Toux et rhume : les médicaments contenant codéine, hydrocodone et norméthadone déconseillés chez les enfants et ados (Santé Canada)

Santé Canada déconseille, par précaution, l’utilisation des médicaments contre la toux et le rhume qui contiennent des opioïdes tels que la codéine, l’hydrocodone et la norméthadone, chez les enfants et les adolescents (moins de 18 ans).

« Il y a très peu de données confirmant l’efficacité de ces produits chez les moins de 18 ans. »

« Bien que l’examen n’ait pas permis de trouver de preuves solides établissant un lien entre l’utilisation de produits contre la toux et le rhume qui contiennent des opioïdes et le risque de troubles liés à l’usage d’opioïdes chez les enfants et les adolescents, il en est quand même ressorti que la consommation de ces substances tôt dans la vie pouvait constituer un facteur de consommation problématique plus tard », indique le communiqué.

« Trois opioïdes d’ordonnance sont autorisés pour traiter les symptômes de la toux au Canada : la codéine, l’hydrocodone et la norméthadone. La codéine est également offerte sans ordonnance dans des formulations à faible dose pour traiter la toux et le rhume. »

« Au Canada, l’utilisation de médicaments d’ordonnance contre la toux et le rhume contenant des opioïdes a diminué chez les enfants et les adolescents au cours des cinq dernières années. Actuellement, l’utilisation de ces produits par les moins de 18 ans représente une faible proportion (4 %) de l’ensemble des ordonnances de médicaments opioïdes contre la toux et le rhume délivrés au Canada.

La plupart des médicaments contre la toux sont inefficaces et à éviter, selon “60 millions de consommateurs”

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Santé Canada.
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Maladies chroniques : bientôt une activité prescrite sur ordonnance ?

Maladies chroniques : bientôt une activité prescrite sur ordonnance ?

Le 18 février 2019

Une activité sportive prescrite par ordonnance pour les patients atteints de maladies chroniques. C’est ce que préconise l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dans une expertise publiée le 14 février dernier.

L’activité physique comme « médicament » pour les maladies chroniques

« L’activité physique est un véritable « médicament » de prévention et de soin des maladies chroniques. » C’est la conclusion d’une équipe de 10 experts de l’Inserm missionnée par le ministère des Sports, dont le rapport a été publié le 14 février dernier. Un Français sur quatre souffre d’une maladie chronique, dont trois sur quatre après 65 ans,  rappelle l’Inserm dans son communiqué.

Les experts se sont principalement intéressés aux cancers, maladies cardiovasculaires, troubles respiratoires et diabète, qui sont les maladies chroniques les plus fréquentes, mais aussi à l’obésité, certaines maladies mentales comme la dépression ou la schizophrénie, les troubles musculosquelettiques (TMS) et la multimorbidité.. 

Maintenir une activité physique régulière adaptée chez les personnes atteintes de maladies chroniques

Selon les experts, la pratique d’une activité physique régulière permettrait d’éviter les hospitalisations, les complications et les récidives des maladies chroniques. Ainsi, « l’activité physique doit être prescrite de façon systématique et aussi précocement que possible dans le parcours de soin » recommandent les experts. Elle devrait même l’être en premier recours, avant les médicaments, en cas de dépression légère à modérée, de diabète de type 2 ou d’obésité.

L’Inserm insiste sur l’importance de prescrire une activité physique adaptée à chaque maladie, pour tenir compte notamment du niveau de fatigue, de douleurs ou d’effets secondaires de certains traitements. Les experts dressent ainsi une liste de pathologies associées à certains sports, en détaillant ses bienfaits : entraînement à l’effort pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, activités d’endurance en cas d’asthme ou encore renforcement musculaire combiné à l’endurance pour les personnes atteintes de cancers ou de dépression

Aurélie Giraud

À lire aussi : Comment vivre avec une maladie chronique ?

