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Nutri-score : 26 organisations dénoncent 6 géants de l’alimentation (France)

À l’invitation de l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, 26 organisations ont signé une pétition qui condamne les manœuvres de six grandes multinationales qui, s’opposant au « Nutri-score », adoptent un système qui est une source de confusion pour les consommateurs.

La France a adopté, en octobre 2017, le « Nutri-score » destiné à figurer sur la face avant des emballages des aliments avec un double objectif :

  1. mieux informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et leur permettre de les comparer entre eux ;

  2. inciter les industriels à améliorer la composition de leurs produits.

Le choix du logo a été fait sur la base des travaux scientifiques reconnus. Le bureau Europe de l’Organisation mondiale de la Santé a notamment salué le fait que « la France a très largement fondé sa décision sur les données probantes disponibles à ce sujet ».

Mais son adoption repose sur l’engagement volontaire des entreprises. La pétition condamne « toutes les tentatives de brouillage de cette initiative, en particulier la position de grandes multinationales (Nestlé, Coca-Cola, PepsiCo, Mars, Mondelez et Unilver) qui refusent le Nutri-Score et appellent, notamment en France via la Fédération des produits de l’épicerie et de la nutrition spécialisée Alliance 7, à utiliser un autre système, basé sur une approche par portions, beaucoup moins claire pour les consommateurs et source de confusion. »

Liste des signataires sur le site de UFC-Que Choisir : Halte aux manœuvres de brouillages de certains industriels de l’agro-alimentaire.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse

Spiruline : les effets néfastes d’une algue soi-disant miraculeuse

Le 1er décembre 2017.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de mettre en garde les consommateurs contre certains effets néfastes de la spiruline, une algue présentée comme un produit miracle.

Des effets indésirables signalés

Il faut toujours se méfier de ces produits qui peuvent à la fois vous requinquer, vous faire maigrir et vous muscler. Cela fait quelques années que les vertus de la spiruline, une algue que l’on trouve en Afrique, en Asie du Sud et en Amérique latine, sont vantées sur les forums ou par certains naturopathes. Riche en protéines, elle est même distribuée dans des pays en développement pour lutter contre la malnutrition des enfants.

Mais, ce que l’on ne savait pas, c’est qu’elle aurait également de nombreux effets indésirables. C’est ce que révèle l’Anses dans un avis rendu public le 30 novembre. 49 signalements d’effets indésirables (troubles digestifs, allergie, atteintes musculaires ou hépatiques…) ont en effet conduit l’agence sanitaire à mener son enquête pour évaluer les risques associés à la consommation de cette algue.

Des traces de plomb, de mercure et d’arsenic

En France, la spiruline est consommée sous forme de compléments alimentaires. Elle « ne semble pas présenter de risque sanitaire à de faibles doses (jusqu’à plusieurs grammes par jour chez l’adulte) », note l’Anses. « Les produits contenant de la spiruline peuvent en revanche être contaminés par des cyanotoxines (mycrocystines notamment), des bactéries ou des éléments traces métalliques (plomb, mercure, arsenic) ».

L’agence ne conseille pas aux consommateurs de renoncer à la spiruline mais elle demande aux pouvoirs publics d’être plus attentifs aux circuits d’approvisionnement. Elle recommande en revanche aux personnes qui présentent un terrain allergique, qui souffrent de fragilités musculaires ou hépatiques ou de phénylcétonurie (une maladie génétique rare et grave) de ne pas consommer ces compléments alimentaires. 

Marine Rondot

Attention aux suppléments alimentaires: pourquoi?

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Addictions au travail : un portail pour prévenir et gérer les conduites addictives

Après avoir été un sujet tabou en France, les conduites addictives dans le monde du travail constituent désormais une préoccupation de plus en plus croissante. Les partenaires sociaux ont récemment pris en compte, au niveau national, les enjeux de cette réalité. De ce fait, la prévention des conduites addictives a été introduite dans le 3ème plan santé au travail 2016-2020. Les pouvoirs publics ont pour rôle d’inciter les milieux professionnels à renforcer le rôle protecteur du travail, en tant que facteur de santé, d’épanouissement et de valorisation des compétences.

