Archives de catégorie : DOSSIERS

Accro à la balance?

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La balance est un outil utilisé fréquemment par bon nombre d’entre nous. Certaines personnes se pèsent jusqu’à plusieurs fois le même jour tout en sachant que c’est inutile et que le résultat affiché sera décevant.

La balance nous ramène souvent à l’idée que notre poids est trop élevé, qu’il faudrait perdre un peu, elle nous frustre et pour certains elle va jusqu’à plomber la journée :   »je n’ai perdu que 500 grammes malgré tous mes efforts!!! « .

Si l’on étudie le comportement des personnes pour qui la balance est indispensable, on s’aperçoit en fait que la pesée systématique a un effet inverse de celui escompté!!! Je m’explique : plus la personne se pèse, plus elle est démoralisée et plus elle prend du poids lié au stress, lié à l’idée que les efforts alimentaires ne servent à rien, et le poids devient alors une obsession!!!.

La solution? Oubliez votre balance au moins le temps du régime et vous verrez que les choses deviennent plus simples, plus naturelles. Maintenez vos efforts pour perdre du poids au moins durant un mois et pesez-vous ensuite, vous aurez alors un résultat positif motivant cette fois, ce qui vous permettra sur le long terme de trouver la motivation nécessaire à poursuivre votre régime.

Par expérience, cette solution fonctionne puisque qu’inconsciemment, le fait de ne pas connaître votre poids vous motive à contrôler plus facilement compulsions alimentaires, écarts et grignotage.

Pour avoir d’autres infos sur la pesée, cliquez ici.


Regimes alimentaires

Pensez à vos spermatozoïdes: courez plutôt que de rester sur votre canapé

Une étude menée à la Harvard School of Public Health fait un parallèle entre l’activité physique et les critères de bonne santé des cellules sexuelles mâles. Révélons d’emblée le chiffre le plus explicite: la pratique régulière d’une heure de sport par jour augmente de près de 50% la concentration du sperme en spermatozoïdes. Ce qui augmenterait également (cela reste à démontrer) la fertilité.

Quinze heures par semaine

Publiés en février dernier sur le site de la revue British Journal of Sports Medicine, ces résultats ont été complétés en octobre et présentés à la réunion de l’International Federation of Fertility Societies à Boston. Ce travail, signé par des chercheurs américains, espagnols et danois, a été dirigé par les Drs Audrey Jane Gaskins et Jorge E Chavarro (département de nutrition, Harvard School of Public Health, Boston, Massachusetts).

L’étude est basée sur les analyses de 189 échantillons de sperme de participants volontaires, âgés de 18 ans à 22 ans. Outre leur sperme, ces jeunes avaient fourni une série de renseignements détaillés sur leurs activités physiques habituelles.

Après croisement des données, les chercheurs observent que sept heures d’exercice physique par semaine sont associées à une concentration de spermatozoïdes accrue de 48% (par rapport à une pratique hebdomadaire inférieure à une heure). Quant aux hommes qui pratiquent plus de quinze heures d’activité physique par semaine, leur concentration spermatique est de 73% supérieure à ceux qui font moins de cinq heures d’exercice.

Haltérophilie: rentable

Quels sports sont les plus profitables? C’est l’haltérophilie qui semble tout particulièrement efficace sur la concentration en spermatozoïdes. Ainsi, deux heures et demie d’haltérophilie par semaine sont associées à une augmentation de 25%.

Il en va de même pour les activités de plein air: une heure et demie chaque semaine d’activité physique en plein air est à elle seule associée à une concentration accrue de 42% de la concentration en spermatozoïdes.

Pourquoi? Les auteurs font valoir que l’haltérophilie a des effets (déjà amplement démontrés) sur les niveaux de testostérone et l’amélioration de la sensibilité à l’insuline. D’autre part, l’exposition aux rayons du soleil pourrait stimuler la fertilité en augmentant les niveaux de vitamine D.

Cyclistes: inquiétudes scrotales

Tous les sports ne présentent pas les mêmes avantages. Il semblerait notamment que les cyclistes auraient des concentrations en spermatozoïdes particulièrement faibles. Pour la chercheuse Audrey Gaskins, l’une des hypothèses retient les pressions durablement exercées par les selles sur les scrotums.

Point important: l’exercice physique ne semble pas associé à la mobilité et aux caractéristiques morphologiques des spermatozoïdes, critères également déterminants de l’infertilité masculine.

Prescrire du sport?

Peut-on dès lors raisonnablement prescrire des activités physiques comme remède contre l’infertilité? La plupart des spécialistes restent ici très prudents. Pour Audrey Gakins, il est possible que l’activité physique puisse aider à prévenir l’infertilité (ou l’hypofertilité) masculine, voire même à la guérir. Mais les données manquent encore. Le Dr Jorge Chavarro a expliqué au Figaro:

«Dans cette étude, nous n’avons pas examiné la relation entre l’activité physique et les taux de grossesse. Nous ne pouvons donc pas faire le lien entre les concentrations de sperme plus élevées chez les hommes pratiquant une activité sportive et une amélioration de la fertilité. Cela demandera d’autres travaux.»

