Archives de catégorie : ACTUALITES

Les patients mentent souvent à leur médecin

Environ 70 % des patients mentiraient à leur médecin, suggère une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Network Open.

Angela Fagerlin de l’Université de l’Utah et ses collègues ont mené deux enquêtes nationales en ligne avec deux populations, l’une incluant 2 011 participants âgés en moyenne de 36 ans et l’autre incluant 2 499 participants âgés en moyenne de 61 ans.

Les participants se faisaient montrer sept scénarios courants dans lesquels un patient pourrait se sentir enclin à cacher au médecin des comportements liés à la santé et ils devaient indiquer les scénarios représentant des situations qu’ils avaient déjà vécues.

Les participants devaient ensuite essayer de se rappeler pourquoi ils avaient menti.

En plus de mentir sur l’alimentation et l’exercice, plus du tiers des répondants avaient omis de mentionner un désaccord avec la recommandation de leur médecin. Un quart avaient caché qu’ils ne comprenaient pas les instructions du médecin. Près d’un sur cinq avait caché ne pas avoir suivi correctement son traitement et 11 % n’avaient pas indiqué avoir pris des médicaments prescrits à quelqu’un d’autre.

Lorsque les répondants ont expliqué leur comportement, la plupart ont indiqué qu’ils voulaient éviter d’être jugés et qu’ils ne voulaient pas qu’on leur fasse la leçon sur la nocivité de certains comportements. Plus de la moitié étaient trop gênés pour dire la vérité.

Le problème, soulignent les chercheurs, est que les médecins ne peuvent pas offrir des conseils médicaux appropriés quand ils n’ont pas tous les faits.

« Si les patients ne disent pas ce qu’ils mangent ou s’ils prennent leurs médicaments, cela peut avoir des conséquences importantes pour leur santé. Surtout s’ils sont atteints d’une maladie chronique ».

Psychomédia avec sources : University of Utah Health, JAMA Network Open.
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Cancer : le monalizumab, une immunothérapie de 2e génération, augmente l’efficacité de la première génération

L’anticorps monalizumab, une immunothérapie de nouvelle classe, a présenté une efficacité en combinaison avec une « immunothérapie de première génération » pour le traitement du cancer de la tête et du cou, montrent des chercheurs français dont les travaux sont publiés dans la revue Cell.

L’immunothérapie, soulignent les chercheurs, « a changé la donne dans plusieurs cancers de mauvais pronostic : mélanome métastatique, cancer avancé du rein, de la vessie, lymphome de Hodgkin, cancers de la tête et du cou, du poumon non à petites cellules… »

Ces progrès sont le fruit d’une première génération d’anticorps d’immunothérapie, les « inhibiteurs de points de contrôle immunitaire », qui agissent sur des points de contrôle que les lymphocytes T expriment à leur surface en temps normal pour éviter une suractivité du système immunitaire.

« Dans le cas du développement d’un cancer, la tumeur détourne l’usage normal de ces freins à son avantage, déclenchant l’arrêt total du fonctionnement des lymphocytes T : le système immunitaire n’est alors plus capable de détruire les cellules cancéreuses qui prolifèrent ».

« En empêchant la tumeur d’agir sur ces points de contrôle, l’immunothérapie rétablit le fonctionnement naturel des lymphocytes T qui vont alors retrouver leur rôle de destructeurs de tumeur. »

« Les bénéfices cliniques de ces traitements sont spectaculaires », mais ils ne fonctionnent que chez 20 % des patients.

Chercheurs, cliniciens et industriels travaillent désormais à « surmonter les résistances à cette première génération d’inhibiteurs de points de contrôle. »

Dans ce nouveau travail, une équipe de chercheurs français dirigée par Éric Vivier de l’Université Aix Marseille (INSERM, CNRS) et d’Innate Pharma, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell, « ont démontré le potentiel prometteur d’un nouvel anticorps : le monalizumab ».

