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Apnée du sommeil : un traitement par stimulation électrique offert en France

À la clinique du sommeil du CHU de Bordeaux, 14 premiers patients ont reçu un implant électrique réduisant les épisodes d’apnée du sommeil, rapporte Le Figaro.

Dans l’apnée du sommeil, le pharynx se ferme plusieurs fois par nuit pendant 10 à 30 secondes, voire parfois plus, ce qui empêche la respiration. La stimulation électrique vise à maintenir ouvert l’arrière de la gorge.

Le site du CHU de Bordeaux explique :

« Le dispositif Inspire II comporte un petit pacemaker mis en place sous la clavicule lors d’une opération chirurgicale d’une heure environ réalisée sous anesthésie générale (…).

Cet appareil permet d’éviter l’obstruction des voies respiratoires en envoyant du courant électrique sur la langue pendant le sommeil.

Le dispositif est relié à deux électrodes : une située sous la peau, au niveau du cou, au contact du nerf de la langue, l’autre implantée au niveau du thorax, entre deux côtes.

L’électrode du thorax détecte le début de l’inspiration et adresse un signal au pacemaker qui envoie une stimulation sur l’électrode au contact du nerf de la langue. À la fin de l’inspiration, la stimulation s’arrête et l’expiration est normale. Avec cette technique peu invasive, le chirurgien n’intervient pas dans la gorge et n’enlève aucun tissu. En cas d’intolérance du dispositif, celui-ci peut être retiré facilement. »

Le Figaro précise :

« Le dispositif, Inspire II, est constitué d’un capteur et d’un récepteur implantés grâce à une opération chirurgicale. Lorsque le capteur, placé près des côtes, détecte un épisode d’apnée, un signal est envoyé à l’électrode placée au niveau du nerf principal de la langue. Un stimulus électrique est alors déclenché, la langue se relève, l’arrière de la gorge et le pharynx se libèrent et le patient peut de nouveau respirer normalement. Le dispositif doit être activé par le malade lui-même, grâce à une télécommande, avant de dormir. »

Le protocole est relativement lourd, des hospitalisations sont nécessaires avant et après l’implantation pour une évaluation et le suivi.

Dans une étude menée avec 126 patients, le traitement, développé à l’Université de Pittsburgh, avait une efficacité de 80 %, rapporte Le Figaro.

Cependant, « sur les 14 patients implantés les résultats sont variables. Il y a de bons résultats sur la réduction du nombre d’apnées par heure de sommeil et sur le niveau d’éveil mais des progrès restent à faire sur la qualité du sommeil ressentie ainsi que sur la tolérance de l’intensité du stimulus. Mais encore une fois cela dépend de chaque patient », précise le Pr. Philip. « Les patients retrouvent donc, pour la grande majorité, des nuits plus calmes et apaisées. »

« De nouvelles générations de dispositifs apparaissent comme très intéressantes pour le futur, il s’agit d’une technologie innovante, c’est pour cela que nous devons continuer la recherche autour de l’apnée du sommeil », indique-t-il.

« Le dispositif n’est pas remboursé par la sécurité sociale mais dans certains cas il peut être implanté gratuitement », précise le professeur. « Il faut en effet compter en moyenne 17 000 euros pour l’implant et la chirurgie. »

Depuis l’approbation du protocole en 2014, 2300 patients dans le monde ont reçu l’implant.

Nouveau guide : « Apnée obstructive du sommeil – Information pour le patient avisé »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, CHU de Bordeaux.
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La meilleure façon de laver les pommes pour enlever les pesticides

« Polir une pomme sur son chandail peut enlever un peu de poussière et de saleté, mais se débarrasser des résidus de pesticides demande un peu plus de travail », souligne les auteurs d’une étude parue dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry (JAFC).

Lili He de l’Université du Massachusetts et ses collègues ont vérifié l’efficacité de différentes méthodes de lavage.

Ils ont appliqué deux pesticides courants sur des pommes Gala biologiques : le fongicide thiabendazole, dont les recherches antérieures ont montré qu’il pouvait pénétrer dans la pelure des pommes, et l’insecticide phosmet.

