Mots croisés, sudoku et autres préviennent-ils le déclin cognitif lié à l’âge ?

Sudoku, mots croisés et autres activités intellectuelles de résolution de problèmes peuvent stimuler les capacités mentales tout au long de la vie, mais ne protègent pas contre le déclin cognitif lié à l’âge, selon une étude publiée dans l’édition de Noël du British Medical Journal.

Des études précédentes ont suggéré que les activités intellectuelles pouvaient aider à maintenir ou améliorer les capacités mentales.

Pour examiner l’association entre ces activités et les capacités mentales à un âge avancé, Roger Staff de l’Université d’Aberdeen et ses collègues ont mené une étude avec 498 personnes, nées en 1936, qui ont passé un test d’intelligence à l’âge de 11 ans. Elles avaient environ 64 ans au début de l’étude et ont été rencontrées, 5 fois sur une période de 15 ans, pour des tests de mémoire et de vitesse de traitement mental.

Après avoir pris en compte des facteurs potentiellement influents, les chercheurs ont constaté que la pratique régulière d’activités stimulantes intellectuellement était liée au niveau de capacité mentale, améliorant la performance cognitive tout au long de la vie.

Mais ces activités n’avaient pas d’effet sur le taux de déclin cognitif associé au vieillissement.

Les résultats suggèrent que les activités intellectuelles régulières stimulent les capacités mentales tout au long de la vie et favorisent un « point cognitif supérieur » à partir duquel le déclin se produit.

Pour plus d’informations sur le déclin cognitif et sa prévention, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of Aberdeen, The BMJ.
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Salmonelle : la viande de porc de plus en plus touchée

Salmonelle : la viande de porc de plus en plus touchée

Le 11 décembre 2018.

Depuis une dizaine d’années, les cas de contamination de la viande de porc et plus particulièrement de la charcuterie aux salmonelles se multiplient. On fait le point sur cette bactérie. 

Les salmonelles touchent de plus en plus la filière porcine

Le Centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur mais aussi l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire) lancent l’alerte sur l’augmentation des contaminations de la viande de porc par les salmonelles et plus particulièrement la salmonelle typhimurium.

Du jambon aux rillettes, en passant par le saucisson et le jambon, la viande de porc contaminée par les salmonelles est quasi-indétectables car le porc est un porteur sain et ne présente aucun symptôme. Difficile alors de le traiter ou d’écarter sa viande de la vente. Mais pour l’homme, le mal est beaucoup plus fort.

Quels symptômes sur l’homme ?

Des locaux mal nettoyés, un contact entre le tube digestif du porc contenant la bactérie et ses muscles, un couteau mal désinfecté… Tout cela suffit à contaminer la viande. Et les chiffres explosent. Il y a dix ans, seules cinquante personnes avaient été rendues malades par cette bactérie. En 2017, l’Institut Pasteur a recensé 2.500 personnes malades. 

Chez l’Homme, la salmonellose se traduit le plus souvent chez l’Homme par des diarrhées, des gastro-entérites, des poussées de fièvre. Cependant, si votre système immunitaire est affaibli, que vous êtes enceinte, âgé ou que la bactérie touche un enfant, prenez garde, l’infection peut se transformer en septicémie. Dans tous les cas contactez rapidement votre médecin traitant.

Maylis Choné

À lire aussi : 6 choses à savoir sur la salmonellose  

 

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Mot international de l’année 2018 selon le dictionnaire Oxford

Le mot de l’année du dictionnaire britannique Oxford « est un mot ou une expression qui reflète l’éthique, l’humeur ou les préoccupations de l’année écoulée et qui a un potentiel durable en tant que terme d’importance culturelle. »

Le mot de l’année 2018 est « toxique ». Il a été utilisé dans le contexte de plusieurs sujets parmi les plus discutés. C’est la portée diversifiée de son application qui lui vaut le titre.

Les données d’Oxford montrent qu’en plus d’une augmentation de 45 % du nombre de consultations sur le site du dictionnaire, le mot toxique a été utilisé dans une variété de contextes, au sens propre et au sens plus métaphorique.

Oxford a recensé les dix principales catégories de termes qui étaient associées au mot au cours de l’année :

  1. chimique
  2. masculinité
  3. substance
  4. gaz
  5. environnement
  6. relation
  7. culture
  8. déchets
  9. algues
  10. air

Ces usages étaient souvent liés à des événements marquants survenus au cours de l’année tels que des pollutions accidentelles ou des résultats de recherche sur diverses pollutions rendus publics.

