Archives de catégorie : DOSSIERS

Australie: un projet de mines de charbon plus polluantes que des pays entiers

3,7 milliards de tonnes d’équivalent-CO2. C’est ce que devraient rejeter, sur trente ans, les deux mines de charbon du Galilee Basin dans l’Etat du Queensland en Australie et dont le développement a été accepté par le gouvernement, rapporte The Guardian. Cela représente 125 millions de tonnes par an.

Ce chiffre, dont le journaliste du Guardian détaille le calcul dans les moindres détails dans son article, prend en compte les émissions générées par l’exploitation minière, le transport du charbon, et sa combustion sur trente ans, la durée de vie approximative des mines.

Pour permettre de se rendre compte de ce que peuvent représenter ces 3,7 milliards de tonnes, Quartz compare les 125 millions de tonnes annuelles aux émissions d’équivalent-CO2 d’autres pays du monde par année. Selon les données de Greenpeace, l’émission annuelle des deux mines de charbon serait supérieure à celle de pays comme le Vietnam, l’Ouzbékistan ou encore l’Irak. L’ONG est allée plus loin, en comptabilisant les émissions des neuf projets de mines actuellement en attente dans ce même Galile Basin, mais pas encore approuvés. Si toutes les mines se mettaient à fonctionner en même temps, le Galilee Basin serait le 7e plus gros émetteur d’équivalent-CO2, derrière des pays comme la Chine, les Etats-Unis, l’Inde, la Russie, le Japon et l’Allemagne.

Mais pour revenir à la réalité des deux mines actuellement en développement, le problème ne vient pas uniquement des gaz à effets de serre. Les opposants au projet s’inquiètent des effets désastreux qu’il pourrait avoir sur les nappes phréatiques. Une éleveuse a expliqué au Brisbane Times que les niveaux des nappes devraient baisser de 5 mètres en 30 ans, dans un rayon de 10 km autour des mines de charbon.

Les deux mines appartiennent à un conglomérat énergitique indien, GVK, qui a racheté des parts à la personne la plus riche d’Australie, Gina RInehart qui, précise le Guardian, «ne reconnaît pas que l’homme est responsable du réchauffement climatique». Des actions ont été engagées par des associations de défense de l’environnement pour empêcher l’ouverture des deux mines, malgré la décision du gouvernement. 

À lire aussi sur Slate.fr

Polluant, salissant, le charbon est de retour
Pour lutter contre la pollution, la Chine choisit une solution… polluante
Gina Rinehart, femme la plus riche du monde, veut payer les gens 2 dollars par jour


A votre santé! – Slate.fr

La carte des addictions en France: des constats, mais pas de réponses

C’est le nouveau paradoxe alcoolique français: la consommation globale d’alcool continue de diminuer tandis que le nombre des ivresses (déclarées) ne cesse d’augmenter, pour l’essentiel chez les jeunes des deux sexes. C’est l’un des principaux enseignements fournis par la cartographie chiffrée que vient de rendre publique l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), disponible sur le site de l’institut.

Ce travail concerne les consommations de produits psychotropes addictifs, licites ou illicites, durant l’année 2010. Présenté de manière à comparer les situations par substances et par régions, il offre une vision nouvelle des addictions.

L’exemple breton

L’exemple de la Bretagne est particulièrement parlant. Contrairement à bien des lieux communs, on n’y compte pas plus de buveurs ni de fumeurs réguliers qu’ailleurs en France. En revanche, les Breton(e)s se distinguent bien du reste de la France par des niveaux d’ivresse élevés ainsi que par «une forte expérimentation des autres drogues».

Le pourcentage de personnes ayant été ivres au moins une fois dans l’année 2010. Cliquer sur la carte pour l’ouvrir en grand

Plus d’un Breton sur quatre s’enivre au moins une fois dans l’année et 15% s’enivrent au moins trois fois, soit près du double de la moyenne nationale (8%). En moyenne hebdomadaire, ils ne consomment en revanche pas plus de bière, d’alcools forts ni de vin que le reste des Français.

La proportion des fumeurs de tabac (28%) y est équivalente à celle du reste de l’Hexagone. Les Breton(ne)s se distinguent aussi par leur appétence plus ou moins expérimentale pour le cannabis (36% y ont déjà goûté) ainsi que pour les poppers (7%), les champignons hallucinogènes (5%), la cocaïne (5%) et l’ecstasy (5%).