Celui-ci est capable de neutraliser directement un point de contrôle très important exprimé conjointement à la surface des cellules NK (Natural Killer – cellules tueuses naturelles) de l’immunité innée et des lymphocytes T de l’immunité adaptative : NKG2A. « En bloquant ce seul point de contrôle, monalizumab restaure ainsi simultanément l’action des deux immunités. »

Chez la souris, les scientifiques ont démontré qu’utilisé en combinaison avec une immunothérapie de 1re génération, monalizumab améliore les résultats des traitements. Il potentialise l’action de l’anticorps durvalumab (Imfinzi) qui cible un mécanisme d’inhibition complémentaire de celui de NKG2A : la voie PD1/PDL1. Le taux de survie est ainsi augmenté : 60 % de survie quand le monalizumab est utilisé en combinaison avec durvalumab contre 40 % lorsque durvalumab est utilisé seul.

Chez l’Homme, dans le cadre d’un essai clinique de phase 2, monalizumab stimule l’un des mécanismes d’action du cetuximab (Erbitux), le traitement de référence du cancer de la tête et du cou. « L’analyse des premières données confirme les bénéfices de cette combinaison : l’évolution du cancer est stoppée chez 25 % des patients traités alors que les données d’autres essais rapportent 13 % lorsque cetuximab est utilisé seul. »

Pour plus d’informations sur les traitements du cancer et plus particulièrement sur l’immunothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Cell.
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Insomnie : les nombreux types de médicaments utilisés (incluant ceux non indiqués)

Faire de l’exercice régulièrement, réduire la consommation de café (et d’autres boissons caféinées) à partir du milieu de la journée, manger moins le soir, passer moins de temps devant un écran avant le coucher, pratiquer la méditation et essayer d’avoir une chambre calme et sombre dédiée surtout au sommeil sont des moyens d’améliorer le sommeil, mentionnent-ils.

« L’utilisation régulière à long terme de médicaments pour favoriser le sommeil devrait être évitée, car l’efficacité initiale diminue rapidement en quelques semaines et la dépendance et les effets indésirables deviennent problématiques », soulignent-ils.

  • Benzodiazépines

    Les benzodiazépines sont des médicaments, sur ordonnance médicale, tels que le Xanax (alprazolam) et le Lexomil (bromazépam), indiqués pour traiter l’anxiété. Ils sont couramment prescrits contre l’insomnie, indiquent-ils.

    Leur mode d’action est de renforcer l’effet du GABA, un neurotransmetteur inhibiteur qui agit dans tout le cerveau.

    Comme les benzodiazépines dépriment le système nerveux central, leurs effets s’ajoutent à ceux d’autres dépresseurs comme l’alcool, les antihistaminiques sédatifs et les analgésiques opioïdes comme l’oxycodone. Leur combinaison peut entraîner une insuffisance respiratoire, le coma et même la mort.

    Le Xanax et autres benzodiazépines multiplient le risque de surdose des antidouleurs opioïdes

    « La dépendance physiologique et psychologique à ces médicaments peut se développer après seulement quelques jours chez certaines personnes, ou des semaines chez la plupart. »

  • Hypnotiques apparentés aux benzodiazépines

    Zopiclone (Imovane, Imrest) et zolpidem (Stilnox), également sur ordonnance médicale, sont très proches des benzodiazépines. Ils renforcent également l’action du GABA pour réduire l’activité cérébrale et présentent les mêmes risques liés à une sédation et une dépendance excessives.

    Des effets secondaires tels que les hallucinations et le somnambulisme qui peuvent être dangereux, sont plus probables qu’avec les benzodiazépines.

  • Antihistaminiques

    Les antihistaminiques plus anciens, maintenant qualifiés d’antihistaminiques sédatifs, induisent la somnolence en agissant comme un dépresseur du système nerveux central. Ils sont en vente libre. Des exemples sont la doxylamine (Dornomyl, Noctyl), la promethazine (Phénergan) et la diphenhydramine (Unisom).

    Surtout chez les personnes souffrant d’allergies comme le rhume des foins qui perturbent leur sommeil, il peut s’agir d’une option raisonnable à court terme. La dépendance à ces médicaments est un danger.

    Ces médicaments ont des effets secondaires tels que sécheresse de la bouche, vision trouble, constipation, confusion, étourdissements… Tous les effets secondaires sont plus prononcés chez les personnes âgées.

