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Un lien entre éclairage extérieur de nuit et risque de cancer du sein

Les femmes qui vivent dans des zones où les niveaux de lumière extérieure pendant la nuit sont plus élevés pourraient avoir un risque plus élevé de cancer du sein, selon une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives.

Des études précédentes ont suggéré que l’exposition à la lumière de nuit entraîne une diminution des niveaux de l’hormone mélatonine, ce qui perturbe les rythmes circadiens, les « horloges » internes qui régissent la somnolence et la vigilance, et augmenterait le risque de cancer du sein.

Dans la présente étude, Peter James de la Harvard T.H. Chan School of Public Health et ses collègues ont analysé des données concernant 110 000 femmes suivies de 1989 à 2013. Ils ont mis en relation les données d’images de la terre prises de nuit par satellite et l’adresse de résidence des participantes.

Les femmes qui faisaient partie du cinquième le plus exposé à la lumière de nuit avaient un risque de cancer du sein accru de 14 % comparativement à celles faisant partie du cinquième le moins exposé.

L’association n’a été constatée que chez les femmes n’ayant pas atteint la ménopause et celles qui étaient des fumeuses actuelles ou passées.

Le lien était plus fort chez celles qui travaillaient dans les quarts de nuit, ce qui suggère que l’exposition à la lumière au cours de la nuit et le travail de nuit contribuent conjointement au risque de cancer du sein, possiblement à travers des mécanismes impliquant une perturbation circadienne.

D’autres travaux sont nécessaires pour confirmer les résultats de cette étude et clarifier les mécanismes potentiels.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Harvard T.H. Chan School of Public Health
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Allergie à l'arachide : et si on essayait les probiotiques ?

Allergie à l'arachide : et si on essayait les probiotiques ?

Le 18 août 2017.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Institut de recherche Murdoch pour les enfants à Melbourne, on pourrait guérir une allergie à l’arachide grâce à un traitement à base de probiotiques. Explications.

Un traitement à base de probiotiques

L’allergie à l’arachide est très préoccupante, dans la mesure où elle peut conduire la personne qui en souffre à l’anaphylaxie (difficultés respiratoires) et peut en mourir. Trouver le moyen d’éradiquer ce type d’allergies serait donc une avancée majeure. Or, il semblerait que des chercheurs australiens soient parvenus à obtenir la guérison de patients souffrant de cette allergie.

Selon des travaux publiés dans la revue médicale britannique The Lancet, ces chercheurs ont administré, en 2013, à des enfants souffrant d’allergie à l’arachide des probiotiques accompagnés de faibles doses de protéines d’arachides pendant 18 mois. À la fin de l’expérience, 80 % des patients pouvaient tolérer l’arachide. 4 ans plus tard, ils étaient encore 70 % à pouvoir manger des cacahuètes sans risque de réactions allergisantes.

Traiter toute sorte d’allergies alimentaires

Cette efficacité du traitement à long terme est très encourageante et pousse les chercheurs à aller plus loin encore dans la mise au point de traitements pour les personnes qui souffrent de toute forme d’allergies. « Il s’agit d’une avancée majeure dans l’identification d’un traitement efficace pour résoudre le problème de l’allergie alimentaire dans les sociétés occidentales », a commenté Mimi Tang, qui a dirigé ces travaux.

Les chercheurs australiens espèrent pouvoir commercialiser prochainement leur traitement, mais avant toute mise sur le marché, il devra encore faire l’objet d’un plus vaste essai clinique. Si ces bons résultats se confirment à grande échelle, alors la commercialisation ne tardera pas. Selon l’Assurance maladie, les allergies alimentaires touchent 6 % des enfants et plus de 3 % des adultes en Europe.

Marine Rondot

À lire aussi : Comment gérer les allergies alimentaires chez vos enfants ?

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La perte de l’odorat, symptôme précurseur de la maladie d’Alzheimer ?

Des tests de reconnaissance des odeurs pourraient aider à suivre l’évolution de la maladie d’Alzheimer avant même l’apparition des symptômes, particulièrement chez les personnes à risque, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

À l’apparition des premières pertes de mémoire, les lésions cérébrales associées à la maladie évoluent peut-être déjà depuis une vingtaine d’années, soulignent-ils.

Aucun traitement n’a encore été trouvé contre la maladie d’Alzheimer, rappelle le Dr John Breitner, directeur du Centre de recherche de l’Institut Douglas et coauteur. Mais, dit-il, si nous pouvions retarder l’apparition des symptômes de cinq ans seulement, nous pourrions réduire de plus de 50 % la prévalence et la sévérité de la maladie.