La consommation de cannabis au cours de l’année 2010. Cliquer sur la carte pour l’ouvrir en grand.

Descriptif, le travail de l’Inpes ne fournit aucune explication à ces différences régionales qu’il met en lumière. De même, il n’éclaire pas sur les raisons profondes de ce paradoxe alcoolique, pas plus qu’il ne décrit les boissons les plus utilisées pour l’obtention des ivresses rapides et répétées chez les adolescents.

Quelles sont les raisons qui font qu’à La Réunion, près d’un jeune sur trois de moins de 13 ans déclare avoir déjà connu l’ivresse alcoolique? Pourquoi, sur l’ensemble du territoire, la fréquence des ivresses alcooliques (survenant au moins une fois au cours de l’année) est-elle en hausse, passant de 15% en 2005 à 19% en 2010? Et pourquoi les ivresses répétées (au moins trois fois dans l’année) augmentent-elles de 2,5 points pour atteindre 8% en 2010?  

Les mêmes questions se posent pour l’évolution à la hausse chez les plus jeunes (avant l’âge de 15 ans) de la consommation de tabac, ou encore pour celle de cannabis et de champignons hallucinogènes.  

L’Inpes espère que ces chiffres pourront susciter une émulation préventive entre les régions. La lecture de son travail peut aussi être perçue comme une parfaite illustration des failles majeures de l’action collective dans la lutte contre des addictions, notamment chez les plus jeunes.

Elle peut aussi être interprétée de manière plus directement politique: le symptôme d’un désarroi collectif plus profond, l’une des conséquences, sanitaire, des évolutions socio-économiques de la France d’aujourd’hui.

Jean-Yves Nau

À lire aussi sur Slate.fr

Le binge drinking favoriserait l’insomnie et l’alcoolisme
Alcoolisme: on peut prévoir les risques avant l’âge de 5 ans
Mort du Dr Olivier Ameisen, promoteur du Baclofène, un nouveau traitement contre l’alcoolisme


A votre santé! – Slate.fr

Du miel à l’apithérapie

Share via email

Aromathérapie, phytothérapie… En dehors des plantes, d’autres produits naturels peuvent agir pour notre santé. Parmi ces produits, il y a le miel ! Alors à quoi correspond l’apithérapie ?

Les abeilles sont des alliées pour l’Homme. Grâce à elles et à leur travail de pollinisation, nous pouvons notamment consommer des fruits et des légumes. En plus de ce travail, les abeilles produisent du miel et d’autres produits dont les bienfaits sur notre santé ne sont plus à démontrer.

Les bienfaits du miel
Depuis des millénaires, les Hommes ont compris que le miel avait bien d’autres propriétés en dehors de l’apport d’une saveur sucrée.
Utilisé pur ou en mélange avec d’autres plantes, le miel est utilisé depuis toujours comme remède.
Le miel possède de nombreuses propriétés : cicatrisante, laxative, anti-bactérienne et anti-inflammatoire. Il est également anti-oxydant, il permet de limiter la formation de radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire.
Un mal de gorge ? Consommez quelques bonbons au miel et vous ressentirez tout de suite les bienfaits de ce produit naturel !

Utilisé à bon escient
Le miel reste calorique avec plus de 300 kcal pour 100g. Il ne faut donc pas en abuser ! Mais avec une teneur de 20% d’eau, il reste tout de même moins calorique que le sucre.
Et si vous preniez l’habitude de sucrer votre thé, votre café ou votre tisane avec un peu de miel ? Vous pouvez aussi en ajouter un peu sur vos tartines du petit déjeuner.

Les produits dérivés du miel
L’apithérapie ne repose pas uniquement sur l’utilisation du miel, ses produits dérivés sont tout aussi intéressants.
Utilisée en cure, la gelée royale permet de fortifier l’organisme.
Le pollen est quant à lui très riche en protéines. Il stimule les défenses immunitaires. Le pollen peut être utilisé en cas de fatigue ou d’infections virale ou bactérienne. Dans ce cas, l’avis de votre médecin traitant ne doit pas être écarté.
La propolis permet aussi de soigner des infections bactériennes.

