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Les édulcorants artificiels pour le contrôle du poids ?

Les édulcorants artificiels peuvent être liés une prise de poids à long terme et des risques accrus de diabète, d’hypertension artérielle et de maladies cardiaques, selon une étude publiée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ).

La consommation d’édulcorants artificiels, comme l’aspartame, le sucralose et la stévia, est répandue et croissante, soulignent les auteurs.

Les études montrent de plus en plus qu’ils peuvent avoir des effets négatifs sur le métabolisme, les bactéries intestinales et l’appétit, malgré certains résultats contradictoires.

Ryan Zarychanski de l’Université du Manitoba et ses collègues ont analysé 37 études ayant suivi plus de 400 000 personnes pendant 10 ans en moyenne. Sept de ces études étaient des essais randomisés impliquant 1003 personnes suivies pendant 6 mois en moyenne.

Les essais randomisés ne montrent pas d’effet consistant des sucres artificiels pour la perte de poids et les études d’observation à long terme ont montré un lien entre leur consommation et des risques relativement élevés de gain de poids, d’obésité, d’hypertension artérielle, de diabète, de maladie cardiaque et d’autres problèmes de santé.

« Les données provenant des essais cliniques ne supportent pas clairement les bénéfices souhaités des édulcorants artificiels pour la gestion du poids », conclut le chercheur.

« La prudence est justifiée jusqu’à ce que les effets à long terme sur la santé des édulcorants artificiels soient entièrement caractérisés », estime Meghan Azad, coauteure.

Pour plus d’informations sur les édulcorants artificiels, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : CMAJ (press release), CMAJ (alstract).
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Qu’est-ce qui cause le gel du cerveau ? Que faire ?

Une neurologue explique pourquoi, lorsque consommés un peu trop vite, les aliments très froids tels qu’une glace, et surtout les breuvages tels que smoothie ou autre granité, peuvent causer un gel du cerveau, qui est un mal de tête intense survenant rapidement.

Cette céphalée se produit lorsque les aliments froids touchent un ensemble de nerfs au fond du palais, explique Stephanie Vertrees, chercheuse au Texas A & M College of Medicine.

« Le ganglion sphénopalatin est un faisceau de nerfs qui sont sensibles à la nourriture froide, et lorsqu’ils sont stimulés, ils transmettent des informations qui déclenchent un mal de tête dans une partie du cerveau. »

Ce faisceau est également à l’origine d’autres types de maux de tête. « C’est le même ganglion qui est responsable de migraines et de céphalées en grappe (ou céphalées de Horton) », explique-t-elle.

Pour éviter le gel du cerveau (la ganglioneuralgie de la sphénopalatine), conseille-t-elle, mangez beaucoup plus lentement afin que la bouche puisse réchauffer la nourriture et gardez-la au-devant de la bouche, car la stimulation du ganglion qui déclenche le gel se produit à l’arrière.

Si un gel de cerveau survient, il y a une façon de l’arrêter : appuyer la langue sur le palais. Sa chaleur va réchauffer les sinus derrière le nez, puis réchauffer le ganglion qui a provoqué ce gel.

Le gel du cerveau n’est pas dangereux, rassure-t-elle.

Cafés glacés, frappuccinos, smoothies : quantités exagérées de sucre et de calories

Pour plus d’informations sur les boissons et desserts glacés, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Texas A&M College of Medicine.
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De petites améliorations à l’alimentation au cours des années font vivre plus longtemps

Apporter de petites améliorations à alimentation au cours des années fait vivre plus longtemps, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine.

Mercedes Sotos-Prieto et Frank Hu de l’Université Harvard ont, avec leurs collègues, analysé des données concernant 74 000 personnes suivies pendant douze ans (1986-1998) et leurs risques de décéder lors des douze années suivantes (1998-2010).

L’étude montre que même de petites améliorations à alimentation au cours des années telles que consommer plus de fruits, légumes, légumineuses et poissons, et moins de viande rouge, viandes transformées et boissons sucrées, diminue les risques de mortalité de toute cause et de mortalité cardiovasculaire. Inversement, même de petites détériorations augmentent le risque.

La qualité de l’alimentation était mesurée selon les modèles du régime méditerranéen, du régime DASH (pour Dietary Approaches to Stop Hypertension) et du « 2010 Alternate Healthy Eating Index ». Les aliments qui contribuaient le plus à une amélioration étaient les céréales complètes, les fruits, les légumes, le poisson et les oméga-3.

