Archives de catégorie : DOSSIERS

L’importance du sommeil pour avoir une bonne mémoire

Le 15 novembre 2016.

Les études sont nombreuses qui ont mis en lumière l’importance du sommeil pour avoir une bonne mémoire, notamment pour les personnes âgées. Le manque de sommeil peut en effet entraîner des pertes de mémoire.

Le cerveau travaille pendant la nuit

Il existe un lien indéniable entre la qualité du sommeil et la qualité de la mémoire. Ce constat est encore plus clair chez les personnes âgées. De nombreuses études ont en effet montré que quand on est jeune, on dort d’un sommeil profond, d’un sommeil réparateur excellent pour la mémoire. Chez les personnes âgées, le manque de sommeil est souvent à l’origine des manques de mémoire.

Mais comment l’expliquer ? « Constamment sollicitée, la mémoire enregistre la multitude d’informations que nous percevons durant la journée », explique Géraldine Rauchs, responsable du groupe « Sommeil, cerveau et mémoire », à Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dans les colonnes du Figaro. « Pour consolider les souvenirs, le cerveau doit effectuer un tri de ces informations en stockant les éléments importants tout en oubliant les détails. »

Lien entre la maladie d’Alzheimer et le manque de sommeil

Pendant la nuit, la mémoire ancre les informations récoltées toute la journée. Avant un examen, il est donc bon de relire les cours avant de s’endormir. Réviser toute la nuit est en revanche contre-productif. Avec la fatigue, la mémoire ne fera plus le tri entre les informations importantes à retenir et celles qui n’ont aucun intérêt. Du coup, pour se souvenir d’une information, le cerveau devra redoubler d’efforts.

Selon Géraldine Rauchs, il existe un lien entre la qualité du sommeil et la formation des plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Un lien qu’il serait important de prendre en compte dans l’accompagnement des patients souffrant de démence ou de perte de mémoire.

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Addiction : des patients experts diplômés pour prévenir les jeunes

Le 14 novembre 2016.

Se servir de l’expérience de personnes qui ont connu une addiction s’avère extrêmement efficace pour aider les patients à s’en sortir. Pour féliciter ce travail, le Fonds Actions Addictions a créé un diplôme.

Prévention dans les lycées

Certains patients qui ont réussi à se libérer de la cocaïne ou de l’alcool, décident de faire de la prévention dans les lycées pour alerter les jeunes du danger de ces drogues. Un engagement que le Fonds Actions Addictions a souhaité récompenser en créant un diplôme. Ce diplôme s’obtient après une formation de « Reconnaissance des compétences du patient expert dans les addictions ».

Forts de ce diplôme, les patients experts peuvent, en toute légitimité, se rendre dans les établissements scolaires sans craindre de passer pour d’anciens délinquants. Un ancien cocaïnomane peut souvent être mal perçu, avec ce diplôme, on lui reconnaît une parole experte. « Ce diplôme, même à 53 ans, c’est une grande fierté », explique Vincent dans les colonnes du Figaro. « J’ai énormément travaillé, certaines notions médicales étant difficiles à maîtriser. C’est la valorisation de ma reconstruction. »

Une formation qui accrédite leurs propos

La formation est quasiment la même que celle que reçoivent les médecins et infirmiers. Elle permet au bénévole de connaître plus en détail les différentes addictions, mais aussi l’ensemble des thérapies proposées aux patients qui souhaitent s’en sortir. Avec un tel bagage et une expérience qui vaut tous les grands discours, ces patients experts parviennent à toucher un grand nombre de jeunes.

Mais ce diplôme leur permet aussi d’envisager de nouveaux métiers, notamment dans l’accompagnement des patients dans les hôpitaux et les associations, ou la formation professionnelle dans les facultés de médecine, par exemple. Pris au sérieux, les patients experts peuvent espérer se relever encore plus facilement et de façon durable.

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Comment la lumière de votre téléphone peut vous empêcher de bien dormir

Le 11 novembre 2016.