Des miels aux propriétés variées
Selon les plantes butinées, le miel récolté n’aura pas les mêmes propriétés.
Ainsi, le miel d’acacia est considéré comme un régulateur intestinal, il est notamment recommandé pour les jeunes enfants. Très riche en oligo-éléments (phosphore, potassium, calcium, soufre, magnésium, zinc, bore, fer et cuivre), le miel de sapin à des bienfaits multiples : antianémique, antiseptique et diurétique. Le miel de cerisier a lui des vertus diurétiques.

Aline Mougenot

A propos de l’auteur : Aline MOUGENOT – MAIGRIR 2000

Oubliez les régimes !
Pour retrouver son poids de forme de façon durable tout en conservant sa vitalité et en préservant sa santé, il est important de changer ses habitudes alimentaires pour adopter une alimentation saine et équilibrée.
C’est ce que je vous propose à travers la méthode Maigrir 2000.
Plus d’informations sur mon site !
http://dieteticien-nutritionniste-nancy.maigrir2000.com/

Tous les articles de Aline Mougenot


Regimes alimentaires

Alcool: pour boire moins, choisissez bien votre verre

Alfred de Musset (1810-1857) a beaucoup et bien écrit. Aussi peut-on lui pardonner quelques faiblesses. Comme celle-ci, tirée de La Coupe et les Lèvres (1830):

«Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse?
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse?»

Une étude menée aux Etats-Unis vient démontrer en quoi Musset avait tort. Elle a été menée par trois universitaires (Doug Walker et Laura Smarandescu –Iowa State University–,associés à Brian Wansik –Cornell University, Ithaca, New York) et ses résultats viennent ont été publiés dans la revue Substance Use & Misuse.

Les chercheurs y soulèvent la question de savoir quels sont les facteurs pouvant influencer les buveurs de vin quant à la quantité de cette boisson qu’ils versent dans un verre. Ils ont travaillé sur un groupe de quelques dizaines d’étudiants recrutés dans leur entourage sur la base de leur intérêt pour les vins et leur consommation. Par quoi cette quantité est-elle influencée?

Plus le verre est large, plus il est rempli

«Les buveurs de vin se servent souvent eux-mêmes, mais le volume du liquide servi varie-t-il en fonction de la forme du verre, de la couleur du vin, ou de leur façon de servir?, résument les auteurs. Une étude de terrain s’est appuyée sur des travaux de recherche portant sur des illusions d’optique et des stimuli tactiles. En moyenne, un buveur de vin se verse 11,7 cl de vin dans un verre de 30 cl. Il en verse 11,9% de plus dans un verre plus large, 9,2% de plus lorsqu’il s’agit de vin blanc dans certains verres –lorsque le faible contraste entre la couleur du vin et celle du verre gêne la vue. Le volume servi augmente en moyenne de 12,2%  lorsque le verre est dans la main (et non sur la table).»

Plus intéressant encore: les participants semblent être, rétrospectivement, parfaitement conscients de la façon dont ces critères peuvent influer sur leur consommation. De fait, après chaque expérience, la séance de débriefing les a vus citer spontanément la largeur de verre, le contraste des couleurs et le fait de tenir ou pas le verre à la main comme des éléments incitatifs à une plus ou moins grande consommation.

Conclusion pratique: le fait d’utiliser des verres plus étroits et de laisser le verre sur la table pourrait permettre de réduire –modérément– les volumes de vin servis et bus par une personne consommant des boissons alcooliques en société. Sans doute les types de vin et leur coût sont eux aussi des éléments à prendre en compte. Il serait également intéressant de réaliser les mêmes expériences à partir d’autres boissons alcooliques.

La forme du contenant et le contenu

Il y a un an, une étude, menée par quatre chercheurs de la School of Experimental Psychology de l’Université britannique de Bristol, s’était intéressée à la question, a priori plus simple, de l’influence de la forme du verre sur la vitesse de consommation de son contenu. Les chercheurs avaient recruté 159 consommateurs et consommatrices, âgé(e)s de 18 ans à 40 ans, sans antécédents d’alcoolisme, pour participer à deux expériences. Le recrutement avait été effectué parmi des étudiants et dans la population générale.

Lors d’une première séance, les participants étaient invités à consommer soit une bière, soit une boisson non alcoolisée –et ce, soit dans un verre à bords droits, soit dans une chope à bière courbe. Les participants mettaient deux fois plus de temps à boire une boisson alcoolique (la bière) dans un verre à bords droits que dans une chope traditionnelle. A l’inverse, s’ils consommaient une boisson non alcoolique, les temps de consommation étaient identiques quelle que soit la forme du verre.

