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Le stress peut augmenter le risque de fausse couche de 42%

Le stress peut augmenter le risque de fausse couche. Une nouvelle étude apporte des arguments scientifiques solides démontrant l’impact du stress sur l’évolution de la grossesse

Le stress peut augmenter le risque de fausse couche

Pixabay/DanielReche

Le stress peut augmenter le risque de fausse couche : que dit l’étude ?

Les antécédents d’exposition au stress psychologique peuvent augmenter le risque de fausse couche jusqu’à 42%, affirme une récente étude publiée dans la revue Scientific Reports. Selon l’un des auteurs, le Dr Brenda Todd, professeur au Département de Psychologie de la City, University of London, « Cette analyse souligne la nécessité d’inclure dans les soins prénatals de routine une évaluation psychologique structurée au début de la grossesse. Notre travail a démontré une base potentielle pour des interventions nouvelles et efficaces dans ce domaine, car nous devons d’urgence identifier et traiter les facteurs psychologiques qui contribuent aux issues de grossesse indésirables. »

La fausse couche ou l’avortement spontané représente la complication la plus fréquente de la grossesse. Elle se produit avant 24 semaines de gestation dans environ 20% des grossesses et dans 12-15% des grossesses cliniquement reconnues.

Cependant, de nombreux cas de fausse couche ne sont pas signalés, en particulier ceux impliquant une perte prématurée du fœtus ; ce que veut dire que l’incidence peut être encore plus élevée. La fausse couche est également souvent associée à des niveaux élevés de détresse pour les femmes, leurs partenaires et leurs familles. Toutefois, dans la littérature scientifique, les éléments prouvant le lien entre le stress et l’avortement spontané sont contradictoires.

L’article « The association between psychological stress and miscarriage : A systematic review and meta-analysis » coécrit par des chercheurs de la City, University of London, de l’UCL (University College London) et de l’Université du Zhejiang, R.P. Chine fournit les preuves les plus consistantes à ce jour concernant les effets nocifs du stress sur les femmes en début de grossesse.

Pour déterminer s’il y a une association entre le stress psychologique et les fausses couches, les chercheurs ont procédé à une analyse systématique de la documentation scientifique existante et à une méta-analyse. Une recherche documentaire a été menée pour identifier les études signalant une fausse couche chez les femmes avec et sans antécédents d’exposition au stress psychologique et 8 études ont été jugées adaptées à l’analyse. Une méta-analyse a été réalisée à l’aide d’un modèle à effets aléatoires avec des tailles d’effets pondérées par la variance d’échantillonnage.

Les chercheurs ont ainsi constaté que le risque de fausse couche était significativement plus élevé chez les femmes ayant des antécédents d’exposition au stress psychologique. Cela comprend des défis psychologiques préalables tels que l’expérience de traumatismes émotionnels, les problèmes sociaux, les préoccupations concernant l’argent, la dysharmonie du couple, la charge trop importante de travail et les changements importants dans la situation personnelle (divorce, décés) ainsi que les fausses couches antérieures. Ces résultats sont ressortis après avoir vérifié le type d’étude et les types d’exposition au stress, ainsi que d’autres facteurs.

Les auteurs suggèrent que l’association entre le stress psychologique et les fausses couches pourrait résulter de l’activation et de la libération de plusieurs hormones du stress qui peuvent avoir un impact sur certaines des voies biochimiques indispensables au maintien de la grossesse.

Le Dr Brenda Todd, professeur au Département de Psychologie de la City, University of London et l’un des auteurs de l’étude, a déclaré : « Alors que les anomalies chromosomiques sous-tendent de nombreux cas d’avortement précoce, les résultats de cette méta-analyse soutiennent l’idée qu’un haut niveau de stress psychologique avant et pendant la grossesse est également associé à une fausse couche. Les résultats actuels montrent que ces facteurs psychologiques pourraient augmenter le risque d’environ 42%. Alors que cette analyse apporte des preuves solides que le stress psychologique antérieur est nocif pour les femmes en début de la grossesse, il est nécessaire d’approfondir la recherche concernant une association entre l’expérience du stress dans divers contextes et le risque de fausse couche pour bien comprendre la relation entre les deux. »

L’article est publié dans Scientific Reports : https://www.nature.com/articles/s41598-017-01792-3

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La PMA sera bientôt accessible à toutes les femmes

La PMA sera bientôt accessible à toutes les femmes

Le 13 septembre 2017.