Vous allez vous mettre au poisson

Quoi qu’il en soit, cette étude vient confirmer le rôle majeur des facteurs comportementaux et de mode de vie sur les critères objectifs de la fertilité masculine. Une étude qui a été publiée en octobre dans la revue Fertility et Sterility va ainsi dans le même sens.

Les auteurs y ont analysé plus de 350 échantillons de sperme provenant de 156 hommes allant en consultation au Massachusetts General Hospital Fertility Center. Ces hommes avaient fourni de nombreux renseignements sur les caractéristiques de leur alimentation.

L’analyse constate au final que la consommation de viandes rouges «transformées» a un effet néfaste sur la morphologie des spermatozoïdes, leur taille et leur forme. Soit un impact négatif sur la fertilité.

Les résultats suggèrent que l’apport de graisses saturées est lié à la baisse du nombre de spermatozoïdes. Une seule tranche de bacon ou une seule saucisse par jour entraînerait une baisse de 30% du nombre de spermatozoïdes.

En revanche, la consommation régulière de chairs de poissons blancs est associée à une amélioration de la qualité du sperme et de la forme des spermatozoïdes. Et celle de poissons «rouges» à l’augmentation, jusqu’à 34%, de leur nombre.

J.-Y.N.

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Ondes électromagnétiques: faut-il s’en protéger?

Téléphones sans fil (et leurs antennes-relais), ordinateurs, fours à micro-ondes, atmosphères WiFi… Les champs électromagnétiques et les radiofréquences ont envahi notre quotidien. Faut-il en avoir peur? Leur danger pour la santé est-il démontré? Et, s’il le faut, comment s’en protéger?

Ces questions sont soulevées à échéances régulières. Et ce d’autant plus que l’approche scientifique pour évaluer ce risque est éminemment complexe. S’il existe, le risque sanitaire est faible et ne peut être expérimentalement mis en évidence qu’au terme d’expositions intenses et/ou prolongées.

Les enjeux industriels et économiques sont considérables, aussi les conflits d’intérêts ne peuvent-ils être ni ignorés ni sous-évalués. Il faut également compter avec les manifestations pathologiques des personnes qui estiment être victimes d’une exposition à ces champs électromagnétiques. Une «hypersensibilité aux ondes» qui ne semble correspondre à aucune cause biologique permettant de les comprendre.

Les conclusions de l’étude

En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu public en octobre un avis réactualisé sur cette question. Il concerne au premier chef la téléphonie mobile et les antennes relais, à un moment où les opérateurs rivalisent pour s’approprier les plus grosses parts du marché de la «4G».

Au terme de la relecture et de l’analyse des 300 publications scientifiques internationales faites sur ce thème depuis quatre ans, les experts notent, pour l’essentiel, que l’on observe bien quelques effets biologiques chez les animaux comme chez les humains, mais que ces effets sont fugaces. Ils n’ont pas de traductions physiologiques observables ni –a fortiori– de conséquences pathologiques.

Tumeur cérébrale

De plus, après avoir balayé l’ensemble du système nerveux central (sommeil, fonctions cognitives, maladies dégénératives), l’appareil de reproduction, les systèmes cardiovasculaire et endocrinien, aucun lien véritable de causalité n’a pu être débusqué entre des effets biologiques et d’hypothétiques effets sanitaires. Il faut ici comprendre que si des phénomènes peuvent être observés, ils ne peuvent être attribués aux ondes électromagnétiques.

Seul risque concret évoqué: celui de tumeur cérébrale (gliome, méningiome notamment), et ce uniquement sur la base de consommations intensives et prolongées. L’Anses évoque aussi, avec «le développement massif des technologies recourant aux radiofréquences et conduisant à une exposition intensive de la population» la possibilité d’une augmentation des cas d’«hypersensibilité aux ondes».

Au final, les experts ne voient pas la nécessité, à ce stade des connaissances, de modifier les valeurs limites d’exposition aux champs électromagnétiques.

Particuliers

Pour autant, des mesures s’imposent, selon l’Anses. Des mesures de surveillance du risque. Ainsi, face à l’absence de données ainsi qu’à l’évolution très rapide des modes de consommation des techniques de communication et des expositions de la population en général, l’Anses préconise le lancement de recherches supplémentaires. Et dans l’attente de nouvelles données scientifiques elle recommande aux particuliers:

  • de choisir de préférence des téléphones mobiles à faibles «débits d’absorption spécifique»;
  • d’utiliser de préférence les kits «mains-libres»;
  • de réduire autant que l’on peut l’exposition des enfants;
  • de mieux surveiller ses niveaux d’exposition en extérieur et en intérieur;
  • de demander à ce que soient affichés les niveaux d’exposition maximaux sur chacun des dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques présents dans nos environnements personnels et professionnels.

