Archives de catégorie : ACTUALITES

Qu’est-ce qu’être authentique ou inauthentique ? (voyez les composantes)

Des résultats élevés aux questionnaires (tests) d’authenticité sont liés à un plus grand bien-être. Mais l’évaluation de l’authenticité au moyen de ces questionnaires peut être limitée dans la mesure où elle ne reflète pas complètement l’expérience vécue.

Les psychologues américains Joshua A.Wilt, Sarah Thomas et Dan P. McAdams (1) ont utilisé l’approche de l’identité narrative « afin de mieux saisir la richesse et les nuances de l’expérience authentique individuelle ».

Leurs résultats sont publiés dans la revue Heliyon éditée par le groupe Cell Press.

Ils ont mené deux études complémentaires. Dans la première, 87 étudiants de premier cycle universitaire ont décrit par écrit trois souvenirs distincts : un dans lequel ils s’étaient sentis authentiques, un dans lequel ils s’étaient sentis inauthentiques, et un souvenir émotionnel.

L’analyse thématique a identifié cinq dimensions de l’authenticité et 4 dimensions de l’inauthenticité.

Dimensions de l’authenticité

  • l’authenticité relationnelle ;
  • la résistance aux pressions extérieures ;
  • l’expression du vrai soi ;
  • la satisfaction (notamment sentiment de confort) ;
  • l’appropriation de ses actions (agir selon ses valeurs et ses choix, accepter la responsabilité).

Dimensions de l’inauthenticité

  • la simulation, l’hypocrisie ;
  • la suppression des émotions ;
  • l’abnégation ;
  • la conformité.

Dans la deuxième étude, 103 étudiants de premier cycle ont fourni des descriptions écrites d’expériences authentiques et inauthentiques. Les scènes ont été codées en fonction des dimensions d’authenticité et d’inauthenticité identifiées dans la première étude, et ces résultats ont été mis en relation avec les résultats de questionnaires (tests) mesurant l’authenticité (dont l’Échelle d’authenticité de Wood) et des concepts reliés : l’autonomie (qui est un besoin fondamental selon la théorie de l’autodétermination), l’honnêteté (mesurée par une sous-échelle du test HEXACO) et le machiavélisme.

Il y avait plusieurs corrélations statistiquement significatives entre les thèmes narratifs des participants et les variables mesurées par les tests. Les auteurs discutent de l’intérêt pour la recherche de ces corrélations.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Universités Case Western Reserve et Northwestern.

Psychomédia avec source : Heliyon.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Cancer du sein : l’impact négatif de l’hormonothérapie sur la qualité de vie

Une étude française, publiée en octobre dans la revue Annals of Oncology,« vient bousculer les idées reçues sur l’impact que peuvent avoir l’hormonothérapie et la chimiothérapie sur la qualité de vie des femmes atteintes d’un cancer du sein », rapporte un communiqué de l’Inserm.

À deux ans du diagnostic, « contrairement à ce qui est communément admis », « l’hormonothérapie a un impact plus long et plus délétère sur la qualité de vie notamment celle des femmes ménopausées ; les effets négatifs de la chimiothérapie étant plus transitoires.  »

Les recommandations internationales sont de prescrire une hormonothérapie pendant 5 à 10 ans.

La Dre Inès Vaz-Luis, oncologue spécialiste du cancer du sein (Inserm, Université Paris-Sud, Gustave Roussy), et ses collègues ont mesuré au moment du diagnostic, à un an puis à deux ans la qualité de vie de 4 262 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé (stades I à III).

Le traitement était composé de chirurgie et pour certaines de chimiothérapie et/ou de radiothérapie. Environ 75-80 % d’entre elles prenaient ensuite une hormonothérapie pendant au moins 5 ans.

La qualité de vie était évaluée au moyen d’un questionnaire destiné aux patients atteints de tout type de cancer (EORTC QLQ-C30) et d’un questionnaire plus spécifique de la qualité de vie dans le cadre du cancer du sein (QLQ-BR23).

Cette analyse « démontre pour la première fois que les traitements antihormonaux n’ont pas un impact plus faible que la chimiothérapie sur la qualité de vie des femmes. Bien au contraire, la détérioration de la qualité de vie, qui se déclare au diagnostic, persiste deux ans après alors que l’impact de la chimiothérapie est plus transitoire » explique la chercheure.

