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Inondation de Houston : quelles conséquences pour la santé ?

Au-delà des dangers immédiats de noyades, électrocutions, blessures et hypothermie, les inondations causées par la tempête Harvey à Houston font peser des risques importants pour la santé à plus long terme, soulignent des experts.

Dans les eaux d’inondation peuvent se trouver des eaux usées, des pesticides, des herbicides et des toxines, explique Ranit Mishori de la faculté de médecine de la Georgetown University, relayé par l’AFP.

Les maladies infectieuses

Des centaines de types de bactéries et de virus peuvent venir contaminer les eaux, ajoute-t-elle. « Les gens peuvent tomber malades rien qu’en marchant dans les zones inondées s’ils ont une blessure ou une égratignure ».

Les eaux souillées peuvent aussi infiltrer le système d’approvisionnement en eau potable, augmentant le risque de contamination et de choléra.

La propagation du choléra « est l’un des principaux dangers après toute catastrophe naturelle, mais plus encore après un ouragan », souligne Robert Glatter, médecin urgentiste au Lenox Hill Hospital de New York.

Des études menées après plusieurs inondations à travers le monde ont également montré des pointes de leptospirose, une maladie causée par l’urine des rongeurs, des cochons ou des chevaux, qui peut être mortelle.

« Après une inondation, il est essentiel de faire bouillir toutes les eaux destinées à la toilette, pour se brosser les dents, ou pour boire. L’eau en bouteille est la plus sûre dans ce genre de situation », souligne le Dr Glatter.

Des maladies virales comme le Zika ou le Nil occidental pourraient aussi se propager dans les semaines qui viennent.

En 2006, un an après l’ouragan Katrina, les experts de la santé publique de l’Université de Tulane ont signalé que les cas d’infection au virus du Nil ont plus que doublé dans les communautés affectées par l’ouragan, rapporte le Washington Post.

Les problèmes liés aux moississures

Dans les semaines et les mois à venir, les bâtiments développeront aussi des moisissures, qui peuvent être toxiques et causer divers problèmes de santé. L’une des conséquences de Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005, a été les moisissures qui sont restées très longtemps dans les écoles et d’autres bâtiments », selon souligne docteur Mishori.

L’exacerbation des maladies existantes

Le système de santé est souvent débordé, rendant difficile l’accès à des soins ou des médicaments essentiels.

Des études ont montré qu’un an après, dans les villes touchées par des inondations, les taux de mortalité sont plus élevés, ainsi que les infarctus et les accidents vasculaires cérébraux, indique le docteur Mishori.

La santé mentale

Les effets du traumatisme potentiel d’une évacuation forcée, d’un séjour dans des hébergements précaires et la perte de tous ses biens peuvent durer des années.

Qu’est-ce que l’état de stress aigu ? Critères diagnostiques

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Photo : Soldat de la garde nationale du Texas. Source : Texas National Guard via Wikipedia. Houston.

Psychomédia avec sources : Washington Post, AFP (Futura Santé)
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Alzheimer : un diagnostic précoce grâce à la rétine

Alzheimer : un diagnostic précoce grâce à la rétine

Le 29 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs du Cedars-Sinai medical center de Los Angeles, aux États-Unis, on pourra prochainement diagnostiquer la maladie d’Alzheimer grâce à un examen approfondi de la rétine.

Détecter les plaques amyloïdes dans la rétine

Détecter la maladie d’Alzheimer le plus tôt possible permet de mieux accompagner les patients. Ce diagnostic précoce pourrait être rendu possible en observant la rétine des patients. C’est ce que révèlent des chercheurs américains dans une étude publiée dans le journal scientifique JCI Insight. Selon ces travaux, les plaques amyloïdes présentes dans le cerveau des personnes malades sont visibles dans la rétine.

Les chercheurs estiment que « les yeux ouvrent une fenêtre directe sur la surveillance des maladies du cerveau ». Les plaques amyloïdes passeraient en effet dans les yeux avant d’atteindre le cerveau. Ces plaques sont des amas de protéines qui, en s’accumulant, finissent par entraîner la dégénérescence des neurones dans le cerveau. Or, une simple photo du fond de l’œil permettrait de les apercevoir.