Consulter son téléphone avant de se coucher aurait un effet dévastateur sur notre sommeil. De nombreuses études scientifiques affirment que la lumière bleue diffusée par les smartphones perturberait les cycles naturels de notre organisme.

Notre cerveau cesse de produire de la mélatonine sous l’effet des smartphones

Les écrans de téléphones, d’ordinateurs ou de tablettes font incontestablement partie du quotidien de chacun. Les vrais accros ont tous le même réflexe chaque soir : jeter un dernier coup d’œil à son téléphone avant de poser ce dernier, bien en évidence sur sa table de nuit, avant de s’endormir. Et pourtant, la science vient de prouver que ce réflexe était à bannir pour préserver son sommeil.

La lumière bleue que diffusent nos téléphones aurait en effet un rôle très néfaste sur la qualité de notre sommeil. Les scientifiques expliquent que notre organisme suit un cycle naturel qui nous permet d’être éveillé le jour, et reposé la nuit. Or, lorsque nous regardons un écran lumineux alors même que la nuit est tombée et que notre organisme s’apprête à dormir, notre cerveau cesse soudainement de produire de la mélatonine, une hormone qui permet au corps de se reposer.

Consulter son téléphone produirait le même effet qu’un décalage horaire

En interrompant cette production de mélatonine, la lumière de nos téléphones perturbe donc notre cycle de sommeil et induit une sorte de décalage horaire artificiel qui rend plus difficile le fait de s’endormir et celui de rester endormi.

Pour lutter contre ces phénomènes, les ingénieurs ont inventé des applications, telles que f.lux ou encore Apple’s Night, qui fonctionnent grâce à la diffusion d’une lumière orangée, plus compatible avec nos cycles de sommeil. Si elles semblent être appréciées par de nombreux utilisateurs, aucune étude scientifique n’a aujourd’hui prouvée leur rôle sur le sommeil. Et si elles étaient bénéfiques, elles ne seraient toutefois pas une réponse à cette autre mauvaise habitude qu’ont les personnes qui consultent leur téléphone avant de se coucher. Il semblerait en effet que recevoir, et lire, un email professionnel le soir soit encore plus dévastateur sur le sommeil que l’interruption de production de mélatonine.

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Fumer entraîne 150 mutations génétiques chaque année dans les poumons

Le 11 novembre 2016.

Sous l’effet des produits chimiques respirés par un fumeur, l’ADN des cellules pulmonaires est altéré et peut provoquer une tumeur cancéreuse. Pour la première fois, une étude scientifique est parvenue à quantifier ce phénomène.

Fumer contribue au développement de 17 cancers

Fumer un paquet de cigarettes par jour engendrerait 150 mutations génétiques chaque année dans les poumons des fumeurs. Pour la première fois, une étude scientifique est parvenue à quantifier ce phénomène qui n’impacte pas uniquement les cellules pulmonaires puisqu’il a été prouvé que fumer contribue au développement de 17 cancers différents.

Pour observer ce phénomène, des chercheurs de l’Institut britannique Wellcome Trust Sanger et du Los Alamos National Laboratory, aux États-Unis ont analysé 5 000 tumeurs cancéreuses. Certaines d’entre elles se sont développées chez des sujets fumeurs et d’autres chez des non-fumeurs. Les scientifiques se sont intéressés à certaines caractéristiques moléculaires spécifiques observées dans l’ADN des poumons des fumeurs.

Le larynx, le pharynx et la bouche subissent également des modifications moléculaires

« Désormais nous pouvons observer et déterminer le nombre de changements moléculaires dans l’ADN qui résultent du tabagisme », explique Ludmil Alexandrov du Los Alamos National Laboratory, co-auteur de cette étude. « Nous avons découvert que les personnes fumant un paquet par jour ont en moyenne 150 mutations génétiques supplémentaires chaque année dans leurs poumons, ce qui explique pourquoi les fumeurs ont un risque élevé de développer un cancer pulmonaire », ajoute-t-il.