L’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Cette mesure devrait entrer en vigueur en 2018.

Lutter contre une forme de discrimination

Dans une interview sur BFM TV, Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a fait savoir que le gouvernement allait proposer d’ouvrir la PMA à toutes les femmes en 2018. Il s’agit, selon elle, d’une question de « justice sociale » qui permettra de mettre fin à une « forme de discrimination à l’égard des femmes lesbiennes et célibataires » qui n’y ont actuellement pas accès.

Actuellement seules les femmes en couple, qui souffrent d’une infertilité médicalement constatée ou qui risquent de transmettre une maladie grave à leur enfant, y ont accès. Les femmes lesbiennes et célibataires qui veulent avoir un bébé doivent donc se rendre à l’étranger ce qui créé une « inégalité », selon Marlène Schiappa, entre celles qui ont les moyens de s’offrir le voyage et celles qui ne peuvent pas.  

Une PMA ouverte à toutes en 2018

« En termes de calendrier, nous serons sur l’année qui arrive, 2018, probablement avec les révisions de la loi bioéthique », a-t-elle ajouté. Avant de se lancer, le gouvernement attendait l’avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), qui s’est prononcé, fin juin, pour l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Il n’y a donc plus rien « qui nous empêche de rendre la PMA légale pour toutes les femmes », a-t-elle ajouté.

Déjà certaines voix se sont fait entendre pour dénoncer les dérives qu’une telle mesure pourrait entraîner. « Il faut bien comprendre l’engrenage dans lequel on rentre », a lancé Laurent Wauquiez sur France Info. « On va donc ouvrir la procréation médicalement assistée pour les femmes qui sont en couples », et automatiquement « les couples d’hommes, qui sont ensemble, feront évidemment une revendication d’égalité ». La PMA entraînera-t-elle immanquablement la gestation pour autrui (GPA) ? Le débat est lancé.  

À lire aussi : 5 choses à savoir sur la PMA 

Marine Rondot

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Les aliments qui diminuent et augmentent le risque de cancer colorectal (3e plus fréquent)

L’alimentation et le mode de vie jouent un rôle majeur dans le risque de cancer colorectal, confirme un nouveau rapport publié par l’American Institute for Cancer Research (AICR) et le World Cancer Research Fund (WCRF).

Le cancer colorectal est le 3e plus fréquent chez les hommes et chez les femmes aux États-Unis, soulignent les auteurs de l’étude. En France, il est le 2e plus fréquent chez les femmes (3e chez les hommes), selon les chiffres de l’Inca.

Edward L. Giovannucci de la Harvard TH Chan School of Public Health et ses collègues ont analysé 99 études impliquant 29 millions de personnes.

La consommation quotidienne de grains entiers, comme le riz brun ou le pain de blé entier, réduisait le risque. Environ trois portions (90 g) par jour réduisaient le risque de 17 %.

Alors que la consommation régulière de saucisses à hot dog, jambon, bacon et autres viandes transformées augmentait le risque.

L’activité physique était aussi liée à un risque réduit. Éviter ou cesser de fumer diminuait également le risque.

D’autres facteurs qui augmentaient le risque incluent :

  • la consommation élevée de viande rouge (plus de 500 g par semaine) comme le bœuf ou le porc ;

  • l’excès de poids ou l’obésité ;

  • la consommation quotidienne de deux boissons alcoolisées ou plus (30 g d’alcool) comme le vin ou la bière.

Dans l’ensemble, 47 % des cas de cancer colorectal aux États-Unis pourraient être évités chaque année par des changements du mode de vie.

D’autres associations commencent à émerger, rapporte le communiqué de l’AICR, mais les résultats ne sont pas aussi clairs que pour les précédentes. Le risque pourrait être augmenté avec une consommation faible de légumes non féculents et de fruits (apport de moins de 100 g par jour (environ 1 tasse) de chacun. Il pourrait être réduit avec la consommation de poissons et d’aliments contenant de la vitamine C tels que les oranges, les fraises et les épinards.

