Archives de catégorie : DOSSIERS

Échothérapie : de quoi s’agit-il exactement ?

L’échothérapie est en train de se développer en France. Utilisée pour traiter en douceur les nodules thyroïdiens, elle représente une véritable alternative à la chirurgie.

Des ultrasons pour traiter la tumeur

Le nodule thyroïdien est une grosseur qui se forme dans la thyroïde. Selon l’Assurance maladie, dans la majorité des cas, cette affection est bénigne et ne donne lieu à aucun symptôme. Six millions de personnes, en France, ont un nodule thyroïdien. Pour se débarrasser de cette grosseur, qui a des conséquences sur la respiration ou sur la voix, on la traite avec de l’iode radioactif ou par la chirurgie. Mais pour éviter de passer au bloc, on peut se tourner vers l’échothérapie.

L’échothérapie est une technique qui associe deux catégories d’ultrasons : les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) et les ultrasons traditionnellement utilisés en imagerie pour la réalisation d’échographies pour un traitement précis des tumeurs. En 6 mois, le nodule thyroïdien peut être réduit de 50 % et de 75 % au bout d’un an. Une seule séance suffit.

Une technique non invasive

Autre avantage de cette méthode : elle est non invasive, elle ne laisse pas de cicatrice et nécessite une simple anesthésie locale. Selon la grosseur de la tumeur la séance pourra durer entre 20 minutes et une heure. Grâce aux ultrasons, les tissus sont fortement chauffés ce qui entraîne leur mort prématurée.

Mais ce n’est pas tout. Selon une étude britannique, la douleur présente avant traitement aurait complètement disparu chez 75 % des femmes traitées par échothérapie. Encore peu développée en France, cette technique est malgré tout accessible au groupe hospitalier Les Diaconesses Croix Saint-Simon, à Paris, et à l’Hôpital Américain, à Paris également.

 

1 médicament sur 3 serait parfaitement inutile

Quatre ans après la sortie de leur Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux, les professeurs Philippe Even et Bernard Debré publient une nouvelle version actualisée.

Un quart des médicaments serait mal toléré

Leur Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux (éditions Cherche-Midi) avait connu un grand succès en 2012 : 160 000 exemplaires vendus. Quatre ans plus tard, 1 500 nouvelles autorisations de médicaments ont été délivrées, il fallait donc « actualiser les connaissances sur ce sujet », explique le professeur Philippe Even, dans une interview au Parisien.

Selon cette nouvelle version, un tiers des médicaments disponibles sur le marché seraient inutiles, un quart serait mal toléré et 5 % seraient potentiellement dangereux. « Ce taux d’inefficacité est particulièrement élevé dans le domaine de l’oto-rhino-laryngologie (78 %) et en gastro-entérologie (62 %) », précise l’ancien doyen de la faculté de médecine de Necker.

Des dépenses de santé trop importantes

« Pour les congestions nasales, les spécialités à base de pseudoéphédrine sont à écarter », ajoute-t-il. « Dans le domaine des allergies, plusieurs antihistaminiques ont une efficacité nulle. Face à la grippe, les traitements présentés comme miracle, notamment le Relenza et le Tamiflu, ont une efficacité faible. »

Résultat : les dépenses de santé en France sont 1,2 à 2 fois supérieures à celles des autres grands pays. Cela représente un manque à gagner de 10 à 15 milliards d’euros, qui pourraient être investis dans les hôpitaux ou dans l’accompagnement des personnes souffrant de handicaps physiques et mentaux, avance Philippe Even. Selon lui, il y a urgence à dérembourser très rapidement ces médicaments inutiles ou dangereux.

 

Augmentation des cas de démence : faut-il s’inquiéter ?

Le 22 novembre 2016.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le nombre de cas de démence augmente tous les ans, à travers le monde. Comment y faire face ?

Allongement de l’espérance de vie

Selon une étude menée en 2013 par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le nombre de cas de démence dans la population générale entre 2010 et 2030 va augmenter de 75 % et de 200 % chez les plus de 90 ans. Des données corroborées par l’OMS, qui explique qu’on compte actuellement 47,5 millions de personnes atteintes de démence dans le monde et que, chaque année, 7,7 millions de nouveaux cas apparaissent.