Marie-Elyse Lafaille-Magnan de l’Université McGill et ses collègues ont mené cette étude avec 274 personnes, âgées de 63 ans en moyenne, étant à risque de développer la maladie (car un de leurs parents en avait souffert).

Elles ont été soumises à des tests consistant à gratter et sentir des timbres odorants afin de reconnaître la gomme balloune, l’essence ou le citron, par exemple.

Cent d’entre elles se sont portées volontaires pour subir régulièrement des ponctions lombaires afin de mesurer les concentrations de diverses protéines liées à la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalorachidien.

Celles qui avaient le plus de difficulté à reconnaître les odeurs avaient tendance à avoir des biomarqueurs plus anormaux.

Cela semble logique, souligne Mme Lafaille-Magnan, « puisque nous savons que le bulbe olfactif (qui participe à l’odorat) et le cortex entorhinal (qui intervient dans la mémoire et la reconnaissance des odeurs) comptent parmi les premières structures cérébrales touchées par la maladie ».

« Toutefois, la difficulté à reconnaître les odeurs est parfois symptomatique de problèmes médicaux autres que la maladie d’Alzheimer et, par conséquent, le test de reconnaissance des odeurs ne doit pas remplacer les tests actuels », précise Judes Poirier de l’Institut Douglas, également coauteur.

Les études doivent se poursuivre pour déterminer avec précision la nature du lien entre la perte de la capacité à reconnaître les odeurs et l’évolution de la maladie.

TEST : Perte de mémoire normale, déficit cognitif léger, maladie d’Alzheimer ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Judes Poirier, Pierre Etienne, Jennifer Tremblay-Mercier, Joanne Frenette, Pedro Rosa-Neto et John C.S. Breitner.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Neurology
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Chikungunya : deux cas détectés dans le Var

Chikungunya : deux cas détectés dans le Var

Le 17 août 2017.

Selon nos confrères de Var-Matin, un deuxième cas de chikungunya a été détecté dans le Var. Le département est en alerte.

Retrouver la personne à l’origine de la transmission du virus

La situation commence à inquiéter les autorités : deux cas de chikungunya ont été détectés dans le Var. Et ces deux cas sont autochtones, c’est-à-dire que les deux personnes infectées l’ont été en France, à proximité de la commune de Cannet des Maures, à une trentaine de kilomètres de Draguignan, et non à l’occasion d’un voyage. Elles ont été prises en charge mais la présence de moustiques tigre porteurs du virus n’a rien de très rassurant.

L’agence régionale de santé a fait savoir qu’elle avait procédé à une « démoustication » des lieux dans lesquels les personnes infectées avaient l’habitude de se rendre et qu’elle menait une enquête pour retrouver la personne à l’origine de la transmission du virus. Si une personne infectée est piquée par un moustique tigre, alors le virus se transmettra à toutes les victimes de ce même moustique.

Quelques précautions à prendre pour limiter les risques

Le premier malade avait été confiné, ce n’est donc probablement pas par lui que le virus a été transmis. Selon le Parisien, le département est en alerte 3 au chikungunya. Pour éviter que le virus ne se propage trop vite, les autorités ont tenu à rappeler quelques règles de base. Ils ont notamment expliqué qu’il fallait éviter d’avoir des réservoirs d’eau stagnante ou de laisser des déchets organiques en décomposition près de son domicile.

Que vous habitiez dans le Var ou dans un autre département en métropole, si vous apercevez un moustique tigre, facilement identifiable grâce à ses rayures blanches, n’hésitez pas à le signaler sur le site dédié à cet effet. Actuellement, seul le sud-est de la France et la Corse semblent fortement touchés. Si vous habitez dans ces régions, pensez à vous procurer un produit répulsif pour ne prendre aucun risque. 

Marine Rondot

À lire aussi : Le guide anti-moustique : tout savoir sur les piqûres de moustiques

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Yémen : un demi-million de personnes touchées par le choléra (OMS)

Le nombre de cas de choléra a dépassé les 500 000 au Yémen et presque 2000 personnes sont décédées depuis que la flambée épidémique a commencé à se propager rapidement, fin avril, rapporte un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 14 août.

L’épidémie s’est propagée rapidement dans un contexte de détérioration des conditions d’hygiène et d’assainissement et des perturbations que subit l’approvisionnement en eau dans le pays.

Des millions de personnes n’ont pas accès à l’eau propre, et les ordures ne sont plus ramassées dans les grandes villes.

