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Les aliments qui diminuent et augmentent le risque de cancer colorectal (3e plus fréquent)

L’alimentation et le mode de vie jouent un rôle majeur dans le risque de cancer colorectal, confirme un nouveau rapport publié par l’American Institute for Cancer Research (AICR) et le World Cancer Research Fund (WCRF).

Le cancer colorectal est le 3e plus fréquent chez les hommes et chez les femmes aux États-Unis, soulignent les auteurs de l’étude. En France, il est le 2e plus fréquent chez les femmes (3e chez les hommes), selon les chiffres de l’Inca.

Edward L. Giovannucci de la Harvard TH Chan School of Public Health et ses collègues ont analysé 99 études impliquant 29 millions de personnes.

La consommation quotidienne de grains entiers, comme le riz brun ou le pain de blé entier, réduisait le risque. Environ trois portions (90 g) par jour réduisaient le risque de 17 %.

Alors que la consommation régulière de saucisses à hot dog, jambon, bacon et autres viandes transformées augmentait le risque.

L’activité physique était aussi liée à un risque réduit. Éviter ou cesser de fumer diminuait également le risque.

D’autres facteurs qui augmentaient le risque incluent :

  • la consommation élevée de viande rouge (plus de 500 g par semaine) comme le bœuf ou le porc ;

  • l’excès de poids ou l’obésité ;

  • la consommation quotidienne de deux boissons alcoolisées ou plus (30 g d’alcool) comme le vin ou la bière.

Dans l’ensemble, 47 % des cas de cancer colorectal aux États-Unis pourraient être évités chaque année par des changements du mode de vie.

D’autres associations commencent à émerger, rapporte le communiqué de l’AICR, mais les résultats ne sont pas aussi clairs que pour les précédentes. Le risque pourrait être augmenté avec une consommation faible de légumes non féculents et de fruits (apport de moins de 100 g par jour (environ 1 tasse) de chacun. Il pourrait être réduit avec la consommation de poissons et d’aliments contenant de la vitamine C tels que les oranges, les fraises et les épinards.

La recherche continue d’émerger pour ces facteurs et elle pointe vers le pouvoir d’une alimentation à base de plantes, souligne Alice Bender, directrice des programmes de nutrition de l’AICR. « Remplacer certaines céréales raffinées par des grains entiers et manger surtout des aliments végétaux, comme les fruits, les légumes et les légumineuses, constitue une alimentation riche en composés protecteurs contre le cancer et aide à gérer le poids, ce qui est si important pour réduire les risques. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Institute for Cancer Research
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Fibromyalgie : 1re publication de fiches d’information par l’Assurance Maladie (France)

Pour la première fois, l’Assurance Maladie française a publié sur son site, les 29 août et 8 septembre 2017, des fiches d’information sur la fibromyalgie.

Ces fiches portent sur la définition et les causes, les symptômes et le diagnostic, le traitement, le suivi médical et l’adaptation du mode de vie.

Sur le site de l’Assurance Maladie : Fibromyalgie

TEST : Rencontrez-vous les critères diagnostiques de la fibromyalgie ? (ARC 2010)

Pour plus d’informations sur les causes, le diagnostic et le traitement de la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

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Un malaise chez les riches ?

Rachel Sherman, chercheure en sociologie à la New School for Social Research a mené des entrevues avec 50 personnes riches de New York, des parents avec des enfants à la maison, afin d’examiner leur choix de mode de vie et leur compréhension de leur situation privilégiée.

Les résultats de son analyse sont publiés dans un livre, « Uneasy Street: The Anxieties of Affluence » (2017), et dans l’American Journal of Cultural Sociology.

Presque toutes les personnes interviewées se situaient dans le premier 1 % ou 2 % de la population en termes de revenus ou de richesse, ou les deux.

Ces « élites libérales », croyant à la diversité et à la méritocratie, se sentent en conflit en ce qui concerne leur position dans une société très inégale, rapporte la chercheure. Ils expriment une profonde ambivalence à s’identifier comme riches, écrit-elle dans le New York Times.