Les poumons ne sont pas les seuls organes concernés par ces bouleversements moléculaires. Au cours de leur étude, les chercheurs ont également observé que le fait de fumer un paquet de cigarettes par jour entraînait 97 mutations génétiques supplémentaires par an dans le larynx, 39 dans le pharynx, 23 dans la bouche, 18 dans la vessie et 6 dans le foie.

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Voilà pourquoi smartphones et tablettes sont mauvais la nuit

Le vendredi 11 novembre 2016.
 

Vous le savez déjà, smartphones et tablettes perturbent votre sommeil, si vous avez le malheur de vous coucher tard avec l’un ou l’autre en main, ou encore de vouloir gérer une insomnie avec un écran. 

On incrimine réguliérement la lumière bleue émise par les écrans, et d’ailleurs, Apple, dans la dernière livraison de son système d’exploitation iOS 10, supprime au maximum la lumière bleue de l’affichage avec la fonction Nightshift, si vous activez la fonction.
 

Il n’y a pas que la lumière bleue qui perturbe votre sommeil

Mais cela ne suffit pas à supprimer l’effet indubitablement néfaste de la lumière émise par ces écrans sur votre sommeil, pour une raison toute simple : votre cerveau confond la lumière de l’écran avec la lumière du jour, très exactement comme si la lumière du jour, même, celle du crépuscule, passait par la fenêtre de votre chambre à travers des volets ou des rideaux trop fins.

Le smartphone la nuit bloque la production de mélatonine

A cause de cette lumière, votre cerveau arrête la production de mélatonine, ce qui empêche votre organisme de passer en mode « repos ». Si l’on ajoute qu’en consultant votre smartphone ou votre tablette, vous éveillez votre cerveau, en le faisant jouer à un jeu, ou en lui faisant lire des e-mails importants ou stressants, ce n’est vraiment pas une bonne idée que de l’allumer au lit.

Un conseil donc : si vous le pouvez, chargez votre smartphone dans une autre pièce, ne le laissez pas posé sur la table de nuit, si c’est trop tentant ! 

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Des moustiques transgéniques contre le virus Zika

Le 11 novembre 2016.

Lâcher dans la nature des moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre le virus Zika, c’est la nouvelle solution choisie par les pays les plus touchés par l’épidémie. Une solution plutôt efficace.

Une solution efficace mais contestée

Après le Brésil, le Panama et les Îles Caïmans, c’est la Floride qui s’interroge sur l’idée de disperser des moustiques génétiquement modifiés dans la nature. Des moustiques programmés pour exterminer les femelles des moustiques tigre qui transmettent le virus Zika. Dans le détail, ces moustiques s’accouplent avec les moustiques femelles et de cette union naîtra une femelle porteuse d’une maladie, qui la tuera rapidement avant qu’elle n’ait eu le temps de se reproduire à son tour.

Expérimentée dans différents pays, cette méthode s’est avérée très efficace, éliminant près de 90 % des moustiques tigre, mais elle est encore contestée par les associations de défenses de l’environnement qui craignent les effets néfastes de ces mutations génétiques pour l’écosystème.

60 millions de larves modifiées chaque semaine

C’est la société anglaise Oxite qui modifie génétiquement ces moustiques. Près de 60 millions de larves sont ainsi modifiées chaque semaine. La ville de Piracicaba, à 140 km de Sao Paulo, au Brésil, prévoit de lâcher 10 millions de moustiques transgéniques par semaine sur la ville. C’est dans cette agglomération qu’a été implanté l’usine.

Ce n’est pas la première fois que l’on s’occupe des moustiques mâles pour mieux atteindre les femelles. Des chercheurs ont en effet inoculé la bactérie Wolbachia à des moustiques ordinaires, afin de réduire leur capacité de propager Zika. En Floride, les habitants sont divisés sur la question mais l’agence sanitaire « Florida Keys Mosquito Control Board » devrait prendre une décision dans les semaines à venir.