Le système de santé est en train de s’effondrer et ne parvient pas à répondre aux besoins : plus de la moitié de l’ensemble des établissements de santé ont dû fermer car ils ont été endommagés ou détruits ou car ils manquent de fonds.

Les pénuries de médicaments et de fournitures demeurent un problème courant et 30 000 agents de santé essentiels n’ont pas reçu leur salaire depuis presque un an.

Le nombre global de cas au niveau national a reculé depuis le début du mois de juillet, en particulier dans les zones les plus touchées. Mais les cas de la maladie, véhiculée par l’eau, continuent de se multiplier rapidement partout dans le pays, avec quelque 5000 personnes infectées chaque jour.

Le taux de survie est de plus de 99 % chez les cas qui ont accès aux services sanitaires. Mais près de 15 millions de personnes n’ont pas accès aux services de santé les plus rudimentaires.

« Les agents de santé du Yémen travaillent dans des conditions intenables. Des milliers de personnes sont malades, mais il n’y a pas assez d’hôpitaux, de médicaments, ni d’eau propre. Ces médecins et ces infirmiers sont au cœur de l’action sanitaire – sans eux, nous ne pouvons rien faire au Yémen. Ils doivent être payés pour pouvoir continuer à sauver des vies », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

« Nous exhortons également les autorités yéménites et tous ceux qui, dans la région ou ailleurs, peuvent contribuer à ces efforts, à trouver une solution politique à ce conflit qui a déjà causé tant de souffrances », a déclaré le Dr Tedros.

Nombre d’infrastructures, comme les stations de pompage d’eau, ont été détruites au Yémen en plus de deux ans de guerre civile, rapporte Le Figaro. Le conflit entre les milices houthies, proches de l’Iran, et les forces loyalistes soutenues par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a fait plus de 10 000 morts.

Psychomédia avec sources : OMS, Le Figaro
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Les bénéfices pour la santé psychologique d’accepter les émotions négatives

La pression pour se sentir de bonne humeur et positif peut avoir pour résultat d’amplifier les émotions négatives, alors qu’accepter les humeurs plus sombres peut aider à se sentir mieux à long terme, selon une étude publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology (JPSP).

Les gens diffèrent dans leur tendance habituelle à accepter leurs émotions et leurs pensées négatives sans juger.

Ils peuvent les juger inacceptables ou « mauvaises », lutter contre ces expériences et s’efforcer de les modifier. Ou, ils peuvent les accepter et les reconnaître comme un phénomène naturel.

Des études ont lié l’acceptation à une meilleure santé psychologique. Iris B. Mauss, professeure de psychologie à l’Université de Californie à Berkeley, et ses collègues (1) ont mené une série d’études pour vérifier l’hypothèse selon laquelle ce lien serait expliqué par le fait que l’acceptation permet de moins réagir aux expériences mentales négatives.

« Peut-être que si vous avez une attitude d’acceptation envers les émotions négatives, vous ne leur accordez pas autant d’attention », explique la chercheuse. « Et peut-être que si vous jugez constamment vos émotions, la négativité peut s’accumuler ».

Dans une première étude, menée avec 1003 personnes, l’acceptation habituelle était mesurée avec la sous-échelle de non-jugement du Questionnaire Cinq facettes de la pleine conscience (faites le test) qui inclut des items tels que « Je me dis que je ne devrais pas ressentir ce que je ressens ».

Elle était liée à la santé psychologique telle que représentée par :

« Il est plus facile d’avoir une attitude d’acceptation si vous menez une vie choyée », c’est pourquoi l’analyse des résultats a tenu compte du statut socioéconomique et des stresseurs majeurs qui auraient pu biaiser les résultats, explique la chercheuse.

Dans une 2e étude de laboratoire menée avec 156 participants, l’acceptation habituelle prédisait des réponses émotionnelles négatives moins fortes à une expérience de stress (parler devant un public avec peu de préparation).

Enfin, dans une 3e étude, menée avec 222 participants, l’acceptation prédisait moins d’émotions négatives en réponse aux stresseurs quotidiens, lesquelles rendaient compte du lien entre l’acceptation et la santé psychologique 6 mois plus tard.

« Les gens qui acceptent leurs émotions négatives sans juger ou essayer de les changer sont en mesure de faire face à leur stress plus efficacement », souligne Brett Ford, professeur adjoint de psychologie à l’Université de Toronto et coauteur.

Ce lien entre l’acceptation et la santé psychologique était spécifique à l’acceptation des émotions et non pas des situations, précisent les chercheurs.

