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Anxiété liée à la santé : efficacité d’une psychothérapie testée par le gouvernement britannique

Une forme spécifique de psychothérapie aide à surmonter l’anxiété liée à la santé, selon une étude financée et publiée par le National Institute for Health Research (NIHR) gouvernemental britannique dans la revue Health Technology Assessment.

L’anxiété portant sur la santé a récemment été reconnue comme une affection distincte, étroitement liée, mais non identique au diagnostic antérieur d’hypocondrie.

La plupart des personnes souffrant d’une anxiété liée à la santé sont atteintes d’hypocondrie, mais une proportion de celles atteintes d’hypocondrie n’est pas significativement anxieuse. L’une des raisons pour distinguer l’anxiété liée à la santé des autres formes d’hypocondrie est qu’elle peut se prêter à des interventions psychologiques, en particulier la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), explique le communiqué des chercheurs.

Les personnes souffrant d’anxiété liée à la santé craignent constamment d’avoir une maladie non diagnostiquée. Elles surveillent et vérifient fréquemment leur corps. Elles consultent fréquemment des médecins, d’autres professionnels de la santé et des proches, à la fois pour se rassurer et pour faire des tests afin d’exclure la maladie redoutée.

Il est estimé que jusqu’à une personne sur cinq qui consulte dans les cliniques médicales souffrirait d’une anxiété anormale, qui peut être aggravée par des recherches en ligne sur les symptômes, d’où le terme « cybercondrie ». Seulement une personne sur dix souffrant d’anxiété liée à la santé recevrait un diagnostic.

« L’état de santé est souvent déclenché par un événement, et la combinaison d’une plus grande vulnérabilité personnelle, rehaussée par une sensibilisation accrue du public aux maladies, renforce l’anxiété. Avec la disponibilité immédiate d’Internet, les gens sentent qu’il est de leur responsabilité de veiller à leur santé, ce que les experts de la santé publique encouragent. »

« Le problème est que les symptômes de l’anxiété de santé sont mal interprétés comme étant ceux d’une maladie physique et donc la plupart des patients vont chez un médecin, de soins primaires ou secondaires, pour demander de l’aide dans la recherche d’un diagnostic physique, ignorant ainsi le noyau mental de la condition ».

Le professeur de psychiatrie Peter Tyrer et ses collègues de l’Imperial College London et du King’s College London ont mené cette étude avec 444 personnes souffrant d’une anxiété sévère liée à la santé, recrutées dans cinq hôpitaux généraux. Elles ont été assignées au hasard à recevoir une moyenne de six sessions de 60 minutes de thérapie cognitivo-comportementale spécifiquement adaptée pour l’anxiété de santé (TCC-AS) ou à des soins continus en clinique, leur médecin ayant été informé qu’une anxiété anormale a été reconnue.

L’anxiété liée à la santé était fréquente chez des personnes atteintes de maladies physiques, par exemple des personnes s’étant rétablies d’une crise cardiaque et interprétant des symptômes mineurs comme étant des avertissements d’autres crises et réduisant ainsi toutes leurs activités. Les symptômes incluaient des douleurs thoraciques ou des maux de tête persistant malgré le fait que le médecin assurait qu’il n’y avait pas de cause physique à leur détresse.

La TCC-AS aide les patients à remettre leurs pensées en question et à reconnaître la façon dont leur anxiété est maintenue par la recherche de réassurance et la surveillance excessive de leur corps, ainsi que la vérification des symptômes en ligne. Cette démarche est soutenue par des expériences comportementales pour tester les nouvelles façons de penser.

Après un an, la condition des patients ayant reçu la TCC-AS s’était améliorée, passant de sévère à modérée, comparativement à celle des participants ayant reçu les soins standards. Les symptômes d’anxiété et de dépression s’étaient également améliorés. La différence s’est atténuée avec le temps mais le niveau de sévérité est demeuré modéré après 5 ans.

Le traitement était aussi efficace lorsque dispensé par des infirmières que par des psychologues et d’autres professionnels de la santé.