    Par contre, les antihistaminiques en vente libre couramment utilisés pour traiter le rhume des foins ne sont pas sédatifs et ne sont donc pas susceptibles d’améliorer le sommeil.

  • Analgésiques

    Tout médicament antidouleur contenant des opioïdes provoquera de la somnolence (selon la dose) parce qu’ils dépriment également le système nerveux central. La codéine, le tramadol, le tapentadol, la morphine ou l’oxycodone endorment, mais ils ne sont pas recommandés pour traiter l’insomnie.

    Ils comportent des risques graves de dépendance et de surdosage. Les personnes âgées sont plus sensibles aux effets déprimants du système nerveux central.

  • Mélatonine

    « Le cycle veille-sommeil dépend de l’hormone mélatonine libérée cycliquement par une glande du cerveau. La mélatonine administrée par voie orale aide à induire le sommeil chez certaines personnes, mais n’est pas aussi efficace que d’autres sédatifs », précisent les auteurs.

    Cependant, une étude australienne récente a testé la mélatonine chez des personnes souffrant de troubles du sommeil causés par une libération retardée de mélatonine. Ces personnes ont de la difficulté à s’endormir et à se réveiller à des heures qui conviennent à leur bon fonctionnement. Prise une heure avant le coucher, la mélatonine (0,5 mg) accompagnée d’une intervention comportementale (comme l’apprentissage de la méditation) a aidé les participants à s’endormir.

    « Elle peut aussi agir dans d’autres types de troubles du sommeil, non dus à une libération retardée de mélatonine, rapportent les auteurs. Une dose de 2 mg à libération contrôlée une à deux heures avant le coucher est le plus souvent utilisée. »

    Mélatonine contre l’insomnie : manque d’efficacité et effets indésirables, selon Prescrire

    Compléments de mélatonine : concentrations inexactes et contamination avec la sérotonine

  • Antipsychotiques

    Les antipsychotiques, tels que la quétiapine (Seroquel), sont de plus en plus utilisés pour traiter l’insomnie, rapportent les auteurs.

    Généralement utilisée à faible dose, la quétiapine peut induire le sommeil, mais elle comporte des risques importants d’effets nocifs. Elle n’est donc pas indiquée pour traiter les problèmes de sommeil courants, précisent-ils.

  • Antidépresseurs

    Les antidépresseurs sont souvent « prescrits à faible dose contre l’insomnie, mais les preuves à l’appui de leur efficacité (malgré leur utilisation répandue) sont de faible qualité et il existe un risque d’effets indésirables tels que confusion, sécheresse de la bouche et vision trouble », indiquent-ils.

  • Phytothérapie et compléments

    Les produits à base de plantes médicinales comme la valériane, la lavande, la passiflore, la camomille, le houblon et la cataire (herbe-aux-chats) sont largement promus pour promouvoir le sommeil. Mais les recherches portant sur leur efficacité sont limitées.

    Stress, anxiété, insomnie : données probantes pour 10 plantes agissant sur le même neurotransmetteur que le Xanax

    Trois nutriments qui favorisent le sommeil : les aliments qui les contiennent

  • « Il est important de se rappeler qu’aucune des options énumérées ci-dessus n’est sans effets secondaires et que la plupart causeront une dépendance si elles sont utilisées à long terme, ce qui signifie que s’endormir sans elles sera encore plus difficile qu’avant », réitèrent les auteurs.

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    « Implants mammaires : Danger sous la peau » : reportage de l’émission Enquête (vidéo en ligne)

    L’émission Enquête a présenté, le 29 novembre, un reportage intitulé « Implants mammaires : Danger sous la peau ». La vidéo du reportage est en ligne sur le site de Radio-Canada.

    Au cours des dernières années, peut-on lire dans la présentation, « des milliers de femmes ont fait retirer leurs implants à cause de problèmes divers ».