Pouvoirs publics

L’agence recommande d’autre part aux opérateurs et aux pouvoirs publics:

  • de mener des études préalables à la mise en place de nouvelles antennes-relais;
  • d’identifier les expositions actuellement les plus élevées et de mener des études de faisabilité technique afin de les réduire;
  • de faire afficher les niveaux d’exposition maximaux sur chacun des dispositifs émetteurs de champs électromagnétiques présents dans nos environnements personnels et professionnels.

Addiction et hypersensibilité

Une fois ces recommandations formulées, deux grandes questions demeurent. Et elles réclament que soient au plus vite menées de nouvelles études:

D’abord, comment comprendre (et prendre au mieux en charge) les manifestations actuelles de l’«hypersensibilité aux ondes»? Existe-il un effet nocebo de celles-ci?

En second lieu, nul besoin d’être expert pour observer dans son entourage les symptômes durables et croissants d’une forme d’addiction grandissante aux nouveaux outils de communication. S’agit-il véritablement d’une addiction? Si oui, quels sont les risques? Et comment la prévenir?

Halte à l’abus des ondes?

Au vu des conclusions de l’Anses, le gouvernement français a confié à Jean-François Girard, conseiller d’Etat, et Philippe Tourtelier, ancien député d’Ille-et-Vilaine, une mission sur la «sobriété des ondes électromagnétiques». Ce afin de «répondre aux enjeux d’une nécessaire modération en matière d’émission électromagnétique». Les conclusions de cette mission devraient être connues dans le courant du mois de novembre. Faudra-t-il bientôt apprendre à consommer les ondes avec modération? Avec le slogan «L’abus d’ondes est (peut-être) dangereux pour la santé»?

J.-Y.N.

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Cigarette électronique: séparons le vrai du faux

Alors que 100 médecins lancent un appel en faveur de la cigarette électronique dans Le Parisien-Aujourd’hui en France[1], revenons avec Planète Santé, qui a interrogé deux spécialistes romands, le Dr Jean-François Etter, responsable de stop-tabac.ch et chercheur à l’Institut de médecine sociale et préventive de Genève, et le professeur Jacques Cornuz, directeur de la Policlinique médicale universitaire de Lausanne, sur ce que l’on sait sur ce produit.

Il vaut mieux vapoter que fumer

VRAI | La cigarette, en raison des substances toxiques produites par la combustion du tabac, est beaucoup plus nocive que la cigarette électronique.

Si les effets du vapotage à long terme sont méconnus, les méfaits du tabac ne sont plus à démontrer. Il tue chaque année 73.000 personnes en France.

La cigarette électronique est un moyen efficace pour arrêter de fumer

FAUX | A ce jour, l’e-cigarette n’a pas encore suffisamment fait ses preuves dans le sevrage tabagique. Toutefois, plusieurs raisons laissent penser qu’elle pourrait être un substitut prometteur. D’abord, elle permet une absorption de nicotine presque aussi rapide que la cigarette classique en reproduisant une sensation de plaisir significative et comparable, tout en étant apparemment moins addictive. La sensation de chaleur et la reproduction du geste sont d’autres atouts.

Enfin, une étude publiée dans The Lancet établit pour la première fois une efficacité comparable à celle des patchs à la nicotine pour un arrêt total pendant six mois au moins. Elle a également permis aux fumeurs qui n’ont pas stoppé totalement leur consommation de la réduire de moitié.

Son usage thérapeutique peut être recommandé

FAUX | La cigarette électronique n’est pas activement proposée par les médecins comme substitut en raison du manque de bases scientifiques attestant de son efficacité dans le sevrage tabagique. On lui reproche aussi de maintenir la dépendance à la nicotine.

Par ailleurs, des standards de qualité font défaut pour un usage généralisé. Aujourd’hui, seul un conseil médical, associé à une aide au sevrage tabagique (substitut ou médicament), est reconnu comme une méthode sûre et efficace (vous trouverez des conseils pour arrêter de fumer sur Tabac-Info-Service).

Les e-cigarettes ne sont pas sans danger pour la santé

VRAI | L’absence de tabac ne signifie pas que les e-cigarettes sont sans risques. D’abord, on ignore la dangerosité à long terme de l’inhalation de propylène glycol et de glycérine, les additifs alimentaires utilisés pour créer la vapeur.

Ensuite, de récents tests ont révélé que les liquides de certains modèles contenaient des substances toxiques, voire cancérigènes (formaldéhyde, acétaldéhyde, acroléine, métaux lourds, par exemple). Mais pas de quoi s’alarmer, selon le Dr Etter:

«Les quantités trouvées –des traces– ne posent pas de problème à court terme.»

Néanmoins, précise le Pr Cornuz:

«Pour une utilisation à long terme et généralisée, il est urgent d’attendre la preuve de l’innocuité de ces produits.»

