trois mois, les autres ayant cessé à cause d’effets secondaires.

L’équipe a étudié neuf types de données du suivi, qui ont toutes montré une amélioration : 74 % des 51 patients évaluaient que leurs symptômes s’étaient améliorés après le traitement, tout comme 77 % de leurs médecins. Chez 8 patients, les symptômes se sont tellement améliorés qu’ils ont pu diminuer puis cesser tout traitement.

« Cette étude est très surprenante », dit Oaklander. « Bien qu’il ne s’agisse pas d’un essai clinique contrôlé, il s’agit d’un changement de paradigme, car le fait qu’un traitement immunomodulateur ait été efficace est la preuve la plus probante à ce jour que certaines personnes ont une cause auto-immune à la PNPF qui peut être améliorée ».

« Cette étude offre non seulement une nouvelle classe de traitements, mais apporte aussi des évidences de découverte d’une nouvelle maladie. Bien que l’immunothérapie ne soit pas pour tout le monde ayant une PNPF, les patients atteints de PNPF idiopathique devraient être systématiquement dépistés pour toutes les causes courantes. » Ils devraient demander à leurs médecins d’identifier leur cause spécifique et discuter des options de traitement modificateur de la maladie, suggère la chercheure.

Elle exhorte également les compagnies d’assurance, qui sont réticentes à couvrir ce traitement coûteux, à envisager de couvrir des essais de trois mois chez des patients dont le diagnostic est approprié.

La chercheure souligne que cette étude de cas rétrospective doit être validée dans le cadre d’un essai clinique prospectif randomisé.

Une étude de la même équipe publiée en 2013 indiquait que certaines personnes ayant reçu un diagnostic de fibromyalgie seraient plutôt atteintes d’une neuropathie des petites fibres parfois traitable.

Fibromyalgie : un déséquilibre cérébral causerait une neuropathie des petites fibres (2017)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Massachusetts General Hospital.
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Surdoses d’opioïdes : l’antidote naloxone disponible pour tous gratuitement et sans ordonnance au Québec

Depuis le 10 novembre 2017, des trousses de naloxone, antidote aux médicaments et aux drogues opioïdes tels que le fentanyl, sont disponibles dans toutes les pharmacies du Québec, gratuitement, sans ordonnance médicale requise, pour toute personne de 14 ans et plus présente au Québec.

Les pharmaciens informeront les personnes qui se procurent le médicament afin de faciliter son utilisation.

Les utilisateurs d’opioïdes ou les aidants peuvent se procurer la naloxone sans avoir « à payer le médicament, ni les fournitures, ni l’enseignement. Le patient n’a pas non plus à payer de coassurance et de franchise », précise le communiqué de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP). « De plus, le programme s’applique à toute personne présente au Québec, qu’elle soit résidente ou non. »

Toute personne âgée de plus de 14 ans qui en fera la demande dans une pharmacie participante se verra remettre une trousse de naloxone gratuitement sur présentation d’une carte d’assurance maladie, a expliqué le ministre de la Santé.

Cependant, a-t-il précisé, « toute personne qui en ferait la demande et dont l’état clinique suggérerait au pharmacien que cette personne est en détresse se verra octroyer l’accès à ce médicament ». Cette mesure concerne surtout les personnes itinérantes qui ne sont souvent pas inscrites à l’assurance maladie.

« C’est sans question et sans enquête », a précisé le ministre.

La trousse contient un maximum de huit fioles injectables avec le nombre de seringues nécessaires à l’administration du médicament, précise Radio-Canada.

De 2000 à 2016, 2559 décès ont été attribués dans la province à une intoxication aux opioïdes, rappelle Radio-Canada.

Pour plus d’informations sur les opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, AQPP, Radio-Canada.
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Calvitie: vers une action judiciaire d’utilisateurs du Propecia

Pixabay

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate.

Et si depuis plusieurs années on connaît ses effets secondaires sur les fonctions sexuelles qui sont d’ailleurs mentionnées dans la notice (troubles de l’érection, diminution de la libido), l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est récemment inquiétée des cas de dépression et plus rarement d’idées suicidaires qui ont observés chez certains utilisateurs. Elle a d’ailleurs recommandé aux professionnels de santé de suspendre la prescription de cette molécule en cas de « changement d’humeur » des personnes traitées.

Dans un récent communiqué l’ANSM a également évoqué l’observation de troubles sexuels persistants après l’arrêt du traitement par Finastéride. Des troubles dont il était déjà question en 2012 !

Et même la notice de ce médicament fait mention de ces effets secondaires potentiels, Maître Charles Joseph Oudin, ‘avocat de l’association “AIDE AUX VICTIMES DU FINASTERIDE (AVFIN)”, a indiqué au journal Le Parisien qu’une action judiciaire était désormais envisagée contre le laboratoire Merck

« On réfléchit à une action judiciaire contre le laboratoire Merck (…) Nous regroupons une dizaine d’hommes et de familles. Certains souffrent d’impuissance sexuelle irréversible, d’autres ont fait des tentatives de suicide » a t-il ainsi déclaré avant de préciser que l’objectif était « que des expertises soient lancées pour établir le lien de causalité entre le Propecia et ces effets secondaires».

