Archives de catégorie : ACTUALITES

Création de l’École de l’intelligence artificielle en santé du CHUM (Québec)

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et l’Université de Montréal ont annoncé, le 14 novembre, la création de l’« École de l’intelligence artificielle en santé du CHUM » (ÉIAS).

L’ÉIAS « a pour objectif d’accompagner et de soutenir les acteurs des systèmes de santé dans l’appropriation, l’implantation et la valorisation de l’intelligence artificielle (IA) ».

Elle « traitera notamment des thèmes de l’acceptabilité (sociale, légale, éthique, etc.), de la transformation des métiers, des professions, des pratiques et des équipes, ainsi que de la transformation de l’organisation et du système de santé ».

« L’IA offre des possibilités sans précédent en santé, que ce soit par l’analyse des données massives pour mieux comprendre, détecter et traiter les maladies ou encore par la robotisation », souligne le communiqué.

« L’IA transformera de manière rapide et profonde les soins, l’enseignement, la recherche et la gestion des systèmes de santé. »

L’école « a comme objectif de soutenir les acteurs des systèmes de santé au sein de cette transformation en mettant à leur disposition les éléments nécessaires au changement de culture, de structure organisationnelle, de gestion et d’accompagnement des intervenants et de mesures d’impact, tout au long du processus de transformation », a souligné le président-directeur général du CHUM, le Dr Fabrice Brunet.

« Elle est la première école de l’intelligence artificielle au monde issue d’un milieu francophone à se concentrer sur le développement des capacités humaines et l’implantation en milieu réel de l’IA, et permettra au CHUM et à l’Université de Montréal de rayonner internationalement grâce à une collaboration avec plus de 100 centres hospitaliers universitaires. »

« De manière progressive à compter de janvier 2019, elle offrira une programmation adaptée aux différentes clientèles et à leur niveau de maîtrise de l’IA. »

« Les départements et les services du CHUM en sont partie intégrante, à la fois comme milieux de stage et comme lieux d’implantation et d’expérimentation de l’IA. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Investir dans les soins à domicile plutôt que dans les maisons des aînés, conseille un démographe (Québec)

 », estime le démographe Jacques Légaré, professeur à l’Université de Montréal.

Il vient de faire paraître dans les Cahiers québécois de démographie, avec Michaël Boissonneault et Yann Décarie, un article qui propose divers scénarios de projections concernant la population canadienne âgée d’ici 2051, rapporte un communiqué de l’université.

Les babyboumeurs qui s’approchent de l’âge où ils présenteront des problèmes de santé liés au vieillissement représentent un « défi démographique sans précédent », souligne le chercheur.

Selon des projections, les besoins en hébergement pourraient quadrupler d’ici le prochain quart de siècle au Canada. « Étant donné le contexte politique, je ne crois pas qu’un gouvernement quel qu’il soit puisse multiplier par quatre le nombre de lits disponibles dans les établissements publics de santé pour les personnes âgées », indique le démographe.

Par ailleurs, les projections « n’ont pas suffisamment tenu compte de l’évolution de certaines caractéristiques, notamment du fait que de plus en plus de gens âgés souhaitent demeurer chez eux ».

« Chose certaine, l’accroissement de la population vieillissante hébergée dans des centres de soins infirmiers comporte un coût qui continuera de croître. Durant la campagne électorale provinciale qui a porté François Legault au pouvoir le 1er octobre dernier, la Coalition Avenir Québec s’est engagée à remplacer les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) par des “maisons des aînés” comptant de 70 à 130 lits. La première phase du projet prévoit à elle seule la construction de 30 immeubles au coût de un milliard de dollars. »

« Vous savez, il en coûte beaucoup moins cher de laisser les aînés chez eux que de les envoyer dans un CHSLD, fait observer M. Légaré. Mais actuellement, on met trop peu d’efforts et d’argent dans ce secteur. »

La recherche en démographie montre que les ressources consacrées aux soins et services prodigués à domicile « devront prendre en compte une augmentation possiblement plus importante que prévu du nombre de personnes requérant des soins et des services à domicile ».

