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Additif E171 : des nanoparticules non déclarées omniprésentes dans les produits sucrés

100 % des bonbons et gâteaux testés par le magazine français « 60 Millions de consommateurs » contiennent du dioxyde de titane (E171) sous forme de nanoparticules. Sans la mention « nano » qui devrait figurer sur leurs étiquettes.

Le magazine a analysé 18 produits sucrés incluant des bonbons, des gâteaux et des desserts glacés particulièrement appréciés des enfants et susceptibles de contenir du dioxyde de titane (colorant E171) sous forme nanoparticulaire.

Tous les produits testés en contenaient. La proportion de l’additif étant sous forme de nanoparticules variait de 10 % à 100 % : 12 % pour les biscuits Napolitain de Lu, 20 % pour les M&M’s et 100 % pour des gâteaux glacés Monoprix Gourmet (100%), par exemple.

60 Millions a contacté une quinzaine d’entreprises agroalimentaires sur leur usage des nanomatériaux (additifs, nanotextures, ingrédients nanoencapsulés). Près de la moitié ont répondu, toutes affirmant ne pas utiliser de nanomatériaux. Y compris celles dont les produits du test présentent des nanoparticules de dioxyde de titane…

Dans les aliments, les nanoparticules aident à modifier la couleur, l’odeur, la fluidité et la texture. Ainsi, le dioxyde de titane (E171) sous forme nano optimise l’aspect blanchissant de ce colorant pour les glaçages et enrobages de produits sucrés ; il aide aussi à empêcher l’oxygène et l’humidité d’altérer le produit.

Des questions se posent pour la santé, car les nanoparticules peuvent franchir les barrières physiologiques.

En avril dernier, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) a rendu un avis « plutôt alarmant » sur le dioxyde de titane, suite à une étude de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) publiée en janvier 2017.

Administré à des rats, le dioxyde de titane contenant 40-45 % de nanoparticules, à des doses proches de celles que l’homme peut ingérer, la substance entraînait une croissance accélérée de lésions initialement bénignes, comme les polypes, dans le côlon après cent jours d’exposition.

Aucune conclusion n’est toutefois établie pour l’homme sur ce potentiel effet « promoteur » de la cancérogenèse du E171. Ni sur d’autres résultats préoccupants, tels que le passage des nanoparticules de cet additif à travers la barrière intestinale. D’autres études sont nécessaires pour confirmer ces premiers résultats.

Nanoparticules dans l’alimentation : 8 ONG réclament l’interdiction du colorant blanc E171

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Psychomédia avec sources : 60 Millions de consommateurs, L’OBS
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Les colorants des bonbons et des gâteaux sont-ils toxiques ?

Les colorants des bonbons et des gâteaux sont-ils toxiques ?

Le 24 août 2017.

On le sait, un gâteau fait maison sera toujours meilleur pour la santé qu’un gâteau acheté tout fait dans une grande surface. Mais ces gâteaux sont-ils pour autant toxiques ? C’est la question que pose le magazine 60 millions de consommateurs cette semaine.

Du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules

Vous ne le savez peut-être pas mais on trouve des nanoparticules (oxyde de fer, silicium, dioxyde de titane, etc.) un peu partout : dans les produits cosmétiques, dans la maison, mais aussi dans certains produits alimentaires. C’est ce que révèle 60 millions de consommateurs dans son dernier numéro. 100 % des bonbons et gâteaux testés par les experts du magazine contenaient en effet du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules.

On parle de nanoparticules car il s’agit de substances minuscules : leur diamètre est inférieur à 100 nanomètres. Mais même à cette taille-là, elles pourraient s’avérer dangereuses pour notre santé. En janvier dernier, des chercheurs l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) avaient en effet publié une étude intéressante sur le sujet : ils avaient fait ingérer à des rats du dioxyde de titane à des doses proches de celles que l’on trouve dans les gâteaux.

Des substances toxiques pour la santé ?

Au bout de 100 jours, ils ont observé que 40 % des rats présentaient des lésions pré-cancéreuses dans le côlon. Ce qui inquiète 60 millions de consommateurs, c’est que sur aucun emballage des 18 produits étudiés n’était signalée la présence de ces nanoparticules. « Tous nos échantillons, sans exception, contiennent des nanoparticules de dioxyde de titane ! », notent les auteurs de l’article.

