Archives de catégorie : ACTUALITES

Ne pas prendre de décisions importantes avec l’estomac vide (étude)

Il est bien connu que faire les courses avec l’estomac vide est une mauvaise idée.

Une étude publiée dans la revue Psychonomic Bulletin & Review montre qu’il pourrait aussi être préférable d’éviter de prendre des décisions importantes concernant le futur le ventre vide.

Afin de vérifier si cet effet pouvait être généralisé au-delà des décisions alimentaires, Benjamin Vincent et Jordan Skrynka du département de psychologie de l’Université Dundee (Écosse) ont mené cette étude avec 50 participants.

Alors qu’ils avaient mangé normalement ou alors qu’ils avaient sauté un repas, les participants devaient choisir des récompenses hypothétiques plus modestes qu’ils recevraient immédiatement ou plus importantes qu’ils recevraient plus tard. Ces récompenses étaient alimentaires, financières ou d’autres types.

La faim rendait les participants plus impatients et plus susceptibles de se contenter d’une petite récompense, même pour celles sans rapport avec la nourriture.

Ils étaient normalement prêts à attendre 35 jours pour doubler la récompense, mais lorsqu’ils avaient faim, ce nombre tombait à 3 jours.

Ce qui suggère, concluent les chercheurs, qu’une réticence à reporter la gratification pourrait se répercuter sur divers types de décisions, tels que les décisions financières et interpersonnelles.

« C’est un aspect du comportement humain qui pourrait être exploité par les spécialistes du marketing, de sorte que les gens ont besoin de savoir que leurs préférences peuvent changer lorsqu’ils ont faim. » (10 caractéristiques psychologiques exploitées par le marketing)

« Supposons que vous alliez parler à un conseiller en régimes de retraite ou à un conseiller hypothécaire – en le faisant alors que vous avez faim, vous pourriez vous préoccuper un peu plus de la satisfaction immédiate au détriment d’un avenir potentiellement plus rose », illustre Benjamin Vincent.

« Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un effort plus vaste en psychologie et en économie comportementale visant à identifier les facteurs qui influencent les prises de décisions. Cela peut aider à prévoir et atténuer les effets de la faim, par exemple, laquelle peut détourner la prise de décision des objectifs à long terme. »

Pour plus d’informations sur l’impulsivité des décisions, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : University of Dundee.
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Une impureté cancérigène dans des médicaments contre les brûlures d’estomac

Les agences du médicament européenne (EMA), américaine (FDA) et canadienne (Santé Canada) ont informé, le 13 septembre, que la présence d’une impureté classée comme cancérigène probable, la nitrosamine N-nitrosodiméthylamine (NDMA), a été détectée dans des lots de certains médicaments contenant de la ranitidine.

La ranitidine, un antihistaminique H2 qui inhibe la production d’acide gastrique, est notamment la molécule active du médicament en vente libre Azantac ou Zantac (et autres noms commerciaux).

« Les médicaments à base de ranitidine en vente libre sont approuvés pour prévenir et soulager les brûlements d’estomac associés à l’indigestion acide et l’aigreur d’estomac », précise Santé Canada.

La NDMA est la même impureté dont la présence a entraîné des rappels de différents médicaments contre l’hypertension de la classe des sartans depuis plus d’un an.

« La NDMA est classée parmi les agents cancérogènes possibles pour l’humain, ce qui veut dire qu’une exposition à long terme à des concentrations dépassant celles jugées sûres pourrait accroître le risque de cancer », indique Santé Canada. « Nous sommes tous exposés à de faibles concentrations de NDMA, que l’on trouve dans certains aliments (comme les viandes, les produits laitiers et les légumes) et dans l’eau potable. La NDMA ne devrait pas avoir d’effets nocifs en cas d’ingestion à de très faibles concentrations. »

Les agences poursuivent leurs analyses afin de déterminer la source de NDMA dans les médicaments contenant de la ranitidine et si les niveaux détectés représentent un danger pour la santé.

« Il existe un grand nombre de médicaments d’ordonnance et de médicaments en vente libre qui sont homologués pour le même usage que la ranitidine ou pour un usage semblable », mentionne Santé Canada. « Toute personne qui cherche d’autres options de traitement devrait en parler avec son médecin ou son pharmacien. »

Les médicaments contre l’acidité gastrique liés à une augmentation des allergies

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : EMA, FDA, Santé Canada.
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Quel médicament pour le mal de gorge ? (Prescrire)

« Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) semblent un peu plus efficaces que le paracétamol (acétaminophène), mais ils exposent à davantage d’effets indésirables parfois graves », souligne la revue Prescrire dans son numéro de septembre.