Verres plus ou moins à moitié pleins

Dans la seconde expérience, on présentait aux participants de nombreuses photos de deux verres contenant différents volumes de liquide. Il leur fallait estimer si le verre était plus ou moins à moitié plein. Les imprécisions sont beaucoup plus grandes avec les verres de type chope.

«En conclusion, nos données indiquent que la forme du verre influe sur le taux de consommation de boissons alcooliques, résument les auteurs de ce travail. Notre étude ne peut pas résoudre complètement les mécanismes qui sous-tendent les effets que nous avons observés. Mais ces résultats peuvent éclairer les décisions politiques concernant les changements structurels dans l’environnement des consommateurs, changements qui peuvent réduire les taux de consommation et les méfaits liés à l’alcool.»

J.-Y.N.


A votre santé! – Slate.fr

Mangez des pommes

Share via email

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un produit basique mais combien généreux pour notre santé ! Il s’agit de la pomme !  Elle est peu calorique (environ 52kcal. pour 100g), se transporte facilement pour être prête à combler nos moindres petits creux.

On connait le dicton « une pomme par jour éloigne le médecin »

Diverses études montrent que manger des pommes permet d’abaisser le risque cardiovasculaire, aide à lutter contre l’oxydation des cellules et ainsi réduit le risque de maladies d’Alzheimer et Parkinson, réduit le risque de cancer, réduit le cholestérol LDL, le risque de diabète, assainit la bouche et les dents… Alors, pourquoi nous en priver ? Mangeons-les, de préférence crues et bios pour pouvoir en consommer la peau sans danger.

Nous pouvons trouver sur le marché une trentaine de variétés de pommes alors qu’il en existe au moins 300. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les usages. Pourquoi est-elle si bonne pour la santé ?… parce qu’elle contient des fibres solubles et insolubles, et notamment de la pectine. Elle contient aussi de la vitamine C pour lutter contre les radicaux libres, du potassium, du bore pour la solidité des os, des vitamines du groupe B, de la provitamine A, des minéraux et oligo-éléments sous formes de traces.

Les fibres insolubles se concentrent surtout dans la peau et elles permettent de soulager les problèmes de constipation. Elles nous rassasient aussi. C’est pourquoi toutes les personnes désireuses de perdre du poids auraient tout intérêt à en consommer régulièrement. De plus, la peau renferme environ 4 mg de quercétine, anti-oxydant majeur qui prévient les modifications cellulaires pouvant dégénérer en cancer. La consommation régulière de quercétine et autres flavonoïdes réduit, selon diverses études, le risque cardiovasculaire d’environ 70 %.

Les fibres solubles elles, se transforment dans le tube digestif en une sorte de gelée qui contribue à faire baisser le cholestérol mais aussi les risques d’accident vasculaire cérébral et cardiovasculaire. C’est la pectine. Sa consistance permet de ralentir la digestion, ce qui freine du coup l’augmentation des taux glycémiques et elle semble diminuer la quantité de cholestérol produite par le foie.

Une étude américaine (Université Cornell, NY) a révélé que la consommation de pommes (chair et peau) bloquait à 43 % la reproduction des cellules cancéreuses du côlon et à 57 % celles du foie.

Une étude menée sur une période de 20 ans en Finlande, a démontré que les personnes qui consommaient chaque jour au moins une pomme et d’autres aliments riches en flavonoïdes (oignons, fruits, légumes…), voyaient leur risque cardiovasculaire diminuer de 25 % par rapport à celles qui en consommaient moins contre 41 % chez les gros mangeurs de pommes et cette consommation s’est révélée associée à un risque de cancer du poumon réduit.

Préférez les pommes qui brunissent car elles contiennent beaucoup plus de nutriments favorables à la santé.

Fraîche et crue, la pomme est alcalinisante, rafraîchissante et tonifiante.

Le jus de pomme n’est pas comparable car il ne contient ni fibres ni quercétine. Il ne remplace donc pas la pomme.

Le vinaigre de cidre lui, léger et goûteux, a de grandes vertus pour assainir la sphère urinaire.

