Archives de catégorie : DOSSIERS

Les pâtes pourraient favoriser la perte de poids

Les pâtes pourraient favoriser la perte de poids

Le 10 mai 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’hôpital Saint Michael de Toronto (Canada), manger des pâtes pourraient faire maigrir. Explications.

Maigrir avec des pâtes, c’est possible !

On a très souvent tendance à penser que les pâtes font grossir. Mais une étude, publiée dans le sérieux le British Medical Journal, vient remettre en cause cette idée reçue. Selon ces travaux, le plat préféré des Italiens pourrait même favoriser la perte de poids. Pour parvenir à cette surprenante conclusion, les chercheurs ont soumis plus de 2.000 personnes à un régime spécifique : trois rations de pâtes par semaine.

Ils ont ainsi pu constater que les participants avaient perdu du poids au cours de l’expérimentation. Mais pour quelle raison, dans ce cas-là, nous associons toujours les pâtes à la prise de poids ? Selon les auteurs de ces travaux, les pâtes sont des glucides qui présentent un faible indice glycémique, c’est-à-dire qu’elles n’augmentent pas de façon importante le taux de sucre dans le sang.

Penser à consommer des sucres lents

Ce qui fait grossir, en revanche, c’est ce que nous mettons dans pâtes : le beurre, l’huile d’olive, le fromage, les sauces grasses et sucrées, les lardons, la crème… Si vous adorez les pâtes et que vous souhaitez rentrer dans votre maillot de bain cet été, il ne faut donc pas renoncer aux pâtes, mais uniquement revoir la manière de les déguster. Selon les chercheurs, les pâtes peuvent même être considérées comme une alimentation saine.

« Consommer des sucres lents, comme de pâtes, ne contribue pas à la prise de poids ou à l’augmentation de la masse grasse », a commenté le Dr John Sievenpiper, clinicien-chercheur au Centre de nutrition clinique et de modification des risques de l’hôpital St. Michael, qui a dirigé ces travaux. Les pâtes ont par ailleurs un effet rassasiant, ce qui est excellent quand on cherche à perdre du poids. En voilà une bonne nouvelle !

Marine Rondot

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Elle décède après s’être fait rembarrer par le Samu

Elle décède après s’être fait rembarrer par le Samu

Le 9 mai 2017.

Naomi, une jeune femme de 22 ans, est décédée en décembre dernier alors qu’elle avait appelé le Samu. Une affaire qui a scandalisé sa famille, qui se bat pour reconnaître la responsabilité des secours dans cette tragédie.

Un appel au Samu qui ne l’a pas aidée

En cas de souci de santé important, nous sommes invités à appeler le Samu. C’est ce qu’a fait une jeune femme dans la nuit du 29 décembre dernier. Elle souffrait de maux de ventre. « Aidez-moi, madame, aidez-moi, j’ai très mal », a-t-elle supplié auprès de l’opératrice du Samu de Strasbourg (Bas-Rhin). Mais cette dernière n’a pas pris sa demande au sérieux et lui a demandé de contacter SOS médecin.

L’enregistrement de cette conversation a été réclamé par la famille de Naomi et vient seulement d’être rendu public. L’échange est surréaliste. Quand Naomi lui dit « Je vais mourir », l’opératrice lui répond : « Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde. » La jeune femme insiste : « Aidez-moi madame… » Et son interlocutrice de répondre : « Je peux pas vous aider, je ne sais pas ce que vous avez. »

La procédure a-t-elle été respectée ?

Une enquête a été ouverte pour savoir si la procédure de prise en charge a bien été respectée. Mais ce qui surprend, au-delà du respect de cette procédure, c’est la désinvolture de l’opératrice du Samu face à la détresse de Naomi. La jeune patiente a fini par appeler SOS médecin, qui a décidé de rappeler le Samu. Elle a enfin été être transportée au Nouvel hôpital civil de Strasbourg où, après deux arrêts cardiaques, elle est décédée.

En attendant que la justice fasse la lumière sur cette triste affaire, la ministre de la Santé Agnès Buzyn s’est déclarée « profondément indignée » et a dénoncé de « graves dysfonctionnements » des secours. Elle a par ailleurs annoncé avoir demandé une enquête de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales), afin que la famille « obtienne toutes les informations » sur ce qui s’est réellement passé ce soir-là.