Conduites addictives au travail : des chiffres préoccupants

La population en activité est aujourd’hui concernée par des niveaux élevés de consommations de substances psychoactives. Pour certains produits tels que le tabac et les médicaments psychotropes les taux sont supérieurs à la prévalence observée en population générale : 30,5% des actifs occupés fument quotidiennement contre 29 % en population générale 18-75 ans ; 16,7 % des actifs occupés ont consommé des médicaments psychotropes dans l’année contre 13% de la population française qui a eu au moins un remboursement dans l’année de benzodiazépines (anxiolytiques et somnifères).

Concernant l’alcool, 18,6% des actifs occupés ont eu un épisode d’alcoolisation ponctuelle importante (API) dans le mois contre 17% en population générale.

S’agissant du cannabis et de la cocaïne on constate une forte évolution de la consommation des actifs occupés: 9% ont consommé du cannabis dans l’année en 2014. Ce taux était de 6,5% en 2010. La cocaïne concerne peu de personnes en pourcentage des actifs occupés mais son usage est en augmentation : 0,5% en 2005, 0, 8% en 2014.

Dans une de ses publications, l’Observatoire Français des Drogues et de la Toxicomanie rappelle qu’une enquête auprès de directeurs de ressources humaines et de dirigeants a mis en évidence que 6 dirigeants sur 10 ont déjà été confronté à des problèmes de consommation excessive d’alcool chez leurs employés, et près de 4 sur 10 dans les 12 derniers mois.

Au-delà des conséquences des consommations de substances psychoactives sur les accidents du travail(10 à 20 % des accidents du travail seraient liés à l’alcool selon les derniers chiffres connus de l’expertiseINSERM de 2003), les dommages individuels et collectifs en termes de santé et de qualité de vie au travail, sur le bien-être, le climat social et la performance des organisations nécessitent une prise en compte effective des conduites addictives en milieu de travail.
Un nouveau site de référence innovant, gratuit et ouvert à tous, qui recense les bonnes pratiques

La Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) et le ministère du travail ont soutenu l’initiative du Fonds Actions Addictions (F2A) de créer un site de référence, qui rassemble et organise les informations sur les bonnes pratiques en matière de prévention et de prise en charge des conduites addictives en milieu de travail : le portail www.addictaide.fr/travail, est une initiative originale et innovante qui concrétise la volonté de faire de la prévention dans les milieux professionnels un objectif prioritaire, en s’appuyant sur des données objectives et les évolutions de la recherche. Ce nouveau site bénéficie de la dynamique et du succès du portail généraliste “Addict’Aide, le village des addictions” lancé en avril 2016 par F2A.

Sur ce portail, chacun pourra consulter de façon anonyme et gratuite les informations dont il a besoin, soit à titre professionnel soit à titre personnel, afin de s’informer sur :

– les méthodes de prévention et de prise en charge des addictions
– la problématique des addictions dans le contexte du travail : les secteurs et les catégories professionnels concernés, les facteurs, les effets et les risques (données statistiques, scientifiques, médicales, juridiques…)
– les bonnes pratiques, guides, méthodes et démarches utiles (repérage,contrôle,sensibilisation, formation, parcours d’évaluation et de soins, annuaires…)

Les acteurs concernés

– Les chefs d’entreprises, dirigeants et cadres (secteur privé et public)
– Les salariés, agents et autres personnels
– Les partenaires sociaux
– Les services de santé au travail , les techniciens et préventeurs
– Les prestataires et intervenants (formation et préventio n en entreprise)
– Les chercheurs
– Les organismes de prévoyance, mutuelles et complémentaires .

News Santé

Pourquoi le stress et la dépression sont-ils liés ?

Le 1er décembre 2017.

Les scientifiques de l’université de Laval ont découvert le mécanisme menant à la dépression et plus concrètement, le lien entre un stress chronique, une intimidation et la dépression.

Moins de protection pour le cerveau

L’étude parue dans la revue Nature Neuroscience relate les travaux des chercheurs de l’université de Laval au Canada. Un stress chronique ou « de l’intimidation répétée peut déclencher l’ouverture d’une barrière entre le cerveau et le sang » explique Caroline Ménard, première auteur de l’étude. Cette barrière hémato-encéphalique, composée de cellules tenues ensembles par une protéine appelée Claudine-5, protège le cerveau. 

