Archives de catégorie : DOSSIERS

Trop de bébés naissent en situation d'alcoolisation foetale

Trop de bébés naissent en situation d'alcoolisation foetale

Le 7 septembre 2018. 

Une étude de Santé publique France vient de dévoiler des chiffres alarmants pour la santé des bébés. Un enfant naît chaque jour en France avec des troubles causés par une alcoolisation foetale.

L’alcoolisation foetale, un problème sous-estimé

L’enquête menée par Santé publique France nous permet de mieux dessiner les contours de ce problème de santé des bébés. En France, chaque jour, un enfant naît avec des troubles liés à une alcoolisation foetale. Plus concrètement, le bébé montre des dysfonctionnements à cause de la consommation d’alcool de sa mère durant les neuf mois de sa vie intra-utérine. 

Naissance prématurée, dysmorphie faciale, retard de croissance, troubles du développement neurologique et même retard mental : voilà les risques encourus par le bébé exposé à l’alcool. Sous-estimé ou du moins encore largement  méconnu, l’enquête de Santé publique France permet de sensibiliser la population au syndrome d’alcoolisation foetale.

Zéro alcool pendant la grossesse

En chiffres, nous savons désormais qu’entre 2006 et 2013, 3.207 nouveau-nés présentaient au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale. Cela représente une naissance par jour. Et pourtant, il est plutôt rare qu’une femme ne soit pas avertie des risques liés à la consommation d’alcool. Les autorités de santé publique le martèlent : il n’y a pas de consommation d’alcool sans risques pour le bébé et ce, quelle que soit la période de la grossesse.

Malgré ces consignes strictes, une femme sur dix avoue avoir consommé occasionnellement de l’alcool, et six sur dix en connaissaient pourtant les risques. Loin de jeter la pierre, cette enquête souhaite avant tout sensibiliser les femmes pour qu’elles adoptent un comportement plus responsable afin de protéger les plus petits et limiter les handicaps mentaux non-génétiques des enfants.

Maylis Choné

Vous pouvez lire aussi : Zéro alcool pendant la grossesse ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Androcur : ce traitement hormonal augmente le risque de tumeurs au cerveau

Androcur : ce traitement hormonal augmente le risque de tumeurs au cerveau

Le 7 septembre 2018.

Androcur est un traitement hormonal pris par des milliers de femmes, notamment pour traiter une pilosité trop importante. Or ce médicament est suspecté de favoriser la survenue de méningiomes, des tumeurs du cerveau. En fonction des doses et de la durée du traitement, ce risque pourrait être multiplié par 20.

Un traitement hormonal accusé d’augmenter le risque de tumeur au cerveau

Nouvelle alerte sur un médicament qui rappelle malheureusement les derniers scandales (Mediator, Dépakine, Levothyrox…). Elle concerne cette fois  un médicament plus largement prescrit aux femmes : l’Androcur et ses génériques. Ce traitement hormonal, commercialisé depuis les années 80, est accusé d’augmenter fortement le risque de méningiome, autrement dit une tumeur du cerveau qui se développe à partir des membranes entourant le cerveau.   

L’Androcur peut multiplier jusqu’à 20 la probabilité de certaines tumeurs chez les femmes traitées longtemps et à hautes doses. Sur la base d’une nouvelle étude qui chiffre ce risque pour la première fois, les autorités sanitaires françaises vont demander à l’Europe de redéfinir les modalités d’utilisation de l’Androcur et de ses génériques, a annoncé ce jeudi 6 septembre 2018 l’Agence du médicament (ANSM).     

Le risque est connu depuis 2011

Cette étude, menée par l’ANSM et l’Assurance-maladie, montre que le risque de méningiome, le plus souvent bénin, est «  multiplié par 7 pour les femmes traitées par de fortes doses sur une longue période (plus de 6 mois) et par 20 après 5 années de traitement ». Cette tumeur au cerveau peut donc se soigner. Mais son traitement repose sur une chirurgie, dont les conséquences peuvent être importantes.   

Plus étrange, le risque lui-même est connu de longue date et figure depuis 2011 sur la notice de ce traitement hormonal grâce, déjà, à une alerte française. Pour rappel, l’Androcur est utilisé pour combattre une pilosité excessive dans des cas particuliers mais aussi, hors de son autorisation de mise sur le marché, dans le traitement de l’endométriose. 