Ils ont ensuite lavé ces pommes avec trois liquides différents :

  • l’eau du robinet ;
  • une solution de bicarbonate de soude/eau à 1 % ;
  • une solution javellisante commerciale approuvée par l’EPA des États-Unis et souvent utilisée sur les fruits et légumes.

La solution de bicarbonate de soude (produit courant utilisé en cuisine) était la plus efficace pour réduire les pesticides. 12 et 15 minutes ont été nécessaires pour éliminer complètement le thiabendazole et le phosmet à la surface des pommes. Mais, 20 % du thiabendazole et 4 % du phosmet avait pénétré dans la pelure et ne pouvait être enlevés.

Le thiabendazole avait pénétré jusqu’à 80 micromètres de profondeur dans les pommes et le phosmet jusqu’à 20 micromètres.

En présence du NaHCO3, le thiabendazole et le phosmet peuvent se dégrader, ce qui s’ajoute à la force d’élimination physique du lavage, expliquent les chercheurs.

Cette étude met en évidence que le lavage avec l’eau du robinet ordinaire ou avec une solution javellisante pendant deux minutes, conformément à la norme de l’industrie, était beaucoup moins efficace.

L’efficacité de la méthode pour enlever tous les résidus de pesticides diminuait selon la profondeur de pénétration des pesticides dans le fruit. En pratique, le lavage des pommes avec la solution de bicarbonate peut réduire les pesticides surtout à la surface.

L’épluchage, concluent les chercheurs, est plus efficace pour éliminer les pesticides qui ont pénétré dans le fruit.

Prioriser vos achats bio : 12 fruits et légumes ayant le plus de pesticides et 15 en ayant le moins

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Chemical Society, JAFC.
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Levothyrox : les effets indésirables seraient dus à un déséquilibre thyroïdien

DarkoStojanovic/CC0 Public Domain/Pixabay

Levothyrox : les effets indésirables seraient dus à un déséquilibre thyroïdien ! Tel est le message délivré cette semaine par l’Agence du médicament (ANSM) alors que la nouvelle formule du médicament continue de susciter le débat et de provoquer la colère des personnes actuellement sous traitement.

Les personnes souffrant de la thyroïde connaissent bien le Levothyrox. Oui mais depuis 5 mois, le laboratoire Merck a réalisé, à la demande de l’ANSM, une modification de la formule. Objectif annoncé : garantir une stabilité plus importante de la teneur en substance active (lévothyroxine) tout le long de la durée de conservation du médicament.

Et si l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a toujours précisé que ces modifications n’avaient changé ni l’efficacité ni le profil de tolérance du médicament, des milliers de personnes ont indiqué avoir été victimes d’effets indésirables.

Sur la pétition toujours en en ligne on peut par exemple lire : « Prise de poids mal de tête et vertiges depuis le changement de formule »; « intense fatigue, prise de poids »; « céphalées intenses depuis 3 semaines le matin surtout », «Je perds mes cheveux, je suis fatiguée»…

Levothyrox : la mise au point de l’ANSM

Face à cette fronde et à cette colère fort légitime, l’Agence du médicament vient de publier un communiqué par lequel elle semble dédouaner la nouvelle formule de toute responsabilité quant à la survenue d’effets secondaires. Selon l’enquête de pharmacovigilance qui a été mise en place, ces effets indésirables seraient dus à un déséquilibre thyroïdien.

Le communiqué de l’ANSM :

Suite à l’annonce de l’élargissement de l’offre thérapeutique pour les patients souffrant de troubles de la thyroïde, l’ANSM confirme l’arrivée en France de la spécialité L-Thyroxin Henning du laboratoire Sanofi le 16 octobre prochain. Un autre médicament sera prochainement mis à disposition au mois de novembre.  Par ailleurs, l’ANSM publie les premiers résultats de l’enquête de pharmacovigilance initiée dès la mise sur le marché de la nouvelle formule de Levothyrox en mars 2017. Cette enquête vise à analyser les signalements d’effets indésirables rapportés.