Pourquoi la barrière est-elle franchie ? Grâce à leurs recherches, ils ont compris que lors de situations de stress, le taux de claudine-5 chutait, la barrière hémato-encéphalique se relâchait, laissant alors une inflammation s’installer dans le cerveau petit à petit. Les risques de dépression sont accrus lorsque l’inflammation touche le cerveau.

Le test sur les souris

Pour mieux comprendre leur travail, penchons-nous sur l’expérience qu’ils ont menée sur des souris. Des souris modifiées génétiquement (afin d’être sensibles au stress) ont été placées dans une cage juste à côté de la cage d’une souris très agressive. Résultats : les premières souris ont vu leur taux de Claudine-5 baisser de 50 %. Elles ont ensuite développé des comportements dépressifs.

Chez les hommes, le constat est semblable. Des cerveaux de la Banque de cerveaux Douglas-Bell Canada ont permis de constater également que les personnes mortes en état de dépression présentaient une barrière hémato-encéphalique altérée et un taux de Claudine-5 bien inférieur aux autres. 

Maylis Choné

À lire aussi : Quand le stress rend malade

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

7 kilos de clous, lames de rasoir et pièces de monnaie dans son estomac

7 kilos de clous, lames de rasoir et pièces de monnaie ont été retrouvés dans l’estomac d’un homme de 35 ans en Inde. Et si l’histoire s’est bien terminée, ce patient est passé à côté du pire. Victime de violentes douleurs abdominales, il s’est rendu aux urgences d’un hôpital de l’Etat de Madhya Pradesh, au centre du pays.

Les médecins n’arrivant pas à poser de diagnostic, ils ont décidé de lui faire passer une endoscopie. Et c’est là qu’ils ont eu la surprise de découvrir une véritable quincaillerie à l’intérieur de son estomac.

Jugez plutôt : 263 pièces de monnaie, 100 clous, des dizaines de lames de rasoir mais aussi des éclats de verre.

Une intervention chirurgicale a permis de retirer à temps tous les objets en question. A noter que les plus tranchants d’entre-eux avaient perforé son estomac et provoqué une hémorragie interne.

Interrogé par The Independent le chirurgien qui a dirigé l’intervention a précisé qu’il n’avait jamais vu ça de toute sa carrière. Il a indiqué que ce chauffeur de Richshaw (un tricyle, ndrl) souffrait de sévères troubles psychologiques.

News Santé

Le « joint électronique » jugé légal par le ministère de la Santé

Le « joint électronique » jugé légal par le ministère de la Santé

Le 30 novembre 2017.

Ces liquides sont en vente depuis quelques mois et ont déjà convaincu de nombreux Français. Le « joint électronique » a obtenu l’approbation du ministère de la Santé qui compte encadrer sa commercialisation.

La vente de cannabidiol sera bientôt encadrée

Si la cigarette électronique suscite l’inquiétude des autorités médicales, qui ne parviennent pas à statuer sur son caractère inoffensif ou, au contraire, dangereux pour la santé, le joint électronique semble avoir recueilli l’assentiment du ministère de la Santé qui estime que celui-ci « apparaît comme légal » et pourrait faire l’objet d’une commercialisation encadrée en France.

Selon la loi, il est aujourd’hui interdit de détenir, de fabriquer et de transporter du cannabis ou toutes sortes de dérivés. Le cannabidiol en revanche, qui est une variété de cannabis qui ne contient pas de propriétés jugées stupéfiantes, n’est pas interdite et c’est à partir de cette substance que sont aujourd’hui fabriqués les liquides, vendus sur Internet ou dans les boutiques spécialisées, qui remplissent les « joints électroniques ».

700 000 consommateurs quotidiens de cannabis en France

Le ministère de la Santé estime que cette substance représente une bonne alternative au véritable cannabis, dont les dégâts sur la santé sont immenses, et compte mettre en place des contrôles pour que les substances vendues respectent bien la loi. L’Agence du médicament et la Répression des fraudes ont été saisies pour mettre en place l’encadrement de la commercialisation du cannabidiol.