Comment expliquer ces augmentations de cas de démence ? Selon les chercheurs, l’allongement de l’espérance de vie explique en grande partie cet état de fait : l’espérance de vie devrait en effet atteindre les 87,6 ans pour les femmes et les 81,5 pour les hommes en 2030, soit + 2,8 ans et + 3,5 ans par rapport à aujourd’hui.

Une évolution qui devrait s’amplifier

« Si le nombre de cas est faible avant 60 ans, il augmente de façon drastique pour atteindre 10 % environ de la population âgée de 80 ans, environ 20 % de celle âgée de 85 ans et jusqu’à 30 % de celle des personnes âgées de 90 ans », explique André Nieoullon, professeur de neurosciences à l’université d’Aix-Marseille, dans un entretien pour Atlantico. « Et encore, certaines études vont jusqu’à estimer qu’à 90 ans, c’est environ 50 % des personnes qui seraient atteintes. »

En France, en 2010, le nombre de cas de démence a été évalué entre 750 000 et 850 000 cas, soit plus de 1,2 % de la population totale. À noter qu’actuellement, il n’existe pas de traitement qui permette de guérir de la démence ou d’en modifier l’évolution et que la maladie d’Alzheimer serait à l’origine de 60 à 70 % des cas.

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Migraines : une meilleure prise en charge des patients

Le 21 novembre 2016.

Selon l’organisation mondiale de la Santé (OMS) les migraines, dans les pays développés, touchent plus du tiers des hommes et plus de la moitié des femmes. Pourtant, des traitements existent.

Des alternatives aux traitements médicamenteux

Près d’un adulte sur 20 souffre de maux de tête tous les jours ou presque, selon les chiffres de l’OMS. Face à l’ampleur du phénomène, des progrès ont été réalisés pour mieux prendre en charge les patients, mieux les informer et diagnostiquer précisément l’origine de ces migraines à répétition. En cas de migraines chroniques, le patient est invité à se rendre chez son médecin traitant, qui lui conseillera de se rendre chez le neurologue si nécessaire.

Ces différents médecins pourront donner à la personne souffrante des traitements médicamenteux qui pourront calmer la douleur et contrôler les crises. Mais ces traitements médicamenteux ne sont pas les seules solutions qui existent. De nouvelles pistes comme la neuromodulation ou la stimulation électrique ont prouvé leur efficacité sur de nombreux patients.

Développer des thérapies non invasives

« Autre axe de recherche assez avancé : les anticorps anti-CGRP (Calcitonin-Gene-Related Polypeptide) qui ciblent un neurotransmetteur sécrété au moment de la céphalée (migraine, mais aussi algie vasculaire de la face) », explique le Dr Anne Donnet du centre antidouleur au CHU de Marseille, dans les colonnes du Figaro. « Comme il n’y avait pas eu d’avancée dans le traitement de fond de la migraine depuis fort longtemps, cette nouvelle thérapie ciblée, spécifique, actuellement en phase 3 de recherche (avec l’espoir d’une mise sur le marché dans les 3 à 5 ans), est vraiment porteuse d’espoir. »

Ce traitement est administré au patient sous forme d’injection tous les 28 jours. Les essais de ce traitement sont prometteurs mais de nouvelles études seront nécessaires pour savoir si les effets secondaires ne sont pas trop importants.

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Voyage spatial : comment Thomas Pesquet va faire progresser la médecine

Le 18 novembre 2016.

Jeudi 17 novembre, à 21h20 (heure de Paris), Thomas Pesquet a décollé de Baïkonour, au Kazakhstan, en direction de la station spatiale internationale (ISS). Un voyage spatial qui va faire progresser la médecine. Voilà comment.

Lutter contre l’ostéoporose

Le voyage spatial de Thomas Pesquet sera déterminant pour faire progresser la médecine. Pendant les six mois, l’astronaute français devrait participer à 200 expériences médicales et biologiques. Ces expériences scientifiques développées par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) devraient notamment aider les chercheurs à mieux lutter contre l’ostéoporose.

Comment cela est-il possible ? « Comme il n’y a pas la gravité, chaque mouvement ne leur demande pas d’effort ce qui fait qu’ils vont perdre du muscle, des os », explique Pierre Boutouyrie, chercheur à l’Inserm, dans les colonnes de 20 minutes. C’est exactement ce qui se passe chez les patients atteints d’ostéoporose. En observant comment les astronautes retrouvent leur masse osseuse lors de leur retour sur Terre, les scientifiques espèrent pouvoir élaborer de nouveaux traitements.

