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1 Français sur 3 souffre d’une maladie de peau

1 Français sur 3 souffre d’une maladie de peau. Alors qu’elles ont parfois des conséquences graves et sous-estimées, les maladies cutanées ne sont pas considérées comme une priorité de santé publique. Il était nécessaire de pouvoir disposer de données épidémiologiques factuelles et objectives pour susciter une prise de conscience.

C’est la raison pour laquelle la Société Française de Dermatologie a lancé OBJECTIFS PEAU : la plus grande étude épidémiologique nationale jamais menée en dermatologie.

Pixabay

Les résultats de cette étude permettent d’établir la prévalence des principales dermatoses et d’en évaluer l’impact sur la vie des patients pour faire connaître le fardeau des maladies cutanées afin d’améliorer la prise en charge.

1 Français sur 3 souffre d’une maladie de peau

Parce qu’elles engagent moins souvent le pronostic vital, les maladies de peau sont actuellement les grandes oubliées de la santé publique. Elles sont pourtant au 4ème rang mondial des maladies reconnues comme affectant le plus la qualité de vie. Aujourd’hui on estime qu’1/3 des Français* est touché par des maladies de peau 1/3 des Français* est touché par des maladies de peau : anxiété et dépression, des conséquences graves pour plus de la moitié d’entre eux avec des conséquences graves pour plus de la moitié d’entre eux de type anxiété et dépression (* De plus de 15 ans)

Consciente que l’on manquait de données objectives et quantifiables sur la réalité quotidienne des problèmes de peau de la population française, la Société Française de Dermatologie* (SFD) décidait en 2015, avec ses partenaires, de lancer un programme ambitieux : une vaste étude pour évaluer la prévalence des maladies de peau, mais aussi leur impact psychologique, sociétal, économique, ainsi que leur répercussion sur la vie professionnelle et les loisirs des personnes atteintes. Il s’agissait également de pouvoir décrire au plus près de la réalité, la prise en charge actuelle des patients, leurs parcours de soin, les délais avant diagnostic, le vécu des traitements.

Un échantillon de 20 012 Français représentatifs de la population française de 15 ans et plus a été spécifiquement constitué selon la méthode des quotas. Ils ont été interrogés par Internet, du 21 septembre au 3 novembre 2016. Un recueil d’informations auprès des 12 à 14 000 conjoints de l’échantillon ainsi constitué, ainsi que des 5 000 à 7 000 enfants de moins de 15 ans rattachés, est venu enrichir l’échantillon principal montant ainsi à 40 000 le nombre de personnes intégrées dans la totalité du projet.

Le questionnaire a été scrupuleusement élaboré en amont par le Comité Scientifique. Il a été testé au préalable dans des services dermato puis ré-affiné, afin, notamment, de faciliter
la capacité des sondés à exprimer au plus près leur réalité, de mettre les bons mots sur les maux. À ceux qui déclaraient une maladie de peau parmi les six maladies de peau emblématiques et “marquantes” (acné, dermatite (ou eczéma) atopique, psoriasis, pelade, maladie de Verneuil, vitiligo), un questionnaire complémentaire ciblé était adressé.

Une grande partie des résultats est encore en cours d’analyse. Ils seront rendus publics au cours des prochains mois.

Quelques chiffres

– 16 Millions : c’est le nombre de Français touchés par des maladies de peau (1 Français sur 3)
– Les femmes plus touchées que les hommes : 33% vs 28%
– 80% de ces 16 millions de personnes souffrent de deux maladies de peau
– 46% des patients souffrant d’acné ayant une activité professionnelle ont eu un arrêt de travail.
– 45,2% sont gênés par leur dermatose dans leur vie personnelle.
– 39,2% sont gênés par leur dermatose dans leur vie professionnelle.
– 54% des personnes atteintes d’une maladie de peau souffrent d’anxiété ou de dépression.
– 40,6% des patients atteints d’une maladie cutanée n’ont pas été suivis par un médecin au cours des 12 derniers mois

« Parce qu’elles sont visibles, les maladies de peau sont parmi les plus stigmatisantes qui soient. Il n’est pas si rare qu’un patient atteint d’une maladie de peau chronique et invalidante envisage le suicide. Parce que, tout simplement, le regard des autres, ajouté aux souffrances dans sa chair, aux lourdeurs des traitements, est au-delà du supportable. Alors que la réalité, c’est que les maladies de peau, ne sont pas contagieuses dans l’immense majorité des cas. » Stéphane Héas, sociologue.

