Archives de catégorie : ACTUALITES

Nouveaux médicaments des cancers : trop d’inconnues, selon Prescrire

« Une majorité » des nouveaux médicaments contre le cancer « sont autorisés sans preuve qu’ils allongent la durée et/ou la qualité de vie des patients », rapporte la revue Prescrire dans son numéro de septembre 2019.

La revue rapporte :

« Des auteurs de diverses autorités de santé autrichiennes ont analysé les 102 médicaments antitumoraux mis sur le marché européen de janvier 2009 à mai 2015. Pour 38 médicaments, il n’y avait aucune information sur leur effet sur la durée de vie des patients au moment de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), et pour 5 médicaments, il y avait même une réduction de la durée de vie.

Trois ans au moins après leur AMM, 27 nouveaux essais étaient disponibles sur ces 38 médicaments : un allongement de la durée de vie des patients était observé pour 14 médicaments seulement.

Cette étude vient en confirmer de nombreuses autres. Aux États-Unis d’Amérique, une étude a porté sur les 54 médicaments antitumoraux autorisés par l’Agence étatsunienne du médicament (FDA) de 2008 à 2012. 36 sur 54 ont été autorisés sans preuve d’allongement de la durée de vie des patients, dont la totalité des 15 médicaments autorisés selon une procédure accélérée. Après une durée de suivi d’environ 4 ans, pour 5 médicaments seulement sur 36, un essai a montré une augmentation de la durée de vie des patients. Les essais ne montraient pas d’augmentation pour 18 médicaments, et pour 13 médicaments on ne savait toujours pas ce qu’il en était. »

« Les auteurs de l’équipe autrichienne estiment que les médicaments antitumoraux dont il n’est pas démontré qu’ils allongent la durée de vie plusieurs années après leur mise sur le marché devraient en être retirés. »

« Pour Prescrire, l’Agence européenne du médicament a surtout à exiger une évaluation plus solide des médicaments avant leur autorisation de mise sur le marché : elle éviterait ainsi d’exposer des patients aux effets indésirables de médicaments sans intérêt, et de dilapider les ressources collectives par des dépenses injustifiées. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Un premier village Alzheimer au Canada ouvre ses portes

Le premier village Alzheimer au Canada a été inauguré en août, rapporte Radio-Canada.

Le Village Langley, en banlieue de Vancouver, accueille 75 patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou de démence.

Il est inspiré de celui de Hogewey, situé près d’Amsterdam, aux Pays-Bas.

Construit sur 2 hectares hautement clôturés, « ce complexe conçu à la manière d’un village autonome favorise l’interaction sociale et la vie active. Il propose une épicerie, un salon de coiffure ainsi qu’un café autour d’une artère principale végétalisée. »

Il inclut aussi un potager et une ferme. Il accepte les animaux de compagnie et compte pratiquement un employé par habitant.

Les villageois sont équipés de bracelets qui les géolocalisent à tout moment. Ils peuvent aller n’importe où dans le village, rencontrer d’autres villageois. C’est une petite communauté où tout le monde se connaît.

Radio-Canada décrit :

« Chaque maisonnette loge une douzaine de patients dans des chambres individuelles.

Rien n’est laissé au hasard : des tablettes disposées ici et là dans le salon rappellent le jour de la semaine, les jeux organisés contribuent à faire travailler la mémoire, alors que la décoration mise sur les références d’antan et l’aspect tactile.

Une cuisine commune favorise la participation aux tâches domestiques. À l’heure des repas, les patients qui le souhaitent sont invités à mettre la table.

À l’origine du projet du Village Langley, Elroy Jespersen s’est inspiré des modèles européens respectueux d’une forme d’intégrité sociale et humaine chez les personnes atteintes de démence.

J’ai voulu recréer plusieurs endroits qui donnent un objectif aux résidents, une destination où aller et une activité à y faire. Ça donne un sens à leur vie. »

Selon Habib Chaudhury du département de gérontologie de l’Université Simon Fraser (SFU), ce choix de logement adapté a déjà fait ses preuves.

