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Test de sévérité de la dépression : version française du PHQ-9 (proposé par Google)

Le Questionnaire sur la santé du patient (« Patient Health Questionnaire » – PHQ) est un test de dépistage de certains troubles mentaux. Le PHQ-9 est le module évaluant la présence et la sévérité de la dépression.

Le développement du PHQ dans les années 1990 et celui du PHQ-9 en 1999 par Robert J. Spitzer de l’Université Columbia et ses collègues (1) a été financé par le laboratoire Pfizer, fabricant notamment de l’antidépresseur Zoloft.

Une caractéristique du PHQ-9, comparativement à d’autres tests de dépistage et de diagnostic de la dépression couramment utilisés, est d’être particulièrement bref.

Il évalue, en 9 questions, 9 critères diagnostiques de la dépression clinique, aussi appelée dépression majeure ou caractérisée, du DSM-IV (4e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (2) de l’American Psychiatric Association). Ces critères, largement adoptés internationalement, sont demeurés les mêmes dans le DSM-5 publié en 2013.

C’est ce test, notamment, que Google a récemment choisi de proposer aux utilisateurs de langue anglaise qui effectuent une recherche sur la dépression à partir d’un smartphone.

FAITES LE TEST (gratuit, sans inscription requise)

Pour plus d’informations sur la dépression, voyez les liens plus bas.

(1) Kurt Kroenke et Janet B.W. Williams (1999).

(2) Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (« Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »- DSM).

Psychomédia avec sources : Blog Google, J Gen Intern Med.
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Oropouche : le nouveau virus qui menace le Brésil

Oropouche : le nouveau virus qui menace le Brésil

Le 28 août 2017.

Le Brésil doit faire face à la propagation d’un nouveau virus : Oropouche. Un arbovirus, pour être précis, qui se transmet par les moucherons.

Risque d’infection du système nerveux central

Des chercheurs de la Fondation de l’Amparo, au Brésil, ont tenu à alerter sur la propagation d’un virus transmis par des moucherons de l’espèce Culicoides paraensis. Ce virus entraîne ce qu’on appelle la fièvre Oropouche. Selon un communiqué de la fondation, jusqu’à présent ce virus était uniquement présent dans la forêt amazonienne, mais il aurait traversé la zone urbaine et aurait déjà fait 500.000 victimes au cours des 10 dernières années au Brésil.

Des personnes infectées auraient en effet été identifiées dans les grandes villes. Parmi les différents principaux symptômes qui touchent la personne infectée, on trouve une fièvre aiguë, des douleurs articulaires, des maux de tête ou encore des douleurs derrière les yeux. Mais, dans certains cas, la situation peut se dégrader : trois personnes ont en effet souffert d’une infection du système nerveux central.

La propagation du virus inquiète

Ces infections ne sont pas à prendre à la légère, car elles peuvent entraîner une méningite. Ce virus « pourrait émerger à tout moment et causer un grave problème de santé publique au Brésil », s’est inquiété Luiz Tadeu Moraes Figueiredo, professeur à l’Université de São Paulo. Il pourrait en effet se propager vers les régions les plus peuplées du pays et faire des ravages, selon la Fondation de l’Amparo.

Les chercheurs ont précisé que les personnes qui souffraient d’une maladie immunodépressive avaient plus de risques d’être touchées au niveau du cerveau, car cela « facilite l’invasion du virus ». Le virus aurait déjà été détecté chez des oiseaux à la frontière de l’Argentine et l’Uruguay, chez des ouistitis au Nord de Sao Paulo, ainsi que chez des singes situés dans le centre du pays. 

Marine Rondot

À lire aussi : Virus : pourquoi ils préfèrent nous attaquer l’hiver…

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L’attraction entre deux personnes peut-elle être prédite grâce aux tests et à l’intelligence artificielle ?

Les sites de rencontre affirment souvent que l’attraction entre deux personnes peut être prédite à partir d’une combinaison de traits et de préférences. Une étude, publiée dans la revue Psychological Science, a vérifié si tel est le cas.

Samantha Joel, chercheuse en psychologie l’Université de l’Utah, et ses collègues (1) ont utilisé une technique d’intelligence artificielle pour tester si les caractéristiques individuelles peuvent prédire l’attrait lors de séances de « speed dating ».