Le «vapotage passif» ne nuit pas à l’entourage

FAUX | Lorsqu’une personne «vapote» à vos côtés, «des quantités non négligeables de nicotine sont exhalées et peuvent persister dans l’air ambiant», indique l’Office fédéral de la santé publique suisse (OFSP). D’autres substances potentiellement nocives peuvent également être libérées dans l’air. Il semble toutefois que le vapotage passif présente moins de risques que le tabagisme passif, mais cela doit encore être vérifié scientifiquement. Dans le doute, l’OFSP recommande en particulier de ne pas consommer de cigarettes électroniques en présence d’enfants.

Vapoter peut inciter à fumer

VRAI | C’est un risque. La e-cigarette peut constituer une porte d’entrée au tabagisme en raison de l’apport en nicotine et de la dépendance qui peut s’installer. De plus, complète le Pr Cornuz, «un vapoteur pourrait se tourner vers la cigarette, s’il n’a plus de cartouche et qu’il ne peut pas s’en procurer dans l’instant ou parce que c’est moins cher». Jean-François Etter se montre plus sceptique:

«Ce phénomène n’existe pour l’heure pas. Plusieurs études montrent que l’usage de la cigarette électronique chez les non-fumeurs est marginal.»

Dans les faits, l’e-cigarette tend à être présentée comme un accessoire de mode, notamment chez les stars américaines, tandis que la progression de sa consommation chez les jeunes inquiète. Outre-Atlantique, une étude très récente indique que son usage a doublé en deux ans chez les lycéens et chez les étudiants. De son côté, la Food and Drug Administration (FDA) réfléchit à en limiter sérieusement l’accès sur Internet et à augmenter l’âge légal de 18 à 19 ans pour s’en procurer (en France, la vente est interdite aux mineurs).

Planète Santé

Note de la rédaction de Slate.fr: cet article a été initialement publié sur Planète Santé avant l’appel des 100 médecins dans Le Parisien, qui cite notamment Philippe Presles, tabacologue à l’origine de l’initiative: «Beaucoup de fumeurs ont envie d’essayer l’e-cigarette. Mais ils sont freinés par les doutes qui circulent. En tant que médecins, on veut leur dire: allez-y, il n’y a pas de danger. (…) Ce dont on est certain c’est que dans l’échelle des risques, la cigarette électronique est moins dangereuse que le tabac, l’alcool, les produits gras, les aliments sucrés. Un fumeur sur deux meurt des causes du tabac.» Retourner au vrai-faux

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Drogues sans ordonnance, mode d’emploi

Tout ce qui peut s’acheter sans ordonnance en pharmacie n’est pas sans danger. Il existe toute une gamme de médicaments qui ont de solides propriétés psychoactives; des caractéristiques qui peuvent conduire à des abus et à une forme de dépendance pharmacologique. Parmi eux, des antalgiques associés à de la codéine, ou encore des médicaments de la classe dite des antihistaminiques H1. Les antihistaminiques H1 étudiés comportent différents principe actifs (alimemazine , chorphenamine, dimenhydrinate,  doxylamine, oxomemazine, pheniramine et promethazine).

Parmi eux seuls trois (alimemazine, doxylamine et promethazine) comportent des recommandations d’utilisation très limitées dans le temps pour le traitement d’insomnies chez l’adulte dans le contexte d’automédication. Le paracétamol (médicament le plus prescrit en France)  peut, lui aussi, être acquis librement.

Ce phénomène de mésusage et de dépendance n’est pour l’essentiel pas chiffré. Il se situe dans la «zone grise» de la réalité médicamenteuse –une zone que personne, pas même les pouvoirs publics en charge de la sécurité sanitaire, ne cherche véritablement à éclairer.

Une équipe de cinq pharmacologues et épidémiologistes français a voulu en savoir un peu plus. Elle vient de lever une partie du voile de cette inquiétante réalité cachée. Dirigée par le Pr Anne Roussin (centre d’addictovigilance, CHU de Toulouse, Insem), cette équipe vient de publier ses résultats dans la revue PLoS ONE. Ce travail a été financé par la Mission interministérielle de la lutte contre les drogues et toxicomanies (MILDT) en liaison avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Les auteurs déclarent n’avoir ici aucun conflit d’intérêt.

Et pour vous, ce sera paracétamol ou paracémato+codéine?

En France, les spécialités associant un antalgique à de la codéine peuvent être achetées en pharmacie sans que le client présente d’ordonnances médicales. Treize spécialités différentes peuvent ainsi être acquises sans limitation dans le temps (et sans remboursement). Elles se situent toutefois derrière le comptoir de l’officine; aussi l’acheteur doit-il la demander au pharmacien.

Les chercheurs ont mené leurs recherches grâce à la participation de 145 pharmacies réparties sur l’ensemble du territoire français. Il était demandé aux pharmaciens de proposer un questionnaire aux douze premières personnes se présentant pour acheter spontanément un des médicaments des deux classes visées (paracétamol associé à de la codéine ou antihistaminiques H1). Le «groupe témoin» de l’étude était constitué des clients venant simplement acheter du paracétamol. Au total neuf cent-quinze questionnaires ont été distribués.