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Contre le stress, les bienfaits de la florithérapie

Le 9 novembre 2016.

Pour lutter contre le stress ou toute autre émotion négative, de plus en plus de personnes se tournent vers la florithérapie. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Gérer ses émotions négatives

Gérer ses émotions grâce aux fleurs, c’est possible grâce à la florithérapie. L’efficacité des fleurs sur nos comportements n’a pas encore été prouvée scientifiquement, mais de plus en plus de personnes décident de tester cette nouvelle thérapie qui utilise les principes actifs de plantes pour vaincre le stress, par exemple. Pratiquée par certains naturopathes, cette médecine douce se développe dans de nombreux pays.

Les plantes ont toujours été utilisées dans la médecine traditionnelle pour créer des remèdes mais la florithérapie, à proprement parler, a été lancée dans les années 1930 par un médecin, Edward Bach. C’est lui qui a dressé la liste des fleurs qui pouvait avoir un impact sur nos émotions négatives.

Soigner ses peurs avec les fleurs

« Edward Bach fut très inspiré par le principe des similitudes de l’homéopathe Hahnemann, traitant un mal par le même mal dilué », explique au Figaro Stefan Ball, le directeur de la maison de Bach, convertie aujourd’hui en centre de formation pour les thérapeutes du monde entier. « Il a associé les fleurs aux émotions en se basant sur leurs analogies de comportement. »

Dans ce centre, on apprend par exemple que le tremble peut être utilisé pour combattre les peurs, la clématite aide à la concentration, le chèvrefeuille permet de lutter contre la nostalgie et le houx apaise les personnes jalouses. Personne ne peut être assuré de l’efficacité véritable de ces produits à base de fleurs. Ce qui est certain, c’est que les personnes qui les ont essayés reviennent et en redemandent.

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Pourquoi le manque de sommeil fait grossir

Le 8 novembre 2016.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du King College de Londres, le manque de sommeil aurait des conséquences directes sur la prise de poids.

Moins de sommeil, plus de calories

Bien dormir pourrait prévenir l’obésité. C’est ce que suggèrent des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la revue European Journal of Clinical Nutrition. Selon ces travaux, les personnes qui dorment moins que les 7 à 8 heures recommandées par nuit consomment en moyenne 385 calories de plus le lendemain.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont passé au crible 11 études qui cherchaient à comprendre le lien qui existait entre le manque de sommeil et la prise de poids. Selon ces différentes études, faire de petites nuits pousse les participants à avoir plus d’appétit le lendemain, notamment pour des aliments plus riches en lipides qu’en protéines.

Manque de sommeil, facteur d’obésité

« La principale cause de l’obésité est un déséquilibre entre les apports et les dépenses caloriques » , explique au Telegraph Gerda K. Pot, qui a participé aux travaux. « Cette étude s’ajoute aux preuves déjà accumulées prouvant que le manque de sommeil participe à ce déséquilibre. Nos résultats montrent que le manque de sommeil est le troisième facteur de prise de poids après le régime alimentaire et l’exercice. »

Mais comment expliquer ce phénomène ? Tout serait une question de dérèglement hormonal selon les chercheurs. La nuit, le corps produit une hormone, la leptine, qui donne un sentiment de satiété. C’est ce qui explique que nous ne nous réveillons pas la nuit pour manger. Plus la nuit est courte, moins cette hormone est sécrétée et plus le taux de ghréline, une hormone qui stimule l’appétit, augmente. Ce n’est pas plus compliqué que cela.

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Problèmes de fertilité : des solutions existent !

Le 7 novembre 2016.

Vendredi 4 novembre, le magazine Famili-magicmaman et l’association Maia organisaient la troisième Journée nationale de l’infertilité. Une occasion de faire le point sur les solutions qui existent si vous rencontrez des difficultés pour avoir un bébé.