Les patients qui ne rencontrent pas de problème avec la nouvelle formule du Levothyrox du laboratoire Merck, ou qui sont stabilisés ou en cours de stabilisation avec celle-ci, ne doivent pas changer de traitement.

Il est rappelé que l’ANSM a réalisé des contrôles de Levothyrox nouvelle formule courant septembre dans ses laboratoires qui ont confirmé sa bonne qualité.

A compter du lundi 16 octobre 2017, L-Thyroxin Henning, commercialisé depuis plusieurs années en Allemagne par le laboratoire Sanofi, sera disponible de manière durable pour les patients traités pour des troubles de la thyroïde et notamment ceux présentant des effets indésirables persistants avec le Levothyrox (nouvelle formule). Cette spécialité sera dans un premier temps disponible par le biais d’une importation depuis l’Allemagne de boîtes de 100 comprimés sécables de 25, 50, 100 et 150 µg. L’ordonnance devra spécifier le nom L-Thyroxin Henning. Une notice traduite en français sera remise au patient par le pharmacien. Début novembre, le dosage à 75 µg sera disponible et à terme les 8 dosages seront mis à disposition. En raison d’une marge thérapeutique étroite de la lévothyroxine, une surveillance clinique et biologique est indiquée en cas de passage d’une spécialité à une autre afin d’ajuster la dose si nécessaire.

L’ANSM rappelle que Euthyrox comprimé sécable du laboratoire Merck, équivalent à l’ancienne formule de Levothyrox, est temporairement disponible depuis le 2 octobre 2017. Les quantités importées étant limitées, il est indispensable de réserver la prescription d’Euthyrox uniquement en dernier recours et en renouvellement pour les patients déjà traités.

La L-Thyroxine Serb en solution buvable en gouttes, commercialisée en France depuis 2008, peut également être une alternative thérapeutique mais doit prendre en compte la nécessaire priorisation de la prescription aux enfants de moins de 8 ans et aux personnes présentant un trouble de la déglutition. De même, les patients ayant un historique de prescription antérieur au 31 août 2017, doivent également pouvoir poursuivre leur traitement.

Un autre médicament sera prochainement mis à disposition des patients au mois de novembre. Dans tous les cas les patients ne doivent jamais arrêter ou modifier leur traitement sans avis médical.

Par ailleurs, en ce qui concerne Levothyrox, une enquête de pharmacovigilance a été initiée par l’ANSM, dès la mise sur le marché de la nouvelle formule, afin d’analyser les signalements d’effets indésirables rapportés. Les premiers résultats de cette enquête ont été présentés lors du Comité technique de pharmacovigilance (CTPV) du 10 octobre 2017 à l’ANSM. Cette analyse intermédiaire de l’enquête porte sur la période allant de fin mars au 15 septembre 2017. A cette date, 14 633 signalements ont été reçus par les centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV). Sur ce total, les cas rapportés par les patients comme graves, c’est-à-dire déclarés comme ayant des conséquences sur la vie familiale, professionnelle ou sociale, et les cas les plus documentés, soit 5 062 cas, ont pu être enregistrés prioritairement dans la base nationale de pharmacovigilance (BNPV). Le recueil des signalements et l’enregistrement dans la BNPV se poursuivent et feront l’objet de publications ultérieures. Les 14 633 signalements reçus par les CRPV  représentent 0,6 % des 2,6 millions de patients traités par Levothyrox nouvelle formule. Les effets les plus fréquemment rapportés sont la fatigue, les maux de tête, l’insomnie, les vertiges, les douleurs articulaires et musculaires et la chute de cheveux, déjà connus avec l’ancienne formule du Levothyrox.

Cette enquête confirme la survenue de déséquilibres thyroïdiens pour certains patients lors du passage de Levothyrox ancienne formule à Levothyrox nouvelle formule. En effet, tout changement de spécialité ou de formule peut modifier l’équilibre hormonal et nécessiter un réajustement du dosage qui peut nécessiter un certain délai. Tous les effets indésirables témoignent d’un déséquilibre thyroïdien en lien avec le changement de traitement; aucun effet indésirable d’un type nouveau, qui serait spécifique de la seule nouvelle formule, n’a été retrouvé.