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Cancer : l’efficacité de 2 types d’immunothérapie comparée à celle des autres médicaments

Une étude française, publiée dans la revue JCO Precision Oncology, visait à quantifier la proportion de patients qui obtiennent des réponses prolongées aux immunothérapies et à la comparer à celle d’autres classes de médicaments.

Les immunothérapies actuelles sont de la classe des inhibiteurs de point de contrôle du système immunitaire. Elles visent à déclencher une réponse du système immunitaire contre les cellules cancéreuses.

Deux types d’immunothérapies de cette classe sont sur le marché : les agents anti–PD-1/PD-L1, tels que le pembrolizumab (Keytruda) et le nivolumab (Opdivo), et les agents anti–CTLA-4, tels que l’ipilimumab (Yervoy).

Le Pr Christophe le Tourneau de l’Institut Curie et ses collègues ont analysé 19 essais cliniques randomisés de phase 3 dans le contexte de cancers récurrents ou métastasés menés avec un total de 11 640 patients.

Une réponse prolongée au traitement était définie comme étant une survie sans progression de la maladie supérieure à trois fois la survie sans progression médiane de l’ensemble des personnes traitées.

Environ 25 % des patients ont obtenu une réponse prolongée avec les traitements d’immunothérapie.

La proportion moyenne de patients ayant obtenu une réponse durable était 2,3 fois plus élevée chez ceux traités avec une immunothérapie que chez ceux traités avec les chimiothérapies ou les thérapies ciblées (25 % vs 11 %).

Et, les réponses durables étaient plus fréquentes chez ceux traités avec des agents anti-PD-1/PD-L1 que chez ceux traités avec des agents anti-CTLA-4 (28 % vs 18 %).

L’analyse montre aussi que plus l’immunothérapie est administrée tôt, plus la probabilité de réponse prolongée est élevée.

Pour plus d’informations sur les traitements du cancer dont l’immunothérapie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Institut Curie, JCO Precision Oncology.
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Les Italiens délaissent le blé canadien arrosé de glyphosate quelques jours avant la récolte

Dans l’Ouest canadien, le glyphosate (Roundup), un « désherbant total », est pulvérisé sur le blé quelques jours avant la récolte, rapporte Radio-Canada.

Les Italiens, qui recherchaient autrefois le blé canadien pour la fabrication de leurs pâtes, l’ont désormais largement délaissé.

Le glyphosate est utilisé à l’approche de la récolte afin d’éviter que des mauvaises herbes coincent dans la machinerie.

Mais, rapporte Radio-Canada, le traitement au glyphosate avant la récolte procure aussi un autre bénéfice : « Le blé n’est pas une plante génétiquement modifiée pour survivre à l’herbicide. Quand on le pulvérise, il lui arrive la même chose qu’aux mauvaises herbes : il meurt. Plus besoin de le faucher et d’attendre qu’il sèche comme autrefois. La céréale est prête pour la récolte à une date précise. »

Le glycosate est ainsi pulvérisé dans des champs où il n’y a même pas de mauvaises herbes bien que cette utilisation « pour faire mûrir les champs de blé » n’a jamais été approuvée par Santé Canada.

Le ministère de l’Agriculture de la Saskatchewan, la plus importante province productrice de blé au Canada, estime que, selon les années, jusqu’à 70 % du blé est traité en prérécolte.

Dans une étude de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, publiée en 2017, portant sur des échantillons de nourriture de 2015 et 2016, 47,4 % des légumineuses et 36,6 % des produits céréaliers contenaient du glyphosate, tout comme environ le tiers des aliments et des céréales pour bébé.

Mais, dans les céréales, n’étaient inclus « ni le blé, ni l’avoine, ni le maïs, qui sont pourtant de loin les céréales les plus cultivées et parmi les plus consommées au Canada. On a plutôt retenu le millet, l’amarante, le kamut et le sarrasin, des produits très peu pulvérisés en prérécolte ». Pourtant, même ces céréales contenaient du glycosate.

