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Augmentation des intoxications à la cocaïne : symptômes (ANSM, France)

Une augmentation du nombre et de la sévérité des intoxications à la cocaïne a été constatée en France, rapporte l’Agence du médicament (ANSM).

Les données du réseau des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance (CEIP) montrent un nombre de signalements d’intoxication à la cocaïne multiplié par deux entre 2015 et 2016 et cette augmentation continue d’être constatée pour l’année 2017.

Cette augmentation pourrait être liée à l’augmentation de la concentration (de la « pureté » de la cocaïne) et à sa plus grande disponibilité, indique l’ANSM.

L’ANSM rappelle aux médecins des services d’urgences, des services d’urgences psychiatriques, cardiologiques, neurologiques et du SAMU, les symptômes d’une intoxication par la cocaïne afin de permettre une prise en charge médicale plus rapide de ces patients :

  • Signes généraux

    • Peau molle et pâle
    • Sueurs
    • Malaise
    • Tremblements
    • Mâchoires très serrées / bruxisme (grincements de dents)
    • Vomissements
    • Troubles de la vision
    • Mydriase (dilatation de la pupille)
  • Complications cardiovasculaires

    • Tachycardie
    • Hypertension artérielle
    • Sensation d’oppression thoracique
    • Douleurs thoraciques
    • Signes d’infarctus myocardique
    • AVC
  • Complications neurologiques

    • Crise convulsive
    • Coma
  • Complications psychiatriques

    • Hallucinations
    • Paranoïa
    • Anxiété
    • Agressivité / agitation

Le cannabidiol testé pour le traitement de la dépendance à la cocaïne

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM
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L’hyperactivité du cerveau des femmes à l’origine de troubles mentaux

L’hyperactivité du cerveau des femmes à l’origine de troubles mentaux

Le 11 août 2017

Selon une récente étude américaine, le cerveau des femmes serait plus actif que celui des hommes, les rendant plus sujettes aux maladies psychiques. Explications.

Les femmes ont un cerveau plus actif que les hommes

Des chercheurs américains de l’Amen Clinis à Newport Beach (Californie), clinique spécialisée dans l’étude du cerveau, ont cherché à comprendre pourquoi les hommes et les femmes n’étaient pas touchés de la même manière par les troubles du cerveau. Ils ont analysé 46 034 images du cerveau de 119 volontaires sains et 26 683 patients souffrant de différents troubles psychiatriques.

Les scientifiques ont utilisé la technique d’imagerie médicale de la tomographie par émission monophotonique (TEMP), permettant de réaliser des images en 3D des organes et de leur métabolisme. Ils se sont concentrés sur l’activité observée dans 128 régions du cerveau d’hommes et de femmes lors d’une tâche de concentration. Les résultats de cette étude, publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, ont révélé que dans les 128 zones observées, le cerveau des femmes en bonne santé était plus actif que celui des hommes sains.

Les femmes davantage touchées par la dépression, les troubles de l’anxiété et la maladie d’Alzheimer

En réalité, le cerveau des hommes et des femmes ne fonctionne pas de la même façon. Chez les femmes présentant des troubles psychiques, comme les troubles bipolaires, de l’humeur, de déficit de l’attention, psychoses, schizophrénie et hyperactivité, l’activité cérébrale était plus dense au niveau du cortex préfrontal (lié au contrôle des émotions et à la concentration) et du système limbique (associé à l’humeur et l’anxiété). Chez les hommes, les régions cérébrales les plus actives et les plus impactées par des troubles comme le déficit d’attention, l’hyperactivité ou la schizophrénie, sont les zones responsables des fonctions cognitives (mémoire, attention, langage, raisonnement).

Selon les chercheurs, cette étude permet d’expliquer en partie pourquoi les femmes « font preuve de davantage d’empathie, d’intuition, d’implication, d’esprit d’équipe et de contrôle de soi, et pourquoi elles sont également plus sujettes à l’anxiété, à la dépression, à l’insomnie et aux troubles du comportement alimentaire ». Ils concluent également que leurs travaux permettront d’avancer dans la recherche sur le traitement de la maladie d’Alzheimer.

Aurélie Giraud

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Comment les fibres maintiennent la santé du microbiote intestinal

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Science, ont découvert comment les sous-produits de la digestion des fibres par les microbes intestinaux agissent pour aider à maintenir la santé de l’intestin.

« L’une des meilleures approches pour maintenir la santé intestinale pourrait consister à nourrir les microbes intestinaux bénéfiques avec des fibres alimentaires (prébiotiques) qui sont leur source de nourriture préférée », explique Andreas Bäumler de l’Université de Californie à Davis.

