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1 Français sur 3 souffre d’une maladie de peau

1 Français sur 3 souffre d’une maladie de peau. Alors qu’elles ont parfois des conséquences graves et sous-estimées, les maladies cutanées ne sont pas considérées comme une priorité de santé publique. Il était nécessaire de pouvoir disposer de données épidémiologiques factuelles et objectives pour susciter une prise de conscience.

C’est la raison pour laquelle la Société Française de Dermatologie a lancé OBJECTIFS PEAU : la plus grande étude épidémiologique nationale jamais menée en dermatologie.

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Les résultats de cette étude permettent d’établir la prévalence des principales dermatoses et d’en évaluer l’impact sur la vie des patients pour faire connaître le fardeau des maladies cutanées afin d’améliorer la prise en charge.

1 Français sur 3 souffre d’une maladie de peau

Parce qu’elles engagent moins souvent le pronostic vital, les maladies de peau sont actuellement les grandes oubliées de la santé publique. Elles sont pourtant au 4ème rang mondial des maladies reconnues comme affectant le plus la qualité de vie. Aujourd’hui on estime qu’1/3 des Français* est touché par des maladies de peau 1/3 des Français* est touché par des maladies de peau : anxiété et dépression, des conséquences graves pour plus de la moitié d’entre eux avec des conséquences graves pour plus de la moitié d’entre eux de type anxiété et dépression (* De plus de 15 ans)

Consciente que l’on manquait de données objectives et quantifiables sur la réalité quotidienne des problèmes de peau de la population française, la Société Française de Dermatologie* (SFD) décidait en 2015, avec ses partenaires, de lancer un programme ambitieux : une vaste étude pour évaluer la prévalence des maladies de peau, mais aussi leur impact psychologique, sociétal, économique, ainsi que leur répercussion sur la vie professionnelle et les loisirs des personnes atteintes. Il s’agissait également de pouvoir décrire au plus près de la réalité, la prise en charge actuelle des patients, leurs parcours de soin, les délais avant diagnostic, le vécu des traitements.

Un échantillon de 20 012 Français représentatifs de la population française de 15 ans et plus a été spécifiquement constitué selon la méthode des quotas. Ils ont été interrogés par Internet, du 21 septembre au 3 novembre 2016. Un recueil d’informations auprès des 12 à 14 000 conjoints de l’échantillon ainsi constitué, ainsi que des 5 000 à 7 000 enfants de moins de 15 ans rattachés, est venu enrichir l’échantillon principal montant ainsi à 40 000 le nombre de personnes intégrées dans la totalité du projet.

Le questionnaire a été scrupuleusement élaboré en amont par le Comité Scientifique. Il a été testé au préalable dans des services dermato puis ré-affiné, afin, notamment, de faciliter
la capacité des sondés à exprimer au plus près leur réalité, de mettre les bons mots sur les maux. À ceux qui déclaraient une maladie de peau parmi les six maladies de peau emblématiques et “marquantes” (acné, dermatite (ou eczéma) atopique, psoriasis, pelade, maladie de Verneuil, vitiligo), un questionnaire complémentaire ciblé était adressé.

Une grande partie des résultats est encore en cours d’analyse. Ils seront rendus publics au cours des prochains mois.

Quelques chiffres

– 16 Millions : c’est le nombre de Français touchés par des maladies de peau (1 Français sur 3)
– Les femmes plus touchées que les hommes : 33% vs 28%
– 80% de ces 16 millions de personnes souffrent de deux maladies de peau
– 46% des patients souffrant d’acné ayant une activité professionnelle ont eu un arrêt de travail.
– 45,2% sont gênés par leur dermatose dans leur vie personnelle.
– 39,2% sont gênés par leur dermatose dans leur vie professionnelle.
– 54% des personnes atteintes d’une maladie de peau souffrent d’anxiété ou de dépression.
– 40,6% des patients atteints d’une maladie cutanée n’ont pas été suivis par un médecin au cours des 12 derniers mois

« Parce qu’elles sont visibles, les maladies de peau sont parmi les plus stigmatisantes qui soient. Il n’est pas si rare qu’un patient atteint d’une maladie de peau chronique et invalidante envisage le suicide. Parce que, tout simplement, le regard des autres, ajouté aux souffrances dans sa chair, aux lourdeurs des traitements, est au-delà du supportable. Alors que la réalité, c’est que les maladies de peau, ne sont pas contagieuses dans l’immense majorité des cas. » Stéphane Héas, sociologue.

Un fardeau au poids très sous-estimé

Ces maladies cutanées génèrent souvent un sentiment d’exclusion, voire de honte. Leurs traitements, dans le cas des maladies cutanées chroniques, sont la plupart du temps lourds, coûteux et complexes. Elles subissent de plein fouet les facteurs environnementaux : soleil, chaleur, humidité ont un impact direct sur le ressenti du patient (douleur, prurit) et peuvent engendrer des complications (macération, infection). D’où la nécessité, pour la personne atteinte et son entourage, d’adapter en permanence leurs conditions de vie.

Une course contre la montre

Une prise en charge rapide permet, dans la plupart des maladies cutanées, de limiter les dégâts. Car souvent, plus le diagnostic et les traitements tardent, plus lourdes, voire irréversibles sont les conséquences pour les patients… et plus salée sera la note pour la collectivité. Sans compter que certaines maladies cutanées chroniques sont souvent associées à d’autres facteurs de comorbidité (hypertension, diabète, maladies ostéo-articulaires…) qui eux-mêmes s’aggravent faute de diagnostic posé à temps.

INFORMER SANS RELÂCHE LE PUBLIC, ALERTER TOUS LES ACTEURS DE SANTÉ, MOBILISER LES AUTORITÉS PUBLIQUES : TELLES SONT LES 3 CLÉS POUR PRÉVENIR, LUTTER CONTRE L’IRRÉPARABLE, ET ÉVITER LES DRAMES EN CASCADE.

Tel est l’objectif de la Société Française de Dermatologie à travers cette étude.

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Trouble obsessionnel-compulsif : amélioration des symptômes et changements cérébraux avec une thérapie cognitivo-comportementale

Une psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour le traitement du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) entraîne des changements cérébraux en même temps qu’une amélioration des symptômes, selon une étude publiée dans la revue Translational Psychiatry.

Jamie Feusner de l’Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec 43 personnes ayant un diagnostic de TOC.

Elles ont été assignées au hasard à participer à une thérapie quotidienne pendant un mois ou à être inscrites sur une liste d’attente. Des images cérébrales par résonance magnétique fonctionnelle ont été prises avant et après l’intervention et comparées à celles des participants sur la liste d’attente et celles de 24 personnes n’ayant pas le trouble.

Les images des participants qui ont reçu la TCC montraient une augmentation de la connectivité dans huit circuits neuronaux, notamment entre le cervelet et le striatum, et entre le cervelet et le cortex préfrontal. L’augmentation de la connectivité était en corrélation avec l’amélioration des symptômes.

Les changements semblaient compenser, plutôt que corriger, le dysfonctionnement cérébral sous-jacent, précise le chercheur.

Une psychothérapie cognitive pour le trouble obsessionnel-compulsif

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UCLA, Translational Psychiatry
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Forte augmentation des prescriptions d’antidouleurs opioïdes en Belgique

L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) de Belgique a constaté une augmentation significative de la consommation de 5 médicaments opioïdes, des antidouleurs morphiniques, entre 2010 et 2016.

L’enquête de l’Inami visait les 5 opioïdes suivants : le fentanyl (patchs), le tramadol, l’oxycodone, la tilidine et le piritramide.

En 2016, 10 % de la population belge (1 186 943 assurés) se sont fait délivrer au moins un conditionnement d’un des 5 opioïdes, ce qui représente une augmentation de 32 % depuis 2010.

L’usage chronique à haute dose des opioïdes est particulièrement préoccupant, « car un tel usage a de nombreux effets secondaires, comme l’accoutumance, la dépendance physique et psychique, les symptômes de manque lors du sevrage et l’hyperalgie (perception accentuée de la douleur) ».

Dans cette enquête, la définition de « grand consommateur chronique » était la délivrance de plus de 365 DDD (pour Defined Daily Dose) par an, soit en moyenne 1 DDD par jour pendant 1 an. La DDD est la quantité moyenne nécessaire pour traiter durant 1 jour, telle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a déterminée pour chaque médicament.

En 2016, 30 353 grands consommateurs chroniques étaient dénombrés, ce qui représente une augmentation de 28 % par rapport à 2010. Ils se sont fait délivrer 34 % des 78,6 millions de DDD délivrées au total. Un grand consommateur chronique sur 5 avait moins de 50 ans.

Pour se procurer ces médicaments, une proportion des grands consommateurs chroniques ont recours au « shopping médical » : 193 ont consulté plus de 10 médecins pour leurs prescriptions ; 924 se sont procuré les opioïdes prescrits dans plus de 10 pharmacies et 195 dans plus de 20 pharmacies.

Le Service d’évaluation et de contrôle médicaux (SECM) de l’Inami prosose les initiatives suivantes :

  • encourager la recherche scientifique sur la prescription des opioïdes ;
  • aider les dispensateurs de soins à détecter le « shopping médical », en disposant des profils de médicaments délivrés par patient ;
  • sensibiliser les dispensateurs de soins concernés quant aux conséquences d’une consommation chronique élevée ;
  • mettre en place une approche plus intégrée pour toutes les parties concernées.

Sevrage des opioïdes, dont les antidouleurs : symptômes et critères diagnostiques (DSM-5)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inami
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Lyon : une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu

Lyon : une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu

Une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu dans le Rhône

DarkoStojanovic/CC0 Public Domain/Pixabay

Lyon, Rhône : une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu dans le Rhône ! Une femme médecin de Vaulx-en-Velin vient d’être condamnée par le tribunal correctionnel de Lyon à 4 ans de prison ferme pour avoir escroqué la Sécurité Sociale à hauteur de 800.000 euros !

Une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu

Et c’est via des surfacturations qu’elle avait ainsi réussi à escroquer l’Assurance-Maladie.  Pour y parvenir elle facturait des consultations de journée au tarif de nuit (soit 3 fois plus cher, ndrl) ou facturait tous les ayants droit d’une carte Vitale.

D’importantes sommes détournées qui lui avaient notamment permis d’investir dans l’immobilier dont 12 studios locatifs sur Lyon et sa proche région.

Condamnée à 4 ans de prison ferme, elle aura aussi pour obligation de rembourser l’intégralité des sommes détournées à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône et ne pourra plus jamais exercer son métier.

Une saisie de ses comptes bancaires et d’un immeuble lui appartenant a été ordonnée par le tribunal.

Le tribunal n’ayant pas prononcé de mandat de dépôt à l’issue de l’audience, elle a été laissée en liberté. Elle avait déjà effectué 5 mois de détention provisoire entre décembre 2015 et avril 2016 avant d’être remise en liberté sous contrôle judiciaire.

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Enfants hyperactifs : les situations où ils ne peuvent s’empêcher de bouger

Les enfants atteints du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) bougent et se tortillent sur leur chaise à l’école et à la maison lors des devoirs, mais ils peuvent souvent se concentrer et rester tranquilles devant la télé ou un jeu vidéo.

Ce qui fait parfois dire aux parents ou aux enseignants qu’ils peuvent rester assis tranquilles quand ils le veulent.

Mais ce n’est pas le manque de motivation ou l’ennui qui expliquent la différence de comportements dans les deux situations selon les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Abnormal Child Psychology.

Les symptômes du TDAH tels que bouger, taper du pied et gigoter sur sa chaise sont déclenchés par les tâches exigeantes cognitivement, ont montré des recherches précédentes de l’équipe. Ces enfants ont surtout besoin de bouger lorsqu’ils doivent accéder aux fonctions cérébrales dites exécutives, en particulier la mémoire de travail, qui permet d’enregistrer et de gérer temporairement des informations (ex. retenir un numéro de téléphone le temps nécessaire pour le signaler) afin d’effectuer des tâches cognitives complexes telles que l’apprentissage, le raisonnement et la compréhension. Le mouvement les aide à rester alertes.

Mark Rapport et Sarah Orban de l’University of Central Florida ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 62 garçons âgés de 8 à 12 ans dont 32 avaient un diagnostic de TDAH.

Ils ont complété une série de tests de mémoire de travail et regardé deux vidéos lors de journées différentes. L’une des vidéos était une scène du film Star Wars Episode I, l’autre présentait les étapes de solutions à des problèmes d’arithmétique.

Alors qu’aucune différence n’était observée dans le comportement attentif des deux groupes lors de l’extrait de film, le groupe TDAH manifestait une plus grande baisse d’attention lors de la vidéo d’enseignement. Étant en grande partie immobiles pendant le film, ils se tournaient sur leur chaise, changeaient souvent de position et tapaient du pied lors de la vidéo pédagogique.

Près de 59 % de la différence entre les deux groupes était en corrélation avec les déficits de la mémoire de travail liés au TDAH.

Une étude précédente de l’équipe a montré que les enfants atteints du TDAH se concentrent mieux lorsqu’ils bougent en même temps.

Pour plus d’informations sur le TDAH, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Central Florida, Journal of Abnormal Child Psychology
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Il ne faut surtout pas rincer son poulet avant de le cuire !

Pixabay

Le saviez-vous ? Le poulet, ça se rince pas ! Quelque soit la méthode de cuisson choisie, ne rincez pas votre poulet avant de le cuire. C’est même tout le contraire qui est recommandé. Pourquoi ? Et bien parce que l’effet recherché, à savoir se débarrasser des bactéries, peut au contraire donner un résultat contraire. Un conseil particulièrement avisé du site Passion Santé.be

Voulant souvent bien faire, la plupart de celles et ceux qui cuisinent ont pris pour fâcheuse habitude de rincer le poulet (comme d’autres aliments) en le passant sous le robinet. Objectif supposé : éliminer toutes les bactéries qui pourraient s’avérer dangereuses pour la santé.

Sauf que dans la réalité, c’est à peu près tout le contraire qui se passe. Selon le célèbre site, c’est même l’effet inverse qui risque de se produire. En le passant sous l’eau le risque est au contraire de projeter nvolontairement ces fameuses bactéries sur des objets (vaisselle, planche à découper) et ou des aliments déjà lavé.

Seul moyen de se débarrasser des bactéries, quelques précautions et mesures d’hygiène simples (bien se laver les mains avant et après avoir manipulé la viante) mais aussi une cuisson suffisante. Bref, le poulet à moitié cru faut quand même éviter.

Et si ces recommandations peuvent en « amuser » certains, vous noterez tout de même qu’il y a quelques années les autorités sanitaires n’avaient pas hésité à lancer une campagne contre le rincage du poulet.

Le campylobacter : la bactérie du poulet

Le campylobacter est une bactérie, qui est très largement présente dans le tube digestif des hommes et des animaux, en particulier des volailles.

Pour s’en prémunir, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation recommande :

– de respecter la chaîne du froid et régler le réfrigérateur à une température basse (au plus 4°C)
– de se laver mains, plans de travail et ustensiles après contact avec des aliments crus pour éviter la contamination des aliments sains.
– de respecter la date limite de consommation
– de consommer rapidement les produits après ouverture et les plats après préparation
– de laver et éplucher fruits, légumes et herbes aromatiques dans le réfrigérateur
– de conserver les aliments crus séparément des autres pour éviter leur contamination
– de nettoyer régulièrement le réfrigérateur à l’eau de javelLes bactéries étant tuées par la chaleur, il est essentiel de cuire ou réchauffer les aliments crus d’origine animale ou les plats prêts à consommer à plus de 65°C.

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Diabète de type 2 : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Les empreintes métaboliques des échantillons de sang révèlent que le régime alimentaire est l’un des plus grands prédicteurs du risque de diabète de type 2, rapporte une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition

Otto Savolainen et Alastair Ross de la Chalmers University of Technology (Suède) ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 600 femmes âgées de 64 ans au début de l’étude.

Des échantillons de sang ont été analysés à deux reprises, à 5 ans 1/2 d’intervalle.

Plusieurs biomarqueurs de nutriments étaient liés à la fois au risque d’être actuellement atteint du diabète et au risque futur de le développer.

Le poisson, les grains entiers, les huiles végétales et la vitamine E se révélaient protecteurs, tandis que la viande rouge et les graisses saturées étaient liées à un risque accru de développer la maladie.

Diabète : les recommandations alimentaires en retard sur l’état des connaissances

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Chalmers University of Technology, American Journal of Clinical Nutrition
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Des résidus de glyphosate dans les céréales, lentilles, pois chiches…

L’ONG Générations futures révèle la présence de résidus du glyphosate dans des céréales pour petit déjeuner, des légumineuses sèches et des pâtes alimentaires.

L’herbicide glyphosate, la molécule active du Roundup, a été classé « cancérogène probable » en 2015 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’association a fait analyser 30 produits : 18 échantillons à base de céréales dont 8 céréales pour le petit déjeuner, 7 pâtes alimentaires, 3 autres (petits pains secs, biscottes) ; ainsi que 12 échantillons de légumineuses sèches : 7 lentilles, 2 pois chiches, 2 haricots secs, 1 pois cassé.

Des résidus de l’herbicide ont été trouvés dans :

  • 7 céréales de petit déjeuner sur 8 ;
  • 7 légumineuses sur 12 ;
  • 2 pâtes alimentaires sur 7.

Aucun des 3 autres produits à base de céréales (petits pains secs et biscottes) n’en contenait.

La plus faible concentration de glyphosate a été retrouvée dans des céréales du petit-déjeuner (0,023 mg par kilos) et les plus élevées, dans des lentilles vertes (2,1 mg/kg), des pois chiches (1,5 mg/kg) et des lentilles blondes (1,3 mg/kg).

Des valeurs qui, pour les aliments bruts (légumineuses), ne dépassent pas le seuil réglementaire permis, lequel est nettement trop élevé, juge François Veillerette, directeur de Générations Futures. Il n’y a pas de règle pour les céréales de petit-déjeuner.

Les résidus de glyphosate dans les produits alimentaires permettent « pour une part sans doute importante, d’expliquer la contamination de l’ensemble des personnes testées pour le glyphosate, telle que mise en évidence dans nos recherches du glyphosate dans les urines d’avril 2017 ! », déclare François Veillerette.

« Ces résultats interviennent deux mois après que la Commission européenne a proposé le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans. Celle-ci expire à la fin de l’année 2017 », souligne Le Figaro. Les États membres doivent se prononcer d’ici à la fin de l’année sur cette question. La France votera contre.

Prioriser vos achats bio : 12 fruits et légumes ayant le plus de pesticides et 15 en ayant le moins

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Générations futures, Le Figaro, Le Monde
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Lymphome : un patient sur deux peut espérer vivre 15 ans et plus

Un patient sur deux atteints d’un lymphome peut aujourd’hui espérer vivre 15 ans et plus

Le combat contre les lymphomes, qui représentent près de la moitié des cancers du sang, progresse à grands pas, grâce notamment aux avancées de la recherche et à la mise au point de nouveaux traitements : en dépit d’une incidence qui a doublé en 30 ans, avec 14.000 nouveaux cas chaque année en France, un patient sur deux atteint d’un lymphome peut ainsi aujourd’hui espérer une survie à 15 ans et plus.

« C’est un véritable message d’espoir pour les patients et un encouragement pour les chercheurs que de constater les améliorations significatives dans les résultats obtenus dans la lutte contre les lymphomes ces dernières années », déclare le Pr Gilles Salles, chef de service en hématologie clinique au Hospices Civils de Lyon (Centre Hospitalier Lyon-sud) et président du LYSA (Lymphoma Study Association), une association qui regroupe 500 chercheurs de 120 centres en Europe.

« Il y a plusieurs raisons à cela : une meilleure qualité du diagnostic – c’est important car il n’y a pas un mais plus de 80 types de lymphomes – une recherche clinique qui est en pointe dans ce domaine, l’arrivée de nouveaux traitements sur le marché, et aussi une meilleure prise en compte de la vraie vie des patients », précise le Pr Salles.

« Aujourd’hui, on peut affirmer qu’un patient sur deux atteint d’un lymphome peut espérer aujourd’hui une survie à 15 ans et plus. Ce chiffre grimpe même à 77% pour les patients de moins de 55 ans atteints de lymphomes dits « indolents » (environ 25% des malades)([1]) », souligne le Dr Richard Delarue, membre du conseil d’administration du Lysa et hématologue à l’hôpital Necker (AP-HP) à Paris.

Pour ce dernier type de lymphomes, les registres français montrent une nette amélioration, avec un taux de survie à cinq ans passé de 70% pour les patients diagnostiqués entre 1995 et 1998 à un taux de 87% pour les patients diagnostiqués entre 2005 et 2010.

La guérison des lymphomes dits « agressifs » a fait également d’énormes progrès. « On les soigne beaucoup mieux aujourd’hui. Environ sept patients sur dix peuvent espérer une rémission après une première ligne de traitement. Une étude a montré que les patients qui n’ont pas rechuté dans les 24 mois qui suivent le diagnostic et le début du traitement ont une espérance de vie identique à celle de la population générale([2]). On peut donc pour ces patients parler de guérison et adapter la surveillance qui doit être ciblée sur le dépistage de complications à long terme du traitement », précise le Dr Delarue.

Lymphome : Amélioration du diagnostic et des traitements

Les chercheurs soulignent les progrès réalisés dans l’amélioration du diagnostic, notamment grâce à une initiative de l’institut du Cancer (Inca) qui, en 2010, a promu l’organisation d’un réseau de pathologistes experts pour que tous les patients puissent bénéficier d’une relecture du prélèvement diagnostique initial par un expert du lymphome.

« Ainsi, une étude récente ([3]) par ces experts ayant analysé plus de 40.000 cas étudiés pendant 4 ans a montré que cette relecture a permis de redresser le diagnostic pour 17,4% des patients et ainsi permettre une adaptation de la prise en charge », souligne le Dr Delarue.

Sur le front des traitements, d’importants progrès ont également été réalisés. Après la mise sur le marché au début des années 2000 du rituximab (un anticorps monoclonal anti-CD20, d’autres traitements sont venus depuis étoffer l’arsenal thérapeutique, en particulier des thérapies dites « ciblés », orales ou intraveineuses, qui sont parfois des alternatives à la chimiothérapie classique. A ceci s’ajoute une meilleure personnalisation des traitements qui sont adaptés avec le suivi de la maladie par imagerie métabolique (PET-scanner).

La France en pointe dans la recherche

En France, la recherche clinique dans le domaine du lymphome est très active et internationalement reconnue. En particulier, le LYSA, groupe coopérateur impliquant tous les acteurs français et également des chercheurs européens de la prise en charge des patients atteints de lymphome (cliniciens, pathologistes, biologistes, médecins nucléaires et radiologues, scientifiques, etc.), mène de nombreuses études afin d’améliorer le pronostic et la qualité de vie des patients.

Ces études vont de phases dites « précoces » (évaluation d’un nouveau traitement, chez quelques patients sélectionnés) à des études de grande ampleur (plusieurs centaines de patients) dont le but est d’établir de nouveaux standards de traitement.

Au-delà, de nouveaux axes de recherche sont aujourd’hui développés, par exemple pour aboutir une meilleure caractérisation des lymphomes au diagnostic grâce à des technologies innovantes de biologie moléculaire. C’est l’objet du projet RT3 (Real-Time Tailored Therapy), lancé par le LYSA et qui a débuté au cours du 1er semestre 2017. Il vise à cartographier plus précisément chaque patient et d’envisager des traitements ciblés et personnalisés.

« Nous avons également décidé de nous pencher sur une analyse de la ‘vraie vie’ des patients atteints de lymphome, et ce à tous les stades de la maladie, y compris à long terme pour les patients guéris. En effet, nous avons encore à apprendre sur les causes de survenue des lymphomes comme sur l’impact de nos traitements, de la prédiction de leur efficacité comme de leur toxicité. », précise le Dr Delarue.

Cette étude, baptisée REALYSA (REal world dAta in LYmphoma and Survival in Adults), se construira dans les centres français autour de cohortes de patients qui bénéficieront d’un suivi prospectif sur plusieurs années.

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Le stress peut augmenter le risque de fausse couche de 42%

Le stress peut augmenter le risque de fausse couche. Une nouvelle étude apporte des arguments scientifiques solides démontrant l’impact du stress sur l’évolution de la grossesse

Le stress peut augmenter le risque de fausse couche

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Le stress peut augmenter le risque de fausse couche : que dit l’étude ?

Les antécédents d’exposition au stress psychologique peuvent augmenter le risque de fausse couche jusqu’à 42%, affirme une récente étude publiée dans la revue Scientific Reports. Selon l’un des auteurs, le Dr Brenda Todd, professeur au Département de Psychologie de la City, University of London, « Cette analyse souligne la nécessité d’inclure dans les soins prénatals de routine une évaluation psychologique structurée au début de la grossesse. Notre travail a démontré une base potentielle pour des interventions nouvelles et efficaces dans ce domaine, car nous devons d’urgence identifier et traiter les facteurs psychologiques qui contribuent aux issues de grossesse indésirables. »

La fausse couche ou l’avortement spontané représente la complication la plus fréquente de la grossesse. Elle se produit avant 24 semaines de gestation dans environ 20% des grossesses et dans 12-15% des grossesses cliniquement reconnues.

Cependant, de nombreux cas de fausse couche ne sont pas signalés, en particulier ceux impliquant une perte prématurée du fœtus ; ce que veut dire que l’incidence peut être encore plus élevée. La fausse couche est également souvent associée à des niveaux élevés de détresse pour les femmes, leurs partenaires et leurs familles. Toutefois, dans la littérature scientifique, les éléments prouvant le lien entre le stress et l’avortement spontané sont contradictoires.

L’article « The association between psychological stress and miscarriage : A systematic review and meta-analysis » coécrit par des chercheurs de la City, University of London, de l’UCL (University College London) et de l’Université du Zhejiang, R.P. Chine fournit les preuves les plus consistantes à ce jour concernant les effets nocifs du stress sur les femmes en début de grossesse.

Pour déterminer s’il y a une association entre le stress psychologique et les fausses couches, les chercheurs ont procédé à une analyse systématique de la documentation scientifique existante et à une méta-analyse. Une recherche documentaire a été menée pour identifier les études signalant une fausse couche chez les femmes avec et sans antécédents d’exposition au stress psychologique et 8 études ont été jugées adaptées à l’analyse. Une méta-analyse a été réalisée à l’aide d’un modèle à effets aléatoires avec des tailles d’effets pondérées par la variance d’échantillonnage.

Les chercheurs ont ainsi constaté que le risque de fausse couche était significativement plus élevé chez les femmes ayant des antécédents d’exposition au stress psychologique. Cela comprend des défis psychologiques préalables tels que l’expérience de traumatismes émotionnels, les problèmes sociaux, les préoccupations concernant l’argent, la dysharmonie du couple, la charge trop importante de travail et les changements importants dans la situation personnelle (divorce, décés) ainsi que les fausses couches antérieures. Ces résultats sont ressortis après avoir vérifié le type d’étude et les types d’exposition au stress, ainsi que d’autres facteurs.

Les auteurs suggèrent que l’association entre le stress psychologique et les fausses couches pourrait résulter de l’activation et de la libération de plusieurs hormones du stress qui peuvent avoir un impact sur certaines des voies biochimiques indispensables au maintien de la grossesse.

Le Dr Brenda Todd, professeur au Département de Psychologie de la City, University of London et l’un des auteurs de l’étude, a déclaré : « Alors que les anomalies chromosomiques sous-tendent de nombreux cas d’avortement précoce, les résultats de cette méta-analyse soutiennent l’idée qu’un haut niveau de stress psychologique avant et pendant la grossesse est également associé à une fausse couche. Les résultats actuels montrent que ces facteurs psychologiques pourraient augmenter le risque d’environ 42%. Alors que cette analyse apporte des preuves solides que le stress psychologique antérieur est nocif pour les femmes en début de la grossesse, il est nécessaire d’approfondir la recherche concernant une association entre l’expérience du stress dans divers contextes et le risque de fausse couche pour bien comprendre la relation entre les deux. »

L’article est publié dans Scientific Reports : https://www.nature.com/articles/s41598-017-01792-3

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