Une seconde étude, portant sur les traces de glyphosate dans le blé, l’avoine et le maïs, devait paraître en 2018, mais ses résultats n’ont jamais été rendus publics. Obtenus par l’équipe de La semaine verte, ils montrent « que sans dépasser les normes, 80 % des échantillons de blé contenaient du glyphosate tout comme 74 % des échantillons d’avoine. »

Face à l’inquiétude des consommateurs italiens, les exportations canadiennes de blé dur vers l’Italie sont passées d’environ un million de tonnes par an à 291 000 tonnes en 2018.

« Le blé n’est pas la seule culture à être pulvérisée quelques jours avant la moisson », précise Radio-Canada. « L’avoine, l’orge, les lentilles, les pois, le lin, notamment, le sont également. »

Plus d’informations dans le reportage de Radio-Canada : Les Italiens boudent le blé canadien au glyphosate.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

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Sports : pratiqués trop jeunes, ils peuvent être mauvais pour la santé

Sports : pratiqués trop jeunes, ils peuvent être mauvais pour la santé

Le 15 février 2019.

Les bienfaits du sport sur la santé ne sont plus à démontrer, quel que soit l’âge. Mais une récente étude vient de pointer du doigt certains sports qui, pratiqués trop intensément à un âge trop jeune, seraient dangereux.

Le sport de haut niveau chez les adolescents pointé du doigt par l’Académie de médecine 

L’Académie nationale de médecine a publié en décembre dernier un rapport alertant sur les dangers de la pratique de certains sports à forte dose chez les très jeunes. « Si la pratique du sport chez l’enfant et l’adolescent est conseillée pour leur épanouissement physique et psychologique, une activité sportive trop intensive dans ces périodes de la vie, peut engendrer des effets délétères sur la croissance, le développement osseux, le métabolisme et le développement pubertaire », peut-on lire dès les premières lignes du rapport. 

Sont principalement pointés du doigt les sports de haut niveau, demandant un fort entraînement. « Au-delà de vingt heures d’entraînement par semaine, et selon les sports, des conséquences néfastes peuvent apparaître. » L’Académie de médecine préconise pour les jeunes sportifs de haut niveau une surveillance médicale prise en charge par des médecins spécialisés et adaptés. 

Attention aux sports « d’apparence », d’endurance et violents

L’Académie recommande notamment la plus grande vigilance concernant les sports « dits à silhouette ou d’apparence, pour lesquels la performance est favorisée par la petite taille ou le faible poids ». Il s’agit essentiellement de « la gymnastique (rythmique ou artistique), la danse, le patinage artistique et, à un moindre degré, la natation synchronisée », pouvant entraîner chez les filles anorexie, aménorrhée ou encore ostéoporose.

Les sports d’endurance, comme la course de fond, peuvent également être dangereux pour la santé à haute dose, en raison du niveau de dépenses énergétiques pour lesquelles les apports nutritionnels ne sont pas toujours suffisants. Le tennis fait aussi partie des sports à limiter chez les jeunes enfants ainsi que le rugby, qui peut être un sport violent. 

Aurélie Giraud

À lire aussi : Accro au sport : quand le sport devient dangereux

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Plusieurs allergies alimentaires émergentes en France

L’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a été saisie par le ministère de la Santé afin de faire un état des lieux sur les allergies alimentaires en France et de proposer des orientations d’action.

L’agence souligne que les données disponibles actuellement ne permettent pas de déterminer l’évolution de la prévalence de ces allergies.

Les données d’incidence, notamment des réactions allergiques graves, sont insuffisantes pour être représentatives de la situation nationale.