Un fardeau au poids très sous-estimé

Ces maladies cutanées génèrent souvent un sentiment d’exclusion, voire de honte. Leurs traitements, dans le cas des maladies cutanées chroniques, sont la plupart du temps lourds, coûteux et complexes. Elles subissent de plein fouet les facteurs environnementaux : soleil, chaleur, humidité ont un impact direct sur le ressenti du patient (douleur, prurit) et peuvent engendrer des complications (macération, infection). D’où la nécessité, pour la personne atteinte et son entourage, d’adapter en permanence leurs conditions de vie.

Une course contre la montre

Une prise en charge rapide permet, dans la plupart des maladies cutanées, de limiter les dégâts. Car souvent, plus le diagnostic et les traitements tardent, plus lourdes, voire irréversibles sont les conséquences pour les patients… et plus salée sera la note pour la collectivité. Sans compter que certaines maladies cutanées chroniques sont souvent associées à d’autres facteurs de comorbidité (hypertension, diabète, maladies ostéo-articulaires…) qui eux-mêmes s’aggravent faute de diagnostic posé à temps.

INFORMER SANS RELÂCHE LE PUBLIC, ALERTER TOUS LES ACTEURS DE SANTÉ, MOBILISER LES AUTORITÉS PUBLIQUES : TELLES SONT LES 3 CLÉS POUR PRÉVENIR, LUTTER CONTRE L’IRRÉPARABLE, ET ÉVITER LES DRAMES EN CASCADE.

Tel est l’objectif de la Société Française de Dermatologie à travers cette étude.

News Santé

Contraception : la pilule n’a plus la cote

Contraception : la pilule n’a plus la cote

Le 25 septembre 2017.

Selon le dernier baromètre santé de l’agence Santé publique France, en 2016, seules 33,2 % des femmes prenaient la pilule, contre 40 % en 2010.

Peur des effets secondaires néfastes ?

La pilule était le contraceptif préféré des Françaises pendant de longues années, mais il semblerait que cette popularité soit en perte de vitesse. C’est ce que révèle l’agence Santé publique France dans son dernier rapport sur la sexualité des Français et leurs méthodes de contraception. Selon ces travaux, le stérilet, le préservatif et l’implant ont désormais plus de succès que la pilule. Mais comment l’expliquer ?

Il faut déjà savoir que cette désaffection ne touche pas les jeunes filles : 60 % des 15-19 ans prennent en effet la pilule (dont 16 % l’utilisent avec le préservatif). C’est à partir de 25 ans que la pilule commence à ne plus plaire aux femmes. Entre 30 et 34 ans, elles ne sont plus que 33,5 % à choisir la pilule comme contraceptif. Il faut dire que ces dernières années, de nombreux articles ont mis en lumière des effets secondaires plutôt néfastes.

Les femmes ne renoncent pas à la contraception

« Même si la pilule reste la méthode de contraception la plus utilisée, elle connaît une désaffection qui persiste depuis 2012 suite au débat sur les risques liés aux pilules de 3ème et 4ème génération », notent les auteurs de ce rapport. Cette année-là, de nombreuses femmes avaient pointé du doigt certains effets secondaires indésirables comme des phlébites, des embolies pulmonaires ou des AVC (accident vasculaire cérébral).

Les gynécologues avaient alors tenté de calmer les peurs mais de nombreuses jeunes femmes avaient alors décidé de changer de contraceptif. On peut également expliquer cette désaffection par une prise de conscience des effets néfastes sur l’environnement des pilules. Cependant, les femmes n’ont pas pour autant renoncé à la contraception : le nombre de femmes qui n’utilisent aucun contraceptif est de 8 % en 2016, contre 9,1 % en 2013 et 13,6 en 2010. 