« Ça réduit l’anxiété, l’agitation, la dépression, tout en favorisant l’interaction sociale. Les patients consomment moins de médicaments psychotropes. »

Ce modèle d’hébergement est toutefois réservé aux gens relativement fortunés : les coûts varient de 7300 $ et 8300 $ par mois, selon les soins fournis.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Radio-Canada, Radio-Canada.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Vague de maladies graves liées au vapotage : 215 cas et un mort aux États-Unis (conseils des CDC)

En date du 27 août, 215 cas possibles avaient été signalés dans 25 États, et d’autres cas sont à l’étude. Une personne est décédée.

Les CDC et la Food and Drug Administration (FDA) enquêtent « sans relâche » sur ces cas.

Il faut plus d’information pour déterminer ce qui cause les maladies respiratoires. Dans de nombreux cas, les patients ont rapporté un début graduel des symptômes, dont des difficultés respiratoires, un essoufflement et/ou des douleurs thoraciques avant l’hospitalisation.

Dans certains cas, ils ont rapporté des troubles gastro-intestinaux légers à modérés, dont des vomissements et de la diarrhée, ou d’autres symptômes comme la fièvre ou la fatigue.

Plusieurs ont rapporté une utilisation récente de produits d’e-cigarettes contenant du tétrahydrocannabinol (THC) (composante du cannabis).

Même si les cas semblent similaires, il n’est pas clair s’ils ont une cause commune ou s’il s’agit de maladies différentes avec des présentations similaires.

Les CDC aident les États à déterminer si les maladies peuvent être liées à des dispositifs, des ingrédients ou des contaminants spécifiques.

À l’heure actuelle, il ne semble pas y avoir un seul produit en cause dans tous les cas, bien que l’utilisation de THC et de cannabinoïdes ait été signalée dans de nombreux cas.

Les CDC recommandent aux personnes préoccupées par ces risques pour la santé d’envisager de s’abstenir d’utiliser des cigarettes électroniques pendant la durée de l’enquête.

Ils recommandent aussi :

  • à toute personne qui utilise des produits de cigarette électronique, de ne pas acheter ces produits dans la rue (p. ex. des produits de cigarette électronique contenant du THC ou d’autres cannabinoïdes) et de ne pas modifier les produits de cigarette électronique ou ajouter à ces produits des substances qui ne sont pas prévues par le fabricant ;

  • les produits de cigarette électronique ne devraient pas être utilisés par les jeunes, les jeunes adultes, les femmes enceintes et les adultes qui ne consomment pas actuellement de produits du tabac ;

  • les personnes qui utilisent des produits de cigarette électronique devraient surveiller leurs symptômes (p. ex. toux, essoufflement, douleurs thoraciques) et consulter rapidement un médecin si elles ont des inquiétudes concernant leur santé ;

  • les adultes qui tentent d’arrêter de fumer devraient utiliser des traitements fondés sur des données probantes, dont des conseils et des médicaments approuvés par la FDA.

Pour plus d’informations sur le vapotage et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CDC.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Ménopause : les traitements hormonaux augmentent bel et bien le risque de cancer du sein

Les femmes suivant un traitement hormonal de substitution contre les symptômes de la ménopause ont un risque plus élevé de cancer du sein, selon une vaste étude internationale publiée dans The Lancet.

L’étude a été réalisée par le Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer, un groupe international qui regroupe plusieurs centaines de chercheurs.

Les chercheurs ont analysé toutes les études épidémiologiques prospectives, publiées de 1992 à 2018, portant sur les différents types d’hormonothérapie et le moment de leur utilisation.

Au cours du suivi, 108 647 femmes ménopausées ont développé un cancer du sein à l’âge moyen de 65 ans (68 % entre 58 et 72 ans) ; 55 575 (51 %) d’entre elles avaient eu recours à un traitement hormonal.

