Archives de catégorie : ACTUALITES

Journée mondiale des troubles bipolaires 2017 sous le thème de la prévention

La Journée mondiale des troubles bipolaires 2017, qui se tient le 30 mars (date anniversaire de la naissance de Vincent Van Gogh), a pour thème « Osons la prévention ! »

Les troubles bipolaires, anciennement appelés psychoses maniaco-dépressives, sont caractérisés par des alternances entre des phases d’exaltation et de baisse de l’humeur et de l’énergie.

En France, la journée est organisée par l’Argos 2001 et la Fondation Fondamentale. Les activités entourant cette journée se tiendront les 29 et 30 mars.

Trois clés de prévention sont mises de l’avant : le dépistage des personnes à risque et le diagnostic précoce, la prévention de la rechute par l’amélioration de la prise en charge des phases « inter-critiques » et la prévention des ruptures familiales, sociales et professionnelles

Il est estimé que 650 000 à 1,6 million de personnes sont atteintes de troubles bipolaires en France (Haute autorité française de santé, HAS).

TEST : Pourriez-vous être atteint d’un trouble bipolaire ?

Pour plus d’informations sur les troubles bipolaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Journée mondiale des troubles bipolaires.
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À Montréal, le corps médical résiste toujours à l’aide à mourir

« À Montréal, le corps médical continue de résister à l’aide à mourir », rapporte la journaliste Isabelle Paré dans Le Devoir. Elle est accordée au compte-gouttes.

Selon les derniers rapports déposés par les établissements de santé pour la seconde partie de l’année 2016, moins de patients ont pu recevoir l’aide à mourir dans les hôpitaux de Montréal que dans la région « 450 » et dans la région de Québec, toutes proportions gardées.

« Il s’est réalisé au total 57 procédures d’aide à mourir durant les six derniers mois de 2016 dans les huit CIUSSS, CISSS et centres hospitaliers universitaires (CHU) de Montréal, comparativement à 75 dans les régions de la Montérégie et de Laval combinées.

“Ça reste très, très fermé, notamment dans la région ouest de Montréal et dans les hôpitaux universitaires, où il y a de très fortes poches de résistance. Et là, on parle des demandes officielles, mais il y a aussi des gens qui se font décourager avant même de le demander officiellement”, affirme Me Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé en droit des patients.

L’été dernier, Le Devoir avait révélé que le CUSM avait adopté illégalement une politique sur les soins de fin de vie excluant d’emblée que l’aide à mourir soit administrée dans son unité de soins palliatifs. Le portrait n’a guère changé, rapporte la journaliste.

Seul le CHUM, qui a accédé à la demande de quinze patients, comparativement à six lors des six premiers mois d’application de la loi, semble avoir sensiblement amélioré l’accès.

Plus d’informations dans Le Devoir : À Montréal, le corps médical continue de résister à l’aide à mourir.

Aide à mourir : 6 ordres professionnels réclament le renvoi de la loi fédérale en appel (Québec)

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Livre : Un coeur pour la vie, du Dr Martin Juneau

Le livre « Un cœur pour la vie : Prévention cardiovasculaire globale » (Éditions Trécarré) du Dr Martin Juneau, cardiologue spécialisé en prévention à Institut de cardiologie de Montréal, « est un mode d’emploi détaillé et scientifique pour vivre mieux et plus longtemps en santé ».

Avec ce livre, « il espère toucher autant ses collègues médecins ou nutritionnistes que le public », rapporte Josée Blanchette dans Le Devoir.

Des patients de plus en plus jeunes sont admis en cardiologie et « l’espérance de vie “en santé” diminue (…) dramatiquement. Elle est de 69 ans pour les hommes et de 71 ans pour les femmes, soit plus de 10 ans à subir une qualité de vie très moyenne avant de mourir (…) ».

« Au moins 80 % de tous ces dommages collatéraux pourraient être évités simplement en modifiant les habitudes de vie et même en ajoutant un ou deux verres de vin par jour ! »

La première cause des crises cardiaques est la cigarette, a-t-il indiqué en entrevue à La Presse.

« Ceux qui fument devraient tout d’abord arrêter de fumer. Heureusement, au Québec, ce ne sont que 20 % des gens qui fument. C’est encore trop, mais on est loin des 50 % à 60 % des gens qui fumaient dans les années 70. »

« Donc, ces gens devraient arrêter de fumer. Pour les 80 % des Québécois qui ne fument pas, la première chose à régler est l’alimentation. Et les gens doivent savoir qu’on ne peut pas compenser une mauvaise alimentation par l’exercice. On voit ça régulièrement chez les sportifs. Les gens se permettent de mal manger car ils s’entraînent beaucoup. Mais l’exercice ne compense pas les effets néfastes de la malbouffe. Donc on règle l’alimentation en premier lieu, et on ajoute l’exercice en deuxième lieu. »

Le Dr Juneau, rapporte Mme Blanchette,

« propose une diète méditerranéenne à ses patients et va même jusqu’à encourager un régime végétalien (sans produits animaux) : “Avec ça, on ne les revoit plus jamais et ils ne veulent pas revenir en arrière. (…) L’ex-président Bill Clinton — quadruple pontage coronarien — était condamné par la médecine ; il a adopté le végétalisme grâce au Dr Ornish et perdu 40 livres. Il devrait être mort, et cela fait dix ans.”

(…) “Les médecins pensent souvent que les patients n’écouteront pas. Ce n’est pas vrai du tout ! La plupart aiment mieux changer le contenu de leur assiette que de se faire ouvrir le thorax. J’ai un patient italien qui devait subir trois pontages. Il est devenu végétalien ; il n’a jamais eu besoin d’être opéré.”

(…) Il termine son ouvrage en dépolissant le lustre des statines, ces fameux médicaments anticholestérol, dont le Lipitor est le plus rentable de l’histoire de l’industrie pharmaceutique.

“La grande popularité des statines en prévention primaire s’explique également par le fait que leur faible impact sur les accidents cardiovasculaires est relativement peu connu de la communauté médicale” (…) Le Dr Juneau explique que la façon de présenter les chiffres y est pour beaucoup.

Les statines diminuent de 1,1 % le risque absolu de subir un accident cardiaque (il est de 3 % au départ). Mais toute la publicité des pharmas tourne autour du risque relatif, une réduction de 36 % (le tiers du 3 %). »

Dans Le Devoir : Médecin de cœur : La petite révolution du Dr Juneau.

Psychomédia avec sources : Éditions Trécarré, Le Devoir, La Presse.
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L’atrazine, un dangereux pesticide, dans l’eau potable des Montréalais

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« Cette situation inquiète de grands groupes environnementaux, des chercheurs et médecins, car l’atrazine est notamment reconnue comme perturbateur endocrinien, auquel les fœtus et enfants sont plus vulnérables en raison de l’influence du système endocrinien sur leur développement. »

Le communiqué poursuit :

« Une étude chez l’humain suggère également que les femmes enceintes exposées à l’atrazine à des niveaux semblables à ceux détectés dans ces analyses avaient un plus grand risque de donner naissance à un bébé de petit poids.

M. Sébastien Sauvé, professeur titulaire en chimie environnementale à l’Université de Montréal, a analysé des échantillons d’eau du robinet provenant d’eaux de surface. Ces analyses démontrent la présence d’atrazine dans l’eau potable des villes de Montréal et de Toronto, à des concentrations plus élevées que la norme européenne, mais sous la norme moins sévère des Recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada. “Une proportion importante des échantillons analysés pour Montréal dépasse pendant plusieurs mois la norme de potabilité de l’Union européenne”, explique le chercheur. Or, Santé Canada n’a pas pris en considération la présence du pesticide dans les eaux de surface dans sa réévaluation de l’atrazine.

Poursuivre la lecture sur Équiterre : Un pesticide dangereux détecté dans l’eau potable de millions de Canadiens.

L’utilisation des pesticides agricoles en hausse incontrôlée au Québec

Pour plus d’informations sur le sujet, voyez les liens plus bas.

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La maladie de Crohn pourrait être soulagée par un médicament déjà sur le marché dans certains cas

La maladie de Crohn pourrait être exacerbée par une souche de levure courante et ses symptômes pourraient être atténués par un médicament générique déjà sur le marché, selon une étude publiée dans la revue Science Translational Medicine.

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont de deux types : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Toutes deux sont caractérisées par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif.

Depuis plusieurs décennies, la présence d’anticorps à des levures, en particulier à la Saccharomyces cerevisiae dite levure de boulanger, est utilisée pour différencier la maladie de Crohn de la colite ulcéreuse. Mais le rôle de la levure n’était pas clair.

June Round de l’Université de l’Utah et ses collègues ont montré que cette souche de levure aggrave l’inflammation intestinale chez des souris atteintes de l’équivalent de la maladie de Crohn.

Ces souris avaient des concentrations plus élevées de composés riches en nitrogène, appelés purines. À la différence d’autres variétés de levure, la S. cerevisiae ne peut décomposer les purines qui s’accumulent dans le tractus intestinal et se transforment en un autre composé, l’acide urique. L’acide urique exacerbe l’inflammation, ce qui peut aggraver les symptômes des maladies inflammatoires de l’intestin.

Les chercheurs ont aussi analysé le sérum sanguin provenant de 168 volontaires et constaté que chaque échantillon contenant des niveaux élevés d’anticorps à la S. cerevisiae avait également des niveaux élevés d’acide urique.

Alors que seulement un sous-groupe de personnes atteintes de MICI sont colonisées par la S. cerevisiae, « les résultats de cette étude appuient l’idée que la levure exacerbe la maladie chez ces personnes, et que le soulagement peut être à portée de main », souligne la chercheuse.

Pour tester l’idée, les chercheurs ont traité des souris avec un médicament générique, l’allopurinol, utilisé pour prévenir la production d’acide urique chez les personnes atteintes de la goutte. Le médicament a réduit significativement l’inflammation intestinale chez ces souris.

Mais des essais cliniques seront nécessaires pour déterminer si cette levure exacerbe aussi les symptômes de la maladie de Crohn chez les humains et s’ils peuvent être soulagés de la même manière, souligne la chercheuse.

Pour plus d’informations sur la maladie de Crohn, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Utah, Science Translational Medicine.
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De lucratifs traitements non prouvés dans de grands hôpitaux universitaires américains

De grands hôpitaux universitaires font la promotion de thérapies dites alternatives non prouvées, selon un long reportage de la revue de journalisme médical STAT que résume la revue Pharmacy & Therapeutics (P&T).

Ils offrent ainsi, est-il notamment rapporté, le venin d’abeille homéopathique pour le traitement de la fibromyalgie et des remèdes à base de plantes contre la maladie d’Alzheimer.

Les hôpitaux affiliés aux universités Yale, Duke, Johns Hopkins, de Californie et d’autres centres de recherche de haut niveau font une promotion de thérapies alternatives avec peu ou pas de support scientifique.

Ils offrent aussi le « traitement énergétique » pour la sclérose en plaques et l’acupuncture pour l’infertilité. Un forum public hébergé par l’Université de l’hôpital de la Floride promet même d’expliquer comment la thérapie à base de plantes peut inverser la maladie d’Alzheimer.

Les auteurs ont examiné 15 centres de recherche académique de prestigieux hôpitaux et écoles de médecine à travers les États-Unis.

Certains hôpitaux ont construit des « centres de bien-être » luxueux, de type spa, offrant des services de « guérison spirituelle », d’homéopathie et autres pour un large éventail de conditions de santé dont la dépression, les maladies cardiaques, le cancer et la douleur chronique.

L’université Duke propose un programme pédiatrique suggérant sur son site Web que des médecines alternatives, dont des « programmes de désintoxication » et des « médicaments botaniques », peuvent aider les enfants souffrant de troubles allant de l’autisme à l’asthme et au trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Au cours de la dernière année, l’hôpital universitaire relié à l’Université de Floride a commencé à offrir aux patients atteints de cancer des consultations en homéopathie et en médecine traditionnelle chinoise à base de plantes.

L’Université Thomas Jefferson de Philadelphie a lancé un institut dont les offres incluent des thérapies intraveineuses de vitamines et de minéraux. Et l’Université de l’Arizona, une pionnière dans le domaine, a reçu un don de 1 million $ pour stimuler la formation des praticiens dans les techniques de guérison naturelle et spirituelle.

Duke Health a refusé les demandes répétées d’entrevues de STAT sur son centre de « médecine intégrative », qui coûte 1 800 $ par année pour un abonnement de base, l’acupuncture et d’autres traitements étant facturés séparément.

Le centre MedStar Georgetown a retiré de son site Web le reiki comme traitement énergétique pour le cancer du sang après qu’un journaliste ait posé des questions.

La Cleveland Clinic a eu du mal à trouver quelqu’un de son personnel qui défendrait le programme de « médecine énergétique » de l’hôpital, pour finalement déclarer que le service répond « aux besoins et aux demandes des patients ».

La hausse des thérapies alternatives a suscité des tensions dans certains hôpitaux, est-il rapporté, des médecins accusant ouvertement leurs pairs de vendre de l’huile de serpent et de miner la crédibilité de leurs institutions.

Le Dr Steven Novella, professeur de neurologie à la Yale School of Medicine, estime qu’en faisant la promotion de telles thérapies, les médecins perdent « toute prétention que nous devrions être une science ».

« Les patients ne veulent les médecines alternatives que parce qu’on leur dit qu’ils devraient les vouloir. Ils voient un hôpital prestigieux qui les offre, alors ils pensent que c’est légitime », dit-il.

Un consortium national de promotion de la « santé intégrative » compte désormais plus de 70 centres universitaires et systèmes de santé en tant que membres, comparativement à 8 en 1999, rapporte STAT.

Psychomédia avec sources : P&T, STAT.
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Chirurgie ou médicaments ? Le choix peut dépendre de ce qui est plus payant pour le médecin

Parfois, les médecins choisissent la chirurgie non pas parce qu’elle est préférable à d’autres traitements, mais parce qu’ils augmentent ainsi leur rémunération, suggère une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) Surgery, relayée par le New York Times.

Louis L. Nguyen de l’Université Harvard (Boston) et ses collègues ont analysé des données concernant 10 579 personnes ayant été traitées pour une sténose (rétrécissement) de l’artère carotide.

Cette condition de santé peut être traitée par chirurgie ou gérée au moyen de médicaments et de changements dans le mode de vie. Le choix est souvent matière à jugement.

Certaines personnes avaient été traitées par des médecins payés à l’acte et d’autres, par des médecins rémunérés par salaire. Dans le premier cas, elles étaient 63 % plus susceptibles d’avoir subi une opération que dans le système de salaires.

Les patients présentant des symptômes étaient particulièrement susceptibles d’avoir subi une intervention chirurgicale, mais même ceux qui n’avaient pas de symptômes ont contribué à la différence entre les deux modes de rémunération.

« Les médecins rémunérés à l’acte sont encouragés à en faire plus parce qu’ils sont payés pour chaque procédure », explique le chercheur. « Et les médecins salariés sont encouragés à en faire moins. »

« Ce dont nous avons besoin est d’un système qui incite les médecins à être agressifs dans le traitement des patients en temps opportun, mais pas à utiliser des procédures pour augmenter la rémunération. »

Reportage « Médecins sous le radar » : multiples abus et fraudes favorisés par la rémunération à l’acte (Québec)

Psychomédia avec sources : New York Times, JAMA Surgery.
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Une appli qui aide à retrouver un animal égaré

La propriétaire d’un chat qui a fugué s’est retrouvée dans la peau d’un véritable détective privé pour retrouver son animal. C’est comme ça que lui est venue l’idée de créer l’application « Camynoo Go » (disponible fin février 2017) pour faciliter la recherche d’un animal perdu grâce à un système de géolocalisation.

Camynoo Go : retrouvé votre animal perdu en Haute-Garonne

Cette application mobile permet de retrouver facilement son animal de compagnie, qui aurait disparu. Elle inclut la géolocalisation et compte sur une communauté amoureuse des animaux pour vous aider à retrouver votre animal.

La créatrice de cette application a réalisé « que tout le monde n’avait pas le temps ni les moyens de se mettre à la recherche de son animal égaré, et qu’il n’y avait pas de vrai service d’entraide », c’est ainsi qu’elle a souhaité aider les personnes dans cette situation.

Retrouver son animal de compagnie : comment fonctionne Camynoo Go ?

Pour que l’application fonctionne, les maitres doivent entrer un périmètre au-delà duquel ils considèrent que leur animal est fugitif. Dès cette zone dépassée, l’application alerte le maitre ainsi qu’aux utilisateurs de l’application.

Pour compléter son offre, la start-up souhaite commercialiser un collier connecté  pour tracer les mouvements de l’animal mais également surveiller sa santé. Plus loin encore, la jeune pousse souhaite crée un implant connecté.

Drépanocytose (anémie héréditaire) : succès d’une thérapie génique chez un adolescent français

En 2014, une équipe dirigée par le Pr. Marina Cavazzana a réalisé à l’hôpital Necker-Enfants malades et à l’Institut Imagine une thérapie génique chez un adolescent de 13 ans atteint de drépanocytose sévère.

« Le traitement a permis la rémission complète des signes cliniques de la maladie ainsi que la correction des signes biologiques », rapportent les chercheurs dans le New England Journal of Medicine (NEJM). Ces résultats se maintiennent 15 mois après la greffe.

La drépanocytose, précise le communiqué de recherche, « forme grave d’anémie chronique d’origine génétique, est caractérisée par la production d’une hémoglobine anormale et de globules rouges déformés (falsiformés), dus à une mutation dans le gène codant pour la bêta-globine. Cette maladie entraîne des épisodes de douleurs très importantes provoqués par des crises vaso-occlusives. Elle cause également des lésions de tous les organes vitaux, une grande sensibilité aux infections, ainsi qu’une surcharge en fer et des troubles endocriniens. »

« On estime que les hémoglobinopathies touchent 7 % de la population mondiale. Parmi elles, la drépanocytose est considérée comme la plus fréquente avec 50 millions de personnes porteuses de la mutation – ayant un risque de transmettre la maladie – ou atteintes. Les anomalies génétiques de la bêta-globine, drépanocytose et bêta-thalassémie, sont les maladies héritées les plus répandues dans monde, plus fréquentes que toutes les autres maladies génétiques additionnées. »

L’essai clinique de phase I/II a été mené en collaboration avec le Pr. Philippe Leboulch (de l’université Paris-Sud et de l’université d’Harvard) qui a mis au point le vecteur utilisé.

« La première phase a consisté à prélever des cellules souches hématopoïétiques, à l’origine de la production de toutes les lignées de cellules sanguines, au niveau de la moelle osseuse du patient. Un vecteur viral porteur d’un gène thérapeutique, déjà mis au point pour traiter la bêta-thalassémie, a ensuite été introduit dans ces cellules afin de les corriger. » Ce vecteur lentiviral, capable de transporter de longs segments d’ADN complexes, a été développé par le Pr Philippe Leboulch (de l’université Paris-Sud et de l’université d’Harvard) et est produit à grande échelle par la société américaine Bluebird bio.

Les cellules traitées ont ensuite été réinjectées au jeune patient par voie veineuse en octobre 2014.

« Quinze mois après la greffe des cellules corrigées, le patient n’a plus besoin d’être transfusé, ne souffre plus de crises vaso-occlusives, et a complètement repris ses activités physiques et scolaires. »

« Nous notons aussi que l’expression de la protéine thérapeutique provenant du vecteur, hautement inhibitrice de la falciformation pathologique, est remarquablement élevée et efficace » explique le Pr Leboulch.

« Nous souhaitons, avec cette approche de thérapie génique, développer de futurs essais cliniques et inclure un nombre important de patients souffrant de drépanocytose, en Ile-de-France et sur le territoire national » indique le Pr. Marina Cavazzana.

Psychomédia avec sources : AP-HP, NEJM.
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Cancer du sein : identification d’un interrupteur moléculaire contrôlant les cellules souches cancéreuses

Certaines cellules cancéreuses, qui sont des cellules souches, « sont résistantes au traitement et persistent. Si elles ont la capacité de proliférer à nouveau, même un très petit nombre de ces cellules peut suffire à reconstituer une tumeur après ou malgré le traitement. »

Pour éliminer ces cellules, « différentes approches ont été tentées au cours des dernières années : thérapies ciblées, vaccination, privation d’alimentation des tumeurs ».

Des chercheurs français de l’Inserm, dont les travaux sont publiés dans la revue Cell Reports, ont identifié une molécule d’ARN particulier qui joue le rôle d’interrupteur moléculaire capable « d’éteindre » ou « d’allumer » la prolifération des cellules souches cancéreuses (CSC) dans les cancers du sein.

Des travaux ont montré que les CSC « ont la capacité, quand elles sont isolées puis injectées dans des modèles animaux, de former une tumeur identique à celle d’origine. Ces cellules (…) peuvent proliférer (et ainsi s’auto-renouveler), se différencier (et ainsi donner naissance aux différentes populations qui composent la tumeur), ou encore entrer en dormance de façon momentanée, ce qui leur permet d’échapper à la plupart des traitements, puisque ceux-ci ciblent majoritairement des cellules en cours de division ».

Pour éliminer complètement la tumeur de façon à ce qu’elle ne puisse plus croître à nouveau, il faut neutraliser les CSC.

Or les micro ARNs ont été décrits comme des régulateurs capables d’orienter le « destin cellulaire » des cellules souches en général (notamment au cours de l’embryogenèse). Les chercheurs ont donc fait l’hypothèse qu’ils pourraient représenter des acteurs majeurs de la biologie des cellules souches cancéreuses.

« Les micro ARNs sont de petites molécules d’ARN qui, contrairement aux ARN messagers, ne servent pas d’intermédiaires dans la production d’une protéine à partir de l’information encodée dans les gènes, mais qui régulent l’activité d’autres ARNs ou de protéines. »

Christophe Ginestier et Emmanuelle Charafe-Jauffret de l’Inserm et leurs collègues ont criblé l’ensemble des micro ARNs présents dans le génome afin d’identifier des microARNs capables d’orienter le choix pour une CSC entre auto-renouvèlement ou différentiation.

« Ils ont ainsi observé que l’inactivation d’un micro ARN particulier, appelé miR-600 provoque une augmentation des CSC, alors que sa surexpression réduit la tumorigénicité. »

« Ils ont ensuite montré que le miR-600 fonctionne en agissant sur une enzyme nécessaire à l’activation d’une protéine (WNT) connue pour activer une cascade de signalisation impliquée dans l’embryogenèse. Quand ils inactivent le miR-600, les chercheurs observent l’expansion des CSC. A l’inverse, en augmentant la production de miR-600, la différenciation des CSC est favorisée aux dépens de leur prolifération : la progression tumorale est stoppée.

Ce mécanisme mis en évidence de façon expérimentale semble bien jouer un rôle dans le développement des cancers du sein, puisque les chercheurs ont aussi pu montrer, en analysant un panel de 120 tumeurs mammaires humaines, qu’un faible niveau de miR-600 est retrouvé associé à une forte activation de la protéine WNT et à un mauvais pronostic des patientes dont les tumeurs présentent ces caractéristiques.

“Si miR-600 est un interrupteur de l’agressivité tumorale, il peut donc constituer une excellente cible thérapeutique”, concluent les chercheurs. “Nos données tendent aussi à prouver que la résistance au traitement et la rechute après traitement pourraient être dues au fait que les thérapies utilisées ne ciblent pas les bonnes cellules cancéreuses”. »

Psychomédia avec sources : Inserm, Cell Reports.
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