Un dispositif peu coûteux

Ce nouveau diagnostic permettrait donc de s’attaquer à la maladie avant qu’elle ne fasse des ravages. Autre avantage : une imagerie des yeux est très peu coûteuse. Les auteurs de ces travaux sont partis de ce constat pour lancer une entreprise, afin de développer une technique qu’ils ont appelée « Retinal Amyloid Imaging ». Les volontaires défilent pour tester l’efficacité du dispositif.

Mais comment fonctionne concrètement cette technique ? Les scientifiques injectent une substance fluorescente dans les yeux des patients. Cette substance se fixe aux plaques amyloïdes. Ensuite, il suffit de faire une rétinographie, une photo de la rétine, pour voir si des plaques ont été révélées par le produit fluorescent. Si les résultats s’avéraient concluants, alors on pourrait le rendre accessible au plus grand nombre d’ici quelques années.

Marine Rondot

À lire aussi : Les stades de la maladie d’Alzheimer

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La danse comparée à l’entraînement physique traditionnel pour retarder le déclin cognitif

Les personnes âgées qui participent régulièrement à des sessions d’exercice physique peuvent inverser des signes cérébraux du vieillissement et la danse a le plus grand effet, selon une étude publiée dans la revue Frontiers in Human Neuroscience.

Kathrin Rehfeld du German center for Neurodegenerative Diseases à Magdeburg (Allemagne) ont mené cette étude avec des volontaires, âgés en moyenne de 68 ans.

Ils ont été assignés au hasard à participer de façon hebdomadaire, pendant 18 mois, à des cours de danse ou à un entraînement traditionnel d’endurance et de flexibilité.

Une augmentation du volume de l’hippocampe a été constatée dans les deux groupes. Cette région est sujette à un déclin lié à l’âge et est affectée par des maladies comme l’Alzheimer, soulignent les chercheurs. Elle joue également un rôle clé dans la mémoire et l’apprentissage, ainsi que dans l’équilibre.

Seule la danse a entraîné des changements en ce qui concerne l’équilibre.

Le programme traditionnel d’entraînement physique comportait principalement des exercices répétitifs, tels que le vélo ou la marche nordique, mais le groupe de danse était mis au défi avec des apprentissages nouveaux chaque semaine.

Les routines de danse changeaient constamment (danse jazz, carrée, latino-américaine et en ligne). Les pas, les mouvements de bras, la vitesse et les rythmes étaient changés toutes les deux semaines pour maintenir un processus d’apprentissage constant. L’aspect le plus difficile pour les participants était de se rappeler les routines sous la pression du temps et sans aucune indication de l’instructeur.

Les chercheurs s’appuient sur ces résultats pour tester de nouveaux programmes de conditionnement physique ayant le potentiel de maximiser les effets anti-âge sur le cerveau.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Voyez également :

Psychomédia avec sources : Frontiers, Frontiers in Human Neuroscience
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Vitamines B6 et B12 : pourquoi il ne faut pas en abuser

Vitamines B6 et B12 : pourquoi il ne faut pas en abuser

Le 28 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de l’Ohio, aux États-Unis, dépasser les doses prescrites de vitamines B pourrait augmenter les risques de cancer du poumon.

Risque de développer un cancer du poumon

On a tendance à penser que les vitamines sont forcément bonnes pour la santé. Mais ce n’est pas vrai. Certaines vitamines pourraient en effet être néfastes si on dépasse les doses prescrites. C’est ce que révèlent des chercheurs américains dans une étude publiée dans le Journal of Clinical Oncology. Selon ces travaux, une forte consommation en vitamine B6 et B12 augmenterait le risque de développer un cancer du poumon.  

Cette nouvelle est d’autant plus étonnante que les compléments alimentaires riches en vitamines B sont souvent prescrits justement pour réduire les risques de cancer du poumon. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les résultats de plusieurs études sur le sujet. Ils ont ainsi pu éplucher les données médicales de plus de 77 000 personnes, âgés de 50 à 74 ans, entre 2000 et 2002.

