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Opérations inutiles : un scandale qui coûte 50 milliards d'euros par an à l’État

Opérations inutiles : un scandale qui coûte 50 milliards d'euros par an à l’État

Le 27 novembre 2017.

Selon une étude Odoxa pour la Fédération Hospitalière de France, révélée par le Journal du Dimanche, de très nombreuses opérations chirurgicales seraient parfaitement inutiles.

Des disparités selon les régions

Combien de fois avons-nous entendu : « On m’a poussée à accoucher par césarienne alors que j’aurais pu accoucher par voie basse » ? Le nombre d’actes chirurgicaux inutiles comme celui-ci serait très nombreux. C’est en tout cas ce que révèle une étude de la Fédération Hospitalière de France. Selon ces travaux, il existe de vraies disparités selon les départements. On opère plus souvent les hernies discales dans le Sud-Est qu’en région parisienne, par exemple.

Autre exemple : dans les Landes, en Haute-Corse ou dans la Vienne, on comptabilise 149 césariennes pour 100 000 habitants, quand on en recense 308 dans l’Aisne, dans les Yvelines ou dans les Alpes-Maritimes. Par ailleurs, on programmerait davantage de césariennes dans le privé que dans le public. Il est difficile de déterminer si cela s’explique par la pression des femmes ou par l’appât du gain des chirurgiens, mais les faits sont là.

Un impact financier colossal

Il faut savoir également que les hôpitaux sont rémunérés en fonction du nombre d’opérations et d’actes médicaux qu’ils font. Cette logique pousse donc certains établissements à pratiquer des opérations parfaitement inutiles, comme un pontage coronarien, une chirurgie de la colonne vertébrale, une pose d’un stent (petit ressort) coronaire ou vasculaire, ou encore une chirurgie du cristallin.

Au final, selon cette étude, 9 médecins sur 10 avouent prescrire des actes ou des examens injustifiés. Des pratiques qui auraient un coût qui s’élève à 50 milliards d’euros chaque année. Ce scandale a été dénoncé à plusieurs reprises et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a d’ores et déjà fait savoir qu’elle allait s’attaquer au problème. Selon elle, 30 % des dépenses de l’Assurance maladie seraient dues à des actes inutiles. À suivre…

Marine Rondot

À lire aussi : 6 questions à poser au chirurgien avant une opération

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Trop de chirurgies inutiles en France

Depuis une dizaine d’années, la Fédération hospitalière de France (FHF) alerte sur les actes médicaux inutiles. Elle réitère son message dans le Journal du Dimanche (JDD).

« Certains chirurgiens, du privé mais aussi du public, opèrent beaucoup trop ou beaucoup trop vite ; des médecins prescrivent à tour de bras IRM et prises de sang non pertinentes. »

« Notre travail montre qu’il y a un problème d’actes inutiles en France », dénonce Frédéric Valletoux, président de la FHF. Dans un sondage Odoxa commandé par la FHF, 88 % des médecins interrogés disent avoir déjà prescrit certains actes ou examens qui, après coup, leur ont semblé non justifiés.

La FHF constate d’importantes disparités selon les territoires. Elle s’est intéressée plus particulièrement à cinq types de chirurgie : césarienne, pontage coronarien, chirurgie de la colonne vertébrale, chirurgie du cristallin et pose d’un « stent » artériel.

Pour ces cinq chirurgies, d’importantes disparités régionales sont constatées. « Nous ne sommes pas égaux face à la maladie, selon l’endroit où nous habitons », constate Frédéric Valletoux.

Par exemple, on compte 149 césariennes pour 100 000 habitants dans des départements comme la Haute-Corse ou la Vienne contre 309 dans l’Aisne ou les Yvelines. Quant aux hernies discales, elles sont beaucoup plus traitées par chirurgie dans le Sud-est et le Sud-ouest qu’en région parisienne.

Autre disparité : celle entre les structures publiques et les cliniques. 40 % des césariennes sont par exemple programmées en clinique. Pour le pontage coronarien, la probabilité pour un patient en clinique de se faire opérer est 50 plus élevée dans certains départements que dans d’autres.

« Appât du gain, difficulté d’accès aux spécialistes dans les déserts médicaux, pression des patients, les raisons avancées par les professionnels sont multiplies », résume l’Express.