La recherche continue d’émerger pour ces facteurs et elle pointe vers le pouvoir d’une alimentation à base de plantes, souligne Alice Bender, directrice des programmes de nutrition de l’AICR. « Remplacer certaines céréales raffinées par des grains entiers et manger surtout des aliments végétaux, comme les fruits, les légumes et les légumineuses, constitue une alimentation riche en composés protecteurs contre le cancer et aide à gérer le poids, ce qui est si important pour réduire les risques. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Institute for Cancer Research
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Cancer du pancréas : un dépistage grâce à une application

Cancer du pancréas : un dépistage grâce à une application

Le 12 septembre 2017.

Dépister le cancer du pancréas à un stade précoce sera bientôt possible grâce à une application mobile.

Détecter le cancer à un stade précoce

Le cancer du pancréas est une maladie rare mais préoccupante, car elle est très difficile à diagnostiquer. Les symptômes de ce cancer sont en effet difficiles à identifier, du coup, il est souvent trop tard pour agir. Même quand la tumeur peut être opérée, les chances de survie ne sont que de 30 %. Pour permettre de sauver un plus grand nombre de patients, des chercheurs de l’Université de Washington, à Seattle, ont mis au point une application.

Cette application, baptisée BiliScreen, est capable de détecter une coloration anormale de l’œil. Cette coloration est un signe précurseur de la maladie. Dans le détail, ce dispositif est capable de détecter des niveaux très bas de bilirubine dans les yeux. La bilirubine est un signe caractéristique de la présence d’une tumeur. Quand le taux de bilirubine est élevé, une coloration jaune apparaît dans l’œil.

Des résultats prometteurs

Rendre cette application accessible à tous les médecins pourrait donc changer la vie de nombreux patients. Testée sur 70 individus, elle est parvenue à être, dans 90 % des cas, aussi précise qu’un test sanguin de bilirubine. Des résultats prometteurs qui ont poussé les chercheurs à développer leur application pour la rendre encore plus efficace. Aujourd’hui, elle fonctionne avec un boîtier et des lunettes. Elle pourrait bientôt s’en passer.

Après avoir publié leurs travaux dans la revue Proceeding of the ACM Interactive, Mobile, Wearable and Ubiquitous Technologies, les scientifiques américains présenteront leur application lors d’un Congrès sur l’informatique à Hawaï, le congrès Ubicomp. Elle représente un véritable espoir, car « le cancer du pancréas est une maladie terrible qui ne peut être dépistée efficacement », a fait savoir Jim Taylor qui a participé à sa conception. 

Marine Rondot

En savoir plus sur le cancer du pancréas

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Fibromyalgie : 1re publication de fiches d’information par l’Assurance Maladie (France)

Pour la première fois, l’Assurance Maladie française a publié sur son site, les 29 août et 8 septembre 2017, des fiches d’information sur la fibromyalgie.

Ces fiches portent sur la définition et les causes, les symptômes et le diagnostic, le traitement, le suivi médical et l’adaptation du mode de vie.

Sur le site de l’Assurance Maladie : Fibromyalgie

TEST : Rencontrez-vous les critères diagnostiques de la fibromyalgie ? (ARC 2010)

Pour plus d’informations sur les causes, le diagnostic et le traitement de la fibromyalgie, voyez les liens plus bas.

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Les bienfaits d’un régime riche en graisses et pauvre en glucides

Les bienfaits d’un régime riche en graisses et pauvre en glucides

Le 11 septembre 2017.

Selon deux études menées par des chercheurs américains, il semblerait qu’une alimentation riche en graisses et pauvre en sucre permette d’augmenter l’espérance de vie.

Un régime excellent pour le cerveau

On lit souvent qu’une alimentation trop grasse est mauvaise pour la santé. Or, deux études viennent contredire cette idée. La première a été réalisée par une équipe de chercheurs de l’Institut de recherche sur le vieillissement de Californie, et publiée dans la revue Cell Metabolism. Elle révèle que le régime Keto, qui recommande une alimentation pauvre en glucides et riche en lipides, serait excellent pour le cerveau.

