Archives de catégorie : ACTUALITES

Souffler les bougies d’un gâteau d’anniversaire, est-ce hygiénique ?

Des chercheurs, dont les travaux sont publiés dans le Journal of Food Research, ont examiné la propagation potentielle de bactéries lorsque sont soufflées des bougies sur un gâteau d’anniversaire.

Paul Dawson et ses collègues de l’Université Clemson ont mené cette étude avec 11 participants qui ont éteint 17 bougies à trois reprises lors de journées différentes.

Diverses analyses ont déterminé que cette tradition multiplie par 15 la quantité de bactéries et par 100 la variété de celles-ci sur le crémage du gâteau.

Ces résultats peuvent aider à sensibiliser aux éventuels risques pour la santé associés aux célébrations d’anniversaire et encourager à prendre des mesures pour prévenir la propagation des bactéries, concluent les chercheurs.

 

La FDA américaine veut imposer une diminution de la nicotine dans les cigarettes et favoriser l’e-cigarette

La Food and Drug Administration (FDA) américaine a annoncé, le 28 juillet, qu’elle propose d’imposer une réduction du taux de nicotine dans les cigarettes pour les rendre moins addictives.

Si elle réussit, ce sera la première fois que le gouvernement tente d’amener les Américains à quitter la cigarette, au-delà des étiquettes d’avertissement ou des taxes, en s’attaquant la substance addictive elle-même, souligne le Washington Post.

Par la même occasion, la FDA a annoncé qu’elle retardait de plusieurs années une réglementation clé touchant les cigares et les cigarettes électroniques, dont les produits aromatisés particulièrement attirants pour les jeunes. Plus précisément, elle reporte l’exigence que ces produits soient approuvés par l’agence.

D’autres règles touchant les cigarettes électroniques, comme les moyens d’empêcher la vente aux mineurs, resteront en place. Et le délai n’affectera pas des échéances futures telles que l’exigence que les fabricants fournissent leurs listes d’ingrédients à la FDA.

Scott Gottlieb, commissaire de la FDA, a déclaré que les deux actions font partie d’un plan global pour éventuellement éloigner les fumeurs des cigarettes classiques et les orienter vers des formes alternatives de nicotine moins dangereuses comme le vapotage.

Certains groupes de défense de la santé ont exprimé des réticences, rapporte le Washington Post. Ils soulignent que la proposition de réduction de la nicotine pourrait prendre des années avant d’être promulguée en raison d’obstacles majeurs tels que le pouvoir de lobbying important de l’industrie du tabac.

« La seule chose réelle qui se passe pour l’instant est le délai », a déclaré Dave Dobbins, directeur du groupe Truth Initiative. « Il n’y a aucune excuse pour ne pas réglementer ces produits le plus rapidement possible », ajoute-t-il.

Le tabagisme est actuellement à son niveau le plus bas aux États-Unis, avec 15 % des adultes qui allument encore, indique le Washington Post.

La proportion de fumeurs continue de diminuer au Canada

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : FDA, Washington Post.
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L’Angleterre se prépare à dérembourser l’homéopathie qui « est au mieux un placebo »

Le National Health Service (NHS), système de santé public britannique, vient d’annoncer son intention de dérembourser l’homéopathie en Angleterre.

L’homéopathie est « au mieux un placebo et une mauvaise utilisation des fonds limités du NHS », a déclaré son directeur, Simon Stevens.

Le déremboursement était notamment réclamé par la British Medical Association et le House of Commons’ science and technology committee du parlement.

La décision a été saluée par plusieurs experts. Notamment par Michael Marshall, directeur de projet de la Good Thinking Society, une organisation qui menaçait le ministère de la Santé de poursuite judiciaire s’il ne déremboursait pas l’homéopathie.

Une consultation de 3 mois est lancée et la décision finale doit être rendue en octobre. Mais l’issue ne semble pas faire de doute selon les médias.

Pour plus d’informations sur l’homéopathie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : The Guardian.
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Deux régimes alimentaires liés à une meilleure mémoire

Une alimentation qui correspond de près au régime méditerranéen ou au régime MIND est liée à un meilleur fonctionnement cognitif et une meilleure mémoire, selon une étude publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society (JAGS).