Leur étude suggère que « les signaux générés par les microbes bénéfiques conduisent le tractus intestinal à limiter les ressources qui pourraient mener à une expansion des microbes potentiellement dangereux. »

Les microbes de l’intestin métabolisent les fibres alimentaires non digestibles pour produire des acides gras à chaîne courte qui signalent aux cellules qui recouvrent l’intestin grêle de maximiser la consommation d’oxygène, limitant ainsi la quantité d’oxygène se diffusant dans la lumière intestinale (l’espace ouvert dans l’intestin qui est en contact direct avec des aliments digérés).

« Il est intéressant de noter que les bactéries intestinales bénéfiques qui sont capables de dégrader les fibres ne survivent pas dans un environnement riche en oxygène, ce qui signifie que notre microbiote et nos cellules intestinales travaillent ensemble pour promouvoir un cycle vertueux qui maintient la santé intestinale », souligne Mariana X. Byndloss, auteure principale.

L’étude a identifié le récepteur (du signal résultant du métabolisme des fibres) des cellules de l’intestin grêle qui régule le maintien de ce cycle de protection.

« Lorsque cette voie de signalisation fonctionne mal, elle entraîne une augmentation des niveaux d’oxygène dans la lumière intestinale », explique Bäumler. « Ces niveaux plus élevés rendent plus sensibles aux agents pathogènes entériques aérobies, tels que Salmonella ou Escherichia coli, qui utilisent l’oxygène pour éliminer les microbes bénéfiques concurrents ».

Cette étude identifie une cible thérapeutique potentielle pour le rééquilibrage du microbiote intestinal et ajoute aux connaissances sur l’interaction complexe entre le microbiote intestinal et les fibres alimentaires, concluent les chercheurs.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UC Davis, Science
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Demain, des greffes d’organes de porcs génétiquement modifiés ?

Demain, des greffes d’organes de porcs génétiquement modifiés ?

Le 11 août 2017

Des scientifiques sont parvenus à modifier génétiquement des porcelets, dans l’espoir de pouvoir réaliser bientôt une transplantation de plusieurs de leurs organes sur l’homme.

La greffe d’organes de cochon est déjà pratiquée

La revue américaine Science a publié un article, le 10 août dernier, relatant cette nouvelle prouesse scientifique : une équipe de généticiens, dirigée par les deux scientifiques de l’université de Havard (États-Unis), Luhan Yang et George Church, est parvenue à modifier le code génétique de 37 embryons de porcs, afin de rendre leurs futurs organes plus compatibles avec ceux des humains, en vue d’une transplantation.

La xénotransplantation, qui consiste à réaliser des greffes à partir de donneurs animaux, existe déjà, notamment pour remplacer une valve cardiaque ou un pancréas. Les chercheurs expliquent dans la revue américaine que les organes des porcs « peuvent atteindre une taille idéale pour les humains ». Mais jusqu’à aujourd’hui, les organes plus volumineux ne pouvaient être transplantés, en raison du risque de transmission de virus infectant les humains.

Les gènes à l’origine des virus ont été retirés de l’ADN de 37 porcelets

Les généticiens sont parvenus à contourner ce risque de transmission en utilisant la technique révolutionnaire et extrêmement précise du Crispr-Cas9, une sorte de « ciseaux génétiques », qui leur a permis de retirer les gènes responsables des virus dans l’ADN des porcs, avant de développer les embryons. Après 4 mois, âge auquel leurs organes atteignent la taille nécessaires pour une transplantation, il semble que la plupart des porcs génétiquement modifiés soient en parfaite santé.

La prochaine étape des recherches sera de faire en sorte qu’il y ait le moins de rejets possibles. « Les cochons auront besoin d’autres modifications pour que les organes ne soient pas rejetés par le système immunitaire humain, ou ne causent pas d’autres dommages », peut-on lire dans les colonnes de Science. Le site Scientific American nous apprend également que des équipes de chercheurs espèrent qu’une première greffe pourra être réalisée d’ici 2 ou 3 ans. Selon eux, les premiers organes à pouvoir être transplantés seraient les reins, puis d’autres organes comme le cœur ou le foie. Un véritable espoir, à l’heure où l’on manque toujours autant de donneurs d’organes…

Aurélie Giraud

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Les boîtes de nuit, festivals et concerts doivent baisser le son

Les boîtes de nuit, festivals et concerts doivent baisser le son

Le 10 août 2017

Un récent décret impose désormais aux discothèques et aux organisateurs de festivals et de concerts de réduire leur niveau sonore, afin de protéger l’audition du public et la santé des riverains. À quoi faut-il s’attendre ?