La pomme, merveille que la nature nous offre, est en résumé :

  • anticholestérolémiante,
  • apéritive, stomachique, laxative et un bon antiseptique intestinal
  • diurétique avec une augmentation de l’élimination de l’acide urique
  • Dépurative.
  • AUCUNE CONTRE-INDICATION !
clo13

A propos de l’auteur : Claudine Soulat

Je suis naturopathe et en tant que telle, je considère l’alimentation, la gestion du stress, l’hydrothérapie et l’exercice physique comme des fondamentaux. J’aide la personne en difficulté à comprendre son état,à chercher l’origine de ses maux (la compréhension de son mal-être est déjà un grand pas vers la guérison) ; je lui conseille des règles d’hygiène vitale pour acquérir ou optimiser la force vitale qui est en chacun de nous et qui permet à l’auto-guérison de faire son oeuvre. En complément, je pratique le massage ayurvédique, la réflexologie thaïe, la lympho-énergie (relance lymphatique) et le reiki pour l’énergie.

Tous les articles de clo13


Regimes alimentaires

Le beurre est-il vraiment si mauvais pour la santé?

Pour votre cœur, mieux vaut dévorer un vrai jambon-beurre, avec des produits naturels, qu’un erzatz de jambon allégé sur tartiné de margarine. C’est en substance le message que souhaite faire passer Aseem Malhotra, l’un des plus grands cardiologues d’Angleterre, dans un article qu’il a publié dans le British Medical Journal (BMJ), revue scientifique prestigieuse et respectée, rapporte le Times. Selon ce spécialiste de l’Université de Croydon, les sucres et glucides raffinés exhausteurs de goût sont par exemple bien plus nocifs.

Beurre, fromage et viandes rouges ne sont pas aussi mauvais pour le cœur que l’on ne le pense: il est temps de «casser le mythe» autour des graisses saturées selon Malhotra. Et il n’est pas le seul à l’affirmer, rapporte Joanna Blythman du Guardian. En 2010, une synthèse de la littérature scientifique sur la question publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a conclu qu’«il n’existe aucune preuve significative qui permet de conclure que les graisses saturées dans l’alimentation sont associées à un risque accru de maladies cardiaques.»

Depuis des décennies, les entreprises agroalimentaires apposent l’étiquette «faible en graisses saturées» sur leurs produits transformés (céréales, plats préparés ou autres yaourts allégés) pour leur donner l’image d’un produit sain. Le danger est là, souligne Joanna Blythman:

«Leur devise a toujours été, quitte à vendre de la merde, autant vendre de la merde à faible teneur en graisses, parce que les consommateurs n’iront pas scruter l’étiquette pour examiner la composition du produit.»

La «fatwa» sur les graisses saturées a eu un effet d’aubaine fabuleux pour les industriels du sucre et des céréales, ajoute-t-elle. Elle agit comme un leurre, détournant notre attention de l’un des facteurs majeurs de l’obésité: la surconsommation en sucres et glucides raffinés, qui pertubent la glycémie et les niveaux d’insuline, et favorisent la production de graisse et son stockage dans le corps.

En outre, affirme Aseem Malhotra, les statines sont trop prescrites, à cause de l’obsession des autorités sanitaires pour la prévention des maladies cardiaques par la réduction du taux de cholestérol. Cette politique de santé publique a des effets secondaires négatifs, qui peuvent parfois supplanter les bénéfices.

L’agence de santé publique britannique et la British Heart Fondation ont balayé cet avis d’un revers de main. Voici ce qu’en pense Alison Tedstone, directrice du département alimentation et obésité de l’agence:

«Les conseils du gouvernement sont basés sur une multitude de preuves scientifiques. L’article du BMJ est basé sur une opinion, plutôt qu’une synthèse complète de la recherche.» 

Catherine Collins, diététicienne au National health service (NHS) a affirmé à la BBC que les conseils du docteur Aseem Malhotra sont «dangereux», parce qu’ils brouillent le message qui associe la surconsommation de graisses aux maladies cardiaques. Réponse du cardiologue:

«Le message que je veux faire passer, c’est: « mangez de vrais aliments, fuyez la nourriture transformée. »»

À lire aussi sur Slate.fr

Le chocolat, bon pour le coeur… Pour le sexe, faut voir…
Ecouter de la bonne musique est bon pour le coeur
L’obésité est une maladie, mais ne le dites pas aux gros


A votre santé! – Slate.fr

New York: après les bars à eau, le bar à e-cigarette

Petite nouveauté dans l’univers de la cigarette électronique: les bars réservés aux vapoteurs. Après Washington et San Francisco, New York vient de voir ouvrir le sien, raconte The Week: le Henley Vaporium.

