Médicaments de la sclérose en plaques : souvent très toxiques et mal évalués, selon la revue Prescrire

« La sclérose en plaques est un exemple d’affection où, faute d’une évaluation adaptée, les soignants ne peuvent pas utiliser au mieux les médicaments disponibles, au détriment des patients », estime la revue Prescrire dans son numéro de décembre 2018.

« De nombreux médicaments ont été mis sur le marché dans le traitement de la sclérose en plaques au cours des quinze dernières années. »

« Depuis la mise sur le marché de l’interféron bêta (Avonex, Betaferon ou autre) et du glatiramère (Copaxone ou autre) et jusqu’en 2017, une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne a été accordée pour huit autres médicaments. »

« Ces huit médicaments ont été autorisés sur la base de seize essais cliniques, dont onze ont comparé le médicament versus placebo, les autres étant versus interféron bêta-1a, le médicament de référence faute de mieux.

Onze essais avaient pour critère principal d’évaluation le taux annuel de poussées de sclérose en plaques. Autrement dit, au moment de leur mise sur le marché, la plupart des médicaments n’avaient pas été comparés au traitement de référence et leur effet sur l’évolution de la maladie à long terme n’avait pas été évalué.

Deux tiers des essais cliniques (34 sur 54) menés après obtention de l’AMM pour ces huit médicaments étaient versus placebo et 17 % (9 essais) versus interféron ou glatiramère.

Parmi les essais dont les résultats finaux étaient publiés, un seul a comparé deux médicaments entre eux et un seul essai a eu pour critère d’évaluation la progression de la maladie, sans montrer d’ailleurs de progrès. »

« En somme, on ne sait pas quels sont les médicaments de premier choix, parce qu’ils n’ont pas été comparés entre eux, et les essais post-AMM n’ont pas été l’occasion de mieux évaluer leur effet sur la progression de la maladie. Les soignants sont contraints de fonder leurs décisions de soins davantage sur l’expérience personnelle que sur des données probantes. »

Dans un bilan de l’année 2018, publié en février 2019, la revue précise :

« Il s’agit le plus souvent de médicaments aux propriétés immunodépressives, peu efficaces sur l’évolution du handicap et à l’origine de nombreux effets indésirables graves. Trois figurent d’ailleurs dans la liste des médicaments que Prescrire conseille d’écarter en raison des risques disproportionnés auxquels ils exposent : l’alemtuzumab (Lemtrada), le natalizumab (Tysabri), et le tériflunomide (Aubagio). »

En 2018, Prescrire a analysé la cladribine orale (Mavenclad) et l’ocrélizumab (Ocrevus).

La revue « a estimé que la cladribine orale (Mavenclad) est plus dangereuse qu’utile. En septembre 2018, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) française a abouti à une conclusion proche en cotant le service médical rendu de la cladribine “insuffisant”, ce qui devrait, au moins en France, limiter l’exposition des patients à cette substance, tant qu’elle n’est pas remboursable par la Sécurité sociale, ni agréée aux collectivités. »

« Quant à l’ocrélizumab, Prescrire a évalué que sa balance bénéfices-risques n’est pas plus favorable que celle de l’interféron bêta à court terme, et incertaine à long terme, notamment en raison du risque de cancers mal cerné. »

Pour plus d’informations sur la sclérose en plaques, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Prescrire (déc. 2018), Prescrire (févr. 2019).
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Cyberharcèlement : 1 jeune sur 5 est concerné

Cyberharcèlement : 1 jeune sur 5 est concerné

Le 18 février 2019.

Le cyberharcèlement connait une croissance rapide. Aujourd’hui, 1 jeune sur 4 en est victime. En cause notamment, les réseaux sociaux. 

1 jeune sur 4 est victime de cyberharcèlement

Le jeudi 14 février 2018, le gouvernement a dévoilé son plan d’action de lutte contre la haine et le harcèlement sur Internet. Objectif de cette loi présentée à l’été 2019 : rendre Internet « un espace où l’expression positive et d’amour doit être supérieure à l’expression de la haine » selon Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au numérique.

