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Noix et cancer colorectal

La consommation de quelques noix par jour est liée à une plus grande survie au cancer colorectal, montre une étude qui sera présentée au congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO).

Temidayo Fadelu du Dana Farber Cancer Institute et ses collègues ont mené cette étude observationnelle avec 826 personnes atteintes d’un cancer du côlon de stade 3.

Les personnes atteintes d’un cancer du côlon à ce stade ont environ 70 % de chance de survie trois ans après le traitement qui comporte généralement la chirurgie et/ou la chimiothérapie, précisent les chercheurs.

Chez les participants qui consommaient 56 g ou plus de noix par semaine, le risque de récidive était réduit de 42 % et le risque de décès de 57 % comparativement à ceux n’en consommant pas.

Les noix liées à ce bénéfice incluent les amandes, les noix de Grenoble, les noisettes, les noix de cajou et les noix de pécan parmi d’autres. La consommation d’arachides n’était pas liée à la récidive et à la survie.

Les chercheurs se sont intéressés à la consommation de noix parce qu’elle est liée à une baisse de l’incidence de l’obésité et du diabète de type 2 ainsi qu’à une réduction de la résistance à l’insuline, qui sont des conditions associées à un plus grand risque de récidive et de décès par cancer du côlon.

Des recherches doivent se poursuivre pour vérifier l’impact d’une consommation de noix à d’autres stades de ce cancer, particulièrement le stade 4, et comprendre les mécanismes qui sous-tendent ce bénéfice.

Un essai clinique randomisé, dans lequel des participants seraient assignés au hasard à faire partie d’un groupe qui recevrait la consigne de consommer des noix, devrait aussi être mené pour s’assurer que le lien constaté est de cause à effet, indique le chercheur.

Café et cancer colorectal

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ASCO.
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Cancer de la peau : les signes à déceler

Cancer de la peau : les signes à déceler

Le 16 mai 2017.

Jusqu’au 19 mai, vous pouvez vous rendre gratuitement à un rendez-vous personnalisé et sur le site dermatos.fr, pour vous faire dépister du cancer de la peau. Mais quels sont les signes qui doivent vous alerter ?

90 000 cancers de la peau diagnostiqués chaque année

Tous les ans, au mois de mai, le Syndicat national des dermatos-vénéréologues organise une « semaine de prévention et de dépistage des cancers de la peau ». Une occasion pour faire le point sur les différents symptômes de ce cancer, qui tue près de 1 800 personnes chaque année en France. S’ils sont diagnostiqués tôt, ces cancers sont plus facilement maîtrisables. En 2015, près de 90 000 cas de cancer de la peau ont été diagnostiqués.

Mais comment reconnaître un grain de beauté significatif du mélanome, le cancer de la peau le plus grave ? Vos grains de beauté ne doivent pas être trop asymétriques. Plus ils forment un beau rond, mieux c’est. Autre détail important : le grain de beauté ne doit pas être de plusieurs couleurs. Il ne doit pas non plus être trop imposant. 

Consulter régulièrement un dermatologue

De toute manière, en règle générale, on recommande de faire un dépistage du cancer de la peau au moins une fois par an. Vous devrez par ailleurs être attentif à l’évolution de vos grains de beauté : si la taille ou la couleur change de manière significative, vous ne devrez pas hésiter à consulter ou à vous rendre en pharmacie pour demander conseil. Plus vous avez de grains de beauté, plus le risque est important.

La consultation régulière est d’autant plus nécessaire que certains grains de beauté ne se voient pas. Vous pouvez en avoir dans le dos ou dans les cheveux qui posent problème et dont vous ne soupçonnez pas l’existence. Enfin, on ne recommandera jamais assez de se protéger des rayons UV. Si vous avez la peau claire, ne prenez aucun risque, protégez votre peau. Après des vacances au soleil, pensez bien à inspecter vos grains de beauté, la présence de taches sur votre peau devra vous inquiéter. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : Pourquoi et comment surveiller ses grains de beauté ?

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Eau gazeuse : attention à la prise de poids !

Eau gazeuse : attention à la prise de poids !

Le 17 mai 2017.

On n’imagine pas un seul instant que l’eau gazeuse puisse faire grossir. Pourtant, une étude menée par des chercheurs palestiniens vient de mettre en lumière que les boissons contenant du dioxyde de carbone stimulaient l’appétit.