Tous les types de traitements hormonaux, à l’exception des œstrogènes vaginaux, étaient associés à des risques accrus de cancer du sein, qui augmentaient régulièrement avec la durée d’utilisation et étaient plus élevés pour les œstrogènes-progestatifs que pour les préparations à base d’œstrogènes seuls.

Parmi les utilisatrices actuelles, ces risques excédentaires étaient présents même au cours des années 1 à 4 et étaient deux fois plus élevés au cours des années 5 à 14.

Après l’arrêt des traitements, un certain risque excédentaire persistait pendant plus de 10 ans ; son ampleur dépendait de la durée de l’utilisation antérieure, avec un faible risque excédentaire pour une utilisation de moins d’un an.

En supposant que ces associations sont largement causales, l’excès de cancer du sein lié à 5 ans de traitement hormonal à partir de 50 ans représente :

  • une femme sur 50 entre 50 et 69 ans chez les utilisatrices d’œstrogènes et de progestatifs quotidiens ;

  • une sur 70 chez les utilisatrices d’œstrogènes et de préparations intermittentes de progestatifs ;

  • une sur 200 chez les utilisatrices de préparations à base d’œstrogènes seules.

Les excès correspondants à partir de 10 ans de traitement seraient environ deux fois plus importants.

L’augmentation du risque était moins importante chez les femmes débutant l’hormonothérapie après 60 ans.

Pour plus d’informations sur la ménopause et sur le traitement hormonal de la ménopause, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : The Lancet.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Une attitude liée à une vie considérablement plus longue

Les optimistes ont, en moyenne, une vie considérablement plus longue, selon une étude publiée en août dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

L’optimisme fait référence à l’attente générale que de bonnes choses se produiront, ou à la croyance que l’avenir sera favorable parce que nous pouvons contrôler des aspects importants.

Lewina O. Lee de la Boston University School of Medicine et ses collègues ont analysé des données portant sur deux cohortes : l’une incluant 69 744 femmes suivies pendant 10 ans et l’autre, 1 429 hommes suivis pendant 30 ans.

Les niveaux d’optimisme étaient mesurés au moyen du Test d’Orientation de Vie révisé (faites le test).

Les hommes et les femmes les plus optimistes avaient, en moyenne, une espérance de vie de 11 à 15 % plus longue et avaient 50 à 70 % plus de chances d’atteindre 85 ans que les groupes les moins optimistes.

Ces résultats se maintenaient après la prise en compte de l’âge, de facteurs démographiques tels que le niveau d’instruction, les maladies chroniques et la dépression ainsi que des comportements liés à la santé tels que la consommation d’alcool, l’exercice, l’alimentation et les consultations médicales.

« Bien que les recherches aient identifié de nombreux facteurs de risque de maladies et de décès prématuré, nous en savons relativement moins sur les facteurs psychosociaux positifs qui peuvent favoriser un vieillissement en santé », souligne la chercheure.

Les mécanismes des bienfaits de l’optimisme sur la santé ne sont pas clairs. « Des recherches suggèrent que les personnes plus optimistes pourraient être en mesure de mieux réguler leurs émotions et leurs comportements et de se remettre plus efficacement des facteurs de stress et des difficultés », rapporte Laura Kubzansky, de la Harvard T.H. Chan School of Public Health, coauteure.

Les chercheurs considèrent également que les personnes plus optimistes ont tendance à avoir des habitudes plus saines, comme être plus susceptibles de faire de l’exercice et moins susceptibles de fumer, ce qui pourrait prolonger leur vie. « La recherche sur les raisons pour lesquelles l’optimisme compte tant reste à faire, mais le lien entre l’optimisme et la santé devient de plus en plus évident », conclut Fran Grodstein, de la T.H. Chan School, également coauteure.