Marine Rondot

À lire aussi : Le petit guide de la contraception

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Trouble obsessionnel-compulsif : amélioration des symptômes et changements cérébraux avec une thérapie cognitivo-comportementale

Une psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour le traitement du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) entraîne des changements cérébraux en même temps qu’une amélioration des symptômes, selon une étude publiée dans la revue Translational Psychiatry.

Jamie Feusner de l’Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec 43 personnes ayant un diagnostic de TOC.

Elles ont été assignées au hasard à participer à une thérapie quotidienne pendant un mois ou à être inscrites sur une liste d’attente. Des images cérébrales par résonance magnétique fonctionnelle ont été prises avant et après l’intervention et comparées à celles des participants sur la liste d’attente et celles de 24 personnes n’ayant pas le trouble.

Les images des participants qui ont reçu la TCC montraient une augmentation de la connectivité dans huit circuits neuronaux, notamment entre le cervelet et le striatum, et entre le cervelet et le cortex préfrontal. L’augmentation de la connectivité était en corrélation avec l’amélioration des symptômes.

Les changements semblaient compenser, plutôt que corriger, le dysfonctionnement cérébral sous-jacent, précise le chercheur.

Une psychothérapie cognitive pour le trouble obsessionnel-compulsif

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UCLA, Translational Psychiatry
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La maladie l’Alzheimer terrifie les Français

La maladie l’Alzheimer terrifie les Français

Le 20 septembre 2017.

Selon un sondage réalisé pour La Croix, Notre Temps et la Fondation pour la recherche sur Alzheimer, Alzheimer est la deuxième maladie qui fait le plus peur aux Français, derrière le cancer.

Une maladie qui affecte les capacités cognitives

Nous connaissons tous une personne qui souffre de la maladie d’Alzheimer. Cette maladie qui entraîne une dégénérescence neurologique incurable touche entre 800 000 et 1,2 million de personnes en France. Avec le vieillissement de la population, de plus en plus de personnes devraient donc être atteintes par ce mal qui affecte les capacités cognitives et la mémoire. Et cette perspective inquiète les Français.

Selon un sondage Ipsos réalisé à l’occasion de la Journée mondiale Alzheimer, qui aura lieu jeudi 21 septembre, la maladie d’Alzheimer arrive en deuxième position des maladies qui font le plus peur aux Français (20 %), derrière le cancer (38%) et à égalité avec l’accident vasculaire cérébral. Et ce n’est pas étonnant puisque 1 Français sur 2 (49 %) connaît au moins une personne atteinte de cette maladie.

Aucun traitement efficace contre la maladie

Toujours selon cette étude, 66 % des personnes interrogées avouent avoir peur d’être un jour elles-mêmes touchées par cette maladie. 55 % estiment être mal informés sur cette maladie en général, 61 % sur ses symptômes et 66 % sur les professionnels de santé à consulter en cas de suspicion de la maladie. Actuellement aucun traitement efficace contre la maladie n’a encore été trouvé.

Selon les perspectives de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de patients atteints par cette maladie devrait doubler d’ici 2030 et tripler d’ici 2050. On pourrait ainsi passer de 36 millions de patients à travers le monde à plus de 115 millions. Mais les Français restent optimistes : les trois quarts des personnes interrogées sont confiants quant à la capacité des chercheurs à trouver des traitements efficaces dans les années à venir.

Marine Rondot

À lire aussi : Savez-vous réduire votre risque d’Alzheimer ?

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Forte augmentation des prescriptions d’antidouleurs opioïdes en Belgique

L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami) de Belgique a constaté une augmentation significative de la consommation de 5 médicaments opioïdes, des antidouleurs morphiniques, entre 2010 et 2016.

L’enquête de l’Inami visait les 5 opioïdes suivants : le fentanyl (patchs), le tramadol, l’oxycodone, la tilidine et le piritramide.

En 2016, 10 % de la population belge (1 186 943 assurés) se sont fait délivrer au moins un conditionnement d’un des 5 opioïdes, ce qui représente une augmentation de 32 % depuis 2010.

L’usage chronique à haute dose des opioïdes est particulièrement préoccupant, « car un tel usage a de nombreux effets secondaires, comme l’accoutumance, la dépendance physique et psychique, les symptômes de manque lors du sevrage et l’hyperalgie (perception accentuée de la douleur) ».

Dans cette enquête, la définition de « grand consommateur chronique » était la délivrance de plus de 365 DDD (pour Defined Daily Dose) par an, soit en moyenne 1 DDD par jour pendant 1 an. La DDD est la quantité moyenne nécessaire pour traiter durant 1 jour, telle que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a déterminée pour chaque médicament.

En 2016, 30 353 grands consommateurs chroniques étaient dénombrés, ce qui représente une augmentation de 28 % par rapport à 2010. Ils se sont fait délivrer 34 % des 78,6 millions de DDD délivrées au total. Un grand consommateur chronique sur 5 avait moins de 50 ans.

Pour se procurer ces médicaments, une proportion des grands consommateurs chroniques ont recours au « shopping médical » : 193 ont consulté plus de 10 médecins pour leurs prescriptions ; 924 se sont procuré les opioïdes prescrits dans plus de 10 pharmacies et 195 dans plus de 20 pharmacies.

Le Service d’évaluation et de contrôle médicaux (SECM) de l’Inami prosose les initiatives suivantes :

  • encourager la recherche scientifique sur la prescription des opioïdes ;
  • aider les dispensateurs de soins à détecter le « shopping médical », en disposant des profils de médicaments délivrés par patient ;
  • sensibiliser les dispensateurs de soins concernés quant aux conséquences d’une consommation chronique élevée ;
  • mettre en place une approche plus intégrée pour toutes les parties concernées.

Sevrage des opioïdes, dont les antidouleurs : symptômes et critères diagnostiques (DSM-5)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inami
Tous droits réservés.

Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

L'aluminium présent dans les vaccins est-il dangereux ?

Le 22 septembre 2017.

Une étude financée par l’Agence de sûreté du médicament s’est penchée sur les effets de l’aluminium présent dans les vaccins sur l’organisme. Un travail passé sour silence par ministère de la Santé.

L’aluminium n’est pas anodin pour l’organisme

L’étude menée en mars 2017 par le professeur Romain Gherardi, chef du service neuromusculaire au CHU Henri Mondor de Créteil, et son équipe n’a pas été publiée, mais le Parisien y a eu accès et a pu étudier le rapport. Le but du travail était d’étudier les effets de l’aluminium présent dans les vaccins (comme adjuvant) sur l’organisme. Sur les souris, même à faible dose, les lésions liées à l’aluminium existent.

Le contexte est favorable et le débat est réouvert, car la ministre de la Santé Angnès Buzyn a décidé de rendre obligatoire 11 vaccins (au lieu de trois) dès le mois de janvier 2018 pour les enfants de mois de deux ans. Problème, selon le professeur, l’adjuvant aluminique présent, même à faible dose,  peut « induire une accumulation d’aluminium à long-terme et des effets neurotoxiques ».

Approfondir l’étude pour en savoir plus

Le travail n’est pas fini, mais le ministère de la Santé ne semble pas favorable : « il n’y a eu aucun signal des autorités laissant penser que le sujet les intéressait alors même que le rapport dit qu’il faut approfondir les études », détaille le professeur Gherardi. Aujourd’hui, il manque 550 000 € pour avancer dans l’étude et terminer cet immense chantier. 

Par ailleurs, les chercheurs se sont penchés sur une prédisposition génétique possible de certaines personnes à développer des pathologies à la suite de vaccins comme la « myofasciite à macrophage », qui se traduit par des symptômes de fatigue, des douleurs musculaires ou articulaires ou encore des troubles cognitifs. La poursuite de cette étude devra démontrer si la présence d’aluminium dans les vaccins peut être rendue responsable de l’apparition de ces troubles.

Maylis Choné

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Un tiers des Français touchés par une maladie de peau

Un tiers des Français touchés par une maladie de peau

Le 22 septembre 2017.

Selon une enquête menée par la Société française de dermatologie, 16 millions de Français souffrent d’une maladie de peau. Un fléau sous-estimé par les pouvoirs publics.

L’acné est la maladie la plus répandue

Nous sommes très nombreux à souffrir d’affections cutanées en France. C’est ce que révèle l’étude « Objectifs peau » réalisée par la Société française de dermatologie. Selon ces travaux, un tiers des Français de plus de 15 ans souffrent de maladies de peau. La pathologie la plus répandue est l’acné (3,3 millions), suivie de près par l’eczéma ou la dermatite atopique (2, 5 millions) et le psoriasis (2,4 millions).

Mais on trouve aussi les maladies du cuir chevelu (2,3 millions), les mycoses (2,2 millions), les tâches de vieillesse, les grains de beauté suspects, les verrues, l’herpès, les problèmes d’ongles ou les allergies solaires. 80 % des patients souffrent même de deux maladies de peau. Et, en règle générale, les femmes sont plus touchées que les hommes par ces affections cutanées (33 % contre 28 %).

Un phénomène sous-estimé

Ces pathologies « sont un fardeau au poids très sous-estimé », notent les auteurs de cette étude. « Parce qu’elles engagent moins souvent le pronostic vital, elles sont actuellement les grandes oubliées de la santé publique », ajoutent-ils. « Elles sont pourtant au quatrième rang mondial des pathologies reconnues comme affectant le plus la qualité de vie. » 54 % des personnes qui ont une maladie de peau souffrent en effet d’anxiété ou de dépression.

La Société française de dermatologie parle de phénomène sous-estimé car actuellement, les seuls traitements qui existent contre ces pathologies sont des crèmes ou des lotions qui sont très mal prises en charge par l’Assurance maladie. Pourtant, ces maladies peuvent être stigmatisantes, notamment quand elles touchent le visage. Et si on reconnaissait les maladies de la peau comme un handicap ? C’est la piste retenue par l’étude. 

Marine Rondot

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Surconsommation de médicaments chez les séniors ?

Surconsommation de médicaments chez les séniors ?

Le 21 sptembre 2017.

Dans son dernier numéro, le magazine 60 millions de consommateurs a souhaité alerter sur les dangers encourus par les séniors qui prennent plus de 10 médicaments chaque jour.

7 médicaments différents chaque jour

Plus on vieillit, plus on doit suivre différents traitements. Selon une étude, réalisée par la société OpenHealth et dévoilée en exclusivité par 60 Millions de consommateurs, les personnes de 65 ans et plus qui consomment beaucoup de médicaments prennent en moyenne, et de manière régulière, 14 médicaments différents. Ils seraient 20 % à prendre au moins 7 médicaments différents chaque jour.

Pour établir ce constat, les auteurs de l’enquête ont épluché les prescriptions médicales de plus de 150 000 personnes. Le problème est qu’une sur-médication n’est pas sans risque pour la santé des séniors, car le mélange de certains traitements peut être dangereux. « Plus on prend de médicaments, plus on a des risques qu’ils interagissent les uns avec les autres », explique Victoire N’Sondé, journaliste à 60 Millions de consommateurs.

Être plus vigilants avec les séniors

Chaque année, 7 500 personnes décèdent des suites de mélanges de médicaments hasardeux. Selon des chiffres de la Haute autorité de santé, ces interactions entre médicaments sont responsables de 20 % des visites aux urgences, 5 à 10 % des hospitalisations et 60 à 80 % des réadmissions après un séjour à l’hôpital. Le phénomène ne serait donc pas anecdotique.