Une augmentation de 20 % de la qualité du régime alimentaire — qui peut être obtenu, par exemple, en remplaçant une portion quotidienne de viande rouge ou de charcuterie par des noix (fruits à coque) ou des légumineuses — était liée à une réduction de 8 à 17 % du risque de mortalité. Une détérioration de la qualité était liée à une augmentation de 6 à 12 % du risque.

Parmi les participants ayant maintenu l’alimentation la plus saine, la réduction du risque de mortalité de toutes causes variait de 9 à 14 % comparativement à ceux ayant l’alimentation la moins saine.

Prioriser vos achats bio : 12 fruits et légumes ayant le plus de pesticides et 15 en ayant le moins

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Psychomédia avec source : Harvard TC Chan.
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Maladies auto-immunes… : découverte prometteuse d’une activité de type cérébral dans le système immunitaire

Une équipe de chercheurs internationaux, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature, a découvert une activité similaire à l’activité cérébrale dans le système immunitaire.

Cette découverte laisse entrevoir la possibilité de meilleurs traitements pour le lymphome, les maladies auto-immunes et les troubles d’immunodéficience, soulignent les auteurs.

Cette étude a confirmé pour la première fois la présence dans des cellules immunitaires des particules contenant des neurotransmetteurs, dont la dopamine, qui jouent un rôle crucial dans les réponses immunitaires, explique Ilenia Papa de l’Australian National University (ANU), auteure principale.

Les neurones communiquent au moyen de neurotransmetteurs tels que la dopamine, qui sont de petites molécules transmises à travers des synapses (espace de communication entre deux neurones) et constituent des signaux d’un neurone à un autre. La dopamine joue un rôle majeur dans la motivation et le circuit dit de la récompense.

« Comme les neurones, des lymphocytes T spécialisés transfèrent aux lymphocytes B de la dopamine qui fournit une “motivation” supplémentaire pour que ceux-ci produisent les meilleurs anticorps pour éliminer une infection », explique la chercheuse.

L’équipe d’Ilenia Papa a collaboré avec des membres du consortium Human Frontier Science Program du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Allemagne, et d’autres chercheurs en Italie.

Ils ont analysé environ 200 échantillons de tissus d’amygdales d’enfants ayant subi une ablation, et ont observé le transfert de la dopamine de lymphocytes T spécialisés à des lymphocytes B au moyen d’interactions synaptiques.

Ils ont également travaillé avec un mathématicien pour modéliser l’activité cérébrale du système immunitaire en réponse à des vaccins.

Le mécanisme découvert est, potentiellement, une excellente cible pour des traitements visant à accélérer ou à amortir la réponse immunitaire, en fonction de la maladie à traiter, souligne la chercheuse.

Ces résultats ouvrent la voie à l’utilisation de médicaments disponibles pour améliorer les traitements pour le lymphome, l’auto-immunité et l’immunodéficience, estime Carola Vinuesa de l’ANU, coauteure.

Maladies inflammatoires et auto-immunes : découverte importante sur le système immunitaire

Psychomédia avec sources : Australian National University, Nature.
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Des lacunes et des risques dans l’alimentation des Français (Anses)

L’Agence française de sécurité de l’alimentation (Anses) a publié, le 12 juillet, sa 3e étude (INCA 3), réalisée tous les 7 ans, sur les consommations et les habitudes alimentaires des Français.

« L’Anses ne tire pas de conclusion quant aux consommations de sucres et de graisses, mais avait déjà indiqué lors d’une précédente étude que leur consommation en forte quantité est néfaste pour la santé », souligne Le Monde.

« Elle se penche en revanche sur le sel et les fibres » ainsi que sur certains risques relatifs à la sécurité alimentaire.

L’assiette des Français contient une grande part d’aliments transformés, ce qui est en lien avec des apports trop faibles en fibres et légèrement trop élevés en sel.

Les apports en fibres contenues dans les fruits et légumes, les légumineuses et les produits céréaliers atteignent à peine 20 g/j chez les adultes, bien en deçà des recommandations de l’Anses (30 g/j).

Elle contient encore un peu trop de sel (en moyenne 9 g/j chez les hommes et 7 g/j chez les femmes à comparer aux objectifs du Programme national nutrition santé de respectivement 8 g/j et 6,5 g/j). Des aliments qui contribuent à l’excès de sel sont les pains, les sandwichs, pizzas et pâtisseries salées, les condiments et sauces, les soupes et les charcuteries.

