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Plus de fibromyalgie et de syndrome du côlon irritable chez les personnes qui recevront un diagnostic de sclérose en plaques

Au cours des cinq années qui précèdent l’apparition des premiers signes cliniques reconnus de la

(SEP), les personnes atteintes sont jusqu’à quatre fois plus susceptibles d’être traitées pour des troubles du système nerveux comme la douleur ou des troubles du sommeil, et 50 % plus susceptibles de consulter un psychiatre, selon une étude canadienne publiée dans le

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Dans la SEP, le système immunitaire attaque la gaine de myéline, la matière qui isole les neurones et permet une transmission rapide des signaux électriques.

Lorsque la myéline est endommagée, la communication entre le cerveau et d’autres parties du corps est perturbée, ce qui entraîne des problèmes de vision, une faiblesse musculaire, des difficultés d’équilibre et de coordination et des troubles cognitifs.

Étant donné que les symptômes sont variés, souvent associés à d’autres troubles et qu’ils peuvent être transitoires, le diagnostic de SEP peut s’avérer difficile. La confirmation de la maladie se fait habituellement au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), un test d’impulsions nerveuses ou un examen du liquide céphalorachidien.

Le Canada a l’un des taux de SEP les plus élevés au monde, pour des raisons qui échappent aux scientifiques.

Les chercheurs, dirigés par Helen Tremlett de l’Université de la Colombie-Britannique, ont examiné les dossiers médicaux de 14 000 personnes atteintes de sclérose en plaques de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan, du Manitoba et de la Nouvelle-Écosse et les ont comparés aux dossiers médicaux de 67 000 personnes n’ayant pas la maladie.

Tremlett et José Wijnands ont, avec leurs collègues, découvert que la fibromyalgie, une affection caractérisée par des douleurs musculo-squelettiques généralisées, était plus de 3 fois plus fréquente chez les personnes qui ont reçu un diagnostic de SEP par la suite, et que le syndrome du côlon irritable était presque 2 fois plus fréquent.

Deux autres affections dont les taux étaient nettement plus élevés chez les personnes atteintes de SEP étaient les migraines et les troubles de l’humeur ou d’anxiété, dont la dépression et le trouble bipolaire.

Les taux plus élevés de ces maladies correspondent également à une plus grande utilisation de médicaments pour les troubles musculo-squelettiques, les troubles du système nerveux et les troubles du tractus génito-urinaire, ainsi que les antidépresseurs et les antibiotiques.

L’étude montre que la SEP peut être précédée de symptômes précoces (prodrome) qui ne sont pas considérés comme des manifestations « classiques » de la maladie, comme une vision floue ou un engourdissement ou une faiblesse dans les membres. Alors qu’aussi récemment qu’en 2000, les manuels médicaux affirmaient que la SEP n’avait pas de prodrome.

« L’existence de tels “signes avant-coureurs” est bien acceptée pour la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson, mais il y a eu peu d’études sur un modèle similaire pour la SEP », souligne Helen Tremlett.

« Nous devons maintenant approfondir ce phénomène, peut-être à l’aide de techniques d’extraction de données. Nous voulons voir s’il y a des tendances discernables liées au sexe, à l’âge ou au type de SEP ».

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, la fibromyalgie et le syndrome du côlon irritable, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of British Columbia, Multiple Sclerosis Journal.
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Microsoft réclame une loi pour le contrôle de la reconnaissance faciale

Le président et directeur juridique de Microsoft, Bradford Smith, appelle à l’encadrement de la reconnaissance faciale par une loi fédérale américaine tout en appelant à une réglementation internationale.

Dans un article publié sur le site de Microsoft le 13 juillet, il prévient que « les performances de cette technologie s’améliorent, qu’il devient facile de mémoriser les profils de très nombreux citoyens dans une base de données, puis d’y connecter des caméras pour identifier les passants en direct », résume Le Monde.

Ces avancées présentent un risque considérable pour le respect de la vie privée et de la liberté d’expression, est-il souligné.

