Archives de catégorie : ACTUALITES

Ranitidine (Azantac, Zantac…) contre les brûlures d’estomac : rappel mondial

L’agence française du médicament (ANSM) a annoncé, le 25 septembre, le rappel des médicaments oraux contenant de la ranitidine (Azantac et génériques), car la présence d’une impureté, la N-nitrosodiméthylamine (NDMA) classée comme probablement cancérigène, a été détectée à des concentrations supérieures à ce qui est acceptable.

Le 26 septembre, l’agence américaine a également annoncé un rappel et Santé Canada a annoncé un arrêt de la distribution (sans rappel) du Zantac et génériques.

Les agences américaine et canadienne avaient déjà alerté le 13 septembre de la présence de NDMA dans les médicaments à base de ranitidine.

L’agence européenne du médicament a aussi émis un communiqué, le 26 septembre, destiné aux fabricants de médicaments.

« La ranitidine appartient à la classe des antihistaminiques (anti-H2), antisécrétoire gastrique », indique l’ANSM. « Elle est principalement indiquée pour traiter le reflux gastro-œsophagien. »

« Des investigations sont en cours pour évaluer le risque lié à l’exposition à cette impureté. Dans cette attente, la fabrication de ces spécialités est interrompue. Les médicaments contenant de la ranitidine (Azantac et génériques) ne sont donc plus disponibles dans les pharmacies ».

« La présence potentielle de NDMA n’induit pas de risque aigu pour la santé des patients : il n’est donc pas nécessaire de stopper immédiatement votre traitement ni de rapporter vos boîtes en pharmacie. »

Pour ce qui est des alternatives, il existe d’autres médicaments de la classe des anti-H2 ou d’autres classes thérapeutiques, précise l’ANSM.

Seuls les médicaments sous forme de comprimés sont rappelés. Les médicaments injectables ne sont pas concernés par le rappel.

Depuis 2018, cette impureté a aussi été trouvée dans des médicaments contre l’hypertension.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ANSM, EMA, FDA, Santé Canada.
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Thés, tisanes : les sachets de nylon libèrent des milliards de microparticules de plastique

Les sachets de nylon de thés et de tisanes, qui ont récemment fait leur apparition sur le marché, libèrent des milliards de microparticules de plastique dans l’eau chaude, selon une étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology éditée par l’American Chemical Society.

Les effets sur la santé de l’ingestion de ces particules demeurent inconnus.

Le communiqué des chercheurs rapporte :

« Avec le temps, le plastique se désagrège en microplastiques, voire en nanoplastiques. Ces derniers mesurent moins de 100 nanomètres (nm) (le diamètre d’un cheveu humain est d’environ 75 000 nm). Des scientifiques ont déjà détecté la présence de microplastiques dans l’environnement, l’eau du robinet, l’eau embouteillée et certains aliments. » (Des particules de plastique dans les bouteilles d’eau de grandes marques : l’eau du robinet plus sûre)

Afin de vérifier si les sachets de thé en plastique pouvaient libérer de telles particules pendant l’infusion, Nathalie Tufenkji de l’Université McGill (Québec, Canada) et ses collègues ont acheté quatre thés commerciaux emballés dans des sachets de plastique.

Ils ont retiré le thé afin qu’il n’influence pas l’analyse et fait tremper les sachets vides dans l’eau chaude pour simuler l’infusion.

Au moyen de la microscopie électronique, ils ont constaté qu’un seul sachet de plastique, soumis à la température d’infusion, libérait quelque 11,6 milliards de microplastiques et 3,1 milliards de nanoplastiques dans l’eau. Ces niveaux sont des milliers de fois supérieurs à ceux auparavant détectés dans d’autres aliments.

L’équipe s’est aussi intéressée aux effets des particules libérées sur Daphnia magna, une puce d’eau. Ce petit organisme aquatique sert souvent de modèle dans les études environnementales. Les chercheurs l’ont exposé à diverses concentrations de micro et nanoplastiques provenant des sachets de thé. Les puces d’eau ont survécu, mais elles ont présenté des anomalies anatomiques et comportementales.