« Les angines et pharyngites sont fréquentes, le plus souvent d’origine virale et sans gravité. »

« Elles se manifestent notamment par des maux de gorge rendant la déglutition difficile, qui sont apaisés en suçant des confiseries avec ou sans sucre et en prenant des boissons chaudes ou glacées. »

« Selon les essais cliniques randomisés disponibles, le paracétamol oral est plus efficace qu’un placebo pour diminuer les maux de gorge liés à une infection pharyngée banale.

Quand les maux de gorge ont une intensité justifiant le recours à un antalgique, le paracétamol est l’antalgique qui a le moins d’effets indésirables chez les enfants et les adultes, y compris chez les femmes enceintes, à condition d’éviter les surdoses. Il ne faut pas augmenter les doses au-delà de celles préconisées, y compris en cas d’efficacité jugée insuffisante.

L’ibuprofène semble un peu plus efficace que le paracétamol chez les adultes, mais il expose aux complications infectieuses graves des anti-inflammatoires non stéroïdiens telles qu’un phlegmon des amygdales. (Ibuprofène et kétoprofène : risques de complications infectieuses graves – ANSM)

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont à écarter chez les femmes enceintes ou qui pourraient l’être. »

En avril 2019, Prescrire a mis en garde contre alpha-amylase (Maxilase ou autre) dans les maux de gorge.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Arthrite rhumatoïde : l’alimentation pourrait aider à réduire la douleur

Une alimentation à base de plantes (végétalienne) pourrait soulager les symptômes douloureux de la polyarthrite rhumatoïde, selon une analyse publiée dans la revue Frontiers in Nutrition.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation qui cause de la douleur et de l’enflure.

Bien que les facteurs génétiques soient importants, des études montrent que des facteurs liés au mode de vie, dont l’alimentation, jouent un rôle.

Jihad Alwarith et ses collègues du Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM, basé à Washington) ont passé en revue les études observationnelles et les essais cliniques publiés sur le sujet.

Ils concluent que des données probantes montrent qu’une alimentation à base de plantes peut réduire l’inflammation et améliorer les symptômes de la maladie.

  • Réduction de l’inflammation

    L’alimentation peut jouer un rôle déclencheur dans le processus auto-immun, et une barrière intestinale compromise peut permettre à des composants alimentaires ou à des micro-organismes d’entrer dans la circulation sanguine, provoquant une inflammation, expliquent les chercheurs.

    Une étude publiée en 2015, cite le communiqué des chercheurs, a montré que des participants assignés au hasard à une intervention alimentaire à base de plantes de deux mois ont connu une réduction de leurs scores inflammatoires, comparativement à ceux qui avaient suivi un régime alimentaire plus riche en gras et en produits animaux.

    D’autres études ont montré que les régimes riches en gras et en viande transformée sont associés à des marqueurs inflammatoires, dont la protéine C-réactive (PCR). Les régimes à base de plantes et ceux à haute teneur en fibres ont été associés à des niveaux plus faibles de PCR.

  • Réduction de la douleur et de l’enflure

    Un essai clinique randomisé portant sur les effets d’un régime végétalien faible en gras chez des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère a montré, après seulement quatre semaines, une amélioration de la raideur matinale, de la douleur, de la sensibilité et de l’enflure des articulations. Les auteurs de l’étude soulignaient que les régimes à base de plantes sont généralement faibles en gras et riches en fibres, ce qui peut réduire l’inflammation et diminuer la douleur et l’enflure.

  • Indice de masse corporelle (IMC) plus faible

    Les régimes à base de plantes sont efficaces pour la perte de poids.

    Des études montrent qu’un excès de poids augmente le risque de polyarthrite et diminue la probabilité de rémission si la maladie est déjà présente. Une analyse publiée en 2018 a montré que les personnes atteintes de la maladie qui ont perdu plus de 5 kg étaient trois fois plus susceptibles de connaître une amélioration que celles ayant perdu moins de 5 kg.

