Archives de catégorie : DOSSIERS

Une bactérie tue six nouveaux-nés en Afrique du Sud

Une bactérie tue six nouveaux-nés en Afrique du Sud

Le 18 septembre 2018.

La bactérie Klebsiella pneumonia fait des dégâts dans un hôpital d’Afrique du Sud. Selon le dernier bilan des autorités sanitaires, six nouveaux-nés seraient morts des suites d’une infection causée par cette souche.

La bactérie tue six nourrissons

Cette bactérie est présente naturellement dans notre organisme et pourtant, en cas d’infection sur un système immunitaire affaibli, elle peut tuer. C’est ce qui s’est passé pour ces six nouveaux-nés d’un service maternité de Johannesburg en Afrique du Sud, contaminés depuis juillet par cette bactérie. 

Son nom ? Klebsiella pneumonia. La bactérie s’est révélée résistante aux traitements antibiotiques mis en place par les autorités sanitaires locales. Autre facteur favorable à la propagation de la bactérie : la surpopulation de cet établissement qui, aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre, n’est plus en mesure d’accueillir des nouveaux-nés. 

Une surpopulation fréquente en Afrique du Sud

Selon les données disponibles, nous savons que l’hôpital Thelle Mogoerane, dans le township de Vosloorus où s’est déroulé le drame, subit une surpopulation qui ne permet pas de lutter contre la bactérie. Les autres patients affectés ont donc été transférés dans d’autres établissements de la région. 

D’autres hôpitaux déplorent aussi cette surpopulation liée vraisemblablement à l’afflux d’étrangers venus en Afrique du Sud pour se faire soigner. Le Zimbabwe fait notamment partie de pays de départ. Notons que les maternités de la province de Gauteng, au Nord du pays, affichent un taux d’occupation de 132%.

Maylis Choné

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Un oeil bionique imprimé en 3D pour aider les non-voyants

Un oeil bionique imprimé en 3D pour aider les non-voyants

Le 17 septembre 2018

Redonner la vue aux non-voyants. Ce sera peut-être bientôt possible, grâce à une équipe de chercheurs qui vient de mettre au point une prothèse oculaire bionique imprimée en 3D. Explications.

Un oeil imprimé en 3D en 1 heure

Le nom de cette prothèse paraît tout droit sorti d’un film de science-fiction et pourtant, la prothèse oculaire bionique développée par une équipe de chercheurs américains, menée par le professeur à l’Université du Minnesota Michael McAlpine, qui avait mis au point une oreille artificielle mêlant du tissu biologique et des composants électroniques en 2013 et capable de capter les sons, est très prometteuse. Si ça n’est pas la première fois qu’une prothèse imprimée en 3D est utilisée dans le domaine médical, imprimer en 3D sur une surface hémisphérique est une grande première. L’idée était d’imprimer sur un oeil en verre des récepteurs de lumière chargés de convertir cette lumière en électricité, donc en information transmise ensuite au cerveau, qui la convertira en image

La difficulté de cette invention était liée à la forme et la matière de la prothèse : il s’agit d’un dôme en verre hémisphérique, sur lequel ont été imprimées des photodiodes, c’est-à-dire les récepteurs de lumière. Pour connecter entre elles les photodiodes, les chercheurs ont utilisé une encre constituée de particules d’argent, et donc conductrice, qui a ainsi pu sécher sans couler sur le dôme en verre. L’intérêt de cette nouvelle technique est la rapidité de l’impression. En effet, les chercheurs n’ont eu besoin que d’une petite heure pour imprimer l’ensemble des récepteurs de lumière sur la surface de l’oeil bionique.

Une prothèse permettant de percevoir les contours des personnes et des objets

Cette belle avancée dans le domaine des organes bioniques ne redonnerait pas la vue aux non-voyants, mais la restaurerait partiellement, et permettrait notamment aux malvoyants ou aux personnes souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de percevoir à nouveau les contours des personnes et des objets

Selon l’équipe de chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la très sérieuse revue Advanced Materials, le prototype qu’ils ont mis au point ne permet une conversion que de 25% de la lumière en électricité. Il faudra donc, selon eux, développer un nouveau prototype de prothèse avec davantage de récepteurs de lumière. 

Aurélie Giraud

À lire aussi : Quelles sont les principales maladies des yeux ?

 

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Les médecins français assistent au retour de nombreuses maladies oubliées

Les médecins français assistent au retour de nombreuses maladies oubliées

Le 10 septembre 2018.