L’argent devrait être investi davantage dans les ressources humaines affectées au soutien à domicile que principalement dans les ressources immobilières, estime-t-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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Parkinson : une première transplantation de cellules souches réalisée

Des chercheurs de l’Université de Kyoto ont annoncé avoir transplanté des cellules souches dites « iPS » dans le cerveau d’un patient âgé d’une cinquantaine d’années atteint de la maladie de Parkinson.

Il s’agit de la première fois, au niveau mondial, que des cellules souches sont implantées dans le cerveau humain, rapporte la revue Nature.

Les cellules souches iPS (« cellules souches à pluripotence induite ») sont des cellules matures traitées pour revenir à un stade précoce de développement à partir duquel elles peuvent se différencier en n’importe quel type de cellules spécialisées de l’organisme.

Jun Takahashi et ses collègues ont dérivé les cellules précurseurs du neurotransmetteur dopamine en reprogrammant des cellules cutanées prélevées sur un donneur anonyme.

Le neurochirurgien Takayuki Kikuchi a implanté 2,4 millions de cellules précurseurs de la dopamine dans le cerveau du patient. Au cours de l’intervention de trois heures, les cellules ont été déposées dans 12 sites, connus pour être des centres d’activité de la dopamine.

Il a été démontré, chez le singe, que les cellules précurseurs de la dopamine améliorent les symptômes de la maladie de Parkinson.

Si l’essai se déroule bien, a indiqué Takahashi, le traitement pourrait être commercialisé dès 2023 dans le cadre du système d’approbation accéléré du Japon pour les traitements régénératifs.

Il s’agit de la deuxième utilisation de cellules souches chez l’humain au Japon. La première a constitué en cellules rétiniennes dérivées de cellules iPS pour remplacer le tissu oculaire endommagé par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Pour plus d’informations sur la maladie de Parkinson et la médecine régénérative au moyen de cellules souches, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Scientific American, Nature.
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Viande artificielle : les autorités américaines préparent l’arrivée sur le marché

L’administration américaine a présenté, le 16 novembre, un cadre réglementaire visant à favoriser les produits alimentaires à base de viande produite en laboratoire à partir de cellules-souches d’animaux et à établir des normes pour la protection de la santé publique.

Le ministère américain de l’Agriculture (USDA) et l’agence de la sécurité alimentaire (Food and Drug Administration – FDA) ont décidé de se partager la supervision de ce secteur.

Selon le cadre réglementaire proposé, la FDA sera chargée de contrôler ce qui concerne les cellules, depuis leur prélèvement sur les animaux jusqu’au stade de la différenciation cellulaire. Le ministère de l’Agriculture supervisera de son côté ce qui relève de la production et de l’étiquetage des produits.

Les deux agences estiment disposer des pouvoirs réglementaires nécessaires et qu’une loi spécifique ne sera pas nécessaire, rapporte leur communiqué.

Plusieurs entreprises se sont lancées dans le domaine. Le coût de production est encore élevé et aucun produit n’est pour l’instant disponible à la vente.
Mais, la société californienne Just, par exemple, a fait part de son intention de commercialiser un produit à base de cellules animales d’ici la fin de l’année, rapporte l’AFP.

Le Good Food Institute, une association qui promeut les produits alternatifs à la viande s’est également réjoui de l’annonce.

« Selon les arguments de ses partisans, la “viande de laboratoire” permettra de limiter les gaz à effets de serre et l’utilisation de ressources naturelles, et d’éviter la souffrance des animaux », rapporte l’AFP. « Tout cela en nourrissant une population de plus en plus nombreuse et gourmande en protéines. »

Le communiqué n’a pas précisé si les produits issus de cellules animales pouvaient s’appeler « viande », un point de contentieux entre les associations représentant les éleveurs et les partisans de produits alternatifs.

Les commentaires du public seront reçus jusqu’en fin d’année.

Bill Gates, Richard Branson et un géant de l’agroalimentaire investissent dans la viande artificielle : qu’est-ce ?

Psychomédia avec sources : FDA, AFP (La Presse).
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Psychothérapie : les psychologues suisses revendiquent l’autonomie professionnelle par rapport aux médecins (après un master + 5)

En Suisse, les psychologues psychothérapeutes ont remis, le 16 novembre, 3658 lettres au ministre de la Santé « pour exiger que leur profession soit enfin reconnue par l’assurance de base », rapporte un communiqué de presse.