L’enquête de pharmacovigilance se poursuit et s’élargit dans le contexte d’arrivée des nouveaux médicaments à base de lévothyroxine. Du fait de la fréquence inattendue de signalements et de certains cas de patients qui présentent à la fois des signes d’hypo ou d’hyperthyroïdie avec des dosages de TSH dans les normes attendues, le CTPV souhaite que soit mis en place un groupe de travail constitué de professionnels de santé, pharmacovigilants et patients afin de poursuivre les investigations. En parallèle, l’ANSM a lancé une étude de pharmacoépidémiologie pour étudier les effets du changement de formule sur l’ensemble des patients traités.

Le numéro vert d’information (0.800.97.16.53 ) est accessible du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures pour répondre aux questions des patients.

Pour déclarer tout effet indésirable : www.signalement-sante.gouv.fr

Levothyrox : Anny Dupe­rey témoigne

Et alors que plusieurs personnalités se sont déjà exprimés sur le sujet (Eva Darlan ou Valérie Damidot, ndrl,) notez un nouveau témoignage : celui de la comédienne Annie Duperey. Via le site de l’ ‘As­so­cia­tion française des malades de la thyroïde, elle a indiqué qu’elle faisait partie des « innombrables victimes d’effets secondaires du nouveau Levothyrox ». Et de préciser qu’elle prenait ce médicament sans problème depuis plus de 10 ans.

« J’ai ingurgité la nouvelle formule en toute confiance – c’est pourquoi je suis scandalisée qu’on veuille nous faire passer pour des gens anxieux qui se font des idées » a t-elle notamment lâché.

Et de préciser les effets secondaires dont elle a été victime : Maux de tête, vertiges, réveils nocturnes, crampes le matin, fatigue intense, diarrhées quotidiennes. Inquiète à propos de ses violents maux de tête, elle indique avoir été jusqu’à faire un écho-Doppler cérébral !

Et c’est finalement en prenant connaissance ce fameuse pétition qu’elle dit avoir compris la cause de ses récents malaises…

Se disant prête à témoigner, Anny Dupe­rey a indiqué qu’elle serait en première ligne en cas d’action en justice après des autres victimes.

News Santé

Un nouvel indicateur pour distinguer l’état de conscience minimale de l’état végétatif

La modification des battements cardiaques en réponse à une stimulation sonore est un bon indicateur de l’état de conscience, selon une étude française publiée dans la revue Annals of Neurology.

L’étude des troubles de la conscience distingue l’état végétatif, dans lequel le patient est éveillé mais non conscient, de l’état de conscience minimale qui correspond à un certain degré de conscience.

Les outils développés jusqu’à présent pour distinguer ces deux états, comme l’électroencéphalogramme (EEG), l’IRM fonctionnelle ou le PET scan, se concentrent sur le cerveau. Ces outils nécessitent soit un équipement lourd, soit des analyses complexes.

De précédentes études avaient mis en évidence que les processus « inconscients » du système neuro-végétatif, comme la respiration ou les battements du cœur, pouvaient être modulés par des processus cognitifs conscients. La perception d’une stimulation externe, auditive par exemple, pourrait donc se traduire par un effet sur l’activité cardiaque, et cela d’autant plus facilement que le sujet est conscient.

Jacobo Sitt et ses collègues de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière à l’hôpital Pitié-Salpêtrière ont mené cette étude avec 127 patients âgés de 17 à 80 ans.

Ils ont constaté que les cycles cardiaques étaient effectivement modulés par la stimulation auditive uniquement chez les patients conscients ou minimalement conscients. Ils ont également montré que ces résultats étaient complémentaires aux résultats d’EEG. La combinaison de ces deux tests améliore nettement la capacité d’identifier l’état de conscience d’un patient.

Les chercheurs souhaitent à présent étendre le cadre à d’autres signaux physiologiques modulés par des processus conscients comme la respiration ou la dilatation des pupilles pour mettre au point un outil complet afin de mieux évaluer l’état de conscience au lit du patient.