La prévention du vieillissement artériel

Mais ce n’est pas tout. Ce voyage spatial pourrait aider les chercheurs à trouver des solutions dans la prévention du vieillissement artériel « dans la mesure où certaines données préliminaires montrent que la rigidité artérielle augmenterait d’un équivalent de 10 ans environ lors de vols spatiaux courts », expliquent les chercheurs de l’Inserm qui supervisent ces travaux.

Enfin, les astronautes testeront un nouveau modèle d’échographe pilotable à distance depuis la Terre. Cette nouvelle technique devrait permettre d’améliorer la prise en charge des patients dans les déserts médicaux. « On fait des expériences et après, il faut des années pour comprendre quel type d’innovation on a découvert », a expliqué l’astronaute italien Luca Parmitano, au micro d’Europe 1. Nous ne sommes donc qu’au début de l’aventure.

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Diabète : testez en ligne vos prédispositions à la maladie

Le 18 novembre 2016.

Lundi 14 novembre, à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète, la Fédération Internationale du Diabète (FID) a lancé un test en ligne qui permet d’identifier ses prédispositions à la maladie.

Une plateforme d’information

Êtes-vous prédisposé à devenir diabétique ? Pour le savoir, il vous suffit de vous rendre sur le site Test2prevent (comprendre : tester pour prévenir), mis en ligne par la FID. Sur cette plateforme, vous pourrez identifier vos prédispositions en répondant à neuf questions sur votre âge, vos antécédents familiaux, votre tour de taille, votre activité physique, ou encore votre alimentation.

En moins d’une minute, vous pourrez savoir si vous êtes un sujet à risque ou pas. Si vous êtes effectivement prédisposé à développer un diabète, on vous demandera de consulter un médecin ou une infirmière, afin de réaliser un test de glycémie. Selon la FID, 700 000 personnes ignorent qu’elles sont malades en France.

Se faire dépister le plus tôt possible

L’objectif serait de dépister un million de personnes tout au long du mois de novembre et plus encore dans les mois à venir. Plus le diagnostic se fait tard, plus la maladie est lourde à porter. Selon l’Agence Santé Publique France, même lorsqu’un patient est pris en charge, il est exposé à une surmortalité accrue : + 51 % chez les femmes et + 34 % chez les hommes.

La Fédération Internationale du Diabète compte plus de 200 associations membres dans plus de 160 pays. Ses activités visent à sensibiliser au diabète et à ses complications, à améliorer la qualité et l’accès à l’éducation au diabète et à rehausser les normes de traitement et de soins partout dans le monde.

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Un test de diagnostic pour lutter contre l’antibiorésistance

Le 18 novembre 2016.

À l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, des spécialistes se réunissent pour encourager les médecins à limiter l’usage de ce type de traitements en ayant recours à des tests de diagnostic.

L’antibiorésistance fait de plus en plus de victimes

La résistance aux antibiotiques est un fléau auquel les autorités sanitaires commencent à s’intéresser de près, tant les études sur le sujet se sont multipliées depuis quelques années. De plus en plus de bactéries deviennent résistantes à ces traitements et prescrire un antibiotique contre une banale infection peut aujourd’hui s’avérer inutile chez certains patients.

Depuis leur cabinet, les médecins ne sont pas démunis face à cette résistance puisqu’ils ont désormais un moyen simple de vérifier la résistance aux traitements de leurs patients. Des tests de diagnostic rapide permettent, aujourd’hui, de déterminer si l’origine de l’infection du patient peut être traitée sans antibiotiques. Pour une maladie donnée, ce test permettra de vérifier, en deux heures, l’origine virale ou microbienne de l’infection. En cas de maladie virale, et donc impossible à traiter avec des antibiotiques, le médecin pourra recourir à un traitement alternatif.

Seuls 30 % des médecins recourraient à ce type de test aujourd’hui

À l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, un groupe de médecins, membres de l’association le LIEN, vient de publier un livre blanc dans lequel ils encouragent les médecins à recourir plus fréquemment à ce type de test que seuls 30 % des praticiens utiliseraient actuellement.