En cas de régime, favorisez l’eau plate

Si vous souhaitez perdre du poids, nous vous conseillerons de boire beaucoup. Mais si vous deviez choisir entre de l’eau plate et de l’eau pétillante, on vous recommanderait l’eau plate. En effet, l’eau gazeuse stimulerait la prise de poids. C’est en tout cas ce que révèlent des chercheurs de l’université de Birzeit, en Cisjordanie, dans une étude publiée par la revue Obesity Research and Clinical Practice.

Selon ces travaux, les boissons contenant du dioxyde de carbone pourraient faire grossir. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs palestiniens ont observé le comportement de rats qui étaient soumis à différents régimes. Certains buvaient de l’eau du robinet, d’autres de l’eau minérale plate, d’autres encore des sodas gazeux et un dernier groupe, des sodas dégazéifiés.

Plus d’appétit et de graisse autour du foie

Au bout de 6 mois, les chercheurs ont pu constater que les rats qui avaient bu des boissons qui contenaient du dioxyde de carbone étaient 20 % plus gros que les autres. Pour comprendre ce phénomène, ils ont poussé plus loin leurs recherches et ont fini par comprendre que cette prise de poids était due à la production de ghréline, une hormone digestive qui stimule l’appétit.

Les sujets qui buvaient de l’eau pétillante présentaient des niveaux de ghréline 6 fois plus importants que ceux qui buvaient de l’eau plate. Ils étaient donc plus enclins à manger que ceux qui buvaient de l’eau plate. Autre constat intéressant : boire de l’eau gazeuse augmenterait la graisse autour de leur foie. Ces résultats devront cependant être confirmés, afin de savoir si l’eau pétillante peut être considérée comme un facteur d’obésité.  

Marine Rondot

À lire aussi : Boire de l’eau : pourquoi et combien ?

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Fatigue chronique : un rôle du système immunitaire confirmé chez des ados

Chinh Bkrong Nguyen de l’Université d’Oslo (Norvège) et ses collègues, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Translational Medicine, ont analysé différents marqueurs immunitaires et endocriniens chez 29 adolescents atteints du syndrome et 18 adolescents en santé.

Ils ont identifié 176 gènes exprimés différemment dans les cellules immunitaires chez ceux atteints du syndrome. Ces différences suggèrent une réduction de la production (différentiation) et de la survie des lymphocytes B (ou cellules B), qui sont des cellules du système immunitaire adaptatif responsables de la production d’anticorps, ainsi qu’une plus grande activité antivirale du système immunitaire inné et une plus grande inflammation.

Les différences dans l’expression des gènes étaient significativement liées à des différences dans l’activité du système nerveux autonome ainsi que dans les niveaux sanguins de cortisol (hormone du stress) et de cellules immunitaires de types monocytes et éosinophiles. Ces différences étaient aussi liées aux symptômes du malaise post-exercice.

Ces résultats pourraient indiquer que le syndrome de fatigue chronique est sous-tendu par un affaiblissement de l’immunité adaptative (ou acquise) et une exacerbation de l’immunité innée, favorisés par l’effet combiné de l’altération de l’axe hypothalao-hypophyso-surrénalien (ou axe du stress, qui produit notamment le cortisol) et la prédominance de l’activité du système nerveux sympathique par rapport à celle du système parasympathique.

Les lymphocytes B, souligne Cort Johnson dans son blog Health Rising, doivent augmenter considérablement leur métabolisme lorsqu’ils doivent s’activer pour produire des anticorps. Or, des études ont montré des problèmes liés à la production d’énergie par les mitochondries des cellules chez les personnes atteintes du syndrome. Des études prochaines, rapporte Johnson, vont porter sur les mitochondries des lymphocytes B au stade où ils maturent en cellules productrices d’anticorps.

Syndrome de fatigue chronique : où en est la recherche sur les causes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Lene Alsøe, Jessica M. Lindvall, Dag Sulheim, Even Fagermoen, Anette Winger, Mari Kaarbø, Hilde Nilsen et Vegard Bruun Wyller.

Psychomédia avec sources : Journal of Translational Medicine, Health Rising, Solve ME/SFC Initiative.
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Décès d’un adolescent à la suite d’une surdose de caféine

Décès d’un adolescent à la suite d’une surdose de caféine

Le 17 mai 2017.