Marine Rondot

À lire aussi : Hôpitaux : les erreurs médicales aux urgences de l’AP-HP réduites  

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Cancer colorectal et viande rouge : attention danger !

Cancer colorectal et viande rouge : attention danger !

Le 8 mai 2018. 

Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Leeds au Royaume-Uni permet de mieux connaître les liens entre la consommation de viande rouge et le cancer du côlon et ce, notamment chez les femmes.

Le régime alimentaire et le cancer du côlon

Le cancer du côlon et en particulier chez la femme semble lié au régime alimentaire, selon les conclusions de l’étude menée par des scientifiques de l’Université de Leeds au Royaume-Uni. Ils ont tenté de connaître l’impact de la consommation de viande rouge, de volaille, de poisson ou encore d’un régime végétarien sur la déclaration d’un cancer du côlon

On savait que la viande rouge consommée trop fréquemment pouvait être à l’origine de maladies cardio-vasculaires, on sait désormais qu’elle est aussi intimement liée au cancer colorectal, appelé aussi cancer du côlon. C’est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes. Chaque année, les chiffres progressent : à partir de 2020, il devrait y avoir environ 45.000 nouveaux cas par an, selon les chiffres de l’Institut national du cancer. 

Pas plus de 500 g de viande rouge et de charcuterie par semaine

Les scientifiques ont étudié les régimes alimentaires de 32.147 femmes d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Écosse. Recrutées entre 1995 et 1998, elles ont été suivies pendant dix-sept ans. Résultats, 462 cas de cancer colorectal ont été décelés. Parmi les volontaires, ce cancer se développait à des taux plus élevés chez les femmes qui mangeaient davantage de viande rouge.

En cause, le fer héminique présent dans ce type de nourriture. C’est lui qui donne la couleur rouge à la viande. Le problème est le suivant : lorsque l’on digère le fer héminique, il se transforme en aldéhyde qui favorise des mutations au niveau de l’ADN et tue des cellules du côlon et du rectum… sauf les cellules précancéreuses ! Attention donc à votre consommation de viande rouge et de charcuterie. Ne dépassez pas si possible 500 grammes par semaine. Remplacez la viande rouge par de la volaille et des légumes.

Maylis Choné

Pour en savoir plus : Réduire sa consommation de viande: pourquoi ?  

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États-Unis : une femme avait une tumeur de 60 kilos

États-Unis : une femme avait une tumeur de 60 kilos

Le 7 mai 2018.

Selon nos confrères de CNN, une femme s’est fait retirer une tumeur de 69 kilos lors d’une opération chirurgicale à haut risque. Il s’agissait d’une tumeur ovarienne.

Une tumeur ovarienne dite « mucineuse »

Les chirurgiens doivent régulièrement faire face à des situations assez extraordinaires. Aux États-Unis, dans le Connecticut, une enseignante de 38 ans s’est présentée à l’hôpital avec une tumeur de 60 kilos. Depuis novembre 2017, elle prenait 5 kilos par semaine et ne comprenait pas pourquoi. Elle avait en réalité développé une tumeur ovarienne dite « mucineuse ». La taille de cette excroissance mettait sa vie en danger.

Au final, il aura fallu 12 chirurgiens et cinq heures d’intervention pour venir à bout de cette tumeur. « Pendant l’opération, nous avons enlevé cette gigantesque tumeur qui provenait de son ovaire gauche », a commenté à la presse le docteur Vaagn Andikyan, le gynécologue qui s’est occupé de la patiente. « Nous avons enlevé son ovaire gauche, sa trompe gauche et nous avons retiré le tissu péritonéal affecté qui adhérait à l’ovaire ».

Une des plus  grosses tumeurs du monde

Ce genre de tumeur ovarienne est connue pour grossir de manière considérable. Elle se remplit d’une substance gélatineuse produite par les cellules cancéreuses. « Les tumeurs mucineuses ovariennes ont tendance à être grosses », a précisé Vaagn Andikyan. « Mais des tumeurs de cette taille sont extrêmement rares. Je pense qu’il s’agit de l’une des plus grosses tumeurs du monde. »

Les tumeurs « mucineuses » représentent environ 15 % des tumeurs de l’ovaire. Ce qui aurait pu lui être fatal, ce n’est pas la tumeur en tant que telle, car elle ne s’était pas propagée à l’extérieur de l’ovaire, mais le fait que son poids compressait les vaisseaux sanguins, ce qui aurait pu créer des caillots de sang. Tout le travail des chirurgiens a été de détacher la tumeur des principaux vaisseaux sanguins sans la mettre en danger. Une prouesse !