Marie-Eve Wilson-Jamin

À lire aussi : Quels sont les différents moyens de contraception ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Numerus Clausus : quelles pistes pour en sortir ?

Numerus Clausus : quelles pistes pour en sortir ?

Le 6 septembre 2018.

Le gouvernement compte réformer la question du numerus clausus. Plusieurs options sont avancées pour effectuer une sélection parmi les étudiants en médecine.

Réformer le numerus clausus pour lutter contre les déserts médicaux ?

Chaque année, à l’occasion des résultats du concours qui clôt la première année de médecine, la même question se pose. Le numerus clausus est-il encore d’actualité, alors que la France fait face à une pénurie de médecins ? Décidé à réformer ce système mis en place en 1972, le gouvernement pourrait entamer une grande concertation visant à remodeler totalement notre système de santé, et notamment cette politique de quotas qui limite le nombre d’étudiants en deuxième année de médecine.

Parmi les pistes avancées, le gouvernement se penchera sur celle d’un nouveau numerus : le numerus apertus. Ce système fixerait, non plus un nombre maximal, mais un nombre minimal d’étudiants à intégrer en deuxième année. Les facultés de médecine auraient ensuite le choix de se contenter de ce quota, ou de sélectionner davantage d’étudiants.

8.000 étudiants sont, chaque année, sélectionnés pour entrer en deuxième année de médecine

Autre option à l’étude : la suppression totale du numerus clausus. Les universités auraient désormais le choix de fixer elles-mêmes le nombre d’étudiants qu’elles ont la capacité de former.

Actuellement, 8.000 étudiants entrent en deuxième année de médecine chaque année. Avant que le numerus clausus ne soit adopté, jusqu’à 14.000 médecins étaient formés en France chaque année. Si le numerus clausus était abrogé, une génération de médecin, plus nombreuse, pourrait sortir des universités en 2030. Cette réforme ne résoudra donc pas la question des déserts médicaux à court terme, mais y participera d’ici une dizaine d’années.

À lire aussi 1 médecin sur 10 a obtenu son diplôme à l’étranger

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Hôpitaux : une bactérie potentiellement mortelle se répand dans le monde entier

Hôpitaux : une bactérie potentiellement mortelle se répand dans le monde entier

Le 5 septembre 2018.

Selon une récente étude australienne, une inquiétante bactérie à l’origine d’infections potentiellement mortelles se propage dans les hôpitaux du monde entier. Explications.

Une  bactérie à l’origine de graves infections nosocomiales se propage dans les unités de soins intensifs

Une équipe de chercheurs australiens de l’Université de Melbourne a révélé, dans une étude parue le 3 septembre dernier dans la revue Nature Microbiology, la présence de plus en plus importante dans les hôpitaux de la bactérie multirésistante Staphylococcus epidermidis. Si cette bactérie est présente naturellement sur la peau, elle peut être à l’origine d’infections cutanées, nasales ou urinaires potentiellement mortelles. 

Le problème, selon les chercheurs, est que cette bactérie peut se propager rapidement, notamment dans les unités de soins intensifs, chez des personnes déjà affaiblies. « À chaque fois qu’on ouvre une brèche dans la peau et qu’on insère un corps étranger dans l’organisme (de la canule dans une veine au remplacement d’une valve aortique), c’est une porte d’entrée pour le staphylocoque epidermidis, qui peut créer un foyer d’infection », expliquent-ils.

La bactérie serait résistante aux antibiotiques couramment utilisés dans les hôpitaux

Certaines souches de la bactérie Staphylococcus epidermidis ont légèrement modifié leur ADN, leur permettant de mieux résister aux antibiotiques les plus courants dans les hôpitaux. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des échantillons de bactérie Staphylococcus epidermidis provenant de 96 hôpitaux issus de 24 pays. « En utilisant la génomique, nous avons révélé que trois lignées de Staphylococcus epidermidis multirésistantes et adaptées à l’hôpital ont émergé au cours des dernières décennies et se sont répandues à l’échelle mondiale », peut-on lire dans la revue Nature Microbiology.

Ce qui est inquiétant ici, c’est que la bactérie serait donc non seulement résistante aux antibiotiques de première ligne, mais aussi à ceux de dernier recours utilisés dans les cas de patients les plus fragiles. L’antibiorésistance est devenue un enjeu de santé publique : la surconsommation d’antibiotiques depuis ces 20 dernières années « accélère le phénomène de la résistance », alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un récent rapport de l’OMS « confirme que l’antibiorésistance est un grave problème partout dans le monde », explique le Dr Marc Sprenger, Directeur du secrétariat chargé du problème de la résistance aux antimicrobiens à l’OMS, et met en évidence des niveaux élevés de résistance à plusieurs infections bactériennes graves. Il est donc urgent d’agir.