Il aura suffi d’un soda, d’un café latte et d’une boisson énergisante pour que Davis Allen Cripe, un jeune Américain de 16 ans, meure d’un malaise cardiaque.

Une arythmie cardiaque due à une surdose de caféine

On ne cesse de le répéter : il faut faire attention à notre consommation de caféine. Un adolescent américain de 16 ans est décédé des suites d’une crise cardiaque, en Caroline du Sud, aux États-Unis, après avoir bu un soda Mountain Dew, un café latte et une boisson énergisante, le tout en deux heures. C’était le 26 avril dernier. Ensuite, il est allé en cours et c’est alors qu’il a été pris d’un malaise.

Les médecins qui l’on autopsié n’on remarqué aucune malformation cardiaque. Il était en parfaite santé et n’avait pas consommé d’alcool ou de drogue. Aucune trace de médicament n’a par ailleurs été trouvée. Il semblerait donc qu’il soit mort d’une une arythmie cardiaque due à une surdose de caféine. Les sodas Mountain Dew sont en effet des boissons sucrées contenant aussi de la caféine.

Ne pas dépasser les 400 mg de caféine par jour

En règle générale, un adulte ne doit pas dépasser les 400 mg de caféine par jour, soit l’équivalent de 4 à 5 cafés. Mais il semblerait qu’aux États-Unis, cette limite ne soit pas respectée, notamment par les adolescents qui boivent beaucoup de boissons sucrées contenant de la caféine, alors même que l’Académie des pédiatres américains recommande aux adolescents de ne pas dépasser les 100 mg par jour.

Le père du jeune homme a tenu à alerter les parents sur les dangers que courent les adolescents en buvant des boissons énergisantes comme on boit de l’eau. Pour rappel, une canette de 250 ml de Red Bull contient 52,5 mg de caféine. Si un jeune en boit deux par jour, ce sera le maximum autorisé. La caféine n’est pas anodine, elle peut limiter l’afflux de sang jusqu’aux organes et finir par tuer. 

Marine Rondot

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Alzheimer : les carences en vitamine D et d’autres nutriments multiplient le risque

Une carence en vitamine D est liée au risque de maladie d’Alzheimer, surtout lorsqu’elle est associée à de faibles apports de certains nutriments, selon une étude française publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia.

Catherine Féart et Cécilia Samieri de l’Inserm (Université de Bordeaux) ont analysé des données de la cohorte des Trois Cités qui a inclus, en l’an 2000, près de 10 000 personnes âgées de 65 ans et plus qui ne souffraient pas de la maladie d’Alzheimer.

Elles se sont intéressées aux concentrations sanguines d’acides gras, caroténoïdes, vitamines E, D et A.

Ceux qui avaient une carence (25 %) ou une insuffisance (60 %) en vitamine D avaient un risque multiplié par 3 de développer la maladie d’Alzheimer et multiplié par 2 de développer un autre type de démence par rapport à ceux ayant un statut adéquat en vitamine D.

Une seconde étude, menée par Cécilia Samieri et Camille Amadieu, a porté sur les concentrations sanguines de 22 nutriments solubles dans les lipides (vitamine D, 12 acides gras, 2 formes de vitamine E, 6 espèces de caroténoïdes et vitamine A) chez 666 participants de la cohorte. Ces nutriments liposolubles ont un rôle important dans le fonctionnement cérébral et sont apportés par des aliments tels que poisson, noix, huiles végétales, fruits et légumes riches en carotènes…

Les participants qui avaient les plus faibles concentrations sanguines combinées en vitamine D, en caroténoïdes et en acides gras polyinsaturés (« bonnes graisses ») avaient un risque multiplié par 4 de développer une démence et la maladie d’Alzheimer par rapport à ceux ayant les concentrations sanguines les plus élevées pour ces nutriments.

Ces études montrent que la déficience en vitamine D est très fréquente chez les plus de 65 ans et que cette déficience, surtout quand elle est associée à des apports faibles en « bonnes graisses » et en caroténoïdes antioxydants, est associée à un fort risque de développer une maladie d’Alzheimer.

« Le surrisque conféré par cette déficience multiple en nutriments liposolubles apparaît bien supérieur au risque lié à la génétique », souligne le communiqué de l’Inserm.