Une dégradation globale de la qualité de vie deux ans après le diagnostic était observée pour l’ensemble des participantes. Cette détérioration était plus importante chez celles ayant reçu de l’hormonothérapie, surtout après la ménopause. Alors que l’impact de la chimiothérapie était plus important sur la qualité de vie des femmes non ménopausées, particulièrement sur la détérioration des fonctions cognitives.

« Il est primordial à l’avenir que nous puissions prédire quelles femmes vont développer des symptômes sévères avec les traitements antihormonaux afin de pouvoir mieux les accompagner », souligne la Dre Vaz-Luis.

« Alors qu’il a été prouvé que l’hormonothérapie apporte un réel bénéfice pour éviter les rechutes des cancers hormono-dépendants − qui représentent 75 % de la totalité des cancers du sein − la dégradation de la qualité de vie peut aussi avoir un effet négatif sur l’observance des femmes au traitement. »

« Il est donc important de leur proposer une prise en charge des symptômes les plus impactants, notamment ceux liés à la ménopause, les douleurs musculo-squelettiques, la dépression, la fatigue sévère, ou encore les dysfonctions cognitives, et d’y associer des soins de support comme l’exercice physique et les thérapies cognitivo-comportementales. »

« À l’avenir, il sera aussi important de parvenir à identifier avant traitement les patientes à haut risque de rechute de celles à plus faible risque. Cela permettra d’éviter l’escalade des traitements antihormonaux », conclut la Dre Vaz-Luis.

La chercheure rappelle que l’hormonothérapie « permet une réduction d’environ 50 % du risque de rechute ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Annals of Oncology.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Comment les traits de personnalité influencent les valeurs et le bien-être

Les traits de personnalité et les valeurs sont deux aspects qui ont tendance à être stables au fil du temps et qui contribuent à définir qui nous sommes, souligne Art Markman (1) de l’Université du Texas dans Psychology Today.

Les traits de personnalité sont des caractéristiques qui se rapportent à notre système motivationnel, souligne-t-il. Ils déterminent ce que nous avons tendance à faire en l’absence d’une forte influence de la situation.

Les valeurs sont ce que nous trouvons important. Les recherches de Shalom H. Schwartz et de ses collègues suggèrent qu’il existe un ensemble universel de valeurs. (Les 19 valeurs [priorités] qui guident les choix et comportements, selon le modèle psychologique de Schwartz)

Des chercheurs, rapporte-t-il, ont mené une étude pour déterminer si ces deux sources de stabilité chez une personne sont interreliées et si des changements dans l’une créent des changements dans l’autre. Leurs résultats ont été publiés en août dans le Journal of Personality and Social Psychology,

Velichko H. Fetvadjiev de la Victoria University of Wellington (Nouvelle-Zélande) et Jia He de la Tilburg University (Pays-Bas) ont analysé les données d’une enquête menée auprès de plus de 10 000 personnes aux Pays-Bas entre 2008 et 2015.

Cinq fois au cours de cette période, les participants ont rempli des questionnaires portant sur cinq grands traits de personnalité (ouverture, tendance à être consciencieux, extraversion, amabilité et neuroticisme) selon le modèle du « Big Five ») ainsi qu’un questionnaire sur les valeurs.

Ils ont aussi répondu à un questionnaire sur leur satisfaction par rapport à leur vie et sur leurs émotions positives et négatives. Ces trois éléments correspondent au bien-être subjectif selon un modèle psychologique classique.

Comme prévu, les réponses à l’inventaire de personnalité et à l’échelle des valeurs n’ont pas beaucoup changé avec le temps. Mais la personnalité changeait moins que les valeurs.

Certains traits de personnalité et certaines valeurs étaient liés. Le trait d’amabilité était corrélé à la valeur de prosociabilité (vouloir s’engager dans des actions positives pour la société). La tendance à être consciencieux était corrélée à la tendance à la conformité (vouloir suivre les règles). L’extraversion était liée à l’importance accordée au plaisir. L’ouverture était corrélée à la valeur d’autodétermination. Il n’y avait pas de forte corrélation entre le neuroticisme et les valeurs.