On peut donc dire que cette enquête réalisée par l’Ifop en février 2019, auprès d‘un échantillon de 1.003 adultes, tombe à pic. Elle permet, en effet, d’apprendre que 22% des 18-24 ans sont victimes de cyberharcèlement. Par ailleurs, 1 quart de cette tranche d’âge est touché par des insultes ou des propos grossiers.

Un phénomène inquiétant et en hausse qui a amené Jean-Philippe Dubrulle, chef de groupe au pôle Opinion de l’Ifop, à l’analyse suivante : « De manière générale, on observe que les catégories de population les plus connectées (jeunes, CSP+) sont aussi celles qui subissent le plus la face sombre des réseaux sociaux : insultes quotidiennes, cyberharcèlement, etc ».

Que faire si vous êtes harcelé en ligne ?

Concernant le reste de la population, le phénomène est moindre puisque 12% des sondés affirment avoir été la cible de comportement grossiers ou d’insultes et 8% ont subi du cyberharcèlement.

Si vous êtes concerné par le harcèlement en ligne, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) qui vous permettra d’effectuer un signalement ou de suivre certains conseils pour faire face à ce type de situation (ne pas chercher à répondre ou à se venger, verrouiller ses comptes de réseaux sociaux, faire des captures d’écran, porter plainte…). Si vous êtes mineur, vous pouvez composer le 3020.

Perrine Deurot-Bien

Lire aussi : Les réseaux sociaux sont-ils dangereux pour la santé mentale ?

 

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Un coupable potentiel pour l’augmentation des allergies et des maladies auto-immunes

« Au cours des 50 dernières années, la fréquence des allergies et des maladie auto-immunes a augmenté rapidement, mais la cause est inconnue. »

Dans une étude publiée en février dans la revue Science Translational Medicine, des chercheurs ont identifié un coupable possible : le sel.

Les lymphocytes T sont des cellules immunitaires qui jouent un rôle important dans ces maladies immunitaires. « Ils sont un aspect vital de la résistance de l’organisme aux infections, mais, s’ils ne sont pas correctement régulés, ils peuvent aussi développer des réactions pathologiques et commencer à attaquer des parties du corps ou des substances inoffensives telles que des allergènes. »

Christina Zielinski de la Technical University of Munich (Allemagne) et ses collègues ont découvert, sur des cellules en laboratoire, que les types de lymphocytes T qui ne devraient pas causer d’allergies, peuvent, en présence de sel, se transformer en cellules Th2 (qui causent des allergies par des mécanismes impliquant notamment la production d’interleukines IL-4 et IL-13). Ces changements sont inversés lorsque les lymphocytes T sont de nouveau exposés à des niveaux de sel plus faibles.

Les chercheurs ont aussi constaté, chez des personnes atteintes de dermatite atopique, que les taux de sodium dans les zones cutanées affectées sont jusqu’à 30 fois plus élevés que dans la peau saine.

Le rhume des foins et la dermatite atopique ont plus que doublé depuis les années 1970, souligne la chercheure.

« Une chose qui a également changé au cours des cinquante à soixante dernières années, c’est notre alimentation. Nous mangeons beaucoup plus de fast-foods, et cela inclut aussi beaucoup plus de sel, c’est pourquoi nous nous sommes intéressés à la question de savoir si le sel peut moduler le système immunitaire », dit-elle.

« La teneur élevée en sodium de la peau affectée correspond nettement à une autre caractéristique de la dermatite atopique », explique la chercheure. « On sait depuis un certain temps que les patients atteints de cette maladie présentent des taux élevés de la bactérie Staphylococcus aureus sur leur peau. Ce sont des bactéries qui se développent dans des conditions salines, contrairement à d’autres bactéries commensales qui sont endommagées par le sel. ».

« Nous n’avons pas encore été en mesure de montrer comment ces grandes quantités de sel se retrouvent dans la peau », explique la chercheure.