Ce régime aurait eu un effet positif sur les fonctions cérébrales et notamment sur la mémoire des souris soumises à cette alimentation. Le principe de ce régime est de mettre l’organisme en état de cétose, par la privation de glucides, ce qui le pousserait à brûler les graisses pour produire de l’énergie. Des bienfaits également constatés par des chercheurs de l’Université de Californie à Davis.

Efficace contre les maladies chroniques

Ces seconds travaux mettent en évidence que ce régime permettrait d’accroître l’espérance de vie. En testant ce régime sur des souris, ils ont constaté qu’il permettait d’augmenter de 13 % en moyenne la vie des rongeurs. « Ce qui représente un gain de sept à dix ans pour les humains », a tenu à préciser le professeur Jon Ramsey qui a dirigé cette étude. En brûlant, les graisses formeraient un acide qui agit contre le stress oxydant, qui est lui-même à l’origine des maladies chroniques.

Ce n’est pas la première fois que des études montrent les effets positifs de ce régime sur la santé. Il serait en effet également recommandé contre le diabète, les maladies de Parkinsons et d’Alzheimer et même les cancers. Pour réaliser une bonne diète cétogène, il faut que notre alimentation compte environ 90 % de lipides, 8 % de protéines et 2 % de glucides. Il faut cependant veiller aux risques de carences alimentaires. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les lipides, sachez tout des différents gras

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Un malaise chez les riches ?

Rachel Sherman, chercheure en sociologie à la New School for Social Research a mené des entrevues avec 50 personnes riches de New York, des parents avec des enfants à la maison, afin d’examiner leur choix de mode de vie et leur compréhension de leur situation privilégiée.

Les résultats de son analyse sont publiés dans un livre, « Uneasy Street: The Anxieties of Affluence » (2017), et dans l’American Journal of Cultural Sociology.

Presque toutes les personnes interviewées se situaient dans le premier 1 % ou 2 % de la population en termes de revenus ou de richesse, ou les deux.

Ces « élites libérales », croyant à la diversité et à la méritocratie, se sentent en conflit en ce qui concerne leur position dans une société très inégale, rapporte la chercheure. Ils expriment une profonde ambivalence à s’identifier comme riches, écrit-elle dans le New York Times.

Les personnes interrogées, souligne-t-elle, n’ont jamais dit qu’elles étaient « riches » ou « de classe supérieure », préférant souvent des termes comme « confortables » ou « chanceuses », voire même « de classe moyenne » ou « au milieu », se comparant typiquement aux super-riches plutôt qu’à ceux qui ont moins.

Bien que leurs expériences diffèrent en fonction de divers facteurs, notamment celui du mode d’acquisition de leurs richesses (gagnées ou héritées), ces élites se présentaient généralement comme des gens « normaux » qui travaillent dur, dépensent raisonnablement et prudemment, redonnent à la société et élèvent leurs enfants avec de bonnes valeurs, ce qu’ils illustraient en racontant des aspects ordinaires de leur quotidien et de leurs soucis.

Ils se distanciaient ainsi des stéréotypes courants selon lesquels les riches sont ostentatoires, égoïstes, snobs et croient que les choses leur sont dues. De sorte que leurs récits, souligne la chercheure, mettaient justement en lumière un stigmate moral associé au privilège.

Soucieux de ne pas élever des enfants pour qui tout serait dû, ces parents décrivent l’emploi de stratégies de contraintes (comportementales et matérielles) et d’exposition (à des personnes socialement moins favorisées) afin de favoriser qu’ils deviennent de « bonnes personnes » moralement. Mais ces stratégies sont en tension avec une autre préoccupation parentale importante : l’expansion du potentiel personnel et des opportunités. Avec pour résultat, bien que pas tout à fait intentionnellement, qu’ils cultivent un habitus de privilèges, plutôt que de limiter significativement les avantages matériels ou expérientiels de leurs enfants.