L’expression « environnement toxique » a été utilisée plus fréquemment en référence aux milieux de travail nocifs et aux effets néfastes sur la santé mentale des travailleurs. Qu’il s’agisse de charges de travail trop exigeantes ou de harcèlement sexuel, de nombreuses entreprises ont été exposées cette année comme creuset d’une culture toxique.

Quant aux relations toxiques, elles concernent les relations interpersonnelles et celles avec les politiciens. Un élément récurrent dans ces discussions a été la masculinité toxique.

« Après “chimique”, “masculinité” est le mot le plus utilisé en conjonction avec “toxique” cette année. Avec le mouvement #MeToo qui a mis en lumière la masculinité toxique dans toute l’industrie et les événements politiques décisifs comme l’audience du comité judiciaire du Sénat de Brett Kavanaugh qui a suscité un débat international, le terme masculinité toxique a bel et bien pris racine dans la conscience publique et fait parler les gens en 2018. »

Le comité d’Oxfrod a d’abord envisagé de choisir la « masculinité toxique » comme mot (expression) de l’année jusqu’à ce qu’il se rende compte à quel point la « toxicité » elle-même était devenue répandue, rapporte le New York Times.

En 2017 Oxford avait consacré le mot « youthquake » (séisme, irruption de la jeunesse) qui désigne un changement culturel, politique ou social important découlant des actions ou de l’influence des jeunes. En 2016, il avait choisi « post-vérité » (« post-truth »).

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Oxford Dictionaries, New York Times, Washington Post.
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À l’hôpital, les soignants sont-ils vraiment en bonne santé ?

À l’hôpital, les soignants sont-ils vraiment en bonne santé ?

Le 10 décembre 2018.

Les médecins, infirmiers et aides-soignants qui travaillent à l’hôpital sont très souvent malades. Beaucoup plus que l’ensemble de la population. Une étude publiée ce lundi revient sur les raisons de ce constat.

Les professionnels de santé absents 7,5 jours ces 12 derniers mois

Les cordonniers sont les plus mal chaussés, et il est désormais acté que les soignants sont les plus mal soignés. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude Odoxa, publiée par Le Figaro ce lundi 10 décembre. Ce panorama de la santé des médecins, des infirmiers, aides-soignants et autres personnels de santé dresse un tableau peu reluisant de l’état du personnel hospitalier en France.

Cette étude révèle ainsi que les professionnels de la santé qui travaillent dans un milieu hospitalier sont nettement plus malades que le reste de la population. Ce constat se vérifie particulièrement chez les aides-soignants et les infirmiers, qui sont deux fois plus malades que le reste de la population. Respectivement 49% et 42% d’entre eux ont déclaré une maladie au cours des deux mois de l’étude. En tout, et en moyenne, les membres du personnel hospitalier ont pris 7,5 jours de travail sur les 12 derniers mois.

Les médecins sont-ils les derniers à se faire vacciner contre la grippe ?

Comment expliquer ces chiffres ? Sans aucun doute par la proximité avec de nombreuses maladies, mais pas seulement. Les chiffres indiquent en effet que les soignants ne sont pas les premiers à respecter leurs propres consignes de prévention. Ils sont ainsi nombreux à boire de l’alcool (1 sur 10 en boit tous les jours), à fumer (22% des infirmiers fument) et à ne pas pratiquer d’activités sportives (56% des aides-soignants ne font jamais de sport).

Ils ne semblent également pas concernés par la vaccination contre la grippe lorsque l’épidémie est annoncée. Cette étude montre que 53% des soignants ne se font pas vacciner. Ils sont seulement 36% à s’y astreindre tous les ans tandis que 16% le font, de temps en temps. Nombre d’entre eux (18%) n’ont d’ailleurs pas de médecin traitant pour leur prescrire un vaccin contre la grippe.

Gaëlle Latour

À lire aussi 5 choses à savoir sur le vaccin contre la grippe

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Les vagues de chaleur mettent en danger la santé de millions de personnes

Les vagues de chaleur mettent en danger la santé de millions de personnes

Le 3 décembre 2018.

Le réchauffement climatique aura des conséquences désastreuses sur la santé des plus fragiles. Une étude scientifique pointe l’urgence de mettre en place des politiques de santé adaptées.