Le microbiote de l’intestin pourrait être en cause, car il a déjà été montré que les régimes riches en sel ont des effets sur les microbes intestinaux, souligne Charles Mackay, immunologiste à l’Université Monash (Australie), qui n’a pas participé à ces travaux. « Est-ce le sel de l’alimentation qui affecte la dermatite atopique ? Ou y a-t-il une connexion intestinale qui n’a pas encore explorée ? », demande-t-il. (Un probiotique diminue les effets du sel sur la sclérose en plaques, les maladies auto-immunes et l’hypertension)

« Le lien avec le régime alimentaire est encore très spéculatif. Il existe des corrélations et des associations, mais il n’y a toujours pas de preuve définitive », explique la Pre Zielinski. « Il se pourrait que l’accumulation de sodium dans la peau suive des règles intrinsèques à la peau, complètement indépendantes de l’alimentation. »

Des études précédentes ont montré que le sel alimentaire favorise la polarisation des cellules T helper 17 (TH17), ce qui a des répercussions sur les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques, mentionne l’article des chercheurs. (Le sel pourrait accélérer la progression de la sclérose en plaques)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Technical University of Munich, Science Translational Medicine, The Scientist.
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Bientôt un vaccin universel contre la grippe ?

Vendredi 22 février 2019.

Des chercheurs australiens affirment avoir découvert des cellules immunitaires capables de contrer toutes les formes de virus de la grippe. Même si une personne sur deux en serait dotée, ils pensent être capables, à terme, de concevoir un vaccin universel contre la grippe et toutes les variantes du virus.

Grippe : des cellules tueuses universelles

Des dizaines d’équipes de chercheurs de par le monde sont à la recherche d’un virus universel contre la grippe. Mais manifestement, ce sont des chercheurs australiens des universités de Melbourne et de Monash qui ont pour l’instant le plus d’avance. Dans une publication scientifique de référence, Nature Immunology, cette équipe affirme avoir découvert des cellules immunitaires qui seraient capables de contrecarrer tous les virus de la grippe. 

Ces cellules seraient en effet susceptibles de réagir à des zones communes dont disposent tous les virus de la grippe, si elles étaient programmées pour le faire, justement, à l’aide d’un vaccin universel qu’il reste à inventer. 

250.000 à 500.000 morts dans le monde, chaque année, à cause de la grippe

Ces cellules existent chez un humain sur deux mais les chercheurs australiens pensent qu’à terme, tous les humains pourront profiter d’un vaccin universel contre la grippe.

Rappelons que, dans le monde, chaque année, 250.000 à 500.000 personnes meurent de la grippe et que 5 millions sont gravement affectées. En France, certaines années, le virus a pu précipiter le décès de 20.000 personnes. L’hiver dernier, le bilan était estimé à 13 000.

Cette année en France, moins de 3.000 décès sont pour l’instant attribués à la grippe, car le virus est moins virulent et le vaccin, plus efficace. 

Jean-Baptiste Giraud

À lire aussi : La prévention de la grippe

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Lunettes antilumière bleue : une efficacité décevante selon UFC-Que Choisir (vidéo)

« Les verres supposés protéger les yeux de la lumière bleue ne la filtrent que très peu », indique l’association de consommateurs française UFC-Que Choisir dans un article publié le 21 février.

« Et ce ne sont pas les prétendues preuves apportées par des expériences menées à l’aide de lasers qui doivent convaincre du contraire. »

Les gens qui achètent des lunettes, se font proposer un traitement antilumière bleue. Certains opticiens (voir la vidéo plus bas) démontrent même, à l’aide d’un laser, l’efficacité des verres ainsi traités. « En réalité ces expériences ne prouvent strictement rien », explique l’association.

La lumière bleue présente en grande quantité dans la lumière qui émane des écrans d’ordinateur ou des smartphones est soupçonnée d’effets nocifs sur la rétine et les rythmes chronobiologiques.

Les verres filtrants sont disponibles sur les lunettes de vue mais les opticiens vendent aussi des modèles antilumière bleue sans correction.