La gale, le scorbut ou encore le choléra. Autant de maladies dont vous pensiez sans doute qu’elles avaient disparu. Et pourtant, elles sont de retour, en France, ou juste à côté.

La tuberculose n’a jamais réellement disparu de France

On les croyait oubliées, elles reviennent pourtant sur le devant de la scène et font aujourd’hui bien parler d’elles. Des maladies, pourtant disparues dans les pays industrialisés, sont de plus en plus recensées dans les hôpitaux. Un phénomène mis en lumière mercredi 5 septembre dernier, lorsqu’un avion en provenance d’Algérie a été immobilisé pendant plusieurs heures, afin que les services sanitaires vérifient l’état de santé d’un enfant suspecté d’être atteint du choléra.

Fort heureusement, le choléra n’est pas encore arrivé en France. Mais en Algérie, il a déjà fait deux morts cette année et le nombre de malades progresse. La tuberculose n’a, pour sa part, jamais totalement disparu de France. La prévalence de la maladie n’est qu’en légère baisse dans l’Hexagone et, selon des chiffres de Santé Publique France, on compte 7,1 cas pour 100.000 habitants.  

500 nouveaux cas de gale par jour en France

La France est encore épargnée par le scorbut. Et pourtant, de nombreuses études ont déjà fait état de la réapparition de cette maladie dans des régions développées du globe. C’est le cas pour le Canada, les États-Unis ou encore l’Australie. Cette maladie, que les marins, qui passaient de longs mois en mer, développaient en raison d’une carence en vitamine C, est aujourd’hui l’une des désastreuses conséquences de la malbouffe.

La gale, maladie synonyme de pauvreté, a récemment connu un véritable pic de croissance en France. Cette maladie infectieuse, qui se transmet par contact dans des lieux de promiscuité, comme les écoles ou les maisons de retraite, est en forte augmentation depuis 2009. Actuellement, on compterait 500 nouveaux cas par jour en France.

Gaëlle Latour

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Elle décide de se faire retirer un sein pour éviter un cancer

Elle décide de se faire retirer un sein pour éviter un cancer

Le 14 septembre 2018.

C’est une décision sans doute difficile à prendre. Cette femme a décidé de se faire retirer un sein pour éviter un cancer qui se répétait dans sa famille.

Ablation du sein : une opération préventive

Le témoignage de cette femme de 44 ans est publié en intégralité dans les colonnes du Parisien. Elle y explique son choix de se faire retirer un sein pour éviter de contracter un deuxième cancer. En effet, elle en a déjà eu un il y a deux ans et refuse de prendre le risque de tomber malade une seconde fois. Elle a trop souffert de voir sa mère malade et ne veut pas faire revivre cette épreuve à ses deux enfants aujourd’hui adolescents. 

Le cas des cancers héréditaires est particulier. Dans son cas, d’après les analyses, elle avait 67% de risques de contracter un deuxième cancer. Un pourcentage élevé qu’elle préfère chasser à tout jamais pour ne pas vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La patiente sera opérée en novembre et se prépare physiquement et psychologiquement. 

Un témoignage pour dédramatiser la situation

Concernant son choix, la quadragénaire explique : « J’ai des amies qui n’auraient pas fait le même et je comprends ». Pourtant, elle a choisi d’effectuer cette opération et en témoigne pour dédramatiser la situation qu’elle ne considère pas du tout comme une mutilation mais plutôt comme une « modification de son corps ». La reconstruction sera effectuée par les chirurgiens grâce à une greffe de la peau de son ventre. 

Plus tard, elle explique qu’elle se fera faire un tatouage, pour dissimuler quelque peu la cicatrice et apprendre à vivre avec. Une période parfois compliquée pour certaines femmes qui bénéficient alors d’un suivi psychologique afin de se réapproprier leur corps et accepter les traces laissées par la maladie. 

Maylis Choné

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Un chirurgien français permet de sauver la vie d'un bébé condamné

Un chirurgien français permet de sauver la vie d'un bébé condamné

Le 14 septembre 2018

Un chirurgien du CHU de Toulouse a réalisé une prouesse médicale : il a opéré un bébé de 13 mois, condamné dès la naissance par de multiples malformations cardiaques. Alex est rentré chez lui, désormais hors de danger.