Alzheimer : 10 groupes d’aliments protecteurs et 5 groupes à réduire (régime MIND)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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L’addiction à la pornographie entraîne des troubles de l’érection

L’addiction à la pornographie entraîne des troubles de l’érection

Le 18 mai 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du le Naval Medical Center de San Diego (États-Unis) et présentée à Boston lors du congrès de l’Association américaine d’urologie, la pornographie pourrait nuire à l’érection.

Un lien établi entre porno et troubles de l’érection

Ce n’est pas la première fois que la pornographie est accusée de nuire à la sexualité. Selon une étude menée par des chercheurs américains, certains troubles de l’érection pourraient être la conséquence d’un excès de consommation de pornographie. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont demandé à près de 300 hommes, de 20 à 40 ans, de répondre à un questionnaire sur leurs préférences sexuelles ou sur leur consommation de pornographie.

Ils ont ainsi pu observer qu’il y avait bien un lien entre consommation de films X et troubles de l’érection : près d’un tiers (27 %) des hommes présentaient un trouble de l’érection. Ce taux passait à 31 % chez les hommes qui avaient des rapports sexuels tout en regardant des films X et à 79 % chez ceux qui se masturbaient devant du porno. Ceux qui ne regardaient pas de porno n’étaient que 22 % à souffrir de troubles de l’érection.  

Réduire le porno pour soigner ses troubles sexuels

Toujours selon ces travaux, 81% des hommes ont déjà regardé au moins une fois de la pornographie. Cette question concerne donc beaucoup de monde. Pour les auteurs de ces travaux, ces résultats devraient permettre aux médecins d’avoir de nouvelles clés de compréhension pour accompagner les patients qui souffrent de ces troubles de l’érection. Commencer par arrêter la consommation de porno pourrait être la première étape.

Mais comment expliquer ces troubles ? Selon les chercheurs, devant un film porno, la production de dopamine, l’hormone du plaisir, est davantage stimulée que lors d’un rapport sexuel. Les films X permettent une plus grande excitation, que les hommes ne parviennent pas toujours à retrouver avec leur partenaire. Réduire la consommation d’images pornographiques permettrait donc de moins souffrir de troubles sexuels. 

Marine Rondot

À lire aussi : Addiction au sexe : doit-on parler de maladie ?

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Troubles du sommeil : les effets néfastes des éoliennes

Troubles du sommeil : les effets néfastes des éoliennes

Le 18 mai 2017.

Selon un rapport mené par l’Académie nationale de médecine, vivre à côté d’éoliennes ne serait pas sans conséquence pour notre santé. Explications.

Des nuisances visuelles et auditives

Des champs d’éoliennes se sont développées un peu partout sur le territoire. Et d’autres encore devraient voir le jour dans les années à venir. Ces éoliennes produisent une énergie verte, mais elles n’ont pas que des avantages. Selon un rapport de l’Académie nationale de médecine, « l’éolien terrestre ne semble pas induire directement des pathologies organiques » ; cependant, « il affecte au travers de ses nuisances sonores et surtout visuelles la qualité de vie d’une partie des riverains ».

Les personnes qui habitent à proximité de ces éoliennes souffriraient en effet de nuisances visuelles et auditives, dues au mouvement des pales, qui finissent par entraîner des troubles du sommeil, de la fatigue, des acouphènes, des troubles de l’équilibre, du stress ou encore de la dépression. Ces nuisances sont subies par un grand nombre de personnes vivant à proximité des éoliennes, selon le rapport.

Un sentiment de contrariété et de stress chez les riverains

La plainte qui reviendrait le plus souvent concerne les troubles du sommeil. Mais comment l’expliquer ? Selon les auteurs du rapport, « certaines basses fréquences (autour de 30 Hz) interfèreraient avec les ondes « Beta » cérébrales du sommeil qui sont associées avec les réactions d’alerte, de stress et d’anxiété ». Mais cela reste à confirmer. Il n’empêche que ces plaintes sont suffisamment nombreuses pour être soulignées.

De nouveaux travaux devront être nécessaires pour mieux comprendre comment ces éoliennes peuvent venir perturber le quotidien des riverains. « La dépréciation immobilière des habitations proches génère des sentiments de contrariété, d’irritation, de stress, de révolte », ajoutent les auteurs de ce rapport. Ces vexations ont-elles été prises en compte par les personnes à l’origine de ces implantations d’éoliennes ?