Les chercheurs ont caché le décès du patient sorti d’un état végétatif par une stimulation du nerf vague (oct 2017)

Psychomédia avec source : Inserm
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Encore un enfant tué par une commode IKEA

Le décès d’un enfant de 2 ans, Jozef Dudek, survenu en mai en Californie et qui vient d’être rapporté, est au moins le 7e lié au basculement d’un meuble IKEA et le 4e lié à une commode de la série « MALM », rapporte le Washington Post.

Soixante cas de blessures ont aussi été rapportés, selon la U.S. Consumer Product Safety Commission (CPSC).

Ce nouveau décès soulève des questions quant à l’efficacité du rappel de quelque 30 millions de commodes, dont la ligne MALM, émis par IKEA en juin 2016. Relativement peu de commodes ont été rapportées.

L’avocat de la famille indique que celle-ci n’était pas au courant du rappel. « Ce qui rend cette mort encore plus déchirante, c’est le fait que le soi-disant rappel de l’an dernier a été peu publicisé par IKEA et qu’il n’a pas réussi à sortir ces commodes défectueuses et instables des chambres d’enfants », a-t-il déclaré.

Les lignes de meubles impliquées ne sont pas conformes à la norme de sécurité de l’industrie aux États-Unis, qui est volontaire, a indiqué le CPSC. Depuis, les nouvelles commodes d’IKEA ont été reconçues pour être conformes, rapporte le Washington Post.

Selon la CPSC, 97 enfants sont décédés des suites du basculement de meubles entre 2000 et 2015 aux États-Unis.

In 2015, IKEA a mené une campagne pour avertir des risques de ces meubles et de l’importance de les fixer au mur. La campagne incluait cette vidéo montrant une commode MALM bascule :

Pour plus d’informations importantes sur la sécurité des enfants, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Washington Post.
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Contrôle du poids : sans attention consciente continue, la biologie prend le dessus

« Le contrôle du poids exige une implication consciente et continue. Dès que cet engagement conscient s’arrête, la biologie prend le dessus », expliquent les auteurs d’une analyse publiée dans la revue Perspectives on Psychological Science.

Et, la biologie comporte des mécanismes d’adaptation plus favorables à la prise de poids qu’à la perte.

L’apport et la dépense en calories n’expliquent pas le poids autant que les scientifiques le pensaient auparavant, écrivent les psychologues David Benton et Hayley A. Young de l’Université de Swansea (Pays de Galles).

Un calcul mathématique simple démontre la fausseté de cette idée : l’Américain moyen consomme 3 790 calories par jour, soit 1 590 de plus que l’apport recommandé pour un homme sédentaire, de sorte que si les calories expliquaient le poids à elles seules, l’Américain moyen prendrait près de 45 kg par an. La prise de poids moyenne depuis les années 1960 a été de 14 kg.

Un examen des recherches suggère une tendance du corps à ajuster le métabolisme et la consommation de nourriture en réponse à l’apport alimentaire.

Bien que ces processus compensatoires, issus de l’évolution, servent à prévenir une prise de poids rapide, leur effet est plus puissant lorsqu’il s’agit de défendre les graisses contre ce que le corps perçoit comme une sous-alimentation ou une pénurie.

Dans neuf études portant sur une « réduction d’énergie dissimulée », dans lesquelles les chercheurs ont remplacé des aliments par des aliments à faible teneur calorique sans que les participants le sachent pendant des périodes d’observation allant jusqu’à 24 jours, la majorité des études ont signalé une compensation énergétique de 100 % (bien qu’une étude ait rapporté une compensation de 16 % seulement).

C’est-à-dire que les participants ont remplacé à leur insu les calories manquantes pendant le reste de la journée.

« Les changements dans votre régime alimentaire ne réussiront que si vous continuez à être attentivement conscient de ce que vous mangez », explique Benton. « Quand vous ne comptez plus soigneusement les calories, les prédispositions biologiques pour reprendre le poids perdu prennent le dessus. »

Des études montrent que même si la consommation de calories est réduite, l’organisme modifie son métabolisme afin de maintenir son poids de référence (« settling point »), lequel dépend de l’alimentation et de l’activité physique à long terme de la personne.