Le régime méditerranéen est riche en fruits, légumes, grains entiers, légumineuses, noix, huile d’olive et poisson.

Les aliments transformés, les aliments frits et de « fast food », les grignotines, la viande rouge, la volaille et les produits laitiers entiers sont rarement consommés.

Le régime MIND est une version du régime méditerranéen qui inclut 15 types d’aliments. Dix sont considérés comme favorisant la santé du cerveau : légumes à feuilles vertes, autres légumes, noix, baies, légumineuses, grains entiers, fruits de mer, volailles, huile d’olive et vin. Cinq sont considérés comme malsains pour le cerveau : viande rouge, beurre et margarine dure, fromage, pâtisseries, sucreries et aliments frits ( fast foods).

Les chercheurs ont analysé des données concernant 5 907 personnes âgées de 67 ans en moyenne qui ont rempli des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires et passé des tests de capacités cognitives, principalement de mémoire et d’attention.

Une alimentation de rapprochant de ces régimes était liée à la fois à une meilleure fonction cognitive et à un risque réduit de déficit cognitif.

Les participants dont l’alimentation s’y rapprochait avaient un risque réduit de 35 % de déficit cognitif. Même ceux qui n’y adhéraient que modérément avaient un risque réduit de 15 %.

Alzheimer : 10 groupes d’aliments protecteurs et 5 groupes à réduire (régime MIND)

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : American Geriatrics Society, JAGS.
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Dépendance à l’alcool : l’ANSM réduit considérablement la dose maximale du baclofène

L’Agence du médicament (ANSM) a annoncé, le 25 juillet, que la recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour le bacoflène dans le traitement de la dépendance à l’alcool ne permet plus des posologies supérieures à 80 mg/jour.

Cette décision est prise compte tenu du risque accru d’hospitalisation et de décès lié à l’utilisation à haute dose de ce médicament.

Le communiqué de l’ANSM précise :

« L’ANSM demande que les patients en cours de traitement qui recevraient des doses supérieures à 80 mg/jour soient revus par leur médecin afin d’initier une réduction progressive de la posologie par paliers (réduction de 10 ou 15 mg tous les 2 jours) pour éviter tout risque de syndrome de sevrage et qu’ils soient suivis de façon rapprochée, jusqu’à stabilisation de la posologie.

L’ANSM renouvelle son appel à la prudence en cas de prescription de baclofène chez les patients présentant des troubles psychiatriques, en raison du risque d’aggravation d’une pathologie psychiatrique sous-jacente et/ou du potentiel risque suicidaire. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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Schizophrénie : l’amélioration du diagnostic grâce à l’intelligence artificielle est pour bientôt

L’intelligence artificielle d’IBM peut diagnostiquer la schizophrénie à partir d’images cérébrales. Ces travaux sont publiés dans la revue Schizophrenia (du groupe Nature).

Ces résultats permettent d’avancer les connaissances sur des marqueurs biologiques plus fiables et objectifs que les critères diagnostiques actuels, souligne le communiqué d’IBM et de l’Université de l’Alberta (Canada).

Cette étude fait également progresser la compréhension de la neurobiologie de la maladie, ce qui devrait mener à l’amélioration du traitement et de la gestion de la maladie, souligne Serdar Dursun, professeur de psychiatrie et de neurosciences à l’Université de l’Alberta. Un nombre important de connexions anormales, qui peuvent être explorées dans des études futures, a été découvert, explique-t-il.

Les chercheurs ont analysé des données anonymisées d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle de personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles schizo-affectifs et de personnes en santé.

Les images d’IRMf mesuraient l’activité des réseaux cérébraux alors que les participants effectuaient un test auditif commun. Des techniques d’intelligence artificielle d’apprentissage automatique ont été utilisées afin de déterminer les connexions les plus souvent associées à la maladie.

L’algorithme différentiait les participants atteints de schizophrénie et ceux du groupe témoin avec une précision de 74 % et pouvait déterminer la sévérité de plusieurs symptômes tels que l’inattention, les comportements bizarres et les troubles de la pensée, de même que l’alogie (discours pauvre) et le manque de motivation.