Il apparaît au final que les niveaux de mésusage et de dépendance chez les consommateurs sont élevés pour les deux types de médicaments retenus dans l’étude. Les auteurs ont notamment observés que près des trois-quarts des consommateurs de doxylamine  (Donormyl, Lidène, Noctyl) le prenaient quotidiennement et près des deux-tiers depuis plus de six mois. Or la durée recommandée spécifiée sur la notice est inférieure à cinq jours (pour des insomnies occasionnelles). Pour les antalgiques codéinés, prés d’un consommateur sur cinq consommait ce type de médicament quotidiennement et ce, là encore, depuis plus de six mois —principalement pour des céphalées chroniques.

«Une dépendance s’installe effectivement chez de nombreux utilisateurs. Cela pose plusieurs problèmes. D’abord, l’efficacité des antihistaminiques sédatifs a été évaluée sur du court terme et rien ne garantit leur efficacité au-delà de quelques jours ou quelques semaines», explique le Pr Anne Roussin.

Pour cette spécialiste la situation est d’autant plus paradoxale que l’on sait que l’abus ou l’usage persistant d’antalgiques codéinés contribue à l’installation de céphalées quotidiennes chroniques.

«Par ailleurs, ces deux types de médicaments entraînent des problèmes de vigilance. Ces prises prolongées posent donc la question d’un risque accru d’accidents de la route ou d’accidents de la vie quotidienne.»

La «méthadone des pauvres»

Un célèbre médicament n’est pas pris en compte dans cette étude: le cas du Néo-Codion®, parfois présenté comme la méthadone des pauvres, élaboré par les Laboratoires Bouchara-Recordati. Ce médicament contient lui aussi de la codéine (ou méthylmorphine) l’une des substances contenues dans le pavot somnifère (Papaver somniferum. C’est une version mineure de la morphine, dont elle ne partagerait pas les puissants effets d’attraction et d’accoutumance. Officiellement, le Néo Codion est «préconisé pour calmer les toux sèches d’irritation chez l’adulte». Un comprimé contient 15 mg de codéine base. Conseil: ne pas dépasser 120 mg par jour. Parmi ses effets secondaires, la codéine peut produire un état général de somnolence. Elle peut également induire une sorte d’état d’euphorie assez caractéristique des opiacés.

En juillet dernier, l’Agence européenne du médicament (EMA) lançait une alerte pour limiter l’utilisation de la codéine pour la prise en charge de la douleur chez l’enfant du fait d’un risque d’insuffisance respiratoire. Ce risque accru théorique avait déjà, en pratique, été mis en évidence aux Etats-Unis avec des cas mortels. Une nouvelle évaluation menée par l’EMA faisait apparaître des cas survenus pour l’essentiel après l’ablation des amygdales –mais aussi après l’ablation des «végétations adénoïdes» (pour lutter contre la  trop bruyante apnée obstructive du sommeil). 

Que représente le Néo-Codion aujourd’hui en France? La société spécialisée Celtipharm situe les ventes sur un an à hauteur d’un peu plus de 3 millions d’unités adultes (boîtes de comprimés et flacons de sirop). Tous les spécialistes des grandes addictions savent que  la codéine est  aujourd’hui utilisée comme produit de substitution par les toxicomanes aux opiacés, au même titre que la méthadone et la buprénorphine mais de manière non encadrée –et non remboursée. Le phénomène Néo-Codion est pour l’essentiel apparu en France il y a un quart de siècle. On pouvait alors en acheter la quantité désirée. Ce n’est plus le cas aujourd’hui: une seule boîte est désormais autorisée. «Prix maximum conseillé: 4,5 euros.» Une seule boîte à la fois.

Jean-Yves Nau


A votre santé! – Slate.fr

Faire une sieste, ça réveille

La sieste? Pour tout le monde ou presque c’est un temps de repos pris au cours de la journée. C’est un instant volé au temps qui fuit, le plus souvent après le déjeuner. On dit l’être humain génétiquement prédestiné pour faire la sieste. C’est bien possible, quoique non démontré.

Littré définissait la sieste de la sorte: «Temps qu’on donne au sommeil, pendant la plus chaude partie du jour, après le dîner, qui est ou était à midi.» Et tous ne la goûtaient pas également. «Le sot s’assoupit et fait la sieste en bonne compagnie» (Vauvenargues). Tandis que Mme de Sévigné (qui savait ce que le mot voulait dire alors qu’il n’était pas encore naturalisé) disait encore siesta.

C’est que le mot nous vient du sud, de l’Espagne précisément qui l’avait préalablement volé au latin sexta hora, la sixième heure ou heure de midi, suivant la manière de compter des Romains. L’anglais préfère le mot nap. Et le français use parfois du mignon roupillon (qui ne s’emploie pratiquement plus qu’avec le verbe piquer).