Ces résultats suggèrent que si le corps est prêt à accepter de fixer un nouveau point de référence plus élevé comme protection contre une famine future, il est beaucoup moins susceptible de s’adapter à un point plus bas.

« Il ne fait aucun doute que les changements dans la disponibilité des aliments et l’augmentation de leur teneur en calories ont joué un rôle majeur dans l’épidémie d’obésité », écrivent les auteurs. « Malheureusement, bien que le niveau élevé d’apport calorique ait été une grande partie du problème initial, il ne s’ensuit pas que sa réduction est une partie majeure de la solution. »

Cela signifie, expliquent les chercheurs, que « même si compter les calories peut être une méthode fiable pour prévenir la prise de poids, cette méthode est moins utile comme seule stratégie pour les deux tiers des Américains qui sont déjà en surpoids ou obèses ».

Dans leur cas, une « transformation complète de l’alimentation axée sur les macronutriments, la densité énergétique et la charge glycémique de chaque repas peut s’avérer nécessaire. Des études suggèrent qu’une alimentation à faible densité énergétique et à satiété élevée, c’est-à-dire composée d’aliments à faible teneur calorique par gramme, riches en protéines, en fibres et en eau alors qu’ils sont faibles en gras et en sucre, peut empêcher la compensation énergétique de se produire. »

« Bien qu’avoir une alimentation soutenante peut aider à prévenir l’effet yoyo, il n’y a pas de solution simple », souligne Benton.

« Le gouvernement du Royaume-Uni a identifié un “labyrinthe” de 110 facteurs menant à l’obésité, dont la production industrielle des aliments, la consommation, l’activité physique et la psychologie sociale, ce qui rend les initiatives de santé publique qui vilipendent le sucre ou vantent les options à faible teneur en matières grasses trop simplistes », disent les auteurs. « De plus, dans la plupart des sociétés occidentales, un des principaux prédicteurs de l’obésité est la pauvreté, ce qui peut rendre difficile le maintien d’une alimentation saine face à des options moins chères, riches en graisses et à forte densité énergétique. »

« Les politiques de santé publique doivent tenir compte du fait que, même si les options hypocaloriques doivent être produites et rendues disponibles, le poids corporel n’est pas susceptible d’être soumis passivement aux interventions des gouvernements. Le contrôle du poids exige l’implication consciente et continue de l’individu » dit Benton. « Dès que cet engagement conscient s’arrête, la biologie prend le dessus. »

CALCUL de votre besoin en calories selon votre métabolisme de base et votre activité

Pour plus d’informations sur la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Association for Psychological Science, Perspectives on Psychological Science.
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Les pruneaux testés contre la perte osseuse et le risque d’ostéoporose

Une consommation régulière de pruneaux aiderait à ralentir et prévenir la perte osseuse, selon une étude publiée dans la revue Osteoporosis International.

Shirin Hooshmand de la San Diego State University et ses collègues ont mené cette étude avec 48 femmes ayant passé la ménopause (65 à 79 ans).

Elles ont été assignées au hasard à un groupe prenant 5 à 6 pruneaux séchés (50 g) par jour pendant 6 mois ; un groupe prenant 10 à 12 pruneaux séchés (100 g) ou un groupe de comparaison. La densité osseuse était évaluée au moyen d’imagerie et d’une diversité de biomarqueurs.

Les deux doses permettaient d’éviter une perte de densité minérale osseuse comparativement au groupe témoin. Un marqueur de la résorption osseuse (TRAP-5b) était diminué 3 mois après le début du traitement et cet effet était maintenu 3 mois plus tard. Les deux doses étaient également efficaces, concluent les chercheurs.

L’étude a été financée par le California Dried Plum Board, une association californienne de producteurs de pruneaux.