La détermination de la sévérité des symptômes peut mener à une caractérisation de la maladie axée sur des mesures, ce qui permettrait de considérer la maladie sur un spectre, plutôt qu’au moyen d’une étiquette binaire d’un diagnostic ou d’une absence de diagnostic, soulignent les chercheurs. Cette approche pourrait aider les cliniciens à définir des plans de traitement personnalisés.

« L’objectif ultime de ces travaux est d’élaborer des mesures objectives afin de définir les états mentaux et de les appliquer à des troubles psychiatriques et neurologiques », explique Ajay Royyuru, vice-président, Santé et sciences de la vie, groupe Recherche IBM.

Dans le cadre du partenariat en cours, les chercheurs continueront d’étudier les régions et les connexions du cerveau qui sont en lien avec la schizophrénie. Ils continueront aussi à améliorer les algorithmes au moyen d’ensembles de données plus vastes et d’explorer des moyens d’élargir ces techniques vers d’autres troubles psychiatriques comme la dépression ou de trouble de stress post-traumatique.

L’origine biologique de la schizophrénie identifiée pour la première fois, disent des chercheurs

Pour plus d’informations sur la schizophrénie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : IBM, Schizophrenia (Nature).
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Comment une boisson sucrée fait prendre plus de poids lorsqu’associée à des protéines

La combinaison sucre et protéines, telle que boisson sucrée et repas de fast-food, favorise davantage la prise de poids que lorsque les deux sont pris séparément, selon une étude américaine publiée dans la revue BMC Nutrition.

Shanon Casperson du Grand Forks Human Nutrition Research Center et ses collègues ont mené cette étude avec 27 hommes et femmes âgés de 23 ans en moyenne.

Les participants ont rendu deux visites de 24 heures au centre de recherche. Ils ont reçu deux repas (petit déjeuner et lunch) comprenant 15 % de protéine à la première visite et deux repas comportant 30 % de protéine à la deuxième. Ils consommaient une boisson sucrée avec l’un des repas et une boisson non sucrée avec l’autre.

Avec une boisson sucrée, le métabolisme des graisses était réduit et une plus grande proportion était emmagasinée. Le métabolisme du repas se faisait aussi avec une moins grande dépense d’énergie (calories).

L’ajout d’une boisson sucrée au repas réduisait l’oxydation des graisses qui déclenche leur décomposition de 8 %. Si une boisson sucrée était consommée avec un repas contenant 15 % de protéines, cette oxydation était diminuée de 7,2 g en moyenne alors qu’avec un repas contenant 30 % de protéines, elle était diminuée de 12,6 g.

Les boissons sucrées associées aux aliments riches en protéines augmentaient aussi le désir de manger des aliments salés jusque quatre heures après leur consommation.

« Ces résultats suggèrent qu’une boisson sucrée avec un repas affecte les deux côtés de l’équation de l’équilibre énergétique », souligne la chercheuse. « Du côté de l’apport, l’énergie supplémentaire de la boisson n’a pas augmenté la satiété. Du côté de la dépense, les calories supplémentaires n’ont pas été dépensées et l’oxydation des graisses a été réduite. »

Ces résultats donnent ainsi une meilleure idée du rôle potentiel des boissons sucrées dans le gain de poids et l’obésité, conclut-elle.

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : BioMed Central, BMC Nutrition.
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Des médicaments deviennent dangereux avec le pamplemousse et d’autres fruits, rappelle la FDA

Certains médicaments deviennent dangereux avec le pamplemousse et d’autres fruits, rappelle l’agence américaine du médicament, la Food and Drug Administration (FDA).

L’agence cite quelques exemples de types de médicaments qui peuvent causer des effets indésirables, lorsqu’ils interagissent avec le pamplemousse (notez que les noms commerciaux de ces médicaments peuvent être différents ailleurs qu’aux États-Unis contrairement au nom de la molécule active) :

  • certains médicaments anticholestérol de la classe des statines, comme la simvastatine (Zocor…) et l’atorvastatine (Lipitor…) ;

  • certains médicaments traitant l’hypertension artérielle, tels que la nifédipine (Procardia et Adalat CC) ;

  • certains antihistaminiques, comme fexofénadine (Allegra) ;

  • certains médicaments contre l’anxiété, tels que la buspirone ;

  • certains corticostéroïdes qui traitent la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse, comme le budésonide (Entocort EC et Uceris) ;

  • certains médicaments qui traitent l’arythmie cardiaque, tels que l’amiodarone (Pacerone et Nexterone) ;

  • certains médicaments contre le rejet d’organe après une transplantation, tels que la cyclosporine (Sandimmune et Neoral).