    « De nouvelles études, indique le reportage, ont démontré que les implants de silicone sont associés au développement de maladies auto-immunes ainsi qu’à une forme rare de cancer. La maladie des implants fait l’objet d’une controverse. »

    L’enquête menée par l’émission, en collaboration avec le Consortium international des journalistes d’investigation (International Consortium of Investigative Journalists – ICIJ), Radio-Canada, CBC et le Toronto Star, révèle que « Santé Canada a approuvé la mise sur le marché des nouveaux implants sans disposer de données sur les effets à long terme et a permis aux manufacturiers de ne pas rapporter adéquatement les incidents indésirables liés aux implants mammaires pendant des années ».

    Le reportage peut être visionné sur le sur le site de Radio-Canada : Implants mammaires : Danger sous la peau

    Pour plus d’informations sur les implants mammaires et la santé, voyez les liens plus bas.

    Psychomédia avec source : Radio-Canada.
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    Master de psychologie : les universités belges débordées par l’afflux d’étudiants français recalés

    Depuis l’instauration d’un mécanisme de sélection entre le bac 3 et le master 1 de psychologie en France, le nombre d’étudiants français qui ont décidé de poursuivre leurs études dans les universités francophones de Belgique a explosé.

    La Fédération des Etudiants Francophones (FEF) et la Fédération Belge des Psychologues (FBP) tirent la sonnette d’alarme face à cette situation qui a pour conséquences une pénurie des maîtres de stage et promoteurs de mémoires, des auditoires surpeuplés ou encore des étudiants recalés à l’inscription de certains cours.

    Le 28 novembre, les étudiants de la faculté des Sciences psychologiques de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), « en colère », ont manifesté pour demander au ministre « de prendre ses responsabilités pour garantir l’accessibilité et la qualité de la formation ».

    À l’ULB, les étudiants français sont au nombre de 450, soit six fois plus nombreux que l’an dernier. À l’Université de Mons, le nombre de Français s’inscrivant en master 1 est passé de 27 en 2016-2017 à 218. À l’Université de Liège, leur nombre a doublé l’an dernier, passant à 127 étudiants. À l’Université catholique de Louvain toutefois aucune hausse d’étudiants français n’est constatée.

    « Certaines universités françaises n’acceptent en master que 10 % de leur population de Bac 3 », explique Arnaud Destrebecqz, doyen de la Faculté de psychologie à l’ULB.

    « À l’université de Reims par exemple, ils n’accepteront plus que 40 inscrits en master 1, alors que 720 étudiants suivent les cours en bac 3 », explique la FEF, relayée par l’Echo.be.

    Dans l’attente de solutions, la FEF demande au ministre de l’Enseignement supérieur de dégager une enveloppe financière exceptionnelle à destination des établissements touchés et de créer des incitants pour pousser les praticiens à devenir maîtres de stage.

    Aux recteurs, la FEF demande l’engagement de personnel enseignant supplémentaire.

    Pour plus d’informations sur les études en psychologie, voyez les liens plus bas.

    Psychomédia avec sources : FEF, L’Echo.be, 7 sur 7.
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    TDAH : les plus jeunes de classe reçoivent beaucoup plus de diagnostics, confirme encore une fois une étude

    Les enfants les plus jeunes d’une classe ont un risque beaucoup plus élevé de recevoir un diagnostic de

    (TDAH), confirme une étude de l’Université Harvard, publiée en novembre dans le

    .

    Les chercheurs ont analysé une base de données d’assurance portant sur 407 000 enfants nés entre 2007 et 2009 qui ont été suivis jusqu’à la fin 2015. Ils ont comparé les taux de diagnostics de TDAH selon le mois de naissance.

    Les enfants nés en août dans les États où le 1er septembre est la date à partir de laquelle les enfants sont enrôlés dans le système scolaire l’année suivante avaient une probabilité accrue de 30 % de recevoir un tel diagnostic comparativement à ceux nés en septembre.

    En 2016, plus de 5 % des enfants américains prenaient des médicaments pour traiter cette condition.

    « Ces résultats suggèrent la possibilité qu’un grand nombre d’enfants sont surdiagnostiqués et surtraités pour le TDAH parce qu’ils sont relativement immatures par rapport à leurs camarades de classe plus âgés dans les premières années d’école élémentaire », conclut Timothy Layton, principal auteur.

    Par exemple, « ce qui peut être un comportement normal chez un enfant de 6 ans turbulent pourrait sembler relativement anormal par rapport au comportement de ses pairs plus âgés dans la même classe ».