Les décès ont été semblables dans les deux groupes, mais ceux du groupe ayant reçu les soins standards sont survenus plus tôt, ce qui donne à penser que la TCC-AS n’a pas mis la vie en danger en empêchant l’identification de maladies graves.

Les coûts du traitement ont été plus que compensés par les économies réalisées dans les services de santé, soulignent les chercheurs.

« La TCC-AS permet à des thérapeutes sans expérience préalable d’être formés relativement facilement. Elle a donc le potentiel de pouvoir être largement utilisée en milieu hospitalier général sous une supervision appropriée », concluent-ils.

Pour plus d’informations sur l’anxiété liée à la santé, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Imperial College London, Health Technology Assessment, NIHR.
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Grossesse : certaines femmes n’ont pas conscience des risques de l’alcool

Grossesse : certaines femmes n’ont pas conscience des risques de l’alcool

Le 8 septembre 2017.

Selon une enquête de l’agence sanitaire Santé publique France, encore trop de femmes enceintes n’ont pas conscience des dangers de la consommation d’alcool pour leur enfant à naître.

Risques réels pour l’enfant à naître

L’alcool doit être proscrit pendant la grossesse, pourtant, encore trop de femmes boivent de l’alcool quand elles sont enceintes. C’est ce que révèle Santé publique France dans sa dernière enquête. « Plus d’un tiers des Français jugent qu’il existe un risque pour le bébé dès le premier verre d’alcool consommé, contre moins d’un quart en 2015 », se félicite le professeur François Bourdillon, directeur général de l’agence. Mais ce n’est pas encore assez.

À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), qui a lieu le 9 septembre, Santé publique France a tenu à alerter sur les risques encourus par le bébé, tels que les retards de croissance, les anomalies physiques ou encore les troubles de la mémoire. « Vous buvez un peu, il boit beaucoup », tel est le message de la nouvelle campagne nationale qui sera diffusée dans la presse cette semaine.

1 femme sur 4 boit pendant sa grossesse

Selon ces travaux, 21 % des Français croient encore qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse. Ils étaient 27 % en 2015, mais c’est encore trop. Pour bien comprendre les enjeux, il faut savoir que près d’une femme enceinte sur 4 boit de l’alcool et « environ 8 000 enfants naissent chaque année avec le cerveau lésé par l’alcool ». Des handicaps qui auraient pu être évités.

Au total, les autorités sanitaires estiment à 600 000 le nombre de personnes souffrant de TCAF (Troubles Causés par l’Alcoolisation Foetale) sans le savoir. Les mentalités changent peu à peu, mais c’est encore trop long. Aujourd’hui, 75 % des Français se disent choqués par la consommation d’alcool pendant la grossesse, ils n’étaient que 69 % en 2015. Soyez vigilants et n’hésitez pas à informer vos amies enceintes tentées par un petit verre. 

Marine Rondot

Pour en savoir plus : L’alcool pendant la grossesse

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Plus d’un million de personnes atteintes d’Insuffisance Cardiaque en France

L’insuffisance cardiaque fait partie des maladies chroniques ayant des conséquences humaines (patients et aidants), médicales, sociétales et économiques importantes.

Face à une société qui vieillit et qui s’individualise, la vie des patients insuffisants cardiaques et de leur entourage le plus proche devient un véritable parcours du combattant.

Entre besoins locaux et offres de soins hyper spécialisées régionales, la prise en charge du patient insuffisant cardiaque devient un défi organisationnel et sociétal que les cardiologues du GICC Groupe Insuffisance Cardiaque & Cardiomyopathies sont prêts à relever !

L’insuffisance cardiaque, une pathologie insuffisamment connue

Plus d’un million de personnes sont concernées par l’insuffisance cardiaque en France.

Le Groupe Insuffisance Cardiaque & Cardiomyopathies (GICC) de la Société Française Cardiologie (SFC), souhaite interpeler les patients, le grand public et les politiques sur cette priorité de santé publique. En effet l’insuffisance cardiaque est une maladie chronique, évolutive et émaillée de complications aiguës entrainant chaque année près de 200 000 hospitalisations et causant le décès de 70 000 personnes.