Près de 160 millions de personnes vulnérables ont subi une vague de chaleur en 2017

La plupart des spécialistes du climat s’accordent sur ce point : dans les années qui viennent, le réchauffement climatique sera de plus en plus perceptible et les vagues de chaleur vont se multiplier en été. Parmi les nombreuses conséquences liées à ce phénomène, une étude parue dans la revue médicale The Lancet soulève celle de l’état de santé des populations fragiles.

Selon cette publication, ces vagues de chaleur vont rendre vulnérables de plus en plus de personnes dont la santé est déjà fragiles. « En 2017, plus de 157 millions de personnes âgées de plus de 65 ans et vulnérables ont subi des vagues de chaleur à travers le monde. C’est 18 millions de plus qu’en 2016 », explique ainsi ce document, intitulé Compte à rebours sur la santé et le changement climatique.

Les gouvernements n’ont pas saisi l’ampleur des conséquences du réchauffement climatique

Parmi les personnes les plus fragiles, les auteurs citent les plus de 65 ans, mais aussi les habitants des villes, et tous ceux qui souffrent déjà d’une maladie cardiovasculaire, de diabète ou de maladies respiratoires chroniques. Sur un plan géographique, cette étude met en avant le fait que cette vulnérabilité sera plus perceptible en Europe, où de nombreuses personnes âgées résident en ville.

Pour lutter contre cette fragilisation des populations concernées, le Compte à rebours sur la santé et le changement climatique insiste sur la nécessité de mettre en place des systèmes de santé adaptés à ces nouvelles problématiques et regrette que, pour le moment au moins, les gouvernements n’aient pas saisi l’ampleur du problème.

Gaëlle Latour

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Détecter un cancer dans un échantillon de sang

Détecter un cancer dans un échantillon de sang

Le 7 décembre 2018.

Il y a quelques années, ce test était inenvisageable et pourtant, des chercheurs viennent de mettre au point un test sanguin capable de révéler si le patient est atteint d’un cancer.

Un test pour dépister le cancer en quelques minutes

C’est une nouvelle qui pourrait révolutionner la recherche autour du cancer et plus précisement, améliorer son dépistage. Des chercheurs australiens de l’université du Queensland viennent de publier les résultats de leur découverte : un test sanguin qui détecte en dix minutes la présence, ou non, d’un cancer.

Les recherches, publiées le 5 décembre dans la revue Nature Communications, permettent de penser que si cette méthode de dépistage arrive sur le marché, elle sera moins coûteuse, moins longue et moins invasive que les biopsies actuellement pratiquées : on prélève une parcelle de la tumeur du patient pour l’étudier et savoir si elle est cancéreuse ou non.

Des résultats fiables pour 90 patients sur 100

« Le cancer est une maladie extrêmement compliquée et variable, ça a été difficile de trouver une signature commune à tous les cancers, distincte des cellules saines », explique Abu Sina, chercheur à l’université du Queensland. Et pourtant les résultats sont encourageants : ce test sanguin a réagi avec succès dans 90% des cas étudiés.

Concrètement, comment ça marche ? Le sang est plongé dans un mélange d’eau et de nanoparticules d’or de couleur rose. Si l’ADN des cellules cancéreuses se colle à l’or et que le mélange reste rose dans les dix minutes, alors nous sommes en présence d’un cancer. Par contre, si nous sommes en présence de cellules saines, le liquide devient bleu.

Maylis Choné

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La poudre de talc pourrait causer des lésions pulmonaires et le cancer des ovaires (Santé Canada)

L’inhalation de poudre de talc libre peut causer des effets pulmonaires tels qu’une diminution de la fonction pulmonaire et la fibrose alors que l’exposition de la région génitale à certains produits contenant du talc est une cause possible du cancer de l’ovaire, selon une « ébauche d’évaluation » soumise à la consultation publiée par

le 5 décembre.

« Le talc est un minéral naturellement présent dans l’environnement qui est utilisé comme ingrédient dans une grande variété de produits, dont les cosmétiques, les produits de santé naturels et les médicaments en vente libre. »

Les produits visés sont les cosmétiques, produits de santé naturels et médicaments en vente libre contenant du talc se présentant sous forme de poudres libres (poudre pour le visage, poudre pour le corps, poudre pour bébé et poudre pour les pieds) et produits utilisés dans la région périnéale (poudre pour le corps, poudre pour bébé, crèmes pour les irritations et l’érythème fessier, antisudorifiques et déodorants génitaux, lingettes pour le corps et bombes effervescentes pour le bain).