Le jus de pamplemousse n’affecte pas tous les médicaments des catégories ci-dessus, précise la FDA. La gravité de l’interaction peut être différente selon la personne, le médicament et la quantité de jus de pamplemousse consommée.

Comment le jus de pamplemousse peut-il interférer avec des médicaments ?

Dans l’organisme, les médicaments sont décomposés (métabolisés) par des enzymes et/ou absorbés par les cellules au moyen de transporteurs qui se trouvent dans l’intestin grêle. Le jus de pamplemousse peut causer des problèmes avec ces enzymes et les transporteurs, avec pour résultat que trop ou trop peu de médicament se retrouve dans le corps.

Vérifier si vous devez éviter le pamplemousse et d’autres fruits

Vérifiez toujours si vous devez éviter le pamplemousse et d’autres fruits, recommande la FDA :

  • demandez à votre médecin, votre pharmacien ou un autre professionnel de la santé si vous pouvez prendre du jus de pamplemousse avec le médicament ;

  • lisez le guide du médicament ou la fiche d’information du patient accompagnant le médicament d’ordonnance pour vérifier si le jus de pamplemousse affecte le médicament ;

  • lisez l’étiquette des médicaments en vente libre.

  • si vous devez éviter le jus de pamplemousse avec votre médicament :

    • vérifiez les étiquettes des jus de fruits ou des boissons aromatisées au jus de fruits pour vérifier s’ils contiennent du jus de pamplemousse ;

    • les oranges de Séville (souvent utilisées pour faire de la marmelade d’orange), les pomelos et les tangels peuvent avoir le même effet que le jus de pamplemousse ; ne consommez pas ces fruits si un médicament interagit avec le jus de pamplemousse.

Liste de 89 médicaments dangereux avec le pamplemousse

Pour plus d’informations sur les interactions dangereuses avec les médicaments, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : FDA.
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Une molécule naturelle synthétisée qui prend la relève de l’insuline

L’apeline semble efficace pour réguler le taux de sucre dans le sang et augmenter la sensibilité des cellules à l’insuline, selon une étude française publiée dans la revue Diabetes, Obesity and Metabolism.

Cet essai clinique a été mené par des chercheurs de l’Inserm, Université Toulouse III – Paul Sabatier.

Le communiqué de l’Inserm explique :

« L’intérêt de l’apeline a été démontré en 2008 par Philippe Valet et son équipe Inserm. Cette molécule, que l’on retrouve dans tout l’organisme, peut, si cela s’avère nécessaire, réguler le taux de sucre dans l’organisme en lieu et place de l’insuline. Néanmoins cette voie de secours n’est activée que si la voie principale ne fonctionne pas correctement.

En temps normal, le sucre provenant par l’alimentation est stocké dans le foie, le muscle et le tissu adipeux et libéré au fur et à mesure des besoins de l’organisme. Ce stockage est dépendant de l’action de l’insuline qui le “capte” pour le mettre en réserve. Un mauvais fonctionnement de l’insuline entraine un diabète (augmentation des taux de sucre dans le sang). Soit elle n’est pas produite du tout par l’organisme : c’est le diabète de type 1. Soit les récepteurs à l’insuline situés à la surface des cellules du foie, du muscle et du tissu adipeux se désensibilisent : c’est le diabète de type 2. Deux problèmes en résultent : les taux de glucose circulants dans le sang sont trop élevés, ce qui s’avère toxique à terme.

En découvrant cette voie alternative permettant d’assimiler le sucre d’une autre façon, grâce à l’apeline, les chercheurs ont eu rapidement l’idée de stimuler cette voie naturelle et de produire de l’apeline de synthèse.