Les changements de personnalité à un moment donné étaient de meilleurs prédicteurs des valeurs dans l’avenir que l’inverse, ce qui suggère que les traits de personnalité ont une plus grande influence sur les valeurs que l’inverse.

Les traits de personnalité semblaient aussi influer sur diverses mesures du bien-être. Les personnes très aimables, consciencieuses, extraverties ou ouvertes avaient tendance à montrer des mesures du bien-être plus élevées alors que celles ayant des scores élevés de neuroticisme avaient des mesures de bien-être moins élevées.

Les changements de personnalité à un moment donné prédisaient mieux les mesures futures du bien-être que l’inverse.

Les valeurs liées le plus fortement au niveau des émotions positives n’étaient pas fortement liées à la mesure de la satisfaction dans la vie. Étonnamment, les changements dans les mesures du bien-être étaient un meilleur prédicteur des changements futurs des valeurs que l’inverse. Ce qui donne à penser que les changements dans le sentiment général de bien-être (et en particulier les émotions positives) peuvent avoir une plus grande influence sur les valeurs que les valeurs n’en ont sur le bien-être.

Les changements de personnalité peuvent précéder les changements de bien-être, et il semble que les changements de bien-être peuvent avoir un impact sur les valeurs des gens, conclut Markman.

Pour plus d’informations sur la psychologie de la personnalité, la psychologie des valeurs et sur le bien-être voyez les liens plus bas.

(1) Auteur de : Brain Briefs: Answers to the Most (and Least) Pressing Questions about Your Mind.

Psychomédia avec sources : Journal of Personality and Social Psychology, Psychology Today.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Vitamines et autres compléments : dosages et ingrédients nocifs

Dans un numéro hors-série de novembre-décembre 2019, le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation a analysé 120 compléments alimentaires de six catégories : fatigue, baisse de tonus, insomnie, stress, rhume et virus respiratoires, maux digestifs.

« Si certains se révèlent intéressants, d’autres peuvent, au contraire, être susceptibles d’engendrer certains troubles ou d’aggraver des pathologies », met en garde le magazine.

Ce qui constitue un problème, « d’autant que la preuve de leur efficacité n’est pas toujours démontrée ».

Des additifs nocifs

Beaucoup de ces produits, indique le magazine, « sont élaborés avec un grand nombre d’additifs dont certains peuvent nuire à la santé, tel le colorant rouge allura, qui favorise l’hyperactivité chez les enfants ; ou encore le dioxyde de titane, soupçonné d’être pro-inflammatoire et néfaste au système immunitaire. Il sera d’ailleurs interdit dans l’alimentation – et donc retiré des compléments alimentaires – en janvier 2020. »

Synergie inconnue entre ingrédients

« Argument marketing mis en avant par de nombreux fabricants : le très grand nombre de substances ou de vitamines. Problème, il est très compliqué de mesurer l’ensemble des synergies entre les différents ingrédients. »

Dosages excessifs

« Certains dosages se révèlent excessifs ou inutiles, du type : + 200 % de vitamine C. Pire, l’élimination des excédents de ces substances peut nuire au foie ou aux reins. En outre, certaines vitamines prises de manière trop importante sur de longues durées sont susceptibles de nuire au système nerveux alors que, paradoxalement, elles étaient préconisées pour l’améliorer. C’est le cas de la vitamine B6 ou de la vitamine B12. »

Effets secondaires

« Beaucoup de substances utilisées dans les compléments alimentaires peuvent entraîner des effets secondaires. C’est le cas de la mélatonine qui, chez certains sujets, provoque des maux de tête ou des vomissements. De même, certaines huiles essentielles peuvent favoriser des crises d’épilepsie ou aggraver des pathologies existantes. »

Contamination avec des métaux lourds

« Certaines algues ou microalgues, souvent préconisées pour détoxifier l’organisme, sont elles-mêmes contaminées en métaux lourds et donc susceptibles de nuire aux organes. »

Interactions dangereuses

« Certains produits peuvent entrer en interaction avec des traitements existants. C’est le cas, entre autres, du pamplemousse ou de ses extraits de pépins, susceptibles d’inhiber l’effet de nombreux médicaments. »

À quand une réglementation plus stricte ?