La méconnaissance des symptômes de cette maladie et la sous-utilisation du terme « insuffisance cardiaque » dans le grand public sont en partie responsables d’un diagnostic et d’une prise en charge sont souvent trop tardifs.

Une meilleure connaissance de cette pathologie permettrait certainement d’éviter de nombreuses hospitalisations et de décès et d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque.

Une priorité de santé publique ignorée

La prévalence de l’insuffisance cardiaque augmente en raison du vieillissement de la population et de l’amélioration de la prise en charge des différentes pathologies cardiaques qui tuent beaucoup moins mais dont un certain nombre va évoluer vers l’insuffisance cardiaque.

Oui mais elle est très probablement sous diagnostiquée, car peu connue par le grand public, comme le met en évidence l’étude réalisée par le GICC, auprès de 4 926 français représentatifs de la population française âgées de 18 à 80 ans interrogés entre mars et avril 2017*. D’après cette étude, la prévalence de l’insuffisance cardiaque serait de 3,6%, soit le double des estimations officielles. Le nombre exact de français atteints d’insuffisance cardiaque est sans aucun doute sous-estimé par les Autorités de santé et pourrait atteindre les 2 millions.

Selon une étude menée par l’INVS, l’insuffisance cardiaque serait la cause de 73 000 décès chaque année ,c’est-à-dire 7 fois plus que l’infarctus du myocarde et plus de 14 fois plus que les accidents de la route.

L’impact de l’insuffisance cardiaque sur la qualité de vie est majeur. Plus de la moitié des adultes atteints d’insuffisance cardiaque, se déclarent en mauvaise ou très mauvaise santé, à comparer à 9 % pour les personnes sans insuffisance cardiaque. La moitié d’entre eux s’estime fortement limitée dans leurs activités habituelles quotidiennes. Les actifs de la tranche 25-59 ans représentant 39 % des personnes atteintes d’insuffisance cardiaque, les conséquences sur la vie professionnelle des personnes concernées (nombreux arrêts de travail, mise en incapacité de travail…) est également important.

Toutes ces données ont impact considérable sur les dépenses de santé et l’économie française.

Insuffisance cardiaque : 4 signes méconnus des patients

Quatre symptômes doivent alerter. Ces symptômes pris isolément sont peu spécifiques mais leur association et leur survenue récente sont particulièrement évocateurs d’une insuffisance cardiaque. Il s’agit d’un essoufflement à l’effort et/ou survenant en position allongée, d’une prise de poids importante et rapide, associée à des œdèmes des membres inférieurs et enfin d’une fatigue importante limitant l’activité quotidienne.

Dans l’étude réalisée par le GICC, deux tiers des personnes ayant les 4 signes d’insuffisance cardiaque n’ont pas consulté de cardiologue dans les 12 mois précédents, preuve que ces symptômes ne pas reconnus par les patients comme signes de maladie cardiaque.

Une prise en charge multidisciplinaire

L’objectif de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque est de ralentir sa progression, d’améliorer la qualité de vie et de réduire les complications que sont les hospitalisations ou la mort subite.

Cette prise en charge inclut différentes modalités de soins telles que des médicaments efficaces, une alimentation pauvre en sel, une activité physique adaptée, et dans certains cas un pacemaker et /ou un défibrillateur. La greffe cardiaque et les systèmes d’assistance cardiaque ne concernent qu’une très faible minorité des patients (moins de 1%).

Les centres de réadaptation cardiaque sont particulièrement utiles car permettent une prise en charge globale grâce aux équipes formées à cette pathologie, à l’éducation thérapeutique et au ré-entrainement physique. Ces équipes multidisciplinaires sont majoritairement constituées de cardiologues, d’infirmières, de kinésithérapeutes, d’éducateurs en Activité Physique Adaptée (APA) et de diététiciens. Le rôle du médecin généraliste et du pharmacien est également très important car ce sont les premières personnes en contact avec ces patients.