L’association a testé deux de ces modèles : celui de Krys (eProtect, 39 €) et celui d’Afflelou (Blueblock, 39 €). En suivant la norme servant à déterminer la dangerosité des ampoules LED, elle « a mesuré la différence entre la lumière bleue émanant de l’écran d’un ordinateur et d’une tablette sans, puis avec, ces verres filtrants. Les résultats ont été convertis en temps pendant lequel il est possible de regarder l’écran avant que cela devienne dangereux pour la rétine. »

Les résultats sont «  très décevants » : « on gagne seulement entre 14 % (Krys) et 17 % (Afflelou) de temps avant dangerosité. Autrement dit, si le temps avant dangerosité calculé selon la norme est de 1 heure sur un écran, il sera d’à peine 1 h 10 avec ces lunettes. »

L’association n’a pu tester les traitements de verre proposés par Essilor dans ses lunettes de vue, car il aurait fallu mesurer sur les mêmes verres avec et sans traitement. Mais le fabricant précise « que la protection de ses verres Eye Protect System s’élevait à 20 % environ. »

Deux scientifiques, Sylvie Zanier et Julien Delahaye, ont commenté ces résultats. « Il est impossible de filtrer la lumière bleue avec un verre transparent. Pour absorber efficacement la composante bleue de la lumière, il faut un verre jaune, c’est une notion de physique tout à fait basique », explique Sylvie Zanier, professeure agrégée de physique à l’université Grenoble Alpes.

« Sans surprise, les tests que nous avons faits montrent que ces verres ne filtrent quasiment pas la lumière bleue des écrans », ajoute Julien Delahaye, chercheur en physique au CNRS.

« De toute façon, les fabricants sont confrontés à un casse-tête : la lumière bleue violet, qui serait responsable d’un vieillissement prématuré de la rétine, devrait être filtrée en permanence, tandis que la bleue turquoise, qui a un impact sur le rythme veille-sommeil, ne devrait l’être que le soir. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : UFC-Que Choisir, Acuité.
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La pose d’un anneau gastrique améliore la vie sexuelle

La pose d’un anneau gastrique améliore la vie sexuelle

Le 22 février 2019.

Selon une étude publiée dans la revue JAMA Surgery, le recours à la chirurgie bariatrique par les personnes obèses améliorerait durablement leur vie sexuelle.

Chirurgie bariatrique : 75 % des hommes ont vu leur vie sexuelle s’améliorer

Si l’amélioration de la vie sexuelle n’est pas le but premier de la chirurgie bariatrique, il n’en reste pas moins qu’une évolution positive sur cet aspect doit nous réjouir, d’autant plus que l’existence d’un tel lien est désormais prouvée. Selon une étude conduite aux États-Unis et publiée dans la revue JAMA Surgery, cinq ans après l’opération, 74% des hommes se sont déclarés plus aptes qu’avant à avoir des relations sexuelles et 52% se sont dits plus satisfaits de leurs rapports.

Selon cette même étude, cinq ans après l’opération, 41% des femmes ont déclaré avoir davantage de désir sexuel tandis que 35% déclaraient avoir plus de rapports intimes qu’avant.

La chirurgie bariatrique améliore la vie sexuelle d’1 patient sur 2

L’impact positif de la chirurgie bariatrique sur la vie sexuelle n’est certes pas universel : seule la moitié des patients insatisfaits de leur vie sexuelle, ont déclaré ressentir une amélioration un an plus tard (soit 56% des femmes et 49,2% des hommes). Bonne nouvelle cependant : cette amélioration apparaît plutôt durable, puisque 73,6% des femmes et 67,6% des hommes ont déclaré avoir une meilleure vie sexuelle cinq ans après l’opération.

L’étude a été conduite sur 2.036 patients soignés dans 16 hôpitaux américains différents. L’âge médian des patients était de 47 ans et leur indice de masse corporelle médian était de 45,8.

Anton Kunin

À lire aussi : Un sexe de petite taille aurait des conséquences négatives sur la fertilité

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Glyphosate, phtalates : nouvelle alerte sur la composition des protections hygiéniques

Glyphosate, phtalates : nouvelle alerte sur la composition des protections hygiéniques

Le 21 février 2019

Une nouvelle enquête de 60 millions de Consommateurs alerte sur la composition des protections hygiéniques, tampons et serviettes, qui contiendraient toujours des substances dangereuses pour la santé.