Traitement anti-calvitie : ce qu’il faut savoir

Le finastéride à la dose de 1 mg (Propecia et génériques) est indiqué dans le traitement de la chute de cheveux (alopécie androgénétique), chez l’homme uniquement. A la dose de 5 mg (Chibro-Proscar et génériques), il est indiqué dans le traitement et le contrôle de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Ces médicaments sont strictement contre-indiqués chez la femme.

Depuis la commercialisation de Propecia en 1999, des effets indésirables psychiatriques ont été signalés, suggérant un lien possible entre la prise de finastéride et une dépression ou des idées suicidaires.

Le risque de dépression était par ailleurs déjà mentionné dans les documents d’information (RCP et notice) du finastéride 5 mg (Chibro-Proscar et génériques).

Suite au dernier rapport européen de sécurité de ces médicaments, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a demandé une modification des documents d’information de toutes les spécialités 1 mg et 5 mg afin d’avertir les professionnels de santé et les patients sur les risques de changements d’humeur, d’idées suicidaires et de dépression. Ces informations figurent donc dorénavant dans les RCP et notices des spécialités Propecia et Chibro-Proscar. Le traitement par finastéride devra ainsi être interrompu devant tout symptôme psychiatrique.

D’autres effets indésirables

Par le passé d’autres effets indésirables ont été observés ! Des cas de troubles sexuels (diminution de la libido, troubles de l’érection et troubles de l’éjaculation) ont en effet été rapportés ces dernières années. Dans des cas plus rares des cas de cancers du sein ont également été signalés chez des hommes traités par finastéride.

Ces effets indésirables font l’objet d’une surveillance approfondie par l’autorité sanitaire européenne.

L’ANSM rappelle qu’il est possible d’observer une persistance de ces troubles après l’arrêt d’un traitement par finastéride…

News Santé

Les aliments antioxydants pour réduire le risque de diabète

Une alimentation riche en antioxydants pourrait réduire le risque de diabète de type 2, selon une étude française publiée dans la revue Diabetologia.

Des études récentes ont suggéré que le stress oxydatif pouvait contribuer à la pathogénèse du diabète de type 2.

« Des études précédentes ont aussi déjà montré que certains antioxydants comme la vitamine E ou C, les lycopènes ou encore les flavonoïdes étaient associés à une réduction du risque de diabète de type 2 », indique le communiqué de l’Inserm.

« Mais ces travaux portaient toujours sur des nutriments pris isolément et jamais sur la capacité antioxydante totale de l’alimentation. » Francesca Romana Mancini et ses collègues de l’Inserm ont vérifié si l’alimentation dans son ensemble, selon son pouvoir antioxydant, était associée au risque de diabète.

Ils ont analysé des données concernant 64 223 femmes participant à la cohorte française E3N qui ont été suivies pendant 25 ans, de 1993 à 2008. Elles étaient âgées entre 40 à 65 ans au début de l’étude et indemnes de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Pour chacune d’elles, les chercheurs ont calculé un score de « capacité antioxydante » de leur alimentation grâce à une base de données italienne indiquant le pouvoir antioxydant de nombreux aliments.

Le risque de diabète diminuait avec le niveau de consommation d’antioxydants jusqu’à un certain seuil au-delà duquel il ne diminuait plus.

Les femmes qui présentaient les scores antioxydants les plus élevés avaient un risque réduit de 27 % par rapport à celles qui présentaient les scores les plus faibles.

Ce lien persistait après avoir pris en compte les principaux facteurs de risque de diabète de type 2 : indice de masse corporel, tabagisme, hypertension, hypercholestérolémie, antécédents familiaux de diabète et niveau d’éducation.

Les aliments riches en antioxydants incluent, par exemple : chocolat noir, thé, noix, pruneaux, myrtilles, fraises, noisette… Les aliments les plus contributifs à un score élevé étaient les fruits et légumes, le thé et le vin rouge.

Les auteurs ont exclu le café de leur analyse, ce « concentré d’antioxydants », qui est déjà associé à un moindre risque de diabète de type 2, aurait pu masquer l’effet des antioxydants apportés par le reste de l’alimentation.

« Nous venons donc de montrer qu’un apport élevé en antioxydants pourrait contribuer à réduire le risque de diabète », conclut Guy Fagherazzi, responsable du programme de recherche sur le diabète dans l’étude E3N. Reste à comprendre pourquoi. « Nous savons que ces molécules empêchent la formation de radicaux libres délétères pour les cellules et limitent leurs effets néfastes quand ces derniers sont présents mais il y a probablement une action plus spécifique comme un effet sur la sensibilité des cellules à l’insuline. Cela reste à confirmer dans d’autres études », conclut Francesca Romana Mancini.

Diabète : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Pour plus d’informations sur l’alimentation pour contrôler de diabète, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Diabetologia.
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Polyarthrite rhumatoïde : une liste d’aliments anti-inflammatoires recommandés

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Frontiers in Nutrition, présentent une liste d’aliments « ayant des effets bénéfiques démontrés » sur la progression et les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, une maladie auto-immune.