    « En vieillissant, les petites différences d’âge se dissipent et s’égalisent, mais sur le plan comportemental, la différence entre un enfant de 6 ans et un enfant de 7 ans peut être très prononcée », souligne Anupam Jena, l’auteur sénior de l’étude.

    L’âge d’un enfant par rapport à ses pairs de la même classe doit être pris en considération et les raisons de l’orientation pour une évaluation doivent être examinées avec soin avant de poser un diagnostic, concluent les chercheurs.

    Ces résultats confirment ceux d’études précédentes.

    Pour plus d’informations sur le TDAH, voyez les liens plus bas.

    Psychomédia avec sources : Harvard medical School, New England Journal of Medicine.
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    Cancer : les effets de la chimiothérapie sur la cognition liés à une accélération du vieillissement biologique

    « Les traitements contre le cancer sont soupçonnés d’accélérer certains processus de vieillissement. »

    Une étude, publiée dans la revue Cancer, montre que les indicateurs d’un tel vieillissement biologique sont corrélés à une diminution de la fonction cognitive chez les femmes ayant subi un traitement contre le cancer du sein à un stade précoce quelques années auparavant.

    Les résultats montrent que les traitements contre le cancer ont un effet semblable au vieillissement et établissent un lien entre cet effet et le déclin cognitif.

    Les traitements contre le cancer du sein augmentent les risques de toxicité à long terme, se manifestant par une fatigue persistante, la douleur et des dysfonctions cognitives. Certains traitements, dont la radiothérapie et certains médicaments de chimiothérapie agissent en endommageant l’ADN des cellules cancéreuses, mais ils peuvent aussi endommager l’ADN des cellules normales, ce qui peut contribuer à accélérer le vieillissement biologique.

    Pour examiner si les indicateurs du vieillissement biologique sont liés à la fonction cognitive chez les survivantes du cancer du sein, Judith E. Carroll, de l’Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec 94 femmes qui avaient été traitées pour cancer du sein trois à six années auparavant.

    Les indicateurs du vieillissement biologique incluaient des niveaux élevés de dommages à l’ADN, une activité enzymatique de la télomérase réduite et une longueur de télomère plus courte dans certaines cellules sanguines. (La télomérase est une enzyme importante pour maintenir la longueur des télomères, qui sont des séquences répétées d’ADN aux extrémités des chromosomes qui aident à maintenir la santé des cellules et servent de marqueur de l’âge cellulaire.)

    Les femmes qui avaient été traitées pour un cancer du sein et qui présentaient à la fois les lésions d’ADN les plus importantes et l’activité de la télomérase la plus faible présentaient des scores inférieurs de fonctions cognitives dites exécutives. De plus, la baisse de l’activité de la télomérase était associée à une moins bonne attention et une vitesse motrice plus faible. La longueur des télomères n’était liée à aucun des domaines neurocognitifs.

    « Ces résultats sont importants parce qu’ils fournissent de plus amples renseignements sur ce qui pourrait se produire après le traitement du cancer qui a une incidence sur le déclin cognitif chez certaines personnes. Cette information peut éclairer la recherche future et mener à de nouvelles interventions pour prévenir ces déclins cognitifs », souligne la chercheure.

    Pour plus d’informations sur la chimiothérapie et sur le cancer du sein, voyez les liens plus bas.

    Psychomédia avec sources : Wiley, Cancer.
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    Implants médicaux : très peu contrôlés, ils causent des milliers de décès et des millions de blessés

    Les autorités sanitaires à travers le monde protègent peu les patients contre des implants mal testés qui peuvent rendre malade, blesser et parfois même tuer, selon une enquête mondiale du

    portant sur les dispositifs médicaux tels que les pompes à insuline, les prothèses de hanches, les implants mammaires, les défibrillateurs, les stimulateurs cardiaques…

    L’ICIJ, qui a déjà produit les enquêtes Panama et Paradise Papers sur les paradis fiscaux, s’est associé à plus de 250 journalistes et 58 médias dans 36 pays pour examiner comment les dispositifs sont testés, approuvés, commercialisés et contrôlés.