Il vaut donc mieux utiliser des thés en vrac ou des thés dont les sachets ne sont pas en plastique.

Il faut poursuivre les recherches pour établir si les particules de plastique ont des effets chez l’humain, souligne Laura Hernandez, coauteure.

Pour plus d’informations sur le thé et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Environmental Science & Technology.
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Oignon et ail pour réduire le risque de cancer du sein (et d’autres cancers)

Les oignons et l’ail pourraient réduire le risque de cancer du sein, selon une étude publiée en août dans la revue Nutrition and Cancer.

Des chercheurs des universités de Buffalo (États-Unis) et de Porto Rico ont examiné l’association entre la consommation d’oignon et d’ail et le cancer du sein à Porto Rico.

Ils ont mené cette étude avec 314 femmes atteintes du cancer du sein et de 346 témoins.

L’oignon et l’ail sont notamment les ingrédients clés du sofrito, un condiment de base de la cuisine portoricaine.

« Nous avons constaté que, chez les Portoricaines, la consommation combinée d’oignon et d’ail, ainsi que de sofrito, était associée à un risque réduit de cancer du sein », rapporte Gauri Desai, auteure principale.

Les participantes qui consommaient du sofrito plus d’une fois par jour avaient un risque réduit de 67 % par rapport à celles qui n’en mangeaient jamais.

Des études antérieures ont montré que la consommation d’oignons et d’ail peut avoir un effet protecteur contre le cancer, indique le communiqué des chercheurs. (Oignon, ail, poireau… et prévention du cancer colorectal)

Porto Rico était un endroit propice pour étudier cette association, parce que les femmes y consomment plus d’oignons et d’ail qu’en Europe et aux États-Unis, en grande partie à cause de la popularité du sofrito, note la chercheure. Les oignons et l’ail sont également consommés régulièrement dans des ragoûts, ainsi que dans les plats à base de haricots et de riz de la cuisine portoricaine.

De plus, « Puerto Rico a des taux de cancer du sein inférieurs à ceux de la partie continentale des États-Unis, ce qui en fait une population importante à étudier ».

Les oignons et l’ail sont riches en flavonols et en composés organosulfurés. En particulier, l’ail contient des composés tels que la S-allylcystéine, le sulfure de diallyle et le disulfure de diallyle, tandis que les oignons contiennent des alc(en)yl cystéine sulphoxydes. « Ces composés présentent des propriétés anticancérigènes chez l’humain, ainsi que dans les études expérimentales sur les animaux », indique Lina Mu, coauteure senior.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University at Buffalo, Nutrition and Cancer.
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Parfois du plomb dans le curcuma

Le curcuma en provenance du Bangladesh, l’une des principales régions productrices de curcuma au monde, est parfois adultéré avec un pigment industriel de chromate de plomb pour lui donner une couleur jaune vif, selon une étude de l’Université Standford publiée dans le numéro de décembre 2019 de la revue

.

Le curcuma est considéré comme bénéfique pour la santé, mais il peut être à l’origine de troubles cognitifs et d’autres maladies graves, soulignent les chercheurs.

Depuis longtemps interdit dans les produits alimentaires, le plomb, une puissante neurotoxine, est considéré comme étant dangereux en toute quantité.

Une autre étude de l’équipe de chercheurs, publiée en septembre dans la revue Environmental Science & Technology, montre que le curcuma est probablement le principal responsable des niveaux élevés de plomb dans le sang chez les Bangladeshis.

« Les gens consomment sans le savoir quelque chose qui pourrait causer d’importants problèmes de santé », indique Jenna Forsyth, coauteure. « Nous savons que le curcuma frelaté est une source d’exposition au plomb, et nous devons faire quelque chose à ce sujet. »

L’étude comprend une série d’analyses, dont des entretiens avec des agriculteurs et des transformateurs d’épices dans plusieurs districts du Bangladesh, qui produisent ensemble près de la moitié du curcuma du pays.