Les personnes interrogées, souligne-t-elle, n’ont jamais dit qu’elles étaient « riches » ou « de classe supérieure », préférant souvent des termes comme « confortables » ou « chanceuses », voire même « de classe moyenne » ou « au milieu », se comparant typiquement aux super-riches plutôt qu’à ceux qui ont moins.

Bien que leurs expériences diffèrent en fonction de divers facteurs, notamment celui du mode d’acquisition de leurs richesses (gagnées ou héritées), ces élites se présentaient généralement comme des gens « normaux » qui travaillent dur, dépensent raisonnablement et prudemment, redonnent à la société et élèvent leurs enfants avec de bonnes valeurs, ce qu’ils illustraient en racontant des aspects ordinaires de leur quotidien et de leurs soucis.

Ils se distanciaient ainsi des stéréotypes courants selon lesquels les riches sont ostentatoires, égoïstes, snobs et croient que les choses leur sont dues. De sorte que leurs récits, souligne la chercheure, mettaient justement en lumière un stigmate moral associé au privilège.

Soucieux de ne pas élever des enfants pour qui tout serait dû, ces parents décrivent l’emploi de stratégies de contraintes (comportementales et matérielles) et d’exposition (à des personnes socialement moins favorisées) afin de favoriser qu’ils deviennent de « bonnes personnes » moralement. Mais ces stratégies sont en tension avec une autre préoccupation parentale importante : l’expansion du potentiel personnel et des opportunités. Avec pour résultat, bien que pas tout à fait intentionnellement, qu’ils cultivent un habitus de privilèges, plutôt que de limiter significativement les avantages matériels ou expérientiels de leurs enfants.

L’argent et la classe sociale sont des sujets qui ne sont jamais abordés socialement, rapportaient les interviewés.

« Cette norme sociale, apparemment neutre, selon laquelle l’argent est un sujet dont on ne parle pas, est l’une des façons dont les personnes privilégiées peuvent occulter leurs avantages et leurs conflits au sujet de ces avantages », souligne la chercheure.

« Se taire au sujet de la classe sociale, une norme qui va bien au-delà des riches, peut donner aux Américains l’impression que la classe sociale n’a pas d’importance ou ne devrait pas en avoir. Et juger les gens riches sur la base de leurs comportements individuels – travaillent-ils assez fort, consomment-ils assez raisonnablement, donnent-ils assez – nous détourne d’autres types de questions sur la moralité d’une répartition extrêmement inégale de la richesse. »

Les façons dont ces riches new-yorkais identifient et évitent la stigmatisation « sont révélatrices de la façon dont l’inégalité économique est cachée, justifiée et maintenue dans la vie américaine ». Ce qui importe, c’est ce que les gens font et ressentent, et non ce qu’ils ont.

« Nous devrions parler non pas de la valeur morale des individus, mais de la valeur morale d’arrangements sociaux particuliers. Devrait-il y avoir une rubrique morale qui viserait une société dans laquelle de tels niveaux élevés d’inégalité sont moralement inacceptables, indépendamment de la gentillesse ou de la modération de ses bénéficiaires ?  »

Les 10 % qui ont les revenus les plus élevés gagnent plus de 50 % des revenus à l’échelle nationale et les 1 % les mieux rémunérés, plus de 20 %, rappelle l’auteure.

Sherman a aussi publié Class Acts : Service and Inequality in Luxury Hotels (2007).

9 différences psychologiques entre les riches et les pauvres

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New York Times, Princeton Press, American Journal of Cultural Sociology
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Bill Gates, Richard Branson et un géant de l’agroalimentaire investissent dans la viande artificielle : qu’est-ce ?

Bill Gates, Richard Branson (fondateur de Virgin), Jack Welch (ancien PDG de General Motors) ainsi que le géant agroalimentaire Cargill ont investi dans une start-up de la Silicon Valley, la Memphis Meats, qui produit de la viande artificielle, rapporte Le Figaro.

La viande artificielle, aussi appelée viande cultivée ou viande synthétique, est cultivée in vitro à partir de cellules musculaires animales.