Le risque augmente pour les fumeurs

Ils ont ainsi pu observer qu’une dose supérieure à 20 mg par jour de vitamine B6 augmente le risque de développer un cancer du poumon de 82 %. Quant à la vitamine B12, il faut que la dose quotidienne dépasse les 55 microgrammes pour que le risque augmente de 98 %. Ces doses sont très élevées, puisque l’on recommande en temps normal de ne pas dépasser les 100 à 300 microgrammes pour la vitamine B6 et les 2,5 microgrammes pour la B12.

Il semblerait que ces excès de vitamines touchent bien plus les Américains que les Français. Outre-Atalntique, on a en effet davantage tendance à consommer plus de suppléments vitaminés qu’en France. Autre information intéressante : les fumeurs qui consommaient excessivement de la vitamine B multipliaient par trois leur risque de développer un cancer. Une information qui nous fait prendre conscience que les compléments alimentaires ne doivent jamais être pris à la légère. 

Marine Rondot

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Le manque de sommeil de stade paradoxal lié à l’Alzheimer

Le sommeil de stade paradoxal est lié au risque de démence, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

Il y a cinq stades de sommeil : l’endormissement, le sommeil léger, deux stades de sommeil profond et le sommeil paradoxal. Ce dernier est celui durant lequel surviennent la plus grande partie des rêves.

Au cours de ce stade, les yeux bougent rapidement, il y a une augmentation de l’activité cérébrale, de la température corporelle et du pouls ainsi qu’une respiration plus rapide.

Le sommeil paradoxal se produit pour la première fois environ une heure à une heure et demie après le début du sommeil, puis se répète plusieurs fois au cours de la nuit alors que les cycles se répètent.

Matthew P. Pase de la Swinburne University of Technology (Australie) et ses collègues ont mené cette étude avec 321 personnes âgées en moyenne de 67 ans dont les cycles du sommeil avaient été mesurés et qui ont été suivies pendant 12 ans en moyenne. Au cours de cette période, 32 ont reçu un diagnostic de démence et 24, de maladie d’Alzheimer.

Un lien a été constaté entre le sommeil paradoxal et la démence. Aucun lien n’a été observé avec le sommeil profond.

Une proportion plus faible de sommeil paradoxal et un temps plus long pour atteindre ce stade étaient liés à plus grand risque de démence.

Les participants qui ont développé une démence passaient en moyenne 17 % du temps de sommeil dans le stade paradoxal, comparativement à 20 % chez ceux qui n’ont pas développé la maladie.

Pour chaque réduction de 1 % du temps de sommeil paradoxal, le risque de démence augmentait de 9 %.

La prochaine étape des chercheurs consistera à déterminer les mécanismes qui expliquent ce lien. L’espoir est d’éventuellement identifier des moyens de retarder la démence ou même de l’empêcher de survenir.

Des études avec une plus grande population sont toutefois nécessaires pour confirmer ces résultats soulignent les chercheurs.

Le sommeil profond, une fontaine de Jouvence ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Academy of Neurology (AAN), Neurology
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De la gélatine de porc dans les vaccins et certains médicaments

De la gélatine de porc dans les vaccins et certains médicaments

Le 21 août 2017

La gélatine de porc est un additif qui permet d’améliorer la texture de certains aliments et c’est pour cette raison qu’elle est couramment utilisée par les fabricants.Vous l’ignorez peut-être : son utilisation ne se limite pas à l’agro-alimentaire. En effet, des médicaments et même des vaccins en contiennent.

La gélatine de porc : un additif présent partout

Même si la gélatine de porc n’est pas impropre à consommation, les personnes de confession juive ou musulmane ne peuvent pas en consommer pour des raisons religieuses. Quant aux végans et aux végétariens, ils n’en mangent pas eux non plus. Si les rayons des supermarchés proposent tout une gamme d’aliments hallals ou destinés aux régimes spécifiques, certains produits dont on ne se doute pas, contiennent de la gélatine de porc.

Fabriquée à partir de carcasses et d’os broyés d’origine animale, la gélatine de porc, aussi désignée E428 ou E441, est sans odeur ni saveur. C’est pourquoi il est difficile de la détecter si l’étiquette ne mentionne pas clairement sa présence en indiquant « gélatine porcine ». Par ailleurs, elle n’est pas le seul gélifiant naturel, puisqu’il en existe aussi d’autres comme l’agar agar ou la pectine, dont l’origine est végétale.