« Imaginez qu’un gouvernement vous traque partout ou vous marchez […] sans votre permission et sans vous en informer. Imaginez [qu’il liste] toutes les personnes qui ont participé à un rassemblement politique […]. »

Bradford Smith propose qu’une commission étudie plusieurs questions, parmi lesquelles :

  • Faut-il obliger les commerçants à poser des panneaux pour avertir de l’usage de la reconnaissance faciale ?

  • Les particuliers doivent-ils pouvoir accéder aux photos qui les identifient ?

  • Comment éviter que cette technologie serve pour le profilage racial ?

  • Faut-il créer des procédures juridiques qui donnent des recours aux personnes qui ont été identifiées par erreur ? Car, le taux d’erreur des logiciels de reconnaissance faciale a beau chuter, il demeure très élevé.

Cette intervention survient dans un contexte tendu, rapporte Le Monde. En mai, l’American Civil Liberties Union (ACLU), une puissante association, a accusé Amazon de commercialiser sa technologie d’identification faciale Rekognition aux gouvernements, et de leur apporter son aide pour la mettre en œuvre.

En juin, des employés d’Amazon se sont mobilisés en demandant au PDG d’Amazon, Jeff Bezos, de cesser de vendre Rekognition à la police.

Le 19 juin, des employés de Microsoft ont publié dans les colonnes du New York Times une lettre destinée à leur PDG, Satya Nadella, lui reprochant la signature d’un contrat de 19,4 millions de dollars avec la police des frontières américaine. Un contrat qui inclurait, selon les auteurs, la fourniture d’un système d’identification faciale, un point que nie Brad Smith en marge de son article.

En Chine, la police recourt déjà couramment à la reconnaissance faciale, rapporte Le Monde. Dans certaines villes, les piétons qui traversent au rouge sont identifiés grâce à des caméras connectées à un système de reconnaissance faciale. Et tant que le contrevenant n’a pas payé l’amende, son visage est affiché sur les écrans des arrêts de bus locaux.

La police chinoise utilise également la reconnaissance faciale pour retrouver la trace de fugitifs. Selon l’avocat Liang Xiaojun, cette technologie « risque d’être rapidement utilisée de manière détournée. L’appareil policier s’en sert par exemple pour mieux contrôler des personnes ciblées, et non parce qu’elles enfreignent la loi ».

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde, Europe 1.
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Les jus de fruits ne sont pas très bons pour la santé (« 60 millions de consommateurs »)

Dans un numéro hors-série consacré au business du « healthy », le magazine « 60 millions de consommateurs » de l’Institut national français de la consommation a passé en revue les étiquettes des jus, nectars et autres smoothies.

Il met en garde, rapporte Le Figaro, contre certains d’entre eux qui contiennent beaucoup de sucres (fructose, glucose, saccharose), sans parler du manque de fibres.

Par exemple, le jus d’orange sans pulpe de 330 ml de la marque Innocent contient 25,7 g de sucre, soit l’équivalent de 4,5 morceaux.

Et, un verre de 250 ml de « Super smoothie antioxydant » à base de kiwi, citron vert et graine de lin de la marque contient 27,5 g de sucres, soit plus qu’un verre de Coca-Cola de la même quantité (26,5 g) ! « Des fruits très caloriques tels que la banane ou le raisin s’invitent très fréquemment dans ces mélanges ».

Autre exemple, le jus de pamplemousse de la marque Joker contient 50 % de sucres de plus que le Schweppes Agrum.

« Les marques ont aussi tendance à embrouiller le consommateur sur la catégorie de jus qu’il consomme. Or il existe une différence notable entre un pur jus (auquel rien n’est ajouté), un jus à base de concentré (dans lequel la quantité d’eau est importante) et un nectar, seule catégorie pour laquelle les industriels peuvent ajouter du sucre, des conservateurs et des colorants.

“Les marques s’arrangent pour que le consommateur ait du mal à identifier ces trois familles. Souvent les nectars avancent masqués”, dénonce 60 millions de consommateurs. Et de citer la marque Pressade qui pour son “Bio Orange” inscrit la mention nectar en bas de la brique, en petits caractères. »

Le magazine conseille de privilégier les purs jus, de vérifier les taux de sucres, de ne pas boire plus d’un verre de 200 ml par jour et d’avoir « conscience que vous ne buvez pas du jus pour votre santé mais pour le plaisir ».