« Dans 30 ans, nous n’aurons plus besoin de tuer des animaux et la viande, qui sera propre ou à base de plantes, aura le même goût et sera plus saine pour tout le monde » a déclaré Richard Branson dans une interview à Bloomberg.

« Les gens adorent manger de la viande et celle-ci est au cœur de nombreuses cultures et traditions. Mais aujourd’hui, la manière conventionnelle de la produire est source d’enjeux majeurs pour l’environnement, la protection animale et la santé humaine », explique Uma Valeti, cofondatrice de Memphis Meats, dans un communiqué.

« Concrètement, résume Le Figaro, Memphis Meats fabrique de la viande dans des réservoirs à partir de cellules animales vivantes autoproductrices, alimentées en oxygène, en sucre et autres nutriments. À ce jour, l’entreprise a réussi à “cultiver” et “fabriquer” de la viande de bœuf en 2016 puis de poulet et de canard au printemps 2017, sans toutefois la commercialiser. »

Ce processus de production n’utiliserait qu’environ 1 % de la terre et 10 % de l’eau nécessaires à l’agriculture animale traditionnelle.

Mais des coûts élevés de production restent un obstacle majeur à la commercialisation de la viande artificielle. L’entreprise vise à accroître ses capacités de production tout en diminuant ses coûts, afin que ceux-ci soient au moins égaux à ceux de la production conventionnelle.

Cargill, l’un des plus gros fournisseurs agroalimentaires du monde, est la première grosse entreprise productrice de viande à investir dans cette nouvelle technologie.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, Memphis Meats
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Anxiété liée à la santé : efficacité d’une psychothérapie testée par le gouvernement britannique

Une forme spécifique de psychothérapie aide à surmonter l’anxiété liée à la santé, selon une étude financée et publiée par le National Institute for Health Research (NIHR) gouvernemental britannique dans la revue Health Technology Assessment.

L’anxiété portant sur la santé a récemment été reconnue comme une affection distincte, étroitement liée, mais non identique au diagnostic antérieur d’hypocondrie.

La plupart des personnes souffrant d’une anxiété liée à la santé sont atteintes d’hypocondrie, mais une proportion de celles atteintes d’hypocondrie n’est pas significativement anxieuse. L’une des raisons pour distinguer l’anxiété liée à la santé des autres formes d’hypocondrie est qu’elle peut se prêter à des interventions psychologiques, en particulier la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), explique le communiqué des chercheurs.

Les personnes souffrant d’anxiété liée à la santé craignent constamment d’avoir une maladie non diagnostiquée. Elles surveillent et vérifient fréquemment leur corps. Elles consultent fréquemment des médecins, d’autres professionnels de la santé et des proches, à la fois pour se rassurer et pour faire des tests afin d’exclure la maladie redoutée.

Il est estimé que jusqu’à une personne sur cinq qui consulte dans les cliniques médicales souffrirait d’une anxiété anormale, qui peut être aggravée par des recherches en ligne sur les symptômes, d’où le terme « cybercondrie ». Seulement une personne sur dix souffrant d’anxiété liée à la santé recevrait un diagnostic.

« L’état de santé est souvent déclenché par un événement, et la combinaison d’une plus grande vulnérabilité personnelle, rehaussée par une sensibilisation accrue du public aux maladies, renforce l’anxiété. Avec la disponibilité immédiate d’Internet, les gens sentent qu’il est de leur responsabilité de veiller à leur santé, ce que les experts de la santé publique encouragent. »

« Le problème est que les symptômes de l’anxiété de santé sont mal interprétés comme étant ceux d’une maladie physique et donc la plupart des patients vont chez un médecin, de soins primaires ou secondaires, pour demander de l’aide dans la recherche d’un diagnostic physique, ignorant ainsi le noyau mental de la condition ».

Le professeur de psychiatrie Peter Tyrer et ses collègues de l’Imperial College London et du King’s College London ont mené cette étude avec 444 personnes souffrant d’une anxiété sévère liée à la santé, recrutées dans cinq hôpitaux généraux. Elles ont été assignées au hasard à recevoir une moyenne de six sessions de 60 minutes de thérapie cognitivo-comportementale spécifiquement adaptée pour l’anxiété de santé (TCC-AS) ou à des soins continus en clinique, leur médecin ayant été informé qu’une anxiété anormale a été reconnue.