Marine Rondot

À lire aussi : Cancer de l’ovaire : vers un dépistage avec un simple test sanguin ?  

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Système de santé : pourquoi il faut une réforme urgente

Système de santé : pourquoi il faut une réforme urgente

Le 30 avril 2018.

Dans un entretien accordé au Journal du dimanche, le président de l’Ordre des médecins, Patrick Bouet, demande une « réforme globale » du système de santé. Explications.

Un système à bout de souffle

Les professionnels de santé n’en peuvent plus. Cela fait de longs mois que des appels à l’aide sont lancés pour demander plus de moyens humains et financiers. Dimanche 29 avril, dans les colonnes du JDD, c’est le président de l’Ordre des médecins, Patrick Bouet, qui a, à son tour, réclamé une réforme du système de santé. « Il y a urgence à tout repenser de fond en comble », a-t-il fait savoir.

Auteur du livre Santé : Explosion programmée (éditions de l’Observatoire), qui sort cette semaine, Patrick Bouet dénonce un système de santé « à bout de souffle ». « Si la machine continue de tourner, c’est grâce à l’engagement des aides-soignantes, des infirmiers, des kinés et des médecins, étudiants, libéraux ou salariés du public et du privé », explique-t-il. « C’est miraculeux qu’ils continuent de croire en leur mission ! »

Les restrictions budgétaires en cause

Le président de l’Ordre des médecins ne veut pas de petites réformes. Ce qu’il souhaite, c’est que le gouvernement repense intégralement le système pour le faire repartir sur des bases saines. Selon lui, il s’agit d’une urgence non seulement pour le personnel soignant, mais aussi et surtout pour les patients qui sont les premiers à pâtir des restrictions budgétaires. Des économies qui nuisent à « l’exigence de solidarité » et à « l’innovation thérapeutique ».

« Emmanuel Macron s’était engagé à réformer les retraites, mais il n’avait pas prévu de s’attaquer au système de santé », déplore Patrick Bouet. « Aussi nous craignons que le projet en préparation au ministère de la Santé soit plus un cataplasme que la réforme globale attendue par l’ensemble de la population ». Et de dénoncer le regroupement des établissements en groupes hospitaliers, qui a conduit à de nombreuses suppressions de services. Sera-t-il entendu ? 

Marine Rondot

À lire aussi : Études de médecine : les pistes de réforme du gouvernement  

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Vers un nouveau traitement pour les personnes hémophiles ?

Vers un nouveau traitement pour les personnes hémophiles ?

Le 4 mai 2018

Aujourd’hui le traitement des personnes hémophiles est contraignant et cher. Une nouvelle étude pourrait changer la donne.

Changer le quotidien des personnes hémophiles

Le sang des personnes hémophiles ne coagule pas. L’hémophilie est une maladie génétique qui touche principalement les hommes et peut entraîner des hémorragies, parfois très graves, pouvant conduire à la mort si elles ne sont pas traitées à temps. Chronophage et cher, le traitement actuel est difficile à vivre (surtout pour les enfants et les adolescents) et perd en efficacité avec le temps.

Aujourd’hui, les personnes hémophiles doivent recevoir des injections fréquentes, chaque semaine, pour combler le manque de protéines habituellement présentes dans le plasma et permettant au sang de former un caillot. Ces injections contiennent des cellules animales et permettent de reconstituer la coagulation.

L’étude qui pourrait changer les choses

Mais une étude pourrait changer ce quotidien douloureux. Les chercheurs affiliés au Salk Institute for Biological Studies, en Californie, ont mené des travaux sur des souris et leurs conclusions sont encourageantes pour la suite des recherches cliniques. Ils envisagent de traiter l’hémophilie en une seule injection de cellules souche hépatiques. 

Sur les souris, les chercheurs ont greffé ces cellules en passant par la rate. C’est en effet cet organe qui envoie ces cellules dans le foie en suivant le « système porte ». Résultats : les cellules ont bien produit le facteur de coagulation et la protéine était en quantité suffisante. Les recherches se poursuivent et bientôt d’autres travaux permettront de mener des essais cliniques sur des hommes.

Maylis Choné

Lire : Qu’est-ce que l’hémophilie ?