Pour plus d’informations sur l’optimisme et sur la longévité, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Boston University School of Medicine, PNAS.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Choisir les moins nocifs : 108 produits ménagers classés selon un « Ménag’Score » (France)

Les produits ménagers « contiennent de nombreuses substances toxiques pour la santé et l’environnement, sans qu’une information claire figure sur les produits. »

L’Institut National français de la Consommation (INC), éditeur du magazine « 60 Millions de consommateurs », a mis au point un « Ménag’Score », un étiquetage sur la toxicité des produits ménagers « lisible et immédiatement compréhensible ».

À l’instar du Nutriscore pour les aliments, le Ménag’Score classe les produits ménagers de A à E.

L’INC a classé 108 détergents. Les résultats sont publiés dans le numéro de septembre 2019 du magazine.

« Parmi les produits évalués : des grandes marques (Cif, Cillit Bang, St Marc, Harpic, Carolin…) ; des marques de distributeur (Auchan, Carrefour, Casino…) ; et des marques se présentant comme plus écolos ou plus traditionnelles (L’Arbre vert, You, Briochin…). »

Faire le tri au sein des produits d’une même marque

Le Ménag’Score permet de faire le tri au sein des produits d’une même marque.

« Parmi les produits de la marque de distributeur Auchan, par exemple, un bloc WC et un type de lingettes obtiennent un score A, tandis qu’un gel WC est noté D.

La notoriété n’est pas non plus un gage de qualité sanitaire et environnementale : Cif, marque renommée, écope d’un score D pour sa crème avec microcristaux et d’un score E pour son spray pour cuisine et salle de bains “5 en 1”. »

Limites des labels écologiques

Il « met aussi en évidence les limites des labels écologiques ».

« Si les produits porteurs des labels Ecolabel ou Ecodétergent sont nombreux à obtenir une bonne note, certains écopent tout de même d’un score médiocre, comme les liquides multisurfaces Étamine du Lys, Apta ou Univert, notés C. »

Risque chimique global

Le Ménag’Score « repose sur un calcul de risque chimique global tenant compte des menaces de chaque ingrédient pour la santé et l’environnement. Il ne prend pas en compte les performances (l’efficacité) des produits. »

L’évaluation donne davantage de poids aux composants les plus préoccupants pour la santé et aux ingrédients les plus concentrés.

« C’est le cas des isothiazolinones, des conservateurs irritants, allergisants et sensibilisants présents dans de nombreux produits, ménagers comme cosmétiques, bien qu’ils ne soient pas incontournables ! Ils peuvent être évités ou limités en concentrant davantage les produits, comme c’est le cas pour les gels WC.

C’est aussi le cas de certains ammoniums quaternaires, générateurs de résistances bactériennes. (L’ammonium quaternaire [produits ménagers et d’hygiène] nuirait à la production de l’énergie dans les cellules et à la fertilité)

Parmi les ingrédients qui pèsent dans l’établissement du Ménag’Score, citons encore des substances suspectées d’être des perturbateurs endocriniens, par exemple le butylphénylméthyl-proprional ou lilial, utilisé comme parfum ; ou des substances cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques avérées, présumées ou suspectées. »

L’INC a lancé une pétition en ligne, adressée DGCCRF, l’Anses, le ministère de la Santé et plusieurs autres, demandant la mise en place rapide du Ménag’Score.

Pour plus d’informations sur les produits ménagers et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Les bénéfices pour la santé de la compagnie d’un chien

Avoir un chien pourrait aider à préserver une bonne santé cardiovasculaire, selon une étude publiée en juillet dans la revue Mayo Clinic Proceedings dont les résultats sont rapportés dans un communiqué à l’occasion de la Journée mondiale du chien, le 26 août.

L’étude a examiné le lien entre la possession d’un chien et les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire et la santé cardiovasculaire.

Les chercheurs ont analysé les données d’une cohorte d’habitants de la ville de Brno, en République tchèque, dans laquelle des évaluations de suivi sont réalisées tous les cinq ans.