Nombreux sont ceux qui ont remonté jusqu’aux années 1980, lorsqu’une inondation massive a laissé les cultures de curcuma humides et de couleur relativement terne. La demande de curry jaune vif a incité les transformateurs à ajouter du chromate de plomb à leur produit. La pratique s’est poursuivie comme un moyen rapide et bon marché de produire une couleur désirable.

Le plomb augmente le risque de maladie cardiaque et cérébrale chez les adultes et entrave le développement du cerveau des enfants, rappellent les chercheurs.

« Contrairement à d’autres métaux, il n’y a pas de limite de consommation sûre pour le plomb, c’est une neurotoxine en toute quantité », indique Stephen Luby, coauteur.

Au-delà du Bangladesh

Les chercheurs n’ont pas trouvé de preuve directe de la présence de curcuma contaminé en dehors du Bangladesh, et ils soulignent que les contrôles de sécurité alimentaire effectués par les pays importateurs ont incité les grands transformateurs d’épices du Bangladesh à limiter la quantité de plomb ajoutée au curcuma destiné à l’exportation. Mais ils mettent en garde contre le fait que « le système actuel de contrôles périodiques de la salubrité des aliments pourrait ne capturer qu’une fraction du curcuma frelaté commercialisé mondialement ». En fait, depuis 2011, plus de 15 marques de curcuma, distribuées dans certains pays dont les États-Unis, ont été rappelées en raison de niveaux excessifs de plomb.

En 2018, suite à des enquêtes sur des cas d’empoisonnement au plomb dans la ville de New York, une étude du Department of Health and Mental Hygiene de la ville a testé près de 1 500 échantillons d’épices provenant de 41 pays : Du plomb dans le curcuma et d’autres épices provenant de l’étranger.

Pour plus d’informations sur le curcuma et la santé et sur le plomb et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Stanford, Environmental Research, Environmental Science & Technology.
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Chirurgie de l’obésité : le bypass en oméga, largement pratiqué, n’est pas une technique validée selon la HAS

Chaque année, plus de 50 000 personnes reçoivent une chirugie de l’obésité en France. « Parmi les techniques chirurgicales, les plus utilisées sont la sleeve (32 000 par an) et les bypass (13 000) », indique la Haute autorité française de santé (HAS).

« Les bypass consistent en une réduction de la taille de l’estomac associée à un court-circuitage d’une partie de l’intestin grêle. »

La HAS a évalué la technique de bypass gastrique en oméga (ou court-circuit gastrojéjunal avec anse en oméga) (BPGO).

Il existe une autre technique de court-circuit gastrojéjunal, plus ancienne, appelée bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Le BPGY a déjà été évalué et intégré dans les recommandations de la HAS de 2009. Il est remboursé par l’Assurance maladie depuis mars 2005.

Source : HAS

Le BPGY se caractérise par un montage chirurgical comportant deux anastomoses (connexions) contre une seule pour le BPGO.

« La pratique du BPGO s’est diffusée ces dernières années, en France, sans évaluation préalable, et sans qu’un suivi spécifique de cette technique ne soit possible. Le recours à cette technique fait débat chez les chirurgiens bariatriques. »

L’évaluation avait pour objectif de définir si la technique BPGO peut remplacer le BPGY et de déterminer la pertinence du remboursement par l’Assurance maladie dans l’indication revendiquée.

Elle a porté sur l’efficacité et de la sécurité du BPGO chez les adultes présentant une obésité massive (indice de masse corporelle [IMC] plus grand que 40) ou sévère (IMC plus grand que 35) associée à une comorbidité, comparativement au BPGY. (CALCUL rapide de votre IMC et votre poids idéal)

Le rapport relève notamment des complications graves spécifiques du BPGO, parmi lesquelles des carences sévères en vitamines et minéraux ainsi que des reflux biliaires.