Les patients se mobilisent, pour un meilleur accompagnement

Philippe Muller et Valérie Jourdain Müller viennent de créer l’Association SIC pour Soutien à l’Insuffisance Cardiaque dont l’objectif est d’aider les malades à devenir acteur de leur maladie. Tous deux témoignent de la sidération qu’ils ont connu lors de leur hospitalisation soudaine, sans que les médecins qui les ont soignés n’aient mentionné explicitement le nom d’insuffisance cardiaque.

Comme le déclare Philippe Muller, Président de la SIC : « Quand on est hospitalisé, c’est très brutal, on n’est pas préparé, on ne pose pas les bonnes questions. C’est en cela que l’association est un lieu de rencontres important où les malades ont cette facilité de pouvoir poser des questions concrètes. Une fois sortis de l’environnement hospitalier, l’association les aide à se reconstruire et à acquérir les bonnes habitudes d’hygiène de vie, qu’ils ont ignorées avant la maladie ».

Valérie Jourdain-Müller Vice-présidente de la SIC ajoute :« A partir du moment où l’on s’approprie sa maladie, la vie continue, mais on l’organise différemment avec son entourage. Ce qui est compliqué, c’est de tenir tous les jours : surveiller son alimentation, contrôler son poids, prendre régulièrement ses médicaments et avoir une activité physique régulière. Le rôle de l’association est de vous accompagner sur la durée ».

Le GICC souhaite sensibiliser l’opinion publique pour améliorer le dépistage

Thibaud Damy, Professeur de Cardiologie à l’Hôpital Henri Mondor à Créteil et Président du GICC souligne que :« Le manque de notoriété des symptômes de l’insuffisance cardiaque au sein du grand public entraine un retard incontestable au diagnostic et dans la prise en charge des malades. Il faudrait des moyens supplémentaires pour dépister davantage les malades, développer plus de structures multidisciplinaires spécialisées et faire prendre conscience de l’importance de l’éducation thérapeutique dès le début de la maladie. La prévention et l’information sont capitales pour agir précocement aussi bien dans le grand public pour diagnostiquer la maladie que chez les patients pour prévenir les décompensations cardiaques ».

Afin d’augmenter la visibilité de l’insuffisance cardiaque auprès des décideurs, des médecins et du grand public, le GICC conduit plusieurs actions de communication :

Un site internet spécifiquement dédié à l’insuffisance cardiaque, à destination des professionnels de santé comme des patients, qui ouvrira le 15 septembre prochain. Ce site a été pensé comme un lieu d’échange et de partage de l’information et placera le patient (et pas seulement sa maladie) au centre des préoccupations.

La Journée européenne Insuffisance cardiaque (HF Day) dédiée aux patients et à leur entourage a lieu tous les ans en mai et de nombreuses actions de sensibilisation dans toutes l’Europe sont menées conjointement à ce moment-là.

Le GICC organise chaque année le congrès des « Journées Françaises de l’Insuffisance Cardiaque » (JFIC) qui se tiendront cette année, les 13 et 14 septembre prochains à Montpellier avec pour thème principal : « Parcours de vie et de soin » du patient insuffisant cardiaque ».

Le professeur Thibaud Damy conclut : « Alerter nos concitoyens sur les symptômes à surveiller, c’est les prévenir pour mieux les guérir. En les prenant en charge rapidement, nous pouvons anticiper les complications et améliorer le pronostic vital. A travers l’action du GICC, nous voulons également que les médecins prononcent enfin le nom de « l’insuffisance cardiaque. »

Crédit/source :Société Française de Cardiologie

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Pourquoi il est bon de regarder des séries en couple

Pourquoi il est bon de regarder des séries en couple

Le 7 septembre 2017.

Regarder des séries avec son compagnon est toujours un bon moment. Mais saviez-vous que c’est également excellent pour renforcer les liens du couple ? Explications.