Une opération risquée, inédite mais réussie

Il s’agit d’une prouesse médicale. Un chrirugien toulousain a opération un bébé condamné par une maladie cardiaque rare. Le Dr Fabio Cuttone qui a opéré l’enfant témoigne :  « C’était une opération inédite et très risquée. Mais nous avons privilégié le bénéfice patient à long terme et redonner à l’enfant un cœur sans anomalie », a-t-il déclaré, au micro de France Bleu Occitanie

Sans cette opération ce bébé était condamné à mourir dans les prochains mois. Alex, 13 mois est désormais hors de danger. Il a bien supporté les deux opérations chrirugicales et, après deux semaines d’hospitalisation seulement, il est rentré chez lui avec un cœur totalement sain

De nombreuses malformations cardiaques le condamnaient

Pour mieux comprendre ce dont souffrait le bébé, il faut préciser qu’à sa naissance, en août 2017, cœur d’Alex présentait de nombreuses malformations qui le condamnaient à une mort certaine. Un cas très rare puisque le petit garçon est le troisième cas recensé.

Et pour le sauver, le médecin a réalisé deux opérations : la première quand Alex était seulement âgé de trois jours, sur l’artère pulmonaire gauche, la seconde, en avril 2018,

pour une rotation conotroncale. Il s’agit d’une reconstruction que très peu de centres hospitaliers en France exécutent : un geste qui permet de redonner un cœur normal au patient. C’est le cas pour Alex.

Marie-Eve Wilson-Jamin

Notre fiche complète : Coeur

 

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Cancer : des millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans le monde

Cancer : des millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année dans le monde

Le 13 septembre 2018.

Le nombre de cas de cancers explose dans le monde. 43,8 millions de personnes sont atteintes de cette maladie en 2018.

En 2018, 18,1 millions de cancers ont été diagnostiqués

Si la recherche contre le cancer progresse chaque année, les médecins sont aujourd’hui dépassés par l’explosion du nombre de cas dans le monde. Dans un récent rapport, le Centre international de recherche sur le Cancer (Circ) révèle qu’en 2018, 43,8 millions de personnes vivent avec un cancer

Cette année, pas moins de 18,1 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués et 9,6 millions de personnes sont décédées de leur cancer. Selon ces nouvelles estimations, un homme sur cinq et une femme sur six développera un cancer au cours de sa vie. Et selon cette logique, un homme sur huit et une femme sur 11 mourra des suites de sa maladie.

Les scientifiques appellent les gouvernements à miser sur la prévention contre le cancer

« Le fardeau croissant du cancer est dû à plusieurs facteurs, notamment la croissance et le vieillissement de la population ainsi que la prévalence de certains facteurs liés au développement économique et social », analyse ainsi le Circ dans un communiqué. « Ce constat se vérifie particulièrement dans les pays qui se développent rapidement, où sont observés des cancers liés à la pauvreté, et d’autres associés à des modes de vie plus caractéristiques des pays industrialisés ».

Pour lutter contre ce fléau, les analystes recommandent aux gouvernants de prendre des mesures en faveur d’une meilleure prévention contre le cancer. De nombreuses études ont en effet révélé qu’en changeant nos modes de vie, nous pourrions éviter différents types de cancers. Parmi les principaux facteurs déclenchants des cancers, les autorités sanitaires mettent en garde contre le tabac, la consommation d’alcool, une alimentation déséquilibrée et la sédentarité.

Gaëlle Latour

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Explosion des cas d’hépatite E en France

Explosion des cas d’hépatite E en France

Le 12 septembre 2018.

L’hépatite E, potentiellement mortelle, a littéralement explosé en France : selon l’Institut de veille sanitaire, le nombre de cas diagnostiqués est passé de 9 en 2002 à 2.292 en 2016. Explications.

Un meilleur diagnostic de l’hépatite E en France

Dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié mardi 11 septembre, l’Institut de veille sanitaire a fait état d’une véritable explosion des cas d’hépatite E en 15 ans de surveillance (2002-2016). Cette maladie, qui toucherait selon l’OMS 20 millions de personnes chaque année, pour un taux de mortalité estimé à environ 3%, ne serait plus une maladie d’importation mais une maladie autochtone. Le Centre national de référence (CNR) indique ainsi qu’en 2016, 2.292 cas autochtones ont été diagnostiqués, contre 9 cas importés. Le nombre de cas d’hospitalisations a parallèlement lui aussi augmenté, passant de 57 à 653. Alors pourquoi une telle augmentation des cas en France ?

