Archives de catégorie : ACTUALITES

Cancer : réparer l’horloge biologique des tumeurs pour ralentir leur développement

Agir directement sur l’horloge biologique d’une tumeur cancéreuse permettrait de ralentir son développement, selon une étude québécoise publiée dans la revue BMC Biology.

La plupart des cellules du corps ont une horloge interne qui rythme les activités des organes selon l’heure du jour. Les cellules tumorales ont souvent une horloge qui est déréglée ou non fonctionnelle.

« Des indices laissaient penser que cela contribuait à une croissance rapide des tumeurs, mais cela n’avait jamais été prouvé. Grâce à un traitement chimique ou thermique, nous avons réussi à “réparer” l’horloge de ces cellules et à lui faire retrouver un fonctionnement normal. Dans ces conditions, la croissance de la tumeur chute presque de moitié », explique Nicolas Cermakian, directeur du laboratoire de chronobiologie moléculaire de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas.

Cette démonstration a été faite sur des souris mais elle permet d’entrevoir de nouvelles façons de traiter le cancer chez l’humain.

« Activer l’horloge biologique des tumeurs pourrait devenir une approche novatrice pour ralentir la croissance d’un cancer ou de métastases. Cela permettrait de donner plus de temps aux gens de recourir à des interventions plus traditionnelles comme la chirurgie ou la chimiothérapie, ajoute M. Cermakian. Il reste maintenant à montrer que nous pouvons agir de la même façon sur les horloges de tumeurs humaines. »

Silke Kiessling, stagiaire postdoctorale dans l’équipe de Nicolas Cermakian, et ses collègues « ont réussi à intervenir sur les horloges biologiques de deux types de cellules cancéreuses — peau et colon — et à les faire fonctionner correctement. Testée sur des souris ou en culture cellulaire, cette réparation a ainsi permis de ralentir la croissance de la tumeur cancéreuse. Après une semaine environ, la taille de la tumeur ainsi traitée était de 2/3 inférieure à celle de la tumeur témoin. »

Ce nouveau concept permettrait d’envisager à long terme une amélioration du traitement du cancer chez les humains, estiment les chercheurs.

Cancer : la chronothérapie qui tient compte des rythmes biologiques améliore le traitement

Psychomédia avec sources : Université McGill, BMC Biology.
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Il est urgent de développer de nouveaux antibiotiques (déjà des centaines de milliers de morts) : OMS

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié, le 27 février, « une liste “d’agents pathogènes prioritaires” résistants aux antibiotiques, énumérant les 12 familles de bactéries les plus menaçantes pour la santé humaine ».

« Cette liste est un nouvel outil pour veiller à ce que la recherche-développement réponde aux besoins urgents de la santé publique », explique la Dre Marie-Paule Kieny de l’OMS.

« Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps. »

La liste comporte trois catégories selon l’urgence du besoin de nouveaux antibiotiques : critique, élevée ou moyenne.

Le groupe le plus critique comporte des bactéries multirésistantes qui représentent une menace particulière dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou pour les patients dont les soins imposent d’utiliser des dispositifs comme des respirateurs ou des cathéters sanguins.

Ces bactéries sont devenues résistantes à un grand nombre d’antibiotiques, y compris les carbapénèmes et les céphalosporines de troisième génération, les meilleurs produits disponibles pour traiter les bactéries multirésistantes.

Le deuxième et le troisième groupe de la liste – les catégories de priorité élevée et moyenne – comportent d’autres bactéries de plus en plus résistantes provoquant des maladies plus courantes telles que la gonorrhée ou les intoxications alimentaires par les salmonelles.

La liste a pour but de pousser les gouvernements à mettre en place des politiques incitant les agences financées par le public comme le secteur privé à investir dans la recherche pour découvrir de nouveaux antibiotiques. Le sujet sera abordé lors du G20 qui se réunira à Berlin cette semaine.