L’anxiété liée à la santé était fréquente chez des personnes atteintes de maladies physiques, par exemple des personnes s’étant rétablies d’une crise cardiaque et interprétant des symptômes mineurs comme étant des avertissements d’autres crises et réduisant ainsi toutes leurs activités. Les symptômes incluaient des douleurs thoraciques ou des maux de tête persistant malgré le fait que le médecin assurait qu’il n’y avait pas de cause physique à leur détresse.

La TCC-AS aide les patients à remettre leurs pensées en question et à reconnaître la façon dont leur anxiété est maintenue par la recherche de réassurance et la surveillance excessive de leur corps, ainsi que la vérification des symptômes en ligne. Cette démarche est soutenue par des expériences comportementales pour tester les nouvelles façons de penser.

Après un an, la condition des patients ayant reçu la TCC-AS s’était améliorée, passant de sévère à modérée, comparativement à celle des participants ayant reçu les soins standards. Les symptômes d’anxiété et de dépression s’étaient également améliorés. La différence s’est atténuée avec le temps mais le niveau de sévérité est demeuré modéré après 5 ans.

Le traitement était aussi efficace lorsque dispensé par des infirmières que par des psychologues et d’autres professionnels de la santé.

Les décès ont été semblables dans les deux groupes, mais ceux du groupe ayant reçu les soins standards sont survenus plus tôt, ce qui donne à penser que la TCC-AS n’a pas mis la vie en danger en empêchant l’identification de maladies graves.

Les coûts du traitement ont été plus que compensés par les économies réalisées dans les services de santé, soulignent les chercheurs.

« La TCC-AS permet à des thérapeutes sans expérience préalable d’être formés relativement facilement. Elle a donc le potentiel de pouvoir être largement utilisée en milieu hospitalier général sous une supervision appropriée », concluent-ils.

Pour plus d’informations sur l’anxiété liée à la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Imperial College London, Health Technology Assessment, NIHR.
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Plus d’un million de personnes atteintes d’Insuffisance Cardiaque en France

L’insuffisance cardiaque fait partie des maladies chroniques ayant des conséquences humaines (patients et aidants), médicales, sociétales et économiques importantes.

Face à une société qui vieillit et qui s’individualise, la vie des patients insuffisants cardiaques et de leur entourage le plus proche devient un véritable parcours du combattant.

Entre besoins locaux et offres de soins hyper spécialisées régionales, la prise en charge du patient insuffisant cardiaque devient un défi organisationnel et sociétal que les cardiologues du GICC Groupe Insuffisance Cardiaque & Cardiomyopathies sont prêts à relever !

L’insuffisance cardiaque, une pathologie insuffisamment connue

Plus d’un million de personnes sont concernées par l’insuffisance cardiaque en France.

Le Groupe Insuffisance Cardiaque & Cardiomyopathies (GICC) de la Société Française Cardiologie (SFC), souhaite interpeler les patients, le grand public et les politiques sur cette priorité de santé publique. En effet l’insuffisance cardiaque est une maladie chronique, évolutive et émaillée de complications aiguës entrainant chaque année près de 200 000 hospitalisations et causant le décès de 70 000 personnes.

La méconnaissance des symptômes de cette maladie et la sous-utilisation du terme « insuffisance cardiaque » dans le grand public sont en partie responsables d’un diagnostic et d’une prise en charge sont souvent trop tardifs.

Une meilleure connaissance de cette pathologie permettrait certainement d’éviter de nombreuses hospitalisations et de décès et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque.

Une priorité de santé publique ignorée

La prévalence de l’insuffisance cardiaque augmente en raison du vieillissement de la population et de l’amélioration de la prise en charge des différentes pathologies cardiaques qui tuent beaucoup moins mais dont un certain nombre va évoluer vers l’insuffisance cardiaque.

