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Enfants hyperactifs : les situations où ils ne peuvent s’empêcher de bouger

Les enfants atteints du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) bougent et se tortillent sur leur chaise à l’école et à la maison lors des devoirs, mais ils peuvent souvent se concentrer et rester tranquilles devant la télé ou un jeu vidéo.

Ce qui fait parfois dire aux parents ou aux enseignants qu’ils peuvent rester assis tranquilles quand ils le veulent.

Mais ce n’est pas le manque de motivation ou l’ennui qui expliquent la différence de comportements dans les deux situations selon les auteurs d’une étude publiée dans le Journal of Abnormal Child Psychology.

Les symptômes du TDAH tels que bouger, taper du pied et gigoter sur sa chaise sont déclenchés par les tâches exigeantes cognitivement, ont montré des recherches précédentes de l’équipe. Ces enfants ont surtout besoin de bouger lorsqu’ils doivent accéder aux fonctions cérébrales dites exécutives, en particulier la mémoire de travail, qui permet d’enregistrer et de gérer temporairement des informations (ex. retenir un numéro de téléphone le temps nécessaire pour le signaler) afin d’effectuer des tâches cognitives complexes telles que l’apprentissage, le raisonnement et la compréhension. Le mouvement les aide à rester alertes.

Mark Rapport et Sarah Orban de l’University of Central Florida ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 62 garçons âgés de 8 à 12 ans dont 32 avaient un diagnostic de TDAH.

Ils ont complété une série de tests de mémoire de travail et regardé deux vidéos lors de journées différentes. L’une des vidéos était une scène du film Star Wars Episode I, l’autre présentait les étapes de solutions à des problèmes d’arithmétique.

Alors qu’aucune différence n’était observée dans le comportement attentif des deux groupes lors de l’extrait de film, le groupe TDAH manifestait une plus grande baisse d’attention lors de la vidéo d’enseignement. Étant en grande partie immobiles pendant le film, ils se tournaient sur leur chaise, changeaient souvent de position et tapaient du pied lors de la vidéo pédagogique.

Près de 59 % de la différence entre les deux groupes était en corrélation avec les déficits de la mémoire de travail liés au TDAH.

Une étude précédente de l’équipe a montré que les enfants atteints du TDAH se concentrent mieux lorsqu’ils bougent en même temps.

Pour plus d’informations sur le TDAH, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Central Florida, Journal of Abnormal Child Psychology
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Le cancer est-il une maladie sexuellement transmissible ?

Le cancer est-il une maladie sexuellement transmissible ?

Le 19 septembre 2017.

Peut-on contracter un cancer de la gorge en pratiquant une fellation ? Cette rumeur aussi inquiétante qu’insolite affole la toile depuis plusieurs années. Faisons le point.

Augmentation des cancers dus au VPH

Selon une étude publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, le nombre de cancers de l’oropharynx liés au virus du papillome humain (VPH) aurait augmenté de près de 50 % entre 2000 et 2012. Ce virus sexuellement transmissible affecte les muqueuses et l’épiderme et favorise la formation de tumeurs. Certaines souches de papillomavirus sont notamment impliquées dans le développement du cancer du col de l’utérus.

Mais ces données suffisent-elles à conclure que le sexe oral est à l’origine de la multiplication des cancers de la gorge ? La libéralisation des mœurs est-elle en cause ? Rien n’est moins sûr, selon le Pr Renaud Garrel, responsable de l’Unité de cancérologie tête et cou-laryngologie au CHRU Montpellier. « On sait maintenant détecter le papillomavirus, ce qui n’était pas le cas avant 2005 », avance-t-il dans le Figaro.

Le tabagisme est un facteur plus aggravant que la fellation

« Le cancer de la gorge dû au papillomavirus a toujours été présent », ajoute-t-il. « Il est plus probable qu’une certaine proportion de cancers ORL liés au papillomavirus ait toujours existé mais sans qu’on le sache ». Alors certes, pratiquer le sexe oral peut augmenter le risque du cancer de la gorge, mais en tout état de cause, si les cancers ORL explosent, ce serait davantage à cause du tabagisme.

Du 18 au 22 septembre, se déroule la Semaine européenne de sensibilisation aux cancers ORL. Une occasion idéale pour se renseigner sur les facteurs de ce cancer et sur ses symptômes qui sont assez difficiles à identifier. Parmi eux on trouve des changements inexpliqués dans la voix, une augmentation de volume des ganglions, un mal de gorge persistant ou encore une déglutition douloureuse ou difficile. Pour éviter tout risque pensez à vous protéger lors de vos rapports sexuels même oraux. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : La prévention, les traitements médicaux et les approches complémentaires du cancer de la gorge

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Il ne faut surtout pas rincer son poulet avant de le cuire !

Pixabay

Le saviez-vous ? Le poulet, ça se rince pas ! Quelque soit la méthode de cuisson choisie, ne rincez pas votre poulet avant de le cuire. C’est même tout le contraire qui est recommandé. Pourquoi ? Et bien parce que l’effet recherché, à savoir se débarrasser des bactéries, peut au contraire donner un résultat contraire. Un conseil particulièrement avisé du site Passion Santé.be

Voulant souvent bien faire, la plupart de celles et ceux qui cuisinent ont pris pour fâcheuse habitude de rincer le poulet (comme d’autres aliments) en le passant sous le robinet. Objectif supposé : éliminer toutes les bactéries qui pourraient s’avérer dangereuses pour la santé.

Sauf que dans la réalité, c’est à peu près tout le contraire qui se passe. Selon le célèbre site, c’est même l’effet inverse qui risque de se produire. En le passant sous l’eau le risque est au contraire de projeter nvolontairement ces fameuses bactéries sur des objets (vaisselle, planche à découper) et ou des aliments déjà lavé.

Seul moyen de se débarrasser des bactéries, quelques précautions et mesures d’hygiène simples (bien se laver les mains avant et après avoir manipulé la viante) mais aussi une cuisson suffisante. Bref, le poulet à moitié cru faut quand même éviter.

Et si ces recommandations peuvent en « amuser » certains, vous noterez tout de même qu’il y a quelques années les autorités sanitaires n’avaient pas hésité à lancer une campagne contre le rincage du poulet.

Le campylobacter : la bactérie du poulet

Le campylobacter est une bactérie, qui est très largement présente dans le tube digestif des hommes et des animaux, en particulier des volailles.

Pour s’en prémunir, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation recommande :

– de respecter la chaîne du froid et régler le réfrigérateur à une température basse (au plus 4°C)
– de se laver mains, plans de travail et ustensiles après contact avec des aliments crus pour éviter la contamination des aliments sains.
– de respecter la date limite de consommation
– de consommer rapidement les produits après ouverture et les plats après préparation
– de laver et éplucher fruits, légumes et herbes aromatiques dans le réfrigérateur
– de conserver les aliments crus séparément des autres pour éviter leur contamination
– de nettoyer régulièrement le réfrigérateur à l’eau de javelLes bactéries étant tuées par la chaleur, il est essentiel de cuire ou réchauffer les aliments crus d’origine animale ou les plats prêts à consommer à plus de 65°C.

News Santé

Diabète de type 2 : des aliments qui diminuent et augmentent le risque (autres que les glucides)

Les empreintes métaboliques des échantillons de sang révèlent que le régime alimentaire est l’un des plus grands prédicteurs du risque de diabète de type 2, rapporte une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition

Otto Savolainen et Alastair Ross de la Chalmers University of Technology (Suède) ont, avec leurs collègues, mené cette étude avec 600 femmes âgées de 64 ans au début de l’étude.

Des échantillons de sang ont été analysés à deux reprises, à 5 ans 1/2 d’intervalle.

Plusieurs biomarqueurs de nutriments étaient liés à la fois au risque d’être actuellement atteint du diabète et au risque futur de le développer.

Le poisson, les grains entiers, les huiles végétales et la vitamine E se révélaient protecteurs, tandis que la viande rouge et les graisses saturées étaient liées à un risque accru de développer la maladie.

Diabète : les recommandations alimentaires en retard sur l’état des connaissances

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Chalmers University of Technology, American Journal of Clinical Nutrition
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GPA : une grand-mère autorisée à porter son petit-enfant

GPA : une grand-mère autorisée à porter son petit-enfant

Le 11 septembre 2017.

Ce sera la première gestation pour autrui (GPA) du Portugal : une femme de 50 ans portera et donnera naissance à son petit-fils ou sa petite-fille.

Une première au Portugal

Alors qu’en France, une grande majorité de la population reste fermement opposée à la GPA, au Portugal, depuis juillet 2016, il est possible d’avoir recours à une mère porteuse en cas de stérilité de la mère, liée à l’absence ou au dysfonctionnement de l’utérus par exemple, et sans aucune contrepartie financière pour la mère porteuse. Il aura fallu attendre un an pour qu’une demande de GPA soit autorisée.

Cette demande a été formulée par une jeune femme de 30 ans qui a subi une ablation de son utérus à la suite d’une endométriose. Et parce que sa situation correspond aux critères définis par la loi, le conseil portugais de la procréation médicalement assistée l’a autorisée à y avoir recours. C’est sa mère qui portera l’enfant. La mère biologique sera donc aussi la grand-mère. La situation est inédite.

Une GPA approuvée à l’unanimité

Avant l’ablation de l’utérus de la jeune femme, les médecins avaient prélevé ses ovocytes et les avaient congelés. De nombreuses requêtes auraient été adressées au conseil portugais de la procréation médicalement assistée, mais il semblerait que ce cas soit le seul qui ait retenu l’attention des membres du conseil, qui l’ont approuvé à l’unanimité. Il faut cependant souligner que les cas de GPA comme celle-ci sont assez rares.

Pour qu’une fécondation in vitro (FIV) fonctionne, la mère porteuse ne doit pas être trop âgée. La grand-mère en question a 50 ans, ce qui est assez jeune mais reste un âge élevé pour une FIV. Le risque de fausse-couche reste important. La mère et la grand-mère devront cependant signer un contrat qui permettra aux deux parties de se mettre d’accord en cas de malformation du fœtus. 

Marine Rondot

En savoir plus sur l’infertilité

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Des résidus de glyphosate dans les céréales, lentilles, pois chiches…

L’ONG Générations futures révèle la présence de résidus du glyphosate dans des céréales pour petit déjeuner, des légumineuses sèches et des pâtes alimentaires.

L’herbicide glyphosate, la molécule active du Roundup, a été classé « cancérogène probable » en 2015 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’association a fait analyser 30 produits : 18 échantillons à base de céréales dont 8 céréales pour le petit déjeuner, 7 pâtes alimentaires, 3 autres (petits pains secs, biscottes) ; ainsi que 12 échantillons de légumineuses sèches : 7 lentilles, 2 pois chiches, 2 haricots secs, 1 pois cassé.

Des résidus de l’herbicide ont été trouvés dans :

  • 7 céréales de petit déjeuner sur 8 ;
  • 7 légumineuses sur 12 ;
  • 2 pâtes alimentaires sur 7.

Aucun des 3 autres produits à base de céréales (petits pains secs et biscottes) n’en contenait.

La plus faible concentration de glyphosate a été retrouvée dans des céréales du petit-déjeuner (0,023 mg par kilos) et les plus élevées, dans des lentilles vertes (2,1 mg/kg), des pois chiches (1,5 mg/kg) et des lentilles blondes (1,3 mg/kg).

Des valeurs qui, pour les aliments bruts (légumineuses), ne dépassent pas le seuil réglementaire permis, lequel est nettement trop élevé, juge François Veillerette, directeur de Générations Futures. Il n’y a pas de règle pour les céréales de petit-déjeuner.

Les résidus de glyphosate dans les produits alimentaires permettent « pour une part sans doute importante, d’expliquer la contamination de l’ensemble des personnes testées pour le glyphosate, telle que mise en évidence dans nos recherches du glyphosate dans les urines d’avril 2017 ! », déclare François Veillerette.

« Ces résultats interviennent deux mois après que la Commission européenne a proposé le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans. Celle-ci expire à la fin de l’année 2017 », souligne Le Figaro. Les États membres doivent se prononcer d’ici à la fin de l’année sur cette question. La France votera contre.

Prioriser vos achats bio : 12 fruits et légumes ayant le plus de pesticides et 15 en ayant le moins

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Générations futures, Le Figaro, Le Monde
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Accidents du travail : le mal de dos gagne du terrain

Accidents du travail : le mal de dos gagne du terrain

Le 15 septembre 2017.

Selon le bilan de la branche Accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) de la Sécurité sociale, le nombre d’accidents du travail a chuté en 2016, par rapport à 2015. Mais de plus en plus de salariés souffrent de maux de dos.

On souffre de plus en plus du dos au travail

Le mal de dos serait-il le mal du siècle pour les travailleurs ? Alors que le nombre d’accidents du travail a significativement chuté en un an (33,8 cas pour 1 000 salariés en 2016, contre 33,9 cas en 2015), les lombalgies sont en nette progression. En 2016, elles ont représenté 20 % des accidents du travail, c’est 7 points de plus qu’en 2005. Parmi les personnes qui souffrent le plus de maux de dos, on trouve les salariés du BTP.

Mais ce n’est pas le seul secteur touché : les personnes qui travaillent dans le secteur des services à la personne connaissent une recrudescence des arrêts de travail à cause d’une lombalgie. Selon le rapport, il y aurait même eu une augmentation de 45 % des accidents depuis dix ans dans ce secteur d’activité. Et ce n’est pas étonnant, s’occuper de personnes âgées ou handicapées peut s’avérer très sportif.

1 milliard d’euros pour l’Assurance maladie

Ces lombalgies sont à prendre au sérieux, car les personnes qui en souffrent doivent s’arrêter de travailler pendant deux mois en moyenne. Ce qui représente un coût pour l’entreprise mais aussi pour la Sécurité sociale. Au total, selon ce bilan, les lombalgies coûtent 1 milliard d’euros à l’Assurance maladie. Avec les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les pathologies liées à l’amiante, il s’agit du poste d’indemnisation le plus important.

Les TMS, généralement dus à des gestes répétitifs, ont cependant reculé de 4 % en un an. Quant aux maladies liées à l’amiante, elles ont diminué de 9,5 %. Avec les lombalgies, les maladies qui augmentent dans le monde du travail sont les pathologies psychiques : la Sécurité sociale a reçu, en 2016, trois fois plus de demandes de prise en charge qu’en 2011. Des demandes à la suite de ce qu’on connaît désormais sous le nom de « burn-out ». 

Marine Rondot

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Lymphome : un patient sur deux peut espérer vivre 15 ans et plus

Un patient sur deux atteints d’un lymphome peut aujourd’hui espérer vivre 15 ans et plus

Le combat contre les lymphomes, qui représentent près de la moitié des cancers du sang, progresse à grands pas, grâce notamment aux avancées de la recherche et à la mise au point de nouveaux traitements : en dépit d’une incidence qui a doublé en 30 ans, avec 14.000 nouveaux cas chaque année en France, un patient sur deux atteint d’un lymphome peut ainsi aujourd’hui espérer une survie à 15 ans et plus.

« C’est un véritable message d’espoir pour les patients et un encouragement pour les chercheurs que de constater les améliorations significatives dans les résultats obtenus dans la lutte contre les lymphomes ces dernières années », déclare le Pr Gilles Salles, chef de service en hématologie clinique au Hospices Civils de Lyon (Centre Hospitalier Lyon-sud) et président du LYSA (Lymphoma Study Association), une association qui regroupe 500 chercheurs de 120 centres en Europe.

« Il y a plusieurs raisons à cela : une meilleure qualité du diagnostic – c’est important car il n’y a pas un mais plus de 80 types de lymphomes – une recherche clinique qui est en pointe dans ce domaine, l’arrivée de nouveaux traitements sur le marché, et aussi une meilleure prise en compte de la vraie vie des patients », précise le Pr Salles.

« Aujourd’hui, on peut affirmer qu’un patient sur deux atteint d’un lymphome peut espérer aujourd’hui une survie à 15 ans et plus. Ce chiffre grimpe même à 77% pour les patients de moins de 55 ans atteints de lymphomes dits « indolents » (environ 25% des malades)([1]) », souligne le Dr Richard Delarue, membre du conseil d’administration du Lysa et hématologue à l’hôpital Necker (AP-HP) à Paris.

Pour ce dernier type de lymphomes, les registres français montrent une nette amélioration, avec un taux de survie à cinq ans passé de 70% pour les patients diagnostiqués entre 1995 et 1998 à un taux de 87% pour les patients diagnostiqués entre 2005 et 2010.

La guérison des lymphomes dits « agressifs » a fait également d’énormes progrès. « On les soigne beaucoup mieux aujourd’hui. Environ sept patients sur dix peuvent espérer une rémission après une première ligne de traitement. Une étude a montré que les patients qui n’ont pas rechuté dans les 24 mois qui suivent le diagnostic et le début du traitement ont une espérance de vie identique à celle de la population générale([2]). On peut donc pour ces patients parler de guérison et adapter la surveillance qui doit être ciblée sur le dépistage de complications à long terme du traitement », précise le Dr Delarue.

Lymphome : Amélioration du diagnostic et des traitements

Les chercheurs soulignent les progrès réalisés dans l’amélioration du diagnostic, notamment grâce à une initiative de l’institut du Cancer (Inca) qui, en 2010, a promu l’organisation d’un réseau de pathologistes experts pour que tous les patients puissent bénéficier d’une relecture du prélèvement diagnostique initial par un expert du lymphome.

« Ainsi, une étude récente ([3]) par ces experts ayant analysé plus de 40.000 cas étudiés pendant 4 ans a montré que cette relecture a permis de redresser le diagnostic pour 17,4% des patients et ainsi permettre une adaptation de la prise en charge », souligne le Dr Delarue.

Sur le front des traitements, d’importants progrès ont également été réalisés. Après la mise sur le marché au début des années 2000 du rituximab (un anticorps monoclonal anti-CD20, d’autres traitements sont venus depuis étoffer l’arsenal thérapeutique, en particulier des thérapies dites « ciblés », orales ou intraveineuses, qui sont parfois des alternatives à la chimiothérapie classique. A ceci s’ajoute une meilleure personnalisation des traitements qui sont adaptés avec le suivi de la maladie par imagerie métabolique (PET-scanner).

La France en pointe dans la recherche

En France, la recherche clinique dans le domaine du lymphome est très active et internationalement reconnue. En particulier, le LYSA, groupe coopérateur impliquant tous les acteurs français et également des chercheurs européens de la prise en charge des patients atteints de lymphome (cliniciens, pathologistes, biologistes, médecins nucléaires et radiologues, scientifiques, etc.), mène de nombreuses études afin d’améliorer le pronostic et la qualité de vie des patients.

Ces études vont de phases dites « précoces » (évaluation d’un nouveau traitement, chez quelques patients sélectionnés) à des études de grande ampleur (plusieurs centaines de patients) dont le but est d’établir de nouveaux standards de traitement.

Au-delà, de nouveaux axes de recherche sont aujourd’hui développés, par exemple pour aboutir une meilleure caractérisation des lymphomes au diagnostic grâce à des technologies innovantes de biologie moléculaire. C’est l’objet du projet RT3 (Real-Time Tailored Therapy), lancé par le LYSA et qui a débuté au cours du 1er semestre 2017. Il vise à cartographier plus précisément chaque patient et d’envisager des traitements ciblés et personnalisés.

« Nous avons également décidé de nous pencher sur une analyse de la ‘vraie vie’ des patients atteints de lymphome, et ce à tous les stades de la maladie, y compris à long terme pour les patients guéris. En effet, nous avons encore à apprendre sur les causes de survenue des lymphomes comme sur l’impact de nos traitements, de la prédiction de leur efficacité comme de leur toxicité. », précise le Dr Delarue.

Cette étude, baptisée REALYSA (REal world dAta in LYmphoma and Survival in Adults), se construira dans les centres français autour de cohortes de patients qui bénéficieront d’un suivi prospectif sur plusieurs années.

News Santé

Roundup : du glyphosate retrouvé dans notre alimentation

Roundup : du glyphosate retrouvé dans notre alimentation

Le 15 septembre 2017.

Selon l’association Générations Futures, on trouverait du glyphosate, la molécule active du Roundup, le désherbant phare de Monsanto, dans nos assiettes.

Du glyphosate dans nos céréales

Le glyphosate est une substance classée comme « cancérigène probable » par l’Organisation mondiale de la Santé. Pourtant, on en trouverait dans des produits alimentaires du quotidien. C’est ce que révèle l’association Générations Futures qui a fait analyser 30 produits de consommation courante. Selon ces analyses, on peut trouver des traces de cet herbicide dans plus de la moitié des produits que nous consommons.

Dans le détail, sur 30 échantillons analysés, 16 contenaient du glyphosate. Parmi les produits concernés, on trouve des céréales de petit-déjeuner (Muesli Alpen Swiss, Weetabix Original, Muesli Jordan Country crisp, Country store Kellogs, Granola flocons d’avoines grillés aux pommes Jordans, All Bran Fruit’n Fibre Kellogs), des lentilles (Lentilles vertes Vivien Paille et Lentilles blondes Leader Price) et des pois chiches (pois chiches St Eloi et pois chiches Leader Price).

Convaincre la Commission de la nocivité du glyphosate

Selon l’association, dans certains produits, les concentrations d’herbicide étaient assez élevées : jusqu’à 2 micro-miligrammes/kg d’aliment. La dose est trop faible pour provoquer une intoxication alimentaire mais elle empoisonne tout de même l’organisme, surtout si on expose régulièrement son appareil digestif à cette substance. Des conclusions censées convaincre l’Union européenne de la nocivité d’une telle molécule.

Pour rappel, la Commission européenne souhaite en effet le renouvellement pour dix ans de la licence du glyphosate, qui expire à la fin de l’année. La France a d’ores et déjà assuré qu’elle voterait contre ce renouvellement mais elle devra être soutenue. Pour que la proposition de la Commission soit acceptée, elle doit en effet obtenir l’accord de 55 % des États membres représentant 65 % de la population de l’UE. 

Marine Rondot

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L’homosexualité pourrait se lire sur le visage : une étude fait scandale

L’homosexualité pourrait se lire sur le visage : une étude fait scandale

Le 14 septembre 2017.

Une étude menée par deux chercheurs de Stanford fait scandale aux États-Unis. Elle révèle que l’intelligence artificielle serait capable de déterminer l’orientation sexuelle des individus uniquement en analysant des photos de leurs visages.

Une étude sur dérives de la reconnaissance faciale

Notre orientation sexuelle est-elle inscrite sur notre visage ? C’est ce qu’avancent deux chercheurs américains dans une étude publiée dans le Journal of personality and social psychology. Très décriés lors de leur publication, ces travaux portaient à l’origine sur les dérives des logiciels de reconnaissance faciale, alors même qu’Apple vient de présenter son iPhone X, qui possède un logiciel de reconnaissance faciale très perfectionné.

Michal Kosinski et Yilun Wang, les deux chercheurs de l’Université de Stanford à l’origine de cette étude, expliquent en effet que l’analyse et la catégorisation de traits physionomiques des individus permet de reconnaître si une personne est homosexuelle ou pas. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont fait examiner plus de 35 000 photos de profil, tirées de sites de rencontres, par leur algorithme.

Les associations LGBT en colère

Dans 81 % des cas chez les hommes et dans 74 % des cas chez les femmes, le logiciel parvenait à déterminer l’orientation sexuelle des personnes, alors même que le cerveau humain ne peut déterminer l’orientation sexuelle des hommes que dans 61 % des cas et des femmes 54 % des cas. En examinant 5 photos différentes de la même personne, le taux de réussite du logiciel serait même de 91 % pour les hommes et 83 % pour les femmes.  

L’étude a très vite attirée la colère des associations LGBT, qui ont dénoncé le fait qu’on puisse reconnaître, et donc discriminer, une personne uniquement en regardant son visage. Selon ces travaux, les personnes homosexuelles auraient des mâchoires plus fines et des nez plus longs que les hétérosexuels. Et de dénoncer les méthodes des deux chercheurs et le fait que les personnes bisexuelles et transgenres ont été totalement ignorées. 

Marine Rondot

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