Ils « rappellent leur qualification pour exercer leur activité en toute indépendance ». Car, en réalité, « l’assurance de base les assimile toujours au personnel auxiliaire ».

« Le système actuel de délégation est indigne. Il s’agissait d’une solution transitoire, limitée dans le temps », estime Yvik Adler, coprésidente de la Fédération Suisse des Psychologues (FSP).

Cinq ans après la loi de 2013 qui garantit que seuls les spécialistes ayant obtenu les qualifications professionnelles requises puissent exercer en tant que psychothérapeutes, rappelle-t-elle, « notre profession n’est toujours pas reconnue. L’assurance de base ne finance nos prestations qu’à condition qu’elles soient réalisées sous la supervision d’un médecin. »

Les trois associations professionnelles à l’initiative de cette remise de courrier, la FSP, l’Association Suisse des Psychothérapeutes (ASP) et l’Association Professionnelle Suisse de Psychologie Appliquée (SBAP) demandent depuis longtemps l’abandon du modèle de délégation pour le modèle de prescription.

Dans le modèle de délégation actuel, précise le communiqué, « les psychologues psychothérapeutes exercent leur activité comme employés d’un cabinet médical, sous la supervision et la responsabilité d’un médecin délégant, qui facture les soins à l’assurance maladie ».

Dans le modèle de prescription revendiqué, les médecins prescrivent une psychothérapie et les psychologues « fournissent leurs prestations en toute indépendance et sous leur propre responsabilité, et les facturent directement via l’assurance de base. »

Le communiqué explique :

« En Suisse, les psychologues psychothérapeutes subissent des conditions de travail dégradantes. Après un master en psychologie et une formation postgrade d’au moins cinq ans, ils finissent employés par des cabinets médicaux comme simples auxiliaires », alors que « leurs qualifications et leurs prestations psychothérapeutiques les mettent sur un pied d’égalité avec les médecins spécialistes délégants ».

« Les exigences considérables imposées par la loi en matière de formation de base et de formation postgrade ne sont pas reconnues dans la pratique. »

De plus, le système actuel de délégation ne lèse pas que les professionnels, explique Stephan Wenger, coprésident de la FSP : il « impose de nombreux obstacles dans la prise en charge des malades psychiques. Les délais d’attente s’allongent, ce qui a des conséquences catastrophiques pour les malades. »

Pour plus d’informations sur les services psychologiques publics, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Fédération Suisse des Psychologues.
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Homéopathie, acupuncture et autres « pseudo-thérapies » seront exclues des établissements de santé et universités en Espagne

Le gouvernement espagnol a présenté un plan pour exclure ce qu’il appelle les « pseudo-thérapies » des centres de santé et des universités.

Le plan prévoit aussi interdire les allégations de santé non prouvées et la publicité pour ces thérapies alternatives.

Les établissements publics et privés qui offrent des thérapies alternatives non validées scientifiquement ne pourront plus s’identifier comme établissements de santé, ont expliqué les ministres de la Santé et de la Science, citant les exemples de l’homéopathie et de l’acupuncture.

« Leur présence dans ces endroits donne l’idée qu’elles ont un usage thérapeutique. La première chose que nous devons dire clairement, c’est que ce n’est pas le cas. Et si elles n’en ont pas, cela n’a aucun sens qu’elles soient là », a expliqué la ministre de la Santé.

Le gouvernement considère que, en plus de ne pas fonctionner, les pseudo-thérapies « affectent négativement la santé en perpétuant des maladies, en causant d’autres maladies ou même en augmentant le risque de décès » en « encourageant une personne à remplacer ou à retarder la prise d’un médicament conventionnel dont l’innocuité et l’efficacité ont été démontrées ».

Le projet, intitulé « Plan de protection de la santé contre les pseudo-thérapies », s’articule autour de quatre axes d’action :

  1. « Produire et diffuser des informations fondées sur des connaissances et des preuves scientifiques » en soumettant les thérapies alternatives au même niveau d’examen que les médicaments et en publiant les résultats sur leur efficacité.