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Victime d’une rupture d’ulcère, son Apple Watch lui sauve la vie

Victime d’une rupture d’ulcère, son Apple Watch lui sauve la vie

Le 4 mai 2018.

Selon nos confrères américains de NBC New York, William Monzidelis, un jeune homme de 32 ans, aurait évité la mort, grâce à son… Apple Watch !

Apple Watch, une montre connectée qui sauve des vies

C’est une belle publicité que William Monzidelis vient d’offrir à la marque à la pomme. Ce jeune homme travaillait au club de bowling, le 3 avril dernier, quand il a été victime d’étourdissements et de saignements. Il s’est rendu aux toilettes et c’est alors que son Apple Watch lui a vivement recommandé de se rendre au plus vite chez le médecin. Avec sa mère, il s’est donc rendu à l’hôpital.

Aux urgences, les médecins ont révélé que William Monzidelis souffrait d’un ulcère sévère qui aurait pu avoir de lourdes conséquences s’il n’avait pas été pris en charge à l’hôpital. Selon eux, sans la notification de sa montre, le patient aurait peut-être choisi de se reposer un peu au lieu de se rendre aux urgences et aurait pu mourir. C’est la deuxième fois en très peu de temps que l’Apple Watch s’avère très utile.

Une montre qui permet de découvrir une maladie

Il y a quelques semaines, une jeune fille de 18 ans habitant en Floride, a été alertée par sa montre connectée que quelque chose d’anormal était en train de se passer : sa fréquence cardiaque au repos atteignait les 190 battements par minute. Là encore, la jeune femme était invitée à se rendre le plus rapidement possible chez le médecin. Elle s’est alors vu diagnostiquer une maladie rénale chronique dont elle ignorait l’existence.

Selon une étude menée une équipe de chercheurs de l’université de Californie à San Francisco, aux États-Unis, les montres connectées comme l’Apple Watch peuvent s’avérer en effet très utiles. Elles sont capables de détecter des rythmes cardiaques anormaux avec une précision de 97 %. Cette application « Apple Heart Study » peut angoisser inutilement mais elle peut également sauver des vies. Cependant elle n’est actuellement réservée qu’aux Américains. 

Marine Rondot

Lire aussi : Les 8 objets connectés qui veulent révolutionner votre santé

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Levothyrox : des nanoparticules de métal dans la nouvelle formule ?

Levothyrox : des nanoparticules de métal dans la nouvelle formule ?

Le 3 mai 2018.

Selon l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT), la nouvelle formule du Levothyrox n’est pas uniquement coupable d’entraîner des effets secondaires indésirables, elle contiendrait également des nanoparticules de métal.

Des nanoparticules de métal

Un nouvel épisode est en train de s’écrire dans cette sombre affaire de Levothyrox. Le laboratoire Merck, qui fabrique ce médicament destiné aux malades de la thyroïde, a changé la formule, en 2017, sans avertir les patients qui, pour certains, on ressenti des effets secondaires indésirables. Fatigue excessive, maux de tête, vertiges, chutes de cheveux… Au total, 1.200 patients ont porté plainte contre le laboratoire.

Mais voilà qui risque d’envenimer encore un peu plus les choses : lors d’une conférence de presse, le Dr Jacques Guillet a fait savoir qu’il avait analysé la composition du nouveau médicament, au profit de l’Association française des malades de la thyroïde, et qu’il y avait trouvé des nanoparticules de métal. « On met en évidence des nanoparticules avec des alliages fer-chrome, chrome-nickel, fer-chrome-silicium, ferrochrome-aluminium », a-t-il noté.

Des nanoparticules responsables des effets secondaires ?

Selon lui, dans l’ancienne formule, « il y avait seulement quelques débris d’acier ». Dans la foulée, l’AFMT a demandé à la juge en charge de l’affaire d’examiner le rôle éventuel de ces nanoparticules dans les effets secondaires ressentis par les patients. Cette juge d’instruction enquête actuellement sur des faits de tromperie aggravée, de blessures involontaires et de mise en danger d’autrui.