« Comme les particules de talc sont persistantes, elles s’accumulent dans les tissus pulmonaires humains. Cette accumulation peut entraîner à la fois une altération de la fonction d’autopurification (diminution de la capacité à combattre les infections), des changements inflammatoires et une fibrose.  »

« L’ébauche d’évaluation montre également que le talc est une cause possible du cancer de l’ovaire lorsque la région génitale de la femme y est exposée. La Société canadienne du cancer indique que l’utilisation du talc sur les parties génitales est un facteur de risque possible du cancer de l’ovaire. Plusieurs méta-analyses publiées ont rapporté de façon constante une association positive modeste entre le cancer de l’ovaire et l’exposition périnéale au talc. »

L’évaluation « n’a mis en évidence aucun effet critique sur la santé pour une exposition par voie orale, par exemple pour du talc dans des médicaments, ou par des voies d’exposition cutanées (autres que périnéales) » (ex. poudres compressées des fards à paupières ou à joues).

Santé Canada « demande aux professionnels de la santé de rappeler à leurs patients :

  • d’éviter d’inhaler les poudres libres de talc ;
  • d’éviter d’exposer les organes génitaux féminins aux produits contenant du talc ;
  • de tenir la poudre pour bébé loin du visage des enfants afin d’éviter l’inhalation ;
  • de vérifier les étiquettes des produits pour savoir s’ils contiennent du talc et choisir des solutions de rechange sans talc si l’utilisation de celui-ci les préoccupe. »

Poudre pour bébé J & J et cancer : amende de 4,69 milliards aux États-Unis et recours collectif au Québec (2018)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Santé Canada, Santé Canada, La Presse canadienne (Radio-Canada).
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7 patients sur 10 mentiraient à leur médecin

7 patients sur 10 mentiraient à leur médecin

Le 7 décembre 2018.

Selon une récente étude, 70% des patients mentiraient à leur médecin. Quelles raisons les poussent à ne pas dire la vérité ? On vous dit tout.

Les patients ont tendance à cacher à leur médecin leurs habitudes alimentaires et leur activité physique

Si à la question de votre médecin « avez-vous une activité régulière ? » ou « votre alimentation est-elle équilibrée ? », vous n’avez pas toujours été honnête, alors vous ne serez pas étonné par le résultat de cette nouvelle étude publiée dans la revue Jama Medical Education, selon laquelle 7 patients sur 10 mentiraient à leur médecin. « La plupart des personnes interrogées avouent avoir délibérément pratiqué une rétention d’information sur un des sujets au moins », peut-on y lire.

Pour parvenir à ces résultats, des scientifiques de l’université de l’Utah (États-Unis) ont analysé les données de deux sondages menés auprès de personnes âgées de 36 à 61 ans. Il en ressort que 60 à 80% des patients interrogés ont déjà menti à leur médecin ou en tout cas, dissimulé une information pourtant primordiale sur leur santé, essentiellement en ce qui concerne leur alimentation, leur activité physique ou la prise de leur traitement.

Les patients ont peur du regard de leur médecin

Mais pourquoi les patients mentent-ils à leur médecin ? Il semblerait que la peur d’être jugé ou sermonné l’emporte sur la confiance. Selon le Docteur Angela Fagerlin, principal auteur de l’étude, « la plupart des gens veulent que leur médecin ait une bonne opinion d’eux. Ils craignent d’être catalogués comme des personnes ne prenant pas de bonnes décisions ».  

Le problème, c’est qu’un mensonge peut avoir des conséquences sur la prise en charge de potentielles pathologies. « Si le médecin ne dispose pas de tous les faits, son avis va perdre en précision. Et si les patients retiennent des informations sur ce qu’ils mangent ou sur leur prise de médicaments, cela aura des conséquences importantes pour leur santé », explique le Docteur Fagerlin.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Que peut-on attendre de son médecin généraliste ?

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L’alimentation des Québécois ne s’est pas améliorée en 15 ans : principales lacunes

L’alimentation des Québécois ne semble pas s’être améliorée au cours des 15 dernières années, selon une étude publiée en décembre dans le Canadian Journal of Cardiology.

« L’alimentation des Québécois n’a pas beaucoup changé au cours des dernières années et elle est demeurée peu reluisante », constate Benoît Lamarche, professeur à l’École de nutrition à l’Université Laval.

Lamarche et ses collègues des universités Laval, de Sherbrooke, du Québec à Trois-Rivières et de Montréal, ont mené cette étude, entre 2015 et 2017, avec 1147 personnes vivant dans cinq régions du Québe.