Du porc dans un vaccin obligatoire

Pourtant, il y en a (presque) partout ! Certains aliments sont déjà connus pour contenir cet additif et affirmer que les bonbons Haribo qui font le bonheur des papilles des grands et des petits n’est pas un scoop… Selon nos confrères du Dauphiné, la gélatine de porc « se glisse dans les préparations de crème glacée, pâte à tartiner, gâteau à la crème, sauce de plats cuisinés, pizza… », mais aussi « dans des jus de fruits, de la bière ou du vin ». Même les produits laitiers comme le beurre et les yaourts allégés en contiennent ! Les produits cosmétiques ne sont pas épargnés : « certains dentifrices en comportent, tels que le « Haleine pure » de Signal ou le « Soin essentiel blancheur » de Sanogyl », lit-on dans les colonnes du journal.

Ce que l’on sait moins, c’est que la gélatine de porc est également présente dans des médicaments. Les vaccins ProQuad, Varivax, Zostavax,  Fluenz Tetra et, celui qui est obligatoire et permet de lutter contre la rougeole, les oreillons et la rubéole : le M-M-RVAXPRO. Enfin, gardez en tête que tous les médicaments sous forme de gélule sont très probablement fabriqués à partir de ce composant. 

Perrine Deurot-Bien

Et vous ? Savez-vous lire les étiquettes ? Faites le test !

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Des produits ménagers et d’hygiène nuiraient à la production de l’énergie dans les cellules

Les composés d’ammonium quaternaire, ou quats, utilisés comme agents antimicrobiens dans des produits ménagers et d’hygiène courants, inhibent la production d’énergie et les fonctions œstrogéniques dans les cellules humaines, selon une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives (EHP).

« Des désinfectants que nous mettons sur, et dans, notre corps et que nous utilisons dans notre environnement inhibent la production d’énergie par les mitochondries des cellules et la réponse cellulaire aux œstrogènes », explique Gino Cortopassi de l’Université de Californie à Davis.

Les quats sont utilisés comme antiseptiques dans les dentifrices, les bains de bouche, les pastilles pour la gorge, les pulvérisations nasales, les gouttes pour les yeux, les shampooings, les lotions, les nettoyants ménagers et d’autres produits.

Cortopassi et ses collègues ont examiné, in vitro, l’effet de 1 600 composés et médicaments sur la fonction des mitochondries.

Six des 10 inhibiteurs mitochondriaux les plus puissants étaient des quats. Aux mêmes concentrations, ils inhibaient aussi la signalisation des œstrogènes dans les cellules.

Alors que cette étude a été menée avec des cellules, et non pas chez des mammifères, un groupe de chercheurs de Virginia Tech a découvert accidentellement, il y a quelques années, que l’exposition aux quats via un désinfectant de laboratoire a causé une toxicité pour la reproduction et une réduction de la fertilité chez la souris. Ils ont également récemment démontré un lien entre les quats et des anomalies congénitales du tube neural chez les rongeurs.

« Notre étude dans les cellules fournit un mécanisme pour leurs observations chez les animaux de laboratoire », explique Sandipan Datta, coauteur.

Les quats ont été largement utilisés comme antiseptiques et désinfectants topiques depuis les années 1940. D’autres composés antiseptiques, tels que le triclosan, ont été retirés du marché car ils peuvent entraver la fonction musculaire. Certaines entreprises cherchent à remplacer le triclosan par des quats, explique Cortopassi. Cette étude montre que ce n’est peut-être pas l’alternative la plus sûre.

« Cela soulève des inquiétudes parce que l’exposition à d’autres médicaments inhibiteurs mitochondriaux, tels que la roténone et le MPTP, est associée à un risque accru de maladie de Parkinson », souligne-t-il.

Ajoutons que de plus en plus d’études établissent lien entre des dysfonctions des mitochondries et diverses maladies (autisme, syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie…).

Fatigue chronique et fibromyalgie : une production de mauvaise énergie au cœur des deux syndromes ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UCDavis, EHP
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Bouée de cou pour bébé : le risque de noyade existe !

Bouée de cou pour bébé : le risque de noyade existe !