Pour plus d’informations sur les jus de fruits, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Figaro.
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Nombreux cas de médicaments administrés à la mauvaise personne dans les hébergements pour aînés dont les CHSLD (Québec)

Les erreurs de médicaments administrés à la mauvaise personne sont fréquentes dans les centres d’hébergement privés pour personnes âgées et dans les CHSLD.

Une étude menée auprès du Centre antipoison du Québec recense en une année près de 500 appels, provenant principalement des centres d’hébergement privés, concernant l’administration de médicaments à une mauvaise personne, rapporte Radio-Canada.

L’étude, menée par le pharmacien toxicologue de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et ses collègues et publiée dans le Journal of Post-Acute and Long-Term Care Medicine, s’appuie sur des données fournies par le Centre antipoison du Québec et concerne des CHSLD, des résidences privées et des ressources d’hébergement en milieu familial.

La moitié des patients (51 %) ont reçu au moins 5 médicaments différents qui ne leur avaient pas été prescrits. La plupart des patients (82 %) n’avaient pas de symptômes au moment de l’appel au centre antipoison ; cependant, un tiers (34 %) des expositions ont été considérées comme potentiellement toxiques et ont été traitées à l’hôpital.

Les classes de médicaments les plus fréquemment impliquées incluaient les antihypertenseurs, les antiarythmiques et les antipsychotiques. En particulier, près du quart (23 %) des cas de mauvaise administration de l’antipsychotique clozapine (Clozaril) ont entraîné des effets modérés ou graves. Aucun décès n’a été signalé.

Le nombre de cas où des médicaments ont été administrés à la mauvaise personne est probablement supérieur à 500, estime le chercheur, puisque l’étude ne concerne que les personnes appelant le Centre antipoison pour signaler l’erreur.

Pour la seule année 2015-2016, le ministère de la Santé a reçu 48 000 rapports d’erreur liés à la médication produits dans les Centres de soins de longue durée (CHSLD), qui font partie du réseau de la santé publique), indique le chercheur. De ce nombre, environ 1 400 (3 %) cas concernent l’administration d’un médicament au mauvais patient.

« Ce ne sont pas toutes des erreurs graves, a nuancé M. Dubé. Il s’agit parfois de l’oubli d’une dose ou d’une dose administrée une heure plus tard que prévu. » Sur les 48 000 erreurs, 42 % relèveraient de l’omission, soit l’oubli d’une dose, ou d’une dose erronée.

Du fait que les personnes âgées prennent généralement plusieurs médicaments, les risques de complications médicales sont augmentés (en raison notamment des interactions).

« Toute erreur liée à la médication devrait être considérée comme une urgence médicale », estime le chercheur.

Pour plus d’informations sur les erreurs médicales, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Radio-Canada, Journal of Post-Acute and Long-Term Care Medicine.
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Hypertension : rappel de médicaments contenant du valsartan au Canada (et ailleurs)

Comme d’autres pays, Santé Canada effectue un rappel de plusieurs médicaments contenant du valsartan.

« Plusieurs médicaments contenant l’ingrédient valsartan font l’objet d’un rappel par leurs fabricants. Une impureté, la N-nitrosodiméthylamine (NDMA), a été trouvée dans le valsartan utilisé dans ces produits », indique Santé Canada dans un communiqué daté du 9 juillet.

Le valsartan a été fourni par l’entreprise chinoise Zhejiang Huahai Pharmaceuticals.

« Les médicaments contenant du valsartan sont prescrits aux patients qui font de l’hypertension afin de prévenir les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. Ces médicaments sont également utilisés chez les patients qui ont récemment eu une insuffisance cardiaque ou une crise cardiaque. »

« La NDMA est une substance potentiellement cancérogène pour l’humain, ce qui signifie qu’elle pourrait causer le cancer en cas d’exposition à long terme. »

Cinq entreprises ont des produits visés par le rappel.

Liste des produits touchés sur le site de Santé Canada : Rappel de plusieurs médicaments contenant du valsartan en raison d’une contamination potentiellement cancérogène.

Santé Canada conseille :

  • Continuez de prendre votre médicament s’il contient du valsartan, à moins que votre médecin ou votre pharmacien ne vous ait dit d’arrêter.

  • Si vous prenez un médicament contenant du valsartan, parlez à votre pharmacien qui peut vous dire si votre médicament fait l’objet d’un rappel.

  • Si vous avez utilisé un produit visé par le rappel, communiquez avec votre professionnel de la santé dès que possible pour discuter des options de traitement.

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Usine de Sanofi produisant la Dépakine : des rejets atmosphériques dépassant 190 000 fois la norme

L’usine de Sanofi qui produit la Dépakine, à Mourenx dans le bassin industriel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), rejette dans l’atmosphère des quantités de substances dangereuses très supérieures aux limites autorisées, a révélé l’association France Nature Environnement dans un communiqué le 8 juillet.

« La santé des riverains est directement menacée, tout comme l’environnement. »

France Nature Environnement et la Sepanso 64 (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) « demandent l’arrêt immédiat des pollutions, quitte à envisager la fermeture administrative du site. »

Le communiqué de France Nature Environnement précise :

« Le bassin industriel de Lacq regroupe des industries chimiques, dont une vingtaine d’installations Seveso qui émettent plus de 140 polluants dans l’air.

Sanofi, premier industriel à s’être implanté sur la plateforme de Mourenx dès sa création en 1975, a l’autorisation de rejeter 5 composés organiques volatils (bromopropane, toluène, isopropanol, valéonitrile et propène) dans l’air dans la limite globale de 110 mg/m3. Or, il en émet en réalité 770 000 mg/m3… soit 7 000 fois plus que la norme autorisée.

Parmi ces 5 substances, le bromopropane, qui entre dans la fabrication du Valporate de Sodium (Dépakine), se démarque dangereusement. Sa valeur limite d’émission est fixée à 2 mg/m3, mais en octobre dernier ce sont 180 000 mg/m3 qui ont été envoyés dans l’air. La situation a empiré en mars, avec un rejet de 380 000 mg/m3. Ces deux contrôles ponctuels ont révélé un dépassement de 90 000 fois et 190 000 fois la norme sur deux colonnes d’abattages (qui traitent les gaz avant de les rejeter dans l’air). »

Sanofi n’a communiqué cette information à la préfecture qu’en mars dernier, lors d’une inspection. « Le rapport de celle-ci est accablant : si ces dépassements ont été possibles c’est parce que Sanofi ne contrôlait pas ses 3 colonnes, mais une seule. Jamais contrôlées, les deux autres ont envoyé ces quantités astronomiques de polluants dans l’air. »

« Le bromopropane a des effets toxiques néfastes pour la santé. Au-delà des irritations des voies respiratoires, de la peau, et des yeux ; il a aussi un potentiel cancérigène, mutagène et reprotoxique (baisse de la fertilité et malformation des fœtus).

Femmes enceintes, salariés et riverains sont massivement et continuellement exposés à cette substance en plus de celles qui sont émises par la plateforme industrielle, déjà tristement connue pour son air irrespirable et les nombreux problèmes de santé des populations alentours. »

Sanofi a informé la préfecture 6 mois après avoir constaté ces dépassements, alors qu’il aurait dû le faire immédiatement. L’entreprise a pris le temps de s’organiser pour présenter des solutions d’abattage de ces polluants et donc éviter la fermeture administrative du site. Pourtant, ces solutions ne permettent pas d’atteindre les limites déjà fixées et le temps qu’elles soient mises en place, les salariés et les riverains continueront de respirer un cocktail toxique. »

Pour Ginette Vastel de France Nature Environnement :

« La fermeture temporaire de l’usine est nécessaire, le temps que des solutions efficaces soient trouvées. Nous ne savons pas depuis combien de temps de telles quantités de substances toxiques sont rejetées dans l’air. Il faudrait connaître l’historique de cette pollution. Il est temps de mettre en place des mesures d’émission et des mesures environnementales régulières. Enfin, une étude sanitaire indépendante s’impose avec des valeurs qui prennent en compte tous les effets toxiques, cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. »

Psychomédia avec sources : France Nature Environnement, Le Monde.
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TEST : des vacances qui permettent de refaire le plein d’énergie ?

Ce test, le Questionnaire sur l’expérience de récupération publié par les psychologues Sabine Sonnentag et Charlotte Fritz (1), évalue quatre types distincts d’expériences qui font qu’un congé ou des vacances permettent de récupérer du stress lié au travail.

La récupération est « un processus au cours duquel les systèmes fonctionnels de la personne qui ont été sollicités au cours d’une expérience stressante reviennent à leur niveau antérieur ».

Elle est l’opposé du processus d’épuisement et de surmenage. Il en résulte une restauration de l’humeur et des ressources internes.

Ce ne sont pas nécessairement certaines activités spécifiques qui permettent la récupération mais l’expérience psychologique sous-jacente. Les activités spécifiques peuvent différer grandement d’une personne à l’autre, alors que les expériences sous-jacentes nécessaires pour refaire le plein d’énergie sont relativement semblables d’une personne à l’autre.

Les auteures du test ont identifié quatre types distincts d’expériences qui aident à refaire le plein.

Voyez au moyen de ce bref test de 20 questions, si vos vacances favorisent (ou ont favorisé) la récupération.

FAITES LE TEST (sans inscription requise)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Sabine Sonnentag et Charlotte Fritz (2007), The Recovery Experience Questionnaire: Development and Validation of a Measure for Assessing Recuperation and Unwinding From Work. Journal of Occupational Health Psychology. Traduction libre de Psychomédia.

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Comment la kétamine permet de sortir d’une dépression sévère en quelques minutes (pour une semaine)

Contrairement à la plupart des antidépresseurs, qui peuvent prendre plusieurs semaines pour réduire les symptômes dépressifs, la kétamine peut sortir une personne d’une dépression profonde en quelques minutes et ses effets peuvent durer plusieurs semaines.

La kétamine est un anesthésique vétérinaire couramment utilisé. Elle est aussi détournée comme drogue récréative.

Des chercheurs dirigés par Mark Rasenick, professeur de psychiatrie à l’Université de l’Illinois, décrivent les mécanismes moléculaires qui expliquent cet effet.

Les deux tiers des participants aux études cliniques qui n’ont pas répondu aux antidépresseurs traditionnels connaissent une amélioration rapide et durable de leurs symptômes dépressifs après avoir reçu de la kétamine par voie intraveineuse, explique le chercheur. Les effets de la kétamine durent généralement environ une semaine, ce qui est beaucoup plus que ce à quoi on pourrait s’attendre avec la demi-vie de six heures de la kétamine dans l’organisme.

Rasenick et ses collègues ont utilisé un modèle cellulaire pour étudier l’action de la kétamine.

Dans des recherches antérieures, Rasenick et ses collègues ont montré que les antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la classe la plus couramment prescrite, fonctionnent dans le cerveau en déplaçant des molécules appelées protéines G hors des « radeaux lipidiques » de la membrane cellulaire, où les protéines G sont maintenues inactives.

Les protéines G produisent de l’AMP cyclique dont les cellules nerveuses ont besoin pour signaler correctement. Les personnes souffrant de dépression, explique Rasenick, ont tendance à avoir une plus grande proportion de leurs protéines G dans ces « radeaux lipidiques », ainsi qu’un signal des cellules cérébrales atténué, ce qui peut contribuer aux symptômes de dépression, dont une sensation d’engourdissement général.

Dans des recherches antérieures, lorsque Rasenick a exposé des cellules cérébrales de rats à des ISRS, le médicament s’accumulait dans les radeaux lipidiques et les protéines G se déplaçaient hors de ceux-ci. Le mouvement était graduel, sur une période de plusieurs jours, ce qui, selon Rasenick, est la raison pour laquelle les ISRS et la plupart des autres antidépresseurs peuvent prendre beaucoup de temps pour commencer à faire leur effet.

Dans ses recherches actuelles, Rasenick et ses collègues ont effectué une expérience similaire avec la kétamine et ont observé que les protéines G quittaient les radeaux beaucoup plus rapidement. Elles commençaient à migrer en 15 minutes. Et les effets à long terme peuvent être dus au fait que les protéines G étaient très lentes à revenir dans les radeaux lipidiques, explique Rasenick.

Cette découverte est en contradiction avec l’idée de longue date selon laquelle la kétamine agit uniquement en bloquant le récepteur cellulaire NMDA (un récepteur du neurotransmetteur excitateur glutamate, qui se trouve à la surface des cellules nerveuses et aide à transmettre des signaux.

En fait, lorsque les chercheurs ont éliminé le récepteur NMDA, la kétamine avait toujours le même effet sur les cellules – en déplaçant rapidement les protéines G des radeaux lipidiques.

« Lorsque les protéines G sortent des radeaux lipidiques, cela permet une meilleure communication entre les cellules du cerveau, ce qui est connu pour aider à réduire certains des symptômes de la dépression », explique Rasenick.

« Cela illustre que le mouvement des protéines G hors des radeaux lipidiques est un véritable biomarqueur de l’efficacité des antidépresseurs, quelle que soit la façon dont ils agissent », a expliqué M. Rasenick.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur la kétamine, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Illinois at Chicago, Molecular Psychiatry.
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La varicelle continue de se propager : le point de la situation

whitesessions/Pixabay

La varicelle est une maladie très contagieuse. Elle est le plus souvent bénigne chez l’enfant, mais les risques de complications sont importants chez le nourrisson et chez les personnes fragiles.

Comme chaque année à la même époque, elle atteint son pic durant les mois de juin et juillet. Et 2018 n’échappe pas à la règle comme le précisent les médecins du Réseau Sentinelles Inserm dans leur dernier bulletin épidémiologique. L’activité est d’ailleurs jugée modérée selon les informations collectées auprès de 1300 médecins généralistes répartis un peu partout en France Métropolitaine.

Ainsi la semaine dernière en France l’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimée à 19 cas pour 100 000 habitants. 8 foyers d’activité régionale ont été notés.

– Activité forte en Bretagne et Normandie
– Activité modérée en Hauts-de-France, Pays de la Loire, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, et Centre-Val de Loire.

D’autres régions françaises sont concernées mais dans une moindre mesure…

Rappelons pour l’occasion que la varicelle est maladie virale très contagieuse qui touche principalement les enfants. Même si elle est généralement bénigne, elle peut parfois entraîner des complications en particulier lorsqu’elle survient à l’âge adulte. Dans la plupart des cas il s’agit de complications d’ordre respiratoire. la varicelle peut également se révéler redoutable chez les femmes enceintes et entraîner un risque pour l’embryon ou le foetus.

Si la vaccination n’est pas recommandée de façon systématique, elle reste préconisée pour des personnes en contact avec des sujets immunodéprimés et chez certains professionnels de santé.

Varicelle : le vaccin

En France, la vaccination généralisée contre la varicelle des enfants de plus de 12 mois n’est pas recommandée. Les recommandations actuelles de vaccination concernent les personnes sans antécédent de varicelle ou dont l’histoire est douteuse, dans les circonstances suivantes : adolescents de 12-18 ans, femmes en âge de procréer, adolescents et adultes en contact avec un cas, professionnels de santé et professionnels en contact avec la petite enfance, personnes en contact étroit avec des personnes immunodéprimées et enfants candidats receveurs à une greffe d’organe solide. Un contrôle sérologique préalable à la vaccination peut (ou doit selon les circonstances) être effectué (source Santé Publique France)

Le vaccin contre la varicelle c’est 2 doses espacées de quatre à huit semaines ou de six à dix semaines, selon le vaccin utilisé. Aucun Un rappel est le renouvellement de l’administration d’un vaccin, destiné à maintenir un bon niveau de protection. » data-original-title>rappel n’est nécessaire.

La varicelle en quelques chiffres

Chaque année, en France, près de 700 000 cas de varicelle sont recensés.

– plus de 90 % des cas surviennent chez des enfants de moins de 10 ans ;
– environ 3 000 hospitalisations ;
-20 décès (70 % des personnes décédées ont plus de 10 ans) ;
– plus de 90 % de la population est immunisée après l’âge de 10 ans.

Pour limiter les risques de transmission

– apprenez à votre enfant, lorsqu’il éternue ou tousse, à se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir jetable. S’il n’a pas de mouchoir, apprenez-lui à se couvrir la bouche et le nez avec sa manche (au niveau du pli du coude) ;
– à partir de deux ans, apprenez à votre enfant à se laver les mains correctement et fréquemment ;
– quand vous lui lavez les mains, pensez à frotter entre ses doigts ;
– coupez souvent ses ongles pour qu’ils restent propres ;
– lavez-vous les mains à l’eau et au savon, avant et après chaque contact avec votre enfant;
– n’échangez pas les biberons, les sucettes et les couverts au sein de votre famille ; nettoyez-les et séchez-les tout de suite après les avoir utilisés ;
– évitez d’embrasser votre enfant et dissuadez-en ses frères et sœurs ;
– aérez la chambre de votre enfant tous les jours et maintenez une température à 19 °C ;
– gardez votre enfant à votre domicile jusqu’à ce que les lésions soient au stade de croûtes ;
– évitez d’emmener votre enfant dans des lieux publics (transports en communs, centres commerciaux, hôpitaux…) ;
– évitez que votre enfant malade ne s’approche trop près de personnes fragiles : malades, femmes enceintes.

Quelques conseils pratiques si votre enfant souffre de la varicelle

– prenez rendez-vous chez votre médecin ;
– informez la crèche, la personne qui garde votre enfant, l’établissement scolaire ou votre lieu de travail afin que des mesures puissent être prises pour les personnes à risque (femmes enceintes…) ;
– gardez votre enfant à votre domicile jusqu’à ce que la varicelle en soit au stade de croûtes ;
– prenez soin de la peau de votre enfant pour éviter le grattage des boutons et prévenez les surinfections avec des règles d’hygiène appropriées :
– utilisez un savon doux pour laver votre enfant ; lavez fréquemment ses mains,
– séchez soigneusement en tamponnant la peau de votre enfant après la douche ou le bain et évitez de frotter,
– coupez ses ongles et brossez-les au savon. En cas de grattage, les cloques pourraient s’infecter et laisser des cicatrices,
– essayez, éventuellement de lui faire porter des gants,
– n’utilisez jamais de talc, poudres ou crèmes : ils favorisent les surinfections,
– utilisez un antiseptique liquide local (demandez conseil à votre pharmacien ou à votre médecin).

Crédit/Source Ameli.Fr


News Santé

Traitement de pointe du cancer : un 3e centre d’hadronthérapie inauguré en France, qu’est-ce ?

Un nouveau centre de traitement du cancer dédié à l’hadronthérapie, le Cyclhad, a été inauguré le 5 juillet à Caen, rapporte le Journal du CNRS.

Il s’agit du 3e en France, les 2 autres étant le Centre de protonthérapie de l’Institut Curie à Orsay et le Centre Antoine-Lacassagne à Nice.

Ce nouveau centre « permettra de traiter des patients dès la mi-juillet, au rythme de 345 par an à terme, dont un tiers seront des enfants », précise Philippe Lagalle, président- directeur général de la société Cyclhad.

L’hadronthérapie est une nouvelle forme de radiothérapie : comme la radiothérapie conventionnelle, elle consiste à irradier les cellules tumorales avec un faisceau de particules pour les détruire. Mais plutôt qu’utiliser des photons de haute énergie (ou rayons X), « l’hadronthérapie repose sur des ions chargés positivement, notamment des ions hydrogènes ou “protons” – c’est la protonthérapie –, et des ions carbone – c’est la carbonethérapie », explique Daniel Cussol, physicien nucléaire au Laboratoire de physique corpusculaire de Caen.