Augmenter la qualité de notre relation

Le nombre de séries télévisées de qualité s’est multiplié ces dernières années. Il y en a pour tous les goûts. Les regarder en couple serait même excellent pour se rapprocher de son compagnon. C’est en tout cas ce qu’avance une équipe de chercheurs de l’Université de d’Aberdeen, en Écosse. Selon ces travaux, regarder une série à deux permettrait d’augmenter la qualité de notre relation.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi, pendant près de 16 mois, le comportement de 270 personnes en couple. Ils ont observé notamment comment ils se comportaient avec leurs amis et collègues ainsi que leur intérêt pour les séries télévisées. Ils ont ainsi pu constater que visionner une bonne série à deux avait une influence positive sur le couple. Cela permet de partager de nouvelles choses.

Partager une passion commune

Penser que certains couples auraient besoin de séries pour avoir des choses à se dire serait un peu étrange, mais selon les chercheurs, il est naturel d’apprécier partager une passion en couple. Si on n’a pas de passion commune, la série la remplace. « Nos travaux montrent que lorsqu’un couple a peu d’amis en commun, partager des séries augmentera la qualité de la relation », notent les auteurs de l’étude.

Selon le choix de la série, vous pourrez partager un moment de tendresse, de peur, enquêter ensemble, rire ou encore vous projeter dans un passé révolu. Il faudra cependant apprendre à se réguler. Si personne n’est capable d’éteindre l’écran le soir, vous aurez très vite des problèmes au bureau. Le week-end, prenez garde aussi à ne pas perdre trop de temps devant vos séries. Partager une passion c’est bien, mais attention aux excès. 

Claire Verdier

À lire aussi : 10 choses qui détruisent votre couple

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Effets comparés du yoga et de la méditation sur la cognition, l’humeur et l’énergie

Une étude, publiée dans la revue Mindfulness, visait à comparer les effets immédiats de séances de hatha yoga et de méditation de pleine conscience sur la cognition, l’humeur et l’énergie.

Le hatha yoga est l’un des styles de yoga les plus répandus dans les pays occidentaux. Il comporte des postures physiques et des exercices de respiration combinés à la méditation.

La médiation de pleine conscience consiste en l’observation des pensées, des émotions et des sensations corporelles avec ouverture et acceptation.

Kimberley Luu et Peter A. Hall de l’Université de Waterloo (Ontario, Canada) ont mené cette étude avec 31 participants qui ont effectué, dans un ordre aléatoire, trois sessions : 25 minutes de Hatha yoga (mouvement conscient et méditation), de méditation de pleine conscience (conscience de la respiration, des émotions, des pensées et des sensations corporelles) et de lecture calme (situation de comparaison).

Une fonction mentale dite exécutive était mesurée au moyen d’un test de Stroop avant la séance, puis 5 et 10 minutes après. Ce test consiste à effectuer une tâche cognitive dans laquelle des informations non pertinentes interfèrent. La difficulté à ignorer l’information non pertinente se traduit par un ralentissement du temps de réaction et une augmentation de la proportion d’erreurs. La capacité d’attention sélective fait partie des fonctions dites exécutives.

Le yoga et la méditation ont amélioré la performance à ce test de façon équivalente. Cette amélioration n’était pas manifeste après 5 minutes, mais après 10 minutes.

Les deux pratiques ont amélioré l’humeur de façon égale. Elles ont toutes deux amélioré la vigueur et l’énergie, avec un résultat plus important pour le yoga.

Ces résultats suggèrent que les bénéfices du yoga ne sont pas seulement attribuables aux postures corporelles, mais également à la composante méditation, souligne Kimberley Luu.

« Il y a un certain nombre de théories sur les raisons pour lesquelles des exercices physiques comme le yoga améliorent les niveaux d’énergie et la performance à des tests cognitifs », dit-elle : libération d’endorphines, augmentation du flux sanguin vers le cerveau et réduction de l’attention sur les pensées de ruminations…

« Bien que l’aspect méditatif puisse être encore plus important que les postures physiques pour améliorer les fonctions exécutives, le hatha yoga présente des avantages supplémentaires, dont une amélioration de la flexibilité et de la force », souligne Hall. « Ces bienfaits peuvent le rendre supérieur à la méditation seule, en termes de bénéfices globaux pour la santé. »

Ces deux pratiques « concentrent toutes deux l’attention sur un nombre limité de cibles comme la respiration et la posture, et réduisent également le traitement des informations non essentielles », souligne Peter Hall.