Ni les Romains à leur apogée ni les Espagnols du Grand Siècle ne s’étaient sans doute penchés sur le sujet qui vient de faire l’objet d’une publication dans les Actes de l’Académie américaine des sciences. Une publication signée par trois chercheurs en psychologie comportementale de la University of Massachusetts Amherst et qui nous confirme que le fait de faire faire (voire d’imposer) une petite sieste aux enfants à l’âge de la maternelle favorise leurs facultés d’apprentissage.

La preuve par les plus petits

Les auteurs ont évalué le bénéfice de la sieste auprès de quarante enfants d’âge préscolaire. Ils ont notamment évalué les modifications des performances à partir d’une épreuve de vision dans l’espace: les enfants devaient se souvenir de la position de différentes images sur une grille mémorisée dans la matinée. Les très jeunes participants ont passé des tests de mémoire immédiatement après l’apprentissage, puis de nouveau dans l’après-midi (avec ou sans sieste); puis aussi le lendemain. Le but était de prendre également en compte l’effet du sommeil nocturne sur la performance.

Au final, les auteurs ont observé de meilleurs résultats aux tests de l’après-midi, mais aussi à ceux du lendemain, chez les enfants qui ont fait la sieste en milieu de journée. Chez eux comme chez l’adulte, le sommeil (y compris sous forme de sieste) favorise la mémoire de travail. C’est là une donnée essentielle qui n’est pas toujours prise en considération (ou qui est parfois remise en question) chez les responsables de l’enseignement des plus jeunes.

Entre inné et acquis

Les jeunes enfants viennent ainsi nous rappeler que, contrairement à la majorité des espèces de mammifères, l’homme ne dort qu’une fois par jour. Le débat reste ouvert pour savoir si c’est là une caractéristique naturelle de notre espèce ou si c’est là un acquis de la société et du vivre ensemble. Si tel devait être le cas, la sieste serait une forme de douce relique d’un temps lointain –un temps pas totalement disparu pour ceux qui s’assoupissent à la sixième heure ou un peu après elle.

Une importante étude réalisée en 2007 en Grèce, par des chercheurs de l’université d’Athènes, auprès de près de 25.000 personnes souffrant d’affections cardiaques et cancéreuses a établi les bienfaits d’un «sommeil de jour». Plus généralement, un consensus se dessine permettant de dire que la sieste est un excellent moyen pour «doper» notre cerveau en lui permettant de devenir plus créatif, en améliorant le fonctionnement de la mémoire, les fonctions de perception, de cognition, de raisonnement. Voire même en améliorant nos humeurs. Reste à savoir ce qu’est une véritable sieste, question essentielle soulevée il y a peu ici-même.

Pas plus de trente minutes

Réponse: une sieste doit être une phase de sommeil qui dure entre dix et trente minutes (idéalement située en début d’après-midi, entre 13h et 16h). Plus longue, votre sieste induirait une forme d’«inertie du sommeil». Comprendre, une sensation de malaise et de quasi-ivresse (la «bouche pâteuse» qui mettra d’autant plus de temps à disparaître que votre repas de midi aura été alcoolisé). Nous poursuivions:

«Sara Mednick, spécialiste du sommeil à l’université de Californie et auteure du livre Take a Nap! Change your life (Faites une sieste! Changez votre vie) estime qu’une sieste de dix à vingt minutes redonne de la vivacité intellectuelle et de l’énergie, mais qu’une sieste de trente minutes pose des problèmes et qu’il vous faudra parfois du temps pour “émerger”. Des études publiées par le Journal of Sleep montrent aussi que des siestes très courtes de six minutes ont des effets bénéfiques sur la mémoire.»

En 1995, une étude réalisée par la Nasa démontrait que des pilotes autorisés à faire une sieste de quarante minutes (vingt-cinq minutes de sommeil effectif) amélioraient leur vigilance de 16% par rapport à leurs collègues privés de sieste. Il en va de même pour les médecins et les infirmières dans des services d’urgence: la sieste améliore sensiblement leur réactivité et leurs performances.

Comme nous le faisions remarquer, certaines entreprises ont commencé à comprendre les avantages de la sieste et installé des pièces pour dormir sur le lieu de travail. C’est le cas entre autres de Google ou du site d’information Huffington Post. La démonstration qu’Internet a saisi l’importance qu’il peut y avoir à piquer (de temps à autre) un (petit) roupillon.

J-Y.N.

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La torture affecte de façon permanente la perception de la douleur

Qu’elle soit physique ou psychologique, que son instrument soit une simulation de noyade ou l’utilisation de morceaux populaires comme du Julio Iglesias, la torture laisse des séquelles. En outre, elle altère de façon permanente la perception de la douleur, nous apprend une étude publiée dans l’European Journal of Pain.

Les chercheurs ont étudié les cas de 104 vétérans israéliens de la guerre du Kippour, identifiés en deux groupes. L’un constitué de 60 anciens soldats capturés et torturés pendant la guerre de 1973 contre l’Egypte et la Syrie, l’autre composé de 44 vétérans qui n’ont pas été faits prisonniers.