La recherche-développement ne résoudra pas à elle seule le problème, souligne l’OMS. Pour combattre la résistance, il faut améliorer la prévention des infections et l’usage approprié des antibiotiques, de même que l’usage rationnel des nouveaux antibiotiques qui seront mis au point à l’avenir.

Les bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient tuer jusqu’à 10 millions de personnes par an d’ici 2050, soit autant que le cancer, selon un groupe d’experts internationaux formé en 2014 au Royaume-Uni, rapporte AFP.

Selon ce groupe, présidé par l’économiste Jim O’Neill, le phénomène cause déjà 700 000 décès par an, dont 50 000 en Europe et aux États-Unis. En France, il est estimé que la résistance antibiotique cause 12 500 décès par an, selon un rapport remis en 2015 au ministère de la Santé.

Voici la liste des « agents pathogènes prioritaires pour la recherche-développement de nouveaux antibiotiques » de l’OMS :

Priorité 1 : CRITIQUE
Acinetobacter baumannii, résistance aux carbapénèmes
Pseudomonas aeruginosa, résistance aux carbapénèmes
Enterobacteriaceae, résistance aux carbapénèmes, production de BLSE
Priorité 2 : ÉLEVÉE
Enterococcus faecium, résistance à la vancomycine
Staphylococcus aureus, résistance à la méthicylline, résistance intermédiaire ou complète à la vancomycine
Helicobacter pylori, résistance à la clarithromycine
Campylobacter spp., résistance aux fluoroquinolones
Salmonellae, résistance aux fluoroquinolones
Neisseria gonorrhoeae, résistance aux céphalosporines, résistance aux fluoroquinolones
Priorité 3 : MOYENNE
Streptococcus pneumoniae, insensible à la pénicilline
Haemophilus influenzae, résistance à l’ampicilline
Shigella spp., résistance aux fluoroquinolones

Psychomédia avec sources : OMS, Le Devoir (AFP).
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Google lance une intelligence artificielle pour modérer les commentaires en ligne

Google a annoncé, le 24 février, le lancement d’un outil basé sur l’intelligence artificielle, appelé « Perspective », pour aider les médias en ligne à modérer automatiquement les commentaires en bloquant les messages haineux, hors propos ou sans substance, rapporte AFP.

Cette API (fonctionnalité informatique), offerte gratuitement, permet aux éditeurs de créer des programmes qui noteront la « toxicité » des messages envoyés sur leurs forums et de régler le seuil toléré.

« Perspective » a été testé et développé avec plusieurs éditeurs, dont le New York Times, The Guardian et Wikipedia, au moyen d’un algorithme d’apprentissage automatique qui analyse les messages jugés haineux ou hors sujet par des modérateurs humains.

« Les médias veulent encourager les discussions sur leurs contenus, mais trier les millions de commentaires pour repérer ceux qui les trollent leur coûte beaucoup de temps, de travail et d’argent », a souligné sur le blog de Google Jared Cohen, président de Jigsaw, l’incubateur de Google qui a développé l’outil.

Psychomédia avec sources : TV5 (AFP), New York Times.
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Syndrome du côlon irritable et fibromyalgie : syndrome de Sjögren sous-jacent ?

La fibromyalgie et le syndrome de l’œil sec sont relativement fréquents chez les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable. Une étude, publiée dans le Pakistan Journal of Medical Sciences (PJMS), a voulu vérifier dans quelle mesure la co-occurrence de ces syndromes pouvait être sous-tendue par le syndrome de Sjögren.

Le syndrome de Sjögren est une maladie auto-immune systémique caractérisée par une destruction des glandes exocrines. La sécheresse des yeux et/ou de la bouche sont habituellement les premiers symptômes à survenir.

En plus des glandes exocrines, de nombreux autres organes tels que les poumons, les muscles et le système gastro-intestinal peuvent aussi être affectés. Un grand nombre des personnes atteintes souffrent de symptômes fonctionnels de l’intestin, de dysphagie et d’altération de la vitesse de vidange gastrique. Des études ont montré que 39 % sont atteintes du syndrome du côlon irritable. La fibromyalgie et des symptômes comme la fatigue et la douleur sont aussi fréquents.

Par ailleurs, une proportion substantielle des personnes atteintes de fibromyalgie ont des symptômes de sécheresse oculaire et orale et jusqu’à 81 % auraient aussi les symptômes du syndrome du côlon irritable, selon certaines études.

Les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable, de leur côté, ont aussi souvent des symptômes de fibromyalgie et de sécheresse oculaire et orale. La question se pose : le syndrome de Sjögren est-il sous-jacent chez les personnes qui réunissent ces différents symptômes ?

Afin d’explorer cette question, la présente étude visait à déterminer, chez personnes atteintes du syndrome du côlon irritable, la fréquence de la fibromyalgie, des symptômes de sécheresse oculaire et du syndrome de Sjögren.

Funda Erbasan de l’Antalya Training and Research Hospita et ses collègues ont mené cette étude avec 77 personnes consécutives traitées pour le syndrome du côlon irritable.

La fibromyalgie était évaluée selon les critères diagnostiques 2010 de l’American College of Rheumatology (ACR) et le syndrome de Sjögren, selon les critères de l’ARC 2012.

Parmi ces 77 participants ayant le syndrome du côlon irritable :

  • 13 (16,9 %) rencontraient les critères de la fibromyalgie ;
  • 20 (26,0 %), 7 (9,1 %) et 29 (37,7 %) avaient des symptômes de sécheresse oculaires selon trois types de mesures ;
  • 2 (2,6 %) rencontraient les critères du syndrome de Sjögren, ce qui est relativement plus élevé que dans la population générale (0,03 à 2,1 % selon les estimations).

La sécheresse oculaire et orale est un symptôme clé et potentiellement un signe précoce du syndrome de Sjögren, soulignent les chercheurs.

Tous les patients souffrant du syndrome du côlon irritable devraient être questionnés sur la sécheresse oculaire et orale et, si nécessaire, subir une évaluation pour le syndrome de Sjögren, recommandent-ils.

Pour plus d’informations sur le syndrome du côlon irritable et la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : PJMS.
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5 par jour c’est bien, 10 c’est mieux

Alors qu’une consommation de cinq fruits et légumes par jour réduit le risque de plusieurs maladies, 10 par jour apportent un plus grand bénéfice, selon une étude publiée dans l’Journal of Epidemiology.

Dagfinn Aune de l’Imperial College London et ses collègues ont réalisé une méta-analyse de 95 études incluant 2 millions de personnes.

Le plus grand bénéfice était constaté avec 800 g par jour, soit l’équivalent d’environ 10 portions. Une portion est définie comme étant de 80 g, ce qui correspond à peu près à une petite banane, une pomme, une poire ou une grosse mandarine. Trois cuillerées à soupe de légumes cuits comme les épinards, les pois, le brocoli ou le chou-fleur comptent pour une portion.

Comparativement à aucun fruit et légume par jour, une consommation de 200 g était associée à des réductions de risques de :

  • 16 % de maladie cardiaque ;
  • 18 % d’accident vasculaire cérébral ;
  • 13 % de maladie cardiovasculaire ;
  • 4 % de cancer ;
  • 15 % de décès prématuré.

Une consommation de 800 g était associée à des réductions de risque de :

  • 24 % de maladie cardiaque ;
  • 33 % d’accident vasculaire cérébral ;
  • 28 % de maladie cardiovasculaire ;
  • 13 % de cancer ;
  • 31 % de décès prématuré.

Choucroute, tempeh… : un boom d’intérêt pour les aliments fermentés

Pour plus d’informations sur l’alimentation santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Imperial College London.
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Un additif alimentaire courant pourrait endommager la fonction intestinale

La capacité des cellules de l’intestin grêle à absorber les nutriments et à agir comme barrière contre les agents pathogènes est « considérablement diminuée » après une exposition chronique aux nanoparticules de dioxyde de titane, un additif alimentaire (E171) qui se trouve dans presque tout, de la gomme à mâcher au pain, selon une étude publiée dans la revue

.

Gretchen Mahler de l’Université Binghamton et ses collègues ont exposé un modèle de cellules intestinales épithéliales en culture à l’équivalent physiologique du contenu d’un repas en nanoparticules d’oxyde de titane sur 4 heures (exposition aiguë) ou de 3 repas sur 5 jours (exposition chronique).

Les expositions aiguës n’ont pas eu beaucoup d’effet, mais l’exposition chronique a diminué les projections absorbantes de la surface des cellules intestinales appelées microvillosités. Avec moins de microvillosités, la barrière intestinale était affaiblie, le métabolisme ralenti et certains nutriments – le fer, le zinc et les acides gras, en particulier – étaient plus difficiles à absorber. Les fonctions enzymatiques étaient affectées négativement, tandis que des signaux d’inflammation étaient augmentés.

Le dioxyde de titane est généralement reconnu comme sûr par la Food and Drug Administration des États-Unis, et l’ingestion est presque inévitable. Le composé est couramment utilisé pour la pigmentation blanche dans les peintures, le papier et les plastiques. Il est également un ingrédient actif dans les écrans solaires à base de minéraux pour bloquer la lumière ultraviolette.

Il est aussi utilisé comme abrasif dans les dentifrices, dans certains chocolats pour une texture lisse, dans des beignes pour la couleur et dans des laits écrémés pour un aspect plus lumineux et opaque.

Dunkin Donuts a cessé d’utiliser du sucre en poudre avec des nanoparticules de dioxyde de titane en 2015 en réponse à la pression du groupe de défense des consommateurs As You Sow, rapportent les chercheurs.

« Pour éviter les aliments riches en nanoparticules d’oxyde de titane, évitez les aliments transformés, et surtout les bonbons. C’est là que se trouvent beaucoup de nanoparticules », conseille la chercheuse.

L’additif E171 présente des dangers potentiels selon l’INRA

Pour plus d’informations sur les nanoparticules dans l’alimentation, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Binghamton University.
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Une contraception 100 % naturelle : zéro danger pour la santé des femmes !

Une appli pour une contraception naturelle

Après les nombreux scandales sanitaires liés aux moyens de contraception, les chercheurs s’attèlent à trouver des moyens de contraception plus naturels et donc moins dangereux pour la santé des femmes. C’est le cas de cette nouvelle application qui vient de voir le jour en Allemagne, que les gynécologues peuvent proposer à leurs patientes.

Comment fonctionne cette application de contraception naturelle ?

L’application nommée « Natural Cycles » fonctionne évidemment sans hormone, donc sans aucun danger pour la santé des femmes qui utilisent cette technique. Mais comment ça marche alors ? Tout simplement avec un thermomètre !

Il suffit donc pour les utilisatrices de rentrer quotidiennement leur température dans l’application afin de savoir à quelle étape du cycle elles se trouvent. L’inconvénient réside donc dans l’assiduité quotidienne de l’enregistrement des données.  

Quelles sont les autres méthodes naturelles de contraception ?

Si vous souhaitez arrêter les méthodes de contraception hormonale par crainte pour votre santé, vous pouvez vous également passer par les méthodes plus naturelles. Ces techniques sont toutes basées sur l’identification de la période d’ovulation. Une fois identifiée, la femme peut éviter d’avoir des rapports sexuels fécondants :

  • La méthode des températures
  • L’abstinence périodique
  • L’observation de la glaire cervicale
  • Le système avec appareillage
  • Le retrait
  • La méthode MAMA

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Qu’est-ce que l’épilepsie : causes, symptômes… (OMS)

En février 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un « aide-mémoire » sur l’épilepsie, l’une des affections neurologiques les plus fréquentes.