Oui mais elle est très probablement sous diagnostiquée, car peu connue par le grand public, comme le met en évidence l’étude réalisée par le GICC, auprès de 4 926 français représentatifs de la population française âgées de 18 à 80 ans interrogés entre mars et avril 2017*. D’après cette étude, la prévalence de l’insuffisance cardiaque serait de 3,6%, soit le double des estimations officielles. Le nombre exact de français atteints d’insuffisance cardiaque est sans aucun doute sous-estimé par les Autorités de santé et pourrait atteindre les 2 millions.

Selon une étude menée par l’INVS, l’insuffisance cardiaque serait la cause de 73 000 décès chaque année ,c’est-à-dire 7 fois plus que l’infarctus du myocarde et plus de 14 fois plus que les accidents de la route.

L’impact de l’insuffisance cardiaque sur la qualité de vie est majeur. Plus de la moitié des adultes atteints d’insuffisance cardiaque, se déclarent en mauvaise ou très mauvaise santé, à comparer à 9 % pour les personnes sans insuffisance cardiaque. La moitié d’entre eux s’estime fortement limitée dans leurs activités habituelles quotidiennes. Les actifs de la tranche 25-59 ans représentant 39 % des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, les conséquences sur la vie professionnelle des personnes concernées (nombreux arrêts de travail, mise en incapacité de travail…) est également important.

Toutes ces données ont impact considérable sur les dépenses de santé et l’économie française.

Insuffisance cardiaque : 4 signes méconnus des patients

Quatre symptômes doivent alerter. Ces symptômes pris isolément sont peu spécifiques mais leur association et leur survenue récente sont particulièrement évocateurs d’une insuffisance cardiaque. Il s’agit d’un essoufflement à l’effort et/ou survenant en position allongée, d’une prise de poids importante et rapide, associée à des œdèmes des membres inférieurs et enfin d’une fatigue importante limitant l’activité quotidienne.

Dans l’étude réalisée par le GICC, deux tiers des personnes ayant les 4 signes d’insuffisance cardiaque n’ont pas consulté de cardiologue dans les 12 mois précédents, preuve que ces symptômes ne pas reconnus par les patients comme signes de maladie cardiaque.

Une prise en charge multidisciplinaire

L’objectif de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque est de ralentir sa progression, d’améliorer la qualité de vie et de réduire les complications que sont les hospitalisations ou la mort subite.

Cette prise en charge inclut différentes modalités de soins telles que des médicaments efficaces, une alimentation pauvre en sel, une activité physique adaptée, et dans certains cas un pacemaker et /ou un défibrillateur. La greffe cardiaque et les systèmes d’assistance cardiaque ne concernent qu’une très faible minorité des patients (moins de 1%).

Les centres de réadaptation cardiaque sont particulièrement utiles car permettent une prise en charge globale grâce aux équipes formées à cette pathologie, à l’éducation thérapeutique et au ré-entrainement physique. Ces équipes multidisciplinaires sont majoritairement constituées de cardiologues, d’infirmières, de kinésithérapeutes, d’éducateurs en Activité Physique Adaptée (APA) et de diététiciens. Le rôle du médecin généraliste et du pharmacien est également très important car ce sont les premières personnes en contact avec ces patients.

Les patients se mobilisent, pour un meilleur accompagnement

Philippe Muller et Valérie Jourdain Müller viennent de créer l’Association SIC pour Soutien à l’Insuffisance Cardiaque dont l’objectif est d’aider les malades à devenir acteur de leur maladie. Tous deux témoignent de la sidération qu’ils ont connu lors de leur hospitalisation soudaine, sans que les médecins qui les ont soignés n’aient mentionné explicitement le nom d’insuffisance cardiaque.

Comme le déclare Philippe Muller, Président de la SIC : « Quand on est hospitalisé, c’est très brutal, on n’est pas préparé, on ne pose pas les bonnes questions. C’est en cela que l’association est un lieu de rencontres important où les malades ont cette facilité de pouvoir poser des questions concrètes. Une fois sortis de l’environnement hospitalier, l’association les aide à se reconstruire et à acquérir les bonnes habitudes d’hygiène de vie, qu’ils ont ignorées avant la maladie ».