Le 25 août 2017.

Vous en avez peut-être vu cet été : les bouées de tête pour bébé ont débarqué dans les piscines et au bord de la mer. Elles ne sont cependant pas sans risque pour les enfants. Explications.

Un risque de noyade ?

Vous êtes tenté d’acheter une bouée de tête pour que votre bébé patauge dans l’eau avec vous à la piscine ? Ce n’est pas forcément une bonne idée. Face à l’explosion du phénomène, tout droit importé de Chine, pédiatres et ostéopathes ont fait entendre leur voix pour prévenir les parents des risques qu’ils encourent. L’Académie américaine de pédiatrie a même cru bon communiquer sur le sujet.

« Les bouées de cou pour bébés me font peur », a confié le Dr Kyran Quinlan, membre de l’Académie américaine de pédiatrie, à WDSU News. « J’espère qu’elles font aussi peur aux parents ». « Ce sont des pièges mortels en puissance », a-t-il ajouté. S’il parle de pièges mortels, c’est que le risque de noyade existe. La bouée peut se dégonfler ou crever. Et les bébés qui la portent sont bien incapables de garder la tête hors de l’eau si cela arrive.

Un dispositif néfaste pour le développement des enfants

Mais ce n’est pas tout, ces bouées ne seraient pas idéales pour le bon développement de l’enfant. C’est en tout cas ce qu’avance le professeur Kaylë Burgham, de la Swimming Teachers Association. Selon lui, l’apprentissage de la natation, dès le plus jeune âge, doit être « basé sur le contact humain ». Le bébé aurait en effet besoin des bras de ses parents pour « explorer l’eau dans un environnement sûr, détendu et amusant ».

On a tendance à penser que l’enfant peut ainsi retrouver les sensations d’apesanteur qu’il connaissait dans le ventre de sa maman, mais cela ne doit pas conduire les parents à acheter cet accessoire sans connaître les risques. Comme toutes les bouées, ce dispositif ne saurait en aucun cas être suffisamment sécurisant pour laisser l’enfant sans surveillance. Vous voulez malgré tout essayer ? Utilisez la bouée une dizaine de minutes, pas plus. 

Marine Rondot

À lire aussi : La noyade : comment l’éviter ?

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Thyroïde : crise du Levothyrox pris par 3 millions de Français

Le Levothyrox (1), utilisé pour le traitement de l’hypothyroïdie par 3 millions de Français, est l’un des médicaments les plus vendus en France.

Depuis sa modification en mars 2017, effectuée par le laboratoire Merck à la demande de l’Agence du médicament (ANSM), de nombreux patients se plaignent d’effets secondaires : vertiges, maux de tête, pertes de cheveux, perte de mémoire, palpitations, déprime, fatigue, crampes…

Certains décrivent « un enfer ». Les effets secondaires seraient devenus insupportables pour nombre d’entre eux, rapporte Le Monde.

Une pétition qui réclame le retour à l’ancienne formule, publiée sur MesOPinions, avait recueilli près de 135 000 signatures, le 25 août. Plusieurs milliers s’ajoutent chaque jour.

Le principe actif (la lévothyroxine) n’a pas été changé mais l’excipient (substance autre que la substance active, destinée à apporter une consistance notamment). Ce, afin «  de garantir une teneur en substance active plus constante d’un lot à l’autre, ou au sein d’un même lot, et ce pendant toute la durée de conservation du produit », indique l’ANSM.

Le lactose a été remplacé par le mannitol et de l’acide citrique anhydre a été ajouté. Ce dernier est un « excipient très répandu dans la composition des médicaments et dans le domaine alimentaire. Il est utilisé en tant que conservateur pour limiter la dégradation de la lévothyroxine au cours du temps », précise l’ANSM.