« Ce qui est difficile quand on aborde le sujet de la pertinence, c’est qu’on touche à la rémunération, puisque l’acte est maintenant un élément de la rémunération. Plus vous faites d’actes, plus vous êtes rémunéré. Réguler les pratiques, c’est aussi toucher à la rémunération des uns et des autres. Donc il y a eu beaucoup de conservatisme et de manque de volonté », explique le docteur Valletoux.

« Aujourd’hui, un chirurgien hospitalier qui n’utilise pas assez son bloc opératoire perd des infirmiers dans son service donc il préfère pousser la machine », illustre par exemple Israël Nisand, du CHU de Strasbourg.

Des chiffres du ministère de la Santé, publiés en novembre 2016, montraient aussi que pour des pathologies similaires, les Français ont une probabilité variant grandement d’un département à l’autre de subir une chirurgie : Les variations de fréquences de 10 chirurgies à travers la France soulèvent des questions.

La ministre de la Santé, rapporte le JDD, « a promis de lancer enfin la bataille pour une meilleure “qualité” des soins ».

Une étude de chercheurs de l’université Harvard, publiée en 2017 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), montrait aussi que le mode de rémunération des médecins semble influencer le choix entre une chirurgie ou d’autres traitements : Chirurgie ou médicaments ? Le choix peut dépendre de ce qui est plus payant pour le médecin.

3 questions à poser à son médecin pour obtenir de meilleures informations

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Journal du Dimanche, L’Express, France Info.
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Qu’est-ce que la dépression légère, modérée et sévère ?

Lorsque le terme « dépression » est employé dans un contexte médical, il désigne généralement la « dépression majeure » (parfois appelée dépression caractérisée ou clinique).

La dépression majeure peut être légère, modérée ou sévère. Le niveau de sévérité influence le traitement. Ainsi, les antidépresseurs ne sont pas considérés comme inefficaces pour une dépression majeure légère à modérée.

La dépression majeure est un épisode durant lequel un certain nombre de symptômes représentent un changement par rapport au fonctionnement précédent et entraîne une détresse et/ou une invalidité.

Critères diagnostiques de la dépression majeure

Les critères diagnostiques du DSM-5 (1), établis par l’American Psychiatric Association, sont utilisés internationalement, notamment par la Haute autorité française de santé (HAS) en France.

Dans une « recommandation de bonne pratique » publiée le 8 novembre 2017, la HAS déplorait que ces critères sont insuffisamment appliqués pour le diagnostic de la dépression. « Un état de tristesse ou de “déprime” ne constitue pas une dépression. Pour établir le bon diagnostic, il faut s’assurer que la personne cumule différents symptômes (…) qui se manifestent de manière quotidienne, depuis au moins 2 semaines et avec une certaine intensité », rappelait-elle.

Voici ces critères :

Cinq ou plus des symptômes suivants ont été présents durant la même période de deux semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement précédent : au moins un de ces symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir :

  1. humeur dépressive ;

  2. diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir ;

  3. perte de poids significative en l’absence de régime ou gain de poids ;

  4. insomnie ou hypersomnie ;

  5. agitation ou ralentissement psychomoteur ;

  6. fatigue ou perte d’énergie ;

  7. sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) ;

  8. diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer, ou indécision ;

  9. pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes.

Ces symptômes, à l’exception du changement de poids et des pensées suicidaires, doivent être présents presque tous les jours, pendant la majeure partie de la journée. Ils doivent être nouveaux ou s’être clairement empirés par rapport à l’état de la personne avant l’épisode.

Pour des informations plus détaillées sur ces critères, voyez : Critères diagnostiques de la dépression majeure (DSM-5).

Sévérité de la dépression majeure

La dépression est jugée légère, modérée ou sévère selon :

  • le nombre de symptômes faisant partie des critères ;
  • la sévérité des symptômes ;
  • et le degré d’incapacité fonctionnelle et de détresse.

Trois niveaux de sévérité :

  • Dépression légère

    Les épisodes légers sont caractérisés par la présence de 5 ou 6 symptômes dépressifs et une incapacité légère ou une capacité de fonctionner normalement, mais avec un effort substantiel et inhabituel.

  • Dépression modérée

    Les épisodes modérés ont une sévérité intermédiaire entre les épisodes légers et sévères. Les activités du quotidien sont très difficilement réalisables.