« Étiquetage des compléments alimentaires insuffisant, dosage de certains produits très exagéré, origine des substances pas toujours notifiée… Au vu des résultats de notre étude, nous réclamons un durcissement de la réglementation en vigueur de ces produits de plus en plus plébiscités et consommés », conclut le magazine.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : 60 Millions de consommateurs.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Les chirurgies de l’obésité seront mieux encadrées en France

Les chirurgies bariatriques seront mieux encadrées et sécurisées, a annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le 8 octobre.

Ces chirurgies ont triplé en 10 ans, passant de 20 000 à plus 60 000, ce qui fait de la France un des pays européens où cette pratique est la plus fréquente, indique le communiqué du ministère de la Santé.

Le communiqué précise :

« Des complications peuvent survenir pour près d’un patient sur quatre pour certains types d’opérations : complications digestives, risques liés à la perte de la masse musculaire mais aussi comorbidités telles que des carences nutritionnelles ou des difficultés psychologiques. »

« Dès 2020, la pratique de la chirurgie bariatrique serait soumise à une autorisation des centres pouvant la pratiquer sur la base de seuils d’activité et d’engagement à respecter des critères d’une prise en charge de qualité, notamment en termes de suivi des patients. »

« Entre 200 et 300 établissements, sur 500 aujourd’hui, pourraient se la voir refuser », rapporte Le Figaro.

« Dès 2020 également, chaque patient devra bénéficier d’une évaluation de son dossier dans le cadre d’une réunion de concertation pluridisciplinaire afin que lui soit proposé le traitement le plus pertinent compte tenu de son dossier médical. »

« Pour assurer l’organisation de ces parcours gradués entre la ville et l’hôpital, la ministre en confie le pilotage aux 37 centres spécialisés de l’obésité (CSO). Leurs missions seront renforcées pour assurer dans tous les territoires : la structuration des parcours, la diffusion des bonnes pratiques dès le repérage, l’appui pour la gestion des cas complexes et la tenue des réunions de concertation pluridisciplinaire entre la ville et l’hôpital. »

Pour plus d’informations sur la chirurgie bariatrique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Ministère de la Santé, Le Figaro.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Pesticides à domicile (biocides, antiparasitaires, répulsifs…) : une utilisation généralisée et imprudente

L’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) a publié, le 7 octobre, les résultats d’une étude portant sur les usages des pesticides à domicile.

L’étude décrit une « utilisation massive et dangereuse », résume l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

« On s’inquiète beaucoup plus des pesticides agricoles que des pesticides domestiques », souligne l’association, « alors que ce sont surtout ces derniers qui contaminent nos logements au quotidien, et qu’il s’agit des mêmes molécules, dont certaines sont même interdites en usage agricole ».

« Mais si de nombreux consommateurs sont si peu méfiants », estime l’association, « c’est que les produits perdent leur appellation de phytosanitaire dès qu’ils sont destinés au grand public. On parle de biocide pour l’entretien de la maison, d’antiparasitaire ou de médicament vétérinaire pour le chien ou le chat. Les intitulés ont de quoi faire perdre la notion de dangerosité de ce qu’on utilise à la maison. »

Les pesticides, précise l’Anses, « regroupent différents types de produits utilisés pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles : champignons, insectes, acariens, rongeurs, mauvaises herbes… etc. »

L’étude « prend en compte les produits disponibles à la vente pour les particuliers : ceux utilisés pour protéger les plantes d’intérieur et d’extérieur, des produits biocides utilisés à la maison pour lutter contre les insectes, les rongeurs ou les parasites et moisissures du bois, et des médicaments antiparasitaires humains et vétérinaires contre les poux, les puces, les tiques, etc. »

Elle a été réalisée en France métropolitaine en 2014 auprès de 1507 ménages constituant un échantillon représentatif de la population.

Il ressort de l’étude « que l’utilisation des pesticides à domicile est généralisée : 75 % des ménages ont utilisé au moins un produit pesticide dans les 12 mois précédant la date de l’enquête ».