Aujourd’hui les chercheurs rapportent les résultats positifs d’un essai clinique mené chez 16 patients au sein du service de Diabétologie du Professeur Pierre Gourdy du CHU de Toulouse. Des hommes en bonne santé mais en surpoids ont été recrutés pour participer à une étude visant à établir l’efficacité et la tolérance de deux doses différentes d’apeline administrées par voie intraveineuse. Tandis qu’un premier groupe recevait une dose équivalente à 9nmol/kg, le second groupe recevait 30 nmol/kg. La glycémie des patients était mesurée avant et après la perfusion.

Les résultats montrent que l’injection de la plus faible dose entraîne une meilleure assimilation du glucose circulant dans le sang, tandis que l’administration de la dose la plus élevée provoque en plus une augmentation avérée de la sensibilité des cellules à l’insuline. Aucun effet secondaire n’a été observé. »

« Ces travaux pourraient notamment trouver un intérêt dans le traitement du diabète », soulignent les chercheurs

8 antidiabétiques à éviter selon Prescrire : effets secondaires et alternatives

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Inserm.
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Le facteur qui détermine une montée de l’individualisme presque partout dans le monde

L’individualisme est à la hausse non seulement dans les pays occidentaux industrialisés, mais presque partout dans le monde, selon une étude publiée dans la revue Psychological Science.

Le développement socio-économique est un prédicteur particulièrement fort de l’augmentation des pratiques et des valeurs individualistes dans un pays au fil du temps, montre l’étude.

« Bien qu’il existe encore des différences transnationales dans l’individualisme-collectivisme, les données indiquent que, dans l’ensemble, la plupart des pays évoluent vers un plus grand individualisme », explique le chercheur en psychologie Henri C. Santos de l’Université de Waterloo, auteur principal.

Santos, Igor Grossmann (Waterloo) et Michael EW Varnum (Arizona State University) ont analysé 51 ans de données de recensements nationaux de 78 pays ainsi que des données recueillies par la World Values Survey.

En général, les cultures individualistes ont tendance à concevoir les individus comme étant autodéterminés et autonomes et à privilégier l’indépendance et l’unicité comme valeurs culturelles. Les cultures collectivistes ont tendance à considérer les individus comme étant liés les uns aux autres et intégrés dans un contexte social plus large. Elles ont tendance à mettre l’accent sur l’interdépendance, les relations familiales et la conformité sociale.

Pour mesurer les pratiques individualistes, les chercheurs ont examiné les données portant sur la taille des ménages, les taux de divorces et la proportion de personnes vivant seules. Pour ce qui est des valeurs individualistes, ils ont examiné les données portant sur l’importance que les gens accordent aux amis par rapport à la famille, à l’enseignement de l’indépendance aux enfants et à l’expression de soi comme objectif national.

Ils ont aussi examiné des facteurs socioécologiques tels que les niveaux de développement socioéconomique, les fréquences des désastres, l’incidence de maladies infectieuses et les températures extrêmes dans chaque pays.

Les pratiques et les valeurs individualistes ont augmenté partout dans le monde au fil du temps. Selon les modèles statistiques, l’individualisme aurait augmenté d’environ 12 % dans le monde depuis 1960.

Seulement quatre pays – le Cameroun, le Malawi, la Malaisie et le Mali – auraient connu une diminution substantielle des pratiques individualistes au fil du temps, tandis que 34 pays sur 41 ont enregistré une augmentation notable.

Et seulement cinq pays – l’Arménie, la Chine, la Croatie, l’Ukraine et l’Uruguay – ont montré une diminution substantielle des valeurs individualistes au fil du temps, alors que 39 pays sur 53 affichent une augmentation substantielle.

La plupart des pays qui n’ont pas connu de montée des valeurs individualistes étaient parmi ceux ayant les plus faibles développements socioéconomiques. Ce qui supporte l’idée que cette montée est déterminée par le développement socioéconomique.

« La Chine est une exception à ce modèle, montrant une diminution des valeurs individualistes même si le pays a connu une croissance économique. Notablement, la Chine a une histoire socioéconomique complexe, il sera utile d’étudier ce pays plus en détail dans les recherches futures. »

Pour plus d’informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Association for Psychologial Science, Psychological Science.
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