Selon le dernier Baromètre santé de Santé Publique France, un quart des Français a déjà consommé du cannabis une fois dans sa vie. Au cours de l’année dernière, un adulte sur 10 affirme en avoir fumé. Les Français comptent parmi les plus gros consommateurs d’Europe, avec pas moins de 700 000 fumeurs quotidiens.

Gaëlle Latour

À lire aussi Le cannabis inhiberait le système immunitaire

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Stress au travail : une bien triste réalité pour 24% de salariés

Le stress fait partie de notre quotidien. Au sein de l’entreprise il concernerait près de 24% des salariés, dont une majorité de femmes. Dans le cadre de son expertise en santé psychologique au travail, le cabinet d’experts STIMULUS vient de publier les résultats de son Observatoire du Stress au Travail (OST). Ils s’appuient sur l’analyse d’une population de plus 30.000 salariés évalués entre mi-janvier 2013 et mi-juin 2017, et travaillant dans de nombreuses entreprises de secteurs d’activité variés.

Pixabay

On retiendra d’abord l’importance du phénomène du stress au travail, avec près d’un quart des individus en état d’hyperstress, dangereux pour leur santé. Les femmes sont un peu plus touchées que les hommes, alors que cadres et non- cadres sont également concernés. Les taux d’hyperstress augmentent aussi légèrement avec l’âge. En fait, les plus grandes différences concernant les taux d’hyperstress s’observent en fonction des secteurs d’activité.

24% des salariés sont dans un état d’hyperstress, c’est à dire à un niveau de stress trop élevé et donc à risque pour la santé. En revanche, une moitié des salariés (51%) a déclaré connaître peu de stress.

Stress au travail : les femmes en première ligne

Autre enseignement : les femmes sont plus touchées que les hommes (respectivement 28% et 20 % de salariés en hyperstress et 46% et 55% avec peu de stress). Cadres et non cadres sont également touchés par l’hyperstress (respectivement 24% et 23%), il en est de même pour avoir ou ne pas avoir de responsabilités d’encadrement”.

A noter que les taux d’hyperstress varient selon les secteurs d’activité . Ainsi les secteurs de « la santé humaine et des actions sociales », des « arts, spectacles et activités récréatives », des « services » et des « activités financières et d’assurance (avec respectivement 42%, 31%, 29 % et 28% de salariés en hyperstress) apparaissent souffrir davantage du stress. A l’opposé, les secteurs des « transports et entreposage », du « commerce », de « la production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution » et de « l’industrie manufacturière » (avec respectivement 20 %, 21%, 21% et 21% d’hyperstress) connaissent moins de stress.

Stress au travail : selon l’âge

Sur une population un peu plus réduite de 8 876 salariés issus de 17 entreprises, on note l’influence de la tranche d’âge sur le niveau de stress. Les « 40 – 50 ans » et les « plus de 50 ans » sont les plus touchés par le stress (avec respectivement 27% et 26% d’hyperstress). Les « moins de 30 ans » sont moins stressés (20% d’hyperstress). Les salariés ayant plus de 25 ans d’ancienneté dans leur poste sont plus concernés par le stress (28% d’entre eux sont en hyperstress) alors que ceux ayant moins de 5 ans d’ancienneté souffrent moins de stress (19% d’hyperstress).

Source : STIMULUS.

Le stress au travail : en 2015 déjà…

L’occasion de revenir sur une étude publiée fin 2015. Menée par des chercheurs américains des universités de Harvard et Stanford, elle nous révélait que le stress au travail avait pour conséquence de diminuer notre espérance de vie…

© Fotolia/Andrey Popov

© Fotolia/Andrey Popov

En effet, une situation de stress permanente sur notre lieu de travail pourrait selon ces chercheurs réduire l’espérance de vie de 33 ans !

Un chiffre pour le moins impressionnant et qui fait froid dans le dos. Il dépend bien sûr de la profession, mais également du niveau d’éducation, du sexe, de la source de stress ou encore du comportement des collègues de travail.

Cette étude était alors la première à examiner l’influence des conditions de travail sur l’espérance de vie.