De nouvelles normes réduisent les décibels autorisés

Un nouveau Décret, en date du 7 août 2017, « relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés », a été publié au Journal officiel le 9 août. La nouvelle réglementation réduit le volume autorisé dans les boîtes de nuits, festivals de musique ou concerts à 102 décibels, mesuré sur 15 minutes, alors qu’il était fixé depuis 1998 à 105 décibels. Dans les établissements ou lors d’événements accueillant des enfants âgés de 6 ans ou moins, la limite sonore est fixée à 94 décibels.

Par ailleurs, le Décret comporte plusieurs mesures de prévention : les lieux concernés devront « informer le public sur les risques auditifs »,  « mettre à disposition du public à titre gratuit des protections auditives » du type bouchons d’oreilles et « créer des zones de repos auditif ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif » durant lesquelles le niveau sonore ne dépassera pas 80 décibels. 

1 500 euros d’amende en cas d’infraction

En cas d’infraction, les sanctions ne changent pas : les contrevenants s’exposeront à une amende de 1 500 euros, 3 000 euros en cas de récidive, ainsi qu’à la confiscation du matériel de sonorisation. Le Décret impose également aux établissements un affichage « en continu à proximité du système de contrôle de la sonorisation les niveaux sonores en décibels (…) auxquels le public est exposé ».

La France compterait aujourd’hui près de 15 % de personnes souffrant de problèmes d’audition, selon l’association JNA, qui organise tous les ans à l’occasion de la Journée nationale de l’audition une campagne de prévention sur les risques liés au bruit. La lutte engagée contre les mauvaises habitudes sonores imposait donc des changements dans la législation française, mais beaucoup de travail reste à faire pour sensibiliser les jeunes, notamment aux risques d’écouter trop longtemps de la musique avec des écouteurs dans les oreilles.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Près de trois enfants sur 10 s’endorment avec un casque audio

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Discothèques, concerts et festivals devront baisser le son en France

Un décret publié le 9 août au Journal Officiel détaille une nouvelle réglementation imposant à tous les lieux qui diffusent de la musique amplifiée, discothèques, salles de concert et festivals, une baisse du niveau maximal de décibels.

Les sites soumis à cette réglementation devront aussi fournir des bouchons d’oreilles gratuits et des zones de « repos auditif » ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif » où le niveau sonore n’excédera pas 80 décibels

Ces mesures découlent d’un article de la loi Santé de janvier 2016, qui stipule que les activités « impliquant la diffusion de sons à un niveau sonore élevé » doivent être exercées « de façon à protéger l’audition du public et la santé des riverains », rapporte Le Figaro.

Le niveau sonore dans les lieux concernés ne pourra plus dépasser 102 décibels, en moyenne mesurée sur 15 minutes. La limite était fixée depuis 1998 à 105 décibels dans les discothèques et les salles de concert, tandis que les événements en plein air n’étaient jusqu’ici pas concernés.

« Une différence sensible, car l’échelle des décibels n’est pas linéaire : retirer 3 décibels correspond à diviser l’intensité sonore par deux », précise Le Figaro.

Pour les événements et établissements accueillant des enfants âgés de six ans et moins, la limite est fixée à 94 décibels.

Si cela ne devrait pas poser de difficulté dans les discothèques, où « il suffit de baisser le potentiomètre », c’est « beaucoup plus complexe » pour les concerts, selon Angélique Duchemin, coordinatrice nationale d’Agi-son, structure créée par les acteurs du spectacle.

Selon le Centre d’information et de documentation sur le bruit, « notre oreille commence à souffrir sans que nous le sachions à partir d’une exposition à 85 décibels pendant 8 heures », tandis que le seuil de la douleur est à 100 décibels.

Musique sur smartphone : 7 conseils pour préserver l’audition

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Figaro, Journal officiel
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Un homme transmet sciemment le virus du Sida à sa petite amie

Un homme transmet sciemment le virus du Sida à sa petite amie

Un homme de 36 ans a été mis en examen vendredi 4 août, à Paris, pour avoir transmis sciemment à sa petite amie le virus du Sida. Il aurait caché sa séropositivité par peur de la perdre.