« La mention nano aurait donc dû figurer sur leurs étiquettes, conformément au règlement européen Inco. Or, tel n’est pas le cas. » Les industriels ne se conforment pas à la loi et il est important de le faire savoir.  Le 5 mai dernier, Ségolène Royal, qui était alors ministre de l’Écologie, avait pris également un arrêté pour forcer les industriels à respecter la loi. Le consommateur n’est-il pas en droit de savoir ce que contiennent précisément les produits qu’il achète ? 

Marine Rondot

À lire aussi : Le colorant E171 est partout, même dans les médicaments

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Surdoses de fentanyl : Montréal a évité le pire le week-end passé

Montréal a évité le pire le week-end passé, après que des drogues contenant fort probablement du fentanyl, un analgésique 100 fois plus puissant que la morphine, ont été écoulées par des trafiquants, rapporte Le Devoir.

Une dizaine de surdoses ont été rapportées en trois jours, mais aucune perte de vie n’a été déplorée, indique la Direction de santé publique de Montréal.

Les réseaux de vigie, composés notamment d’intervenants de rue, de spécialistes en santé publique, de policiers et d’ambulanciers, mis en place après la crise des surdoses de 2014, qui a fait 83 victimes, dont 25 sont décédées, auraient été efficaces.

Sept cas ont été enregistrés dans la seule journée de vendredi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve et l’administration du naloxone, antidote aux surdoses, a sauvé ces sept personnes, rapporte Radio-Canada.

Dès le signalement, vendredi, d’un nombre inhabituel de surdoses par le réseau, la Direction de santé publique, les organismes communautaires et les services policiers ont été alertés.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé, dès vendredi soir à la saisie de diverses quantités de drogues dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, notamment à celle de 260 grammes d’un mélange possible de fentanyl et d’héroïne, un cocktail associé depuis un an à des centaines de décès au Canada.

Toute la fin de semaine, plusieurs doses de naloxone, un antidote aux opiacés, ont été distribuées et des formations éclair sur son administration ont été dispensées aux utilisateurs de drogues et à divers intervenants.

La DSP de Montréal juge qu’il faut accroître encore davantage l’accès à la naloxone, notamment pour que les travailleurs de rue puissent distribuer directement l’antidote, et pas seulement les pharmacies, souvent fermées le soir et la nuit.

Des arrestations ont eu lieu.

Surdoses d’opioïde : l’immunité aux victimes et aux aidants composant le 911 est entrée en vigueur (Canada)

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Psychomédia avec sources : Le Devoir, Radio-Canada, La Presse
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Jeux vidéo : des effets néfastes sur le cerveau

Jeux vidéo : des effets néfastes sur le cerveau

Le 23 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université de Montréal, au Québec, certains jeux vidéo affecteraient les fonctions cognitives. Explications.

Attention aux jeux de guerre

Certains jeux de guerre, notamment les « first-person shooter » (jeux de tir à la première personne) comme Counter Strike, Call of Duty ou Battlefield, seraient mauvais pour le cerveau. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue scientifique Molecular Psychiatry. Selon ces travaux, jouer avec excès à ces jeux pourrait conduire à l’atrophie de certaines zones du cerveau.

Serait affecté en particulier l’hippocampe, une zone du cerveau responsable de la mémoire et du repérage dans l’espace. Selon les auteurs de cette étude, à long terme, ces jeux pourraient même conduire au développement de pathologies mentales graves comme la schizophrénie, le syndrome de stress post-traumatique ou encore la dépression. Un constat qui risque de pousser certains parents à interdire ces jeux à leurs enfants.

L’hippocampe n’est pas assez stimulé

Les chercheurs québécois ont en effet constaté que les grands joueurs présentaient moins de matière grise dans leur hippocampe. « Il est prouvé que les jeux vidéo sont bénéfiques pour certains systèmes cognitifs, principalement ceux liés à l’attention visuelle et à la mémoire à court terme », a fait savoir Gregory West, qui a dirigé les travaux. Mais certaines études « montrent aussi qu’il pourrait y avoir un coût à cela », a-t-il ajouté.

Et ce coût se vérifierait dans le temps. Cela serait dû au fait que lorsqu’on joue à un jeu de guerre, on a davantage tendance à utiliser une région du cerveau appelée le striatum qui nous permet d’acquérir de bons réflexes, ce qu’on appelle la « motricité automatique ». L’hippocampe étant moins stimulé, il finirait par s’atrophier. Les fabricants de jeux tiendront-ils compte de cette conclusion ? Rien n’est moins sûr. 