Face au danger que représente aujourd’hui la menace de l’antibiorésistance, ces médecins encouragent les médecins à recourir le moins souvent possible aux antibiotiques, mais également les patients à avoir davantage confiance dans les autres traitements qui pourraient leur être prescrits. « Face au refus de leur médecin, certains patients vont consulter d’autres médecins jusqu’au moment où un craquera. On ne peut pas en tant que patient avoir un regard consommateur », explique ainsi Alain-Michel Ceretti, président d’honneur et fondateur de l’association pour le site Pourquoi Docteur. « Depuis les années 1960, les médecins ont habitué des générations de malades à consommer des antibiotiques, même lorsqu’ils étaient inutiles. Ces mauvaises habitudes ont favorisé l’usage massif de ces médicaments et ont créé l’antibiorésistance. Un phénomène qui continue ».

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Sciences : l'immense valeur des erreurs

Le 17 octobre 2016

On n’en parle jamais et elles ne sont jamais publiées. Les échecs des recherches scientifiques sont autant de résultats précieux pour le domaine médical.

Des erreurs en or

« Seuls les scientifiques comprennent la valeur de l’échec », explique Struart Firestein, enseignant en neurosciences et directeur du département biologie de l’université de Columbia. « Elle n’est jamais enseignée à l’école, ce qui donne à la plupart des gens une image déformée de la science. Mais on tire souvent plus de leçons d’une erreur que d’un résultat concluant, et l’échec est la source des plus grandes découvertes ! »

En effet, les résultats publiés oublient en masse tous les essais « ratés », toutes les molécules qui n’ont pas réagi comme l’espérait le scientifique. Ce sont aussi beaucoup d’essais cliniques qui n’ont pas abouti et des médicaments testés sur des volontaires mais non commercialisés, faute de résultats satisfaisants. Aux oubliettes.

Un grand gâchis

La moitié des molécules testées lors d’essais cliniques ne sont jamais mises sur le marché et 60 % de ces échecs ne sont jamais publiés. En cause : le manque d’efficacité du médicament, les problèmes de sécurité, les effets secondaires graves, certaines raisons commerciales.

Pour palier à ce manque, des chercheurs ont décidé de publier ces résultats négatifs pour qu’ils soient utilisés et valorisés. « Même lorsque l’agent testé ne démontre pas son efficacité ou sa sécurité, les essais menés génèrent une information précieuse », expliquent-ils. Ainsi, il y aura moins de pertes d’informations.

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Alzheimer : certains malades pourraient garder une excellente mémoire

Le 16 novembre 2016.

S’il est classique de penser qu’une maladie d’Alzheimer se traduit inévitablement par une perte de mémoire, cette récente étude pourrait bien éclairer d’un jour nouveau les véritables symptômes de cette maladie neurodégénérative.

Des patients atteints d’Alzheimer, sans aucun symptôme

La maladie d’Alzheimer n’est pas toujours associée à une perte de mémoire. Alors que cette maladie neurodégénérative se caractérise souvent par une perte progressive des souvenirs et de la mémoire proche, une récente étude, menée sur un petit panel de participants, suggère que certaines maladies d’Alzheimer pourraient passer inaperçu.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les cerveaux de huit personnes âgées et décédées qui, jusqu’au dernier jour de leur vie, avaient montré des signes de parfaite capacité cognitive. Or trois des cerveaux analysés ont pourtant montré les signes classiques du développement de la maladie d’Alzheimer que sont les plaques de protéines amyloïdes et l’enchevêtrement neurofibrillaire.

Exercer son cerveau pour contourner la maladie d’Alzheimer ?

« Certains facteurs pourraient protéger le cerveau et les souvenirs de la maladie d’Alzheimer », s’est étonné le Dr Changiz Geula, de l’université Northwestern, qui a dirigé cette étude. Les causes exactes de ce phénomène n’ont pas encore été découvertes et des études complémentaires devront désormais les déterminer. Les chercheurs estiment également nécessaire de mener cette expérience sur un échantillon plus large pour obtenir des données plus précises.

Les scientifiques émettent cependant plusieurs hypothèses. La première suggère que si une personne exerce son cerveau tout au long de sa vie, et particulièrement lorsqu’elle est âgée, elle pourrait se fabriquer une forme de « réserve cognitive » qui la protégerait du déclin. L’autre hypothèse, plus mystérieuse, suggère qu’un élément, encore inconnu, présent dans le cerveau de ces patients, permettrait d’annuler les effets des plaques amyloïdes et des enchevêtrements neurofibrillaire.

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