Marine Rondot

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Maladie de Lyme : une « situation explosive » en France

Le congrès annuel de l’International Lyme and Associated Diseases Society (ILADS) se tient à Paris les 19 et 20 mai, rapporte Sciences et Avenir. Cette association lutte notamment pour la reconnaissance de la forme chronique de la maladie de Lyme.

En France et dans plusieurs pays, selon les normes en vigueur (dites de la conférence de consensus de 2006), le diagnostic de la maladie ne peut être posé que si les tests de dépistage – Elisa et Western Blot – sont positifs.

Or ces tests sont considérés comme inefficaces par plusieurs experts. Un grand nombre de malades, avec des symptômes tels que fatigue, migraines, douleurs articulaires, paralysie faciale, etc. ne peuvent ainsi bénéficier d’un traitement antibiotique.

« Ce que nous demandons », explique le Pr Christian Perronne, chef du service d’infectiologie de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) et organisateur de la conférence, « c’est que le diagnostic puisse être posé même si les tests sont négatifs. On peut faire un diagnostic à partir des signes cliniques. Les médecins pourront alors prescrire des cures d’antibiotiques, ce qu’ils n’ont pas le droit de faire aujourd’hui. »

Le 18 mai, une réunion portant sur une éventuelle révision des normes du consensus de 2006 s’est tenue à la Haute autorité de santé (HAS) avec les experts de Lyme et les représentants de malades. Certains experts s’opposent vivement à cette révision, rapporte Sciences et Avenir.

Les malades « manifesteront leur colère ce samedi dans les jardins du Luxembourg à Paris. Une protestation en forme d’avertissement car, selon le Pr Christian Perronne, “aujourd’hui, la situation est explosive” ».

Sciences et Avenir : Maladie de Lyme : « La situation est explosive », Olivier Hertel.

Livre : « La vérité sur la maladie de Lyme » de Christian Perronne

Pour plus d’informations sur la maladie de Lyme, voyez les liens plus bas.

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Lait végétal : quels dangers pour les bébés ?

Lait végétal : quels dangers pour les bébés ?

Le 19 mai 2017.

Un bébé en Belgique, nourri exclusivement au lait végétal, est mort de malnutrition et de déshydratation. Ces laits végétaux sont-ils à ce point dangereux pour la santé des bébés ?

Le bébé est mort de dénutrition et de déshydratation

Un couple belge végétarien et propriétaire d’un magasin biologique avait décidé de nourrir leur bébé exclusivement avec du lait végétal. Ils ont donc alterné avec du lait de maïs, de riz, d’avoine, de quinoa ou de sarrasin dans les biberons, de ses 4 à ses 7 mois. Alors que l’enfant souffrait de vomissements, les parents se sont rendus chez le médecin, qui leur a recommandé de se rendre aux urgences, mais l’enfant est décédé avant d’arriver.

Selon l’autopsie, le bébé est mort de dénutrition et de déshydratation. Ses parents sont donc poursuivis par la justice belge « pour refus délibéré de nourriture ». Mais ces laits sont-ils à proprement parler dangereux pour les bébés ? En soi, non, mais ils ne permettent pas de couvrir intégralement les besoins nutritionnels spécifiques de l’enfant de moins de un an. Dans le lait végétal, par exemple, on ne trouve aucune trace de calcium, qui est pourtant indispensable pour la croissance des enfants.

Ne pas priver son enfant de laits d’origine animale

Si certains industriels ajoutent du calcium végétal dans ces laits, ce ne sera pas suffisant, dans la mesure où le calcium d’origine végétale est moins bien absorbé par l’organisme que le calcium animal. Le lait végétal n’est pas mauvais, mais il ne peut en aucun cas devenir la nourriture exclusive des enfants de moins de un an. Et ce n’est pas parce que les parents ont choisi de renoncer à toute alimentation d’origine animale qu’ils doivent priver leurs enfants.

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), la consommation exclusive de ces laits végétaux peut en effet « entraîner, selon les cas, des insuffisances d’apports, des carences, voire des accidents sévères ». « Le risque est d’autant plus élevé que l’enfant est plus jeune et que la consommation de ces produits est prolongée, exclusive ou prépondérante », ajoute l’agence. 

Marine Rondot

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