L’algorithme, utilisant une technique dite d’apprentissage automatique, pouvait prédire quelles personnes avaient tendance à être considérées comme étant plus désirables et quelles personnes avaient une plus grande tendance à trouver les autres attrayants. Mais il ne pouvait prédire l’attrait qu’une personne en particulier avait pour une autre.

« L’attraction pour une personne en particulier peut être difficile ou impossible à prédire avant la rencontre », dit la chercheuse. « Il y a une expérience partagée qui se produit lorsque vous rencontrez quelqu’un, qui ne peut être prédite au préalable. »

Les chercheurs ont analysé des données de participants à un « speed dating ». Ils ont rempli des questionnaires sur plus de 100 traits et préférences, puis se sont rencontrés pendant 4 minutes. Ils ont ensuite évalué leur niveau d’intérêt et d’attraction pour chaque personne qu’ils ont rencontrée.

Avec plus de 100 caractéristiques, la chercheuse s’attendait à pouvoir prédire au moins partiellement l’attrait entre les gens. Mais la prédiction était nulle.

Alors que les sites de rencontres en ligne fournissent un service précieux en réduisant le champ de recherche et en identifiant des candidats potentiels, dit-elle, les outils actuellement disponibles « ne permettent pas de contourner le processus d’avoir à rencontrer physiquement une personne pour savoir comment vous vous sentez vis-à-vis d’elle ».

La science des relations a encore un long chemin à parcourir pour déchiffrer l’attraction romantique et ce qui fait que deux personnes cliquent, souligne le psychologue Paul W. Eastwick, coauteur.

« Il se peut que nous ne le découvrions jamais, que ce ne soit tout simplement pas prévisible », dit-il. « Le désir romantique ressemble peut-être plus à un tremblement de terre, impliquant un processus dynamique et relevant du chaos, qu’à une réaction chimique impliquant la bonne combinaison de traits et de préférences ».

Rencontres en ligne : ne pas tarder à se rencontrer en personne, conseillent des chercheurs

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Paul W. Eastwick de l’Université de Californie à Davis et Eli J. Finkel de l’Université Northwestern.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science
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Ces substances toxiques qui se cachent dans les fournitures scolaires

Ces substances toxiques qui se cachent dans les fournitures scolaires

Le 1er septembre 2017.

Les agents toxiques sont partout et même dans les produits destinés aux enfants, comme les fournitures scolaires. Le magazine 60 millions de consommateurs a mené l’enquête.

Des substances nocives et des allergènes dans les stylos

Vous avez pensé à faire tri dans vos savons et vos shampoings, également dans vos produits managers, mais savez-vous que la chasse aux substances toxiques doit aussi se faire dans les fournitures de vos enfants ? C’est ce que révèle le magazine 60 millions de consommateurs dans sa dernière enquête. Selon ces travaux, on trouverait des substances nocives et des allergènes dans les encres, les colles, les stylos ou les crayons que les enfants aiment mâchouiller…

« Tout le matériel scolaire parfumé est à proscrire », notent les auteurs de cette enquête. « Pour les gommes, dans l’idéal, préférez celles en caoutchouc naturel, si vous n’êtes pas allergique, sinon synthétique. » Côté colles, on peut se tourner vers des « colles à l’eau » ou « avec des bases végétales ». Vous devrez par ailleurs être attentif à la mention « sans solvant » sur les emballages de vos produits.

Se méfier de certains pictogrammes

Cela paraît aberrant de trouver ce type de substances dangereuses dans des produits destinés aux enfants, mais certains industriels sont plus préoccupés par la multiplication de l’offre et par l’aspect ludique ou insolite de leurs produits que par la santé du consommateur. Le magazine conseille notamment d’éviter d’acheter les correcteurs liquides, appelés communément « blanco », et de leur préférer les « souris ».

Sur certains stylos, on trouve des pictogrammes (irritant, inflammable, nocif pour l’environnement). Si c’est le cas, ne prenez pas ces produits. Enfin, le magazine recommande de préférer les cahiers à spirales aux cahiers reliés avec de la colle, qui contient souvent des solvants et autres composés organiques volatils. Au total, sur 52 produits testés, 19 contenaient des composés cancérogènes, toxiques ou allergisants. 

Marine Rondot

À lire aussi : Les couches contiennent des substances toxiques pour les bébés

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Le Lyrica et d’autres médicaments de la même classe liés à des troubles visuels (Prescrire)

La prégabaline (Lyrica ou autre) et d’autres médicaments de la même classe sont liés à des troubles de la vue, rapporte la revue Prescrire dans son numéro de septembre.