La composition des protections hygiéniques ne figure pas toujours sur l’emballage

60 millions de Consommateurs a mené une nouvelle fois l’enquête sur la composition des tampons et serviettes hygiéniques, en passant au crible 15 références. Dans le numéro de mars 2019, le magazine s’alarme sur la présence de certaines substances « dont le potentiel toxique est avéré ou suspecté », plus de 3 ans après les premières alertes sur le sujet, en 2015. 

Premier constat inquiétant : seule la moitié des marques de protections hygiéniques précisent sur leur emballage les composants. Les autres « se contentent d’une liste générale détaillée seulement sur leur site web » peut-on lire sur le site de 60 millions de Consommateurs, et pour les marques distributeurs, « aucune information n’est disponible sur l’emballage ni en ligne ».

Les protections périodiques contiennent toujours des pesticides

Le magazine pointe du doigt le fait que « Les contaminations par des résidus de molécules à risque persistent ». Glyphosate, phtalates, dioxynes : « Les jeunes filles et les femmes qui portent des protections périodiques à usage unique peuvent être au contact de résidus pour le moins indésirables de manière chronique » indique le magazine. « Autre résultat remarquable : la présence de phtalates que nous n’avions pas détectés auparavant » peut-on lire également.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait pourtant recommandé aux fabricants de protections périodiques « d’améliorer la qualité de ces produits », après avoir publié un rapport en juillet 2018 indiquant la présence de substances chimiques, tout en précisant que leur concentration était inférieure aux seuils sanitaires et ne présentaient pas de risques pour les utilisatrices.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Pesticides : des traces retrouvées dans les cheveux de citoyens européens

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Allergies alimentaires : attention à certains aliments moins connus

Allergies alimentaires : attention à certains aliments moins connus

Le 20 février 2019

Gluten, arachide, lait de vache : certains aliments sont connus pour être à l’origine d’allergies pouvant être graves. L’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pointe du doigt dans un nouveau rapport l’augmentation d’allergies au kiwi, au lait de chèvre ou encore au sarrasin. 

La kiwi, le lait de chèvre ou de brebis et le sarrasin peuvent aussi être allergènes

Si vous faites partie de ces personnes allergiques au lait de vache qui l’ont remplacé par du lait de chèvre, attention, il fait partie des allergènes émergents identifiés par l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans un rapport publié le 15 février dernier.

En plus du gluten, du lait de vache, de l’arachide ou des crustacés notamment, à l’origine de nombreuses intolérances ou allergies alimentaires, « le sarrasin, le lait des petits ruminants (chèvre et brebis), le kiwi, le pignon de pin, l’α-galactose (présent dans la viande de mammifère), les pois et les lentilles » présentent selon l’Anses également un risque de réactions allergiques graves.

Ajouter de nouveaux aliments à la liste des allergènes alimentaires devant être signalés

L’Anses dénonce dans son rapport le manque de données sur la prévalence des allergies alimentaires en France, une insuffisante information des médecins et des consommateurs, et recommande « la mise à jour régulière de la liste des allergènes alimentaires qui doivent être signalés afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave. »

Cette liste d’allergènes devant obligatoirement être mentionnés sur les emballages, établie par l’Union européenne, est aujourd’hui limitée à 14 allergènes, dont l’arachide, les fruits à coques, le lait ou les oeufs. Pourtant, ces allergènes émergents « présentent un risque d’anaphylaxies, c’est-à-dire de réactions allergiques graves, parfois plus élevé que certains allergènes de mention obligatoire » alerte l’Anses.

Aurélie Giraud

À lire aussi : 10 aliments les plus allergènes

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Hépatite C : quelle est l’efficacité des nouveaux traitements pour réduire la mortalité ?

Une étude française, publiée en février dans le Lancet, montre les bénéfices des antiviraux à action directe dans le traitement de l’infection par le virus de l’hépatite C.