Selon l’Institut de veille sanitaire, c’est essentiellement dû à une meilleure connaissance de la maladie, en raison d’importantes avancées scientifiques sur le sujet. « Le nombre de cas diagnostiqués était faible et les connaissances sur son épidémiologie étaient limitées », peut-on lire dans le Bulletin épidémiologique. Mais « à partir de 2010, la disponibilité de tests diagnostiques sérologiques et moléculaires performants, avec un recours accru à des tests commerciaux, a entraîné une augmentation du nombre de personnes testées avec un nombre de cas autochtones dépassant très largement le nombre de cas importés ».

La viande de porc, principal vecteur de l’hépatite E

Si le virus de l’hépatite E se transmet majoritairement par la consommation d’eau contaminée, en France, le principal vecteur de transmission serait la viande de porc, particulièrement les produits à base de foie cru ou peu cuit. Sont principalement montrées du doigt les saucisses de foie fraîches ou sèches, en particulier les figatelli corses.

La recommandation est donc de bien cuire à coeur les préparations à base de viande de porc, ainsi que de gibier comme le cerf ou le sanglier, qui seraient également à risque. Notez enfin que les symptômes de l’hépatite E, qui est une inflammation chronique ou aigüe du foie, se caractérisent par une grande fatigue ou une jaunisse. Dans sa forme la plus forte, elle peut être mortelle. Redoublez-donc de vigilance lorsque vous faites vos courses, lisez attentivement la composition des produits que vous achetez !

Aurélie Giraud

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Les cancers de l'œsophage explosent depuis vingt ans

Les cancers de l'œsophage explosent depuis vingt ans

Le 11 septembre 2018.

On ne le connaît pas bien et pourtant, le cancer de l’œsophage fait des ravages de plus en plus importants en France depuis vingt ans. 

Une étude met en lumière la hausse du cancer de l’œsophage

Deux médecins de Bordeaux viennent de publier une étude menée en lien avec l’Association française de chirurgie (AFC). Ils constatent l’explosion du nombre de cancers de l’œsophage depuis 1988 en France. « En 2017, on compte 4.800 nouveaux cas de cancers de l’œsophage en France », détaillent les chirurgiens Denis Collet et Caroline Gronnier qui travaillent tous deux au sein d’hôpitaux à Bordeaux.

Leur travail a permis de connaître la catégorie de population risquant le plus de contracter cette maladie. Parmi les malades, les hommes sont en effet plus touchés que les femmes avec 1 femme pour 6 hommes en moyenne. Autre constat, le cancer se développe majoritairement après 60 ans et ce, quel que soit le sexe.

Deux principaux facteurs de risque

Les chirurgiens expliquent cette hausse des cancers de l’œsophage par deux facteurs de risque : l’obésité (qui touche de plus en plus de Français) et le reflux gastro-œsophagien (RGO). « Le RGO entraîne des altérations de la muqueuse œsophagienne (œsophage de Barrett) : celles-ci sont associées à un risque 50 à 100 fois supérieur de développer un cancer », indique Caroline Gronnier.

L’obésité est souvent couplée à un RGO mais selon les spécialistes, elle se suffirait à elle-même pour provoquer un cancer de l’œsophage. « L’augmentation du risque de cancer n’est pas liée uniquement au RGO : il est probable que l’obésité agisse par elle-même par les modifications inflammatoires et immunitaires qu’elle induit. » Ainsi, en cas de RGO ou de difficulté lors de la déglutition, consultez votre médecin traitant. Une endoscopie suffit à déceler une anomalie et la chirurgie permet de soigner le cancer.

Maylis Choné

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Aéroport : les portiques de sécurité sont des nids à bactéries

Aéroport : les portiques de sécurité sont des nids à bactéries

Le 10 septembre 2018

Vous rentrez de voyage à chaque fois avec un gros rhume ? Ce n’est pas forcément en raison de la climatisation à bord des avions… Une récente étude anglaise vient de démontrer que les portiques de sécurité des aéroports, particulièrement les bacs en plastique dans lesquels les voyageurs déposent leurs affaires, seraient des nids à bactéries. 

Les aéroports sont des nids à microbes

Une équipe de chercheurs de l’Université de Nottingham (Royaume-Uni) et de l’Institut national finlandais pour la santé et le bien-être social a voulu savoir dans quelles zones de l’aéroport les maladies infectieuses ont le plus de risque de se transmettre. Ils ont prélevé des échantillons à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, en Finlande, durant l’hiver 2015-2016, au moment du pic de grippe saisonnière. Le constat est sans appel : 10% des surfaces testées ont révélé la présence de virus, comme celui de la grippe A, mais le plus souvent, le rhinovirus, à l’origine des rhumes

Selon Niina Ikonen, co-auteur de l’étude publiée le 29 août dernier dans la très sérieuse revue BMC Infectious Diseases, « même si les résultats de l’étude n’ont pas prouvé que les virus trouvés peuvent causer à coup sûr une maladie, des recherches antérieures ont prouvé que les microbes peuvent survivre sur différentes surfaces pendant plusieurs jours ». La présence de germes et de virus a été retrouvée sur des surfaces comme les comptoirs d’enregistrement, les rampes d’escalier, la vitre de séparation au point de contrôle des passeports, sur les terminaux de paiement ou encore les jouets de l’air de jeux pour enfants. Les bacs en plastique dans lesquels les voyageurs déposent leurs affaires avant de passer le portique de sécurité seraient les plus exposés, puisque la présence de germes et de virus a été détectée sur plus de la moitié d’entre eux.

Les portiques de sécurité sont plus sales que les toilettes

Chaussures, smartphones, clefs, ceintures, sacs à dos, autant d’objets à la propreté parfois douteuse déposés au fil de la journée dans les bacs en plastique, au moment du passage des contrôles de sécurité avant l’embarquement. La conclusion de l’étude n’est donc pas surprenante : « les bacs en plastique, utilisés au contrôle de sécurité, présentent le risque potentiel le plus élevé de contamination. Or leur manipulation est presque inévitable pour tous les usagers prêts à embarquer », expliquent les chercheurs. « chaque plateau de sécurité est potentiellement touché par plusieurs centaines de passagers par jour ». Selon l’étude, les bacs en plastique seraient même plus sales que les toilettes qui, elles, sont nettoyées régulièrement.

Les chercheurs recommandent aux aéroports de fournir aux voyageurs des antiseptiques pour les mains à l’entrée et à la sortie des points de contrôle et de nettoyer régulièrement les bacs en plastique. D’une manière générale, pour éviter la contamination par des virus, les mesures d’hygiène sont toujours les mêmes : lavez-vous les mains après avoir été en contact avec des surfaces sales et prenez l’habitude de tousser et de vous moucher dans des mouchoirs en papier, et de les jeter à la poubelle immédiatement après. 

Aurélie Giraud

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Comment la pollution de l’air fait baisser notre quotient intellectuel

Comment la pollution de l’air fait baisser notre quotient intellectuel

Le 3 septembre 2018.

La pollution de l’air fait chaque année des millions de morts. Et avant cela, elle serait responsable d’une baisse importante des capacités intellectuelles des populations qui y sont fortement exposées.

Des chercheurs découvrent des liens entre pics de pollution et baisse du QI

Les dizaines d’études menées sur les effets de la pollution de l’air sur l’organisme n’en finissent pas d’alerter sur l’urgence de mettre en place des moyens efficaces pour lutter contre ce fléau. Reconnue responsable de l’apparition de cancers ou encore de maladies cardiovasculaires, la pollution atmosphérique pourrait également provoquer une baisse importante du quotient intellectuel (QI) des personnes qui vivent dans un environnement très pollué.

C’est à cette conclusion que sont parvenus des chercheurs chinois, dont l’étude a été publiée récemment dans la revue PNAS. Entre 2010 et 2014, ils ont observé les performances intellectuelles de 20.000 personnes exposées régulièrement au dioxyde d’azote et au dioxyde de soufre. Ils ont ensuite comparé ces premières données aux différents pics de pollution observés dans les villes dans lesquelles ils vivaient.

Des millions de personnes meurent chaque année de la pollution

En recoupant ces informations, les chercheurs ont observé que chaque pic de pollution provoquait une baisse du quotient intellectuel des participants qui en avaient été victimes. Selon l’un des auteurs de cette étude, interrogé par The Guardian, pour une population donnée, fortement soumise à la pollution, la perte de quotient intellectuel correspondrait même à « plusieurs années d’éducation ».

Selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2016, on estimait à 91% la part de la population mondiale vivant dans des endroits où les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air n’étaient pas respectées. Cette même année, on estimait à 4,2 millions le nombre de décès prématurés provoqués par la pollution de l’air extérieur.

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