    L’enquête montre que même les implants complexes à risque élevé sont soumis à des normes de sécurité inférieures à celles des médicaments.

    Les dispositifs défectueux restent sur le marché mondial sans être rappelés alors que les blessures s’accumulent, rapporte le consortium. Les fabricants retirent les implants dans certains pays tout en continuant à les vendre dans d’autres.

    Aux Etats-Unis seulement, ces dispositifs ont causé, au cours des dix dernières années, 82 000 morts, 1,7 million de blessés et 3,6 millions de défaillances.

    Au Canada, au cours de la même période, 1 400 morts et plus de 14 000 blessés ont été rapportés, indique Radio-Canada.

    Pour mettre de nouveaux produits sur le marché plus rapidement, rapporte l’ICIJ, de nombreuses entreprises de dispositifs médicaux font d’abord approuver leurs produits en Europe où la réglementation est l’une des plus légères du monde développé.

    « Le chirurgien et chercheur torontois David Urbach, rapporte Radio-Canada, explique que peu de patients et même de médecins sont conscients des limites du système d’approbation et de surveillance des dispositifs médicaux. Essentiellement, ils sont “tous un peu expérimentaux”, même une fois approuvés par Santé Canada, indique-t-il.

    Contrairement aux essais cliniques des médicaments, il est beaucoup plus difficile de tester ces dispositifs qui doivent être implantés lors de chirurgies. Les essais cliniques sont à petite échelle, plus courts et se limitent souvent à des cobayes animaux ou des cadavres, précise le Dr Urbach. »

    Parmi les cas de dispositifs ayant causé des préjudices à de nombreux patients avant d’être rappelés, l’ICIJ rapporte notamment les cas de pacemakers et d’implants mammaires.

    Radio-Canada, qui fait partie des médias partenaires du Consortium, rapporte le cas du filet chirurgical Gynecare TVT contre l’incontinence urinaire conçu par Ethicon, une division de Johnson & Johnson.

    En 2008, l’agence de contrôle sanitaire américaine, la FDA, a lancé un avertissement aux chirurgiens américains et évoqué de « rares complications » liées à ces treillis chirurgicaux. Au cours des trois années suivantes, l’agence avait reçu pas moins de 2800 signalements. En 2011, elle révise sa position : parlant cette fois de « complications sérieuses » qui ne sont « pas rares ».

    Santé Canada n’émettra pas d’avertissement aux chirurgiens avant 2010, deux ans après la première alerte de la FDA.

    En 2012, Ethicon, annonce qu’il cesse la vente du produit ainsi que de trois autres treillis synthétiques pour des raisons commerciales. Dans un communiqué, la compagnie insiste sur le fait que sa décision n’est « pas liée à l’efficacité ou à la sécurité » des produits.

    Lorsqu’il a été approuvé par Santé Canada en 2006, le treilli Gynecare TVT avait seulement été testé sur des animaux et des cadavres.

    Radio-Canada rapporte également le cas d’une Canadienne qui a découvert par elle-même, en 2009, que la hanche artificielle Durom Cup, fabriquée par Zimmer, qu’elle portait était interdite aux États-Unis. Elle n’en avait jamais été avisée, ni par son médecin canadien ni par l’hôpital où elle a subi son intervention chirurgicale. En 2016, une entente à l’amiable avec des centaines de plaignants dans trois recours collectifs canadiens a été conclue.

    Dans ces deux cas illustratifs, les patientes subissaient des effets néfastes douloureux et invalidants et devaient composer avec l’incrédulité de leur médecin.

    Seulement une fraction des complications semblent être rapportées aux agences de santé, estime Madris Tomes, qui a travaillé comme analyste de données pour la FDA. Environ 14 % des incidents sont rapportés à l’agence américaine, et ce, même si leur déclaration est obligatoire pour les hôpitaux et établissements de santé, estime-t-elle. Au Canada, seuls les fabricants sont tenus de rapporter les complications.