Valérie Jourdain-Müller Vice-présidente de la SIC ajoute :« A partir du moment où l’on s’approprie sa maladie, la vie continue, mais on l’organise différemment avec son entourage. Ce qui est compliqué, c’est de tenir tous les jours : surveiller son alimentation, contrôler son poids, prendre régulièrement ses médicaments et avoir une activité physique régulière. Le rôle de l’association est de vous accompagner sur la durée ».

Le GICC souhaite sensibiliser l’opinion publique pour améliorer le dépistage

Thibaud Damy, Professeur de Cardiologie à l’Hôpital Henri Mondor à Créteil et Président du GICC souligne que :« Le manque de notoriété des symptômes de l’insuffisance cardiaque au sein du grand public entraine un retard incontestable au diagnostic et dans la prise en charge des malades. Il faudrait des moyens supplémentaires pour dépister davantage les malades, développer plus de structures multidisciplinaires spécialisées et faire prendre conscience de l’importance de l’éducation thérapeutique dès le début de la maladie. La prévention et l’information sont capitales pour agir précocement aussi bien dans le grand public pour diagnostiquer la maladie que chez les patients pour prévenir les décompensations cardiaques ».

Afin d’augmenter la visibilité de l’insuffisance cardiaque auprès des décideurs, des médecins et du grand public, le GICC conduit plusieurs actions de communication :

Un site internet spécifiquement dédié à l’insuffisance cardiaque, à destination des professionnels de santé comme des patients, qui ouvrira le 15 septembre prochain. Ce site a été pensé comme un lieu d’échange et de partage de l’information et placera le patient (et pas seulement sa maladie) au centre des préoccupations.

La Journée européenne Insuffisance cardiaque (HF Day) dédiée aux patients et à leur entourage a lieu tous les ans en mai et de nombreuses actions de sensibilisation dans toutes l’Europe sont menées conjointement à ce moment-là.

Le GICC organise chaque année le congrès des « Journées Françaises de l’Insuffisance Cardiaque » (JFIC) qui se tiendront cette année, les 13 et 14 septembre prochains à Montpellier avec pour thème principal : « Parcours de vie et de soin » du patient insuffisant cardiaque ».

Le professeur Thibaud Damy conclut : « Alerter nos concitoyens sur les symptômes à surveiller, c’est les prévenir pour mieux les guérir. En les prenant en charge rapidement, nous pouvons anticiper les complications et améliorer le pronostic vital. A travers l’action du GICC, nous voulons également que les médecins prononcent enfin le nom de « l’insuffisance cardiaque. »

Crédit/source :Société Française de Cardiologie

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Effets comparés du yoga et de la méditation sur la cognition, l’humeur et l’énergie

Une étude, publiée dans la revue Mindfulness, visait à comparer les effets immédiats de séances de hatha yoga et de méditation de pleine conscience sur la cognition, l’humeur et l’énergie.

Le hatha yoga est l’un des styles de yoga les plus répandus dans les pays occidentaux. Il comporte des postures physiques et des exercices de respiration combinés à la méditation.

La médiation de pleine conscience consiste en l’observation des pensées, des émotions et des sensations corporelles avec ouverture et acceptation.

Kimberley Luu et Peter A. Hall de l’Université de Waterloo (Ontario, Canada) ont mené cette étude avec 31 participants qui ont effectué, dans un ordre aléatoire, trois sessions : 25 minutes de Hatha yoga (mouvement conscient et méditation), de méditation de pleine conscience (conscience de la respiration, des émotions, des pensées et des sensations corporelles) et de lecture calme (situation de comparaison).

Une fonction mentale dite exécutive était mesurée au moyen d’un test de Stroop avant la séance, puis 5 et 10 minutes après. Ce test consiste à effectuer une tâche cognitive dans laquelle des informations non pertinentes interfèrent. La difficulté à ignorer l’information non pertinente se traduit par un ralentissement du temps de réaction et une augmentation de la proportion d’erreurs. La capacité d’attention sélective fait partie des fonctions dites exécutives.

Le yoga et la méditation ont amélioré la performance à ce test de façon équivalente. Cette amélioration n’était pas manifeste après 5 minutes, mais après 10 minutes.