« Il ne s’agit pas d’affoler les gens », a tempéré le Dr Jacques Guillet. « Des nanoparticules, on en inhale bien plus en marchant dans les rues de Paris ». De son côté, le laboratoire Merck a tenu à répondre à ces accusations : « Qu’il s’agisse de l’ancienne comme la nouvelle formule, nous rappelons que l’analyse de l’ensemble des métaux lourds a été réalisée conformément à la réglementation en vigueur, et nous réaffirmons que tous ces contrôles se sont révélés conformes aux spécifications ». À suivre…

Marine Rondot

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Ces petits gestes qui permettent de vivre plus longtemps

Ces petits gestes qui permettent de vivre plus longtemps

Le 2 mai 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de la T.H. Chan School of Public Health de Harvard, aux États-Unis, certaines habitudes permettraient de vivre plus longtemps. On vous dit tout.

Prendre de bonnes habitudes

Augmenter son espérance de vie de 10 ans, c’est possible. Pour cela, il faut dès à présent adopter des comportements sains. C’est ce qui ressort d’une étude menée par des chercheurs américains et publiée sur le site Circulation. Selon ces travaux, il suffirait de manger sainement, de pratiquer une activité physique régulièrement, de maintenir un indice de masse corporelle bas, de ne pas fumer et de ne pas trop boire.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont épluché les données de santé de près de 80.000 femmes et 50.000 hommes pendant une trentaine d’années. Ils ont ainsi pu constater que les personnes qui ne fumaient pas, qui avaient un indice de masse corporelle peu élevé (18,5-24,9 kg/m²) et qui faisaient au moins 30 minutes quotidiennes d’exercice physique par jour, augmentaient significativement leur espérance de vie.

Une consommation d’alcool raisonnable

Ces résultats sont conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Mais qu’entendent les chercheurs par « consommation d’alcool modérée » ? Selon leurs travaux, il ne faudrait pas boire plus de 15 centilitres de vin par jour si on est une femme (soit l’équivalent d’un verre), et pas plus de 30 centilitres si on est un homme. Ces bonnes habitudes permettraient d’éviter les maladies cardiovasculaires et certains cancers.

« Les politiques publiques devraient donc insister davantage sur la promotion d’une alimentation, de logements et d’un environnement social sains, afin d’encourager un régime et des modes de vie sains », a commenté le professeur Frank Hu qui a dirigé ces travaux. Selon lui, les Américains peinent à mettre en place ces bonnes habitudes. Les États-Unis restent le pays où l’espérance de vie (79,3 ans) est la plus faible en comparaison avec les autres pays à hauts revenus.

Marine Rondot

À lire aussi : Comment vivre mieux et plus longtemps en bonne santé ?

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Câjoler un nourrisson influence son ADN

Câjoler un nourrisson influence son ADN

Le 1er mai 2018.

Une étude américaine vient de démontrer le lien entre l’attention portée à un nourrisson et les effets sur son ADN et sa santé future. 

L’ADN du nourrisson influencé par le comportement des parents

On savait qu’un bébé câjolé était un enfant heureux ! On sait désormais, grâce à une étude américaine menée par des chercheurs de l’université de San Francisco, que l’attitude et la qualité de la relation des parents envers leur nourrisson influencent concrètement son ADN. De manière plus précise, l’étude explique que ces interactions de la naissance jusqu’au sevrage (autour de six mois) peuvent modifier « la structure même de l’ADN des cellules cérébrales ». 

C’est donc la « répartition et le nombre de gènes sur le brin d’ADN » qui peut changer selon l’environnement du tout-petit. On ne connaît pas encore les conséquences précises sur les bébés privés de ces attentions mais on sait déjà que les câlins et les soins effectués par l’entourage du bébé jouent sur sa santé psychologique et son stress futurs.

Des expériences sur les bébés souris

Les chercheurs estiment également que l’adaptation à l’environnement, la dépression et la schizophrénie pourraient être liées à ces modifications de l’ADN des premiers mois de vie d’un enfant. Ils se sont assurés également que ces changements n’étaient pas héréditaires, et ce, notamment grâce à leurs expériences sur plusieurs souris et leurs petits. Deux groupes de souris ont été étudiés : le premier comportait des mères souris très protectrices et attentionnées.

Dans le second groupe en revanche, les mères souris étaient moins prévenantes envers leurs petits souriceaux. Ils ont aussi échangé les petits d’un groupe à l’autre pour constater les mêmes changements. Résultats, les nouveau-nés souris les plus choyés comptent moins de « gènes sauteurs », c’est-à-dire des gènes qui se dupliquent, se copient-collent, plusieurs fois sur un brin d’ADN : c’est la rétrotransposition. L’ADN des souriceaux choyés reste stable, mais celui des bébés délaissés se modifie.

Maylis Choné

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