  • Dépression sévère

    Les épisodes sévères sont caractérisés par la présence de la plupart des symptômes de critères et, souvent, de plusieurs symptômes excédant ceux-ci. Ces symptômes mènent à une incapacité manifeste et observable.

    La dépression sévère peut être accompagnée de symptômes psychotiques tels que des délires ou des hallucinations.

La dépression majeure se distingue de la dysthymie qui est une dépression chronique dont les symptômes peuvent être moins sévères. Dans le DSM-5, la dysthymie fait partie, avec la dépression majeure chronique, des « troubles dépressifs persistants ».

L’American Psychiatric Association suggère ce bref test, de 9 questions, pour évaluer la sévérité de la dépression :

TEST de sévérité de la dépression : version française du PHQ-9

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l’American Psychiatric Association.

Psychomédia avec sources : DSM-5, American Psychiatric Association (sur PschCentral).
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L’épidémie de gastroentérite bat son plein dans 4 régions de France

L’épidémie de gastroentérite bat son plein dans 4 régions de France

Le 23 novembre 2017.

Les premières épidémies de gastroentérites viennent d’être signalées. Prudence si vous vivez dans les Hauts de France, dans le Grand-Est, dans les Pays de la Loire et en Paca, ces régions sont particulièrement touchées par cette maladie hivernale.

La région Paca est la plus frappée par la gastroentérite

La gastroentérite fait son grand retour en France. D’après les informations recueillies par le réseau Sentinelles, qui surveille l’évolution des maladies hivernales sur tout le territoire français, 4 régions viennent de franchir le seuil épidémique, atteint lorsqu’on enregistre plus de 170 cas pour 100 000 habitants.

Durant la semaine du 13 au 19 novembre, 203 cas pour 100 000 habitants ont été relevés dans les Hauts de France. 207 cas pour 100 000 habitants ont été diagnostiqués dans les Pays de la Loire, juste devant le Grand Est (205 cas pour 100 000 habitants). C’est en région Paca que le seuil épidémique est aujourd’hui le plus élevé (228 cas pour 100 000 habitants).

Les premières grippes arrivent en Normandie

L’épidémie de gastroentérite ne s’arrêtera bien entendu pas là et le réseau Sentinelles annonce que « selon le modèle de prévision reposant que les données historiques, le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter durant les prochaines semaines ».

Dans quelques semaines, la gastroentérite sera rejointe par les premières grippes. Quelques cas ont été signalés au réseau Sentinelles durant cette même semaine (19 pour 100 000 habitants), soit bien en dessous du seuil épidémique. C’est toutefois en Normandie que la plupart des cas ont été relevés (38 pour 100 000 habitants), en Île-de-France (37 cas pour 100 000 habitants) et en Paca (28 pour 100 000 habitants).

Gaëlle Latour

À lire aussi Comment soigner une gastroentérite ?

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Gastro : seuil épidémique franchi dans 4 régions

Ah les petites joies de l’hiver… Et oui la gastro commence à gagner du terrain. Si le seuil épidémique n’a pas été franchi au niveau national, 4 régions sont désormais au dessus ! Et ce n’est probablement qu’un début. Peu à peu, c’est toute la France qui devrait y passer.

Pixabay

Au niveau national notez donc que le seuil épidémique n’est pas encore atteint ! La semaine dernière le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a ainsi été estimé à 146 cas pour 100 000 habitants alors que le seuil épidémique est fixé à 170 cas pour 100 000 habitants.

Par contre 4 régions se situent désormais au dessus. Il s’agit de la Provence-Alpes-Côte d’Azur (228 cas pour 100 000 habitants), du Grand Est (207 cas pour 100.000 habitants) des Pays de la Loire (205 cas pour 100.000 habitants) et des Hauts-de-France (203 cas pour 100.000 habitants)

Et cela ne devrait pas s’arranger. En effet, et selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques, le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter durant les prochaines semaines et concerner peu à peu toutes les régions de France.

Pour info : Les médecins Sentinelles surveillent le nombre de cas de diarrhées aiguës vus en consultation (défini par au moins 3 selles liquides ou molles par jour datant de moins de 14 jours motivant la consultation).

Gastro : pensez à vous laver les mains !