  2. Interdire la « publicité trompeuse » sur les « pseudo-thérapies ». Le gouvernement prévoit modifier la législation afin d’imposer que les patients soient avertis qu’elles n’ont pas d’efficacité démontrée lorsqu’elles leur sont offertes dans ces centres privés et afin d’interdire la publicité faisant la promotion de services, produits, événements ou toute autre chose ayant trait aux pseudo-thérapies.

  3. Éliminer les pseudo-thérapies des centres de santé et garantir que seuls des professionnels de la santé ayant une « qualification officiellement reconnue » y travaillent.

  4. Retirer tout diplôme incluant des pseudo-thérapies des universités du pays. Un rapport à venir clarifiera quelles « pratiques et méthodes » ne sont pas étayées par des preuves scientifiques et sera utilisé pour exclure les diplômes universitaires qui ne répondent pas aux critères.

Ce plan intervient deux mois après la signature par 400 scientifiques espagnols d’une lettre ouverte appelant à agir contre les pseudosciences suite au décès d’un patient atteint d’un cancer qui avait refusé la médecine traditionnelle.

Pour plus d’informations sur l’homéopathie et l’acupuncture, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : El Pais.
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Immunothérapie contre le cancer : découverte permettant de prédire et d’améliorer l’efficacité

Des chercheurs français ont identifié un complexe de protéines, impliqué dans la résistance de cellules cancéreuses à des traitements d’immunothérapie, qui peut constituer à la fois un marqueur pour prédire l’efficacité de ces thérapies et une nouvelle cible pour améliorer cette efficacité.

Les traitements d’immunothérapie contre le cancer visent à améliorer les capacités du système immunitaire à reconnaître et détruire les cellules cancéreuses.

Exprimée à la surface des lymphocytes T, la molécule PD-1 se lie à une autre molécule présente à la surface de certaines cellules tumorales ou immunitaires, PD-L1, explique le communiqué de l’Inserm.

Cette interaction rend, en quelque sorte, la cellule tumorale invisible au système immunitaire, en désactivant le lymphocyte T.

Depuis quelques années, les traitements par immunothérapies ciblant l’interaction entre PD-L1 et PD-1 (médicaments « inhibiteurs du point de contrôle immunitaire PD-1 ») « ont révolutionné la prise en charge du mélanome et d’autres cancers ».

« Cependant de nombreux patients ne répondent pas au traitement. Ces molécules sont très efficaces pendant plusieurs mois ou années mais chez seulement 10 à 20 % des patients, tous types de cancers confondus.

“Le développement de biomarqueurs est donc un enjeu majeur pour être capable d’identifier les patients susceptibles de répondre au traitement”, explique le Pr Caroline Robert, chef du service de dermatologie à Gustave Roussy.

“Une quantité élevée de PD-L1 dans les tumeurs est un indicateur important car elle est souvent associée à de bonnes réponses aux anti-PD1. Cependant, les mécanismes de la régulation de l’expression de PD-L1 ne sont pas complètement connus” précise Stephan Vagner, directeur de recherche Inserm et chef de l’équipe Biologie de l’ARN à l’Institut Curie. »

Dans cette étude, les chercheurs de l’Université Paris-Sud, Gustave Roussy et l’Institut Curie (Inserm et CNRS) « montrent pour la première fois qu’un complexe appelé eIF4F, qui est impliqué dans la phase d’initiation de la traduction des ARN messagers en protéines, régule l’expression de PD-L1 et qu’en ciblant eIF4F dans les cellules tumorales, il est possible de stimuler l’immunité anti-tumorale mimant ainsi l’effet d’une immunothérapie ».

« Les chercheurs ont principalement utilisé le mélanome comme modèle mais ils ont également réalisé des expériences avec des cellules de cancer du poumon, du sein et du côlon.

Ils vont maintenant évaluer l’apport de l’étude de la formation du complexe eIF4F en tant que marqueur prédictif de réponse aux traitements par immunothérapie.

Ils développent par ailleurs des modèles de traitements de mélanome reposant sur l’utilisation d’inhibiteurs du complexe eIF4F en combinaison avec d’autres traitements afin d’augmenter l’efficacité thérapeutique et de lutter contre les résistances.