La prégabaline est utilisée dans des épilepsies, des douleurs neuropathiques et des troubles anxieux, indique la revue. Ajoutons qu’aux États-Unis et au Canada, elle est aussi notamment autorisée pour le traitement de la fibromyalgie.

Parmi les douleurs neuropathiques figurent celles causées par le diabète par exemple.

« Mi-2017, rapporte la revue, le Centre de pharmacovigilance néerlandais a analysé 25 observations de troubles de la vision des couleurs imputés à la prégabaline recensées dans la base de données de pharmacovigilance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ».

« Le délai d’apparition a été court, de quelques heures à quelques jours après le début de l’exposition. Dans 7 cas, les troubles ont régressé après l’arrêt de la prégabaline.

La prégabaline expose à divers autres troubles visuels tels que visions troubles, anomalies du champ visuel, diplopie (visions doubles), diminution de l’acuité visuelle. L’extrait en accès libre de la base de données de pharmacovigilance européenne consulté par Prescrire en juin 2017 rapportait environ 3 200 troubles visuels imputés à la prégabaline dont environ 1 000 visions troubles, 660 troubles divers de la vue, 430 diplopies, 237 cécités.

D’autres médicaments antiépileptiques de la même famille (gabaergiques) causent des troubles de la vision : des troubles visuels tels qu’amblyopies (acuité visuelle différente selon les yeux) et diplopies avec la gabapentine (Neurontin ou autre) ; des altérations du champ visuel avec la tiagabine (Gabitril). L’extrait en accès libre de la base de données de pharmacovigilance européenne rapporte plus de 800 troubles oculaires imputés à la gabapentine.

La vigabatrine (Sabril) cause des restrictions concentriques du champ visuel, survenant chez environ un tiers des patients, d’autres affections rétiniennes et des atrophies du nerf optique. »

En 2014, la revue mettait en garde contre des effets secondaires importants du Lyrica et du Neurontin.

Traitement de la fibromyalgie : quelle est l’efficacité de la prégabaline (Lyrica) ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire
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11 vaccins infantiles seront obligatoires dès le 1er janvier

11 vaccins infantiles seront obligatoires dès le 1er janvier

Le 1er septembre 2017.

Voilà une nouvelle qui risque d’entraîner une levée de boucliers : la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, vient d’annoncer que l’entrée en vigueur des 11 vaccins obligatoires pour les enfants sera effective au 1er janvier 2018.

Les vaccins recommandés deviennent obligatoires

C’est décidé, à partir du 1er janvier, les enfants devront être vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), mais aussi contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C. Ces huit derniers vaccins étaient jusqu’à présent uniquement recommandés mais pas obligatoires.

« Nous laisserons évidemment le temps aux familles de se mettre en ordre de marche car il est hors de question de pousser les gens à vacciner dans l’urgence », a avancé la ministre de la Santé, au micro de CNews. « L’idée c’est que les 15 % des enfants qui mettent en danger les autres et qui favorisent la réémergence d’épidémies pour lesquelles il y a des morts aujourd’hui se mettent en ordre de marche pour protéger le reste de la population ».

Un lien entre la vaccination pédiatrique et l’autisme ?

Des propos qui ont réveillé la colère de nombreuses associations et de parents qui préfèrent avoir la liberté de choisir. Certains estiment qu’il existe un lien entre la vaccination pédiatrique et l’autisme, d’autres dénoncent la pression des laboratoires pharmaceutiques qui seront les grands gagnants d’une telle décision. Déjà, l’association Autisme vaccinations a lancé des actions en justice contre 4 laboratoires pharmaceutiques.

Mais que risquent concrètement les parents qui refuseront de faire vacciner leurs enfants ? Si jusqu’à présent les condamnations ont été rares, l’article L3116-4 du code de la santé publique prévoit une peine de six mois d’emprisonnement et 3 750 € d’amende en cas de refus de vaccination. Quant au code pénal, il estime que le fait de se soustraire à ses obligations légales en matière de santé peut valoir jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.

Marine Rondot

À lire aussi : Vaccination : idées et débats actuels

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Allergies alimentaires : nouveau traitement d’immunothérapie orale offert au CHU Sainte-Justine (Québec)

Le Gouvernement du Québec a annoncé, le 31 août, le financement, à hauteur de 782 145 $ sur 3 ans, d’un projet-pilote de clinique d’immunothérapie orale pour le traitement des allergies alimentaires au CHU Sainte-Justine.