    CALCUL rapide de votre IMC et de votre poids idéal

  • Santé des bactéries intestinales (microbiote)

    Certaines études suggèrent que le microbiote pourrait jouer un rôle clé dans la polyarthrite rhumatoïde et l’inflammation. Les auteurs notent que les régimes à haute teneur en fibres à base de plantes peuvent modifier la composition des bactéries intestinales et augmenter leur diversité, laquelle est faible chez les personnes atteintes de la maladie. (Le microbiote intestinal en cause dans des formes d’arthrite)

    Comment les fibres maintiennent la santé du microbiote intestinal

« Une alimentation à base de fruits, de légumes, de céréales et de légumineuses peut s’avérer extrêmement utile pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde », conclut Hana Kahleova, coauteure et directrice de la recherche clinique du PCRM.

D’autres recherches sont cependant nécessaires pour tester l’efficacité d’une alimentation à base de plantes sur la douleur articulaire, l’inflammation et la qualité de vie, indiquent les auteurs.

Des études ont déjà aussi montré qu’une alimentation à base de plantes pourrait protéger contre d’autres maladies d’origine auto-immune telles que des hypothyroïdies, des hyperthyroïdies et la sclérose en plaques, mentionne le communiqué des chercheurs.

Pour plus d’informations sur la polyarthrite rhumatoïde et l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Physicians Committee for Responsible Medicine, Frontiers in Nutrition.
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Boulimie et hyperphagie boulimique : quelles approches de prise en charge (notamment psychologiques) ? (HAS)

La Haute autorité française de santé (HAS) a publié, le 12 septembre, des recommandations de bonne pratique pour le repérage et la prise en charge de la boulimie et de l’hyperphagie boulimique. Elle précise notamment quelles sont les approches psychothérapeutiques recommandées.

La boulimie et l’hyperphagie boulimique diffèrent.

Ce que sont la boulimie et l’hyperphagie boulimique

« La boulimie se caractérise par des crises de boulimie (absorption d’une grande quantité de nourriture dans un temps restreint, associée à un sentiment de perte de contrôle) suivies de comportements compensatoires inappropriés tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments ; jeûne ; exercice physique excessif. En outre chez ces sujets l’estime de soi est affectée de manière excessive par l’apparence physique. Les personnes souffrant de boulimie ont généralement un IMC normal en raison des comportements compensatoires. »

« L’hyperphagie boulimique se caractérise par des épisodes récurrents de crises de boulimie, mais sans le recours aux comportements compensatoires inappropriés caractéristiques de la boulimie. C’est pourquoi les personnes souffrant d’hyperphagie boulimique sont généralement en surpoids ou en situation d’obésité. Ce trouble est responsable d’une souffrance importante. »

Données épidémiologiques

  • « La boulimie, l’hyperphagie boulimique, et leurs formes partielles débutent le plus souvent à l’adolescence et au début de l’âge adulte.

  • La boulimie touche environ 1,5 % des 11–20 ans et concerne environ trois jeunes filles pour un garçon.

  • L’hyperphagie boulimique est plus fréquente (3 à 5 % de la population). Elle touche presque autant les hommes que les femmes et elle est plus souvent diagnostiquée à l’âge adulte.

  • Si l’hyperphagie boulimique débute un peu plus tardivement, le plus souvent “au-delà de 20 ans”, il existe des formes plus précoces qui sont en outre plus sévères. »

Prise en charge

La prise en charge doit associer un suivi psychiatrique, nutritionnel et somatique coordonné visant à :

  • établir une alliance thérapeutique : instaurer une relation de qualité entre les praticiens, le patient et l’entourage, y compris pour le suivi des adultes. Les entretiens motivationnels sont recommandés en cas de difficultés à s’engager dans les soins ;

  • traiter les dysrégulations émotionnelles et les dimensions psychiques, les comorbidités psychiatriques et les aspects sociaux liés aux troubles

  • restaurer un comportement alimentaire équilibré et adapté ;

  • prendre en charge les complications somatiques ;

  • identifier les facteurs précipitants et/ou de maintien pour prévenir les rechutes ;

  • articuler les soins et les mesures nécessaires pour préserver l’insertion sociale.

Approches psychothérapeutiques

Pour ce qui est des approches psychothérapeutiques :

  • Les objectifs sont individuels et familiaux.