Sur les 1951 signalements d’anaphylaxie sévère, c’est-à-dire de réactions allergiques graves, reçus par le Réseau d’Allergo Vigilance (RAV) entre 2002 et 2017, 1283 cas (soit près de 66 %) impliquent un des 14 allergènes de mention obligatoire (listés dans l’Annexe II du règlement européen n° 1169/2011) :

  1. Fruits à coque (289 ; 14,8 %) ;
  2. Arachide (260 ; 13,3 %) ;
  3. Céréales contenant du gluten (138 ; 7,1 %) ;
  4. Crustacés (135 ; 6,9 %) ;
  5. Lait de vache (82 ; 4,2 %) ;
  6. Céleri (72 ; 3,7 %) ;
  7. Mollusques (57 ; 2,9 %) ;
  8. Soja (56 ; 2,9 %) ;
  9. Farine de lupin (51 ; 2,6 %) ;
  10. Sésame (51 ; 2,6 %) ;
  11. Œuf de poule (48 ; 2,5 %) ;
  12. Poisson (34 ; 1,7 %) ;
  13. Moutarde (5 ; 0,3 %) ;
  14. Sulfites – métabisulfites.

Les signalements reçus par le RAV ont permis d’identifier des allergènes émergents. Ceux-ci présentent un risque d’anaphylaxies parfois plus élevé que certains des 14 allergènes de mention obligatoire. Voici les principaux (qui totalisent 333 cas).

  1. Sarrasin (59 ; 3,0 %) ;
  2. Lait de chèvre ou brebis (60 ; 3,1 %) ;
  3. Kiwi (34 ; 1,7 %) ;
  4. Pignon de pin (27 ; 1,4 %) ;
  5. Alpha-galactose (25 ; 1,2 %) ;
  6. Lentille (17 ; 0,9 %) ;
  7. Pois (8 ; 0,4 %) ;
  8. Banane (16 ; 0,8 %) ;
  9. Avocat (11 ; 0,6 %) ;
  10. Pêche (14 ; 0,7 %) ;
  11. Figue (13 ; 0,7 %) ;
  12. Mangue (13 ; 0,7 %) ;
  13. Carotte (13 ; 0,7 %) ;
  14. Pomme (12 ; 0,6 %) ;
  15. Anisakis (11 ; 0,6 %).

L’Anses recommande la mise à jour régulière de la liste des allergènes alimentaires qui doivent être signalés afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave.

Elle recommande aussi la mise en place d’un guide de bonnes pratiques destiné aux médecins afin d’améliorer la prise en charge et le suivi des personnes allergiques au-delà des centres spécialisés.

En matière d’information des consommateurs, il est essentiel de rendre accessibles les éléments d’information aux personnes allergiques pour les repas pris hors foyer. Des dispositions existent en Europe pour la restauration collective ou commerciale.

L’expertise a également conduit à identifier un risque accru pour les personnes allergiques lors des repas pris à l’occasion de déplacements à l’étranger. Dans ce sens, l’Anses propose la rédaction d’un guide spécifique aux personnes allergiques souhaitant voyager à l’étranger ou prendre l’avion.

Cet avis ne traite que des allergies alimentaires (IgE dépendantes). Les intolérances alimentaires ne sont pas abordées.

Certains fruits et légumes qui figurent dans ces listes sont liés à des allergies croisées.

Pour plus d’informations sur les allergies alimentaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Anses.
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Antibiotiques : la Cour des comptes tire le signal d'alarme

Antibiotiques : la Cour des comptes tire le signal d'alarme

Le 15 février 2019.

Pour que la Cour des comptes se saisisse d’un tel dossier, c’est qu’il y a vraiment un problème en France avec les antibiotiques.

Antibiotiques = consommation en hausse de 3% en France entre 2005 et 2015

Notre pays est, on le sait, l’un des plus gros consommateurs d’antibiotiques au monde. Donc, en toute logique, nos médecins sont de plus gros prescripteurs que les autres. De 2005 à 2015, le volume d’antibiotiques prescrits a encore augmenté de 3%, après pourtant plusieurs années de baisse successives au début du siècle. 

Si la Cour des comptes se saisit d’un tel dossier, c’est bien évidemment parce qu’elle se préoccupe de l’aspect financier du dossier. Si la France consommait autant d’antibiotiques que les Pays-Bas qui ont réussi à réduire leur utilisation, notre pays économiserait 400 millions d’euros par an.