L’immunothérapie orale est une forme de désensibilisation consistant « en l’ingestion quotidienne, sous supervision médicale, de l’aliment allergène en débutant par des doses minimes (en deçà du seuil de réactivité du patient), progressivement, jusqu’à atteindre une portion dite normale ».

« Une fois la dose maximale atteinte, le patient doit continuer à ingérer l’aliment de façon régulière pour maintenir la protection. »

Les bénéfices potentiels de l’immunothérapie orale, décrit le communiqué de l’hôpital, sont :

  • « Protéger des réactions lors de contacts accidentels au quotidien. L’atteinte de cet objectif s’associe à une diminution majeure des répercussions sur la qualité de vie associées à l’allergie alimentaire, notamment en ce qui a trait aux effets émotionnels, à l’hypervigilance, aux limitations sociales ainsi qu’à l’anxiété liée à l’alimentation.

  • Dans certains cas, le traitement permet de réintégrer complètement l’aliment à la diète et donc éliminer toutes les limitations alimentaires lorsque les patients désirent poursuivre la désensibilisation.

  • Après plusieurs années de traitement, certains patients parviennent à cesser l’ingestion régulière des aliments sans que l’allergie ne revienne. C’est ce qu’on appelle la tolérance soutenue. Il est difficile de prévoir la survenue de tolérance soutenue. Elle pourrait être plus fréquente chez les patients avec les tests d’allergies faibles et ceux débutant le traitement en bas âge. »

Ces deux premiers bénéfices atteignent un taux de succès d’environ 80 %, indique le communiqué du ministère de la Santé. Quant à l’acquisition d’un niveau de tolérance soutenu, elle pourrait atteindre 50 % de la clientèle après 4 à 5 ans de traitement et « même plus chez les enfants de 18 à 24 mois allergiques aux arachides ».

La clinique prévoit accueillir 225 patients la première année, puis 275 à chacune des deux autres années du projet-pilote.

« Dans ce contexte, des critères d’admissibilité et de priorisation ont été élaborés de façon consensuelle par un groupe de 25 experts pour permettre un accès juste et équitable à l’offre de soins. »

Allergie à l’arachide : un traitement probiotique associé à une immunothérapie efficace à long terme

Pour plus d’informations sur l’immunothérapie contre les allergies alimentaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CHU Sainte-Justine, Ministère de la Santé
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Myopie : les effets néfastes des écrans chez les jeunes

Myopie : les effets néfastes des écrans chez les jeunes

Le 31 août 2017.

Les écrans ne sont pas en tant que tels dangereux pour la santé des yeux mais les jeunes passent tellement de temps devant leur téléphone ou leur ordinateur qu’ils sont de plus en plus nombreux à souffrir de myopie.

Une multiplication des cas de myopie

Sommes-nous conscients des dangers que nous encourrons en passant des heures entières devant les écrans chaque jour ? Selon le dernier baromètre de la Santé Visuelle des Français, réalisé par Opinion Way pour l’Association nationale pour l’amélioration de la vue (AsnaV), le temps passé devant les écrans entraînerait une multiplication des cas de myopie, notamment chez les jeunes.

Les 16-24 ans, qui passent en moyenne 8 heures par jour devant les écrans, seraient en effet de plus en plus nombreux à souffrir de troubles de la vue et de fatigue visuelle. Selon ces travaux, 41 % d’entre eux déclarent rencontrer des difficultés pour voir de loin, contre 29 % en 2016. Ils sont également 40 % à souffrir de fatigue visuelle, contre 23 % en 2012. Ce qui poserait le plus de problème, c’est le temps passé devant le téléphone (4 heures en moyenne par jour).

Perte de la vision de loin

« Grosso modo, notre périmètre visuel se limite à entre 30 et 50 centimètres », a analysé Catherine Jégat, la porte-parole de l’AsnaV. « Le téléphone c’est à 20 centimètres, la tablette à 30 et l’ordinateur à 50 ». Si nous habituons trop notre cerveau à n’utiliser que la vision de près, il ne considèrera plus la vision de loin comme une priorité. C’est ce que les scientifiques appellent une « myopie fonctionnelle ».