« Ces deux fonctions pourraient avoir un effet de transfert positif à court terme après une session, de sorte que les gens peuvent se concentrer plus facilement sur ce qu’ils choisissent de faire dans la vie de tous les jours. »

Pour plus d’informations sur les effets du yoga et de la méditation sur la santé mentale et physique, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Waterloo, Mindfulness
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Troubles de l’érection : une affaire de machos ?

Troubles de l’érection : une affaire de machos ?

Le 6 septembre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Minho, au Portugal, les machos seraient davantage concernés par les pannes sexuelles que les autres hommes.

Se mettre la pression, ce n’est pas bon

Les troubles de l’érection peuvent arriver à tous les hommes. Ces pannes sexuelles peuvent être dues à de grandes fatigues ou à des épisodes de stress. Cependant, selon une étude publiée dans la revue Journal of Sexual Medicine, les machos seraient davantage touchés par les troubles de l’érections que les autres hommes. Les hommes qui font de leur virilité un étendard pourraient se mettre trop de pression et rencontrer des échecs plus fréquents.

Le stress de la performance est en effet un facteur aggravant de troubles de l’érection. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs portugais ont interrogé 300 hommes hétérosexuels et 300 homosexuels. Ils ont ainsi pu constater que les hommes qui tenaient des propos machistes tels que « un homme, un vrai, a souvent des relations sexuelles », étaient aussi ceux qui souffraient le plus de pannes sexuelles.

Il ne faut surtout pas dramatiser

Selon les auteurs de ces travaux, se concentrer sur ses propres performances plutôt que sur son partenaire et sur le plaisir qu’on aimerait lui procurer entraîne immanquablement des pannes. Les machos sont également les plus vulnérables en cas de troubles de l’érection, car ils interprètent ces pannes comme des handicaps qui menacent directement leur virilité. Il semblerait qu’il faudrait justement adopter le comportement inverse pour éviter les problèmes.

Les spécialistes de santé recommandent en effet de ne pas prêter trop d’importance à ces accidents de parcours afin de ne pas les dramatiser. Et c’est justement en se concentrant sur les sentiments amoureux, sur son plaisir et celui de sa partenaire que les hommes peuvent limiter les troubles de l’érection. Cependant, si ces pannes sexuelles deviennent trop régulières, il est préférable d’aller consulter un médecin qui saura trouver la source du problème. 

Claire Verdier

À lire aussi : La dysfonction sexuelle masculine

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Schizophrénie : la stimulation magnétique pour diminuer « les voix »

Des chercheurs français ont identifié et ciblé, au moyen de la stimulation magnétique transcrânienne, une région du cerveau impliquée dans les « voix » qu’entendent de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie.

Leurs travaux ont été présentés au congrès de l’European College of NeuroPsychopharmacology (ECNP) et seront publiés dans la revue Schizophrenia Bulletin.

Les personnes atteintes de schizophrénie vivent plusieurs symptômes, qui peuvent inclure des délires, des pensées confuses et des hallucinations. Environ 70 % des personnes souffrant de schizophrénie ont des « hallucinations verbales auditives » au cours de leur vie.

Ces voix peuvent être « entendues » comment étant internes ou externes. Elles peuvent être présentes en permanence ou occasionnellement.

La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) s’est avérée efficace pour le traitement de plusieurs conditions psychiatriques, soulignent les auteurs.

Sonia Dollfus de l’Université de Caen et ses collègues ont mené cette étude avec 26 personnes atteintes de schizophrénie qui ont reçu le traitement et 33 qui ont reçu un traitement simulé.

Les participants traités ont reçu une série d’impulsions magnétiques haute fréquence de 20 Hz lors de 2 séances par jour pendant 2 jours. Au moyen de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), les impulsions ciblaient une région spécifique du cerveau du lobe temporal associée au langage.

Après 2 semaines, environ 1 participant sur 3 (34,6 %) qui a reçu le traitement présentait une diminution d’au moins 30 % des hallucinations auditives (selon le test « Auditory Hallucinations Rating Scale ») comparativement à 9,1 % des participants du groupe placebo.