Sur les 384 000 personnes touchées par le cancer chaque année en France, 150 000 sont traitées par radiothérapie, seule ou associée à la chimiothérapie ou à la chirurgie. L’hadronthérapie pourrait concerner 15 000 patients chaque année.

« Celle-ci est particulièrement indiquée pour les tumeurs résistantes à la chimiothérapie et à la radiothérapie, ou inopérables du fait de leur localisation près de tissus vitaux : tumeurs cérébrales, du crâne, de la face ou du cou, près du cœur ou de l’œil, etc. », explique Jacques Balosso, cancérologue et radiothérapeute au CHU de Grenoble.

Les ions, constitués de protons et de neutrons (des particules élémentaires appartenant à la famille des hadrons, d’où le nom de la technique) sont accélérés dans des appareils énormes, de quelques mètres à une vingtaine de mètres de diamètre : des synchrotrons ou des cyclotrons. Et ce, à des vitesses pouvant atteindre 73 % de la vitesse de la lumière, soit 219 000 kilomètres par seconde. Puis ils sont concentrés en un faisceau de moins d’un millimètre de diamètre permettant d’irradier les tumeurs.

« Comparés aux rayons X, les faisceaux d’hadronthérapie sont en théorie plus précis. Concernant spécifiquement les ions carbone, ils seraient aussi plus efficaces. Mais surtout, “les ions chargés délivrent la majorité de leur énergie au niveau de la tumeur visée. Ce qui permet de maximiser les dégâts au niveau de la tumeur, tout en préservant au mieux les cellules saines autour”, précise Daniel Cussol.

Proposée dès 1946 par le physicien américain Robert Wilson, la protonthérapie fut utilisée pour la première fois sur des patients en 1954, aux États-Unis ; et la carbonethérapie en 1975, aux États-Unis également. Depuis, “environ 150 000 patients ont été traités par protonthérapie dans le monde, dont près de 14 000 en France ; et 23 000 par ions carbone, dont 20 000 rien qu’au Japon, leader dans ce domaine”, dénombre Jacques Balosso. »

« Restent cependant de nombreuses questions en suspens qui constituent autant de défis pour la recherche. »

Physique

« En physique, l’un des enjeux majeurs consiste à mieux évaluer un phénomène susceptible de fortement modifier les effets de la carbonethérapie : la fragmentation des ions carbone. “Contrairement aux rayons X et aux protons, ces ions peuvent, quand ils percutent des atomes du corps humain, ‘se casser’ en particules plus petites. Plus légères, celles-ci peuvent aller beaucoup plus loin que la cible initiale, et occasionner des dégâts dans des tissus sains”, explique Daniel Cussol. »

Médecine

« Côté médecins, l’un des défis essentiels à relever est de vérifier rigoureusement la supériorité de l’hadronthérapie, et notamment de la carbonethérapie, sur les autres traitements existants. Pour ce faire, une dizaine d’essais cliniques de phase 3 sont en cours dans le monde.

“En décembre 2017, nous avons lancé une étude sur 250 patients recrutés dans une vingtaine de centres en France. La moitié sera traitée dans un centre de carbonethérapie italien ; et l’autre, par radiothérapie classique ou éventuellement protonthérapie en France. Financé par l’Assurance-maladie et mené sous la responsabilité légale des hospices de Lyon, cet essai vise à évaluer et à comparer le taux de survie sans rechute, la toxicité, et le coût de ces différents traitements”, indique Jacques Balosso. Les premiers résultats devraient arriver dans cinq ans. »

Biologie

« Afin d’évaluer précisément la balance bénéfices-risques de cette thérapie, il faut aussi étudier finement ses effets sur les tumeurs – notamment “hypoxiques” (avec un faible taux d’oxygène tissulaire), résistantes à la radiothérapie classique – ; et sur le tissu sain, en particulier le cerveau. C’est le domaine de la biologie. »

Photo : Accélérateur ProteusOne, machine de soins de protonthérapie, inauguré au centre Cyclhad, à Caen, ce 5 juillet 2018. Source : CNRS

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