Dans l’évaluation de 2019, l’étude a examiné 1 769 personnes, âgées de 24 à 65 ans, ne présentant aucun antécédent de maladie cardiaque et les a notés sur la base des comportements et facteurs de santé idéaux selon le Life’s Simple 7, tels que décrits par l’American Heart Association : indice de masse corporelle, régime alimentaire, activité physique, tabagisme, pression artérielle, glycémie et cholestérol total.

Andrea Maugeri, de l’Université de Catane (Italie), et ses collègues ont comparé les notes obtenues par les propriétaires de chiens à celles de propriétaires d’autres animaux de compagnie et de personnes n’en possédant pas.

Celles qui possédaient un chien ont obtenu de meilleures notes, quels que soient leur âge et leur niveau d’éducation.

Ces résultats renforcent l’idée selon laquelle des personnes pourraient adopter, sauver ou acheter un animal de compagnie, dans un souci d’amélioration de leur santé cardiovasculaire, à condition que cela les amène à un mode de vie plus actif sur le plan physique, conclut le communiqué des chercheurs.

Le fait d’avoir un chien peut inciter les propriétaires à sortir, à se déplacer et à jouer avec leur chien régulièrement, souligne Francisco Lopez-Jimenez, coauteur. « Le fait de posséder un chien est également lié à une amélioration de la santé mentale dans d’autres études et à une diminution de la perception d’isolement social, deux facteurs de risque de crise cardiaque. ».

Pour plus d’informations sur la psychologie des chiens et les bénéfices de posséder un chien, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Mayo Clinic, Mayo Clinic Proceedings.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Traitée pour une schizophrénie, Thérèse, chanteuse et compositrice, souffrait de la maladie de Cushing (livre)

Thérèse Fournier écrivait des chansons et multipliait les scènes de festivals jusqu’aux Francofolies de La Rochelle. Avec sa guitare, elle a fait les premières parties de Charlélie Couture et Sanseverino, rapporte France 3 Pays de la Loire.

À 30 ans, la maladie a tout bouleversé.

Elle a reçu des diagnostics de trouble bipolaire et de schizophrénie. Elle a été internée deux fois en psychiatrie où elle prenait plusieurs médicaments.

« À certains moments se souvient-elle, je faisais confiance aux médecins, à d’autres je savais qu’ils se trompaient. Mais je ne disais rien, de peur que ça soit interprété comme un nouveau symptôme et que ça amplifie ma prise en charge psychiatrique. »

Elle a aussi pris 50 kilos. Son cou s’épaississait, des poils apparaissaient sur son visage.

Son couple n’a pas résisté et, ne supportant plus son image, elle a rompu avec ses amis. Elle a trouvé refuge chez ses parents en région parisienne pendant quatre ans avant d’emménager dans une petite maison sur la côte vendéenne.

C’est là, qu’en décembre 2018, une généraliste de Sables-d’Olonne diagnostique la maladie de Cushing.

« Si elle ne m’avait pas diagnostiquée, je serais peut-être morte » estime Thérèse.

Une tumeur est accrochée à son hypophyse, une glande du cerveau. Elle a été opérée au CHU de Nantes.

« Pour un endocrinologue, ce n’est pas compliqué, explique la Dre Delphine Drui du CHU de Nantes, je suis plusieurs cas par an dans mon service. Mais pour un généraliste, un psychiatre, un rhumatologue, c’est plus dur. Un généraliste croise un cas seulement dans sa carrière. Le fait aussi de ne pas examiner le patient de pied en cape peut faire passer à côté des symptômes. »

Le syndrome de Cushing, ce sont en France trois nouveaux cas par million d’habitants et par an.