  • Il est recommandé que la prise en charge globale du patient souffrant de trouble des conduites alimentaires comprenne
    un volet psychologique dans le but de l’aider à :

    • renforcer la motivation à s’impliquer dans la prise en charge pluriprofessionnelle ;
    • restaurer des habitudes alimentaires équilibrées et adaptées ;
    • réévaluer et amener à changer les pensées dysfonctionnelles, l’image et l’estime de soi, les attitudes, les motivations, les conflits et les sentiments liés au trouble des conduites alimentaires ;
    • traiter les dysrégulations émotionnelles et les dimensions associées ;
    • améliorer le fonctionnement interpersonnel et social ; traiter les comorbidités psychiatriques ;
    • obtenir le soutien de la famille et de l’entourage ;
    • aider l’entourage et proposer une guidance et une thérapie familiale dans les soins mis en place.
  • Il est important de spécifier aux patients que les objectifs des programmes de psychothérapie ne visent pas directement à traiter les problèmes de poids (pas d’objectif d’amaigrissement) mais pourraient secondairement avoir un impact sur
    ceux-ci.

Approches psychothérapeutiques recommandées

Outils d’autosupport (self-help) : ils peuvent être proposés avant l’initiation d’une prise en charge ou en début de prise en charge. L’autosupport guidé par un professionnel de santé est plus efficace que la version non accompagnée.

Thérapies comportementales et cognitives (TCC) individuelles adaptées aux troubles des conduites alimentaires en première intention ; les thérapies comportementales dialectiques peuvent être proposées chez les patients présentant un trouble de la personnalité borderline (limite).

« En cas d’impossibilité ou de refus de TCC, un recours aux techniques suivantes est possible : »

  • thérapies interpersonnelles ;
  • thérapies psychanalytiques ;
  • thérapies familiales : pour les adolescents et les jeunes adultes souffrant de boulimie et leur famille.

Autres approches pouvant être proposées en plus de l’accompagnement pluriprofessionnel recommandé :

  • « En l’état actuel des connaissances, l’efficacité des approches suivantes n’est pas établie : thérapies basées sur la pleine conscience (mindfulness), art-thérapie, exercice physique, massages, relaxation, yoga, luminothérapie (thérapie par la lumière). »

  • « Cependant, il n’y a pas de contre-indication à y avoir recours à condition que l’accompagnement pluriprofessionnel recommandé soit maintenu. Il est nécessaire d’informer d’emblée les patients des thérapeutiques dont le bénéfice est établi. »

Approches non recommandées

Les techniques de stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) et autres techniques de neuromodulation non invasives ne sont pas recommandées dans les TCA hors protocole de recherche.

Anorexie

La HAS a publié des recommandations pour la prise en charge de l’anorexie en 2010.

Hyperphagie boulimique : critères diagnostiques (DSM-5)

Psychomédia avec source : HAS.
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Une raison pour la prise de poids en prenant de l’âge

Le métabolisme des lipides (les gras) dans les tissus adipeux diminue avec l’âge, ce qui favorise la prise de poids, même sans manger plus ou faire moins d’exercice qu’auparavant, montre une étude publiée en septembre dans la revue

.

Les chercheurs du Karolinska Institutet (Suède), en collaboration avec des chercheurs des universités Uppsala (Suède) et de Lyon (France), ont étudié les cellules graisseuses (adipocytes) de 54 hommes et femmes sur une période moyenne de 13 ans.

Au cours de cette période, tous les participants, qu’ils aient pris ou perdu du poids, ont montré une diminution du taux de transformation des lipides dans les tissus adipeux.

Les participants qui n’ont pas compensé ce phénomène en consommant moins de calories ont pris 20 % de poids en moyenne.

Les chercheurs ont également examiné le taux de transformation des lipides chez 41 femmes qui ont subi une chirurgie bariatrique et la façon dont il a affecté leur capacité de maintenir leur poids 4 à 7 ans après l’opération. Seules celles qui avaient un faible taux avant l’intervention chirurgicale ont réussi à augmenter leur taux de transformation lipidique et à maintenir leur perte de poids.

Les chercheurs croient que ces personnes avaient peut-être plus de marge de manœuvre pour augmenter ce taux que celles qui avaient déjà un taux élevé avant.