En plus de tests écrits, les anciens soldats se sont vus appliquer «un appareil chauffant sur un bras, alors que l’autre était immergé dans un bain d’eau chaude, tout en pressant une fibre de nylon avec le majeur», explique le site de l’université de Tel Aviv, dont sont issus les chercheurs.

Lorsqu’il est soumis à une douleur puis une autre, le corps humain diminue la première en réponse. C’est ce qu’on appelle le seuil d’inhibition, explique le Daily Mail. Chez les ex-prisonniers de guerre torturés, cette réaction était sensiblement plus faible que pour l’autre groupe, qui n’avait donc «mal» qu’à un bras.

Les anciens captifs ont également fait preuve d’une plus grande sensibilité à des douleurs répétées. S’il est normal qu’une même souffrance infligée plusieurs fois de suite fasse de plus en plus mal, leur réaction était plus importante que celle du groupe n’ayant pas été fait prisonnier.

«Les mécanismes de la douleur du corps humain peuvent autant inhiber qu’exciter la douleur. Ce sont deux côtés d’une même pièce», expose Ruth Defrin du département de Thérapie physique de la faculté de médecine de l’université de Tel Aviv.

«Habituellement, quand l’un se produit plus, l’autre se produit moins. Mais dans les cas des anciens prisonniers de guerre israéliens, la torture apparaît comme ayant causé des dysfonctions dans les deux directions. Nos découvertes soulignent que les dommages sur le tissu peuvent avoir des effets à long terme sur le système et doivent être traités immédiatement.»

Si une analyse statistique des données montre que la torture a eu un effet direct sur les capacités de régulation de la douleur des prisonniers de guerre, les chercheurs ne sont pas entièrement certains que cela est dû à la torture elle-même ou aux douleurs chroniques en résultant depuis 40 ans.

On savait déjà que l’on ne pouvait pas s’habituer à la torture, cette étude tend même à montrer qu’elle devient de pire en pire. Et que ça ne s’améliore pas avec le temps…

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Ils créent un bras robotique de super-humain pour moins de 1.500 euros

Chaque année, un concours organisé par la marque Dyson récompense des étudiants innovants tant en termes de design industriel que d’ingénierie. Des 650 projets internationaux qui concouraient pour l’édition 2013, d’après Le Matin, c’est l’équipe du Titan Arm qui s’est démarquée. Leur exosquelette a remporté la somme de 30.000 livres (36.000 euros) à laquelle s’ajoute 10.000 livres (12.000 euros) pour l’université de Pennsylvanie, dans laquelle ils étudient.

D’après ses concepteurs, l’exosquelette Titan permet à son utilisateur de soulever jusque 22,6 kilos. Ce bras robotique est destiné à des victimes d’attaque cérébrale ou de blessure puisqu’il «fournit des retours détaillés aux médecins» mais également à des personnes handicapées à vie.

De plus en plus utilisées, les imprimantes 3D ont permis à l’équipe de réaliser le Titan Arm pour moins de 2.000 dollars (1.490 euros) après huit mois de conception. Un coût minime qui représente seulement 1/50e du prix d’un exosquelette classique, selon The Guardian.

Un atout de taille puisque malgré leur grand intérêt pour les personnes handicapées et leur usage dans des hôpitaux, les exosquelettes ne sont généralement pas couverts par les assurances, rappelle Discovery. 

Différents modèles d’exosquelettes existent (comme celui de Panasonic pour les jambes) mais c’est son côté très abordable qui a valu à l’invention des étudiants de l’université de Pennsylvanie de remporter le premier prix, explique Sir James Dyson, le milliardaire inventeur des aspirateurs éponymes:

«LeTitan Arm possède de façon évidente un design ingénieux, mais l’équipe a utilisé des techniques de manufacture modernes, rapides –et relativement peu chères– pour rendre ce projet encore plus irrésistible.»

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs utilisent une imprimante 3D dans la conception d’un exosquelette. Des médecins d’un hôpital du Delaware ont déjà utilisé cette technologie pour imprimer un exosquelette biomécanique de Wilmington Robotic Exoskeleton, permettant ainsi à une petite Américaine de 4 ans de retrouver l’usage de ses bras. 

De plus en plus de bras artificiels et exosquelettes sont créés pour assister dans leur quotidien des personnes hadicapées. Le journal Nature rapportait il y a quelques temps l’invention d’un bras robotique externe connecté directement au cerveau de son utilisateur et pouvant bouger par la pensée. L’invention permet à des personnes tétraplégiques de se servir d’un ordinateur ou de boire sans aide. 

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L’élément du corps humain resté caché 134 ans explique les genoux qui se dérobent

L’anatomie n’est pas une science morte. Un groupe de six médecins et chirurgiens belges viennent de découvrir l’existence d’une nouvelle structure au sein des genoux humains. Tous les sportifs ou presque connaissent les fameux ligaments du genou. Il faudra désormais y associer le ligament antéro-latéral (LAL).