« C’est une des pires maladies, souligne la Dre Drui. L’hypophyse est le chef d’orchestre de toutes les glandes du corps. »

« Les conséquences peuvent donc être variées : des désordres de fonctionnement des ovaires ou des testicules aux problèmes de sommeil, de stress, de diabète en passant par la fonte musculaire, la fragilisation de la peau, des os et la dépression. On peut en mourir. »

Aujourd’hui, Thérèse a repris contact avec ses amis. Elle s’est remise à écrire des chansons et veut remonter sur scène. (Site de Thérèse Fournier)

Elle raconte ce qu’elle a vécu dans un livre, Poisson Lune. Elle y traite notamment les conditions d’internement en psychiatrie.

Le CHU de Nantes est un centre de compétence pour les maladies rares endocriniennes.

Le diagnostic de schizophrénie serait fréquemment erroné, a suggéré une étude publiée en mars 2019 dans le Journal of Psychiatric Practice.

Erreurs de diagnostic : actualités

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : France 3 Pays de la Loire.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Les bénéfices de s’asseoir moins et bouger plus, même minimalement

Augmenter l’activité physique, quelle que soit l’intensité, est associé à une réduction du risque de décès précoce de toutes causes confondues, selon une étude publiée en août dans le British Medical Journal (BMJ).

Alors que la sédentarité (être assis) pendant 9,5 heures ou plus par jour (à l’exclusion du temps de sommeil) est associée à un risque accru.

Ulf Ekelund de l’École norvégienne des sciences du sport d’Oslo et ses collègues ont analysé 8 études observationnelles dans lesquelles l’activité physique et le temps de sédentarité étaient mesurés au moyen d’accéléromètres (dispositif portable enregistrant la quantité et l’intensité de l’activité pendant les heures de veille).

L’activité physique est caractérisée en trois niveaux d’intensité :

  • légère : par ex., marche lente ou tâches légères telles que cuisiner ou laver la vaisselle ;

  • modérée : par ex., marcher rapidement, passer l’aspirateur ou tondre la pelouse ;

  • vigoureuse : par ex., faire du jogging, transporter des charges lourdes ou travailler à la pelle dans le jardin.

Ces études incluaient un total de 36 383 personnes d’au moins 40 ans (âge moyen de 62 ans) qui ont été classées en 4 groupes selon leurs niveaux d’activité (quantité et intensité). Elles ont été suivies pendant 5,8 ans en moyenne.

Au cours du suivi, 2 149 (5,9 %) sont décédées. Après ajustement pour tenir compte des facteurs potentiellement influents, les analyses montrent que tout niveau d’activité physique, quelle que soit l’intensité, était associé à un risque de décès plus faible.

  • Le nombre de décès chutait considérablement lorsque l’activité totale correspondait aux niveaux moyens d’un échantillon d’hommes américains, lesquels sont inférieurs d’environ 10 à 15 % à ceux observés chez les hommes et les femmes scandinaves.

  • Une diminution aussi marquée du nombre de décès se produisait :

    • avec l’augmentation de la durée de l’activité physique légère jusqu’à un plateau d’environ 300 minutes (5 heures) par jour ;
    • et de l’activité physique d’intensité modérée d’environ 24 minutes par jour.
  • La réduction la plus importante du risque (environ 60 à 70 %) se produisait entre le groupe le moins actif et le groupe le plus actif, avec environ cinq fois plus de décès chez les personnes inactives que chez les plus actives.

« Cela renforce l’idée que toute activité physique est bénéfique », soulignent les chercheurs.

« Par contre, le fait de passer 9,5 heures ou plus par jour en position sédentaire était associé à une augmentation statistiquement significative du risque de décès. »

« Ces résultats fournissent des données importantes pour éclairer les recommandations en matière de santé publique et suggèrent que le message de santé publique pourrait simplement être de “s’asseoir moins et bouger de plus en plus souvent” », estiment les chercheurs.

Les chercheurs reconnaissent qu’il est difficile d’accroître l’activité physique au niveau de la population, mais estiment que la marche est une cible d’intervention prometteuse, car elle est simple, abordable (gratuite), réalisable même pour les personnes âgées, et rarement contre-indiquée.