Comme chaque année l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) rappelle aux Français toute l’importance qu’il y a à se laver les mains afin de limiter les risques de propagation.

Pour la gastro, comme pour les autres virus de l’hiver, il est indispensable de se laver les mains plusieurs fois par jour avec du savon ou une solution hydroalcoolique. C’est aujourd’hui l’un des moyens les plus efficaces pour limiter la diffusion des germes

Ce geste est d’autant plus indispensable si l’on s’occupe de personnes vulnérables (enfants ou personnes âgées). L’INPES a d’ailleurs rappelé que 67% des français ne se lavaient pas les mains avant de s’occuper d’un nourrisson, 40% avant de préparer à manger.

Les virus se transmettent en effet par le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre (par exemple en serrant la main) ou par le contact d’objets (jouets, doudous, tétines, boutons d’ascenseur, couverts, etc.) contaminés par une personne malade.

Il est impératif de se laver les mains après s’être mouché, avoir toussé ou éternué ou encore après avoir rendu visite à une personne malade, après chaque sortie à l’extérieur et bien sûr avant de préparer les repas, de les servir ou de les prendre.

News Santé

Chirurgie esthétique des fesses : un phénomène en plein essor au Québec

Chirurgie esthétique des fesses : un phénomène en plein essor au Québec

Le 24 novembre 2017.

Les Québécoises mais également les Québécois sont de plus en plus adeptes de la chirurgie esthétique, notamment pour s’offrir des fesses de rêve. Mais ces opérations ne sont pas sans danger.

Des opérations esthétiques dangereuses

Les fesses rebondies de Kim Kardashian et de Rihanna font rêver de nombreuses femmes dans le monde entier, qui sont prêtes à passer par la chirurgie esthétique pour ressembler à ces stars américaines. Cette opération s’appelle le lifting brésilien (« Brazilian butt lift »). Cela permettrait à certaines femmes de se sentir mieux dans leur peau, mais ces coups de bistouris ne sont pourtant pas sans risque.

Une jeune américaine, Ranika Hall, âgée de 25 ans, l’a appris à ses dépens. Elle souhaitait avoir de plus jolies fesses. Pour cela, les chirurgiens d’un hôpital de Floride ont procédé à une liposuccion de 12 zones de son corps, puis ont injecté de ce gras dans les fesses de la jeune femme. À la suite de cette opération, elle a perdu connaissance et a arrêté de respirer, selon nos confrères du Huffington Post Québec. Ce cas ne serait pas isolé.

Le phénomène prend de l’ampleur en Amérique du Nord

Différentes associations québécoises se sont intéressées à ce phénomène et selon elles, il aurait pris beaucoup d’ampleur ces dernières années au Canada. Pour parvenir à ces conclusions, elles se sont basées sur les chiffres de la Société américaine de chirurgie esthétique, qui a révélé qu’en 2014, la demande de chirurgie esthétique du fessier avait explosé. Par rapport à l’année passée, elle avait augmenté de 86 %.

« La demande est assez croissante et elle dépasse les augmentations mammaires, qui étaient la chirurgie numéro un », commente le Dr Berbari, dans les colonnes du Journal de Montréal. Pour payer moins cher, certaines femmes ne vont pas voir des médecins mais des instituts, qui injectent du silicone industriel ou de l’huile minérale dans les fesses. Une pratique totalement illégale, qui entraîne des risques importants d’infection.  

Claire Verdier

En savoir plus sur la chirurgie esthétique

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La pleine conscience pour la perte de poids

L’apprentissage de la pleine conscience pourrait aider les personnes en surpoids à perdre du poids pour de bon, selon une étude publiée dans la revue Obesity Reviews.

Kimberly Carrière, Bärbel Knäuper et Bassam Khoury de l’Université McGill ont analysé 19 études sur le sujet publiées au cours des 10 dernières années.

« Les interventions de pleine conscience pratiquées dans ces études étaient la méditation formelle, les stratégies informelles de pleine conscience axées sur l’acte de se nourrir ou une combinaison de ces deux démarches », indique le communiqué de l’université.

« Les interventions de pleine conscience se sont révélées “modérément efficaces pour la perte de poids” et “très efficaces pour la diminution des comportements alimentaires liés à l’obésité”. »

Les participants initiés à la pleine conscience avaient perdu moins de poids à la fin du programme que ceux ayant participé à des interventions axées sur la modification des habitudes de vie, à savoir alimentation et exercice. Ils avaient perdu 3,3 % de leur poids corporel initial, comparativement à 4,7 % dans l’autre groupe.