L’ambiance est bobo: en même temps que vous tirez sur une cigarette –la vôtre ou celle que l’on vous aura prêtée– vous pouvez siroter un jus de fruits frais, déguster un cupcake sans gluten ou engloutir un menu 100% végétarien. Même les parfums proposés pour les cigarettes ont un petit truc en plus: Happy Ending, Rebel, Sublime ou encore «Swagger», un mélange de vanille caramel et tabac, testé par l’auteur du blog NYULocal. Et si vous n’y connaissez rien, vous pouvez même vous faire conseiller par des «vapologues» en blouse blanche, sortes d’experts présents pour vous aider à faire votre choix.

Le but: «montrer que [la cigarette électronique] c’est cool», explique une des créatrices du bar qui ajoute:

«On est les bars à narguilés d’aujourd’hui.»

Et ça a l’air de marcher, les vapoteurs ont l’air heureux.

Ils feraient bien d’en profiter avant que Michael Bloomberg, le maire de New York, mette en application ses nouvelles propositions sur cette clope nouvelle génération. Le principe: la faire passer du côté des «vraies» cigarettes, ce qui limiterait d’un coup leur utilisation dans les lieux publics. A cela s’ajoute sa volonté d’augmenter le prix des e-cigarettes et d’interdire la vente aux moins de 21 ans, détaille le Washington Times.

Cette initiative ne fait pas l’unanimité, et notamment parmi les médecins qui voient la clope électronique comme un moyen d’aider les fumeurs réguliers à arrêter de fumer. «Les cigarettes électroniques sauvent littéralement des vies, celles des personnes qui risquent des maladies ou même la mort en fumant, cela leur donne une alternative», s’exclame le Dr Michael Siegel, un professeur de la Boston University School.

Mais le problème, c’est que personne ne sait vraiment ce que vaut ce nouvel outil. En France, Marisol Tourraine, ministre de la Santé, a demandé une étude sur la question. Les conclusions montrent que la cigarette électronique est au moins 100 fois moins nocive que la cigarette. Et à la différence notable du tabac inhalé, elle ne présente pratiquement aucun danger pour les personnes qui sont à proximité du «vapoteur», vous expliquait-on sur Slate. Pour autant, les auteurs du rapport préconise «que l’utilisation d’e-cigarettes et de tout “produit évoquant le tabagisme” (PET) soit interdite dans les endroits où il est interdit de fumer».

Pas sûr dans ces conditions, qu’un bar à vapoteurs ouvre ses portes chez nous. 

À lire aussi sur Slate.fr

La cigarette électronique interdite des lieux publics? Touche pas à mon vapoteur!
Le FN, premier sur la cigarette électronique
Méchantes ombres cancérigènes sur la cigarette électronique


A votre santé! – Slate.fr

Oui, l’air est pollué. Surtout par la cigarette

S’intéresser à la santé publique réclame de ne pas trop malmener les statistiques. C’est tout particulièrement vrai quand il s’agit d’empoisonnements. Les chiffres rendus publics le 17 octobre par le Centre  international de recherche sur le cancer (Circ) ne sont pas de ceux avec lesquels on peut plaisanter. La pollution atmosphérique tue. Et elle tue désormais suffisamment pour que cette agence de l’OMS choisisse de qualifier de «cancérogène certain» la pollution atmosphérique. On trouvera ici le résumé des conclusions officielles du Circ.

Ses responsables ont expliqué avoir pris cette décision au terme de l’analyse faite par ses experts de l’ensemble de la littérature scientifique disponible. Ils ont aussi souligné espérer que la publicité faire autour de cette décision aurait des conséquences en terme de prise de conscience par les populations et les responsables politiques. On espère que leurs souhaits seront exhaussés. A condition toutefois de bien hiérarchiser l’ordre des accusés.

A condition de faire en sorte que le concept d’ «air pollué» ne soit pas le rideau de fumée masquant la responsabilité des fabricants de produits dérivés du tabac. Responsabilité des multinationales de Big Tobacco mais aussi  de l’ensemble des politiques qui, informés de la situation sanitaire, ne mettent pas tout en œuvre pour inverser les tendances de consommation de cette drogue légale, légale parce que hautement fiscalisée.