Conclusions de la HAS :

« Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, et plus particulièrement des signaux préoccupants de sécurité, la HAS considère que le bypass gastrique en oméga (BPGO) réalisé avec une anse biliopancréatique (BP) à 200 cm (ou plus longue) ne constitue pas, dans le traitement chirurgical de l’obésité massive et sévère (avec comorbidité), une technique validée ; elle n’est donc pas une alternative au bypass gastrique de Roux-en-Y (BPGY).

Concernant le BPGO réalisé avec une anse BP à 150 cm, trop peu de données sont actuellement disponibles – en particulier pas de données comparatives par rapport au BPGY et uniquement des “avis d’experts” – pour pouvoir conclure quant à son efficacité et sa sécurité. Le BPGO avec une anse BP à 150 cm relève donc à ce jour du champ de la recherche clinique et devrait bénéficier de la réalisation d’études contrôlées randomisées multicentriques permettant d’évaluer son efficacité et sa sécurité. »

« La HAS préconise de ne plus y avoir recours lorsque l’anse fait 200 cm ou plus¹ et est défavorable à son remboursement dans le traitement chirurgical de l’obésité en raison de données insuffisantes pour établir son efficacité et de l’existence de potentielles complications graves associées. »

Concernant les patients déjà opérés par BPGO, « ils doivent bénéficier du même suivi que les patients opérés par BPGY (suivi à vie conformément aux recommandations de la HAS de 2009) avec une vigilance particulière à la détection des complications nutritionnelles (dénutrition protéino-énergétique, carence en micronutriment) et du cancer du bas œsophage avec un examen de fibroscopie à cinq ans après l’intervention ».

Plus de détails, notamment sur les risques de complications spécifiques à la BPGO dans le rapport de la HAS : Traitement chirurgical de l’obésité sévère et massive par court-circuit (bypass) gastrojéjunal avec anse en oméga.

« La HAS a programmé d’autres travaux pour évaluer la pertinence, l’efficacité et la sécurité des techniques de chirurgie bariatrique autres que les quatre aujourd’hui recommandées (l’anneau gastrique, la sleeve, le bypass en Y et la dérivation bilio-pancréatique). Elle va ainsi réaliser un état des lieux des techniques de chirurgie bariatrique actuellement en développement. L’enjeu est de les évaluer avant qu’elles ne se diffusent dans la pratique courante. »

Pour plus d’informations sur les chirurgies de l’obésité (chirurgies bariatriques), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : HAS, HAS.
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Un trait de personnalité qui aide à faire de l’exercice plus souvent

Certaines personnes semblent être en mesure d’atteindre leurs objectifs de façon plus constante que d’autres.

La chercheure et ses collègues (1) ont vérifié si une seule des facettes de ce trait, celle de la tendance à planifier, pouvait permettre de prédire des comportements liés à la santé. Ils se sont centrés sur des processus psychologiques – comme la flexibilité psychologique et la capacité de faire des sacrifices à court terme en vue d’un succès futur – qui contribuent directement à l’atteinte des objectifs à long terme.

Ils ont mené cette étude avec 282 participants, dont plusieurs étaient des étudiants, qui fréquentaient un gym.

L’étude, publiée dans la revue Psychological Science, montre effectivement une plus grande fréquentation du gym chez les personnes qui ont une plus grande tendance générale à faire des plans concrets pour atteindre leurs objectifs. Ces résultats suggèrent que la tendance à la planification se traduit bel et bien par des différences de comportements dans le monde réel, concluent les chercheurs.

Une augmentation d’un point sur l’échelle de tendance à la planification de cinq points correspondait à 5,9 visites supplémentaires au gym pendant le semestre d’automne et à 8,5 visites supplémentaires après l’inscription à l’étude pour le semestre d’hiver.

« Il semble y avoir une certaine façon de penser aux objectifs qui est en corrélation avec les progrès à long terme », souligne la chercheure.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Sanjay Srivastava et Elliot T. Berkman.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science.
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Le premier village Alzheimer de France ouvrira bientôt ses portes

Le premier « village Alzheimer » en France, présenté à Paris le 17 septembre à l’occasion de la Journée mondiale Alzheimer, devrait ouvrir ses portes en mars 2020 à Dax dans les Landes.