Alors qu’on considérait, il y a encore quelques années, que la myopie ne pouvait être qu’héréditaire, on apprend aujourd’hui que nos habitudes peuvent avoir un impact direct sur la santé de nos yeux. La fatigue visuelle est en effet souvent accompagnée de sécheresse oculaire ou de picotements. Ces désagréments ne doivent pas être pris à la légère. Autant que possible, il faut habituer nos yeux à regarder loin. 

À lire aussi : Pour ne pas être myope, sortez dehors ! 

Marine Rondot

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Voitures autonomes : quels choix automatiques en cas d’accident inévitable ? Un guide gouvernemental allemand

En cas d’accident inévitable quels choix doit faire une voiture autonome ? Le gouvernement allemand vient de publier un guide éthique pour les véhicules autonomes et connectés, le premier au monde, selon les auteurs.

Rédigé par la commission de l’éthique du ministère des Transports et des Infrastructures numériques, il édicte 20 principes ou règles.

Voici quelques-uns de ces principes :

  • D’abord, la conduite partiellement ou complètement automatisée vise à améliorer la sécurité pour tous les usagers de la route ; un autre but est d’augmenter les opportunités de mobilité ; les développements technologiques obéissent au principe de l’autonomie personnelle, ce qui signifie que les gens ont une liberté d’action.

  • La protection des personnes a préséance sur toutes les autres considérations utilitariennes ; l’octroi de licences à des systèmes automatisés n’est pas justifiable à moins de promettre une diminution du préjudice par rapport à la conduite humaine.

  • Dans des situations dangereuses qui s’avèrent inévitables, la protection de la vie humaine représente la priorité ; ainsi le système doit être programmé pour accepter de heurter un animal ou la propriété si cela peut éviter de blesser un humain.

  • En cas de situation d’accident inévitable, toute distinction entre des individus selon des caractéristiques personnelles (âge, sexe, condition physique ou mentale…) est strictement interdite.

Rapport de l’Ethics Commission : Automated and connected driving.

Voitures autonomes programmées pour sauver le plus de vies ou celle du conducteur ?

Pour plus d’informations sur les voitures autonomes et les questions éthiques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : L’OBS
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Intoxication au cannabis : 5 enfants hospitalisés

Intoxication au cannabis : 5 enfants hospitalisés

Le 30 août 2017.

Cinq enfants, âgés de un an à 18 mois, ont été hospitalisés à Nice, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, après avoir ingéré des résidus de cannabis dans un parc. Une intoxication peu banale.

Le cannabis monte directement au cerveau

Alors qu’ils jouaient dans un parc, des enfants sont tombés sur des mégots ou des boulettes de cannabis qu’ils ont portés à leur bouche. Une mésaventure qui les a conduits à l’hôpital. Selon nos confrères de Nice Matin qui rapportent l’information, l’un des enfants aurait même fait un passage au service de réanimation. Parmi les symptômes observés : somnolence ou état d’ébriété sans fièvre.

 « Lorsqu’ils sont ingérés, les cannabinoïdes montent directement au cerveau avec des effets majeurs », a expliqué au quotidien le chef des urgences pédiatriques, le docteur Hervé Haas. « Chez les bébés, l’impact est cent fois plus important que chez les adultes ». Ce type d’intoxication n’est pas pris à la légère puisque les conséquences pour l’enfant peuvent être graves. On peut en effet craindre des séquelles neurologiques.

Le risque de coma existe pour les enfants

Le risque de coma existe, s’est inquiété le docteur Hervé Haas. Ces enfants n’ont pas ingéré ces résidus de cannabis le même jour. En moins de 15 jours, ils ont été hospitalisés pour la même raison mais ils n’étaient pas ensemble. Cela inquiète fortement sur l’état des parcs dans la ville de Nice. Si ces restes de joints jonchent le sol, les parents doivent redoubler de vigilance lorsqu’ils emmènent leurs enfants au parc. Mais qu’en est-il ailleurs ?

Selon une récente étude menée par une équipe de chercheurs français et publiée dans la revue Pediatrics, de 2004 à 2014, le nombre d’hospitalisations pour une intoxication au cannabis chez les enfants de moins de 6 ans a augmenté de 133 %. Sur les 235 enfants admis à l’hôpital, 70 % étaient des nourrissons de moins de 18 mois. On apprend par ailleurs que, de 2010 à 2014, 33 enfants sont tombés dans le coma, à la suite de ces intoxications. 

À lire aussi : Cannabis thérapeutique, quelles utilisations ? 

Marine Rondot

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