L’homme est mis en examen pour avoir transmis le VIH à son ex-compagne

Nos confrères du Parisien ont rapporté cette histoire d’amour qui a viré au drame. La jeune femme apprend qu’elle est séropositive en 2016, après une analyse de sang effectuée dans un laboratoire de Rouen (Seine-Maritime). Elle demande alors des explications à son ex-compagnon parisien, qui lui avoue être porteur du virus du Sida depuis plus de 10 ans et qu’il lui a caché sa séropositivité. Celle-ci décide alors de porter plainte fin 2016.

L’homme a été convoqué mercredi dernier au commissariat à Paris, en raison de la localisation géographique du suspect, et a immédiatement reconnu les faits. Durant son interrogatoire, « Il soutient qu’il était tellement amoureux de cette jeune femme, explique une source proche de l’affaire, qu’il n’aurait pas osé lui avouer sa séropositivité, de peur de la perdre », peut-on lire dans les colonnes du Parisien.

L’homme était déjà connu des services de police

Convoqué par la police puis placé en garde à vue, l’homme, un ex-toxicomane, est déjà connu des services de police, pour faits de « violences, vol dans des voitures, cambriolage et infraction à la législation liée aux stupéfiants, commis entre 1987 et 2006 », peut-on lire aussi dans Le Parisien.

L’homme est également mis en examen pour « harcèlement » et « envois réitiérés de messages malveillants ». Selon lui, ce serait toujours l’amour porté à la jeune femme qui l’aurait conduit à envoyer ces nombreux messages après leur rupture. L’homme a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. L’enquête se poursuit, afin de déterminer s’il a contaminé volontairement d’autres personnes.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Dépistage du VIH : analyse, examen et résultats

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Deux psychologues seront jugés pour leur contribution à la torture de la CIA

Deux psychologues qui ont aidé à concevoir et à administrer le programme d’interrogatoire de la CIA après le 11 septembre subiront un procès en septembre.

Un tribunal fédéral de l’État de Washington a autorisé, le 7 août, la tenue d’un procès devant jury, rejetant ainsi les tentatives du gouvernement d’obtenir un règlement négocié afin d’empêcher un procès public.

La poursuite, engagée par l’American Civil Liberties Union (ACLU) au nom de trois anciens prisonniers, vise deux psychologues, James Mitchell et Bruce Jessen, recrutés par la CIA en 2002 pour concevoir et aider à mener des interrogatoires.

Les deux premiers prisonniers, le Tanzanien Suaniman Abdullah Salim et le Libyen Mohamed Ahmed Ben Soud, ont été libérés après plusieurs années de détention, alors que le troisième, Gul Rahman, est mort d’hypothermie dans une cellule de la CIA en 2002.

Les psychologues auraient reçu 80 millions de dollars pour leur travail, selon l’AFP.

« La décision du tribunal signifie que pour la première fois les personnes responsables du programme brutal et illégal de torture de la CIA seront confrontées aux conséquences judiciaires de leurs actes », a déclaré l’avocat de l’ACLU, Dror Ladin, dans un communiqué.

Les deux psychologues ont notamment souligné que la décision d’utiliser ces méthodes de torture a été prise par la CIA et approuvée par le ministère de la Justice et, qu’ils ne peuvent donc pas être tenus responsables.

Torture : après des années de mensonges, l’American Psychological Association s’excuse pour sa collaboration (2015)

Psychomédia avec sources : Le Devoir (AFP), Washington Post (Associated Press)
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Le scandale des œufs contaminés touche aujourd’hui la France

Le scandale des œufs contaminés touche aujourd’hui la France

Le 8 août 2017

Depuis le mois de juillet, les pays du Nord de l’Europe sont touchés par une crise sanitaire sans précédent : la contamination de millions d’œufs de poule par un insecticide extrêmement nocif : le fipronil. Le ministère de l’Agriculture français a annoncé lundi 7 août que 13 lots d’œufs contaminés sont arrivés en France.

Des millions d’œufs détruits dans toute l’Europe

Le scandale des œufs contaminés a démarré en juillet dans les pays nordiques. Des œufs de poule ont été contaminés au fipronil, un antiparasitaire utilisé pour éradiquer les poux, tiques et autres acariens que l’on trouve fréquemment sur les poules dans les élevages industriels. Or, son utilisation est strictement interdite pour les animaux destinés à la ponte ou à la consommation humaine.

Ainsi, des millions d’œufs de poule contaminés ont d’ores et déjà été détruits aux Pays-Bas, où les premiers œufs dont la coquille contenait des traces de fipronil ont été détectés, et 180 élevages ont été bloqués. Dans la foulée, des millions d’œufs ont également été détruits en Allemagne, en Suisse et en Suède.