À lire aussi : Les geeks ne sont pas ceux que vous croyez 

Marine Rondot

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Embryons génétiquement modifiés : faut-il s’en inquiéter ?

Embryons génétiquement modifiés : faut-il s’en inquiéter ?

Le 22 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs américains, chinois et sud-coréens au sein de l’université des sciences et de la santé d’Oregon aux États-Unis, il serait possible de débarrasser des embryons de maladies héréditaires en les modifiant génétiquement.

Une expérience qui pose des problèmes éthiques

La science fait des progrès considérables, mais il n’est pas toujours évident de savoir s’il faut s’en féliciter ou pas. Selon une étude publiée dans la revue Nature, une équipe de scientifiques serait parvenue à débarrasser des embryons de maladies héréditaires en modifiant les gènes porteurs de cette maladie. Si d’un point de vue scientifique, cette expérience apparaît comme une prouesse, elle a aussi soulevé un certain nombre de problèmes éthiques.

C’est pourquoi les chercheurs ont tenu à rappeler que ces recherches étaient très encadrées : les embryons génétiquement modifiés n’ont pas été implantés dans l’utérus d’une femme et les chercheurs ne les ont laissés se développer que quelques jours. « Est-ce que ces embryons pourraient se développer normalement ? », a cependant interrogé Philippe Menasché, chirurgien à l’hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP), dans l’Obs.

Modifier génétiquement des embryons porteurs de maladies

Et d’ajouter : « En tant que chirurgien, je me pose la question de l’applicabilité ou non de cette technique. À terme, les enfants seraient-ils normaux ? L’étude ne nous le dit pas. » Pour parvenir à modifier génétiquement ces embryons porteurs de cardiomyopathie hypertrophique, une maladie cardiaque sévère, les chercheurs ont simplement retiré le gène porteur de la maladie grâce à la technique CRISPR-Cas9.

Cette technique consiste à couper l’ADN défectueux et à le réparer. Certains dénoncent déjà les dérives eugénistes de telles pratiques. Trier et supprimer les anomalies génétiques n’est clairement pas neutre sur le plan éthique. En France, selon la convention d’Oviedo que nous avons signée, les « interventions sur le génome humain » ne peuvent se faire uniquement pour des « raisons préventives, diagnostiques ou thérapeutiques ». 

Marine Rondot

À lire aussi : Génétique : que peut diagnostiquer le médecin ?

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Le sticker intime « Jiftip » n’est pas une alternative au préservatif

Stokpic/Pixabay

Ces derniers jours il a beaucoup été question du « Jiftip » un sticker intime pour pénis présenté comme une alternative au préservatif. Sauf qu’il n’en est rien : il ne protège ni contre le le VIH, ni contre les IST, ni contre les grossesses non-désirées.

Malgré tout son succès inquiète les autorités sanitaires britanniques. Il faut dire que son fabricant use de formules quelque peu trompeuses du type : « claquer la porte aux envahisseurs et de renvoyer les quelques graines de bébé avides dans leur chambre ».

« Jiftip » est un adhésif qu’il faut coller sur le bout du pénis au niveau du méat urinaire. Il est censé retenir urine et sperme durant un rapport amoureux.

Si l’on s’en réfère à la présentation qu’il en fait « Jiftip » est une révolution permettant de se prémunir des maladies sexuellement transmissibles et d’éviter des grossesses non désirées. Pire il le présente comme le digne successeur du préservatif sans ses inconvénients (plus grand liberté, meilleures sensations…)

Il enfonce le clou avec un slogan publicitaire très racoleur : « Ressentez votre partenaire, ressentez la liberté, ressentez la sécurité ».

Pour le ressenti et la liberté peut-être mais pour la sécurité c’est une autre histoire….

« Jiftip ne protège pas du VIH et des autres IST » a ainsi tweeté en France l’association Aides.

« Il n’y a aucune preuve qui suggère que le produit est sûr, ou efficace. Il pourrait même être très douloureux » a pour sa part commenté Natika Halil, directrice du planning familial britannique.

Notez, qu’après avoir usé de formulations trompeuses, le fabricant a aussi écrit  « non approuvé contre les IST ou pour la contraception ». Si c’est pas se moquer du monde…

Aujourd’hui la seule solution pour lutter contre les MST, IST, le VIH et les grossesses non désirées reste : le préservatif ! Qu’on se le dise !