Cette étonnante découverte est annoncée dans le dernier numéro de Journal of Anatomy. Elle y est signée d’une équipe dirigée par Steven Claes et Johan Bellemans (Université catholique de Louvain). Les autres signataires (Evie Vereecke,  Michael Maes,  Jan Victor,  Peter Verdonk) travaillent au centre hospitalier universitaire de Gand et au Centre orthopédique d’Anvers.

Ils cherchaient à comprendre  pourquoi certains de leurs patients continuaient à souffrir de dérobements (ou d’une instabilité chronique) du genou et ce en dépit d’une réparation réussie des ligaments croisés. Ces praticiens ont pris comme point de départ un article publié en 1879 par  Paul Segond, célèbre chirurgien français.

Spécialiste des interventions dans la sphère uro-génitale, cet expérimentateur-inventeur s’était aussi intéressé à l’articulation du genou. Le Dr Second en était alors arrivé à postuler l’existence d’un ligament supplémentaire antérieur. Il avait notamment décrit une structure nacrée de nature fibreuse et résistante à la face antéro-externe du genou humain. Cette région est aujourd’hui perçue de différente manière mais aucune description anatomique claire n’en a été faite, pas plus que sa fonction n’était comprise. Tel n’est plus désormais le cas.

134 ans plus tard, le postulat du chirurgien français est vérifié. Et la découverte belge vient éclairer ce qui restait une énigme de la chirurgie orthopédique de l’articulation centrale du membre inférieur – et tout particulièrement de la déchirure du croisé antérieur. Il aura fallu 41 cadavres et la mise en œuvre d’une technique de dissection macroscopique.

Les chirurgiens orthopédistes belges sont aujourd’hui formels: leur ligament antéro-latéral (LAL) est présent au sein de 97% de genoux humains. Ils en décrivent les attaches (sur le fémur et le tibia), le parcours (face antéro-interne du tibia) et les rapports avec les structures anatomiques voisines.

Et tout laisse penser qu’il a pour fonction de participer à  la rotation interne du tibia. Déchiré, il expliquerait cette situation bien particulière qu’est le «dérobement résiduel du genou» (que l’on peut voir ici au travers de la positivé du «pivot shift test »).  

Les auteurs espèrent que leur découverte permettra de mieux traiter les blessures conduisant à des lésions des croisés. Ils travaillent d’ores et déjà à mettre au point des techniques chirurgicales de réparation du LAL. Reste à lui donner un nom. Rien n’interdit de penser que les chirurgiens belges donneront, en hommage confraternel, à ce sixième ligament, le nom du Dr Second.

J.Y.N


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Alimentation et Ligaments

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Avec l’âge ou suite à des blessures, les ligaments du corps humain s’usent, perdent en souplesse et en résistance, ce qui à long terme peut engendrer douleurs et blessures chroniques.
Des apports nutritionnels adaptés, permettent de prévenir la dégradation des ligaments, et peuvent favoriser leur reconstitution suite à une blessure.
-Collagène :
Substance miracle pour la jeunesse de votre peau, elle est surtout indispensable à la santé de vos ligaments et de vos articulations. Cette protéine de « mauvaise qualité » ne permet pas la synthèse de tissus musculaires, mais entre en jeu dans la synthèse de nombreux autres tissus (peau, ligaments, cheveux…). On en trouve principalement dans la gélatine animale (produite à partir d’os de bœuf et de porc)
Sources alimentaires :
– morceaux gélatineux de viande (pièces pour pot au feu et bourguignon)
– peau, oreilles, queues de cochon et de bœuf (idéale en bouillon)
– gélatine animale (présent dans les bonbons gélatineux, ou la gelée anglaise aux fruits)

– Vitamine C :
Vitamine miracle souvent loué pour son effet anti-fatigue, elle joue aussi et surtout un rôle très important dans la synthèse du collagène. Une consommation suffisante de fruits et légumes frais, apportera les quantités de vitamine C nécessaire à une bonne reconstitution des cartilages.
Sources alimentaires
– fruits frais, notamment les agrumes et les baies
– légumes frais, le plus riche est le persil (champion toute catégorie)

En pratique :
Consommez au moins une fois par semaine une source de collagène, du fond de veau, de la joue de porc, ou encore de la viande de pot au feu. Ne négligez pas les fruits et légumes crus, la cuisson détruit la vitamine C.

Le petit plus :
En cas de blessure ou d’inflammation des ligaments, prenez une fois par jour l’équivalent d’un verre (200ml) de jus d’orange ou de canneberge/cranberry, gélifié avec de la gélatine animale (l’agar agar n’a aucun intérêt dans ce cas). Cette gelée aux fruits fera le plus grand bien à vos articulations.

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A propos de l’auteur : Ivan Navarro Lobjeois

Je suis partisan d’une approche comportemental de l’alimentation, savoir ce que je mange et surtout pourquoi je le mange, ré-éduquer ne jamais imposer un comportement alimentaire.

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