Ce village se veut, non pas seulement un Ehpad, mais un lieu de vie. Il accueillera 120 résidents accompagnés par 120 professionnels et 120 bénévoles.

Plus de 80 bénévoles ont déjà participé à une journée de sensibilisation à leur futur rôle proposée par la psychogérontologue de France Alzheimer et la Ligue de l’Enseignement. Les bénévoles constitueront « un pan essentiel de la vie du Village » qui « doit devenir un quartier à part entière de Dax ».

« Les comités éthiques et scientifiques continuent de dessiner ensemble les contours de l’expérimentation qui sera menée pendant 5 ans. » Leur objectif est de « proposer un programme évaluant l’impact du Village en prenant en compte de multiples données recueillies auprès des résidents, des proches, des soignants, des bénévoles, et même de la population dacquoise », explique le Professeur de l’Université de Bordeaux Jean-François Dartigues, président du Comité scientifique.

« En analysant par exemple l’évolution de la qualité de vie des résidents, la qualité du lien familial pour les proches, le sentiment de compétence pour les professionnels ou le sentiment d’utilité pour les bénévoles, il sera possible de prouver scientifiquement l’impact du Village », souligne un communiqué du Village.

Le village constitue « une expérience importante qu’il faut réussir. Car si les résultats montrent que le projet est une réussite, il pourra servir d’exemple et les pratiques qui y sont développées reproduites dans les autres lieux de prise en charge de personnes souffrant de démences », explique le professeur.

Le projet représente un investissement de 28 millions d’euros, un budget de fonctionnement annuel de près de 7 millions, et un prix journée de 60 euros, équivalent à celui d’un Ehpad traditionnel, était-il précisé en juin 2018 lors de la cérémonie de la pose de la première pierre.

Pour plus d’informations sur la maladie d’Alzheimer, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Village Landais Alzheimer.
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Vivre de nuit : comment des effets sur l’immunité favorisent l’obésité et l’inflammation intestinale

Il est bien connu que les personnes qui travaillent de nuit ou qui voyagent souvent d’un fuseau horaire à l’autre ont une plus grande tendance à l’embonpoint et aux troubles d’inflammation intestinale.

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés en septembre dans la revue scientifique Nature, ont découvert que la fonction d’un groupe de cellules immunitaires, dont on sait qu’elles contribuent fortement à la santé intestinale, est directement contrôlée par l’horloge circadienne du cerveau.

« Le manque ou la perturbation des habitudes de sommeil peuvent avoir des conséquences néfastes sur la santé, entraînant une panoplie de maladies qui ont souvent une composante immunitaire, comme les maladies inflammatoires de l’intestin », explique Henrique Veiga-Fernandes du Champalimaud Centre for the Unknown (Lisbonne, Portugal).

Pour comprendre pourquoi cela se produit, le chercheur et son équipe ont commencé par vérifier si les cellules immunitaires de l’intestin sont influencées par l’horloge circadienne.

Presque toutes les cellules du corps ont un mécanisme génétique interne qui suit un rythme circadien au moyen de l’expression de gènes dits « de l’horloge ». Ces gènes fonctionnent comme de petites horloges qui informent les cellules de l’heure de la journée et aident ainsi les organes et les systèmes constitués par les cellules, à anticiper ce qui va se passer, par exemple si c’est le moment de manger ou de dormir.

Même si ces horloges cellulaires sont autonomes, elles doivent être synchronisées afin de s’assurer que « tout le monde est sur la même longueur d’onde ». « Les cellules à l’intérieur du corps n’ont pas d’information directe sur la lumière extérieure », souligne le chercheur. « Le travail de l’horloge centrale du cerveau, qui reçoit des informations directes sur la lumière du jour, est de synchroniser toutes ces petites horloges à l’intérieur du corps ».