Aurélie Giraud

À lire aussi : Un test de diagnostic pour lutter contre l’antibiorésistance

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Prendre des vacances augmenterait la durée de vie

Prendre des vacances augmenterait la durée de vie

Le 4 septembre 2018.

Pour une fois, on ne vous demande pas de manger moins ni de boire moins pour vivre plus longtemps ! Une étude récente publiée dans The Journal of Nutrition Health and Aging préconise de poser de longues périodes de congés. Que demander de plus ?

Les méthodes de l’étude

Une étude menée par les chercheurs de l’université d’Helsinki a publié des travaux qu’elle suivait depuis près de 40 ans. Leurs observations ont porté sur 1.222 hommes, cadres ou hommes d’affaires, à partir de 1974. Tous sont nés entre 1919 et 1934 et comptent au moins un facteur de risque de maladie cardiovasculaire, à savoir : tabagisme, taux de triglycérides et de cholestérol élevés, hypertension, intolérance au glucose ou surpoids.

Les volontaires ont été classés en deux groupes. La première moitié a été suivie pendant cinq ans pour stoppper au diminuer sa consommation de tabac, d’alcool, manger plus équilibré ou faire baisser son poids. Les hommes de l’autre groupe n’ont pas eu accès à ce suivi médical. Si les résultats des premières années laissent percevoir une meilleure santé du premier groupe, après une vingtaine d’années, la mortalité du premier groupe dépasse celle du second groupe.

Les bienfaits des vacances

Quand on regarde les derniers résultats à la fin de l’essai clinique, on constate que la mortalité devient identique dans les deux groupes. Que s’est-il passé ? Les chercheurs ont réalisé que la santé des hommes du deuxième groupe venait aussi du fait qu’ils prenaient plus de vacances, et des vacances d’une durée supérieure à trois semaines

« Nos résultats […] suggèrent plutôt que la réduction du stress est une partie essentielle des programmes visant à réduire le risque de maladie cardiovasculaire », explique Timo Strandberg, professeur à l’université d’Helsinki. Si vous souhaitez vraiment faire baisser votre stress responsable de nombreuses maladies, les vacances – longues – sont indispensables. 

Maylis Choné

À lire aussi : Le sommeil, un allié sûr pour être en bonne santé

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

La télémédecine améliore l'espérance de vie

La télémédecine améliore l'espérance de vie

Le 3 septembre 2019.

Alors que le corps médical français s’apprête à adopter la télémédecine, qui s’ouvrira à tous et sera remboursée à compter du 15 septembre 2018, une étude allemande confirme sa pertinence dans le suivi de malades cardiaques.

Un suivi régulier, c’est moins de séjours à l’hôpital et une moindre mortalité

Pour les personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires, un suivi quotidien, même s’il est réalisé à distance, s’avère d’une importance capitale, confirme une étude allemande. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 1.571 patients ayant effectué un séjour dans une unité de cardiologie d’un hôpital au cours des 12 mois précédents. De ces 1.571 patients, la moitié ont été mis sur suivi quotidien (auto-mesure des signes vitaux avec télétransmission des résultats au médecin), tandis que l’autre moitié ne pouvait pas bénéficier de ce dispositif de télémédecine.

 

Résultat : au cours des 12 mois suivants, les patients ayant bénéficié d’un suivi à distance ont passé 17 jours à l’hôpital en moyenne, tandis que les patients qui n’ont pas bénéficié de ce suivi en ont passé 24. Même tendance concernant la mortalité : 7% des personnes ayant bénéficié du suivi sont décédées au cours des 12 mois suivants, contre 11% des personnes n’ayant pas été suivies.

La télémédecine arrive en France

En France, à partir du 15 septembre 2018, les patients pourront consulter des médecins à distance (sauf gynécologue, psychiatre, ophtalmologue et dentiste). La téléconsultation sera facturée comme une consultation en cabinet, soit 25 euros pour les médecins conventionnés en secteur 1. Les médecins restent libres de proposer ou non des téléconsultations.