« Les produits les plus utilisés sont les insecticides : 84 % des ménages ayant utilisé des pesticides ont employé des insecticides dans l’année. Ce sont principalement des biocides utilisés contre les insectes volants (40 % des ménages) et les insectes rampants (28 %), et des médicaments vétérinaires pour lutter contre les parasites des animaux de compagnie (61 % des ménages ayant un animal domestique). La moitié des utilisateurs d’insecticides en utilisent au moins 3 fois par an.

Viennent ensuite les herbicides et les produits contre les maladies des plantes d’extérieur, utilisés respectivement par 22 % et 20 % des foyers ayant un espace extérieur : jardin, terrasse, balcon. Les herbicides sont utilisés au moins 2 fois par an par la moitié des utilisateurs, tout comme les fongicides.

Enfin, les répulsifs cutanés humains, tels que les répulsifs contre les moustiques, utilisés par 12 % des utilisateurs à une fréquence importante : au moins 6 utilisations par an pour la moitié des ménages et plus de 25 fois par an pour un quart des ménages. »

Les précautions d’emploi des pesticides à la maison ne sont clairement pas assez connues et donc pas assez suivies.

« Par exemple, environ un tiers des ménages ne lit jamais les indications des emballages des antiacariens et anti-rongeurs et un quart d’entre eux ne les lit jamais pour les produits contre les insectes volants et rampants.

D’autre part, si les précautions d’emploi sont suivies par la majorité des ménages lorsqu’ils utilisent des produits pour traiter les plantes d’extérieur (70 %) ou des produits anti-poux (68 %), ils ne sont que 29 % à les respecter lors de l’utilisation de répulsifs, et 36 % pour les produits contre les insectes volants. »

L’Anses souligne donc la nécessité de mieux informer le grand public sur les conditions d’utilisation des pesticides à domicile.

« Il est indispensable de lire les recommandations figurant sur les emballages ou les notices et de les suivre attentivement, en veillant par exemple si c’est indiqué au port de gants ou à l’aération de la pièce où le produit a été utilisé. »

Par ailleurs, « les utilisateurs ne savent pas suffisamment comment se débarrasser des produits. A titre d’exemple, 60 % des ménages jettent leurs produits inutilisés à la poubelle et seulement 31 % les déposent à la déchetterie ». L’Agence rappelle « qu’il est recommandé de ne pas les jeter à la poubelle ni les vider dans l’évier mais de les déposer à la déchetterie ou à l’endroit prévu par la mairie, la communauté de communes ou d’agglomération ».

« On peut regretter que l’étude de l’Anses sorte 5 ans après sa réalisation », mentionne UFC-Que Choisir, « puisqu’entretemps, la vente de pesticides pour le jardin a été interdite. Les ménages de l’enquête les plus accros aux pesticides domestiques étaient en effet ceux qui possédaient un jardin. Mais ses enseignements valent encore pour les propriétaires d’animaux de compagnie et tous les ménages qui utilisent des biocides dans leur logement. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Anses, UFC-Que Choisir.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Fibromyalgie : l’hypothèse d’un déséquilibre de certains neurotransmetteurs

Des études ont montré que la fibromyalgie est liée à un déséquilibre entre la neurotransmission excitatrice (qui déclenche une activité neuronale) et inhibitrice (qui inhibe l’activité).

La spectroscopie par résonance magnétique (SRM) a montré des niveaux accrus du neurotransmetteur glutamate (excitateur) dans le cortex cingulaire insulaire et postérieur ainsi que des niveaux insulaires réduits du neurotransmetteur GABA (1) (inhibiteur).

Ces deux changements ont été associés à une sensibilité accrue à la douleur. (Fibromyalgie : un déséquilibre cérébral causerait une neuropathie des petites fibres)

Cependant, il n’est pas clair si la neurotransmission excitatrice et/ou inhibitrice est altérée dans l’ensemble du cerveau.

Afin de répondre à cette question, Florence Pomares de l’Université McGill (Québec, Canada) et ses collègues (2) ont mené une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Pain, visant à quantifier la concentration des récepteurs GABAA dans l’ensemble du cerveau.