13 lots d’œufs contaminés découverts en France

Après avoir assuré que la France était épargnée, le ministère de l’Agriculture a indiqué lundi 7 août dans un communiqué que 13 lots d’œufs contaminés en provenance des Pays-Bas avaient été livrés à deux sites français de transformation, situés dans la Vienne et le Maine-et-Loire. Le ministère a précisé que « Des investigations sont menées dans ces établissements par les services de contrôles du ministère de l’agriculture pour évaluer la situation (les produits concernés et leur destination) et bloquer les produits incriminés à des fins d’analyses ».

Parallèlement, le ministère a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), « pour obtenir un avis sur les risques pour la santé humaine liés à l’ingestion d’œufs ou de produits contaminés par le fipronil ». Un élevage du Pas-de-Calais a par ailleurs été placé sous surveillance par les autorités, qui donneront les résultats des analyses en cours à la fin de la semaine. Affaire à suivre…

Aurélie Giraud

À lire aussi : Les oeufs et la santé

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6 principes classiques de l’influence et de la persuasion (manipulation)

Lors du congrès annuel de l’American Psychological Association qui a eu lieu début août, Robert Cialdini, professeur de psychologie et de marketing à l’Université d’État de l’Arizona, a présenté ses six principes de l’influence et de persuasion.

Ces six « principes universels », devenus des classiques du domaine, étaient déjà présentés dans son livre « Influence, the Psychology of Persuasion » paru en 1984 et traduit en français sous le titre d’« Influence et manipulation » en 2004.

Voici ces six principes :

  1. La réciprocité

    Il s’agit d’une relation où les gens ressentent le besoin de retourner une faveur. Des exemples sont les échantillons gratuits, les essais gratuits, les repas gratuits… (Les repas gratuits aux médecins boostent les prescriptions de médicaments).

  2. L’engagement et la cohérence

    La réciprocité mène au deuxième principe : l’engagement. Une fois qu’une personne est accrochée par un produit, il est plus facile de l’amener à s’engager.

    Lorsque les gens décident ou promettent, ils ont tendance à s’en tenir à leur parole. Et si l’engagement finit par être en désaccord avec leurs croyances internes (dissonance cognitive), ils ont tendance à rationaliser ou à modifier leurs croyances pour s’aligner sur ce choix, a expliqué le chercheur.

    Le principe de l’engagement est celui sur lequel repose une stratégie souvent employée par les vendeurs d’automobiles, mentionne-t-il. Des études qu’il a menées au début de sa carrière ont montré qu’une décision préliminaire de prendre une action tend à persister même s’il s’avère que les coûts de cette action sont augmentés par la suite.

  3. Le consensus (ou conformisme)

    Le principe de la « preuve sociale » s’appuie sur l’idée que si les autres sont nombreux à se comporter d’une façon, ils doivent avoir raison. Par exemple, un restaurant achalandé doit être un bon restaurant.

    Cialdini cite des recherches qu’il a effectuées avec les clients d’un l’hôtel qui étaient invités à réutiliser les serviettes pour épargner l’environnement. Les invités étaient 29 % plus susceptibles de les réutiliser si on leur disait que la plupart des autres clients choisissaient de le faire. La proportion augmentait jusqu’à 39 % quand on leur disait que la majorité des clients ayant séjourné dans leur chambre les réutilisaient.

  4. L’autorité

    L’autorité est un autre principe très puissant qui est utilisé dans presque tous les efforts de persuasion. Si quelqu’un est expert dans un domaine, les gens sont plus susceptibles d’être persuadés.

  5. L’affection

    Les gens sont plus susceptibles d’écouter quelqu’un qui est aimable avec eux et qui leur ressemble.

  6. La rareté

    Enfin, les gens sont plus susceptibles de vouloir ce qu’ils pensent ne pas pouvoir avoir plus tard. C’est le principe de la rareté qui repose sur l’anticipation d’un regret. Les offres et les soldes d’une quantité ou d’une durée limitée en sont des exemples.

Ces six principes sont si puissants, dit le chercheur, qu’ils génèrent les changements souhaités dans la plupart des circonstances.

Les gens peuvent toutefois développer une résilience face à la persuasion ou la manipulation. En prenant le temps de se familiariser avec ces principes et de comprendre quand ils sont utilisés, il est possible de repérer les tentatives d’influence. Est-ce que la personne qui essaie d’influencer a vraiment l’autorité ? La chose est-elle vraiment rare ?

Comment penser avec sagesse

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Psychomédia avec source : American Psychological Association.
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