 

L’appel vidéo se réalise grâce à une plateforme en ligne accessible via un navigateur Internet, aucun logiciel spécifique n’est donc nécessaire. C’est également dans son espace personnel sur cette plateforme que le patient reçoit son ordonnance et un compte-rendu de la consultation.

 

Anton Kunin

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Un parasite mortel se dirige vers notre continent

Un parasite mortel se dirige vers notre continent

Le 29 août 2018.

Un ver, le schisostome, responsable d’une maladie tropicale grave, serait en train de migrer vers l’Europe. Une migration qui préoccupe les autorités sanitaires.

Un ver responsable d’une maladie mortelle

Nous ne souffrons pas des mêmes maladies selon que nous habitons dans un pays chaud ou un pays froid. Les microbes ne sont pas les mêmes, les parasites non plus. Or il semblerait qu’un ver, le schisostome, très présent dans l’hémisphère sud, soit en train de migrer vers notre continent. Ce parasite est à l’origine d’une maladie appelée bilharziose ou fièvre de l’escargot. Une maladie potentiellement mortelle.

Ces vers peuvent en effet provoquer des infections et de lourds handicaps. La bilharziose n’est pas bien connue en France, mais elle tue pourtant entre 20.000 et 200.000 personnes chaque année, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit de la deuxième endémie parasitaire mondiale, derrière le paludisme. On peut être contaminé en se baignant dans une eau douce. Les larves pénètrent dans l’organisme humain par la peau.

Un parasite repéré en Corse

Ce qui inquiète les autorités sanitaires c’est que ce parasite a été identifié à de nombreuses reprises en Europe et notamment en Corse. La maladie se manifeste par de la diarrhée, du sang dans les selles et des douleurs abdominales. Un traitement existe contre ce parasite et il est efficace dès les premiers symptômes. Si vous vous êtes baigné dans la rivière du Cavu, en Corse, soyez particulièrement attentifs à ces différents symptômes.

Reste à savoir comment ce parasite est arrivé sur l’île. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) de Corse, il se pourrait qu’une personne contaminée ait uriné dans l’eau, contaminant ainsi les mollusques de la rivière. Autre objet de préoccupation : ces parasites ont évolué vers des formes hybrides. Ils pourraient désormais contaminer des bovins mais également de nouvelles espèces. À suivre…

Marine Rondot

À lire aussi Une femme frôle la tétraplégie après avoir avalé un parasite

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Maladies nosocomiales : de plus en plus de cas dans les hôpitaux

Maladies nosocomiales : de plus en plus de cas dans les hôpitaux

Le 31 août 2018.

Selon une étude publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), les infections nosocomiales ne cessent d’augmenter. En cause : la multiplication de bactéries résistantes aux antibiotiques.

Des infections nosocomiales en hausse

L’agence Santé Publique France a tenu à alerter sur l’augmentation significative des maladies nosocomiales ces dernières années. Les chiffres qu’elle publie sont éloquents : chaque année, 750.000 patients contractent une infection au cours de leur séjour à l’hôpital, soit un malade sur vingt. 4.000 personnes meurent chaque année des suites de ces infections. Mais comment expliquer cette augmentation constante ?

Selon l’agence, cette recrudescence serait due au développement de nouvelles bactéries résistantes aux antibiotiques. En 2001, ces super-bactéries ne représentaient pas plus de 2,5% des infections alors qu’elles dépassent les 50% depuis 2012. Parmi elles, on trouve la célèbre Escherichia coli et le staphylocoque doré, mais également les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) et les enterococcus.

Des bactéries qui résistent même aux gels hydroalcooliques

Pour se protéger de ces bactéries, des gels hydroalcooliques ont été installés dans toutes chambres d’hôpitaux. Ce dispositif a permis notamment de faire reculer significativement les infections causées par le staphylocoque doré : depuis 2012, il représente à peine 2% des signalements contre 10% en 2003. Mais ce qui inquiète les autorités de santé, c’est que désormais, certaines bactéries résistent également aux gels hydroalcooliques.

Une étude menée par des chercheurs australiens et publiée dans la revue Science Translational Medicine, révèle en effet que ces désinfectants à base d’alcool sont utiles et doivent continuer à être utilisés mais qu’ils sont insuffisants pour lutter contre certaines maladies nosocomiales. La bactérie la plus résistante serait l’Enterococcus faecium. Elle serait pourtant responsable de 10% des infections nosocomiales bactériennes à travers le monde. 

Marine Rondot

À lire aussi : Infections nosocomiales, comment éviter les transmissions ?