Ils ont mené cette étude avec 51 femmes ménopausées, dont 26 étaient atteintes de fibromyalgie. Les participantes ont subi des évaluations de la sensibilité à la douleur, de l’attention et de la mémoire, du statut psychologique et du fonctionnement. Elles ont notamment rempli l’Inventaire de dépression de Beck et le Questionnaire d’impact de la fibromyalgie. Elles ont également passé une tomographie par émission de positrons (imagerie cérébrale) utilisant un traceur pour les récepteurs GABAA.

Les participantes atteintes de fibromyalgie présentaient une sensibilité accrue à la douleur, une mémoire immédiate altérée et une concentration accrue des récepteurs corticaux GABAA dans les réseaux du mode de l’attention et du mode par défaut.

Dans les deux groupes (fibromyalgie et témoin), la concentration des récepteurs GABAA était liée aux scores fonctionnels et à la douleur actuelle.

Les changements de concentration étaient généralisés et n’étaient pas limités aux régions de traitement de la douleur. Ces résultats suggèrent que le système GABAergique est altéré, indiquant potentiellement un déséquilibre entre la neurotransmission excitatrice et inhibitrice.

Comme le GABA est le neurotransmetteur le plus abondant dans le cerveau et participe à une myriade de fonctions cérébrales, une régulation haussant les récepteurs GABAA dans plusieurs régions du cerveau pourrait avoir des conséquences importantes. Plusieurs mécanismes pourraient expliquer cette augmentation. Toutes les explications ont en commun une diminution de la concentration des neurotransmetteurs GABA (1), laquelle entraînerait une augmentation compensatoire de la concentration des récepteurs.

« Nous montrons que la concentration corticale des récepteurs GABAA est régulée à la hausse dans la fibromyalgie et associée au niveau de douleur et au fonctionnement », résument les chercheurs. « Cette régulation à la hausse se produit dans un vaste réseau de régions du cerveau et ne se limite pas aux régions typiques du traitement de la douleur. Ces résultats s’ajoutent aux données en faveur de l’hypothèse d’un déséquilibre entre la neurotransmission excitatrice et inhibitrice, qui semble s’appliquer à différentes affections de douleur chronique. »

Les études futures devraient tester les niveaux des neurotransmetteurs glutamate et GABA ainsi que l’expression des récepteurs chez les mêmes patients, idéalement dans des études longitudinales, afin d’étudier plus avant l’hypothèse du déséquilibre, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur la fibromyalgie et sur les hypothèses de causes (pathogénie) de la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

(1) Les médicaments somnifères et anxiolytiques de la classe des benzodiazépines tels que le Xanax agissent sur le neurotransmetteur inhibiteur GABA afin de calmer l’activité du cerveau.

(2) Florence Pomares, Steve Roy, Thomas Funck, Natasha Feier, Alexander Thiel, Mary-Ann Fitzcharles, Petra Schweinhardt.

Psychomédia avec sources : Pain, Pain (Ovid).
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Troubles psychotiques persistants : éviter d’associer plusieurs neuroleptiques (Prescrire)

Une association de neuroleptiques (antipsychotiques) oraux « additionne les effets indésirables, sans bénéfice démontré », estime la revue Prescrire dans son numéro d’octobre.

« Chez les patients adultes atteints de troubles psychotiques liés à une affection psychiatrique telle qu’une schizophrénie, il n’est pas démontré qu’un neuroleptique oral en particulier soit plus efficace qu’un autre. »

« En monothérapie, le choix entre les neuroleptiques est surtout orienté par leur profil d’effets indésirables, en tenant compte des effets constatés sur l’amélioration des manifestations cliniques et des effets indésirables survenus lors d’un éventuel traitement antérieur. »

« Quand des symptômes gênants persistent après une monothérapie bien conduite, une association de deux neuroleptiques oraux est parfois envisagée.

Dans deux essais randomisés chez au total 170 adultes atteints de schizophrénie et de troubles apparentés, des associations de neuroleptiques dits de première génération ont amélioré les manifestations cliniques par rapport à une monothérapie.

Dans quinze autres essais, aucun bénéfice n’a été démontré par rapport à une monothérapie pour les associations de neuroleptiques dits de deuxième génération.