Shweta Khanna de la KIIT University (Inde) et ses collègues (1) ont réalisé une analyse des études sur le sujet.

Ils concluent que « la consommation régulière de fibres alimentaires, de légumes, de fruits et d’épices spécifiques, ainsi que l’élimination de composants qui favorisent l’inflammation, peut aider à gérer les effets de la polyarthrite rhumatoïde ».

« L’incorporation de probiotiques dans l’alimentation peut aussi réduire la progression et les symptômes de la maladie. »

Selon les études, les aliments pouvant réduire la progression et les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde vont de fruits tels que les prunes séchées, les bleuets et la grenade aux grains entiers, en passant par le gingembre et le curcuma, ainsi que d’huiles et de thés spécifiques.

Ces aliments peuvent produire une gamme d’effets bénéfiques, tels que la réduction de cytokines inflammatoires (molécules libérées par le système immunitaire), la réduction de la raideur articulaire et de la douleur, ainsi que la réduction du stress oxydatif.

Les chercheurs espèrent que, non seulement les connaissances mises à jour dans cette étude permettent de mieux intégrer l’alimentation dans la prise en charge la maladie, mais aussi que les sociétés pharmaceutiques utilisent ces informations pour concevoir des « nutraceutiques ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Kumar Sagar Jaiswal et Bhawna Gupta.

Psychomédia avec sources : WILEY, Frontiers of Nutrition.
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Manque de sommeil : l’endormissement de régions cérébrales pendant l’éveil lié aux déficiences cognitives

Le manque de sommeil perturbe la capacité des cellules cérébrales à communiquer entre elles, montre une étude publiée dans la revue Nature Medicine. Ce qui entraîne des défaillances cognitives affectant notamment la mémoire et la perception.

Itzhak Fried de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) et ses collègues israéliens, américains et français (1) ont mené cette étude avec 12 personnes qui se préparaient à subir une intervention chirurgicale pour le traitement de l’épilepsie.

Des électrodes étaient implantées dans leur cerveau afin de déterminer, avant la chirurgie, l’origine de leurs crises. Parce que le manque de sommeil peut provoquer des crises, les participants restaient éveillés toute la nuit afin d’accélérer l’apparition d’un épisode épileptique et raccourcir leur hospitalisation.

Les chercheurs demandaient aux participants de catégoriser une variété d’images le plus rapidement possible. Pendant qu’ils répondaient, les électrodes ont enregistré le déclenchement de près de 1 500 cellules cérébrales au total. Les chercheurs ont analysé spécifiquement l’activité des neurones du lobe temporal, lequel régule la perception visuelle et la mémoire.

L’exécution de la tâche devenait de plus en plus difficile à mesure que les participants manquaient de sommeil. À mesure que leurs réponses ralentissaient, leurs cellules cérébrales ralentissaient aussi.

« Nous avons été fascinés d’observer comment la privation de sommeil ralentissait l’activité des cellules cérébrales », a déclaré Yuval Nir de l’Université de Tel-Aviv, coauteur. « Contrairement à la réaction rapide habituelle, les neurones réagissaient lentement, l’influx nerveux était plus faible et la transmission prenait plus de temps que d’habitude. »

Le manque de sommeil entravait la capacité des neurones à encoder l’information et à traduire les données visuelles en pensées conscientes.

« Le même phénomène peut se produire lorsqu’un conducteur privé de sommeil remarque un piéton se trouvant soudainement devant sa voiture », explique Fried. « L’acte même de voir le piéton est ralenti. Le cerveau met plus de temps à enregistrer ce qu’il perçoit. »

Les chercheurs ont également découvert que des ondes cérébrales plus lentes accompagnaient cette activité cellulaire réduite dans le lobe temporal et d’autres parties du cerveau.

« Des ondes lentes, semblables à des ondes de sommeil, perturbaient l’activité cérébrale des patients et l’exécution des tâches », explique Fried. « Ce phénomène suggère que certaines régions du cerveau s’assoupissaient, causant des défaillances mentales, tandis que le reste du cerveau était éveillé et fonctionnait normalement. »

Les résultats de l’étude soulèvent notamment des questions sur la façon dont la société perçoit le manque de sommeil, soulignent les chercheurs.

La fatigue extrême exerce sur le cerveau une influence semblable à celle de la consommation excessive d’alcool », dit Fried. « Pourtant, il n’existe aucune norme légale ou médicale pour identifier les conducteurs fatigués sur la route de la même manière que nous ciblons les conducteurs ivres. »

Lorsque fatigué, des zones du cerveau se mettent en sommeil pendant l’éveil observait déjà la même équipe dans une étude publiée en 2014.

Manque de sommeil : les capacités influencées différemment par les rythmes circadiens et l’homéostat du sommeil

Pour plus d’informations sur le manque de sommeil, voyez les liens plus bas.

(1) Yuval Nir, Thomas Andrillon, Amit Marmelshtein, Nanthia Suthana, Chiara Cirelli et Giulio Tononi.

Psychomédia avec sources : UCLA, Nature Medicine.
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