L’acceptation des expériences mentales a notamment été décrite comme faisant partie des processus de flexibilité psychologique : 6 processus favorisant la flexibilité psychologique ciblés par la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) Brett Q. Ford, Phoebe Lam et Oliver P. John.

Psychomédia avec sources : JPSP, UC Berkeley News, Berkeley
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Les implants contraceptifs Essure retirés du marché européen

Les implants contraceptifs Essure retirés du marché européen

Le 7 août 2017

La commercialisation des implants de stérilisation Essure, fabriqués par le laboratoire Bayer, est suspendue dans l’Union européenne jusqu’au 2 novembre 2017, en raison de l’augmentation des signalements d’effets indésirables.

Les implants de stérilisation Essure retirés des ventes pour 3 mois

Les implants de stérilisation féminine Essure, fabriqués par le géant Bayer, sont une alternative à la ligature des trompes, réalisée sous anesthésie générale. 240 000 femmes en France ont recours à ce contraceptif. Mais ce dispositif a été mis en cause par certaines femmes en raison d’effets indésirables et a fait l’objet d’un recours collectif en justice contre Bayer.

L’organisme de certification choisi par le fabricant Bayer pour examiner son dossier, le National Standards Authority of Ireland (NSAI), a décidé de ne pas renouveler le certificat de commercialisation de l’implant dans l’Union européenne, qui a expiré le 3 août dernier, « jusqu’à ce que toutes les questions en suspens trouvent une réponse », selon Bayer. Leur commercialisation a été suspendue dans l’Union Européenne pour une durée de 3 mois, soit jusqu’au 2 novembre 2017.

Des effets secondaires parfois graves mis en cause

L’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament, demande par ailleurs au laboratoire Bayer « de procéder au rappel des produits en stock » dans les établissements de santé français et préconise « par mesure de précaution de ne plus implanter » ce contraceptif pour l’instant. Selon l’ANSM, plus de 1 000 femmes ont été confrontées à un dysfonctionnement du dispositif ou à la survenue d’effets indésirables, entre début 2003 et février 2017.

L’ANSM précise toutefois que la suspension des implants n’est pas de nature à remettre en cause à ce stade les conclusions rassurantes rendues au printemps par un comité d’experts indépendants saisi par l’ANSM. Ce comité à tout de même conseillé de mieux informer les femmes envisageant ce mode de contraception sur des risques de « possibilité d’échec ». Affaire à suivre…

Aurélie Giraud

Faites le test : Implant, pilule, stérilet… Que savez-vous des contraceptions hormonales ?

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Donald Trump : pétition de 60 000 signatures de « professionnels de la santé » le considérant inapte

Un groupe fondé par John Gartner, professeur de psychiatrie à l’Université Johns Hopkins, appelé « Duty to Warn » (« Devoir d’avertir »), a recueilli plus de 60 000 signatures dans une pétition sur Change.org demandant que le président américain Donald Trump soit démis de sa fonction en raison de « maladie mentale grave » le rendant psychologiquement inapte.

Selon Gartner, rapporte The Washington Diplomat, Trump souffrirait de narcissisme qui, selon sa définition, serait caractérisé par le trouble de personnalité narcissique, la paranoïa, le trouble de personnalité antisociale et le sadisme.

En février 2017, dans une lettre au New York Times, le psychiatre Allen Frances, qui a dirigé la 4e édition du DSM, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’American Psychiatric Association (APA), expliquait que la plupart des « diagnosticiens amateurs » identifient à tort un trouble de la personnalité narcissique chez le président. Le narcissisme, dont il « ne manque pas de faire preuve », est à distinguer du trouble de la personnalité narcissique.

En août 2016, en réponse, à la prolifération d’avis diagnostiques circulant dans les médias, la présidente de l’APA, Maria A. Oquendo, a rappelé à ses membres la « règle Goldwater » qui leur interdit d’émettre des opinions diagnostiques sur des personnalités publiques qu’ils n’ont pas évaluées personnellement.

The Washington Diplomat

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Le nouveau cocktail à la mode peut vous intoxiquer

Le nouveau cocktail à la mode peut vous intoxiquer

Le 15 août 2017

Après le le Mojito et le Spritz, la nouvelle tendance cet été est au Moscow Mule, servi dans un mug en cuivre. Mais il semble que ce cocktail puisse être à l’origine d’intoxications alimentaires. On vous explique pourquoi.