Les associations de neuroleptiques exposent à une addition d’effets indésirables graves, notamment atropiniques, cardiaques, extrapyramidaux, sédatifs, métaboliques, des syndromes malins des neuroleptiques, des rhabdomyolyses (dégradation musculaire, NDLR) et à des interactions médicamenteuses. En l’absence d’efficacité solidement établie, il est prudent d’éviter d’associer des neuroleptiques. »

« Quand une association de neuroleptiques semble justifiée, mieux vaut rechercher des posologies minimales, prendre en compte les interactions médicamenteuses prévisibles, et surveiller la survenue d’effets indésirables, en particulier cardiaques. »

Pour plus d’informations sur le traitement de la schizophrénie et des troubles psychotiques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire, Prescrire.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Une rémission du diabète de type 2 est possible avec des changements du mode de vie et une perte de poids

Il est possible de se rétablir du diabète de type 2, selon une étude publiée dans la revue Diabetic Medicine.

Alors que la maladie peut être gérée par une combinaison de changements dans le mode de vie et de médicaments, il est également possible que l’hyperglycémie, qui définit le diabète, revienne à la normale.

Hajira Dambha-Miller de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni) et ses collègues ont étudié les données d’une cohorte prospective de 867 personnes âgées de 40 et 69 ans qui venaient de recevoir un diagnostic de diabète de type 2.

Lors du suivi après 5 ans, 257 participants (30 %) étaient en rémission. Ceux qui ont perdu 10 % ou plus de leur poids initial étaient deux fois plus susceptibles d’être en rémission que ceux qui ont maintenu le même poids.

« Cela renforce l’importance de gérer son poids, ce qui se fait par des changements dans l’alimentation et une augmentation de l’activité physique », souligne Simon Griffin, auteur principal. « Le diabète de type 2, bien qu’il s’agisse d’une maladie chronique pouvant entraîner d’importantes complications, peut être contrôlé et même inversé, comme le montre notre étude ».

L’étude a été financée par le Medical Research Council et le National Institute for Health Research britanniques ainsi que la fondation Wellcome.

Pour plus d’informations sur l’alimentation et le diabète et sur les moyens de perdre du poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Cambridge, Diabetic Medicine.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Trop de cadmium dans l’alimentation

« Le cadmium a beau faire partie des métaux lourds les plus toxiques, nous y sommes trop exposés et c’est via l’alimentation », rapporte l’association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

En cause, selon un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié le 26 septembre, les épandages d’engrais minéraux phosphatés par les agriculteurs.

« Le cadmium migre dans les cultures et se retrouve dans notre assiette. »

L’association précise :

« Classé “cancérogène certain” chez l’homme, toxique pour la reproduction, impliqué dans les dysfonctionnements rénaux et la fragilité osseuse avec des risques d’ostéoporose et de fractures, le cadmium est assurément une substance à éviter.

Présent dans les engrais minéraux phosphatés que les agriculteurs épandent sur les cultures, il imprègne les sols et pénètre très facilement dans les céréales et les légumes via leurs racines. »

L’Anses rappelle qu’« hors tabagisme, la source principale d’exposition de la population au cadmium est l’alimentation ».

15 % des enfants dépassent la dose hebdomadaire admissible, et le risque sanitaire « ne peut être écarté pour les enfants de moins de 3 ans ».

« Loin de diminuer, l’exposition au cadmium a même augmenté, principalement via la consommation de produits à base de céréales, comme les pains, et la consommation de pommes de terre. »

L’Anses estime qu’il faut considérablement abaisser les teneurs en cadmium des engrais minéraux.

« Alors que la limite est fixée à 90 mg de cadmium par kilo d’engrais dans la norme française et que le marquage CE est pire, puisqu’il n’impose aucune concentration maximale, les experts de l’Anses recommandent une teneur maximale de 20 mg/kg ! C’est dire le chemin qu’il y a à parcourir », résume UFC-Que Choisir. « Au niveau européen c’est mal parti, la limite à venir est de 60 mg/kg, un seuil qui ne saurait limiter la migration du cadmium vers les cultures. »

L’Anses prévient : « si aucune action n’est entreprise pour réduire la teneur en cadmium des engrais minéraux phosphatés, l’impact négatif sera conséquent pour le consommateur », avec une augmentation significative du pourcentage d’adultes et d’enfants surexposés.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, Anses.
Tous droits réservés

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia