Archives de catégorie : ACTUALITES

Syndrome de fatigue chronique : où en est la recherche sur les causes ?

Dans un article publié le 21 mars, Walter Koroshetz, directeur du National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS), et Francis Collins, directeur du NIH, font le point.

« On en connaît très peu sur ce qui cause le syndrome ou sur sa base biologique », écrivent-ils. Deux pistes principales sont actuellement à l’étude. « Parmi les nombreuses possibilités qui doivent être explorées, il y a des problèmes du métabolisme cellulaire et des changements dans le système immunitaire. »

« Des études suggèrent, rapportent-ils, que des anomalies du métabolisme cellulaire, un processus biologique complexe qui produit l’énergie, peuvent sous-tendre le syndrome. Une étude récente sur les voies métaboliques dans les échantillons de sang de personnes atteintes montrait une signature suggérant un état hypométabolique, semblable à un phénomène que les biologistes ont étudié dans d’autres organismes et désigné par le terme “dauer” (un état de type hibernation). » (Voyez : Le syndrome de fatigue chronique serait un état d’hypométabolisme comparable à l’hibernation.)

« D’autres études ont suggéré que des changements dans le système immunitaire peuvent jouer un rôle causal, soit en raison d’un processus auto-immun post-infectieux, soit d’une infection chronique inconnue. » (Voyez par exemple : Des marqueurs immunitaires identifiés.)

« À ce jour, la plupart des études ont porté sur un nombre relativement restreint de personnes atteintes du syndrome et ont utilisé différentes méthodes – et il a été rare que les résultats soient répliqués. Compte tenu de l’hétérogénéité de la maladie et de la complexité des analyses, des études de confirmation rigoureuses avec de plus grands groupes de personnes sont nécessaires. »

Un groupe de travail (le Trans-NIH ME/CFS) a été formé au sein du NIH afin de stimuler et coordonner la recherche sur les causes du syndrome. En janvier, il a lancé un appel à candidatures pour l’obtention d’un financement pour l’établissement d’un consortium de centres de recherche.

D’autres initiatives qui ont été financées visent notamment à identifier les gènes impliqués dans la maladie, à déterminer le rôle de cellules immunitaires spécifiques et à identifier des biomarqueurs pouvant aider à diagnostiquer la maladie et évaluer sa progression.

À l’interne, le NIH Clinical Center à Bethesda, dirigé par le Dr Avindra Nath, mènera une recherche consistant à recueillir une multitude de données (analyses sanguines, scans du cerveau…) auprès de personnes atteintes de la maladie afin d’étudier les caractéristiques biologiques de la maladie.

Le NIH promet aussi d’améliorer la communication de ses efforts de recherche auprès de la communauté des malades et à permettre à ceux-ci de poser leurs questions et de faire part de leurs commentaires.

SFC : de nouveaux critères diagnostiques et un nouveau nom proposés

Pour plus d’informations sur le syndrome de fatigue chronique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : NIH.
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Un facteur psychologique qui influence la sévérité des symptômes du rhume

« La solitude augmente le risque de mortalité prématurée et de plusieurs maladies physiques », rapportent les auteurs d’une étude publiée dans la revue Health Psychology qui visait à vérifier si elle peut aussi affecter une maladie aiguë, mais temporaire, telle que le rhume.

Chris Fagundes et Angie LeRoy de l’Université Rice ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 159 personnes âgées de 18 à 55 ans.

Elles ont reçu des gouttes nasales contenant un virus commun du rhume et mises en quarantaine pendant cinq jours dans des chambres d’hôtel. Auparavant, le sentiment de solitude, la taille de leur réseau social ainsi que d’autres variables étaient mesurés.

Les participants qui se sentaient plus seuls avant cette expérience n’étaient pas plus susceptibles de développer le rhume. Mais s’ils développaient le rhume, ils rapportaient une plus grande sévérité des symptômes. La taille réelle de leur réseau social n’avait pas d’impact sur la sévérité des symptômes.

« Des études précédentes ont montré que différents facteurs psychosociaux comme le sentiment de se sentir rejeté ou de se sentir exclus ou de ne pas avoir de liens sociaux font que les gens se sentent moins bien physiquement, mentalement et émotionnellement », souligne LeRoy.

Les personnes qui se sentent seules peuvent vivre différentes maladies et différents autres stress comme étant plus difficiles, soulignent les chercheurs.

Pour plus d’informations sur le rhume, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Rice University, APA, Health Psychology.
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Thème de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme 2017 (2 avril)

Pour la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme 2017, qui se tient le 2 avril, l’ONU a choisi comme thème « l’autonomie et l’autodétermination ».

« Contribuons au changement des mentalités pour que les personnes atteintes d’autisme soient reconnues comme des membres à part entière de la société, et qu’elles puissent, comme tout un chacun, faire valoir leurs choix et préférences dans les décisions qui les concernent », peut-on lire dans le communiqué.

« La Convention relative aux droits des personnes handicapées reconnaît l’importance pour les personnes handicapées de leur autonomie et de leur indépendance individuelles (article 2). De plus, la Convention reconnaît également que les personnes handicapées jouissent de la capacité juridique dans tous les domaines, sur la base de l’égalité avec les autres (article 12) », est-il rappelé.

« Pour que les personnes atteintes d’autisme puissent exercer leurs droits et leur liberté de choix, veillons à ce qu’elles obtiennent les logements et les soins dont elles ont besoin. C’est grâce à un soutien adapté et librement choisi qu’elles seront en mesure d’aborder les étapes importantes de la vie, comme décider où et avec qui elles veulent vivre, choisir ou non de se marier et de fonder une famille, exercer le métier de leur choix et gérer leurs finances personnelles comme elles l’entendent. »

Critères diagnostiques de l’autisme (DSM-5)

Pour plus d’informations sur l’autisme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ONU.
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48 morts avec le médicament de chimiothérapie docétaxel, selon un communiqué de l’ANSM

Le médicament de chimiothérapie docétaxel a entraîné 48 décès depuis 1996, indique l’Agence française du médicament (ANSM) dans un communiqué le 29 mars.

Selon les résultats d’une enquête de pharmacovigilance, lancée en septembre 2016, 187 cas de colites ou de chocs septiques ont été rapportés, dont 48 ont conduit à un décès. Ces colites ou chocs septiques sont survenus majoritairement dans les 2 semaines suivant l’administration du médicament.

Les décès, précise l’ANSM, « restent rares (de l’ordre de 1/10 000) ».

« Dans l’attente d’éléments complémentaires, la recommandation d’éviter l’utilisation du docétaxel dans les cancers du sein localisés opérables est maintenue. »

Concernant l’utilisation du docétaxel dans les autres indications, « une surveillance (clinique et biologique) étroite, systématique et surtout précoce des patients est demandée. Une prescription systématique de facteurs de croissance est par ailleurs préconisée. »

Une enquête de pharmacovigilance doit aussi être réalisée pour les spécialités à base de paclitaxel, alternative au docétaxel dans le traitement du cancer du sein précoce.

L’ANSM mène actuellement des analyses sur la qualité des lots de toutes les spécialités contenant du docétaxel commercialisées en France. Elle a initié une évaluation du signal (colites et chocs septiques) à l’échelle européenne qui est actuellement en cours.

Le docétaxel est utilisé dans de nombreuses indications de cancer (sein, prostate et cancers ORL notamment), précise l’agence. Il est principalement utilisé comme traitement adjuvant du cancer du sein pour diminuer le risque de rechute.

Il est notamment reproché à l’agence d’avoir attendu, en février dernier, que Le Figaro révèle le décès de six patientes depuis le mois d’août 2016, pour recommander de suspendre l’utilisation du médicament.

Des médias ont rapporté les témoignages de médecins selon lesquels les effets secondaires du docétaxel auraient explosé avec l’apparition des formes génériques du médicament. C’est le cas de Rose, magazine gratuit destiné aux femmes atteintes de cancer, que relaie Libération le 29 mars. L’ANSM ne répond pas encore au questionnement ainsi soulevé.

Psychomédia avec sources : ANSM, Libération, Rose.
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Les qualités des mères plus âgées

Les mères plus âgées ont des qualités qui sont bénéfiques pour les enfants, selon une étude danoise publiée dans l’European Journal of Developmental Psychology (EJDP).

Des études précédentes ont montré qu’un âge plus avancé est associé à un meilleur bien-être psychosocial pendant la grossesse et dans les premiers jours après la naissance de l’enfant.

Des études qui ont suivi les enfants jusqu’à l’âge scolaire ont aussi montré que les enfants de mères plus âgées, indépendamment du background, de l’éducation et des finances, avaient un meilleur langage et moins de problèmes comportementaux, sociaux et émotionnels.

Dion Sommer de l’Université Aarhus et ses collègues ont suivi des enfants d’âge scolaire. Les mères plus âgées étaient moins susceptibles de punir et de gronder leurs enfants, et ceux-ci avaient moins de difficultés comportementales, sociales et émotionnelles à 7 et 11 ans, mais pas à 15 ans.

La raison est que les mères plus âgées ont une plus grande maturité psychologique, ont des relations plus stables, sont plus instruites et ont un meilleur accès aux ressources matérielles, indiquent les chercheurs. Mais il est également intéressant d’examiner la signification de l’âge quand ces facteurs sont supprimés de l’équation. Dans ces analyses, l’âge peut être interprété comme un indicateur de maturité psychologique.

« Nous savons que les gens deviennent plus flexibles mentalement avec l’âge, sont plus tolérants envers les autres et se portent mieux émotionnellement eux-mêmes », souligne Sommer.

Sources : Aarhus BSS, EJDP

Intelligence des chiens : classement par races

Le psychologue Stanley Coren de l’Université de Colombie britannique (Canada), spécialiste de la psychologie canine, a établi un classement de l’intelligence des chiens de différentes races (1). Établi dans les années 90, ce classement demeure celui qui est largement cité.

Selon le modèle de Coren, il y a trois types d’intelligence chez le chien :

  • l’intelligence instinctive (capacités déterminées par la race) ;
  • l’intelligence adaptative (ce que le chien apprend de son environnement pour résoudre des problèmes) ;
  • la capacité d’obéissance et de travail (capacité à apprendre des humains).

Le classement concerne ce dernier type d’intelligence. Le chercheur a analysé les évaluations faites par 199 juges aux États-Unis et au Canada sur l’obéissance et la capacité de travail. Leurs réponses étaient remarquablement consistantes, mais plusieurs ont souligné qu’il y a des exceptions dans chaque race et que l’entraînement peut faire une grande différence.

Voici le classement établi :

Compréhension des nouvelles commandes : moins de 5 répétitions.Obéissance à la première commande : 95 % du temps ou mieux.

  1. Border collie
  2. Grand caniche (caniche royal)
  3. Berger allemand
  4. Golden retriever
  5. Doberman
  6. Berger des Shetland
  7. Labrador retriever
  8. Epagneul papillon
  9. Rottweiller
  10. Bouvier australien

Compréhension des nouvelles commandes : 5 à 15 répétitions.Obéissance à la première commande : 85 % du temps ou mieux.

  1. Corgi gallois Pembroke
  2. Schnauzer nain
  3. Springer anglais
  4. Tervuren
  5. Schipperke
    Groenendael
  6. Colley
    Keeshound
  7. Braque allemand
  8. Flat coated retriever
    Cocker anglais
    Schnauzer moyen
  9. Epagneul breton
  10. Cocker américain
  11. Braque de Weimar
  12. Malinois
    Bouvier bernois
  13. Spitz nain
  14. Épagneul d’eau irlandais
  15. Vizla
  16. Welsh corgi cardiguan

Compréhension des nouvelles commandes : 15 à 25 répétitions.Obéissance à la première commande : 70 % du temps ou mieux.

  1. Cheaspeake bay
    Puli
    Yorkshire
  2. Schnauzer géant
    Chien d’eau portugais
  3. Airedale
    Bouvier des Flandres
  4. Border terrier
    Briard
  5. Welsh springer
  6. Manchester terrier
  7. Samoyede
  8. Fiel spaniel
    Terre neuve
    Australian terrier
    American staffordshire terrier
    Setter gordon
    Bearded colley
  9. Cairn terrier
    Kerry blue
    Setter Irlandais
  10. Elkhound
  11. Affenpincher
    Silky terrier
    Pinsher nain
    Setter anglais
    Chien de pharaon
    Clumber spaniel
  12. Norwich terrier
  13. Dalmatien

Compréhension des nouvelles commandes : 25 à 49 répétitions.Obéissance à la première commande : 50 % du temps ou mieux.

  1. Soft coat wheaten
    Bedlington
    Fox à poil lisse
  2. Retriever à poil bouclé
    Lévrier irlandais
  3. Kuvasz
    Kelpie (berger australien)
  4. Saluki
    Spitz finlandais
    Pointer
  5. Épagneul Cavalier king charles
    Pointeur Wirehaired allemand
    Coonhound noir et beige
    Épagneul d’eau américain
  6. Husky sibérien
    Bichon frisé
    Havanese
    Epagneul King Charles
  7. Épagneul tibétain
    Foxhound anglais
    Otterhound
    Terrier Jack Russell Terrier
    Foxhound américain
    Greyhound
    Griffon noir
  8. Terrier blanc des Montagnes de l’ouest
    Lévrier écossais
  9. Boxer
    Grand danois
  10. Teckel
    Shiba
    Staffordshire terrier
  11. Malamute de l’Alaska
  12. Lévrier whippet
    Shar pei
    Fox-terrier à poil dur
  13. Chien de Rhodésie à crête dorsale
  14. Podenco d’Ibiza
    Welsh Terrier
    Terrier irlandais
  15. Boston terrier
    Akita inu

Compréhension des nouvelles commandes : 40 à 80 répétitions.Obéissance à la première commande : 30 % du temps ou mieux.

  1. Skye terrier
  2. Norfolk
    Sealyham terrier
  3. Carlin
  4. Bouledogue français
  5. Griffon bruxellois
    Bichon maltais
  6. Petit lévrier italien
    Coton de Tulear
  7. Chien chinois à crête
  8. Terrier dandie diamond
    Petit basset griffon vendéen
    Terrier du Tibet
    Menton japonais
    Lakeland Terrier
  9. Bobtail
  10. Chien de montagne des Pyrénées
  11. Terrier écossais
    Saint Bernard
  12. Bull terrier
  13. Chihuahua
  14. Lassa apso
  15. Bullmastiff

Compréhension des nouvelles commandes : 80 à 100 répétitions ou plus.Obéissance à la première commande : 25 % du temps ou moins bien.

  1. Shih tsu
  2. Basset Hound
  3. Mastiff
    Beagle
  4. Pékinois
  5. Saint Hubert
  6. Lévrier russe ou barzoi
  7. Chow chow
  8. Bulldog
  9. Basenji
  10. Lévrier afghan

Rappelons que ce classement concerne explicitement la capacité d’obéissance et d’apprendre des humains. Ce que les gens désignent en réalité quand ils parlent de l’intelligence des chiens c’est la capacité d’être entraîné, soulignait récemment le New York Times.

« Les gens pensent que les chiens sont plus intelligents que les chats parce qu’ils obéissent », explique Frans de Waal, biologiste et primatologue à l’Université Emory. « Mais ce n’est pas la même chose. »

Selon les auteurs d’une étude, publiée en 2016 dans la revue Intelligence, « tout comme les gens varient dans leurs capacités de résolution de problèmes, il en est de même pour les chiens, même au sein d’une race ». L’étude établissait un concept d’intelligence générale ou de quotient intellectuel au moyen de tests menés avec 68 chiens border collies de travail (gardiens de moutons).

Un modèle alternatif au DSM-5 proposé pour le diagnostic des troubles de santé mentale

Un consortium international d’une cinquantaine de chercheurs en psychologie et en psychiatrie propose un modèle alternatif à la classification du DSM-5, la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (1) et celle de la CIM-10 de l’OMS (2), pour le diagnostic des troubles mentaux.

Le DSM-5, édité par l’American Psychiatric Association (APA), est le modèle diagnostique dominant en Amérique du Nord et est également très influent dans le monde entier.

Ce modèle actuel est fondamentalement défectueux écrivent Roman Kotov de la Stony Brook University et ses collègues dans le Journal of Abnormal Psychology.

La révision qui a mené à la 5e édition publiée en 2013 n’a offert que de modestes raffinements, ce qui a créé une insatisfaction dans le milieu de la recherche.

Lee Anna Clark et David Watson, coauteurs, qui ont fait partie du comité de révision de la 5e édition du DSM-5 expliquent notamment : « Franchement, nous n’étions pas satisfaits des révisions qui ont été faites. Nous estimions que le DSM-5 (…) n’a pas réussi à reconnaître et incorporer des évidences scientifiques importantes sur la nature de la psychopathologie ».

Le modèle proposé, appelé « Taxonomie hiérarchique de la psychopathologie » (HiTOP, pour « Hierarchical Taxonomy of Psychopathology »), vise notamment à répondre à cette préoccupation.

HiTOP utilise une approche dimensionnelle et hiérarchique alors que les systèmes traditionnels, comme le DSM-5, sont catégoriels.

Un problème avec la classification du DSM-5 est qu’elle ne peut rendre compte du fait que plusieurs patients répondent aux critères de plusieurs diagnostics différents en même temps et que par ailleurs, des patients ayant un même diagnostic spécifique présentent plusieurs différences dans leurs symptômes.

De nombreuses évidences scientifiques suggèrent « un modèle sous-jacent de plusieurs spectres majeurs qui provoquent ces chevauchements, expliquent les chercheurs ».

Le modèle HiTOP propose de conceptualiser les troubles mentaux, en plusieurs niveaux hiérarchiques, au moyen de ces spectres (conçus comme des continuums plutôt que des catégories délimitées par des seuils précis et arbritaires). Ce cadre permettrait d’utiliser les évidences scientifiques pour comprendre les chevauchements entre les troubles ainsi que les différentes présentations entre patients ayant un même diagnostic. Cette approche aiderait à clarifier les mécanismes et les causes sous-jacents.

Les auteurs soulignent que dans l’ensemble, le modèle HiTOP adhère aux données scientifiques les plus récentes plutôt que de dépendre largement des décisions prises par un comité (l’approche utilisée pour élaborer le DSM-5).

ILlustration : Spectres de la taxonomie hiérarchique de la psychopathologie. Note : Les lignes pointillées indiquent les éléments du modèle qui ont été inclus à titre provisoire et nécessitent une étude plus poussée. Les troubles avec les charges transversales les plus importantes sont répertoriés à plusieurs endroits. Le signe négatif indique une association négative entre la personnalité histrionique et le spectre de détachement. Source: Journal of Abnormal Psychology.

En 2013, des chercheurs de ce consortium (Avshalom Caspi et ses collègues) présentaient un modèle selon lequel la structure des troubles mentaux pourrait se résumer par 3 dimensions principales. Ils suggéraient aussi que la propension à développer quelque psychopathologie que ce soit tient à une dimension sous-jacente générale influant sur la présence ou l’absence de centaines de symptômes psychiatriques qui sont généralement regroupés dans des dizaines de diagnostics distincts.

Pour plus d’informations sur le DSM-5 et ses critiques, voyez les liens plus bas.

(1) DSM-5, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), publié par l’American Psychiatric Association en 2013.

Psychomédia avec sources : University of Notre Dame, University of Minnesota, University at Buffalo, Journal of Abnormal Psychology.
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Plusieurs huiles d’olive extra-vierges n’en sont pas ou sont diluées (Agence canadienne d’inspection des aliments)

sur le site de Radio-Canada.

Sur plus de 140 marques concernées, 44 ont été prises en défaut par l’Agence à un moment ou à un autre, ce qui représente un échantillon sur trois.

Claudia Pharand, propriétaire du magasin Olive and Olives, suggère au consommateur de goûter l’huile qu’il achète. « Une huile d’olive extra-vierge de qualité a un goût de fraîcheur et des notes végétales un peu piquantes, alors qu’une huile d’olive pure ou raffinée ne goûte rien et procure seulement une sensation de gras dans la bouche. »

« Il est aussi recommandé d’acheter des produits d’une marque de confiance dont l’étiquette mentionne la provenance, le nom du producteur, l’année de récolte et la date d’expiration. Le prix à payer pour une huile extra-vierge authentique commence à 12 $ le litre et peut être beaucoup plus élevé. Donc, si on voit un produit à 5 $ le litre, il ne faut pas s’attendre à des miracles. »

En novembre 2015, rapportait le magazine Protégez-vous en juin 2016, la justice italienne a ouvert une enquête contre sept marques d’huile d’olive (Antica Badia, Bertolli, Carapelli, Coricellu, Primadonna, Santa Sabina, Sasso) soupçonnées d’avoir vendu sous l’étiquette « vierge extra » des huiles de qualité inférieure.

Psychomédia avec sources : Radio-Canada, Protégez-vous.
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Une forme rare de cancer du système lymphatique associé aux implants mammaires

Neuf femmes sont décédées aux États-Unis d’une forme rare de cancer lié à des implants mammaires, rapporte la Food and Drug Administration (FDA), l’Agence américaine des médicaments, dans un communiqué le 22 mars.

En 2011, après quelques signalements, la FDA avait identifié une association possible entre les implants mammaires et le développement d’un lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC), un type rare de lymphome non hodgkinien.

Au 1er février 2017, l’agence avait reçu 359 rapports de lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires (LAGC-AIM) dont neuf décès.

La plus grande partie des cas a été constatée avec des implants à surface rugueuse (203 comparativement à 28 pour les implants à surface lisse), rapporte la FDA. Un plus grand nombre est aussi constaté avec les implants de silicone (186) comparativement aux implants de solution saline (126).

« Toutes les informations à ce jour suggèrent que les femmes ayant des implants mammaires ont un risque très faible mais accru de développer un LAGC comparativement à celles qui n’ont pas d’implants mammaires », indique l’agence.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu le LAGC-AIM comme un lymphome rare des lymphocytes T (ou cellules T) qui peut se développer en lien avec les implants mammaires.

En juillet 2016, l’Agence française du médicament (ANSM) rapportait que 29 cas avaient été diagnostiqués et que le risque semblait plus important avec les implants texturés de la marque Allergan. En 2015, il était estimé que 400 000 Françaises portaient des implants mammaires, dont 83 % pour des motifs esthétiques et 17 % suite à une chirurgie de reconstruction.

Présence de cellules LAGC à proximité immédiate d’un implant mammaire. Source : FDA.

Qu’est-ce que le lymphome ?

Psychomédia avec sources : FDA (2017), FDA (2011).
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Douleur : des interactions entre les systèmes nerveux et immunitaire

Sophie Ugolini, chercheuse à l’Inserm, étudie les interactions entre les systèmes nerveux et immunitaire.

« Quand l’intégrité de l’organisme est atteinte, que la peau est lésée par exemple, des neurones appelés nocicepteurs sont activés et transmettent la sensation douloureuse au cerveau », explique le communiqué de l’Inserm. « En parallèle, le recrutement de cellules immunitaires a lieu sur le site de la lésion, pour réparer le tissu et éliminer d’éventuels pathogènes. »

« Quel est l’impact des messages nerveux sur cette réponse immunitaire locale ? Comment ces voies interagissent-elles ? Quelles sont les molécules impliquées ? » Voilà des questions auxquelles souhaite répondre la chercheuse.

« Elle dispose (…) de souris dénuées de ces neurones nociceptifs au niveau cutané, qui ne perçoivent pas de douleur lorsque leur peau est lésée ou infectée. “Les réponses immunitaires de ces animaux sont compromises par rapport à celles observées chez des rongeurs témoins qui perçoivent la douleur, établissant un lien direct entre neurones et immunité, explique-t-elle. Nous devons maintenant comprendre les mécanismes intimes qui sous-tendent ces interactions neuro-immunes”. »

Pour mener ces travaux, elle a obtenu, en 2014, un financement de l’European Research Council d’un montant de deux millions d’euros pour cinq ans.

« C’est un pan de recherche nouveau, qui ouvre par conséquent des possibilités de découvertes importantes et inattendues », souligne la chercheuse.

« Les premiers résultats ne devraient plus tarder à être publiés : “Nous avons déjà identifié des molécules candidates – impliquées dans ce lien entre les neurones, la douleur et l’immunité – qui pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques dans certaines pathologies inflammatoires”. »

Divers mécanismes peuvent être impliqués dans les interactions entre le système nerveux et le système immunitaire. Par exemple : Fibromyalgie et autres douleurs chroniques : le système immunitaire amplifie le signal nerveux de douleur.

Pour plus d’informations sur la douleur, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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