Que faire en cas d’infertilité ?

Un couple est considéré comme infertile quand il n’est pas parvenu à concevoir un enfant après 12 à 24 mois de rapports sexuels non protégés. Selon l’enquête nationale périnatale (ENP) et l’Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff), après un an de tentatives sans contraception, 18 % à 24 % des couples restent sans enfant. En cas d’infertilité, que peut faire le couple ?

Tout d’abord, il faut se rendre chez un spécialiste. Ce dernier recommandera à la femme de faire différents examens : on lui demandera d’observer sa température, de faire des dosages hormonaux ou encore des échographies. Si ces examens ne donnent rien, ce sera à l’homme de passer certains tests. Des tests qui permettront de contrôler la qualité du sperme mais aussi sa quantité. Si une infertilité est mise en lumière, rien n’est perdu.

Les solutions face à l’infertilité

On pourra tout d’abord conseiller à la femme l’insémination artificielle, qui consiste à recueillir et préparer le sperme du conjoint pour l’injecter directement dans l’utérus de la femme au moment de son ovulation, ou la fécondation in vitro, qui consiste à provoquer la rencontre d’un ovule et d’un spermatozoïde en laboratoire. En France, en 2010, un peu plus de 22 000 enfants sont nés grâce à ces méthodes, ce qui représente 2,7 % des naissances.

Autre méthode qui se développe : la NaProTechnologie (pour Natural Procreative Technology). Il s’agit d’une méthode qui allie technologie, hygiène de vie et connaissance de soi et qui se présente comme « une véritable médecine restauratrice de la fertilité naturelle qui fait appel tant à la médecine qu’à la chirurgie ». Cette méthode permet, par ailleurs, d’éviter les fausses couches et de traiter les pathologies gynécologiques.

Pour en savoir plus : Infertilité : est-ce que ça peut aussi être dans la tête ?

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La charcuterie n’est pas aussi cancérogène qu’on le pensait

Le 4 novembre 2016.

Il y a un an, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l’agence cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classait la viande transformée, essentiellement la charcuterie, dans la catégorie des agents « cancérogènes pour l’homme ». Ne faut-il plus toucher au saucisson pour autant ?

Bien comprendre la classification de l’OMS

La charcuterie et toutes sortes de viande transformée avaient rejoint le camp des produits « cancérogènes pour l’homme », comme le tabac, en octobre 2015, par le Centre international de recherche sur le cancer. Une classification qui avait fait polémique à l’époque. « Pour un individu, le risque de développer un cancer colorectal en raison de sa consommation de viande transformée reste faible, mais ce risque augmente avec la quantité de viande consommée », avait expliqué le Dr Kurt Straif, du CIRC.

Un avertissement que le Pr Dana Loomis, qui avait participé à l’évaluation en 2015, a souhaité expliquer, à l’occasion du Congrès mondial contre le cancer qui se tient actuellement à Paris. « Nos classements (groupe 1, 2a, 2b, 3…) n’indiquent pas le niveau de risque associé à un agent carcinogène, mais le niveau de preuve scientifique montrant qu’il est carcinogène », a-t-il avancé.

Le tabac reste bien plus dangereux que la charcuterie

Cela veut dire que si le tabac et la charcuterie se trouvent dans la même catégorie, ce n’est pas parce que ces produits sont autant dangereux, mais parce que les preuves de leur dangerosité sont aussi fiables. En effet, 34 000 personnes meurent chaque année à cause d’une alimentation riche en viandes transformées, quand près de 6 millions de personnes meurent à cause du tabac.

« Chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommée tous les jours augmente le risque de cancer colorectal de 18 % », avait expliqué le Dr Kurt Straif. On est loin des ravages du tabac. Le tabagisme actif est la première cause de mortalité évitable en France et responsable de 90 % des cancers du poumon et de 73 000 décès prématurés chaque année en France. Un plateau de charcuterie n’est pas aussi dangereux.

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