Les deux pratiques ont amélioré l’humeur de façon égale. Elles ont toutes deux amélioré la vigueur et l’énergie, avec un résultat plus important pour le yoga.

Ces résultats suggèrent que les bénéfices du yoga ne sont pas seulement attribuables aux postures corporelles, mais également à la composante méditation, souligne Kimberley Luu.

« Il y a un certain nombre de théories sur les raisons pour lesquelles des exercices physiques comme le yoga améliorent les niveaux d’énergie et la performance à des tests cognitifs », dit-elle : libération d’endorphines, augmentation du flux sanguin vers le cerveau et réduction de l’attention sur les pensées de ruminations…

« Bien que l’aspect méditatif puisse être encore plus important que les postures physiques pour améliorer les fonctions exécutives, le hatha yoga présente des avantages supplémentaires, dont une amélioration de la flexibilité et de la force », souligne Hall. « Ces bienfaits peuvent le rendre supérieur à la méditation seule, en termes de bénéfices globaux pour la santé. »

Ces deux pratiques « concentrent toutes deux l’attention sur un nombre limité de cibles comme la respiration et la posture, et réduisent également le traitement des informations non essentielles », souligne Peter Hall.

« Ces deux fonctions pourraient avoir un effet de transfert positif à court terme après une session, de sorte que les gens peuvent se concentrer plus facilement sur ce qu’ils choisissent de faire dans la vie de tous les jours. »

Pour plus d’informations sur les effets du yoga et de la méditation sur la santé mentale et physique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Waterloo, Mindfulness
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Schizophrénie : la stimulation magnétique pour diminuer « les voix »

Des chercheurs français ont identifié et ciblé, au moyen de la stimulation magnétique transcrânienne, une région du cerveau impliquée dans les « voix » qu’entendent de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie.

Leurs travaux ont été présentés au congrès de l’European College of NeuroPsychopharmacology (ECNP) et seront publiés dans la revue Schizophrenia Bulletin.

Les personnes atteintes de schizophrénie vivent plusieurs symptômes, qui peuvent inclure des délires, des pensées confuses et des hallucinations. Environ 70 % des personnes souffrant de schizophrénie ont des « hallucinations verbales auditives » au cours de leur vie.

Ces voix peuvent être « entendues » comment étant internes ou externes. Elles peuvent être présentes en permanence ou occasionnellement.

La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) s’est avérée efficace pour le traitement de plusieurs conditions psychiatriques, soulignent les auteurs.

Sonia Dollfus de l’Université de Caen et ses collègues ont mené cette étude avec 26 personnes atteintes de schizophrénie qui ont reçu le traitement et 33 qui ont reçu un traitement simulé.

Les participants traités ont reçu une série d’impulsions magnétiques haute fréquence de 20 Hz lors de 2 séances par jour pendant 2 jours. Au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), les impulsions ciblaient une région spécifique du cerveau du lobe temporal associée au langage.

Après 2 semaines, environ 1 participant sur 3 (34,6 %) qui a reçu le traitement présentait une diminution d’au moins 30 % des hallucinations auditives (selon le test « Auditory Hallucinations Rating Scale ») comparativement à 9,1 % des participants du groupe placebo.

« Il semble que nous pouvons dire avec une certaine certitude que nous avons trouvé une zone anatomique spécifique du cerveau associée aux hallucinations auditives verbales dans la schizophrénie », conclut la chercheuse.

Nous avons aussi montré « que le traitement par SMT à haute fréquence fait une différence pour au moins certains patients, bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de savoir si la SMT est la meilleure façon de traiter ces patients à long terme ».

Comment des schizophrènes réussissent-ils à composer avec les voix qu’ils entendent

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ECNP
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Elle accouche dans sa voiture d’un bébé encore enveloppé dans sa poche amniotique (PHOTO)

Connaissez-vous l’histoire de Raelin Scurry ? Non ? Alors laissez-nous vous la raconter… Il y a quelques semaines cette jeune américaine de 29 ans a donné naissance à son bébé dans sa voiture et avec 11 semaines d’avance. Et alors ? Et bien ce dernier était encore enveloppé dans sa poche amniotique (la « poche » dans laquelle le fœtus se développe pendant neuf mois,ndrl).