L’argent et la classe sociale sont des sujets qui ne sont jamais abordés socialement, rapportaient les interviewés.

« Cette norme sociale, apparemment neutre, selon laquelle l’argent est un sujet dont on ne parle pas, est l’une des façons dont les personnes privilégiées peuvent occulter leurs avantages et leurs conflits au sujet de ces avantages », souligne la chercheure.

« Se taire au sujet de la classe sociale, une norme qui va bien au-delà des riches, peut donner aux Américains l’impression que la classe sociale n’a pas d’importance ou ne devrait pas en avoir. Et juger les gens riches sur la base de leurs comportements individuels – travaillent-ils assez fort, consomment-ils assez raisonnablement, donnent-ils assez – nous détourne d’autres types de questions sur la moralité d’une répartition extrêmement inégale de la richesse. »

Les façons dont ces riches new-yorkais identifient et évitent la stigmatisation « sont révélatrices de la façon dont l’inégalité économique est cachée, justifiée et maintenue dans la vie américaine ». Ce qui importe, c’est ce que les gens font et ressentent, et non ce qu’ils ont.

« Nous devrions parler non pas de la valeur morale des individus, mais de la valeur morale d’arrangements sociaux particuliers. Devrait-il y avoir une rubrique morale qui viserait une société dans laquelle de tels niveaux élevés d’inégalité sont moralement inacceptables, indépendamment de la gentillesse ou de la modération de ses bénéficiaires ?  »

Les 10 % qui ont les revenus les plus élevés gagnent plus de 50 % des revenus à l’échelle nationale et les 1 % les mieux rémunérés, plus de 20 %, rappelle l’auteure.

Sherman a aussi publié Class Acts : Service and Inequality in Luxury Hotels (2007).

9 différences psychologiques entre les riches et les pauvres

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : New York Times, Princeton Press, American Journal of Cultural Sociology
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Risque de piratage sur des milliers de pacemakers américains

Risque de piratage sur des milliers de pacemakers américains

Le 4 septembre 2017.

Les pacemakers du fabriquant américain Abbott souffriraient d’un défaut de sécurité et seraient potentiellement piratables. Un défaut de mise à jour qui devrait être rapidement résolu.

Les pacemakers fabriqués par St. Jude Medical

Une équipe de chercheurs de l’université de Louvain, en Belgique, a fait une étonnante découverte. Ils ont en effet révélé que les pacemakers fabriqués par St. Jude Medical, une entreprise acquise par Abbott, pouvaient être piratés. Des personnes malintentionnées pourraient en effet contrôler le rythme ou vider la batterie de ces appareils qui sont destinés aux personnes atteintes de bradycardie, c’est-à-dire qui ont un rythme cardiaque trop lent.

Cette découverte a poussé la Food and Drug Administration (FDA), la plus haute autorité sanitaire américaine, à demander aux professionnels de santé concernés et aux porteurs de ces pacemakers de mettre à jour leurs appareils. Au total, près de 460 000 pacemakers pourraient être concernés par ce défaut de sécurité. « Cette mise à jour sera lancée en France après validation locale », a assuré la société Abbott à nos confrères de L’OBS.

Risque d’épuisement rapide de la batterie

Selon la FDA, si ces failles de sécurité étaient exploitées, elles pourraient « permettre à un utilisateur non autorisé – c’est-à-dire autre que le médecin – d’accéder au dispositif en utilisant des équipements disponibles dans le commerce ». Et d’ajouter que « cet accès pourrait être utilisé pour modifier les commandes de programmation sur le stimulateur cardiaque implanté, ce qui pourrait entraîner des dommages pour le patient ».

Le risque est en effet suffisamment important pour être signalé. Les patients porteurs des appareils suivants doivent donc entrer en contact avec leur médecin : Accent SR RF™, Accent MRI™, Assurity™, Assurity MRI™, Accent DR RF™, Anthem RF™, Allure RF™, Allure Quadra RF™, et Quadra Allure MP RF™. Il n’est pas nécessaire de changer de pacemaker pour autant, une simple mise à jour suffit.

Marine Rondot

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Bill Gates, Richard Branson et un géant de l’agroalimentaire investissent dans la viande artificielle : qu’est-ce ?