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Ostéoporose : les bienfaits du régime méditerranéen

Ostéoporose : les bienfaits du régime méditerranéen

Le 30 août 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université d’East Anglia (Royaume-Uni), il faudrait recommander un régime méditerranéen aux personnes qui souffrent d’ostéoporose.

Un nouveau bienfait du régime méditerranéen

Le régime méditerranéen ou régime crétois a de nombreuses vertus. Composé d’aliments riches en vitamines C et E, son action antioxydante est reconnue scientifiquement. Ce régime serait notamment efficace pour combattre les maladies cardio-vasculaires. On apprend aujourd’hui, dans une étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, que ce régime pourrait également freiner l’ostéoporose.

Selon ces travaux, consommer régulièrement des fruits, des légumes, des noix, des céréales non raffinées ou encore du poisson, le tout assaisonné d’huile d’olive, peut réduire la perte osseuse de la hanche. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi pendant un an plus de 1.100 personnes âgées de 65 à 79 ans. Les participants ont été divisés en deux groupes : l’un suivait un régime méditerranéen, l’autre non.

Une augmentation de la densité osseuse

Ils ont ainsi pu observer, chez les personnes qui avaient suivi ce régime et qui souffraient d’ostéoporose (une maladie qui se caractérise par une perte de la résistance des os), une augmentation de la densité osseuse dans la hanche. Une donnée intéressante puisque « la perte osseuse du col du fémur est souvent la cause de fracture de la hanche », a précisé le professeur Fairweather-Tait, de l’école de médecine de l’université d’East Anglia.

Et d’ajouter : « L’os prend beaucoup de temps à se former, de sorte que l’essai de 12 mois, bien qu’il soit l’un des plus longs à ce jour, était encore relativement court pour montrer un impact ». Et pourtant un véritable effet du régime crétois a pu être constaté sur cette courte période. De nouveaux travaux vont être réalisés pour confirmer ces résultats et voir si d’autres zones du corps peuvent elles aussi bénéficier de ce régime. 

Marine Rondot

Vous aimerez aussi : Tout savoir sur le régime méditerranéen

Les Nouvelles de PasseportSanté.net

Pourquoi il est important de donner de la nourriture à un bébé avant 6 mois

Pourquoi il est important de donner de la nourriture à un bébé avant 6 mois

Le 28 août 2018.

Selon une étude menée par une équipe de chercheurs de King’s College de Londres, il ne faudrait pas attendre les 6 mois du bébé pour lui donner de la nourriture solide. Explications.

Améliorer la qualité du sommeil

Les jeunes parents ne savent pas toujours quand le moment est venu de diversifier la nourriture de leur bébé. Faut-il commencer les purées de légumes à 4 mois ou est-il préférable d’attendre 6 mois ? Une étude, publiée dans la revue américaine JAMA Pediatrics, vient répondre à cette question. Selon ces travaux, il faudrait passer à la diversification avant les 6 mois de l’enfant.

Donner de la nourriture solide avant les 6 mois permettrait en effet d’améliorer la qualité du sommeil et limiterait le nombre de réveils par nuit. Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de cette étude ont suivi un peu plus de 1.300 enfants de 3 mois au Royaume-Uni, jusqu’à leurs 3 ans. Une partie d’entre eux ont reçu des plats pour bébé avant leurs six mois, les autres ont été allaités jusqu’à leurs six mois.

Moins de réveils la nuit

Les chercheurs ont ainsi pu constater que les enfants qui avaient commencé à manger de la nourriture solide plus tôt dormaient plus longtemps la nuit. Ces bébés dormaient jusqu’à 16,6 minutes de plus que les autres enfants. Ils se réveillaient également moins souvent : 1,74 fois par nuit contre 2,01 fois pour les bébés qui avaient été allaités jusqu’à leurs 6 mois. Un point très important pour les parents.

« À l’âge de 6 mois, lorsque les différences entre les deux groupes étaient les plus significatives, les nourrissons des groupes d’introduction précoce dormaient deux heures de plus par semaine et s’éveillaient deux fois moins la nuit par semaine », ont commenté les chercheurs, dans un communiqué. Il est cependant important de rappeler que la Société Française de Pédiatrie recommande de ne pas diversifier la nourriture avant l’âge de 4 mois, en raison du risque d’allergie.  

Marine Rondot

À lire aussi : Alimentation du nourrisson : les règles d’or

Les Nouvelles de PasseportSanté.net