« Il semble que nous pouvons dire avec une certaine certitude que nous avons trouvé une zone anatomique spécifique du cerveau associée aux hallucinations auditives verbales dans la schizophrénie », conclut la chercheuse.

Nous avons aussi montré « que le traitement par SMT à haute fréquence fait une différence pour au moins certains patients, bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de savoir si la SMT est la meilleure façon de traiter ces patients à long terme ».

Comment des schizophrènes réussissent-ils à composer avec les voix qu’ils entendent

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ECNP
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Arthrose : 2 fois plus de cas en 50 ans

Arthrose : 2 fois plus de cas en 50 ans

Le 5 septempbre 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Harvard, aux États-Unis, le nombre de cas d’arthrose ne fait qu’augmenter et nous avons notre part de responsabilité.

Une maladie qui s’attaque au cartilage des articulations

L’arthrose touche de nombreuses personnes à travers le monde. En France, 9 à 10 millions de patients souffrent de cette maladie qui s’attaque au cartilage des articulations. Or, ce nombre de cas d’arthrose ne cesse d’augmenter. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Selon ces travaux, en 50 ans, le nombre de cas d’arthrose du genou a été multiplié par deux.

Mais comment un tel constat a-t-il pu être posé ? Les chercheurs américains ont étudié des centaines de squelettes pour analyser l’évolution de la maladie à travers les âges. Certains dataient de la seconde moitié du XXe siècle, d’autres du XIXe siècle et d’autres encore étaient très anciens. En concentrant leurs observations sur les genoux de ces différents squelettes, ils ont pu observer que les ossements les plus récents étaient aussi les plus touchés par l’arthrose.

Manque d’activité physique

La prévalence de l’arthrose du genou aurait même été au moins multipliée par 1,5 et au plus par 3,1 entre le début de l’ère industrielle et la seconde moitié du XXe siècle. Mais comment expliquer un tel phénomène ? Il semblerait que la cause principale soit la sédentarité des nouvelles générations. Moins nous sommes actifs, plus notre cartilage est mince et moins nos muscles sont capables de protéger nos articulations.

Aussi surprenant que cela puisse paraître c’est en effet davantage l’évolution de nos modes de vie que l’allongement de l’espérance de vie qui explique cette augmentation significative du nombre de cas d’arthrose. Il est donc grand temps de prendre de bonnes résolutions et de se mettre au sport. Selon les auteurs de ces travaux, l’arthrose fait partie de ces maladies dont il faut se préoccuper suffisamment tôt pour éviter d’avoir à en souffrir. 

Marine Rondot

À lire aussi : Comment mieux vivre avec l’arthrose ?

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Elle accouche dans sa voiture d’un bébé encore enveloppé dans sa poche amniotique (PHOTO)

Connaissez-vous l’histoire de Raelin Scurry ? Non ? Alors laissez-nous vous la raconter… Il y a quelques semaines cette jeune américaine de 29 ans a donné naissance à son bébé dans sa voiture et avec 11 semaines d’avance. Et alors ? Et bien ce dernier était encore enveloppé dans sa poche amniotique (la « poche » dans laquelle le fœtus se développe pendant neuf mois,ndrl).

Une naissance vraiment pas comme les autres qui s’est déroulée au début du mois d’août à Pittsburgh (Pennsylvanie).

Selon le Daily Mail qui s’est fait l’écho de cette « extraordinaire » venue au monde, l’enfant était visiblement pressé d’arriver. C’est en effet avec 11 semaines d’avance qu’il a décidé de pointer le bout de son nez.

Croyant qu’elle était victime de fausses contractions – en même temps elle pensait avoir un peu de temps devant elle – elle mettra plus de 45 minutes à se décider d’aller enfin à l’hôpital avec son compagnon.