« Ces résultats indiquent pour la première fois que les processus dans nos tissus adipeux régulent les changements du poids corporel pendant le vieillissement d’une manière indépendante d’autres facteurs », explique Peter Arner de l’Institut Karolinska. « Cela pourrait ouvrir de nouvelles voies pour traiter l’obésité. »

Des études antérieures ont montré que l’un des moyens d’accélérer la transformation des lipides dans les tissus adipeux est de faire plus d’exercice. Cette nouvelle étude appuie cette notion et indique en outre que le résultat à long terme de la chirurgie de perte de poids s’améliorerait si elle était combinée à une activité physique accrue. (Cinq façons de réussir à faire plus d’exercice dans le quotidien)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Karolinska Institutet, Nature Medicine.
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Rhume : quelle efficacité du médicament « Échinacée pourpre Humexphyto » ? (Prescrire)

« On ne connait pas de médicament, phytothérapie ou autre, ayant une balance bénéfices-risques favorable pour réduire l’intensité ou la durée des symptômes d’un rhume », indique la revue Prescrire dans son numéro de septembre.

Le rhume est « en général d’origine virale et sans gravité ».

« Les manifestations cliniques, difficulté à respirer par le nez, écoulement nasal et éternuements, disparaissent spontanément en général en 1 à 2 semaines. Un écoulement nasal épais et purulent fait partie de l’évolution normale d’un rhume. »

« Les traitements de premier choix consistent à : boire régulièrement, éviter la fumée de tabac, humidifier ou dégager les voies nasales avec du sérum physiologique, et éventuellement prendre du paracétamol en cas de douleurs ou de fièvre. »

« Échinacée pourpre Humexphyto est un médicament à base de jus déshydraté des parties aériennes fleuries d’Echinacea purpurea. Il est autorisé en France sous forme de comprimés dans le traitement et la prévention du rhume chez les adultes et les enfants à partir de l’âge de 12 ans. »

« L’efficacité clinique de ce médicament par rapport au placebo n’est pas démontrée étant donné les limites de ces essais : faibles effectifs, résultats discordants, conflits d’intérêts, doute sur le respect du double aveugle dans un groupe, etc. »

« Les préparations à base d’Echinacea purpurea exposent à peu d’effets indésirables. Mais de rares réactions allergiques graves ont été rapportées, et sont à mettre en balance avec la bénignité du rhume et l’absence d’efficacité démontrée au-delà de celle d’un placebo. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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Classement 2019 des villes les plus agréables à vivre : 2 Européennes dans le top 10

Pour la 2e année consécutive, Vienne, la capitale de l’Autriche, arrive en tête du classement 2019 des villes les plus agréables à vivre de l’Economist Intelligence Unit affilié à l’hebdomadaire anglais The Economist.

La ville de près de 2 millions d’habitants se démarque notamment par ses infrastructures, la qualité de l’air, son offre culturelle, éducative et médicale.

Melbourne, délogée par Vienne en 2018 après avoir occupé la première place pendant 7 ans, arrive 2e de ce classement de 140 villes à travers le monde. Elle est suivie par une autre ville autrichienne, Sydney.

L’indice tient compte de plus de 30 facteurs couvrant cinq catégories, pondérées comme suit : stabilité (25 %), santé (20 %), culture et environnement (25 %), éducation (10 %) et infrastructure (20 %), précise CNN.

Le top 10 est dominé par l’Australie (avec Adélaïde en 10e position) et le Canada (Calgary, Vancouver et Toronto en 5e, 6e et 7e positions) avec trois villes chacun. Le Japon est également présent avec Osaka et Tokyo (en 4e et 7e positions, cette dernière étant partagée avec Toronto). Copenhague, seconde ville européenne, se classe 9e.

Cinq des 15 premières villes se trouvent en Europe du Nord, Zurich, Francfort et Genève occupant les 11e, 12e et 14e positions. Helsinki, Amsterdam et Hamburg figurent dans le top 20.

Paris, mentionne le rapport, a perdu six places pour se retrouver en 25e position en raison notamment de l’impact du mouvement des « gilets jaunes », rapporte Le Figaro.

« Londres et New York, toujours aux prises avec la perception d’un risque important de criminalité et de terrorisme et des infrastructures surchargées, se classent respectivement aux 48e et 58e places. »

Pour la première fois, l’indice a intégré un paramètre tenant compte des effets du changement climatique sur la qualité de vie. « Nous nous attendons à ce que les problèmes liés au changement climatique exercent une pression croissante sur le degré d’habitabilité » des villes, a déclaré Agathe Demarais de l’EIU.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, CNN..
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Plus d’AVC chez les végétariens selon une grande étude

Les régimes végétariens et végétaliens sont liés à un risque moindre de maladies cardiaques, mais plus élevé d’accident vasculaire cérébral (AVC), selon une étude publiée en septembre dans le British Medical Journal.