Selon l’auteur d’une revue de 24 études sur les pruneaux et la santé des os publiée dans la revue Nutrients en avril 2017, les pruneaux accroissent la formation des os et produisent un effet bénéfique sur la densité minérale osseuse, rapporte le communiqué de l’association.

Les pruneaux sont riches en nutriments importants pour la santé des os, dont la vitamine K et le potassium, précise le communiqué. Une portion d’environ cinq pruneaux ne comporte que 100 calories. De plus, « leur faible index glycémique et leur teneur en fibres aident à maîtriser les taux de glucose ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : California Dried Plum Board, Osteoporosis International
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Les génériques de 3 médicaments contre l’hypertension liés à plus d’hospitalisations

La substitution de trois médicaments d’origine par leur version générique a été suivie par une hausse immédiate des visites à l’urgence et des hospitalisations chez des personnes souffrant de problèmes cardiaques, révèle une étude publiée dans la revue Circulation.

L’étude a été réalisée par des chercheurs de l’Université Laval, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, du CHU de Québec et de l’Institut national de santé publique du Québec.

Bien qu’elle n’établisse pas de lien de cause à effet entre le changement de médicament et la fréquence de ces événements, elle invite à la prudence, estiment les auteurs.

Le cardiologue Paul Poirier et ses collègues ont analysé des données concernant tous les Québécois qui prenaient du losartan, du valsartan ou du candésartan depuis au moins deux ans pour traiter des problèmes d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque, soit 136 000 personnes.

Ils ont comparé leur nombre de visites à l’urgence et d’hospitalisations avant et après l’arrivée sur le marché de versions génériques de ces médicaments.

Ces événements ont augmenté de 11 % en moyenne dans le premier mois chez les personnes qui sont passées à la version générique. La proportion a diminué par la suite, possiblement parce que les médecins ont ajusté la dose du médicament ou qu’ils ont prescrit un autre médicament, avance Paul Poirier.

Douze mois après l’introduction de la version générique du losartan, la fréquence des visites à l’urgence et des hospitalisations demeurait 2 % plus élevée.

L’augmentation des événements associés aux versions génériques pourrait être due aux composés non actifs présents dans les médicaments, explique le chercheur. « La molécule active est identique dans les deux versions d’un même produit, mais les composés non actifs peuvent en modifier l’absorption. Les règles actuelles autorisent des copies pour lesquelles le taux d’absorption est jusqu’à 20 % plus bas ou plus élevé que celui du médicament original. C’est peut-être trop et un resserrement pourrait être souhaitable. Il faudrait que les règles d’homologation des médicaments génériques soient au moins aussi exigeantes que celles appliquées pour les médicaments d’origine, ce qui n’est pas le cas présentement. »

« Lorsqu’on extrapole ces pourcentages à l’ensemble des patients qui utilisent ces médicaments au Québec et ailleurs dans le monde, ça représente beaucoup de personnes et des dépenses importantes en soins de santé », souligne le chercheur. « Il faudrait réaliser une étude pour déterminer à quel point ces coûts réduisent les économies réalisées à l’achat des versions génériques des médicaments. »

« Je ne suis pas contre les médicaments génériques, insiste-t-il, mais je suis contre le remplacement systématique des médicaments d’origine. Notre étude soulève des questions qui méritent qu’on s’attarde davantage à l’utilisation sécuritaire des médicaments. Pour y arriver, il faudrait que les responsables de la santé publique mettent sur pied un système de pharmacovigilance où seraient rapportés tous les événements en lien avec des médicaments génériques ou des médicaments d’origine. »

Les médicaments génériques sont-ils aussi efficaces ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Jacinthe Leclerc, Claudia Blais, Louis Rochette, Denis Hamel, Line Guénette.

Psychomédia avec source : Le Fil (Université Laval)
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La qualité de l’eau continue de se dégrader en France, alerte UFC-Que Choisir

L’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir part en campagne « pour faire prendre conscience aux consommateurs de l’état calamiteux de la ressource aquatique et de l’inaction des pouvoirs publics ».

Elle réclame une réforme en profondeur de la politique de l’eau en France et la stricte application du principe « préleveur-pollueur-payeur », en lançant une pétition.

Depuis la première campagne de l’association sur le sujet en 2005, « le bilan environnemental et économique de la politique de l’eau en France, loin de s’améliorer, est encore plus désastreux » :

  • une eau plus rare et polluée : « les pesticides sont désormais massivement présents et dépassent la norme définie pour l’eau potable, dans les cours d’eau de la moitié du territoire français et dans le tiers des nappes phréatiques ! » ;

  • des pratiques agricoles toujours aussi intensives : les quantités d’engrais à l’origine des nitrates n’ont pas baissé en 20 ans et l’utilisation des pesticides a augmenté de 18 % en 5 ans ; quant à l’irrigation, elle s’est particulièrement développée dans les zones les plus touchées par les restrictions d’utilisation d’eau ;

  • les consommateurs victimes du principe « pollué-payeur » : les consommateurs, par le biais de leur facture d’eau, payent 88 % de la redevance « pollutions » et 70 % de la redevance « prélèvement » alors que l’agriculture, pourtant responsable à elle seule de 70 % des pollutions en pesticides et 75 % en nitrates ainsi que de la moitié des consommations en eau, ne paie que 7 % de la redevance « pollutions » et 4 % de la redevance « prélèvement » ;

  • la politique de l’eau dictée par les intérêts agricoles : compte tenu du faible nombre de sièges accordés aux ONG, les débats des instances régionales et locales (Agences de l’eau, Comités de bassin et Commissions locales de l’Eau) sont trop souvent conduits en fonction des intérêts agricoles ; « ceci explique que dans 60 % à 80 % des cas les actions décidées au sein de ces structures privilégient des mesures palliatives telles que la dépollution des eaux contaminées, sans oser s’attaquer à l’origine de ces pollutions » ;

  • le Projet de Loi de Finance 2018 : l’Etat, depuis 2014, réalise chaque année des ponctions dans le budget des agences de l’eau.

Alors que des exemples étrangers et nationaux montrent qu’il est possible, par une politique de prévention, de limiter les dommages environnementaux pour un coût réduit, l’association réclame une réforme urgente de la politique de l’eau et notamment :

  • une rénovation en profondeur de la gouvernance dans les agences de l’eau ;

  • une stricte application du principe « préleveur-pollueur-payeur » ;

  • la mise en place de véritables mesures de prévention des pollutions agricoles ;

  • une aide à la reconversion vers des cultures moins consommatrices d’eau et de pesticides ;

  • l’arrêt des ponctions de l’Etat sur le budget des agences de l’eau.

Détails et pétition sur le site de l’association : Préservation de la ressource aquatique L’UFC-Que Choisir lance un S. Eau S. !.

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L’huile affecte l’absorption des nutriments des légumes

Une cuillerée d’huile rend les légumes plus nutritifs, montre une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition (AJCN).

Wendy White de l’Iowa State University et ses collègues ont mené cette étude avec 12 jeunes femmes qui ont consommé des salades avec différents niveaux d’huile de soya (soja). Des analyses de sang ont ensuite mesuré l’absorption des nutriments.

L’ajout d’huile favorisait l’absorption de 7 micronutriments des légumes : quatre caroténoïdes (alpha et bêta-carotène, lutéine et lycopène), deux formes de vitamine E et vitamine K.

L’huile favorisait aussi l’absorption de la vitamine A, qui se forme dans l’intestin à partir de l’alpha et du bêta-carotène.

La quantité d’huile était proportionnelle à la quantité de nutriments absorbés. C’est-à-dire, plus d’huile signifiait plus d’absorption.

Une meilleure absorption des nutriments comporte divers bénéfices pour la santé, dont la prévention du cancer et la préservation de la vue, souligne la chercheuse.

L’absorption maximale des nutriments se situait autour de 32 grammes d’huile, soit la quantité la plus élevée étudiée, ce qui représente deux cuillères à soupe et correspond à la recommandation alimentaire américaine.

Unilever, une entreprise alimentaire, a financé l’étude.

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Psychomédia avec sources : Iowa State University, AJCN
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