Les résultats ont montré que les personnes les moins instruites sont beaucoup plus susceptibles d’être confrontés à des conditions de travail difficiles et génératrices de stress. A contrario, les personnes ayant un niveau d’instruction plus élevé sont selon les chercheurs de cette étude moins touchées par le stress au travail.

News Santé

Produits antipoux : mise en garde contre les huiles essentielles (60 Millions de consommateurs)

Utilisées pour combattre les poux, les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé pourraient agir comme perturbateurs endocriniens, met en garde le magazine 60 Millions de consommateurs de l’Institut national français de la consommation.

Depuis quelques années, une abondante offre de produits antipoux à base d’huiles essentielles s’est développée en pharmacie, que ce soit pour éradiquer les poux ou pour prévenir leur apparition.

Les fabricants utilisent surtout deux huiles essentielles : celle de lavande et celle d’arbre à thé (tea tree).

« Sur le Web, on trouve également une multitude de recettes artisanales antipoux à base de ces deux huiles essentielles. Une société a même mis au point un bandeau en tissu antipoux qui diffuse en continu, grâce à des microcapsules, de l’huile essentielle de lavande dans les cheveux. »

Le centre antipoison de Lille a publié en 2016 un bulletin d’information intitulé « Alerte : intoxications aux huiles essentielles », qui décrit trois cas de poussée mammaire anormale (« gynécomastie ») chez des jeunes garçons, rapporte « 60 Millions ». Ces symptômes pourraient être provoqués par « une éventuelle stimulation œstrogénique des composants de l’huile essentielle de lavande », estimaient les auteurs. L’arbre à thé est également suspecté.

Ce bulletin suggère que ces deux huiles essentielles pourraient – dans des circonstances qui restent à déterminer – mimer l’action d’hormones et ainsi agir comme des perturbateurs endocriniens.

Ces trois cas ne seraient pas isolés, selon l’Association française des pédiatres endocrinologues libéraux (AFPEL). « D’autres cas sont décrits dans la littérature scientifique et par des praticiens sur le terrain », indique la Dre Patricia Bartaire, membre fondatrice de l’association.

Le communiqué précise :

« Sollicitées par 60 Millions, ni la Répression des fraudes ni les principales agences sanitaires n’ont été en mesure de fournir des informations complémentaires.

Les services de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) indiquent toutefois mener des travaux sur la toxicité potentielle des huiles essentielles, fondés “en partie sur des données collectées par les centres antipoison”. Mais le caractère de “perturbateurs endocriniens potentiels” n’entre pas dans le champ de ces travaux qui se concentrent sur “les cas aigus”, précise une porte-parle de l’Agence à 60 Millions.

Les huiles essentielles sont utilisées comme des médicaments, des cosmétiques ou encore comme des compléments alimentaires. Mais au niveau réglementaire, elles ne rentrent pas forcément dans l’une de ces catégories. Par exemple, seulement trois médicaments contenant de l’huile essentielle de lavande sont répertoriés par l’Agence du médicament. Et aucun avec de l’huile essentielle d’arbre à thé. C’est la raison pour laquelle leur potentiel toxique reste peu étudié alors que leurs usages se banalisent.

Parmi les trop rares publications scientifiques qui ont étudié l’hypothèse de perturbations endocriniennes lors d’expositions aux huiles essentielles, la plus remarquée remonte à 2007. Elle a été publiée dans le New England Journal of Medicine, une revue scientifique américaine de référence. Comme dans le bulletin du centre antipoison de Lille, cette étude décrit, mais dans le détail cette fois, des poussées mammaires survenues chez trois garçons âgés de 4, 7 et 10 ans. Ces derniers utilisaient régulièrement des cosmétiques formulés avec des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé. Les symptômes ont régressé après que les enfants ont arrêté d’utiliser ces produits.

En complément de leurs observations, les chercheurs américains ont testé les effets des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé sur des lignées de cellules humaines sensibles aux hormones œstrogènes. Selon leurs conclusions, cette expérience met en évidence une activité qui se rapprocherait de celle des œstrogènes naturels. »

« Les autorités de santé doivent a minima informer la population des données scientifiques qui mettent en cause ces huiles essentielles d’usage très courant. Et, par principe de précaution, la question se pose aussi d’encadrer plus strictement les usages chez l’enfant et l’adolescent », conclut le magazine.