Le Moscow Mule à l’origine d’intoxications alimentaires

Le Moscow Mule, ce cocktail à base de vodka, de bière de gingembre et de jus de citron vert est le must de cet été. Sa particularité est d’être servi dans un gobelet en cuivre, qui agit comme un exhausteur de goût, en augmentant le nombre de bulles de bière et en le maintenant bien frais. Mais cette boisson pourrait bien vous empoisonner.

Dans un bulletin daté du 28 juillet 2017, la Division des boissons alcoolisées de l’Iowa (États-Unis) s’est inquiétée des conséquences du mélange. Les experts alertent sur le fait que le cuivre ne devrait pas entrer en contact avec des aliments acides dont le pH est inférieur à 6, comme le sont par exemple le vin, le vinaigre ou les agrumes. Or, le pH du Moscow Mule est bien inférieur à ce chiffre.

L’intoxication au cuivre peut avoir de graves conséquences

Interrogés par le quotidien The Independent, les experts américains expliquent qu’une « concentration élevée en cuivre peut être toxique et peut provoquer des intoxications alimentaires. En effet, lorsque les surfaces en cuivre ou en alliage de cuivre entrent en contact avec des produits acides, les aliments ou liquides peuvent les absorber ». L’intoxication au cuivre peut provoquer des douleurs abdominales, des diarrhées ou des vomissements et, dans les cas les plus graves, une insuffisance hépatique.

Vous pouvez donc continuer à boire votre cocktail préféré, à condition qu’il ne soit pas en contact avec le cuivre. Avant la première gorgée, vérifiez que le mug dans lequel il est servi est bien doublé à l’intérieur d’un autre métal (en général, du nickel ou de l’acier inoxydable). Dans les bars américains, la solution est plus radicale : ils ont supprimé le cocktail de leurs cartes !

Aurélie Giraud

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La solitude réduit l’espérance de vie

La solitude réduit l’espérance de vie

Le 14 août 2017

Selon de récentes révélations, la solitude augmenterait de 50 % le risque de mourir prématurément chez les personnes de plus de 45 ans et tuerait au moins autant que l’obésité. Explications.

L’isolement favorise une mort prématurée autant que l’obésité

L’isolement social et la solitude constituent des facteurs de risque de mortalité au moins aussi importants que l’obésité. Pour arriver à cette étonnante conclusion, les chercheurs ont combiné 2 synthèses d’études, dévoilées par Julianne Holt-Lunstad, professeur de psychologie à l’université Brigham Young dans l’Utah (États-Unis), devant la convention annuelle de l’Association américaine de psychologie, à Washington.

La première synthèse regroupe 148 études portant sur 300 000 personnes et a révélé qu’une vie sociale riche réduirait de 50 % les risques de mort prématurée. La seconde synthèse regroupe 70 enquêtes menées auprès de 3,4 millions de personnes en Europe, en Asie, en Australie et aux Etats-Unis, et a démontré que l’isolement tuerait au moins autant que l’obésité. Une étude américaine d’avril 2016 démontrait déjà les liens entre solitude et risque d’AVC, d’angine de poitrine ou de crise cardiaque. Diabète, hypertension, cholestérol : une personne seule aura tendance à fumer plus, grignoter et se dépenser moins.

La solitude est encore plus présente dans les pays les plus riches

Si le phénomène d’isolement est bien présent dans tous les pays du monde, Julianne Holt-Lunstad n’hésite d’ailleurs pas à le qualifier de « solitude épidémique », il semblerait qu’il touche davantage encore les pays riches. En effet, outre l’effritement du lien intergénérationnel plus présent dans les pays riches, la baisse du nombre de mariages et l’explosion de celui des divorces, ou encore l’allongement de l’espérance de vie, sont autant de facteurs favorisant l’augmentation de la proportion de personnes vivant seules. Une personne sur dix en France souffrirait de solitude, selon une enquête du Crédoc pour la Fondation de France, publiée en 2016.

Selon Julianne Holt-Lunstad, « avec une population vieillissante, l’effet sur la santé publique [de l’isolement social] ne pourra qu’empirer ». Pour lutter contre ce phénomène inquiétant, elle recommande notamment un aménagement en milieu urbain de lieux favorisant les rencontres des personnes âgées, comme par exemple des parcs. Les idées se multiplient aujourd’hui pour tenter de rompre cet isolement : nombre de personnes âgées n’ayant pas l’occasion de parler à quelqu’un tous les jours, les facteurs peuvent par exemple depuis le printemps dernier rendre visite jusqu’à six fois par semaine aux personnes âgées qui le souhaitent. Les communes multiplient de leur côté les activités leur permettant de s’investir socialement et de tisser du lien social avec les jeunes générations.

Aurélie Giraud

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