Mais il y a pire : la résistance aux antibiotiques serait responsable directement ou indirectement de 2.000 à 12.000 décès par an. Or, une partie au moins d’entre eux pourraient être évités si les antibiotiques étaient mieux utilisés. Et les soins que nécessitent les malades seraient moins coûteux.

Vendre les antibiotiques à l’unité en pharmacie

Dans son référé, la Cour des comptes recommande donc la généralisation des logiciels d’aide à la prescription pour les médecins de ville, afin de leur permettre d’ajuster les durées mais aussi de varier les antibiotiques utilisés.

Par ailleurs, les antibiotiques tels qu’ils sont conditionnés aujourd’hui par plaquetttes et boîtes de 10, 20, 40, ne correspondent jamais à la prescription. Les patients se retrouvent ainsi avec des quarts ou des demi-boîtes inutiles qui vont, au pire, terminer leur carrière au fond de l’armoire à pharmacie, au mieux, retourner chez le pharmacien, sans pour autant que les médicaments inutilisés ne servent. 

Afin d’éviter cette ineptie, la Cour des comptes recommande donc de prendre les dispositions nécessaires afin de délivrer les antibiotiques à l’unité, en pharmacie, afin de coller précisément aux ordonnances. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : 7 choses à savoir sur les antibiotiques
 

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Comment le sommeil peut combattre les infections et le stress peut les favoriser

Le sommeil améliore la capacité de certaines cellules immunitaires à se fixer à leurs cibles, selon une étude allemande publiée en février dans le Journal of Experimental Medicine.

L’étude aide à expliquer comment le sommeil peut combattre une infection, alors que d’autres conditions, comme le stress chronique, peuvent rendre plus vulnérable aux maladies.

Les lymphocytes T sont un type de globules blancs essentiels à la réponse immunitaire. Lorsqu’ils reconnaissent une cible spécifique, comme une cellule infectée par un virus, ils activent des protéines collantes appelées intégrines qui leur permettent de se fixer à cette cible et, dans le cas d’une cellule infectée par un virus, de la tuer.

Stoyan Dimitrov et ses collègues de l’Université de Tübingen ont étudié les effets d’un groupe de molécules de signalisation connues sous le nom d’agonistes du récepteur couplé aux protéines G alpha-s. (Les protéines G permettent le transfert d’informations à l’intérieur de la cellule.)

Plusieurs de ces molécules peuvent inhiber l’activité du système immunitaire, mais on ne savait pas si elles inhibaient la capacité des lymphocytes T à activer leurs intégrines et à se fixer aux cellules cibles.

Dimitrov et ses collègues ont découvert que certains agonistes du récepteur couplé aux protéines G alpha-s, dont les hormones adrénaline et noradrénaline, les molécules pro-inflammatoires prostaglandines E2 et D2 et l’adénosine, empêchaient les lymphocytes T d’activer leurs intégrines après avoir reconnu leur cible.

« Les niveaux de ces molécules nécessaires pour inhiber l’activation de l’intégrine sont observés dans de nombreuses pathologies, telles que la croissance tumorale, la malaria, l’hypoxie et le stress », explique Dimitrov. « Cette voie peut donc contribuer à la suppression immunitaire associée à ces pathologies. »

Les niveaux d’adrénaline et de prostaglandines chutent pendant le sommeil. Dimitrov et ses collègues ont comparé les lymphocytes T prélevés sur des volontaires en santé pendant qu’ils dormaient ou restaient éveillés toute la nuit.

Les lymphocytes T prélevés sur des volontaires endormis présentaient des niveaux significativement plus élevés d’activation de l’intégrine que les lymphocytes T prélevés sur les volontaires éveillés. Les chercheurs ont pu confirmer que l’effet bénéfique du sommeil sur l’activation de l’intégrine était dû à la diminution de l’activation des récepteurs couplés à G.