Une naissance vraiment pas comme les autres qui s’est déroulée au début du mois d’août à Pittsburgh (Pennsylvanie).

Selon le Daily Mail qui s’est fait l’écho de cette « extraordinaire » venue au monde, l’enfant était visiblement pressé d’arriver. C’est en effet avec 11 semaines d’avance qu’il a décidé de pointer le bout de son nez.

Croyant qu’elle était victime de fausses contractions – en même temps elle pensait avoir un peu de temps devant elle – elle mettra plus de 45 minutes à se décider d’aller enfin à l’hôpital avec son compagnon.

Et c’est sur la route que le petit miracle a eu lieu. Alors que les contractions n’ont fait que s’intensifier, l’enfant n’a pas souhaité attendre plus longtemps et est donc né dans la voiture. Seul bémol : il était encore enveloppé dans sa poche amniotique

« J’ai baissé mon pantalon et j’ai pu sentir sa tête avec mes mains. J’ai poussé une fois, et mon bébé miracle était là ! C’est lorsque j’ai posé mes yeux sur lui que j’ai réalisé qu’il était encore complètement enveloppé dans son sac amniotique » a expliqué la maman sur son compte Instagram en commentaire de plusieurs photos de son petit ange.

« Au début, le bébé ne bougeait pas. J’ai caressé son visage avec mon pouce, et il a réagi en remontant ses pieds et en mettant ses petites mains devant ses yeux » a t-elle ensuite rajouté.

Une femme accouche d’un bébé toujours enveloppé dans sa poche amniotique : tout est bien qui finit bien

La bonne nouvelle c’est que l’enfant a pu être ensuite rapidement pris en charge et libéré de son sac amniotique.

Et aujourd’hui il va très bien, tout comme sa maman. La preuve en images

Est-ce rare ?

Cette naissance est aytpique mais n’est pas un cas isolé. Comme le précise le site Pourquoi Docteur , cela concerne 1 naissance sur 80 000. En règle générale, les femmes enceintes « perdent les eaux » avant de donner naissance à leur bébé, ce qui correspond en fait à la rupture de ce sac. Sauf que dans notre cas, tout ne s’est pas déroulé comme prévu….

Video

Découvrez maintenant une petite vidéo

Un an plus tôt

Un an plus tôt, une naissance quasi similaire a eu lieu au Brésil dans le cadre d’une naissance de jumeaux par césarienne.

Si le sac amniotique du premier bébé s’est rompu, celui du second bébé est resté intact. Une naissance pas comme les autres qui s’est déroulée le 2 Août 2016 à l’hôpital Santa Casa Misericórdia de Barretos, dans l’Etat de São Paulo.

News Santé

Test de sévérité de la dépression : version française du PHQ-9 (proposé par Google)

Le Questionnaire sur la santé du patient (« Patient Health Questionnaire » – PHQ) est un test de dépistage de certains troubles mentaux. Le PHQ-9 est le module évaluant la présence et la sévérité de la dépression.

Le développement du PHQ dans les années 1990 et celui du PHQ-9 en 1999 par Robert J. Spitzer de l’Université Columbia et ses collègues (1) a été financé par le laboratoire Pfizer, fabricant notamment de l’antidépresseur Zoloft.

Une caractéristique du PHQ-9, comparativement à d’autres tests de dépistage et de diagnostic de la dépression couramment utilisés, est d’être particulièrement bref.

Il évalue, en 9 questions, 9 critères diagnostiques de la dépression clinique, aussi appelée dépression majeure ou caractérisée, du DSM-IV (4e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (2) de l’American Psychiatric Association). Ces critères, largement adoptés internationalement, sont demeurés les mêmes dans le DSM-5 publié en 2013.

C’est ce test, notamment, que Google a récemment choisi de proposer aux utilisateurs de langue anglaise qui effectuent une recherche sur la dépression à partir d’un smartphone.

FAITES LE TEST (gratuit, sans inscription requise)

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

(1) Kurt Kroenke et Janet B.W. Williams (1999).

(2) Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »- DSM).

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