Psychomédia avec source : 60 Millions de consommateurs.
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Glyphosate : un renouvellement de la licence pour 5 ans a été voté

Glyphosate : un renouvellement de la licence pour 5 ans a été voté

Le 28 novembre 2017.

Lundi 27 novembre, les États membres de l’Union européenne ont voté en faveur d’un renouvellement de la licence du glyphosate pour 5 ans, contre l’avis de la France.

La France s’y opposait fermement

Cela faisait des mois et des mois que les États membres de l’UE débattaient sur l’éventuelle dangerosité du glyphosate, le principe actif de l’herbicide le plus utilisé dans le monde, le Roundup de Monsanto. La France avait pris la tête du camp qui s’opposait au renouvellement de la licence de cette substance chimique, jugée « cancérogène probable » par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Considérant les risques, la France s’opposera à cette proposition et votera contre », avait annoncé, la veille du vote, la secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, Brune Poirson. « La France veut construire une sortie progressive du glyphosate et, avec plusieurs partenaires, pense qu’une durée plus courte serait possible ». Mais cette opposition farouche n’aura pas convaincu l’ensemble des pays de l’UE.

Le choix de l’Allemagne a été décisif

Au total, 18 pays ont voté en faveur de la proposition de la Commission européenne, 9 s’y sont opposés et un pays s’est abstenu. L’Allemagne, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie qui s’était abstenue la dernière fois, ont décidé de voter en faveur de ce renouvellement pour 5 ans. Pour être adopté, le texte devait obtenir l’adhésion de 55 % des États membres de l’UE, représentant au moins 65 % de la population.

L’Allemagne étant un pays qui pèse lourd d’un point de vue démocratique, son changement de cap a été décisif. Les 18 pays qui ont voté en faveur de ce renouvellement représentent 65,71 % de la population de l’UE. C’est donc passé d’une très courte tête. Ce revirement de l’Allemagne pourrait aller dans le sens des intérêts du laboratoire allemand Bayer, actuellement en cours de fusion avec Monsanto. Ceci expliquant certainement cela. 

Marine Rondot

À lire aussi : Le groupe allemand Bayer rachète Monsanto

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Comment les rince-bouche peuvent favoriser le diabète

L’utilisation régulière de rince-bouche est liée à un risque accru de diabète, selon une étude publiée dans la revue Nitric Oxide.

Kaumudi Joshipura de la Harvard School of Public Health et ses collègues ont mené cette étude avec 900 personnes en surpoids ou obèses qui ont été suivies pendant 3 ans.

Les participants qui utilisaient un rince-bouche au moins deux fois par jour avaient un risque 55 % plus élevé de développer un diabète ou un prédiabète dans les 3 ans de suivi comparativement à celles qui utilisaient ces produits plus rarement. Parmi ceux qui utilisaient un rince-bouche au moins deux fois par jour, 30 % ont développé un diabète ou un prédiabète.

Le lien demeurait présent même en tenant compte d’autres facteurs pouvant contribuer à la maladie tels que l’alimentation, la prise de médicaments, les variables socio-économiques, les troubles du sommeil…

La plupart des rince-bouche contiennent des solutions antibactériennes visant à arrêter la croissance des bactéries qui causent la plaque dentaire et la mauvaise haleine.

Ces solutions pourraient également tuer indistinctement des souches bénéfiques de microbes qui fournissent une protection contre l’obésité et le diabète, ainsi que celles qui aident le corps à produire de l’oxyde nitrique.

L’oxyde nitrique aide à réguler les niveaux d’insuline dans le corps. Il joue un rôle important dans la régulation du métabolisme, de l’équilibre énergétique et du contrôle du taux de sucre dans l’organisme.

« La plupart des ingrédients antibactériens dans les rince-bouche ne sont pas sélectifs », explique Joshipura. Ils ne ciblent pas de bactéries orales spécifiques.

L’élimination des bactéries utiles pourrait aussi permettre aux bactéries potentiellement nocives de prospérer, souligne-t-il.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Tech Times, Nitric Oxide.
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