Les participants ont rempli à trois reprises un questionnaire mesurant la consommation d’aliments et de boissons au cours des 24 heures précédentes. Les chercheurs ont ensuite comparé les données recueillies aux recommandations du Guide alimentaire canadien :

  • seulement 24 % des répondants atteignaient la cible recommandée pour les fruits et les légumes ;
  • à peine 12 % consommaient suffisamment de produits céréaliers de grains entiers ;
  • 39 % faisient une place suffisante aux produits laitiers ou à leurs équivalents ;
  • 81 % consommaient plus de sel que la limite prescrite ;
  • 74 % avaient un apport en gras saturés qui dépasse la limite quotidienne recommandée.

L’« indice de qualité de l’alimentation », qui reflète la qualité globale des choix alimentaires par rapport aux recommandations du Guide alimentaire canadien, s’établit à 55 %.

Ce score est inférieur à ceux obtenus au Québec en 2004 et aux États-Unis en 2015, soit 59 %.

Une enquête menée précédemment par la même équipe a suggéré que les Québécois sont peu conscients de cette situation puisque 75 % des répondants estiment que leur alimentation est bonne, très bonne ou excellente alors que 25 % la jugent passable ou mauvaise.

« On observe donc que les gens auraient tendance à surestimer la qualité de leur alimentation », note le chercheur.

Les campagnes d’information qui visent à changer les comportements alimentaires n’ont pas produit de résultats notables, poursuit-il. « L’éducation en nutrition ne suffit pas. Il faut diversifier les approches, notamment en s’attaquant aux environnements alimentaires. Des changements qui faciliteraient l’accès à des aliments sains dans certaines communautés plus vulnérables pourraient favoriser l’adoption de comportements alimentaires meilleurs pour la santé. »

Les chercheurs pourront tester cette hypothèse grâce au projet NutriQuébec qui démarrera dans quelques mois, rapporte le communiqué de l’Université Laval. « Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la Politique gouvernementale de prévention en santé du gouvernement du Québec, vise à recruter plusieurs dizaines de milliers de personnes afin de suivre l’évolution de leurs choix alimentaires pendant plusieurs années. Nous pourrons ainsi mesurer les répercussions de mesures gouvernementales, par exemple la mise en place possible d’une taxe sur le sucre, sur les choix alimentaires des Québécois. »

Pour plus d’informations sur l’alimentation des Québécois, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Université Laval, Le Fil (Université Laval).
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Une forte épidémie de grippe est à prévoir cette année

Une forte épidémie de grippe est à prévoir cette année

Le jeudi 6 décembre

L’urgentiste Patrick Pelloux a déclaré sur France Bleu, le mardi 4 décembre 2018, redouter une « très forte épidémie de grippe » cette année. Alors que des milliers de personnes meurent de la grippe chaque année, la vaccination reste un moyen de prévention peu utilisé.

Une épidémie de bronchiolite sévère

Le président de l’association des médecins urgentistes, Patrick Pelloux, craint « une très forte épidémie de grippe », a-t-il déclaré sur France Bleu, le mardi 4 décembre 2018. Ce phénomène s’explique par la présence de la bronchiolite, qui sévit déjà sévèrement dans les Hauts-de-France, la Normandie et la Bretagne selon les données de Santé Publique France : « l’indicateur c’est l’épidémie de bronchiolite qui a commencé, qui est sévère et à cause de laquelle beaucoup d’enfants sont conduits aux urgences ». 

Ainsi, pour Patrick Pelloux et les professionnels de santé, l’épidémie de bronchiolite est annonciatrice de la grippe : « on pense à chaque fois quand la période bronchiolite est sévère, la grippe qui arrive trois semaines après est souvent très sévère ».

La vaccination contre la grippe : une « prévention optimale »

En France, 13.000 personnes sont mortes à cause de la grippe en 2017. Malgré ce danger, la vaccination contre la grippe reste faible. Selon les chiffres du ministère de la santé, seulement la moitié des personnes à risque et un quart des professionnels de santé se font vacciner. 

L’urgentiste déplore ce manque d’intérêt face au risque encouru : « Moi je travaille dans la médecine d’urgence et je vois des cas de grippe gravissimes. C’est dommage car si on est vacciné, on est sûr de ne pas avoir la grippe, c’est la prévention qui est la meilleure, la plus optimale ». À noter qu’il est désormais possible de se faire vacciner gratuitement en pharmacie dans quatre régions : Hauts-de-France, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine.

Anne-Flore Renard

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