    Psychomédia avec sources : ICIJ, Radio-Canada.
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    Les bénéfices de lever des poids quelques minutes par semaine

    Pour améliorer la santé cardiovasculaire, la plupart des gens pensent à la course ou à d’autres activités cardio, mais lever des poids quelques minutes par semaine est tout aussi bon pour le cœur et il y a d’autres avantages, selon les auteurs d’une étude publiée dans la revue

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    Duck-chul Lee, professeur de kinésiologie à l’Iowa State University, et ses collègues ont analysé des données concernant près de 13 000 personnes âgées de 47 ans en moyenne et suivies pendant 10 ans.

    Ils ont mis en relation les données portant sur l’exercice et les événements cardiovasculaires tels que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ainsi que les décès et toutes causes. Les exercices de résistance réduisaient tous ces risques.

    Lever des poids moins d’une heure par semaine réduisait le risque de crise cardiaque ou d’AVC de 40 à 70 %. Passer plus d’une heure dans la salle de musculation n’apportait aucun avantage supplémentaire, ont constaté les chercheurs.

    « Les gens peuvent penser qu’ils ont besoin de passer beaucoup de temps à soulever des poids, mais seulement deux séries de moins de 5 minutes sur un banc d’exercice peuvent être efficaces », souligne le chercheur.

    Les résultats montrent que les bienfaits de l’entraînement musculaire sont indépendants du jogging, de la marche ou d’autres activités aérobiques. En d’autres termes, lever des poids, même sans faire d’exercice aérobique, réduit le risque cardiovasculaire.

    « Ces résultats sont encourageants, mais les gens vont-ils intégrer ce type d’exercice à leur mode de vie ? »

    Les chercheurs reconnaissent que, contrairement à l’activité aérobique, l’exercice de résistance n’est pas aussi facile à intégrer dans la routine quotidienne. Les gens peuvent davantage se déplacer en se rendant au bureau à pied ou à bicyclette ou prendre des marches, mais il y a peu d’activités naturelles associées au fait de soulever des poids, souligne Lee.

    Pour ces raisons, il estime qu’une adhésion à un gymnase pourrait être bénéfique. Non seulement un gymnase offre-t-il plus d’options pour l’exercice de résistance, mais dans une étude précédente, les gens ayant un abonnement au gym faisaient plus d’exercice, a-t-il observé dans une étude précédente.

    En utilisant le même ensemble de données, Lee et ses collègues ont examiné la relation entre l’exercice de résistance et le diabète ainsi que l’hypercholestérolémie. Les deux études, publiées dans la revue Mayo Clinic Proceedings, ont montré que l’exercice de résistance réduisait les risques.

    Moins d’une heure d’exercice de résistance hebdomadaire (par rapport à l’absence d’exercice de résistance) était associée à un risque réduit de 29 % de développer un syndrome métabolique, lequel augmente le risque de maladie cardiaque, d’AVC et de diabète. Le risque d’hypercholestérolémie était réduit de 32 %. Les résultats des deux études étaient également indépendants de l’exercice aérobique.

    « Le muscle est la centrale énergétique pour brûler les calories. Le renforcement musculaire aide à bouger les articulations et les os, mais il y a aussi des avantages métaboliques. Je ne pense pas que ce soit assez apprécié », dit-il. « Si vous développez des muscles, même si vous n’êtes pas actif en aérobie, vous brûlez plus d’énergie. Cela aide aussi à prévenir l’obésité et procure divers bienfaits à long terme. »

    Pour plus d’informations sur l’activité physique et la santé, voyez les liens plus bas.

    Psychomédia avec sources : Iowa State University, Medicine & Science in Sports & Exercise.
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    Différence psychologique entre hommes et femmes et traits autistiques : étude avec plus d’un demi-million de personnes

     : la théorie de la différence entre hommes et femmes quant à la tendance à l’empathie et à la systématisation et la « 

     ».

    En collaboration avec la chaîne télévisuelle Channel 4, ils ont mené cette étude avec plus d’un demi-million de personnes, dont plus de 36 000 personnes autistes.

    Les résultats sont publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

    La théorie de l’empathisation et de la systématisation prévoit que les femmes obtiendront, en moyenne, de meilleurs résultats que les hommes à des tests d’empathie, qui est la capacité de reconnaître ce qu’une autre personne pense ou ressent, et de répondre à son état d’esprit avec une émotion appropriée. De même, elle prédit que les hommes obtiendront, en moyenne, de meilleurs résultats à des tests de systématisation, qui est une tendance à l’analyse ou à la construction de systèmes fondés sur des règles.