Parmi la variété de cellules immunitaires présentes dans l’intestin, l’équipe a découvert que les lymphoïdes innées de type 3 (ILC3) sont particulièrement sensibles aux perturbations de leurs gènes de l’horloge. « Ces cellules remplissent des fonctions importantes dans l’intestin : elles combattent les infections, contrôlent l’intégrité de l’épithélium intestinal et contribuent à la régulation de l’absorption des lipides », explique le chercheur.

« Lorsque nous avons perturbé les horloges de ces cellules, nous avons constaté que leur nombre dans l’intestin était considérablement réduit. Cela a entraîné une inflammation sévère, une brèche dans la barrière intestinale et une augmentation de l’accumulation des graisses. »

Ces résultats robustes ont poussé l’équipe à étudier pourquoi le nombre de ces cellules dans l’intestin était si fortement affecté par l’horloge du cerveau.

Lorsque l’équipe a analysé comment la perturbation de l’horloge du cerveau a influencé l’expression de différents gènes dans les ILC3, elle a découvert qu’il en résultait un problème très spécifique : le « code postal moléculaire » était manquant ! Pour se localiser dans l’intestin, les ILC3 ont besoin d’exprimer une protéine sur leur membrane qui fonctionne comme un code postal moléculaire. Ce’tag’ indique aux ILC3, qui sont des résidentes transitoires dans l’intestin, où elles doivent migrer. En l’absence des entrées circadiennes du cerveau, les ILC3 n’ont pas réussi à exprimer ce tag, ce qui signifie qu’elles n’ont pas pu atteindre leur destination.

Selon Veiga-Fernandes, ces résultats sont très excitants, car ils expliquent pourquoi la santé intestinale est compromise chez les personnes qui sont régulièrement actives pendant la nuit.

« Ce mécanisme est un bel exemple d’adaptation évolutive », explique Veiga-Fernandes. « Pendant la période active de la journée, c’est-à-dire pendant laquelle vous vous nourrissez, l’horloge circadienne du cerveau réduit l’activité des ILC3 afin de favoriser un métabolisme lipidique sain. Mais alors, l’intestin pourrait être endommagé lors de l’alimentation. Une fois la période d’alimentation terminée, l’horloge circadienne du cerveau ordonne aux ILC3 de revenir dans l’intestin, où elles sont alors nécessaires pour lutter contre les envahisseurs et favoriser la régénération de l’épithélium. »

« Il n’est donc pas surprenant, poursuit-il, que les personnes qui travaillent la nuit puissent souffrir de troubles intestinaux inflammatoires. Cela est dû au fait que cet axe neuro-immunitaire spécifique est si bien régulé par l’horloge du cerveau que tout changement dans nos habitudes a un impact immédiat sur ces cellules immunitaires importantes et anciennes. »

« Cette étude s’ajoute à une série de découvertes révolutionnaires produites par Veiga-Fernandes et son équipe, qui établissent de nouveaux liens entre le système immunitaire et le système nerveux. »

« Le concept selon lequel le système nerveux peut coordonner la fonction du système immunitaire est entièrement nouveau. Ce fut un voyage très inspirant ; plus nous en apprenons sur ce lien, plus nous comprenons à quel point il est important pour notre bien-être et nous attendons avec impatience de voir ce que nous trouverons ensuite », conclut le chercheur.

Pour plus d’informations sur les rythmes circadiens et la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Champalimaud Centre for the Unknown, Nature.
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Lyrica et Neurontin sont risqués avec des antidouleurs opioïdes (tramadol, codéine…)

L’utilisation simultanée des médicaments prégabaline (Lyrica) ou gabapentine (Neurontin) et de médicaments antidouleurs opioïdes expose à « un risque accru de surdose d’opioïdes et d’effets secondaires graves », alerte Santé Canada dans un communiqué publié le 17 septembre.

« La gabapentine est homologuée pour le traitement de l’épilepsie tandis que la prégabaline est homologuée pour le traitement des douleurs neuropathiques. »

Les deux médicaments appartiennent à une classe de médicaments appelés gabapentinoïdes, qui sont commercialisés au Canada depuis 1994.