Et c’est sur la route que le petit miracle a eu lieu. Alors que les contractions n’ont fait que s’intensifier, l’enfant n’a pas souhaité attendre plus longtemps et est donc né dans la voiture. Seul bémol : il était encore enveloppé dans sa poche amniotique

« J’ai baissé mon pantalon et j’ai pu sentir sa tête avec mes mains. J’ai poussé une fois, et mon bébé miracle était là ! C’est lorsque j’ai posé mes yeux sur lui que j’ai réalisé qu’il était encore complètement enveloppé dans son sac amniotique » a expliqué la maman sur son compte Instagram en commentaire de plusieurs photos de son petit ange.

« Au début, le bébé ne bougeait pas. J’ai caressé son visage avec mon pouce, et il a réagi en remontant ses pieds et en mettant ses petites mains devant ses yeux » a t-elle ensuite rajouté.

Une femme accouche d’un bébé toujours enveloppé dans sa poche amniotique : tout est bien qui finit bien

La bonne nouvelle c’est que l’enfant a pu être ensuite rapidement pris en charge et libéré de son sac amniotique.

Et aujourd’hui il va très bien, tout comme sa maman. La preuve en images

Est-ce rare ?

Cette naissance est aytpique mais n’est pas un cas isolé. Comme le précise le site Pourquoi Docteur , cela concerne 1 naissance sur 80 000. En règle générale, les femmes enceintes « perdent les eaux » avant de donner naissance à leur bébé, ce qui correspond en fait à la rupture de ce sac. Sauf que dans notre cas, tout ne s’est pas déroulé comme prévu….

Video

Découvrez maintenant une petite vidéo

Un an plus tôt

Un an plus tôt, une naissance quasi similaire a eu lieu au Brésil dans le cadre d’une naissance de jumeaux par césarienne.

Si le sac amniotique du premier bébé s’est rompu, celui du second bébé est resté intact. Une naissance pas comme les autres qui s’est déroulée le 2 Août 2016 à l’hôpital Santa Casa Misericórdia de Barretos, dans l’Etat de São Paulo.

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Espérance de vie : jusqu’à quel âge peut-on espérer vivre ?

Espérance de vie : jusqu’à quel âge peut-on espérer vivre ?

Le 4 septembre 2017.

Selon une étude menée par des chercheurs des Universités de Tilburg et de Rotterdam, aux Pays-Bas, il existe un seuil à partir duquel on ne pourra plus vivre. Et ce seuil ne recule pas avec les années.

Il existe un âge limite pour les hommes et les femmes

Certes, l’espérance de vie augmente de manière significative, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons espérer mourir à 150 ans. C’est ce qui ressort d’une étude menée par une équipe de scientifiques néerlandais. Selon leurs travaux, la durée de vie humaine ne pourrait pas dépasser 115,7 ans pour les femmes et 114,1 ans pour les hommes. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont consulté les données médicales de plus de 75 000 Néerlandais.

Sur les trente dernières années, ils ont pu constater que l’âge de décès des personnes qui mouraient centenaires n’augmentait pas avec les années. « En moyenne, nous vivons plus longtemps, mais les plus âgés parmi nous ne sont pas devenus plus âgés au cours des trente dernières années », a tenté d’expliqué John Einmahl, qui a participé aux travaux. « Nous avons incontestablement affaire à un mur ».

Nous n’atteindrons pas les 150 ans

En clair, l’espérance de vie augmente (le nombre des personnes ayant atteint les 95 ans aux Pays-Bas a triplé en 30 ans), mais le plafond des 100 et quelques années ne change pas. Cette conclusion n’est pas sans rappeler celle d’une précédente étude américaine, qui expliquait que nous n’atteindrons plus des âges extrêmes comme avant. La population va vieillir, mais elle n’attendra pas les 150 ans, malgré les progrès de la médecine.

Mais qu’en est-il alors de Jeanne Calment, cette Française morte en 1997, à l’âge de 122 ans et 164 jours ? Selon les auteurs de ces travaux, cette femme est l’exception qui confirme la règle, d’autant qu’elle fumait des cigarillos et buvait un verre de Porto tous les jours. Notre doyenne nationale, Honorine Rondello, a soufflé ses 114 bougies en juillet dernier. Selon les résultats de cette étude, il ne lui reste que quelques mois à vivre…

Marine Rondot

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