« Aucun changement lié à la modification de formule n’est attendu pour les patients », écrivait l’ANSM en mars. « Toutefois, la lévothyroxine étant une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite, l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose. »

« Aussi, par mesure de précaution, il convient, chez certains patients : traités pour un cancer de la thyroïde, ayant une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque ou coronarienne et/ou des troubles du rythme), enfants, personnes âgées ou personnes ayant un équilibre thérapeutique difficile à atteindre, de réaliser un dosage de TSH dans les 6 à 8 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule. Les femmes enceintes sous Levothyrox sont invitées, quant à elles, à contrôler leur TSH dans les 4 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule. »

« Il est en effet possible, avec les nouveaux excipients, que les hormones soient absorbées plus rapidement par le corps, faisant ainsi courir le risque aux patients de présenter des symptômes d’un surdosage en hormone thyroïdienne – détectable par prise de sang », rapporte Le Figaro. « La solution pour ces patients serait de rééquilibrer leur dosage de Levothyrox. »

L’ANSM a déclaré, rapporte France Soir : « On assistera ni à un retrait du marché ni à un rétropédalage vers l’ancienne formule. Ce serait inutile : les désagréments signalés par les patients ne devraient durer que le temps de la période transitoire entre les deux formules. Chacun d’entre eux a sa propre susceptibilité aux différents composants, donc cette durée pourra varier ».

L’ANSM a mis en place un numéro vert (0.800.97.16.53) et mis à jour un texte « Questions/Réponses  ».

Celui-ci est souvent saturé, rapporte Le Monde. Vendredi matin (25 août), 50 000 appels avaient été reçus, indiquait l’Ansm. Pour leur répondre, 80 personnes ont été formées, elles étaient 15 le premier jour.

Fonction thyroïdienne après 65 ans : inefficacité de la lévothyroxine très largement prescrite

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) La lévothyroxine, la molécule active du médicament, « est une hormone de substitution thyroïdienne utilisée dans les hypothyroïdies (insuffisance de sécrétion de la glande thyroïde ou absence de celle-ci) ou dans les situations où il est nécessaire de freiner la sécrétion d’une hormone stimulant la thyroïde, appelée TSH (Thyroid stimulating hormone) », indique l’ANSM. D’autres noms commerciaux de la lévothyroxine, ailleurs qu’en France, sont Synthroid, Euthyral, Novothyral, Levothyrox, Euthyrox…

Psychomédia avec source : ANSM, Le Monde, Le Monde, Le Figaro, France Soir
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Apnée du sommeil : et si on stimulait la langue ?

Apnée du sommeil : et si on stimulait la langue ?

Le 25 août 2017.

Stimuler la langue pour réduire les apnées du sommeil a fait ses preuves. Mais cela ne saurait être une solution miracle.

La kiné linguale peut être efficace

5 % d’entre nous souffrent d’apnées du sommeil. Il s’agit d’arrêts involontaires de la respiration qui peuvent entraîner des complications plus ou moins graves : fatigue, ronflements, maladies cardiovasculaires, dépression… Pour réduire ces apnées, certains tentent la kiné linguale. Ces apnées peuvent en effet être dues à un mauvais positionnement de la langue pendant le sommeil.

La langue possède 17 muscles. Il s’agit de les rééduquer par une stimulation, afin que la langue trouve sa bonne place. Quand on dort, la langue doit être collée au palais. Si cette position n’est pas acquise, alors les apnées seront inévitables. Mais tous les kinésithérapeutes ne pratiquent pas cette rééducation. Elle se déroule sur plusieurs mois et demande de nombreuses séances.

Un petit pacemaker sous la clavicule

Une autre méthode, venue des États-Unis, vise à lutter contre les apnées du sommeil en stimulant la langue grâce à un appareil. Ce dispositif, appelé Inspire II, a été développé par la société Inspire Medical Systems. Actuellement, seule la clinique du sommeil de Bordeaux peut en faire bénéficier les patients. Pour le mette en place, il faut passer par le bloc opératoire. Lors de l’opération, le chirurgien place un petit pacemaker sous la clavicule.

Cet appareil envoie du courant électrique sur la langue pendant le sommeil. Cela est possible car il est relié à deux électrodes. L’une est sous la peau, au niveau du cou, au contact du nerf de la langue, l’autre au niveau du thorax, entre deux côtes. « Les résultats démontrent que la thérapie de stimulation de voies aériennes apporte des bénéfices significatifs chez les patients traités », a estimé Pr Pierre Philip, responsable de la clinique du sommeil, sur France Info. Le nombre de patients implantés reste cependant très faible.

Marine Rondot

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