Les opioïdes sont des médicaments principalement utilisés pour le traitement des douleurs. Ils incluent à la fois des médicaments d’ordonnance et des médicaments en vente libre.

Des opioïdes sont la codéine, le fentanyl, la morphine, l’oxycodone, l’hydromorphone, le tramadol, le tapentadol, l’hydrocodone, la méthadone et la buprénorphine.

« Les opioïdes peuvent aussi être prescrits pour le traitement d’autres problèmes de santé, comme une diarrhée d’intensité modérée ou grave, une toux d’intensité modérée ou grave ou un trouble d’utilisation d’opioïdes. »

« Des opioïdes comme le fentanyl se retrouvent de plus en plus dans des drogues illicites, comme l’héroïne et la cocaïne. Consommer l’équivalent de quelques grains de fentanyl seulement peut être mortel. »

« S’ils sont combinés à des opioïdes, les gabapentinoïdes augmentent le risque de surdose d’opioïdes. Les effets secondaires graves de l’utilisation simultanée de gabapentinoïdes et d’opioïdes incluent une dépression respiratoire (ralentissement de la respiration), une sédation (somnolence) accrue, des étourdissements, des évanouissements et la mort. »

« Si vous soupçonnez une surdose, appelez les secours d’urgence, administrez de la naloxone si vous en avez et restez avec la personne. La naloxone est un médicament qui agit rapidement pour renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes. »

Ce que vous devriez faire :

Cette mise en garde survient alors que les prescriptions de médicaments gabapentinoïdes sont en augmentation.

Pour plus d’informations sur la gabapentine (Neurontin), la prégabaline (Lyrica) et les antidouleurs opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Erreurs médicales et autres préjudices lors des soins : conseils aux patients (OMS)

À l’occasion de la première Journée mondiale de la sécurité des patients, qui se tient le 17 septembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance une campagne de prévention.

« Dans les pays à revenu élevé, jusqu’à un patient sur 10 est victime d’effets préjudiciables pendant qu’il reçoit des soins à l’hôpital », indique l’OMS.

La moitié d’entre eux sont considérés comme pouvant être évités.

Dans les pays de l’OCDE, les préjudices causés aux patients pourraient entraîner plus de 6 % des journées d’hospitalisation.

« Les erreurs les plus importantes sont liées au diagnostic, aux prescriptions et à l’utilisation des médicaments. (…) Jusqu’à 25 %, des patients souffrent de complications provoquées par des soins chirurgicaux à risque et, chaque année, un million de personnes décèdent pendant un acte chirurgical ou immédiatement après. »

Aux États-Unis, par exemple, « environ 5 % des adultes sont confrontés à des erreurs de diagnostic, c’est-à-dire une incapacité à identifier la nature d’une maladie de manière précise et rapide. Environ la moitié de ces erreurs risquent de provoquer de graves préjudices ».

« Aux États-Unis, des travaux de recherche approfondis sur les autopsies menés ces dernières décennies ont montré que les erreurs de diagnostic intervenaient dans environ 10 % des décès. »

« La promotion de la sécurité des patients doit passer par la participation de ces derniers et par la possibilité pour les agents de santé de signaler des erreurs, d’en tirer les enseignements et de travailler dans un climat de bienveillance », a souligné le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Les agents de santé doivent être davantage responsables et bénéficier de la formation nécessaire pour réduire les erreurs. »

« La participation des patients est cruciale pour renforcer la sécurité des soins. On peut ainsi réduire de 15 % la charge des préjudices. »

L’OMS incite les patients et leurs aidants à :

  • participer activement à leurs propres soins ;

  • poser des questions : la sécurité des soins de santé commence par une bonne communication ;

  • s’assurer de donner des informations exactes sur leurs antécédents de santé

Le 17 septembre, plusieurs villes du monde afficheront leur soutien à ce thème en éclairant certains de leurs monuments en orange : le jet d’eau de Genève, les pyramides du Caire, la tour Menara de Kuala Lumpur, l’Opéra royal de Mascate et le pont Zakim de Boston en font partie.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : OMS.
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