La décision du Circ fait donc que la «pollution atmosphérique» rejoint dans la colonne des «cancérogènes certains»  les «particules fines» et les émanations des moteurs tournant au diesel.  Les coupables sont connus: les gaz d’échappement des automobiles, les activités industrielles et les travaux agricoles mécanisés. Sans oublier  la production d’énergie au sens large et les différentes formes de chauffage.

Pour le Circ, la pollution atmosphérique augmente les risques d’un large éventail de maladies, comme les maladies respiratoires et cardiaques. Il précise que ces dernières années, les niveaux d’exposition ont  considérablement augmenté dans certaines parties du monde, notamment dans les pays très peuplés et en voie d’industrialisation rapide. «L’air que nous respirons est aujourd’hui devenu pollué par un mélange de substances cancérogènes, a expliqué le Dr Kurt Straif, chef de la section des monographies du Circ. Nous savons maintenant que la pollution de l’air extérieur n’est pas seulement un risque majeur pour la santé en général, mais aussi l’une des premières causes environnementales de décès par cancer.»

Principal organe exposé, le poumon est ici tout particulièrement intéressant. Selon les experts de l’OMS, 223.000 personnes seraient mortes prématurément en 2010 d’un cancer du poumon imputable à l’inhalation de substances toxiques contenues dans l’air ambiant. Mais Christopher Wild, directeur du CIRC a aussi expliqué que seuls 10%  des cancers diagnostiqués chaque année dans le monde sont liés à des causes comme la pollution de l’air.

On peut dire ceci autrement: dans le monde, 80% des 1,4 million de morts prématurés annuels par cancer du poumon sont dus à l’inhalation de la fumée de cigarettes. Cette même inhalation est également impliquée pour une large part dans les décès prématurés causés par d’autres maladies respiratoires (asthme, broncho-pneumopathies chroniques obstructives) et de nombreuses maladies cardiovasculaires. Soit en France, un total de plus de 200 morts par jour. Les autres cancers pulmonaires (20%) sont causés par la pollution particulaire atmosphérique et par les émanations de radon un gaz naturel et radioactif.

Comment comprendre un tel décalage entre la présentation des chiffres du Circ et la réalité épidémiologique du tabagisme? Pourquoi  la consommation/inhalation (individuelle) de tabac n’est-elle pas classée dans la catégorie des pollutions atmosphériques collectives? Faut-il faire une différence entre une pollution «voulue» (et autorisée) et une autre qui serait subie? Y aurait-il, ce que l’on ose imaginer, des intérêts croisés entre le Circ et Big Tobacco?

Interrogé par Slate.fr, le porte-parole du Circ confirme cette présentation épidémiologique. Il précise même qu’en Europe «le risque de cancer pulmonaire associé à la pollution atmosphérique est comparable à celui qui est associé au tabagisme passif ». Il ajoute aussi que le groupe de travail réuni sur cette question a tenu à modifier le titre de sa réunion. C’est ainsi qu’«“Ambient air pollution” est devenue “Outdoor air pollution« . »

«Pour le directeur du Circ, explique-t-il, il s’agissait avant tout de mettre l’accent sur l’action collective internationale qui est indispensable si l’on veut faire évoluer cette situation dans le bon sens.  D’où son appel. Quant au tabac et à la lutte contre le tabagisme, cela demeure éminemment d’actualité, comme toujours. Il est  nécessaire de distinguer ces différents éléments, et replacer dans leur contexte les parts respectives du tabac, de la pollution atmosphérique (moteurs Diesel, chauffage au charbon et aux autres énergies fossiles, industries diverses etc.), notamment dans les pays émergents. »

Message reçu. Mais on peut aussi soutenir que si le Circ associait à son analyse l’impact délétère majeur de la pollution atmosphérique due à la consommation de tabac, les impacts sanitaires et politiques de son action en seraient décuplés. Et l’agenda des gouvernements pourrait s’en trouver modifié, à commencer de la question, toujours politiquement pendante, de la cigarette électronique. Une cigarette qui, elle, ne souille en rien l’air que nous respirons.