News Santé

Cancer : même guérison avec les médecines alternatives ?

Cancer : même guérison avec les médecines alternatives ?

Le 21 août 2017

Des chercheurs américains viennent de publier une étude portant sur la guérison du cancer et le type de traitement utilisé. Le taux de décès est-il le même en cas de recours exclusif à la médecine alternative que lorsque le patient est soigné par une thérapie classique ? Les résultats sont sans appel…

Cancer et médecines alternatives en complément ou en remplacement ?

Pour soigner leurs patients atteints d’un cancer, les médecins ont recours à la chimiothérapie et/ou à la radiothérapie. Mais le traitement ne se limite pas à ces deux thérapies et afin d’améliorer le quotidien du malade, d’autres médicaments lui sont proposés en complément. Ainsi, l’acupuncture, l’homéopathie et autres médecines douces peuvent apporter un supplément de confort.

Si les médecines alternatives viennent en complément des traitements plus lourds proposés par les médecins, certains patients choisissent d’y avoir recours de manière exclusive et refusent de se faire soigner par chimiothérapie ou radiothérapie.

La guérison est-elle la même pour les malades qui traitent leur cancer avec des médecines alternatives uniquement ? Pour le savoir, des chercheurs américains de l’université de Yale ont observé l’évolution de la maladie de 560 patients soignés avec le traitement « classique » (chimiothérapie, radiothérapie et intervention chirurgicale), ainsi que 280 patients ayant recours à l’usage exclusif des traitements alternatifs.

Traitement alternatif exclusif : 2,5 fois plus de décès

Les résultats de l’étude sont sans appel et montrent que les médecines alternatives sont une thérapie bien moins efficace que le traitement habituellement proposé par les médecins. En effet, le risque de décès est en moyenne multiplié par 2,5 pour les malades se faisant soigner uniquement par des médecines alternatives

Selon les chercheurs, c’est pour le cancer du sein que la disparité est la plus flagrante. En effet, chez les femmes qui en sont atteintes, le risque de décès est 5,68 fois plus élevé. Pour le cancer colorectal, la différence est également significative, puisque le risque de décès est multiplié par 4,57. En revanche, concernant le cancer de la prostate, les écarts sont nettement moins marqués, puisque le taux de survie à 5 ans pour ceux qui ont reçu un traitement « classique » est de 91,5 % contre 86,2 % pour ceux qui ont eu recours à un traitement alternatif. Un résultat qui s’explique par la lente évolution de ce cancer.

Perrine Deurot-Bien

À lire aussi : La prévention du cancer enfin expliquée

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Nouveau guide alimentaire canadien : moins de viande et de lait

Le nouveau Guide alimentaire canadien est prévu pour le début de l’année 2018. Santé Canada a déjà exposé les principes directeurs et les principales recommandations, lesquels ont fait l’objet d’une consultation.

Selon ceux-ci, le Guide recommandera notamment moins de viande et de lait, à la grande inquiétude de l’industrie.

Le guide recommande en effet :

  • la « consommation régulière de légumes, de fruits, de grains entiers et d’aliments riches en protéines, surtout en protéines d’origine végétale » ;

  • l’inclusion d’aliments qui contiennent surtout des lipides insaturés plutôt que des lipides saturés (que contient le lait, ndlr) ;

  • la consommation régulière d’eau.

Par ailleurs, le Guide recommande :

Parmi les données probantes à la base des principes directeurs et des recommandations, Santé Canada cite notamment qu’une association est établie entre une consommation accrue de viande rouge (bœuf, porc, agneau et chèvre) et une augmentation du risque de cancer colorectal.

Pour la première fois, le processus de révision du guide a exclu l’industrie des discussions et les études financées par des intérêts liés à l’industrie ne sont pas utilisées, a indiqué Santé Canada.

Aux États-Unis, un nouveau guide alimentaire a été lancé en janvier 2016.

Légumineuses, viande… : voici 7 changements dans les recommandations françaises

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Psychomédia avec sources : Gouvernement du Canada, bis
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Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

15 à 18 % des prescriptions et traitements seraient inutiles, voire préjudiciables

Du 17 au 19 août, se tient à Québec, la 5e Conférence internationale sur le surdiagnostic organisée par l’Association médicale du Québec (AMQ) en collaboration avec la faculté de médecine de l’Université Laval et l’Association médicale du Canada.

« Le surdiagnostic survient quand on diagnostique chez une personne une maladie qui ne causera jamais ni symptôme, ni mort, ou qu’on pose tout geste qui n’apporte pas de valeur ajoutée à un traitement », précise la présentation de la conférence.

Des études montrent que 15 à 18 % de ce que les médecins prescrivent ou traitent « n’est pas nécessaire ou peut même s’avérer préjudiciable à la santé » des patients, indique le Dr Hugo Viens, président de l’AMQ.

L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) a publié en avril dernier un rapport indiquant que 30 % des examens, traitements ou interventions dans huit domaines médicaux pourraient ne pas être nécessaires et ne pas améliorer la santé, a-t-il rappelé en entrevue téléphonique au Devoir.

« Les études menées par la Dre France Légaré de l’Université Laval ont montré que l’on pourrait réduire le surdiagnostic et la surmédication en fournissant aux patients davantage d’informations susceptibles de leur permettre de faire un choix éclairé et en les impliquant plus activement dans les prises de décision », rapporte la journaliste Pauline Gravel dans Le Devoir.

« Les patients sont ainsi moins enclins à avoir recours à des tests de dépistage, comme l’APS pour le cancer de la prostate par exemple, qui n’ont pas de réelle valeur ajoutée. Ils ont aussi moins tendance à opter pour des plans de traitement qui comportent plus d’effets secondaires que de gains réels, affirme la chercheuse. Mais malheureusement, les gens comprennent souvent qu’on veut leur enlever des services parce que le système de santé n’en a plus les moyens. Ce n’est pourtant pas le cas. C’est plutôt que la science nous informe qu’on prescrit trop de tests et de traitements et qu’il y a des dangers et des effets délétères à trop en faire, et qu’il nous faut essayer d’être plus judicieux. »

3 questions à poser à son médecin pour obtenir de meilleures informations

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Psychomédia avec sources : AMQ, AMQ, Le Devoir
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Actualités (psychologie, santé) | Psychomédia

Thyroïde : le Levothyrox soupçonné d’effets secondaires indésirables

Thyroïde : le Levothyrox soupçonné d’effets secondaires indésirables

Le 18 août 2017.

Des patients ont souhaité manifester leur colère après avoir découvert que la composition du Levothyrox, un traitement prescrit en cas de problème de thyroïde, avait été modifiée et qu’elle entraînait des effets secondaires indésirables.

Certains patients ne supportent pas le nouveau Lévothyrox

3 millions de Français ingurgitent quotidiennement du Levothyrox, un traitement destiné aux personnes qui souffrent de problèmes de thyroïde. Mais la composition de ce médicament a été modifiée et certains patients se sont plaints d’effets secondaires indésirables. « Depuis, je perds mes cheveux, je me sens fatiguée alors que pendant six ans j’ai été bien stable », a déploré Fatima, une jeune patiente, dans les colonnes du Parisien.

Son cas est loin d’être isolé. Une pétition intitulée « Contre le nouveau Lévothyrox dangereux pour les patients ! » a été lancée sur Internet le 25 juin dernier et a reçu le soutien de plus de 40 000 personnes. « Les laboratoires ont décidé de changer certains excipients et il en résulte que trop de patients ne supportent pas le nouveau Lévothyrox, ils ressentent d’importants effets secondaires », peut-on lire dans la pétition.

Colère des patients contre les laboratoires

Les effets secondaires sont divers. Certains ressentent une forte fatigue, d’autres des problèmes intestinaux, des crampes ou des maux de tête. D’autres encore ont souffert de dérèglements physiologiques ou psychologiques. Les patients sont en colère car personne ne les a informés de ce changement de composition. « Les laboratoires ont pris cette décision sans prendre l’avis des patients concernés », écrivent-ils.

Alors que l’auteur de la pétition réclamait que les laboratoires reviennent à l’ancienne formule ou proposent aux patients de pouvoir choisir entre les deux formules, Sylvie Chabac, la directrice des affaires médicales chez Merck France, un des laboratoires qui fabrique ce traitement, a expliqué au Parisien qu’il n’y aurait pas de retour à l’ancienne composition et que cette formule serait adoptée au niveau européen. Les patients devront faire avec.

Marine Rondot

En savoir plus sur les principales affections de la thyroïde

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