Les Français consomment aussi de plus en plus de compléments alimentaires (vitamines, minéraux, plantes), la proportion ayant passé de 20 % à 29 % chez les adultes et de 12 % à 19 % chez les enfants entre 2007 et 2015. « Ces produits ne sont normalement pas nécessaires dans le cadre d’une alimentation équilibrée et peuvent même se révéler risqués. Il faut être prudents, surtout lorsqu’ils sont vendus sur Internet », prévient Jean-Luc Volatier, conseiller scientifique pour l’étude, relayé par Le Monde.

L’étude montre l’apparition de nouveaux enjeux en termes de sécurité microbiologique des aliments avec la progression d’un certain nombre de pratiques potentiellement à risques : consommation de denrées animales crues (poisson et viande de bœuf notamment), temps plus longs de conservation des denrées périssables, dépassements plus fréquents des dates limites de consommation, températures relevées dans les réfrigérateurs parfois inadaptées.

En 2015, indique l’étude, 13 % des enfants et adolescents (jusqu’à 17 ans) et 34 % des adultes de 18 à 79 ans sont en surpoids, 4 % et 17 % respectivement sont obèses.

La moitié des adolescents de 11 à 14 ans, 2/3 des adolescents de 15 à 17 ans et plus de 80 % des adultes de 18 à 79 ans sont concernés par la sédentarité. En sept ans, le temps quotidien passé devant un écran, hors temps de travail, a augmenté de 20 minutes en moyenne chez les enfants et de 1 h 20 chez les adultes.

« La sédentarité est un problème préoccupant : elle joue un rôle dans l’apparition de certaines pathologies comme le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires, même dans le cas d’individus qui pratiquent 30 minutes d’activité physique par jour », explique Jean-Luc Volatier. Et de préconiser : « Il faut bouger souvent, se lever, monter des escaliers. » L’Anses recommande de définir un repère spécifique sur la sédentarité en complément de celui existant sur l’activité physique.

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Illustration : détail du visuel du rapport de l’Anses

Psychomédia avec sources : Anses, Le Monde.
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Consommation de cannabis et évolution des troubles psychotiques

Il existe un lien entre une consommation soutenue de cannabis et l’évolution des troubles psychotiques, montrent deux études de chercheurs de l’Université de Montréal parues dans les revues Psychiatry Research et Psychological Medicine.

L’« usage du cannabis est plus dangereux qu’on pourrait le croire, particulièrement chez les gens dont une sensibilité à cette drogue se superpose à une susceptibilité génétique à la psychose ».

« Qu’est-ce que la psychose ? Touchant environ 3 % de la population, les troubles psychotiques, dont la schizophrénie, se manifestent par des délires (ex. : la personne a l’impression que les gens veulent le tuer) et des hallucinations (ex. : elle entend des voix). »

« 45 % des jeunes qui vivent un premier épisode psychotique présentent également un trouble lié à la consommation de cannabis. Plus on consomme tôt, plus la quantité et le taux de THC [tétrahydrocannabinol] sont élevés, plus le risque de développer une psychose est grand », explique Amal Abdel-Baki, psychiatre et auteure principale de la première étude.

Avec des collègues du CRCHUM et de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, elle a réalisé une première étude auprès de 212 hommes et femmes âgés de 18 à 30 ans qui souffraient de troubles psychotiques et d’un problème de dépendance aux drogues, dont le cannabis.

Les symptômes s’aggravaient et le fonctionnement social se détériorait chez les consommateurs de cannabis après la première année de suivi s’ils persistaient à consommer ; s’ils ne consommaient plus, leurs symptômes se résorbaient et leur fonctionnement social s’améliorait.

« Les jeunes qui cessent de consommer de la drogue dès le début du traitement évoluent aussi bien que ceux qui n’ont jamais eu de problème de consommation », précise la chercheuse.

« Il faut donc cibler les problèmes de toxicomanie lors du traitement de la psychose pour éviter que l’état de la personne empire, prévenir les visites au service des urgences et les hospitalisations », estime-t-elle. « Ce que notre étude démontre, c’est qu’il y a de l’espoir. Lorsque les gens arrêtent de consommer, il y a un effet positif sur l’évolution de la maladie. »

Selon la croyance populaire, la consommation de psychostimulants comme les amphétamines, la cocaïne et le crack serait très dangereuse contrairement au cannabis, perçu comme une drogue douce, souligne Mme Abdel-Baki. La deuxième étude de l’équipe du CRCHUM montre « que les accros des psychostimulants éprouvent davantage de difficultés au début de leur traitement que ceux qui consomment de l’alcool ou du cannabis. Ils fréquentent plus souvent les urgences, ont davantage de symptômes psychotiques et sont beaucoup moins autonomes », rapporte le communiqué de l’Université de Montréal.

En réponse à cet état, les cliniciens ont régulièrement recours à des moyens pharmacologiques plus puissants afin de favoriser l’assiduité au traitement, rapporte la chercheuse. « Ils vont par exemple donner des injections d’antipsychotiques à longue action, voire faire appel à la cour pour que le juge oblige les patients à suivre leur traitement. » Ainsi, même s’ils vont moins bien que les autres au départ, leur état de santé s’améliore entre la première et la deuxième année de suivi.

Par contre, ceux qui consomment du cannabis ne connaissent pas le même sort. Il y a peu de différences durant la première année de suivi entre eux et les patients qui ne consomment aucune substance psychotrope. Mais un écart se crée rapidement. Alors que ceux qui ne consomment plus vont mieux, l’état des consommateurs de cannabis qui persistent se gâte. « C’est le seul groupe chez qui on constate une détérioration ! Il ne faudrait donc pas penser que la consommation de cannabis est sans risque », conclut la chercheuse.

Les variétés puissantes de cannabis responsables du quart des cas de psychose

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Voyez également :

Psychomédia avec source : Université de Montréal.
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Un projet d’interface cerveau-ordinateur basé sur des milliers de capteurs et de stimulateurs

de Genève a débuté une collaboration avec l’université Brown (Etats-Unis) dans le cadre d’un programme de l’agence américaine

 », rapporte un communiqué du Centre.

« Un réseau implantable composé de milliers de neuro-capteurs et stimulateurs miniatures sera développé afin d’acquérir une meilleure compréhension du cerveau et de proposer des traitements de restauration sensorielle. »

« L’équipe internationale tente de créer un “intranet cortical” comptant des dizaines de milliers de micro-dispositifs sans fil, qui ont tous à peu près la taille d’un grain de sel, pouvant être implantés en toute sécurité sur ou dans le cortex cérébral, la couche externe du cerveau. »

« Les implants, appelés “neurograins”, fonctionneront de façon indépendante et interagiront avec le cerveau au niveau d’un seul neurone. L’activité des dispositifs sera coordonnée au moyen d’une technologie sans fil, via un système de communication central se présentant sous la forme d’un mince patch électronique apposé sur la peau ou implanté sous la peau.

Le système sera conçu de telle sorte qu’il disposera à la fois de capacités de “lecture” et d’“écriture”. Il sera capable d’enregistrer l’activité neuronale, aidant ainsi les scientifiques à mieux comprendre la manière dont le cerveau traite les stimuli du monde extérieur. Il pourra également stimuler l’activité neuronale via de minuscules impulsions électriques, une fonction que les chercheurs espèrent pouvoir un jour utiliser dans la recherche clinique humaine visant à restaurer la perte de fonction cérébrale suite à une blessure ou une maladie. »

« Ces grains intelligents connectés (…) pourraient servir de base pour de futurs traitements des déficits sensoriels. Ils pourraient également permettre une surveillance simultanée en temps réel de paramètres physiologiques, tels que la pression et la température, dans différentes zones de l’organisme », a expliqué le Pr John Donoghue, directeur du Wyss Center.

« Le rôle du Wyss Center dans ce projet est de développer de nouveaux matériaux d’encapsulation implantables et résistants à la corrosion qui seront bien acceptés par l’organisme et, à plus long terme, d’apporter un soutien pour les procédures réglementaires et les premières études cliniques réalisées chez l’être humain avec le nouveau système. »

«  D’une longueur inférieure à 1 mm, les neurograins proposés nécessitent une miniaturisation supérieure à celle retrouvée dans n’importe quel dispositif existant aujourd’hui », a expliqué Claude Clément, Chief Technology Officer au Wyss Center.

« L’équipe de recherche inclura également des chercheurs de l’université Brown, de l’Institut de micro-électronique et composants (IMEC, Belgique), de l’hôpital général du Massachusetts, de l’université de Stanford, de l’université de Californie à Berkeley, de l’Université de Californie à San Diego et de l’entreprise de télécommunications mobiles Qualcomm. Le financement, qui sera échelonné sur une période de 4 ans, provient du nouveau programme de la DARPA intitulé Neural Engineering System Design (NESD). »

Elon Musk (Tesla, Space X) lance Neuralink pour développer des implants cérébraux connectés

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Illustration: source: DARPA.

Psychomédia avec sources : Wyss Center, DARPA.
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Une infection cause des syndromes de fatigue chronique et du côlon irritable

Cette infection a été définitivement liée à ces syndromes lors d’une d’une épidémie de giardiose (ou giardiase) dans la ville norvégienne de Bergen en 2004.

Un réservoir d’eau potable alimentant 48 000 habitants a été contaminé par le giardia pendant plusieurs semaines, à l’automne 2004.

Giardia, un parasite protozoaire, est une cause fréquente de gastroentérite aiguë ou chronique qui se transmet en général par l’eau. L’infection est considérée comme étant généralement bénigne.

Cinq ans après, il a été évalué que 30 % des personnes infectées avaient une maladie de type syndrome de fatigue chronique et près de 40 %, de type syndrome du côlon irritable. Environ 5 % souffraient d’une fatigue suffisamment sévère pour avoir perdu leur emploi ou cessé leurs études. Pourtant, tous avaient pris des médicaments antiparasitaires et tous avaient apparemment éliminé le pathogène de leurs systèmes. (Trends in Parasitology, 2010.)

D’autres cas d’infections à ce parasite avaient auparavant été liés à ces syndromes, notamment en 1984 à Incline (Nevada) et à Placeville (Californie) en 1998.

Selon le chercheur Daniel L. Peterson, médecin à Incline en 1984 qui est devenu un leader de la recherche sur le SFC, Giardia n’est probablement pas une cause fréquente du SFC. Il teste souvent la présence du virus chez des personnes atteintes du syndrome et le trouve rarement. Mais il s’agit d’une cause habituellement traitable dont il vaut la peine de vérifier la présence, en particulier chez les personnes tombées malades après un voyage à l’étranger.

La grande question est, comme pour d’autres infections telles que la maladie de Lyme, pourquoi certaines personnes qui subissent un traitement suffisant pour faire disparaître le pathogène demeurent malades.

Une récente étude, parue en janvier 2017 dans la revue BMC Immunology, a analysé, les réponses immunitaires chez 20 personnes ayant le SFC et ayant été exposées au Giardia à Bergen, 10 personnes n’ayant pas le syndrome et ayant été exposées et 10 personnes en bonne santé non exposées.

Ils ont identifié une réponse immunitaire spécifique chez les personnes qui ont développé le SFC suite à l’exposition. Elles avaient des niveaux plus élevés du marqueur immunitaire sCD40L impliqué dans l’inflammation et dans les crises sévères de symptômes chez les personnes atteintes du syndrome après l’exercice.

Des études ont aussi rapporté des incidences plus élevées d’infection au Giardia chez des personnes atteintes de lupus, d’arthrite et du syndrome du côlon irritable (étude menée avec 4000 personnes). Une étude a aussi montré une hypersensibilité intestinale induite par Giardia, présente longtemps après l’élimination du parasite.

Fatigue chronique et fibromyalgie : une production de mauvaise énergie au cœur des deux syndromes ?

 

Plus de mortalité chez les femmes en situation de précarité économique et sociale (Haut Conseil à l’égalité)

Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) a publié, le 7 juillet, un rapport (1) portant sur la santé et l’accès aux soins des femmes en situation de précarité. Le texte a été remis à la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

L’étude rappelle que les femmes constituent la majorité des personnes en situation de précarité.

Elles représentent 70 % des travailleurs pauvres et occupent 82 % des emplois à temps partiel. Et, « depuis 15 ans, les maladies professionnelles, les accidents de travail et de trajet sont en forte augmentation chez les femmes, en particulier dans des secteurs à forte précarité ».

La mortalité prématurée liée aux maladies cérébro-cardio-vasculaires chez les ouvrières est en moyenne trois fois supérieure à celle des cadres et professions intermédiaires.

Leur situation sociale explique cette situation. Les conditions de travail « stressantes » et « pénibles » seraient à l’origine de maladies professionnelles, d’accidents du travail ou de trajet. Le manque de moyens financiers représente également un obstacle aux soins. Il rend aussi plus difficile l’accès à un logement, à une bonne alimentation et à des activités sportives et culturelles.

D’autres facteurs sont les « difficultés de compréhension et de connaissance du milieu médical » et le sexisme que subissent les femmes, précaires ou non. Également, la « charge mentale » les priverait de disponibilité et encouragerait les mères de famille à faire passer la santé de leur entourage avant la leur. Elles sont également plus sujettes aux violences dans leur vie familiale et professionnelle.

Enfin, le rapport dénonce un monde de la médecine qui « peut nier certaines spécificités des femmes, au détriment d’un dépistage et d’un traitement efficace de certaines pathologies ».

Le Haut Conseil à l’Egalité appelle à « une politique volontariste » et « encourage le développement de dispositifs spécifiques à destination des femmes en situation de précarité », notamment par :

  • « une meilleure évaluation, dans le compte prévention pénibilité, du caractère usant et pénible des postes majoritairement occupés par des femmes en situation de précarité ;

  • une simplification de l’accès aux prestations sociales en matière de santé (fusion de la CMU-C, de l’AME et de l’ACS) et la mise en place d’un accompagnement pour faciliter les démarches ;

  • la formation des professionnel.le.s de santé à l’accueil des personnes en situation de précarité, au dépistage systématique des violences dans le cadre familial ou professionnel et aux symptômes spécifiques aux femmes pour certaines pathologies, cardiaques par exemple. »

Il recommande par exemple de modifier par décret les seuils des critères de pénibilité, notamment pour reconnaître dans le niveau élevé la manutention de charges peu importantes mais répétées et souhaite que les critères soient complétés pour inclure la station debout parmi les « postures pénibles », considérer les produits ménagers parmi les « agents chimiques dangereux » et prendre en compte les horaires atypiques.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

(1) La santé et l’accès aux soins : Une urgence pour les femmes en situation de précarité.

Psychomédia avec sources : HCEFH, TV5 (AFP), Le Monde.
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Un lien entre problèmes de sommeil et risque accru d’Alzheimer

Les gens ayant des problèmes de sommeil seraient plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer plus tard dans la vie, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

Des chercheurs ont mis en évidence un lien entre les troubles du sommeil et des marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien.

« Des études précédentes ont montré que le sommeil pouvait influencer le développement ou la progression de la maladie d’Alzheimer de diverses façons », explique Barbara B. Bendlin de l’Université de Wisconsin-Madison. « Par exemple, les perturbations du sommeil ou le manque de sommeil peuvent entraîner le développement de plaques amyloïdes parce qu’une élimination de toxines se produit pendant le sommeil. »

La présente étude portait non seulement sur les protéines amyloïdes, mais aussi sur d’autres marqueurs.

Bendlin et ses collègues ont mené cette étude avec 101 personnes, âgées en moyenne de 63 ans et ayant des capacités cognitives normales, mais considérées à risque car elles avaient un parent ayant été atteint de la maladie ou portaient le gène APOE.

Celles qui rapportaient une mauvaise qualité de sommeil, des problèmes de sommeil et une somnolence diurne avaient, en moyenne, plus de marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien. Ces marqueurs incluaient des signes de protéines amyloïdes et de protéines tau anormales, de dommages cellulaires et d’inflammation.

Ces relations étaient présentes indépendamment de plusieurs autres facteurs pouvant influencer le risque.

Bien que certains de ces liens étaient importants en moyenne pour l’ensemble du groupe, ce n’est pas tous les participants ayant des problèmes de sommeil qui avaient des anomalies dans le liquide céphalo-rachidien. Par exemple, il n’y avait aucun lien entre les marqueurs biologiques et l’apnée obstructive du sommeil.

« Il n’est toujours pas clair si le sommeil peut affecter le développement de la maladie ou si la maladie affecte la qualité du sommeil », explique Bendlin.

« Il existe plusieurs façons efficaces d’améliorer le sommeil. Il est possible qu’une intervention précoce pour les personnes à risque de maladie d’Alzheimer puisse prévenir ou retarder l’apparition de la maladie », ajoute-t-elle.

Le sommeil profond, une fontaine de Jouvence ?

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : American Academy of Neurology.
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