Bill Gates, Richard Branson (fondateur de Virgin), Jack Welch (ancien PDG de General Motors) ainsi que le géant agroalimentaire Cargill ont investi dans une start-up de la Silicon Valley, la Memphis Meats, qui produit de la viande artificielle, rapporte Le Figaro.

La viande artificielle, aussi appelée viande cultivée ou viande synthétique, est cultivée in vitro à partir de cellules musculaires animales.

« Dans 30 ans, nous n’aurons plus besoin de tuer des animaux et la viande, qui sera propre ou à base de plantes, aura le même goût et sera plus saine pour tout le monde » a déclaré Richard Branson dans une interview à Bloomberg.

« Les gens adorent manger de la viande et celle-ci est au cœur de nombreuses cultures et traditions. Mais aujourd’hui, la manière conventionnelle de la produire est source d’enjeux majeurs pour l’environnement, la protection animale et la santé humaine », explique Uma Valeti, cofondatrice de Memphis Meats, dans un communiqué.

« Concrètement, résume Le Figaro, Memphis Meats fabrique de la viande dans des réservoirs à partir de cellules animales vivantes autoproductrices, alimentées en oxygène, en sucre et autres nutriments. À ce jour, l’entreprise a réussi à “cultiver” et “fabriquer” de la viande de bœuf en 2016 puis de poulet et de canard au printemps 2017, sans toutefois la commercialiser. »

Ce processus de production n’utiliserait qu’environ 1 % de la terre et 10 % de l’eau nécessaires à l’agriculture animale traditionnelle.

Mais des coûts élevés de production restent un obstacle majeur à la commercialisation de la viande artificielle. L’entreprise vise à accroître ses capacités de production tout en diminuant ses coûts, afin que ceux-ci soient au moins égaux à ceux de la production conventionnelle.

Cargill, l’un des plus gros fournisseurs agroalimentaires du monde, est la première grosse entreprise productrice de viande à investir dans cette nouvelle technologie.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, Memphis Meats
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Cancer : avons-nous conscience du coût des traitements ?

Selon la dernière édition de l’Observatoire Cancer Institut Curie-Viavoice, les Français savent que les traitements contre le cancer coûtent cher mais ils sont malgré tout bien loin de réaliser combien ils coûtent vraiment.

Des dépenses de santé sous-estimées

En France, quand on tombe malade, on est très rapidement pris en charge. Avec un cancer, la prise en charge par la Sécurité sociale est de 100 %. Du coup, les Français ne se rendent pas bien compte de ce que coûtent réellement les soins des patients. C’est ce qui ressort de la dernière édition de l’Observatoire Cancer Institut Curie-Viavoice. Selon ces travaux, il existe « un fossé immense entre la perception des Français et la réalité ».

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont réalisé un sondage auprès de 1 000 personnes. Dans le cas d’une chimiothérapie pour une patiente atteinte d’un cancer du sein, 24 % des Français pensent que le traitement coûte moins de 500 €, alors qu’en réalité, les dépenses s’élèvent entre 5 200 à 31 200 €, selon la molécule utilisée. Au total, 67 % des Français sous-évaluent le prix d’une chimiothérapie.

Les traitements ciblés sont encore plus chers

Les Français n’auraient en effet pas conscience que la recherche en cancérologie et les produits utilisés sont très onéreux. « Seuls 9 % des Français évaluent un juste prix de 10 000 à 25 000 € pour un essai clinique face à 23 % qui estiment un prix inférieur à 500 € », notent les auteurs des travaux. Quand les associations s’élèvent contre le prix trop élevé des traitements, qui comprend vraiment de quoi on parle ?

Les traitements ciblés notamment coûtent extrêmement cher. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), une thérapie ciblée contre le cancer coûte aux alentours de 50 000 € par an et par patient. Savons-nous qu’une journée d’hospitalisation en cancérologie coûte de 1 600 à 2 170 € ? Aujourd’hui, la prise en charge du cancer coûte 16 milliards d’euros à l’État, soit 10 % des dépenses de l’Assurance maladie.