Toujours selon cette étude, pour 84 % des patients, le médecin traitant n’est pas l’unique prescripteur. Or, si un médecin n’a pas connaissance de l’ensemble des traitements que suit déjà son patient, il pourra faire des prescriptions dangereuses. « Dans tous les cas, il faut savoir que la sensibilité des sujets âgés aux effets des médicaments est souvent accrue », ajoute le magazine 60 millions de consommateurs. Il faut donc être extrêmement vigilant.

Marine Rondot

À lire aussi : L’automédication : les précautions à prendre

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Lyon : une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu

Lyon : une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu

Une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu dans le Rhône

DarkoStojanovic/CC0 Public Domain/Pixabay

Lyon, Rhône : une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu dans le Rhône ! Une femme médecin de Vaulx-en-Velin vient d’être condamnée par le tribunal correctionnel de Lyon à 4 ans de prison ferme pour avoir escroqué la Sécurité Sociale à hauteur de 800.000 euros !

Une femme médecin condamnée à 4 ans de prison ferme pour escroquerie à la sécu

Et c’est via des surfacturations qu’elle avait ainsi réussi à escroquer l’Assurance-Maladie.  Pour y parvenir elle facturait des consultations de journée au tarif de nuit (soit 3 fois plus cher, ndrl) ou facturait tous les ayants droit d’une carte Vitale.

D’importantes sommes détournées qui lui avaient notamment permis d’investir dans l’immobilier dont 12 studios locatifs sur Lyon et sa proche région.

Condamnée à 4 ans de prison ferme, elle aura aussi pour obligation de rembourser l’intégralité des sommes détournées à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône et ne pourra plus jamais exercer son métier.

Une saisie de ses comptes bancaires et d’un immeuble lui appartenant a été ordonnée par le tribunal.

Le tribunal n’ayant pas prononcé de mandat de dépôt à l’issue de l’audience, elle a été laissée en liberté. Elle avait déjà effectué 5 mois de détention provisoire entre décembre 2015 et avril 2016 avant d’être remise en liberté sous contrôle judiciaire.

News Santé

Phtalates : les effets néfastes sur la libido

Phtalates : les effets néfastes sur la libido

Le 18 septembre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du laboratoire de neuroplasticité des comportements de reproduction à l’Institut de biologie Paris-Seine, les phtalates feraient chuter la libido.

Moins de désir sexuel

Les phtalates sont des composés chimiques dérivés de l’acide phtalique que l’on trouve communément dans les objets en matière plastique. Ils font partie de la grande famille des perturbateurs endocriniens, ces agents chimiques capables d’interagir avec le système hormonal et donc sur la reproduction. On apprend aujourd’hui, dans une étude publiée dans Environmental health perspective, qu’ils pourraient également faire baisser la libido.

Selon ces travaux, les phtalates perturberaient les récepteurs de la testostérone dans le cerveau. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont exposé pendant 4 semaines des souris mâles à de faibles doses du phtalate le plus utilisé, le di-2-éthylhexyle (DEHP). Ils ont ensuite observé le comportement de ces rongeurs auprès des femelles. Or, il semblerait que les phtalates les aient rendus moins empressés auprès de leurs congénères femelles.

Une éjaculation plus lente à venir

Les chercheurs ont par exemple noté que leurs vocalises, qui permettent aux souris mâles de séduire, étaient moins fréquentes et moins longues. Mais ce n’est pas tout, les souris mâles qui ont été exposées aux phtalates étaient également moins attirantes pour les femelles. Elles mettaient plus de temps à passer à l’acte et étaient plus lentes à parvenir à l’éjaculation. De telles conséquences sur la vie sexuelle des souris sont assez inquiétantes.  

« À l’âge adulte, le cerveau est beaucoup plus sensible à l’exposition à cette molécule que d’autres organes comme les testicules », a commenté le professeur Sakina Mhaouty-Kodja. « Reste à élucider le mécanisme d’action » de cette substance sur le cerveau. Nous n’avons pas encore totalement pris conscience du danger que représentent ces composés chimiques, qui devraient être bannis de nos quotidiens, ne serait-ce que par précaution. 

Marine Rondot

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