Ce complexe pourrait devenir un marqueur prédictif de réponse aux traitements par immunothérapie. Par ailleurs, les chercheurs montrent pour la première fois qu’en inhibant ce complexe eIF4F, on obtient un effet anti-tumoral qui est lié à la diminution de l’expression de PD-L1, et qui fait donc intervenir le système immunitaire.

Ils espèrent pouvoir utiliser des inhibiteurs d’eIF4F comme agents anti-cancéreux dans le futur, seuls ou plus probablement en combinaison avec d’autres traitements. »

Le Nobel de médecine 2018 porte sur le traitement du cancer par immunothérapie

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie contre le cancer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Quelles proportions des nourrissons font leurs nuits à 6 mois et à 12 mois

Les nouveaux parents s’attendent généralement à ce que leur nourrisson fasse leurs nuits vers l’âge de six mois, soulignent les auteurs d’une étude publiée en décembre dans la revue Pediatrics.

Mais ce n’est pas le cas chez une grande proportion des nourrissons en bonne santé.

Des chercheurs de l’Université McGill ont analysé des données concernant 388 nourrissons âgés de 6 mois et 369 nourrissons âgés de 12 mois (à Montréal au Québec et Hamilton en Ontario).

« Faire ses nuits » était défini comme une période de sommeil ininterrompu de 6 ou 8 heures.

Selon la perception des mères, 38 % des nourrissons présentant un développement typique à 6 mois ne dormaient pas 6 heures consécutives pendant la nuit ; et plus de la moitié (57 %) ne faisaient pas des nuits de 8 heures.

À 12 mois, 28 % des nourrissons ne dormaient pas 6 heures sans interruption la nuit et 43 % ne restaient pas endormis durant 8 heures d’affilée.

Chez les bébés qui ne faisaient pas leurs nuits, le taux d’allaitement était plus élevé.

Une différence a été constatée entre les garçons et les filles. À 6 mois, une proportion légèrement plus élevée de filles que de garçons dormaient durant 8 heures consécutives (48 % versus 39 %).

Aucune corrélation n’a été observée entre la capacité du nourrisson à faire ses nuits et l’humeur postnatale des mères.

« Dans les pays occidentaux, on considère généralement qu’un nourrisson devrait faire ses nuits vers l’âge de six à douze mois, soulignent les chercheurs. En fait, il n’est pas rare de voir des parents et des professionnels de la santé employer des méthodes comportementales d’entraînement au sommeil pour inciter l’enfant à dormir. Or, la chercheuse principale de l’étude, Dre Marie-Hélène Pennestri, du Département de psychopédagogie et de psychologie du counseling de l’Université McGill et de la Clinique du sommeil à l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies (CIUSSS-NIM), espère que ces résultats viendront apaiser certaines craintes chez les parents :

“Nos observations indiquent qu’il pourrait être bénéfique de mieux informer les parents au sujet du développement normal – et de la grande variabilité – du cycle veille-sommeil du nourrisson, plutôt que de se concentrer uniquement sur les méthodes et les interventions, telles les méthodes comportementales de type 5-10-15”, affirme-t-elle.

“On invoque souvent la privation de sommeil de la mère pour motiver l’intervention comportementale précoce chez le nourrisson. Or, les attentes de la mère à l’égard de l’interruption du sommeil la nuit et son nombre total d’heures de sommeil sur une période de 24 heures pourraient être de meilleurs indicateurs pour prédire son bien-être. Les prochaines études devraient tenir compte de cette éventualité.” »

Recommandations de sommeil pour chaque groupe d’âge (National Sleep Foundation)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Pediatrics.
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Les relations entre les traits de personnalité et les valeurs d’une personne

« Les traits de personnalité et les valeurs sont théoriquement liés les uns aux autres. Toutefois, les connaissances sur ces associations demeurent incomplètes », indiquent les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Happiness and Well-Being.

Les traits de personnalité sont des tendances (dispositions) à se sentir, percevoir, se comporter et penser de manière relativement cohérente dans le temps et entre les situations. Les valeurs réfèrent à ce qu’une personne trouve important.

Merja Hietalahti et Katja Kokko de l’Université de Jyvaskyla (Finlande) ont, avec leurs collègues, analysé les relations entre les traits de personnalité et les valeurs chez 212 hommes et femmes âgés de 50 ans.

Ils ont utilisé deux modèles largement reconnus en psychologie : le modèle des cinq grands traits de personnalité et celui des valeurs fondamentales et universelles de Schwartz.

Les traits de personnalité

Le modèle le plus couramment utilisé en psychologie pour décrire la personnalité est celui des « cinq grands traits » (« Big five », modèle OCEAN). Ces cinq grands traits (qui sont des continuums entre deux opposés) sont indépendants les uns des autres et décriraient, selon le modèle, la personnalité de façon exhaustive.

Ces cinq grands traits (qui incluent des soustraits) sont les suivants (et leurs opposés) :

  • (O) Ouverture à l’expérience (créativité, curiosité, sensibilité…) ;
  • (C) Consciencieusité (contrôle, minutie, discipline) ;
  • (E) Extraversion (énergie, enthousiasme, affirmation de soi…) ;
  • (A) Agréabilité (amabilité, altruisme, affection, modestie…) ;
  • (N) Neuroticisme ou névrosisme (émotions négatives…).

TEST : Quels sont vos cinq grands traits de personnalité ?

Les valeurs

Une définition largement acceptée des valeurs est celle du psychologue social Shalom H. Schwartz selon laquelle elles sont :

  1. « des croyances liées à des affects,
  2. sur les objectifs souhaitables,
  3. qui transcendent les situations spécifiques,
  4. qui guident l’action et l’évaluation des comportements et des événements,
  5. et sont classées par importance relative ».

Les chercheurs ont étudié les liens entre la personnalité et 14 valeurs, selon une adaptation du modèle de Shalom H. Schwartz qui inclut 19 valeurs fondamentales présentes dans toutes les cultures (à des niveaux variables) :

  1. Autodétermination de la pensée : liberté de cultiver ses propres idées et capacités ;
  2. Autodétermination des actions : liberté de déterminer ses propres actions ;
  3. Stimulation : excitation, nouveauté et changement ;
  4. Hédonisme : plaisir et gratification sensuelle ;
  5. Réalisation : succès selon les normes sociales ;
  6. Pouvoir : pouvoir par l’exercice d’un contrôle sur les gens et le contrôle des ressources matérielles et sociales ;
  7. Sécurité-société : sécurité et stabilité dans la société ;
  8. Tradition : maintenir et préserver les traditions culturelles, familiales ou religieuses ;
  9. Conformité-règles : respect des règles, lois et obligations formelles ;
  10. Bienveillance-soins : prendre soin du bien-être des membres du groupe d’appartenance ;
  11. Bienveillance-fiabilité : être un membre fiable et digne de confiance du groupe d’appartenance ;
  12. Universalisme-préoccupation : engagement envers l’égalité, la justice et la protection de tous ;
  13. Universalisme-tolérance : acceptation et compréhension de ceux qui sont différents de soi-même ;
  14. Universalisme-nature : préservation de l’environnement naturel.

TEST : Qu’est-ce qui est le plus important pour vous ? (19 valeurs fondamentales)

Les relations entre personnalité et valeurs

L’ouverture à l’expérience, l’agréabilité, l’extraversion et la consciencieusité expliquaient modérément 10 des 14 valeurs. La majorité des associations étaient les mêmes chez les hommes et les femmes.

Les résultats les plus notables sont notamment les suivants.

Chez les hommes et les femmes :

  • l’ouverture à l’expérience était en corrélation avec la valorisation de l’autonomie de pensée, de la stimulation et des trois formes d’universalisme ;

  • l’ouverture à l’expérience était en relation inverse avec la valorisation de la conformité et la valorisation du pouvoir ;

  • l’agréabilité contribuait à la valorisation de prendre soin des autres et les préoccupations sociétales ainsi qu’à la conformité ;

  • l’agréabilité était négativement associée à la valorisation de l’autonomie d’action et de la stimulation.

Des différences statistiquement significatives entre les hommes et les femmes ont été constatées dans trois relations positives :

  • l’agréabilité était aussi liée à la tolérance chez les hommes ;

  • l’ouverture à l’expérience était aussi liée à la valorisation de l’autonomie d’action chez les femmes ;

  • la consciencieusité était liée plus fortement à la valorisation de la réussite chez les femmes.

Voyez comment les valeurs de Schwartz sont organisées sur un continuum circulaire dans lequel les valeurs rapprochées sont compatibles et celles éloignées sont conflictuelles : les 19 valeurs (priorités) qui guident les choix et comportements.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, sur le modèle des 5 grands traits de la personnalité et sur la psychologie des valeurs, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec source : The Journal of Happiness & Well-Being.
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Autisme : une étude d’imagerie cérébrale remet en cause le modèle théorique dominant et suggère des traitements potentiels

Une étude française remet en question le modèle théorique dominant selon lequel les

(TSA) seraient liés à un déficit de connexions « longue-distance » entre des neurones situés d’un bout à l’autre du cerveau, associé à une augmentation de la connectivité neuronale à « courte distance », entre des zones cérébrales adjacentes.

« Publiés dans la revue Brain, ces travaux pourraient, s’ils étaient confirmés à plus large échelle, ouvrir la voie à l’exploration de nouvelles approches thérapeutiques. »

« Ces dernières années, des travaux de neuroimagerie ont mis en évidence, chez des personnes présentant des TSA, des anomalies du fonctionnement de certaines aires cérébrales que l’on sait responsables du traitement des émotions, du langage ou encore des compétences sociales. »

Des travaux « ont notamment mis en évidence un déficit de connexions “longue distance” contrastant avec une augmentation de la connectivité “courte distance” ».

« Ces résultats ont servi de base à l’élaboration d’un modèle théorique de compréhension des TSA, selon lequel le défaut d’attention sociale et de traitement de l’information observé (difficulté à appréhender une situation dans son ensemble, attention portée à certains détails) s’explique par une saturation d’informations traitées par le cerveau, liée à l’augmentation de la connectivité neuronale entre des zones cérébrales adjacentes. »

Mais, explique le Pr Josselin Houenou, professeur de psychiatrie à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC), chercheur au sein de l’Inserm et praticien aux Hôpitaux universitaires Henri Mondor, « ce modèle repose sur l’étude de populations pédiatriques hétérogènes, comprenant des enfants autistes d’âges variables et à la symptomatologie très variée, et sur des méthodes de neuroimagerie peu spécifiques ne permettant pas de mesurer avec fiabilité la connectivité courte distance ».

Afin de tester ce modèle, les auteurs ont utilisé une nouvelle méthode d’imagerie IRM conçue par des chercheurs de NeuroSpin. Cette nouvelle technologie a permis d’établir un atlas spécifiquement dédié à l’analyse de 63 connexions « courte distance ».

Les chercheurs ont ainsi pu étudier les liens entre la connectivité « courte distance » et la cognition sociale chez une population adulte homogène de personnes présentant des TSA, issues de la cohorte InFoR-Autism (27 personnes présentant des TSA sans déficience intellectuelle et 31 personnes contrôle).

L’évaluation de la cognition sociale portait sur l’habileté sociale, l’empathie, la motivation sociale, etc..

Les participants atteints de TSA présentaient une diminution de la connectivité dans 13 faisceaux « courte distance », en comparaison avec les participants sans autisme. De plus, cette anomalie était corrélée au déficit de deux dimensions de la cognition sociale (les interactions sociales et l’empathie).

Les résultats préliminaires sont « en opposition avec le modèle théorique actuel selon lequel le défaut d’attention sociale et de traitement de l’information chez les personnes présentant des TSA s’explique par une augmentation de la connectivité neuronale entre des zones cérébrales adjacentes ».

Pour le Pr Houenou, « ces résultats sont préliminaires mais ils suggèrent que ces anomalies de la connectivité “courte distance” pourraient être impliquées dans certains déficits de la cognition sociale présents chez les personnes autistes ».

Il est maintenant nécessaire de conduire des études similaires chez des enfants afin de confirmer les résultats obtenus chez les adultes, indique-t-il.

« Si ces premières conclusions étaient confortées, cela permettrait d’envisager le développement de nouvelles approches thérapeutiques pour les déficits de la cognition sociale », souligne le communiqué de l’Inserm. « Par exemple, la stimulation magnétique transcrânienne pourrait être explorée car la connectivité cérébrale entre des zones adjacentes est localisée en superficie du cerveau. »

Pour plus d’informations sur l’autisme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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