    La théorie du cerveau masculin extrême de l’autisme prédit que les personnes autistes montreront, en moyenne, une tendance masculinisée sur ces deux dimensions : elles obtiendront des résultats inférieurs à ceux de la population typique aux tests d’empathie et les mêmes résultats, sinon supérieurs, aux tests de systématisation.

    Alors que les deux théories ont été confirmées dans des études antérieures portant sur des échantillons relativement modestes, les nouveaux résultats proviennent d’un échantillon de 671 606 personnes, dont 36 648 personnes autistes. Les chercheurs ont utilisé de très brèves mesures en 10 points de l’empathie, de la systématisation et des traits autistiques.

    Dans la population typique, les femmes obtenaient, en moyenne, de meilleurs résultats que les hommes pour l’empathie, et les hommes obtenaient, en moyenne, des résultats plus élevés que les femmes pour la systématisation et les traits autistiques.

    Ces différences entre hommes et femmes étaient réduites chez les personnes autistes. Sur toutes ces mesures, leurs scores étaient, en moyenne, « masculinisés ». Elles avaient des scores plus élevés pour les traits autistiques et la systématisation et des scores plus faibles pour l’empathie, par rapport à la population typique.

    Les chercheurs ont également calculé un score de différence (« score D ») entre le score de chaque individu aux tests de systématisation et d’empathie. Un score D élevé signifie que la systématisation d’une personne est supérieure à son empathie, et un score D faible signifie que son empathie est supérieure à sa systématisation.

    Dans la population typique, les hommes, en moyenne, avaient tendance à obtenir un score D élevé, tandis que les femmes, en moyenne, avaient tendance à obtenir un score D faible. Les personnes autistes, en moyenne, avaient tendance à avoir un score D encore plus élevé que les hommes typiques.

    Enfin, les hommes, en moyenne, avaient des scores de traits autistiques plus élevés que les femmes. Ceux qui travaillent dans les STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) avaient, en moyenne, des scores de systématisation et de traits autistiques plus élevés que ceux des autres professions. Inversement, ceux qui travaillent dans des professions non liées aux STEM avaient, en moyenne, des scores d’empathie plus élevés que ceux qui travaillaient dans les STEM.

    Les auteurs soulignent l’importance de garder à l’esprit que les différences observées ne s’appliquent qu’aux moyennes de groupe, et non aux individus. Ces données ne disent rien sur une personne en particulier en fonction de son genre, de son diagnostic d’autisme ou de sa profession. « Ne pas tenir compte de ce point constitue un stéréotype et une discrimination ».

    Ils réitèrent aussi que les deux théories ne s’appliquent qu’à deux dimensions des différences typiques entre les hommes et les femmes : l’empathie et la systématisation. Extrapoler les théories au-delà de ces deux dimensions serait une mauvaise interprétation.

    Enfin, les auteurs soulignent que bien que les personnes autistes ont plus de difficulté, en moyenne, avec l’empathie cognitive (reconnaître les pensées et les sentiments des autres), elles ont une empathie affective intacte (elles s’intéressent aux autres).

    « Nous savons par des études connexes que les différences individuelles d’empathie et de systématisation sont en partie génétiques, en partie influencées par notre exposition hormonale prénatale et en partie par l’expérience environnementale », explique le Dr Varun Warrier, coauteur.

    Le professeur de psychologie Simon Baron-Cohen, qui a proposé ces deux théories il y a près de deux décennies, conclut : « Cette recherche appuie fortement les deux théories. Elle met également en évidence certaines des qualités que les personnes autistes apportent à la neurodiversité. »

    Les tests suivants ont été développés par le Simon Baron-Cohen et ses collègues afin d’évaluer les tendances autistiques :

    Pour plus d’informations sur les spécificités de la cognition et les points forts chez les personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme, dont le syndrome d’Asperger (autisme dit de haut niveau), voyez les liens plus bas.

    Psychomédia avec sources : University of Cambridge, PNAS.
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