Mais les participants du groupe pleine conscience ont continué à perdre du poids pendant le suivi. Ils ont perdu en moyenne 3,5 % de leur poids corporel initial, alors que les participants du groupe régime et exercice ont repris une partie du poids perdu.

Ces résultats sont « encourageants » et « mettent en lumière le potentiel de la pleine conscience pour la perte de poids », concluent les chercheurs. « Il faudrait maintenant se pencher sur le maintien de la perte de poids grâce à l’intégration de la pleine conscience aux programmes de modification des habitudes de vie », ajoutent-ils.

Dans une étude publiée en 2017, des chercheurs estimaient notamment que les preuves sont encore insuffisantes en ce qui concerne les bénéfices de la pleine conscience sur les habitudes alimentaires, du sommeil et du contrôle du poids.

Pour plus d’informations sur la pleine conscience et la perte de poids, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Obesity Reviews.
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Quelles pratiques sexuelles pour les jeunes de 16 à 24 ans ?

Le 23 novembre 2017.

Les pratiques sexuelles des jeunes âgés de seize à vingt-quatre ans ont évolué, d’après une étude britannique qui vient d’être publiée dans le Journal of Adolescents Health.

L’âge du premier rapport sexuel ne change pas

Depuis 1990, l’enquête est réalisée tous les dix ans et consiste à interroger environ 45 000 personnes. « Nous voulons informer au maximum les jeunes pour qu’ils puissent maximiser leur bien-être dès le début de leur vie sexuelle », explique Ruth Lewis, principal auteur de l’étude.

L’étude qui vient de paraître dans le magazine adressé aux jeunes, Journal of Adolescents Health, établit plusieurs constats sur les pratiques sexuelles et notamment celui de l’âge du premier rapport chez les jeunes de seize à vingt-quatre ans. En trente ans, il n’a pas changé et reste à 16 ans. Le premier baiser lui non plus ne change pas. C’est toujours à 14 ans en moyenne qu’on embrasse pour la première fois.

Quels sont les principaux changements ? 

Si l’âge du premier rapport ne change pas, les pratiques, elles, sont plus variées qu’il y a trente ans. En effet, la sodomie et la fellation, qui étaient des pratiques plutôt rares en 1990, ont déjà été testées par 25 % des hommes et 20 % des femmes. Les rapports vaginaux restent la norme, mais le sexe anal et oral devient fréquent chez les personnes hétérosexuelles, surtout chez les 16-18 ans.

Les recommandations sanitaires à tenir ne sont donc plus tout à fait les mêmes, c’est pour cela que les auteurs de l’étude lancent l’alerte. Ils souhaitent que les pouvoirs publics adaptent leur discours de prévention : « Alors que les programmes d’éducation sexuelle sont en train d’être mis à jour, il est crucial de suivre les tendances actuelles des pratiques sexuelles chez les adolescents, afin qu’ils soient adaptés à ces réalités », termine Ruth Lewis.

Maylis Choné

À lire aussi : Le sexe à 20, 30, 40 et 50 ans et plus

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Hypertension : le régime DASH combiné à une réduction du sel aussi efficace que les médicaments

Des changements dans l’alimentation peuvent être aussi efficaces, voire plus, que les médicaments pour baisser la pression artérielle, selon une étude publiée dans le Journal of the American College of Cardiology (JACC).

Une alimentation faible en sel combinée au régime DASH diminue considérablement la tension artérielle systolique, le chiffre le plus élevé d’une mesure de tension artérielle, en particulier chez les personnes présentant les lectures systoliques les plus élevées.

Le régime DASH (pour Dietary Approaches to Stop Hypertension) a été conçu par des chercheurs américains pour diminuer ou prévenir l’hypertension. Il est notamment promu depuis longtemps par l’American Heart Association. Il est riche en fruits, légumes et grains entiers, ainsi qu’en produits laitiers faibles en gras ou sans gras, poissons, volailles, haricots, graines et noix. Les gras et les sucres sont très limités.