Pour plus d’informations sur l’activité physique et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BMJ, BMJ.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Syndrome de fatigue chronique (encéphalomyélite myalgique) : le Canada investit dans un réseau de recherche

L’investissement provient du gouvernement du Canada par l’entremise des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

« Les personnes atteintes ressentent notamment :

  • une fatigue intense et persistante à la suite d’une activité physique ou cognitive légère que le repos ne parvient pas à atténuer ;

  • de la douleur musculaire et articulaire ;

  • des maux de tête ;

  • l’incapacité de rester debout en raison d’une chute soudaine de la tension artérielle ;

  • une mauvaise qualité du sommeil. »

« Les causes ne sont pas bien comprises, et il n’existe aucun test diagnostique ni aucun remède. »

Un article des IRSC, publié en juillet 2019, explique plus précisément :

« L’EM/SFC est une maladie multisystémique chronique associée à une déficience neurologique, neurocognitive, immunologique, autonomique et du métabolisme énergétique aérobie. (Actualités de la recherche sur les causes du syndrome de fatigue chronique)

Le symptôme caractéristique de cet état est un malaise après effort, une exacerbation retardée de symptômes et une perte d’endurance après un effort cognitif ou physique même anodin.

L’EM/SFC se manifeste souvent de façon soudaine, habituellement après une infection virale ou autre, mais peut également survenir à la suite d’autres types de traumatismes physiques. Les patients disent ressentir des symptômes “pseudogrippaux” de façon chronique. En plus de l’état de malaise consécutif à l’effort, les patients peuvent aussi ressentir une déficience cognitive, avoir un sommeil non réparateur et présenter des symptômes autonomiques comme une variabilité du rythme cardiaque et une intolérance orthostatique, une douleur musculaire et articulaire, et une sensibilité au bruit, à la lumière et aux produits chimiques.

L’EM/SFC peut être plus ou moins grave. Chez le même patient aussi, le degré de sévérité peut changer avec le temps, et d’un jour à l’autre, les symptômes augmentant ou diminuant. Les personnes atteintes d’EM/SFC ne peuvent vaquer à leurs activités courantes de manière prévisible ou constante. Jusqu’à 70 % des patients sont incapables de travailler et 25 % restent confinés au lit ou à leur domicile. »

Le réseau sera basé au Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, à Montréal. Il sera dirigé par Alain Moreau, professeur à l’Université de Montréal, avec la collaboration d’une équipe de patients partenaires, de cliniciens et de plus de 20 chercheurs.

Le Canada compte seulement trois cliniques spécialisées dans la prise en charge des patients atteints d’encéphalomyélite myalgique ou de maladies apparentées comme la fibromyalgie ou les hypersensibilités environnementales, à Vancouver, Toronto et Halifax, a indiqué le Dr Moreau à la Presse canadienne.

« Cet investissement de 1,4 M$ sur cinq ans vise à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec l’EM :

  • par l’étude des causes de l’EM, y compris des liens possibles avec des virus et des gènes ;

  • par l’établissement de liens entre des cohortes de patients et des chercheurs du Canada et des États-Unis, permettant aux chercheurs de partager leurs échantillons de recherche et leurs données cliniques, et d’échanger sur les méthodes d’analyse ;

  • par l’appui d’étudiants des cycles supérieurs travaillant sur l’EM pour développer les capacités de recherche du Canada sur cette affection ;

  • par l’utilisation des connaissances des personnes qui vivent avec l’EM et qui prennent une part active à la recherche. »

Le gouvernement américain a aussi récemment accéléré la recherche sur le syndrome : SFC : financement de trois centres de recherche aux États-Unis (2017).

Pour plus d’informations sur le syndrome de fatigue chronique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : IRSC (communiqué), IRSC, La Presse canadienne.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia