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Traumatisme cérébral : un test sanguin de détection en 10 minutes bientôt disponible

Linnéa Lagerstedt et Jean-Charles Sanchez de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec des chercheurs des Hôpitaux de Barcelone, Madrid et Séville, ont mis au point un petit boitier qui analyse le taux de protéines dans le sang et permet, à l’aide d’une goutte de sang, de diagnostiquer la possibilité d’un traumatisme cérébral léger chez le patient. Leurs travaux sont présentés dans la revue Plos One.

« Chuter à ski, tomber dans les escaliers ou prendre un coup sur la tête entraîne des symptômes tels qu’une vision floutée, des vomissements, une perte de conscience ou de mémoire pendant une trentaine de minutes. Il y a alors un risque de traumatisme cérébral léger, soit plus du 90 % des traumatismes cérébraux admis dans les hôpitaux. Mais il y a-t-il vraiment une atteinte du cerveau ? (…)

Aujourd’hui, les blessés doivent se rendre aux urgences d’hôpitaux équipés d’un CT Scan, un examen coûteux qui envoie des rayons X au cerveau afin de détecter la présence ou non d’un traumatisme cérébral. (…)

“Nous nous sommes demandés s’il était possible d’isoler certaines protéines dont la présence dans le sang augmente en cas de traumatisme cérébrale léger”, explique Jean-Charles Sanchez (…).

“Notre idée était de trouver le moyen de faire un examen rapide qui permettrait, lors d’un match de boxe ou de football américain par exemple, de dire si le sportif peut retourner sur le terrain ou si son état nécessite une hospitalisation.” (…)

Lors d’un choc à la tête, certaines cellules cérébrales sont abîmées et relâchent les protéines qu’elles contiennent, faisant augmenter leur taux dans le sang.

Les scientifiques de l’UNIGE et des hôpitaux espagnoles ont alors comparé le sang de patients admis pour traumatisme cérébral léger mais diagnostiqués négatifs, avec celui de patients ayant effectivement un traumatisme cérébral léger.

Grâce à des analyses protéiomiques, qui permettent de quantifier des milliers de protéines simultanément et d’observer les variations de leur taux dans le sang, ils ont progressivement isolé quatre molécules indiquant la présence d’un traumatisme cérébral léger : H-FABP, Interleukin-10, S100B et GFAP.

“Nous avons remarqué que le taux de H-FABP à lui seul permet d’affirmer qu’il n’y a aucun risque de trauma chez un tiers des patients admis après un choc !”, s’enthousiasme Jean-Charles Sanchez. Le restant ira passer un CT Scan afin de confirmer le diagnostic.

Il fallait encore mettre au point un appareil permettant de faire l’examen partout, rapidement et simplement, et que l’on puisse se procurer en pharmacie ou dans les salles de sport. (…)

Son équipe a mis au point un test de diagnostic rapide nommé TBIcheck, inspirés par le principe du test de grossesse : en posant une seule goutte de sang sur la languette d’un petit boitier en plastique de 5 cm, le patient sait en 10 minutes s’il y a un risque de trauma léger, à savoir si son taux de H-FABP est supérieur ou non à 2,5 nanogrammes par millilitre de sang.

“Si une bande apparaît, le blessé doit aller passer un CT Scan, s’il n’y a rien, il peut rentrer chez lui sans risque !”, affirme Jean-Charles Sanchez. En cas de doute lors de la lecture du résultat, un petit lecteur, le Cube Reader, peut être posé sur TBIcheck. Celui-ci écrira “positif” ou “négatif” et enverra le résultat sur le Smartphone du patient ou du soignant via Bluetooth.

Ces résultats, brevetés par l’UNIGE et récompensés par le Prix de l’Innovation Academy en décembre 2017, seront commercialisés dès 2019 par ABCDx, une start-up fondée il y a quatre ans par Jean-Charles Sanchez de l’UNIGE et Joan Montaner de l’hôpital de Vall d’Hebron à Barcelone, co-auteur de cette étude.

“Aujourd’hui, nos recherches montrent que les résultats sont encore plus précis lorsque nous combinons les taux de H-FABP et de GFAP”, continue Jean-Charles Sanchez. “Nous sommes en train de préparer un TBIcheck encore plus performant, qui permettra de renvoyer à la maison 50 % des patients, mais qui demande une augmentation de la sensibilité de la languette qui reçoit le sang”. »

« A terme, l’objectif de ABCDx est de mettre sur le marché des biomarqueurs capables de diagnostiquer des traumatismes cérébraux, mais aussi des AVC et des anévrismes. “Les biomarqueurs sont une mine d’informations sur l’état de santé des patients, à nous de savoir les décoder”, conclut le chercheur. »

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Un test sanguin détecte le mélanome à un stade précoce

Des chercheurs australiens, dont les travaux sont publiés dans le journal Oncotarget, ont mis au point un test sanguin dépistant le mélanome à un stade précoce, avant qu’il ne se propage dans le corps.

Les personnes dont le mélanome est détecté à un stade précoce ont un taux de survie à cinq ans entre 90 et 99 %, indique Pauline Zaenker de l’Université Edith Cowan qui a dirigé l’étude.

Le taux est inférieur à 50 % lorsque la détection est tardive et qu’il y a des métastases.

Actuellement, le diagnostic repose sur un examen visuel effectué par un médecin. En cas de lésion suspecte, celle-ci est enlevée chirurgicalement afin d’être analysée.

Le test identifie les anticorps produits par le système immunitaire en réponse au cancer. Zaenker et ses collègues ont examiné 1 627 types d’anticorps et identifié une combinaison de 10 parmi ceux-ci qui sont les meilleurs indicateurs de la présence d’un mélanome.

Dans une étude menée avec 105 personnes atteintes d’un mélanome et 104 personnes en bonne santé, le test a permis de détecter un mélanome à un stade précoce dans 79 % des cas.

Les chercheurs doivent mener un autre essai clinique pour valider leurs conclusions, avant que le test puisse, espèrent-ils, être mis à la disposition pour une utilisation clinique.

Pour plus d’informations sur le cancer de la peau, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Edith Cowan University, Oncotarget.
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Sel : boulangeries et pâtisseries contribuent le plus à l’apport (voyez la liste, Canada)

« La moyenne de l’apport en sodium quotidien chez les Canadiens est actuellement estimée à 2 760 mg, ce qui est plus élevé que l’objectif établi de 2 300 mg par jour », selon un nouveau rapport de Santé Canada.

Une consommation trop élevée de sel « fait courir un plus grand risque de souffrir d’hypertension artérielle, et donc de maladie cardiaque et d’accidents vasculaires cérébraux ».

Points saillants du rapport :

  • 58 % des Canadiens âgés d’un an et plus, et 72 % des enfants âgés de 4 à 13 ans ont un apport trop élevé en sodium par rapport aux limites recommandées.

  • Les hommes consomment beaucoup plus de sodium que les femmes : plus de 90 % des hommes de 14 à 30 ans ont un apport excessif en sodium.

  • Les produits de boulangerie et de pâtisserie, les mets composés et les viandes transformées composent la moitié de la consommation de sodium.

  • Les fromages, les soupes, les sauces et les condiments contribuent aussi à l’apport en sodium.

  • La réduction volontaire du sodium dans les aliments transformés entre 2010 et 2017 a représenté une diminution de seulement 240 mg, ou 8 % de l’apport moyen quotidien en sodium.

  • Ces résultats montrent que les efforts visant à réduire l’apport en sodium n’ont pas été suffisants jusqu’à maintenant, puisque la plupart des Canadiens, particulièrement les enfants, les adolescents et les hommes continuent de consommer trop de sodium.

Pourcentage de la contribution de l’apport en sel des catégories d’aliments :

  • Produits de boulangerie et de pâtisserie : 19,5 %
  • Mets composés : 19,4 %
  • Viandes transformées : 11,2 %
  • Fromages : 7 %
  • Soupes : 6,5 %
  • Sauces, trempettes, fonds et condiments : 4,7 %
  • Graisses, huiles, tartinades et vinaigrettes : 3,3 %
  • Collations : 2,6 %

  • Produits de poisson et de fruits de mer : 2,4 %

  • Céréales pour le petit-déjeuner : 2,2 %

  • Légumes transformés et jus de légumes : 1,9 %

  • Beurres de noix : 0,4 %

    Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

    Psychomédia avec source : Santé Canada.
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L’heure du dernier repas de la journée liée au risque de certains cancers

L’heure du dernier repas de la journée est liée au risque de cancers du sein et de la prostate, selon une étude espagnole publiée dans l’International Journal of Cancer.

Les cancers du sein et de la prostate sont parmi ceux qui sont les plus fortement associés au travail de nuit, aux perturbations circadiennes et à l’altération des rythmes biologiques, indiquent les auteurs.

Manolis Kogevinas de l’Institute for Global Health (ISGlobal) de Barcelone et ses collègues ont suivi 621 hommes atteints de cancer de la prostate et 1 205 femmes atteintes d’un cancer du sein, ainsi que 872 hommes et 1 321 femmes témoins.

Les participants qui prenaient leur dernier repas avant 21 h ou au moins deux heures avant le coucher avaient un risque réduit de 20 % de cancer du sein ou de la prostate comparativement à ceux qui prenaient leur repas après 22 h ou se couchaient dans les deux heures suivant leur repas.

L’effet positif de distancer l’heure du dernier repas et celle du sommeil était plus prononcé chez les participants qui adhéraient aux recommandations de prévention du cancer et ceux qui avaient un chronotype matinal. (TEST : Quel est votre chronotype ?)

Tout semble indiquer que le sommeil affecte la capacité de métaboliser les aliments, souligne Dora Romaguera, coauteure.

L’impact de ces résultats pourrait être particulièrement important dans les cultures du sud de l’Europe, où l’on a tendance à dîner tard, souligne Kogevinas.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ISGlobal, International Journal of Cancer.
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Verdir les terrains vacants diminue la dépression chez les résidents environnants

Verdir les terrains urbains vacants réduit considérablement les sentiments de dépression et améliore la santé mentale générale des résidents environnants, selon une étude de l’Université de Pennsylvanie et d’autres institutions publiée dans le

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« Les résultats ont des implications pour toutes les villes à travers les États-Unis, où 15 % des terrains sont jugés “vacants” et souvent dégradés ou remplis de déchets et de végétation envahissante », soulignent les auteurs.

Dans cette étude, menée par Eugenia C. South et ses collègues, 541 lots vacants dans tout Philadelphie ont été assignés au hasard à l’un de trois groupes d’étude : une intervention de verdissement, une intervention de nettoyage ou aucune intervention.

Une évaluation de la santé mentale a été réalisée auprès de 342 personnes, 18 mois avant la revitalisation et 18 mois après.

L’intervention de verdissement comprenait l’enlèvement des déchets, le nivellement du terrain, l’installation de gazon, d’un petit nombre d’arbres et d’une clôture basse en bois ainsi qu’un entretien mensuel régulier. Le nettoyage des déchets comprenait l’enlèvement des déchets, une tonte limitée de l’herbe dans la mesure du possible et un entretien mensuel régulier.

Les personnes vivant dans un rayon d’un peu moins qu’un demi-kilomètre des lots qui ont été verdis ont connu une diminution de 42 % de leurs sentiments de dépression par rapport à celles qui vivaient près de lots n’ayant pas subi d’intervention. Elles ont également connu une diminution de près de 63 % de leurs problèmes de santé mentale autodéclarés.

L’effet était plus prononcé dans les quartiers en dessous du seuil de pauvreté, les sentiments de dépression ayant diminué de plus de 68 %.

L’intervention de nettoyage seulement n’apportait pas de bénéfice comparativement à l’absence d’intervention.

« Ces nouvelles données montrent que des changements structurels, comme le verdissement des terrains, ont un impact positif sur la santé des gens qui vivent dans ces quartiers. Et qu’ils peuvent être réalisés d’une manière rentable et évolutive. »

« Ces résultats confirment que l’exposition à des environnements plus naturels peut faire partie de la restauration de la santé mentale, en particulier pour les personnes vivant dans des environnements urbains stressants et chaotiques », conclut John MacDonald, coauteur.

De plus, cette intervention est abordable, ne coûtant environ que 1 600 $ par lot vacant et 180 $ par année pour l’entretien.

« Bien que les thérapies en santé mentale seront toujours un aspect vital du traitement, la revitalisation des lieux où les gens vivent, travaillent et jouent peut avoir un impact à l’échelle de la population sur les résultats en santé mentale », souligne Charles C. Branas, auteur principal.

Pour plus d’informations sur les espaces verts urbains et la santé, voyez les liens plus bas.

Photos : interventions de verdissement à Philadelphie.

Psychomédia avec sources : Penn Medicine News, JAMA Network Open.
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Bac 2018 : les prénoms qui ont obtenu le plus et le moins de mentions « très bien »

Entre l’année dernière et cette année, si les candidats au bac ont changé, ce n’est pas le cas de leurs prénoms. Prenons les Juliette. Leur nombre est presque le même (2200), et leur taux d’accès à la mention « Très bien » est identique (20%), selon une compilation du sociologue Baptiste Coulmont.

« Cette année, 25 % des Garance (qui ont eu plus que 8 au bac général et technologique et qui ont autorisé la diffusion de leurs résultats) ont obtenu la mention “Très bien”. C’est le cas de 5 % des Océane ou des Anthony. »

Depuis six ans, le chercheur analyse les résultats du bac en fonction des prénoms, révélateurs du milieu social.

« Les prénoms les plus donnés vers 2000 (quand ces bachelier.e.s sont né.e.s), Léa, Thomas et Camille, ont des taux moyens de proportion “Très bien”.  »

« Vous remarquerez aussi assez vite la plus grande excellence scolaire féminine : à la droite du graphique, on ne trouve que des prénoms féminins bourgeois (Garance, Apolline, Diane…). A gauche, ce sont surtout des prénoms masculins et de classes populaires (Steven, Ryan, Christopher, Allan). »

Nuage de prénoms

Cette image peut être agrandie sur le blogue du sociologue.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Blogue Baptiste Coulmont, Le Monde.
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Santé mentale et services de psychologie : 4 questions aux partis politiques (Association des psychologues du Québec)

, qui réunit plus de 3000 psychologues, adresse quatre questions aux quatre partis politiques qui abordent les sujets de la santé mentale, l’accès à la psychothérapie, les services psychologiques du secteur de la santé et les psychologues scolaires.

1. Santé mentale

« Ce domaine demeure le parent pauvre des services de santé. De nombreuses recherches démontrent pourtant la rentabilité financière d’investir en santé mentale », écrit notamment Charles Roy, président de l’association dans son blogue du Huffpost. « L’économie est d’au moins le double de chaque dollar investi, parce qu’il s’en suit une réduction marquée des visites aux urgences, aux cabinets des médecins, de l’usage de médicaments et de l’absentéisme au travail. »

La question : Que propose votre parti politique pour ce qui est de l’offre de services à la population en santé mentale ?

2. Accès à la psychothérapie

Plusieurs pays industrialisés ont décidé de subventionner les services de psychothérapie. L’actuel gouvernement a amorcé un projet pilote. « Mais l’accès à la psychothérapie financé par l’État soulève plusieurs questions. En effet, écrit M. Roy, l’expérience amorcée dans quelques pays européens a révélé plusieurs lacunes qui nous inquiètent :

– « On observe une dérive dans le concept de psychothérapie : un protocole mécanisé restreint à une seule approche de psychothérapie. L’accent est mis sur le volume, au détriment de la qualité : les utilisateurs de ces services décrochent rapidement.

– Il s’agit principalement de services d’aide en santé mentale : un concept utile à la population, mais qui ne devrait pas être annoncé comme étant de la psychothérapie.

– Le passage obligé par la référence d’un médecin entraîne un dédoublement inutile, un gaspillage de fonds publics, alors qu’ici au Québec, les psychologues sont reconnus par la Loi 21 comme spécialistes en santé mentale et que les médecins sont déjà débordés.

– Des économies sont faites sur le dos des professionnels effectuant les traitements (secteur privé) et ceux-ci déplorent l’ingérence administrative dans leur autonomie professionnelle de même que des conditions de travail et tarifs insatisfaisants. »

La question : Quelle est la vision de votre parti politique à l’égard d’un programme public de psychothérapie ?

3. Accès aux psychologues du secteur public de santé

« Il y a une forte pénurie (artificielle) de psychologues dans le réseau public de santé (quelques centaines de psychologues manquants) ».

« Pourtant nous ne manquons pas de psychologues au Québec, puisque nous en comptons près de 9000. Depuis plus d’une dizaine d’années, nous assistons à un exode des psychologues vers le secteur privé. Il faut se poser des questions sur les facteurs qui sont responsables de cette fuite et trouver des solutions. »

« Avant même d’inventer un coûteux programme d’accès à la psychothérapie, nous croyons que la priorité est de corriger la pénurie de psychologues dans le réseau public de santé », écrit M. Roy.

La question : Que propose votre parti politique pour remédier à cette situation et améliorer l’accès aux psychologues du secteur public ?

4. Psychologues scolaires

« D’année en année, le nombre de psychologues scolaires est en diminution, plusieurs commissions scolaires ayant choisi d’abolir leurs postes. »

« L’impact est désastreux : des centaines d’élèves sont en attente d’une évaluation psychologique ou d’un traitement psy pour différents cas de santé mentale et divers troubles d’apprentissage. »

« Si plusieurs parents se tournent vers les cabinets privés de psychologues, cette possibilité est loin d’être à la portée de tous, ce qui entraîne un système à deux vitesses (…).

La Fédération canadienne des enseignants attribue la dégradation du climat dans les classes et la hausse de la violence subie par les enseignants à deux facteurs : le nombre plus élevé d’élèves à besoins particuliers et le manque de personnel de soutien, notamment de psychologues. »

La question : Que propose votre parti politique pour régler cette situation ? Quelle sera la place des psychologues scolaires dans la réussite éducative de nos jeunes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Huffpost.
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Obésité, diabète… aggravés par une bactérie intestinale et améliorés par un probiotique

Les troubles métaboliques liés à un régime alimentaire riche en graisses sont aggravés par la prolifération d’une bactérie intestinale qui contribue à détériorer la barrière intestinale et ces effets sont atténués par une bactérie probiotique, selon une étude française publiée en juillet dans la revue

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La bactérie Bilophila wadsworthia représente moins de 0,1 ‰ des bactéries du microbiote intestinal. Mais chez des personnes dont l’alimentation est riche en graisses, elle est significativement plus abondante.

Dans une étude préclinique in vivo, des chercheurs de l’Inra, de Danone, de l’AP-HP, de l’Inserm, de Sorbonne Université et leurs collègues ont montré qu’une alimentation riche en graisses crée des conditions propices à la prolifération de bactéries intestinales, telle B. wadsworthia.

Cette multiplication s’accompagne d’une aggravation du syndrome métabolique (altération de la tolérance glycémique, diminution de la sensibilité à l’insuline ou augmentation des lipides sanguins et hépatiques…). « Elle est également associée à une inflammation intestinale et à un dysfonctionnement de la barrière intestinale ainsi qu’à des troubles du métabolisme des sels biliaires, favorables au développement de cette bactérie. »

« Les scientifiques ont ensuite exploré le potentiel thérapeutique d’une bactérie probiotique, Lactobacillus rhamnosus, révélant l’intérêt d’une souche spécifique, CNCM I-3690. Celle-ci limite la prolifération de B. wadsworthia, protège la barrière intestinale de ses effets pro-inflammatoires et améliore les paramètres de régulation du glucose. »

« Ces travaux mettent en lumière le rôle d’une bactérie intestinale, B. wadsworthia, dans l’aggravation des effets métaboliques d’un régime riche en graisses.

Ces résultats, s’ils sont confirmés chez l’homme, ouvrent la voie à l’utilisation préventive et thérapeutique de souches probiotiques susceptibles de faire reculer le spectre de maladies inflammatoires et métaboliques, telles que le diabète et l’obésité, en rétablissant les fonctions assurées par un microbiote intestinal équilibré et en contribuant à améliorer la qualité des régimes alimentaires. »

Pour plus d’informations sur les liens entre l’obésité et le microbiote, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Communications.
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La toxicité des produits de protection intime évaluée par l’Anses

L’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’environnement (Anses) a publié, le 19 juillet, une évaluation de la sécurité des produits de protections intimes.

L’agence a été saisie par les ministères en charge de la Santé et de l’Économie afin d’évaluer la sécurité des protections intimes (tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles).

L’expertise a consisté à identifier les substances chimiques préoccupantes, réglementées ou non, susceptibles d’être présentes dans ces produits d’hygiène, puis d’en évaluer les risques sanitaires associés. Elle a également porté sur l’analyse du risque microbiologique associé au syndrome de choc toxique (SCT) menstruel.

Le communiqué de l’Anses précise :

« Des tests en laboratoire ont révélé la présence de diverses substances chimiques en très faible concentration et sans dépassement des seuils sanitaires. L’Anses ne met pas en évidence de risque lié à la présence de ces substances. La majorité de ces substances proviendraient de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication.

L’Anses recommande donc aux fabricants d’améliorer la qualité des matières premières et de réviser certains procédés de fabrication afin d’éliminer ou, à défaut, de réduire autant que possible, la présence de ces substances, en particulier celles présentant des effets “cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques” (CMR), perturbateurs endocriniens ou sensibilisants cutanés.

D’autre part, il n’existe pas de réglementation spécifique encadrant la composition, la fabrication ou l’utilisation des produits de protection intime. L’Anses recommande l’élaboration d’un cadre réglementaire plus restrictif au niveau européen afin de limiter la présence de ces substances chimiques et soutient notamment, dans le cadre du règlement REACh, un projet de restriction des substances CMR dans les produits d’hygiène féminine. »

« Le syndrome de choc toxique (SCT) menstruel représente le principal risque microbiologique lié au port de protections intimes internes (tampon et coupe menstruelle). La toxine bactérienne TSST-1 produite par le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) peut entrainer la survenue d’un syndrome de choc toxique menstruel qui, bien que rare, peut avoir de graves complications. »

« L’expertise montre que le risque de développer un SCT menstruel augmente avec une utilisation prolongée d’une protection interne et/ou l’utilisation d’une protection d’une capacité d’absorption plus forte que nécessaire. A noter que les protections intimes externes (serviettes, protège-slips) n’ont jamais été impliquées dans les cas recensés de SCT menstruels.

Aussi, l’Anses recommande de renforcer l’information des professionnels de santé et des femmes sur cette maladie et ses symptômes. Elle préconise également que tous les fabricants affichent des indications claires relatives à ce risque sur les emballages et les notices d’utilisation des produits de protections intimes internes.

Afin de limiter le risque de SCT menstruel, l’Anses rappelle aux utilisatrices la nécessité de respecter les recommandations d’utilisation propres à chaque protection, en particulier celles sur le temps de port des tampons et des coupes. Il est également recommandé d’utiliser un tampon uniquement pendant les règles et de le choisir avec un pouvoir absorbant adapté au flux menstruel afin de le changer régulièrement. »

L’Anses rappelle aussi « l’importance du respect des règles d’hygiène de base concernant l’utilisation de protections intimes, et notamment l’importance de se laver les mains avant et après le changement de protections intimes ».

Psychomédia avec source : Anses.
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Fibromyalgie et douleurs généralisées inexpliquées : résultats positifs d’une réduction de la pression du liquide céphalorachidien

En février 2018, M. Hulens de l’Université de Louvain (Belgique) et ses collègues

ainsi que plusieurs syndromes douloureux généralisés inexpliqués pourraient, dans de nombreux cas, être causés par une hypertension chronique du liquide céphalorachidien qui aurait pour conséquence une compression de la racine des

dans la moelle épinière.

M. Hulens a publié, dans le numéro de juillet de la revue Annals of Physical and Rehabilitation Medicine, les résultats d’une étude portant sur les effets d’une réduction de cette pression sur les symptômes de la fibromyalgie.

« La douleur chronique généralisée inexpliquée et la fibromyalgie sont généralement considérées comme des troubles douloureux centralisés », c’est-à-dire dont l’origine se situe dans le système nerveux central (cerveau et moelle épinière), indique-t-il.

« Mais la FM présente des caractéristiques de troubles neurologiques (impliquant le système nerveux périphérique). De plus, il y a des similitudes entre la fibromyalgie, la douleur généralisée et les syndromes de dysrégulation de la pression cérébrospinale tels que l’hypertension intracrânienne idiopathique et l’hydrocéphalie idiopathique avec pression normale. »

Lorsque la pression intracrânienne augmente, le drainage de l’excès de liquide céphalorachidien par les nerfs crâniens et spinaux (ou nerfs rachidiens) augmente. L’augmentation de la pression du liquide céphalorachidien à l’intérieur des nerfs irrite les fibres nerveuses et provoque par conséquent une douleur radiculaire généralisée.

Hulens et son équipe ont émis l’hypothèse que le retrait de liquide céphalorachidien pourrait soulager la douleur chez les personnes souffrant de fibromyalgie et de douleur généralisée inexpliquée.

Les mesures de pression du liquide céphalorachidien suivies de prélèvements de liquide dans le but de soulager la douleur ont été examinées chez 30 personnes (12 hommes et 18 femmes, âgés en moyenne de 42) souffrant de douleur généralisée ou de fibromyalgie.

La pression au début de l’étude variait de 12 à 32 cm H20 (moyenne 19,7). Chez 21 patients (70 %), le retrait du liquide céphalorachidien a eu un effet favorable sur la douleur après quelques heures jusqu’à 8 semaines.

D’autres améliorations étaient : le soulagement des douleurs lombaires, des douleurs aux jambes et/ou coccygiennes ; la disparition des maux de tête ; l’amélioration de la concentration ; l’amélioration de l’humeur ; l’amélioration du sommeil ; la capacité de s’asseoir plus longtemps sans douleur ; l’amélioration de la capacité de marcher ; la diminution de la fréquence urinaire ; une plus grande facilité de vider l’intestin ou la vessie et moins de douleurs dans la mâchoire.

Ces résultats peuvent ouvrir des perspectives pour le diagnostic et le traitement, estime le chercheur. Chez les patients souffrant de douleurs chroniques, lors d’une ponction lombaire pour des raisons diagnostiques, la pression devrait être mesurée.

Pour plus d’informations sur la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Annals of Physical and Rehabilitation Medicine.
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