Stephen Juraschekde l’Université Johns Hopkins et ses collègues ont mené cette étude avec 412 personnes, âgées de 23 à 76 ans, ayant une préhypertension ou une hypertension de stade 1, allant de 120 à 159 mm Hg pour la tension systolique (lors de la contraction du cœur) et de 80 à 95 mm Hg pour la tension diastolique (lors du repos cardiaque).

Elles ont été assignées au hasard à suivre, pendant 12 semaines, le régime DASH ou une alimentation correspondant au profil moyen de la population américaine. Tous les participants ont aussi reçu, dans un ordre aléatoire, des niveaux faible, moyen, et élevé de sel.

Le niveau moyen était d’une cuillère à thé (à café), ce qui correspond à la recommandation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine pour réduire le risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral (AVC). Le niveau élevé était de 1,5 cuillère à café, ce qui correspond à la consommation moyenne des Américains.

Après quatre semaines, chez les participants qui suivaient seulement le régime DASH, ceux dont la tension systolique de départ était de 150 ou plus présentaient une réduction moyenne de 11 mm Hg comparativement à 4 mm Hg chez ceux dont la pression de départ était inférieure à 130.

Le régime DASH combiné avec un faible niveau de sel, comparativement à l’alimentation typique américaine avec un niveau élevé de sel, apportait une réduction de 10 mm Hg chez ceux qui avaient une pression de plus de 150 au départ et de 5 mm Hg chez ceux qui avaient une pression de 130.

« C’est remarquable, c’est énorme », dit le chercheur. Pour mettre en contexte l’impact potentiel des résultats, il précise que la FDA exige de tout nouvel antihypertenseur candidat à une approbation de mise sur le marché qu’il abaisse la tension systolique de 3-4 mm Hg. La plupart des médicaments bien établis sur le marché, comme les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), les bêtabloquants ou les inhibiteurs calciques, réduisent en moyenne la tensionsystolique de 10 à 15 mm Hg. (Quelles sont les six classes de médicaments pour le traitement de l’hypertension ?)

« Les interventions diététiques sont aussi efficaces, ou plus, que les médicaments antihypertenseurs chez les personnes les plus à risque d’hypertension, et devraient constituer une option de traitement de première ligne de routine pour ces personnes », conclut le chercheur.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : Johns Hopkins Medicine, JACC.
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Effets néfastes du glyphosate sur la santé : une étude vient semer le trouble

Effets néfastes du glyphosate sur la santé : une étude vient semer le trouble

Le 22 novembre 2017.

Alors que la Commission européenne est en train de statuer sur les éventuels effets néfastes du glyphosate, le principal composé du Roundup de Monsanto, une étude vient apporter de nouveaux éléments au dossier.

La classification de cancérogène remise en cause

Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), organe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et donc des Nations-Unis, le glyphosate serait un cancérogène « probable » pour l’homme. Or une étude de grande ampleur, publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, vient remettre en cause cette classification. Une conclusion qui risque de faire beaucoup parler d’elle.

Cette grande recherche épidémiologique, l’« Agricultural Health Study » (AHS), s’était donné pour objectif d’étudier les effets des pesticides sur la santé des agriculteurs. Or, selon ces travaux, il n’existerait pas de lien entre l’épandage de Roundup et les cancers dits « solides » ou les cancers du sang, dits « lymphomes non hodgkiniens ». Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 50 000 agriculteurs dans l’Iowa et en Caroline du Nord.

Le glyphosate est-il donc dangereux ?

80 % de ces agriculteurs utilisaient du glyphosate, et depuis les années 90, 6 000 cancers ont été observés chez ces derniers. Les auteurs de ces travaux ont cependant constaté que les épandeurs qui étaient les plus exposés au glyphosate développaient un risque accru de leucémie aiguë myéloïde. Ce risque de cancer augmentait avec la durée d’exposition et devenait statistiquement significatif au-delà de 20 ans.

Mais cela voudrait-il dire que le CIRC nous ait induit en erreur ? « Le CIRC s’est surtout appuyé sur des études expérimentales y compris chez l’animal de laboratoire, apportant des éléments d’un lien entre glyphosate et risque de cancers », a commenté Luc Multigner, médecin épidémiologiste à l’Inserm, dans les colonnes de Sciences et Avenir. Selon lui, dans 10 ans, ces agriculteurs américains développeront peut-être des maladies qui n’ont à ce jour pas encore été observées

Marine Rondot

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