Environ 50 millions de personnes en sont atteintes dans le monde. Dans la population générale, la maladie touche entre 4 et 10 personnes sur 1000.

Il s’agit d’une affection chronique du cerveau qui se caractérise par des crises récurrentes qui résultent de décharges électriques excessives.

Les symptômes des crises sont variables et dépendent de la localisation de la perturbation dans le cerveau et de sa propagation : désorientation ou perte de conscience, troubles du mouvement (tremblements…) ou des sensations (visuelles, auditives, gustatives), ainsi que de l’humeur ou des fonctions cognitives.

Les crises peuvent varier en intensité, allant de brèves pertes d’attention ou de petites secousses musculaires à des convulsions sévères et prolongées. Elles s’accompagnent parfois d’une perte de conscience et du contrôle de la vessie et de l’évacuation intestinale.

Leur fréquence est variable, de moins d’une fois par an à plusieurs fois par jour.

Une crise unique ne signe pas l’épilepsie (jusqu’à 10 % de la population mondiale en a une au cours de la vie). La maladie se définit par la survenue d’au moins deux crises spontanées.

Une proportion importante des causes de décès liés à l’épilepsie dans les pays à revenu faible ou intermédiaire sont potentiellement évitables (chutes, noyades, brûlures et crises prolongées).

Le type le plus courant, concernant six personnes atteintes sur dix, est appelé épilepsie idiopathique ; il n’y a alors pas de cause connue.

Lorsqu’on peut en déterminer la cause, on parle d’épilepsie secondaire ou symptomatique. Les causes peuvent être :

  • une lésion cérébrale due à des traumatismes prénatals ou périnatals ;
  • des anomalies congénitales ou des troubles génétiques s’associant à des malformations cérébrales ;
  • un traumatisme grave à la tête ;
  • un accident vasculaire cérébral ;
  • une infection touchant le cerveau, comme une méningite, une encéphalite ou une neurocysticercose ;
  • certains syndromes génétiques ;
  • une tumeur cérébrale.

L’épilepsie peut être traitée par la prise quotidienne de médicaments, est-il indiqué.

Pour d’autres informations sur l’épilepsie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : OMS.
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Syndrome de fatigue chronique : un trouble métabolique de la production d’énergie dans les cellules

Une étude norvégienne, publiée dans le Journal of Clinical Investigation en décembre 2016, s’ajoute à plusieurs autres qui suggèrent que le syndrome de fatigue chronique (SFC) serait, dans plusieurs cas, dû à la perte de capacité de brûler le glucose de façon normale afin de générer l’énergie des cellules, rapporte Andy Coghlan dans le New Scientist.

Les cellules utiliseraient davantage des carburants à faible rendement, tels que les acides aminés et les graisses.

Ce qui entraînerait la production de lactate, lequel peut causer de la douleur quand il s’accumule dans les muscles.

Øystein Fluge de l’Université Haukeland (Bergen) et ses collègues ont étudié les acides aminés chez 200 personnes atteintes du syndrome et 102 personnes sans le syndrome. Les niveaux sanguins de certains acides aminés chez les femmes atteintes étaient anormalement faibles – particulièrement les types pouvant être utilisés comme une source de carburant de remplacement.

Ce qui n’était pas observé chez les hommes atteints de SFC, mais cela pourrait s’expliquer par le fait que les hommes ont davantage tendance à extraire les acides aminés de leurs muscles au lieu du sang. Des niveaux plus élevés d’un acide aminé qui est le signe d’un tel processus étaient constatés.

« Il semble que les hommes et les femmes atteints du SFC peuvent avoir la même perturbation du métabolisme des glucides, mais qu’ils compensent différemment », explique Fluge.

Les hommes et les femmes avaient des niveaux élevés de plusieurs enzymes connues pour supprimer la pyruvate déshydrogénase (PDH), une enzyme vitale pour le déplacement des glucides et des sucres dans les mitochondries des cellules, une étape clé pour exploiter le sucre comme source d’énergie.

« Nous ne pensons pas que seule la PDH soit en cause », explique Chris Armstrong de l’Université de Melbourne (Australie), dont les travaux ont également montré des anomalies dans les niveaux d’acides aminés chez les personnes atteintes du syndrome. « Globalement, nous pensons que c’est un problème avec le métabolisme du sucre en général. »

Le résultat n’est pas différent de la famine, dit-il. « Lorsque les gens sont confrontés à la famine, le corps utilise des acides aminés et des acides gras pour alimenter en énergie la plupart des cellules du corps, afin de maintenir les niveaux de glucose vital pour le cerveau et les muscles aussi élevés que possible. »

« Nous pensons qu’aucune enzyme du métabolisme ne sera la réponse au SFC, de même qu’aucune enzyme seule n’est la ‘cause’ de quelque chose comme l’hibernation », dit Robert Naviaux de l’Université de Californie à San Diego, dont les travaux ont permis d’observer un épuisement des acides gras chez les personnes atteintes du syndrome suggérant qu’ils sont détournés comme combustible.

Alors qu’est-ce qui pourrait actionner le commutateur vers une autre méthode de métabolisme ? L’équipe de Fluge pense que le système immunitaire, probablement déclenché par une infection légère, pourrait empêcher l’enzyme PDH de fonctionner.

Son équipe a déjà montré que la suppression d’un type de globules blancs, les lymphocytes B, chez les personnes atteintes du syndrome semble soulager la maladie. Ces globules blancs produisent des anticorps, et Fluge soupçonne que certains anticorps produits pour combattre les infections peuvent aussi reconnaître un antigène sur la PDH et la désactiver.

L’équipe mène actuellement un essai en Norvège avec le médicament anticancéreux rituximab qui supprime les cellules produisant des anticorps. Les résultats sont attendus l’année prochaine.

Le syndrome de fatigue chronique serait un état d’hypométabolisme comparable à l’hibernation

Pour plus d’informations sur le syndrome de fatigue chronique (SFC), voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New Scientist, JIC Insight.
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Montréal détrône Paris comme meilleure ville universitaire du monde (voyez le top 10)

Montréal détrône Paris comme meilleure ville étudiante du monde, selon la cinquième édition du classement l’Institut britannique Quacquarelli Symonds (QS).

Paris, qui détenait la première place dans les quatre classements précédents, occupe la deuxième place, suivie de Londres. Les autres villes françaises figurant dans le top 100 sont Lyon (34e place), suivie de Toulouse (68e), Montpellier (90e) et Lille (97e).

Pour ce qui est des villes canadiennes, Vancouver figure dans le top 10. Toronto occupe la 11e place et Québec, la 72e.

Le classement QS est établi selon plusieurs indicateurs comme le niveau académique, la population étudiante, les équipements adéquats, l’attractivité de la ville pour les jeunes, le marché de l’emploi et le coût de la vie et des études. Il tenait compte cette année d’un nouvel indicateur, celui de la perception des étudiants.

Paris aurait perdu son titre en raison de reculs dans les domaines liés au coût de la vie et de l’attraction de la ville. Les villes américaines souffrent de leur côté du coût de la vie et des frais de scolarités élevés. Ainsi, 10 des 12 villes américaines ont reculé dans le classement. Boston occupe la première place américaine, au 8e rang.

Classement 2017 – (2016)

1 – Montréal (7)
2 – Paris (1)
3 – Londres (5)
4 – Séoul (10)
5 – Melbourne (2)
6 – Berlin
7 – Tokyo (3)
8 – Boston (13)
9 – Munich (11)
10 – Vancouver (13)

Top 100 des meilleures universités au monde (2016)

Photo : Université de Montréal

Psychomédia avec sources : QS, Radio-Canada, Le Monde, Le Figaro.
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