Jean-Yves Nau

À lire aussi sur Slate.fr

L’ICM, un institut de recherche infiltré par l’industrie du tabac
L’impuissance de la France face à la pollution de l’air
La pollution fait naître des petits bébés


A votre santé! – Slate.fr

Boire son urine, une pratique médicale répandue, mais aux bienfaits contestés

L’idée semble écoeurante mais boire son urine est une pratique qui compte plusieurs millions d’adeptes à travers le monde. Elle porte même un nom: l’urinothérapie.

Cette médecine alternative a particulièrement du succès en Allemagne, rappelle le magazine Der Spiegel, où elle a été popularisée dans les années 1980 par un livre consacré aux bienfaits de ce «liquide très particulier», intitulé Ein ganz besonderer Saft, Urin. Un ouvrage vite devenu un bestseller et qui vient d’être réédité à l’occasion des vingt ans de sa parution.

Comme le rapporte l’hebdomadaire Focus, les défenseurs de l’urinothérapie estiment que cette substance permettrait de soigner des affections telles que l’asthme, les allergies respiratoires, l’eczéma et la dermatite atopique. Et cela, grâce aux substances actives qu’elle contient, que liste plus dans le détail Psychologies.com: des sels minéraux, des acides, des hormones, des enzymes et même des vitamines.

Les patients qui veulent suivre une urinothérapie ont le choix entre se faire injecter leur propre urine —ou celle d’un donneur— dans le muscle ou la boire directement. Mais les vertus thérapeuthiques de l’urine n’ont jusqu’à aujourd’hui jamais été démontrées scientifiquement. L’allergologue Walter Dorsch, cité par Focus, estime d’ailleurs que cette pratique va à l’encontre de notre métabolisme:

«Je trouve absurde sur un plan biologique de s’infliger à nouveau ce que le corps a d’abord éliminé, parce que l’élimination est toujours aussi une détoxication.»

Et cette pratique peut même s’avérer dangereuse, comme l’explique au Spiegel le médecin militaire allemand Christoph Bickel:

«Tant qu’il n’y a pas d’infection, l’urine est en général stérile. Quand elle est conservée plus longtemps quelque part, la possibilité d’une contamination bactérienne existe.»

Et même en cas d’urgence, par exemple si l’on se retrouve privé d’eau, mieux vaut également éviter de boire son urine, car les fortes concentrations de sels minéraux dans le liquide ont pour effet de donner encore plus soif…

À lire aussi sur Slate.fr

L’urine, nouveau carburant écolo
Il y a plus de composants chimiques dans l’urine que dans le Chanel n°5
Un nuage d’urine est apparu au-dessus des Etats-Unis


A votre santé! – Slate.fr

Dick Cheney a craint que son stimulateur cardiaque puisse être hacké. Oui, comme dans Homeland

[Attention, ce post contient un spoiler de la deuxième saison de la série américain Homeland.]

Une célèbre scène de la série Homeland serait donc réaliste. C’est en tout cas ce que pense l’ancien vice-Président américain Dick Cheney. «J’ai trouvé ça crédible», a-t-il dit, à propos d’une séquence de la saison 2 de la série de la chaîne Showtime qui montre une action terroriste consistant à hacker le stimulateur cardiaque du vice-président américain pour tenter de l’assassiner.  «C’est une représentation exacte de ce qui est possible.»

Parano, Dick? Peut-être. Mais dans un entretien accordé à l’émission 60 Minutes au sujet de la bataille de l’ancien VP avec son cœur, c’est le cardiologue de Cheney lui-même, Jonathan Reiner, qui a tiré le signal d’alarme et fait désactiver les fonctions sans fil du défibrillateur. Avant la diffusion de la série, donc… «Il m’a semblé que ce n’était pas une bonne idée que le vice-Président des Etats-Unis soit équipé d’un appareil que quelqu’un, dans une chambre d’hôtel mitoyenne, ou depuis les escaliers, puisse pénétrer, hacker. (…) J’étais inquiet que quelqu’un puisse vous tuer», dit Reiner.

Dans la série Homeland, dont la troisième saison est actuellement en cours de diffusion aux Etats-Unis -en France, c’est Canal+ qui possède ses droits-, le vice-Président américain, est comme Dick Cheney, un faucon.

Dans la vraie vie, Cheney, vice-président de George W Bush de 2000 à 2008, a été victime de cinq attaques cardiaques dont une quelques semaines avant son entrée en fonction et a subi un quadruple pontage coronarien (comme Bill Clinton).


A votre santé! – Slate.fr