« Les traitements contre le virus de l’hépatite C (VHC) les plus récents, les antiviraux à action directe (AAD), ont une remarquable efficacité dans l’élimination du virus », souligne le communiqué des chercheurs.

« Ils permettent d’éliminer chez presque tous les patients traités (95 % en général), le virus en 8 à 12 semaines de traitement. Si l’efficacité virologique des AAD n’est plus à démontrer, il n’existait à ce jour que très peu de données prospectives sur leur efficacité clinique (c’est-à-dire leur impact sur l’évolution de la maladie hépatique liée à l’infection par le VHC au quotidien) et ces dernières portaient sur des patients très sélectionnés ou étaient issues d’enquêtes rétrospectives.

Les chercheurs de l’Inserm, Sorbonne Université, hôpitaux Cochin et Saint-Antoine de Paris, avec le soutien de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), ont comparé l’évolution clinique de patients infectés par le VHC et traités ou non par AAD en “en vie réelle”.

L’étude a été réalisée auprès de 9 895 patients infectés par le VHC, inclus entre 2012 et 2015 dans la cohorte ANRS CO22 HEPATHER et suivis 33 mois en médiane.

En France, les AAD ont commencé à être prescrits en 2014, dans un premier temps prioritairement aux patients présentant une hépatite C avancée, puis en janvier 2017 à l’ensemble des patients infectés de manière chronique par ce virus.

Après ajustement des différents facteurs individuels (âge, avancement de la maladie, présence d’autres pathologies…), les 7 344 patients traités par AAD avaient un risque de mortalité diminué de 52 % et un risque de développer un cancer du foie diminué de 33 % par rapport à ceux présentant un stade de la maladie similaire mais ne prenant pas d’AAD.

Nous pouvions nous attendre à ces résultats. En effet, il peut sembler logique que l’élimination du virus causant les dégâts soit liée à une amélioration clinique”, explique le Pr Fabrice Carrat.

“Nos résultats montrent que ces bénéfices sont obtenus rapidement après la guérison virologique et il ne s’agit plus de patients très sélectionnés comme dans les premiers essais. Notre analyse reflète l’efficacité sur le terrain pour tous les patients.”

Pour plus d’informations sur les hépatites, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : ANRS, The Lancet.
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Deux produits « brûle graisse » vendus sur Internet seraient dangereux pour la santé

Deux produits « brûle graisse » vendus sur Internet seraient dangereux pour la santé

Le 19 février 2019

Le CLENOX® et le STANOX-10® de la marque Malay Tiger, censés brûler les graisses et vendus sur internet, sont pointés du doigt par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Ils contiendraient des substances interdites en France et dangereuses pour la santé.

Des produits brûleurs de graisse présentant des risques cardiaques graves

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur les risques pour la santé de deux produits, vendus sur Internet, comme ayant des « propriétés anabolisantes ou brûleuses de graisse ». Ces produits, utilisés par les sportifs mais également pour perdre du poids, contiendraient des substances « non autorisées et dangereuses pour la santé ».

Les analyses du CLENOX® indiquent une teneur de CLENBUTEROL plus élevée que celle indiquée sur l’emballage, sachant que cette substance « n’est pas autorisée dans la composition de médicaments à usage humain », note l’ANSM. Elle présente en effet des risques cardiaques graves.

Les analyses du STANOX-10® dévoilent, quant à elles, la présence de STANOZOLOL, également non autorisé dans les médicaments pour les humains. Par ailleurs, ces deux produits sont interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA).

Les médicaments doivent être achetés en pharmacie ou sur leurs sites officiels

Si vous avez consommé l’un de ces produits, l’Agence vous conseille de consulter votre médecin « pour un examen de contrôle ».

L’ANSM rappelle que « seul le circuit des pharmacies d’officine et de leurs sites internet autorisés pour la vente en ligne de médicaments, régulièrement contrôlés par les autorités sanitaires, apporte des garanties sur la qualité, l’efficacité et la sécurité des médicaments achetés. »

Vous pourrez trouver la liste des sites internet autorisés à vendre des médicaments sur le site du Conseil de l’Ordre National des Pharmaciens. 

Aurélie Giraud

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