En plus d’aider à expliquer les effets bénéfiques du sommeil et les effets négatifs de conditions telles que le stress, l’étude pourrait mener au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques qui améliorent la capacité des lymphocytes T à se fixer à leurs cibles, souligne le communiqué des chercheurs. Ce qui pourrait être utile, par exemple, pour l’immunothérapie contre le cancer, qui incite les lymphocytes T à attaquer et à tuer les cellules tumorales.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources: Rockefeller University Press, Journal of Experimental Medicine.
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Dépression résistante aux traitements : l’eskétamine en voie d’être autorisée aux États-Unis

Un comité consultatif de l’autorité américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA), a recommandé, le 12 février, l’autorisation d’un médicament proche de la kétamine, l’eskétamine, pour le traitement de la dépression majeure (ou dépression clinique) résistante au traitement.

Si la recommandation est approuvée par la FDA, le Spravato (eskétamine 28 mg administré en spray nasal) du laboratoire Janssen Pharmaceuticals, une division de Johnson & Johnson, serait autorisé pour les personnes atteintes d’une dépression majeure qui ont essayé au moins deux autres antidépresseurs sans succès.

La kétamine est un médicament anesthésiant. Elle est aussi illégalement utilisée comme drogue récréative sous le nom de spécial K ou vitamine K.

Alors que les antidépresseurs prennent plusieurs semaines pour agir, l’effet de l’eskétamine se produit en quelques heures.

Les effets indésirables, rapporte CNN, ont tendance à se produire au cours des deux premières heures après avoir reçu le médicament. Ils incluent la sédation, l’augmentation de la tension artérielle et la dissociation. Pour cette raison, les patients ne pourraient pas se procurer le médicament à une pharmacie ; il serait administré sous la supervision de professionnels de la santé.

La FDA a jusqu’au 4 mars pour décider si elle autorise le médicament. Il s’agirait du premier nouveau médicament pour le traitement de la dépression approuvé depuis plusieurs années, souligne le New York Times.

Pour plus d’informations sur la dépression et sur la kétamine pour le traitement de la dépression, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CNN, New York Times.
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Smartphones : près de la moitié des jeunes risquent à terme de souffrir de pertes auditives

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alerte sur les dangers d’une utilisation excessive des écouteurs et casques sur smartphones : les jeunes sont exposés à des volumes de son trop élevés et risquent des pertes auditives importantes.

L’exposition « prolongée et excessive » des jeunes à des sons forts pointée du doigt

Les smartphones et nous, c’est une véritable histoire d’amour… Principalement les jeunes, qui passent parfois une partie de la journée les écouteurs vissés aux oreilles pour écouter de la musique ou regarder des vidéos. Cette pratique inquiète L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui tire la sonnette d’alarme dans un communiqué publié le 12 février dernier.

« Près de 50% des personnes âgées de 12 à 35 ans, soit 1,1 milliard de jeunes, risque une déficience auditive due à une exposition prolongée et excessive à des sons trop forts, parmi lesquels la musique écoutée au moyen des appareils audio personnels », c’est-à-les smartphones ou les lecteurs MP3. Voici la conclusion alarmante de l’OMS.

Une nouvelle norme pour la fabrication et l’utilisation des appareils audio personnels

Afin de protéger l’audition et sécuriser l’écoute principalement des jeunes, l’OMS s’est associée à l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour publier une nouvelle norme internationale pour la fabrication et l’utilisation des appareils audio personnels. Les jeunes « doivent comprendre que s’ils perdent l’audition, elle ne reviendra plus. Cette nouvelle norme OMS-UIT permettra de bien mieux préserver ces jeunes consommateurs pendant qu’ils profitent de quelque-chose qu’ils aiment beaucoup. » explique le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.

L’OMS rappelle que c’est une urgence, car plus de 5% de la population mondiale – soit 466 millions de personnes – souffre de déficience auditive incapacitante, dont 34 millions d’enfants et on estime que d’ici 2050, plus de 900 millions de personnes, 1 sur 10, auront une déficience auditive incapacitante. Toujours selon l’OMS, adopter des mesures de santé publique, notamment à travers cette nouelle norme, permettrait d’éviter la moitié des cas de déficience auditive.

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