Tammy Y N Tong de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) et ses collègues ont analysé des données portant sur 48 188 personnes sans antécédents de maladie cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral au début de l’étude. Elles ont été suivies pendant 18 ans.

Les participants incluaient 24 428 personnes qui mangeaient de la viande, 7 506 qui consommaient du poisson mais pas de viande (pesco-végétariens) et 16 254 qui étaient végétariennes ou végétaliennes. (Ovo-, lacto-, pesco-, pollo-végétariens, végétaliens, véganes, flexitariens : petit lexique)

Sur la période de suivi, 2 820 cas de cardiopathie ischémique et 1 072 cas d’AVC ont été enregistrés.

Après ajustement pour tenir compte de différents facteurs pouvant influencer les résultats, l’analyse montre que les consommateurs de poisson présentaient un risque réduit de 13 % de maladies cardiaques par rapport aux consommateurs de viande, tandis que les végétariens et les végétaliens présentaient un risque réduit de 22 %.

Cela équivaut à 10 cas de cardiopathie ischémique de moins chez les végétariens et les végétaliens que chez les consommateurs de viande pour 1 000 personnes sur 10 ans.

Le risque réduit « semble être dû au moins en partie à un indice de masse corporelle (calcul rapide de votre poids idéal) plus bas et à des taux plus faibles d’hypertension artérielle, d’hypercholestérolémie et de diabète associés à ces régimes alimentaires ».

Mais l’étude montre des taux d’AVC 20 % plus élevés chez les végétariens et les végétaliens que chez les consommateurs de viande, ce qui équivaut à 3 cas d’AVC de plus pour 1 000 personnes sur 10 ans.

Il s’agit principalement d’AVC de type hémorragique, causés par des saignements à l’intérieur du cerveau. Les chercheurs font l’hypothèse que cette augmentation du risque pourrait être due à des niveaux plus faibles de vitamines.

« Les végétariens et les végétaliens (dans l’étude) avaient des niveaux sanguins inférieurs de plusieurs nutriments (p. ex. vitamine B12, vitamine D, acides aminés essentiels et oméga-3) et les différences dans certains de ces facteurs nutritionnels pourraient contribuer à l’augmentation du risque. (La carence en vitamine B12 est fréquente : les symptômes sont nombreux)

Les chercheurs suggèrent également qu’un faible taux sanguin de cholestérol total chez les végétariens et les végétaliens pourrait jouer un rôle.

Pour plus d’informations sur l’alimentation végétarienne, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : British Medical Journal, Bloomberg.
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Avoir un frère aîné est associé à un développement plus lent du langage

Plusieurs études ont montré que l’acquisition du langage chez un enfant ayant un aîné serait moins rapide que chez un enfant n’en ayant pas.

Une étude française, publiée en août dans Psychological Science, vient de préciser ce résultat : il ne concernerait que les enfants ayant un frère aîné.

Ceux ayant une grande sœur présentent un développement identique aux enfants n’ayant pas d’aîné.

Naomi Havron de l’Ecole Normale Supérieure de Paris et ses collègues (1) (CNRS, Inserm…) ont analysé des données portant sur plus de 1 000 enfants qui ont été suivis de leur naissance à leurs cinq ans et demi. Leurs capacités linguistiques ont été évaluées à 2, 3 et 5 ans et demi par des tests mesurant plusieurs aspects du langage, tels que le vocabulaire, la syntaxe ou encore le raisonnement verbal.

Les enfants ayant un grand frère présentent en moyenne 2 mois de retard sur leur développement du langage par rapport aux autres enfants ayant une grande sœur.

Les chercheurs avancent deux hypothèses pour expliquer ce résultat. La première est que les sœurs aînées, en parlant plus volontiers à leurs cadets que les frères, compenseraient la moindre disponibilité des parents. La seconde est que les sœurs aînées seraient moins en compétition que les frères aînés pour s’attirer l’attention parentale.

Pour la suite de leurs travaux, les scientifiques souhaitent examiner l’impact de la culture (notamment l’origine géographique) sur ces résultats.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Franck Ramus, Barbara Heude, Anne Forhan, Alejandrina Cristia et Hugo Peyre

Psychomédia avec sources : CNRS, Psychological Science.
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